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 They say time will make all this go away.

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MessageSujet: They say time will make all this go away.   They say time will make all this go away. EmptyJeu 17 Oct - 20:33

Midi, l'heure du crime. Il broya la barbaque entre le pouce et l'index, la porta à sa bouche affamée et se suçota brièvement les doigts. Bête insatiable mâchant avec ferveur et envie cette tendre chair rougie, soupirant presque de bien être à l'entente de son estomac calmé par le déjeuner... Loki Greyback demeurait imperméable au brouhaha ambiant qui l'entourait : éclats de rires ou discussions crispées, tintements de verre, bruits lourds des fourchettes tombant dans l'assiette, seul comptait son repas comme s'il n'eut rien avalé depuis des lustres. Seule cette silhouette fine assise là sur ses genoux sortait du lot : une jolie blonde au regard sauvage, sourcils épais, nez aquilin, langue bien pendue. Balançant ses jambes avec désinvolture, s'accrochant avec désarroi au cou du Serpentard, elle arborait fièrement son blason de lionne et bombait le torse dès lors qu'elle voyait une vipère à leur table lui lancer un regard retors. Rien à battre. Selena Matthews leur cassait la gueule quand elle voulait. Elle renifla alors bruyamment, attitude peu glamour qui n'incommoda pas plus que cela n'importuna Loki, bacon en bouche. « Funny... » Ses doigts oblongs parcoururent la mâchoire carrée du jeune homme, retraçant leurs contours anguleux sans jamais daigner détourner son regard. Appliquée au contraire, elle toisa alors la gorge du chef sur lequel elle glissa sa main investigatrice, remonta à ses joues râpeuses lui piquant les doigts, descendit jusqu'à cette marque, peu subtile et bien pleine, semblable à une morsure. « De quoi ? » Entre deux bouchées affamées, Loki ne tiqua pas. Ni à ses caresses amicales, à sa voix égrainant des reproches élimés, à ces regards offusqués des Serpentards n'approuvant pas la présence de la Lionne à leur table. Il s'en foutait. « La façon que t'as, de t'afficher comme ça. Weasley mord, McKinley trinque. » La petite blonde retroussa son nez, pleine de reproches. Elle ne concevait pas que son ami et chef n'offre si peu d'attention à sa fiancée. Et certes, si Luna n'y connaissait pas grand chose dans les arts de faire la cour, sa logique féminine et ses observations passives lui permirent d'affirmer que Loki n'était pas des plus habiles en la matière. Par ailleurs ce dernier se contenta de hausser les épaules, placide et véritablement inconscient de l'impact émotionnel qu'une morsure à son cou put provoquer chez Iona, avant de rétorquer suavement : « Elle trinque pas, elle est ok. » Bref silence. Selena ne rétorqua pas, se contentant d'enfouir sa tête contre l'épaule de son ami, pensive. Elle comprenait l'attrait de la liberté qui put courir en ses veines, cette manière bien à lui qu'il avait d'estimer les personnes : en leur laissant le choix. Ne jamais les enfermer, toujours laisser la porte ouverte. « Ouais mais en attendant Weasley te met la main dessus. » marmonna-t-elle non sans enfoncer, possessive, ses doigts dans la chair ferme de ses épaules. « T'aimes pas Joy ? » Il tiqua enfin, arqua les sourcils sans bien comprendre, tenta un coup d'oeil vers Selena. Rien d'ambiguë entre eux, jamais. Seulement cette amitié tenace se muant en un lien fraternel puissant. « J'm'en fous. » Bref grognement. La jolie blonde vint caler son nez dans le creux chaud de son cou, comme pour cacher à la vue de tous cette morsure qu'elle n'approuvait pas. « Elleestpaslouvec'tout. » Son attitude bougonne arracha un rictus amusé à Loki, lequel se mit à penser fatalement à cette demoiselle qui demeurait malgré elle au centre de leur conversation. Galadriel, ex petite amie de son état, avait toujours eu ce côté aventurier qui attirait Greyback. Mutine et audacieuse, nourrissant un goût prononcé, presque masochiste, pour le danger. Et en dépit de savoir qu'il eut été sous le joug de l'amortentia cette nuit là, le Serpentard ne cessait de penser à la jolie brune. Du moins d'avantage qu'à l'accoutumée... Une prouesse pour un jeune homme tel que lui, lui ayant promis souffrance et agonie la première fois qu'ils se furent adressé la parole en trois ans d'indifférence.

