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 (IVYRON) ✥ Every time that i see your face, i notice all the suffering

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(IVYRON) ✥ Every time that i see your face, i notice all the suffering Empty
MessageSujet: (IVYRON) ✥ Every time that i see your face, i notice all the suffering   (IVYRON) ✥ Every time that i see your face, i notice all the suffering EmptyVen 25 Oct - 19:43




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Cela faisait bien trente minutes qu’elle était là, figée. Sa main gauche était levée, prête à toquer, pourtant elle ne parvenait pas à se résoudre à le faire. La pluie ruisselait le long de son visage. La chose la plus sage à faire aurait été de se détourner et de rentrer au château avant que quelqu’un ne l’aperçoive, mais même cela elle n’arrivait pas à le faire. Elle ne savait pas ce qu’elle faisait là. Elle n’aurait pas dû être là. Pourtant, quand Ivy s’était réveillée, désorientée, c’était presque naturellement que ses pas l’avaient menée à lui. Ils ne s’étaient pourtant pas parlés depuis longtemps, des années, pas depuis qu’il était parti et elle l’avait même évité depuis qu’il était revenu. Pourtant elle avait la sensation qu’il était le seul qui pouvait l’aider. Son dernier espoir en quelques sortes. Car elle n’avait personne d’autre vers qui se tourner, personne qui la connaissait assez que pour trouver les mots justes. Orion ne comprenait pas. Il pensait que tout pouvait se résoudre par la magie noire, mais Ivy n’y croyait pas. Elle ne voulait pas baigner là dedans. Elle ne pouvait pourtant pas être certaine qu’inconsciemment elle n’y avait pas touché. Elle était même persuadée du contraire, voilà pourquoi elle ne voulait pas le faire quand elle était conscience. Elle voulait garder un semblant de contrôle. Le plus longtemps possible au moins. Car elle se sentait disparaître, et ce sentiment la terrifiait. Ivy frissonna, encore. Elle avait perdu toute notion du temps. Trente minutes s’étaient-elles réellement écoulées ? Ou le temps avait filé plus vite qu’elle ne l’avait cru ? Il faisait si sombre qu’elle n’aurait pu l’affirmer.

Son cœur se serra dans sa poitrine alors qu’elle songeait à ce qui l’amenait ici. Elle avait vu son regard. Il avait changé. Tant changé. Il semblait plus sombre qu’avant et quand elle avait appris ce qui lui était arrivé, Ivy n’avait pu empêcher son cœur de se serrer dans sa poitrine. Elle aurait aimé être là pour lui. Quand cela lui était arrivé, après, maintenant. Elle devait essayer. Si elle ne pouvait pas chasser ses propres démons, peut-être pourrait-elle aider Byron à se défaire des siens. En un sens, elle le comprenait. Elle savait ce que c’était que de devenir quelqu’un d’autre, une personne sur qui on n’avait aucune emprise. À l’époque, elle ne lui avait pas parlé de Jane. Elle prétendait être fatiguée quand elle avait des moments d’absence. Car quand ils sortaient ensemble, ce n’était bien que des moments. À présent, elle pouvait passer des heures dans le noir le plus total. Ce qui n’était que des instants rares s’étaient multipliés tant et si bien qu’il ne passait plus une journée sans qu’Ivy ne perde le contrôle. Encore aujourd’hui. Elle avait repris le contrôle alors qu’elle était dans la bibliothèque, sans avoir aucune idée du temps passé dans les lieux et comment elle y était arrivée. Quand elle en parlait avec Orion, il semblait fasciné, mais jamais réellement intéressé par la guérir, ou plutôt si, mais à l’idée de la magie noire. Il ne comprenait pas. Il ne savait pas ce que c’était de vivre avec des morts sur la conscience. Il ne savait pas quel poids elle avait le sentiment de porter sur ses frêles épaules à cause de ses origines. Il n’arrêtait pas de lui dire qu’elle n’était en rien comme ses ancêtres, mais si il se trompait ? Après tout, elle semblait être possédée par une sorcière aux idées bien arrêtées. Elle avait tué ses parents. Elle avait mis le feu à leur demeure et n’avait rien fait pour les sauver.