« Pfff, quand on parle du lion. » Selena se redressa, son regard perçant clouant la silhouette de Galadriel Weasley quittant la Grande Salle, ses bras fermement passés autour du cou de Greyback. Pris en otage par l'ardeur possessive et touchante de son fidèle bras-droit. Il n'en eut cure, pourtant. « Attends. » Il l'avait toisée de loin, par dessus son épaule, hésitant un instant avant de s'élancer. Porté par ses pulsions, loup spontané ne réfléchissant pas toujours aux conséquences. Là-bas, dans son monde, on le nommait « Le Sanguinaire ». Pour ses capacités innées à défier la Mort et écouler le sang de ses victimes à flot. Trop impulsif, comme son père. Mais plus humain, cependant. Derrière lui demeurait la silhouette boudeuse de Selena, laquelle se leva avec panache, adressant un bras d'honneur virulent aux vipères agressives. Ce fut d'un pas leste que Loki rattrapa Joy au détour d'un couloir, sans savoir pourquoi ni comment voilà qu'il l'interpella. Ecoutant le son de sa voix suave comme s'il était sorti de son propre corps, ne comprenant pas encore ce qui put le mener à poursuivre son ex. Leur dernière étreinte, peut-être.

Lorsqu'elle se retourna, une vague de mèches brunes suivit son geste vivace, brillants et lisses comme de la soie. Yeux en amande, éclatant de malice, sourire mutin, pommettes saillantes et rosies. Aucun trait gêné ne s'écrivait sur son visage, aucune réminiscence de leur étreinte passionnée ; elle avait tout gommé sans esclandre. Et non pas que Greyback s'en retrouva vexé, mais il voulut simplement s'expliquer de quelques faits. « J'voulais te dire, tu sais pour la nuit de la Saint Valentin. » Fallait bien que cela arrive sur le tapis. « Même si un petit malin s'est cru drôle en nous faisant boire cette potion... C'est pas parce que j'étais envoûté que j'avais pas envie de toi. » Le jeune homme haussa les épaules, désinvolte. Sans aucune gêne ni honte, il parlait comme on pouvait évoquer le beau temps. « C'est vrai. J'crois pas qu'on fasse des rêves érotiques sur des filles qui nous plaisent pas... Attends. » Froncement de sourcils, regard pensif posé sur le sol. Loki reconsidéra sa réplique, conscient que cette fois sa spontanéité et son manque d'étique étaient allés trop loin. « Je crois pas que ça se dit, ce genre de trucs. » fit-il à voix haute, bien plus pour lui que pour la demoiselle cependant. Qu'il était ardu que de vivre parmi une culture qui n'était pas la sienne.
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Mara Weasley
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MessageSujet: Re: They say time will make all this go away.   They say time will make all this go away. EmptyVen 18 Oct - 17:15

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you have always worn your flaws upon your sleeve and i have always buried them deep beneath the ground


Sa nuque la brûlait, si bien qu’elle aurait juré que sa chair s’en serait retrouvée meurtrie. Pourtant, elle n’en montra rien, tout juste dérangée, ne passant même pas une main languide pour s’assurer que ce ne fut qu’une impression et non les résultats d’un maléfice étrange. Elle s’était excusée auprès de ses camarades ; n’avait pas faim, voulait sortir s’aérer les idées, respirer lentement, à grandes inspirations. Elle se sentait comme étouffer dans la Grande Salle, sous des regards trop appuyés venant d’elle ne savait trop où ; un malaise qu’elle ne connaissait pas et qui la déstabilisait plus qu’il ne l’aurait fallu. Elle avait glissé les mains dans les poches arrières de son pantalon après avoir retroussé les manches de sa chemise, et déambulait paisiblement dans les couloirs silencieux et déserts, du au fait que tous les étudiants étaient réunis dans la Grande Salle pour partager leur déjeuner.

Elle se figea, stoppa net ; son palpitant aussi, le temps d’une seconde. Elle l’attendait surement. De fait, la voix rauque et suave de Loki avait écorché ses tympans comme le hurlement d’un loup. Ou bien, comme le chuchotement délicieux et profondément désirable d’un amant. Elle se tourna doucement vers lui, avec un sourire, persuadée que la meilleure attitude à adopter était celle d’indifférence ; renier cette dernière étreinte lorsqu’elle y avait pensé plus que nécessaire ces derniers jours. Davantage encore lorsque la plaisanterie avait été percée à jour. De l’amortentia. Et elle s’en serait presque mordue les doigts, avait longuement hésité à aborder Greyback à ce propos, persuadée qu’elle en perdrait tous ses moyens. Voilà plusieurs jours, surtout, qu’elle cherchait comment revenir vers lui sans se perdre dans des explications bafouillées maladroitement et gênées ; voilà donc qu’il lui coupait l’herbe sous le pied, la prenait de court. Et, à défaut de pouvoir effacer les réminiscences d’un souvenir encore trop vivace, elle gomma le trouble sur son visage en y songeant. Indifférence, se rappela-t-elle doucement. Elle lui sourit gentiment, et dit d’une voix malicieuse : « Ta chambre, ou la mienne ? » Le Serpentard sembla, une fraction de seconde, assez surpris ; Galadriel continuait de le darder de ses prunelles pétillantes, s’intimant de ne rien céder, arquant ses jolis sourcils, oscillant entre taquinerie et provocation. « J’voulais te dire, tu sais pour la nuit de la Saint Valentin. » Elle finit par le regarder intensément ; pas vraiment craintive par rapport à la suite, mais sincèrement curieuse, peut-être même perplexe. Pourquoi ramener ça sur le tapis lorsqu’elle s’évertuait à faire comme si… Comme si, quoi ? Comme si. Juste ça. Bien malgré elle, Joy sentit son cœur avoir un tressautement en soupçonnant ce qu’il s’apprêtait à lui dire – rompre toute relation car, comme il lui avait si judicieusement fait remarquer, il ne voulait plus que fréquenter des filles de son monde, ce qui l’excluait inexorablement. « Même si un petit malin s’est cru drôle en nous faisant boire cette poition… C’est pas parce que j’étais envoûté que j’avais pas envie de toi. » Il haussa les épaules avec nonchalance. J’ai envie de toi. Galadriel, elle, se surprit à rougir pour la première fois face à un membre de la gent masculine. Elle sentit son palpitant s’emballer à cette pensée, phrase ancrée à l’encre rouge, qui avait pénétré son esprit et ne semblait pas prête de s’en déloger. Il enchaîna aussitôt, ne lui laissant pas le temps de se perdre dans quelques mots désuets, ou – pire encore – de bégayer maladroitement. « C’est vrai. J’crois pas qu’on fasse des rêves érotiques sur des filles qui nous plaisent pas… Attends. » Il fronça les sourcils autant qu’elle écarquilla les yeux, le dardant de ses grands yeux surpris, largement prise au dépourvu. Érotiques ? Cette fois, elle n’eut même pas la décence de rougir. « Je crois pas que ça se dit, ce genre de truc. », souffla-t-il, l’air pensif.

Et Galadriel fit aussitôt sa moue, la moue délicate qui lui était propre et dont elle ponctuait ses phrases. Elle ramenait les lèvres, comme si elle allait envoyer un baiser, mordillait sa lèvre inférieure et haussait un sourcil. Il était si fréquent d’entrevoir cette expression sur son visage qu’elle devenait familière à tout son entourage. « Ça a le mérite d’être franc, au moins. » souffla-t-elle d’un air malicieux. Elle finit par heurter son regard au sien, avec ses grands yeux railleurs et démaquillés, et indiqua le cou de Loki d’un simple geste du menton. « Jolie marque. » commenta-t-elle, ne parvenant pas à masquer la légère satisfaction pointant dans sa voix ; la Gryffondor ne se souvint pas avoir jamais surpris une trace en demi-lune dans le cou du jeune loup ; bien que l’on reconnaissait aussitôt ses conquêtes aux marques similaires. Elle-même en gardait encore les empreintes de ses incisives dans sa chair, presque à la naissance de sa poitrine ; un endroit qu’elle aurait aisément pu cacher si elle ne portait pas sa cravate aussi lâche et avait boutonné la totalité des boutons de sa chemise ; à croire qu’elle voulait plus faire un pied de nez à tous que se faire discrète.

Elle eut un lent sourire, très doux quoique teinté de sensualité, et posa une main suggestive sur son torse. Elle s’approcha de lui, les lèvres proches de celles, un tantinet attirances, de Loki, et son regard s’attarda encore une fois sur les derniers vestiges de ses dents à elle marquant enfin sa peau à lui. Elle finit par lever ses prunelles vers lui, plus basse, le regard allumé, et ronronna, féline : « Des rêves érotiques, hm ? » Et de le darder de manière aussi insistante qu’intense, comme voulant le gêner, bien que se doutant que c’était peine perdue. Elle reposa ses pieds à plat – avait du se hisser sur la pointe des pieds – et admira encore une fois son œuvre. Ses mains s’agrippèrent au col de la chemise de Loki, un peu… tremblantes. Elle se reprit et posa ses lèvres sur la trace brune, tentant d’occulter cette étrange sensation naissant dans son bas-ventre, rugissant doucement. Elle laissa ses lèvres sur sa peau, un moment, puis s’éloigna finalement. Elle souriait d’un air satisfait, mais elle cacha ses doigts ; ils tremblaient toujours. « Je serai curieuse d’en savoir plus. » susurra-t-elle avec une certaine langueur, presque indécente, quoiqu’elle eut déjà détourné les yeux et fait un nouveau pas en arrière, l’air presque ingénue. On y croirait presque. Presque. Elle tritura encore ses doigts gourds et se mordilla doucement la lèvre. Indifférence, se morigéna-t-elle. Pas réminiscence ; foutue dyslexie à inverser jusqu’au sens de ses propres mots.
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MessageSujet: Re: They say time will make all this go away.   They say time will make all this go away. EmptySam 19 Oct - 11:23