Le cœur de la jeune femme battait la chamade dans sa poitrine. Elle était frigorifiée, elle s’en rendait à présent compte, mais cela n’importait pas, peu en tous cas. Elle soupira. Qu’allait-elle bien pouvoir lui dire ? ‘Désolée de pas être venue plus tôt, je ne voulais pas venir te parler de la mort de ta fiancée ? Et aussi non ça va ? Ha oui la pleine lune est demain, je comprends.’ Elle se mordit la lèvre. Elle n’avait pas réellement réfléchi, pas du tout en fait. Pourtant, la Gryffondor avait le sentiment qu’elle devait faire cela. Il lui manquait dans le fond. Ce qu’il représentait pour elle lui manquait aussi. Son cœur manqua un battement et la jeune femme finit par toquer. Elle entendit des pas lourds derrière la porte et la lumière l’aveugla quelque peu alors qu’il ouvrir le battant de bois. La première chose qu’elle remarqua fut la bouteille qui trainait sur la table, vide, un verre tout aussi vide à ses côtés. Alors elle plongea ses yeux verts dans le regard sombre de Byron. Il avait changé, il avait vieilli. Cela faisait plus de trois ans maintenant et pourtant, dans le fond de ses iris, elle parvenait à retrouver celui qui avait fait battre son cœur auparavant. Elle n’était qu’une jeunette à l’époque, aujourd’hui elle était presque une femme. « Bonjour Byron. » Sa voix était douce, elle esquissa un sourire gêné alors ses joues prirent une teinte rosée. Que faisait-elle là ? Elle se posait de plus en plus la question. Elle supposait qu’il ne s’offusquerait pas de l’entendre utiliser son prénom. Ivy avait cru comprendre qu’il préférait et puis elle se serait mal vue l’appeler ‘monsieur’. Alors elle réalisa qu’elle était face à lui après tout ce temps. Il était devenu encore plus impressionnant. « Je … Je suis désolée, je dois te déranger, je repasserai plus tard. » Elle fit un pas en arrière, s’apprêta à partir. Intérieurement, Ivy se traitait de tous les noms. Ce fut le moment que choisit la foudre pour tomber à proximité dans un craquement sonore et effrayant. Elle se figea. Elle avait toujours eu peur des orages. Étrangement, ils lui rappelaient cette nuit funeste durant laquelle ses parents avaient péri. Sûrement car un orage s’était déclaré peu de temps après que le feu les ait emportés, venant éteindre les flammes et finir de détruire ce qu’il restait de la maison d’enfance d’Ivy. Elle se maudit et finit par se retourner vers Byron. « Ca ne te dérange pas que je reste le temps que l’orage se calme ? » elle eut l’impression d’être à nouveau la jeune élève et lui son petit ami plus âgé. La rouge et or se mordit l’intérieur de la lèvre. Peut-être était-ce le destin qui la poussait dans la bonne direction, pour une fois.

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MessageSujet: Re: (IVYRON) ✥ Every time that i see your face, i notice all the suffering   (IVYRON) ✥ Every time that i see your face, i notice all the suffering EmptyVen 8 Nov - 14:46




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Il y avait quelqu’un devant sa porte et Byron pouvait l’entendre, en dépit de l’orage brutal qui s’abattait sur l’école.

Toute cette eau qui tombait et qui allait former une patinoire monstrueuse à cause du froid ne l’empêchait absolument pas de percevoir la présence de l’autre côté du pan de bois, immobile et presque silencieuse mais pas encore assez. Habitué à être seul, il pouvait remarquer quand il ne l’était plus et il avait beau être sous l’emprise d’une bouteille de whisky récemment retrouvée, il n’était pas idiot. Il se demandait, cependant, ce que la personne attendait pour frapper et commençait à croire que ce n’était, au final, qu’un adolescent perdu attendant sur le palier que l’orage ne se calme, espérant surement s’abriter un peu. Il soupira, souleva son verre et le termina avant de passer sa main sur son front. Il aurait pu aller ouvrir pour être sûr mais très franchement, il n’en avait ni l’envie, ni la motivation pour le moment, regardant simplement la porte d’un air méfiant.