Le rouge empourprant les joues de Galadriel, tirant presque sur les mêmes teintes que le rebord de sa robe, n'attira que brièvement l'oeil du Serpentard plongé dans ses réflexions. Ce qu'il en retint, surtout, furent ces deux yeux s'écarquillant avec surprise, et Loki fut bien persuadé d'y voir niché un éclat offusqué, le sommant à se taire et reconsidérer son aveu. Il passa alors une main dans la broussaille de ses cheveux, soupira un instant, soupesa l'indécence échappée de ses lèvres que lui prenait pour de la sincérité, se sentit acculé au mur. Ni gêné ni honteux, seulement conscient d'être maladroit quant à la pirouette qu'il devrait exécuter pour gommer du visage de la Gryffondor ces traits qu'il jugea comme offensés.  « Ça a le mérite d’être franc, au moins. » Les yeux du jeune homme croisèrent alors les pupilles malicieuses de Joy, et à la lueur mutine de sa cornée put souffler un tant soit peu. Elle n'était pas fâchée, pas plus qu'elle ne le giflerait pour s'être comporté de façon si brutale, si atypique, si franche, si... lui. Aussi leva-t-il les épaules, air de dandy qui s'ignore affiché, moue rebelle, regard droit. Aucun rictus perlé à ses lèvres malgré la situation cocasse. « Jolie marque. » Instinctivement, Loki passa une main distraite sur la morsure presque effacée, chassa de son esprit la dernière demoiselle qui eut un jour l'audace d'y planter ses crocs, sentit un lourd frisson désagréable l'envahir au souvenir de la Serdaigle, accusa le coup par de l'indifférence prononcée. « Pas pour tout le monde. » Un rictus, enfin, ourla ses lèvres fines comme il pensa à Selena venant de ronchonner dans ses bras à l'encontre de cette maudite marque. Mais à son sourire affiché, Loki faisait comprendre à Galadriel que cela l'amusa plus qu'il n'en fut contrarié au contraire.

Sous le cerceau de leurs indifférences affichées, il y avait comme une faille. Si facile à percevoir pourtant, à moins que les protagonistes ne furent trop occupés à la combler maladroitement. Elle, avait ces mains tremblantes et les incisives martyrisant la chair de ses lèvres rougies. Offrant pourtant des regards mutins, presque las dans ce qu'ils avaient de provocant. Lui ne semblait tiquer face au charme de la Gryffondor, persuadé qu'elle n'entrait dans le jeu de la séduction faussée que pour s'en tirer à bon compte. Pourtant, ils n'avaient fait que se donner l'un à l'autre sans réelle hésitation. Sans sentiments autre que ceux, factices, ayant habité Loki durant ce court instant passionnel. Mais ils persistaient, les deux ignares, dans leur nonchalance dérisoire, indolents face à ces souvenirs baignés d'un clair de lune caressant leurs peaux nues, feignant une désinvolture qui fut presque égoïste. Y avait pas mort d'hommes. Juste deux jeunes gens trop fiers pour sortir de leurs inepties surjouées.

Il ne put pourtant cacher son étonnement, un peu gauche, lorsque la main féminine s'appuya langoureusement sur son torse. Un frisson naquit de ses reins et vint mourir dans le creux de sa nuque. Durée de vie minime, mais si intense qu'il se sentit électrifié. Premier réflexe maladroit ; tenter un pas en arrière. Si Greyback savait exceller dans le jeu du charme brut et audacieux, il semblait malhabile dans tout ce qu'il n'avait guère appréhendé : comme il était aisé de séduire une demoiselle qui lui envoya préalablement des signaux réceptifs à son charme. Et comme il avait bien du mal à réagir convenablement lorsque ladite demoiselle sembla jusque là indifférente mais décida sans qu'il ne comprenne bien pourquoi de le séduire. Ou provoquer. Là était le terme plus exact qui put coller à la situation. Bien trop loup pour qu'il n'en soit domestiqué. Un peu sauvage sur les bords. Du moins lorsqu'il l'avait décidé. « Des rêves érotiques, hm ? » Il reprit constance. Ne voulut guère rester statufié dans sa langueur gauche trop longtemps, eut un sourire vorace, imperturbable face à ce regard pénétrant fouillant dans ces débris de honte inexistants. « T'en fais jamais, toi ? » Question rhétorique s'il en est, égrainée d'une voix chaude et piquante. Sceptique qu'elle puisse lui dire non. Il en serait fort déçu d'ailleurs, si elle venait à répondre par la négative. Mais l'insoumission de son trouble avait ses limites ; lorsqu'il put humer le parfum de Galadriel d'assez près pour retenir avec force ses mains d'encercler les hanches féminines, Loki sentit la fièvre le gagner. Domptée par sa lucidité, quoique lui embrumant le cerveau avec trop de virulence : il ferma les yeux un instant, le temps de sentir les lèvres sensuelles de la Gryffondor sur sa peau, retint un bref gémissement de plaisir... A moins qu'il ne put le freiner dans l'étau de sa gorge, il n'en savait rien. Il ne savait plus rien, en ce moment précis. S'il fallait encore jouer les indifférents, affirmer que cette nuit était à oublier, croire ou non Joy dans sa démarche séductrice.

Son souffle se fit court, happé par le battement d'un cœur jouant les tambours. Trop de désir en lui, d'un seul montant. Il lui fallait prendre l'air. « Je serai curieuse d’en savoir plus. » « Je peux te le montrer, si tu veux. » Fichue spontanéité embrigadée par son envie qu'il peinait à juguler, Loki afficha un sourire carnassier qu'il effaça bien vite cependant. La bête en lui, pas assez civilisée et trop crue, s'était éveillée en une fraction de seconde, vociférant tout son désir à la demoiselle pour mieux concrétiser son fantasme rêvé. Deux corps, complètement nus, dans l'antre de la forêt interdite. Greyback ne pipa mot cependant quant au contenu de son songe encore flou, passa une main confuse sur sa joue râpeuse avant d'aviser d'un coup d'oeil l'attitude étrange (oh tout autant que la sienne propre, ne nous leurrons pas) de Galadriel. Ses incisives se plantaient une nouvelle fois dans le galbe de ses lèvres, faisant rejaillir un rouge carmin aiguisant malgré lui l'appétit du loup – et il se surprit à penser qu'à la moindre goutte de sang perlant à sa chair meurtrie, il lui volerait un baiser... avant de secouer brièvement la tête pour en chasser cette idée incongrue – quand jouant avec ses mains elle sembla tortiller ses doigts jusqu'à en déboîter l'os. « Tu vas t'arracher une phalange si tu continues. » souffla-t-il avec amusement, enduisant son trouble d'une complicité qui, il l'espérait, allégerait un peu la bizarrerie de la situation. Un silence se fit alors, bref, trop insupportable dans ce qu'il avait de non-dits, que Loki décida alors de rompre à corps perdus : « C'est sorti tout seul, j'voulais pas te mettre mal à l'aise. » Un peu penaud de l'avoir brusquée ainsi, quelque peu anxieux aussi de savoir que cette bête en lui demeurait de moins en moins contrôlable.  

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Mara Weasley
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MessageSujet: Re: They say time will make all this go away.   They say time will make all this go away. EmptyMar 22 Oct - 23:10

« Pas pour tout le monde. » Elle n’eut pas même pas la politesse de s’excuser. Elle n’était absolument pas désolée de l’avoir marqué. D’après elle, on ne devrait jamais à avoir à s’excuser de quelque chose qu’on veut ou qu’on a voulu et accompli. Être désolée, c’était désolant, une bien belle désolation. Être désolée, c’était suranné ; reconnaître qu’elle avait des choses à se reprocher alors qu’elle n’avait rien à blâmer dans son comportement, du moins le jugeait-elle. Visiblement, certains n’étaient pas du même avis. Mais, peu lui importait car le sourire de Loki lui témoignait d’un certain amusement, plus que de la contrariété quant au souci d’ainsi afficher une marque dénuée d’innocence. Pas comme si les deux amants ne l’avaient jamais été ; trop caractériels, empressés et passionnés pour cela. On ne leur connaissait qu’une idylle brève mais particulièrement intense et aucun doute n’aurait pu survoler les vagues souvenirs de cette relation. Elle soupira doucement, comme si un poids s’ôtait soudain de sa poitrine. Malgré une certaine gêne étrange et déconvenue, elle avait l’impression d’avoir déjà désamorcé la bombe, et se morigéna de son comportement si peu fidèle à son blason, à avoir davantage chercher à l’esquiver qu’à mettre les choses au clair. Mais elle arguait avoir eu des intentions nobles ; oui, elle voulait préserver les premiers sursauts d’une amitié avant que celle-ci ne s’étiole ; non, il n’était aucunement raison de lâcheté de ne pas assumer la portée de ses actes.

Oui, certes, elle assumait ; et lui aussi à priori, mais cela ne suffisait en aucun cas à percer cette muraille semblant s’ériger délicatement entre eux. Elle eut comme un élan instinctif, une volonté de se préserver des prochains assauts, à jouer à l’implacable, à feindre l’indifférence, ou plutôt la nonchalance pour ne pas l’alerter des tressautements de son palpitant ou des tremblements dans ses doigts. Si gourds, tellement engourdis qu’elle devait s’efforcer de les triturer dans tous les sens pour ne pas sentir la désagréable sensation d’absence, comme si les extrémités de ses mains avaient été tranchées à vif et qu’aucun membre ne subsistait après sa paume. Elle eut la mauvaise impression d’être une mauvaise comédienne, pas même foutue de jouer le rôle qu’elle devait pourtant connaître par cœur, le sien, et devait interpréter avec une aise frôlant le naturel indécent. Elle sembla se ressaisir tout à coup. D’abord dans l’idée de continuer dans les provocations qu’elle maitrisait avec brio, maître d’orchestre de génie qui savait diriger le moindre geste et chaque parole suave qui s’écoulait d’entre ses lèvres distordues dans un léger sourire en coin.