La personne se décida à frapper cependant, visiteur hésitant ou gamin demandant finalement l’asile alors que la pluie ne semblait pas souffrir le moindre répit. Il souffla, repoussa sa chaise et, attrapant la bouteille, il avala une dernière gorgée avant de reposer brutalement le tout, le culot de verre frappant sur la table en bois et ses pas allant heurter le sol. Il traversa cette maisonnette qui lui semblait à la fois trop étriquée et trop vide, ce refuge qu’il s’était trouvé où aucune photo d’Holly ne trônait mais où sa présence régnait encore un peu trop pour qu’il puisse le supporter sans s’aider d’ambre et de bourbon. Il secoua la tête, passant une main sur sa nuque. Il n’était pas si ivre que ça, à peine anesthésié à la première couche de malheur qu’il pouvait présenter, assez pour que cela devienne supportable, d’une certaine façon, la force de l’habitude jouant sans doute beaucoup. Tournant le verrou, il abaissa ensuite la poignée et tira la porte pour dévoiler l’inconnu qui venait le déranger… et alors que la lumière de la pièce principale baignait la pénombre, coulant sur le parc trempé comme un rayon de miel, il réalisa avec une sorte de pincement au niveau du cœur que ce n’était absolument pas une étrangère qui se tenait là. Certains voyaient des fantômes, lui regardait à présent Ivy qui, ruisselante, se tenait dans l’embrasure de la porte.

Ivy, petite Gryffondor, cette histoire remontait et il n’avait pas réellement réalisé qu’en revenant à Poudlard, il risquait de la croiser, elle risquait d’y être encore. A l’époque, la différence d’âge, si elle avait semblé importante, pas insurmontable du moins… à présent, il n’était rien d’autre qu’un garde-chasse avec une ex dans les rangs des élèves. Il inspira profondément, un peu destabilité, ayant eu tendance à la fuir et remarquant bien vite qu’elle faisait pareil. Pourquoi était-elle là, soudain, il n’en avait pas la moindre idée mais lorsqu’elle parla, lorsqu’elle se mit à sourire, il fit un bon dans le passé. « Bonjour Byron. » Plantée devant lui se trouvait une ex petite-amie, tirée de cette époque où sa vie avait été plus simple, où chaque week-end se résumait à une connerie et une soirée avec Malachy, où Holly n’avait été qu’une silhouette distante dont il n’avait pas grand-chose à faire. A l’époque, les sourires qu’il avait cherché à provoquer étaient ceux d’Ivy, à l’époque les quatre ans les séparant n’avaient été que des détails, des bagatelles. Proches, complices, heureux, ils l’avaient été mais comme souvent à cet âge, la relation n’avait pas franchement duré. Il avait gardé beaucoup de tendresse pour elle, cependant, du moins jusqu’à ce qu’il n’ai plus de palpitant apte à ressentir ce genre de chose, jusqu’à ce que tout s’écroule. Ivy, c’était un souvenir qui datait d’avant la cicatrice bardant son épaule et ce repère changeait tout « Je … Je suis désolée, je dois te déranger, je repasserai plus tard. »