Elle le sentit se tendre ; jura surprendre son frisson, et se fit plus insistante, en venant à remettre sur le tapis le sujet des rêves érotiques dont il lui avait spontanément parlé. Elle fut cependant plus taquine que mutine. « T’en fais jamais, toi ? » Un sourire pour répondre au sien tandis qu’elle détaillait la moindre lueur dans son regard qui semblait attendre une réponse déjà définie. Elle était loin d’être ingénue, et si elle gardait ses fantasmes pour elle, Joy ne voyait pas ce qui l’empêcherait d’en confier l’existence à l’un de ceux qui en fut le protagoniste. « Surtout depuis ces derniers jours. » concéda-t-elle en baissant doucement la tête, mimant une certaine réédition paisible qui lui ferait miroiter une victoire simple mais délicieuse alors que, déjà, Galadriel trouvait une nouvelle parade, venant délicatement poser ses lèvres sur la chair tendre du cou de Loki, se délectant du frémissement de celle-ci, témoignant d’un gémissement qui se retrouva coincé mais n’en fut pas moins perceptible sous la bouche de la brune. Elle releva alors ses yeux malicieux jusqu’à accrocher son regard sombre, lui demandant quelques détails sur les rêves venus troubler son sommeil lorsqu’elle s’éveillait parfois en sursaut durant la nuit, encore haletante et les jambes pantelantes. « Je peux te le montrer, si tu veux. » Ils avaient beau rivalisé d’imprévisibilité ; sa propre spontanéité était souvent bridée par la surprise que l’impulsivité du Serpentard provoquait. Rapidement, elle sembla se ressaisir quoiqu’elle se détacha d’un geste tout aussi vif du corps de son camarade qui, pourtant, semblait appeler au contact du sien.

Elle maudit sa manie de venir malmener sa lèvre inférieure chaque fois qu’elle était nerveuse et qu’elle ne disposait pas d’un paquet de clopes sous la main, d’autant plus lorsqu’elle sentit un – certes minime – goût ferreux sur le bout de sa langue qui, instinctivement, passa brièvement sur ses lèvres, comme pour en recueillir les moindres gouttes carmines. « Tu vas t’arracher une phalange si tu continues. » Elle releva ses yeux, un peu perdus, semblant déjà ailleurs, ayant d’ores et déjà oublié combien ses doigts souffraient de cette trituration un peu trop nerveuse. Un sourire aux allures presque timide en guise de réponse ; se sentant soudainement mieux, presque à l’aise. Il était idiot de se torturer l’esprit, de se torturer tout court, pour… Pour quoi ? Pas pour si peu. Ni pour la simple histoire d’un soir. Au fond, le problème n’était pas tant qu’elle regrettait ses gestes qu’elle ne savait trop ce qu’ils représentaient pour elle. « C’est sorti tout seul, j’voulais pas te mettre mal à l’aise. » La phrase eut l’effet d’un électrochoc. Elle se figea, croisa son regard finalement, se mordilla encore la lèvre, malgré que celle-ci soit déjà fendillée. « Non. » souffla-t-elle, encore hésitante avant de reprendre une certaine contenance ; plus d’assurance. « Non, répéta-t-elle avec plus de conviction. C’est juste que toi, tu peux justifier ton attitude par l’amortentia. » Un soupir, délicat, qui vint s’échouer entre eux, sembla tomber au sol. Elle ne pouvait arguer et se cacher derrière la bonne excuse du philtre d’amour glissé dans le jus de citrouille puisqu’elle n’avait eu le temps de ne rien consommer avant d’être totalement accaparée par son cavalier. Son amant. À nouveau, ses incisives laissèrent leurs marques sur sa lèvre inférieure. « C’est juste que j’ai été perturbée. Je… J’pense beaucoup à nous, depuis tout ça. » avoua-t-elle franchement, sans même ciller, sans ne serait-ce que songer à baisser les yeux ; elle était sincère. « Et tous les souvenirs d’il y a trois ans… » Un soupir avorta la suite de sa phrase. Ces souvenirs la perturbaient-elle ? Certainement. Et sinon, quoi ? Sinon, elle risquait de se poser un peu trop de questions. Ce n’étaient pas tant les questions, le problème. Mais plutôt les réponses qu’elle devrait y apporter.
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MessageSujet: Re: They say time will make all this go away.   They say time will make all this go away. EmptyMer 23 Oct - 17:32


Plissement de nez involontaire. Il arqua un sourcil sous une pupille ronde et pleine à l'entente de la réponse tranchée de Joy. Ne comprenant pas ce qui put engager un 'non' si déterminé, quoique la conviction avec laquelle la demoiselle parla lui prêta rapidement à sourire. Cette dichotomie soutenue entre sa soudaine fébrilité et son tempérament de feu bouillonnant dans sa voix, avait de quoi amuser le jeune loup. Rien qui ne fut mesquin ou railleur, seulement un tendre agrément, aussi tendre qu'il put l'être cependant. Puis quoi d'autre ? Loki ne pouvait réellement se moquer de la gaucherie de la Gryffondor, lui qui n'était pas plus à son aise. L'on sentait entre les anciens amants toute cette tension accumulée, si ardue à déverser et rompant pourtant leurs veines par un afflux de stress. Autant se rendre à l'évidence donc : si leur dernière étreinte n'avait pas tant compté, ils ne seraient guère ici à chercher leurs mots, trompant l'illusion par une attitude qui se voulait placide. Aussi le Serpentard demeura taciturne, attendit avec lucidité que la demoiselle ne parle avant de s'avancer, encaissa quelque peu la vérité crue : « C’est juste que toi, tu peux justifier ton attitude par l’amortentia. » Approbation brève, d'un bref hochement de tête qui ne fut pas tant convaincu. Loki ne la reprit pas cependant, ne comprenant guère s'il s'agissait là d'une remarque ou d'un reproche, lui qui pourtant venait de lui avouer que la fameuse potion n'était pas entièrement responsable de ses élans lubriques. D'instinct, Loki releva la tête comme il accrocha malheureusement les pupilles de Luna au loin, laquelle lui jeta de longs regards appuyés. Sur ses traits s'écrivaient l'espoir égoïste qu'il ne rate son entreprise avec Galadriel Weasley. Ce fut cependant gargarisé par cette envie de foncer tête basse que Greyback ignora sa comparse, plongea de nouveau son regard de braise dans les yeux troubles de Joy, se jura de ne plus hésiter, cette fois-ci. Alors que leurs derniers tête-à-têtes s'étaient passés sous couvert de légers sous-entendus et quelques espoirs enfouis de pouvoir la sentir à nouveau contre lui, Loki trouva en lui la force de ses convictions. Ne manquait plus qu'à s'assurer que les désirs furent partagés autant que leurs anciens torts. « C’est juste que j’ai été perturbée. Je… J’pense beaucoup à nous, depuis tout ça. » Un sourire ravi ourla ses lèvres, peinant à dissimuler cette satisfaction bien heureuse. Et il sentit son myocarde s'alléger d'un poids qu'il put sentir depuis le début de l'année, ce plomb abrutissant son cœur et enchaînant son humanité dont il ne sut se défaire depuis des mois sembla s'envoler soudain. « Et tous les souvenirs d’il y a trois ans… » Il ne la laissa guère achever son discours, scellant ses doutes par un baiser volé, d'abord tendre puis trop gourmand. Passant le galbe de ses lèvres sur cette goutte de sang perlant à sa chair rougie.

Fuck them all. Plus rien n'avait d'importance. Ni cette idée absurde de ne plus côtoyer de sorcières, ni ce destin qui bientôt le lierait à sa femme, ni même cette bête rugissant en lui, en attente de barbaque et de vengeance, ne trouvaient raison à ses yeux. Loki avait eu l'envie de l'embrasser, porté par cette même nostalgie qu'ils sonnèrent à l'unisson. Et lorsqu'il ôta ses mains viriles de ces joues pastel, il ne put s'empêcher de la toiser avec malice. « Des souvenirs comme celui-là ? » Un chuchotement complice glissa sur ses lèvres malicieuses alors qu'un soupir d'aise accompagna sa question. Loki ne pouvait nier que leurs dernières entrevues n'avaient pas été seulement amicales, retenues par un désir coupable et une hésitation farouche, il n'en pouvait plus, aujourd'hui, de retenir toute cette tension. Finalement gargarisé par son coup audacieux, le jeune homme s'avança vers Joy et lui souffla à l'oreille quelques mots mutins : « Promis, je n'ai rien bu. » Et comme il se redressa narquois, retrouva son sérieux lorsque d'un regard convaincu il capta sa mine étonnée. « Je sais. Plus de sorcières pour moi. Mais y a que les cons qui changent pas d'avis... » Haussement d'épaules, et il reprit une boutade d'un air dégagé : « Et je suis pas un vrai Serpentard. J'ai l'avis fluctuant. » Un sourire enjôleur au coin des lèvres, quand son insolence et son audace se heurtèrent à son charme brut.