Il songea à la retenir, sonné de la voir, un peu plus ivre que prévu, au final. Il songea à la retenir alors qu’elle faisait déjà demi-tour, s’en allant comme elle était venue, sans explication, fugace, souvenir d’un temps révolu, d’une insouciance depuis longtemps disparue. Il avait même levé le bras, à vrai dire, comme pour rattraper une illusion de bonheur, lorsqu’un coup de tonnerre sonore craqua au-dessus du parc, menaçant. Elle se retint alors toute seule, demandant d’une voix penaude : « Ca ne te dérange pas que je reste le temps que l’orage se calme ? » Il fallut une seconde pour que Byron s’éloigne un peu, la laissant entrer. C’était probablement une mauvaise idée, elle était une élève après tout mais il ne pouvait pas la laisser dehors et il ne pouvait pas rester seul, pas après avoir eu dans la bouche ce genre de réminiscence, madeleine bien amère. Il songea à la bouteille qu’il aurait surement dû cacher, il songea à combien il était foutu si quelqu’un la trouvait là après le couvre-feu, il songea même au fait qu’il avait oublié de mentionné avoir une ex dans l’enceinte de l’école, encore scolarisée qui plus est. Il ne la chassa pas, pourtant, parce que déjà la pluie redoublait… à la place il ferma la porte derrière elle et après une seconde d’hésitation, passant une main maladroite devant son visage pour se reprendre, n’ayant pas encore desserré les mâchoires, il avança simplement jusqu’à ce coin qui lui servait de chambre, tirant un vieux pull à capuche aux couleurs de Gryffondor et le tendant à la jeune femme. « La salle de bain est derrière toi » articula-t-il finalement, sa voix semblant rouillée de n’être que si peu utilisée, pointant vers la toute petite salle d'eau. Hors de question qu’elle se change devant lui, hors de question qu’il cherche à se souvenir de sa peau, hors de question qu’il soit ce type là…

Inspirant profondément, il se détourna pour attraper la bouteille et en boire une longue gorgée. Il allait en avoir besoin, intuition, instinct lupin.

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MessageSujet: Re: (IVYRON) ✥ Every time that i see your face, i notice all the suffering   (IVYRON) ✥ Every time that i see your face, i notice all the suffering EmptyJeu 21 Nov - 22:56




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La pluie ne l’avait jamais dérangé, au contraire. Elle aimait l’eau qui s’écoulait du ciel, qui lui faisait oublier toutes ces choses qui semblaient emmener son esprit ailleurs. Elle réussissait à garder les pieds sur terre quand la pluie s’abattait sur elle, comme si elle était le remède à sa … maladie. Pourtant, Ivy aurait aimé perdre conscience. Jane l’aurait peut-être emmené loin, l’aurait empêché de faire ce qui semblait à présent être une énorme erreur. Pourtant elle était là. Pour elle. Pour lui. Elle n’en savait trop rien dans le fond. Elle ne le connaissait plus, pas comme avant. Qu’avaient-ils partagé dans le fond ? Qu’avait-elle représenté à ses yeux ? Elle n’avait jamais réfléchi à la question, n’avait jamais osé demander. Elle savait pourtant ce qu’il avait représenté pour elle. Un peut-être, un si. Elle avait pensé qu’enfin elle serait guérie d’Orion. Elle avait espéré l’oublier grâce à Byron. Elle aimait Orion, l’aimerait toujours, mais cet amour la faisait souffrir plus qu’il ne la rendait heureuse, dans le fond. Mais elle n’avait pas réussi, n’avait pas pu. Elle était trop jeune, il allait partir. Ivy n’avait pas eu envie d’avoir le cœur détruit, plus détruit qu’il ne l’était déjà. Une erreur ? oui, peut-être. Que serait-il arrivé si elle n’avait pas mis un terme à leur relation ? Aurait-il fini par rencontrer Holly ? Oui, sûrement. La rouge et or avait cette idée folle que si nous étions destiné à quelqu’un, nous finirions toujours par le ou la rencontrer. Elle ne l’avouait bien sûr jamais, ne voulait pas paraître si naïve. Elle ne voulait pas paraître faible.