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Mara Weasley
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MessageSujet: Re: They say time will make all this go away.   They say time will make all this go away. EmptyVen 25 Oct - 21:47

Un souffle vint se heurter contre ses lèvres et elle n’eut pas même le temps de s’en rendre compte que, déjà, celles de Loki venaient s’y poser. D’abord doux et lent, tendre, le baiser devint rapidement plus appuyé, pressant. Elle en profita pour s’insinuer davantage entre ses bras, s’y faufiler jusqu’à venir se blottir tout contre lui, profitant de ce contact, récent d’une certaine façon mais dont le souvenir, pourtant, ne lui avait jamais semblé aussi lointain. Elle ne put que frémir en sentant sa bouche tout contre sa légère blessure, lèvre à peine fendillée. Si minime et pourtant qui lui ravagea le bas-ventre comme elle sentit ses genoux menacer une seconde de se dérober sous son poids. Dans un étrange paradoxe, méli-mélo de sensations venues se confondre les unes dans les autres, elle ne se rendit compte de la pression de ses mains que lorsque celles-ci quittèrent ses joues qu’elle jaugea comme brûlantes, ravivées d’un crépitement rouge venu se disperser sur son visage. Elle garda la bouche à moitié entrouverte, encore surprise par son contact lorsqu’il la toisa, indolent, lorsqu’il la darda, espiègle, le fantôme d’un sourire ravi jouant sur ses lèvres, lequel trouva rapidement écho sur celles de Joy qui, doucement mais surement, reprenait lentement de sa belle assurance. « Des souvenirs comme celui-là ? » Son souffle la fit frémir comme elle poussa un délicieux soupir plein de volupté, comme allégée d’un poids étrange pesant de tout son soûl sur sa poitrine depuis ces derniers jours. Elle le sentit, plus qu’elle ne le vit, encore dans un état à moitié comateux, se pencher à son oreille pour y susurrer, audacieux : « Promis, je n'ai rien bu. » Elle faillit rire, vraiment. Le son cristallin remontait le long de sa gorge mais sa surprise dompta son amusement, le laissant à mi-chemin tandis que ses grands yeux étonnés vrillait Loki, soudain sérieux.

« Je sais. Plus de sorcières pour moi. Mais y a que les cons qui changent pas d'avis... » Un délicieux sourire vint ourler ses lèvres autant amusée qu’un brin fière, il fallait en convaincre ; comme le sentiment satisfaisant de lui avoir finalement fait changer d’avis, comme elle l’avait envisagé lors de leur escapade dans la forêt interdite, certes, sans ces arrières pensées qui, désormais, pullulaient dans son esprit. Elle garda pourtant étrangement le silence, bien que son visage fut enfin serein et qu’elle se permit à lui adresser à nouveau quelques risettes. « Et je suis pas un vrai Serpentard. J'ai l'avis fluctuant. » Elle hocha doucement la tête avec un certain enthousiasme, ses yeux ne se détachant plus des siens, littéralement aimantés. Puis, tout doucement, son sourire s’agrandit, une lueur vacilla dans son regard tandis qu’elle se penchait à son tour vers lui, ses mains revenant s’appuyer sur son torse, lentement, avec langueur. Le timbre chaud, elle vint souffler à son tour tout contre son oreille, sciemment provocante : « Un avis assez fluctuant pour embrasser une fille que tu as menacé de mort quelques mois plus tôt. » Le ton était purement taquin, dénué de la moindre once de méchanceté, plus plaisantin qu’accusateur, comme en témoignaient les éclats dansant dans ses prunelles, irrémédiablement ancrées dans celles de Loki. Elle se hissa tranquillement sur la pointe des pieds, toujours appuyée contre lui, et captura sa lèvre inférieure, la mordillant tendrement, toujours son sourire mutin hissé sur ses lèvres. Ses yeux, brûlant de défi, mais surtout, profondément joueurs, vrillés sur lui. Puis, tranquillement, ses pieds se reposèrent à plat comme elle se contentant d’un imperceptible haussement d’épaules, toute auréolée de la nonchalance qui lui était propre, quoiqu’une lueur affectueuse dans son regard trahissait sa bienveillance à l’égard du Serpentard. Sourire mutin traversant son visage, elle leva presque timidement ses lèvres, avec une fausse pudeur attendrissante dans un sens ; en totale contradiction avec la franchise qui passa la barrière  de ses lèvres : « Non pas que ça me dérange. » Voilà que, finalement, elle se décidait à être sincère quoique ne pouvant cesser son petit manège, lui faisant comprendre implicitement et d’une manière peut-être trop subtile pour eux qu’elle prenait cette conversation au sérieux, avait arrêté de simplement jouer pour provoquer. Il y eut comme un froissement de tissu et Greyback n’eut le temps de se rendre compte de rien qu’elle effleurait déjà ses lèvres dans un souffle : « Plutôt le contraire, même. » puis elle en embrassa la commissure avant de feindre un mouvement en arrière, comme pour finalement se détacher de lui.
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