Son cœur se gonfla alors que les souvenirs affluaient. Des souvenirs d’une autre époque. Une époque plus simple, plus douce. Peut-être était-ce pour cela qu’elle était dans le fond. Pour se souvenir. Pour se rappeler ce que c’est que de ne pas avoir l’impression que l’on a le poids du monde sur les épaules. Pour se rappeler ce que c’était que de vivre sans sentir une sorte d’épée de Damoclès au dessus de sa tête. Elle frissonna à cette pensée. Car c’était exactement ce qu’elle ressentait quand elle pensait à Jane et à ce qu’elle pouvait lui faire. La faire disparaître, l’effacer complètement. Oui, c’était bon de se souvenir qu’un jour elle avait été totalement heureuse, sans condition, sans peur. Ces sentiments lui manquaient. Dans le fond, il lui manquait. Ils avaient été amis avant d’être amants, avaient partagé une certaine complicité, une complicité qu’elle n’avait retrouvé avec personne. Par le même genre de complicité que celle qu’elle partageait avec Orion. Byron avait toujours eu le don de la faire rire comme personne, de faire briller ses yeux comme jamais ils n’avaient brillé auparavant. La nostalgie, voilà le sentiment qui l’envahissait alors que sa main frêle vint heurter la lourde porte en bois. Le sentiment qui se glissa dans son cœur alors qu’enfin son regard croisait celui du garde chasse. Il avait tant changé. La lueur espiègle de ses yeux avait disparu, comme ce sourire qui avait fait des ravages dans le cœur de la jeune Ivy. Il semblait y avoir une ombre dans son cœur, un fantôme qui suivait ses pas. La rouge et or en eut le soufflé coupé. Il ressemblait à l’image que lui renvoyait le miroir dans lequel elle se contemplait parfois. Il vivait lui aussi avec des fantômes, devait connaître le goût amer des regrets. La jeune femme se mordit la lèvre avant de prendre la parole.

Elle aurait aimé qu’il la retienne. Pourquoi ? Elle n’en savait rien. Elle voulait parler. Parler de tout, de rien. Elle ne comprenait pas elle-même ce soudain besoin de venir le voir, de lui faire comprendre qu’en un sens, elle avait besoin de lui. L’orage se chargea de la retenir, lui glaçant le sang. Elle n’était pas certaine qu’il se souvienne de son effroi pour la foudre et ce qu’elle représentait pour elle, pourquoi dans le fond se serait-il souvenu d’éléments futiles ? Elle baissa les yeux alors qu’elle passait devant lui pour pénétrer chez lui, penaude. Si quelqu’un la trouvait là, ils risquaient tous les deux d’avoir d’énormes soucis. Ivy posa le regard partout, sauf sur Byron. Elle s’imprégna de l’ambiance des lieux, observa le monde dans lequel il vivait. Le jeune homme s’avança alors vers elle et la rouge et or leva enfin les yeux vers lui alors qu’il lui tendait un pull qui lui rappelait quelque chose. « La salle de bain est derrière toi » Elle rougit et sentit sa peau frissonner alors que ses doigts touchèrent par inadvertance ceux du garde chasse. L’ambiance était électrique, ils semblaient tous les deux être entrain de marcher sur des coquilles d’œufs. La Gryffondor se glissa dans la salle de bain où elle se changea rapidement, heureuse de pouvoir troquer son haut humide pour le pull chaud de Byron. En ressortant de la pièce, son regard se posa sur le verre du jeune homme. Elle songea qu’elle en aurait bien pris un, elle aussi, mais ce n’était peut-être pas une bonne idée de lui en demander un. Il était professeur après tout et elle une étudiante. « Merci … Merci pour le pull » dit-elle d’une voix hésitante, timide. Elle aurait aimé fuir, fuir cette ambiance, fuir Byron. « Et merci de me garder ici. Je te promets de disparaître dès que le temps se sera calmé. » Elle aurait aimé se taire, ne plus parler, mais elle semblait en être incapable. Qu’avait-elle espéré ? Qu’ils puissent parler normalement ? Qu’ils puissent parler de la pluie et du beau temps, de la vie, de ce qu’ils étaient devenus ? Un gouffre semblait les séparer et pourtant Ivy avait le sentiment que la distance n’était pas si grande. Elle avait reconnu la douleur dans le regard de Byron, l’ombre dans ses yeux. Mais elle savait qu’il ne parlerait pas, tout comme elle ne parlait jamais de sa propre part ombrageuse.

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