Sujet: Une nouvelle inattendue (PV Morrigan) Jeu 1 Aoû - 17:03
C’était arrivé au petit-déjeuner. Pourtant, rien ne laissait présager que la vie de Rhesus Rookwood prendrait un nouveau tournant aujourd’hui. Il s’était levé, comme d’habitude, avait pris une douche et s’était rendu à la Grande Salle pour manger quelques croissants. Le Vert et Argent avait toujours adoré les pâtisseries, c’était un de ses péchés mignons. Sans doute le moins grave de tous. Mais là n’est pas la question, revenons à nos chaudrons. Sans bouleverser la routine des élèves attablés, les hiboux étaient entrés en masse dans la pièce afin de distribuer le courrier quotidien. Le Grand-duc du jeune homme s’était posé à ses côtés, chipant un morceau de pain au passage. La missive portait le sceau familial. Très bien, sans doute sa mère lui envoyait-elle l’argent qu’il lui avait demandé. Quoi d’autre ? Elle n’était pas du genre à le couvrir de lettres et de mots doux. Sans plus d’enthousiasme que cela, il ouvrit l’enveloppe. Aucune trace du moindre Gallion à l’horizon. Déception. Par contre, un parchemin de qualité supérieure glissa entre ses longs doigts.
« Rhesus,
Je suis heureuse de t’apprendre ton union à la fille de Rodolphus Lestrange, Morrigan. Voilà des mois que nous discutons à ce propos et nous avons fini par nous mettre d’accord : un tel mariage ne peut que propulser nos deux familles vers les sommets ! Dès lors, j’attends de toi un comportement à la hauteur de l’événement. Tu sais combien il est important pour moi de te trouver une épouse convenable et digne, je ne pense pas que j’aurais pu mieux choisir. En effet, la demoiselle est belle, intelligente et bien élevée, que veux-tu de plus ? Certes, son petit côté rebelle est dérangeant, mais je suis sûre que tu sauras la dresser et en faire une parfaite Lady. Vos fiançailles sont prévues pour le mois de Juillet prochain, inutile de préciser que nous nous attelons déjà aux préparatifs. Vous aurez la plus belle des réceptions, je te le promets !
Avec tout mon amour et ma fierté,
Maman »
Le Serpentard manqua de s’étouffer avec son croissant et dut relire la missive à trois reprises pour réaliser ce qui se passait. Ainsi donc, sa mère avait mené ses projets à terme. Voilà des années qu’elle cherchait la belle-fille parfaite, celle qui porterait ses petits-enfants et s’occuperait de son fils chéri. Il déglutit. Oui, il savait que les familles de son rang fonctionnaient de la sorte. Mais jusqu’ici, il ne s’en était pas vraiment préoccupé ! Maintenant que le « contrat » était scellé, il avait l’impression de s’être fait piéger. Il n’avait rien demandé à personne ! Sans oublier qu’il était bien trop jeune pour penser au mariage… Par Salazar, comment allait-il vivre avec ça ?
Bon, d’accord, Morrigan était particulièrement jolie et plutôt sympathique – quoiqu’un peu trop mordue par les plans de l’Ombre à son goût. Ils s’entendaient assez bien tous les deux et, c’est vrai, il n’aurait pas craché sur une nuit dans les bras de la ténébreuse Lestrange. Mais quand même ! Jamais, au grand jamais, il n’avait pensé à lui demander sa main ! Enfin, désormais, c’était trop tard. Les familles avaient passé un pacte, on ne pouvait plus revenir en arrière. Cependant, une discussion s’imposait ! Il donna la fin de sa brioche à son hibou et le chassa distraitement d’une petite tape, ce qui lui valut un regard courroucé de l’animal. La lettre pliée dans la poche de son jeans, il quitta la Grande Salle et se rendit dans sa salle commune où il finirait bien par tomber sur la jeune fille. Il patienta pendant près d’une heure et enfin, elle apparut. Plus une minute à perdre, il fallait mettre les choses au clair !
« Hey Morrigan ! Viens avec moi deux secondes, j’dois te parler. », lança-t-il à l’intéressée. « Seul à seul ! », ajouta-t-il froidement à l’intention de ses vautours de copines. Et il entraina son amie dans les dortoirs des garçons qui, à cette heure-ci, étaient totalement vides.
« Bon, je vais aller droit au but : on est jeunes, on doit profiter de la vie, vivre des expériences, rouler notre bosse. Bref, je n’attends pas de toi que tu sois une blanche colombe. Il va de soi que, de mon côté, je ne me gênerai pas pour vivre ma vie non plus. Par contre, notre honneur est en jeu. A partir du moment où les autres seront au courant – ce qui ne saurait tarder – on devra faire bonne figure. Je ne veux pas qu’on me prenne pour le cocu de service ni qu’on dise de toi que tu es une trainée tout juste bonne à écarter les cuisses. Donc, j’attends de la discrétion de ta part. Si tu t’amuses, tu fais en sorte d’être la seule à le savoir. Si des rumeurs naissent, on sera obligés de se comporter comme un couple parfait et irréprochable et, pour l’instant, ça ne me tente pas. »
Il n’avait pas laissé Morrigan parler, trop pressé de lui dire ce qu’il avait sur le cœur, et l’expression perplexe de la jeune femme le déconcerta. Peut-être ne s’était-elle pas attendue à ça ? Peut-être rêvait-elle du prince charmant ? Il se mordit la lèvre. La pauvre, il venait peut-être de briser tous ses rêves ! Pris d’une soudaine culpabilité, il enchaîna :
« Enfin, tout ça, c’est pour maintenant ! Rassure-toi, lorsque nous serons officiellement mariés, je serai fidèle et tu pourras toujours compter sur moi… c’est juste que ça tombe un peu tôt, tu ne trouves pas ? Tu n’as même pas vingt ans, tu dois encore découvrir des choses, explorer des terres inconnues… tu vois ce que je veux dire, non ? Et c’est pareil pour moi… Mais sache que je suis heureux que ce soit toi ! », il lui adressa un petit clin d’œil indulgent. Finalement, peut-être que Lestrange était tout le contraire de ce qu’elle semblait être : une fleur bleue au cœur d’artichaut.
Rhesus lui sourit, soulagé d’avoir partagé ses craintes quant à ce mariage prématuré, et attendit l’approbation de la Vipère. Il s’était pas mal rattrapé, elle ne pourrait que bien le prendre. Du moins, c’est ce qu’il croyait !
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Sujet: Re: Une nouvelle inattendue (PV Morrigan) Sam 3 Aoû - 17:11
« Hey Morrigan ! Viens avec moi deux secondes, j’dois te parler. » Morrigan siffle d’agacement. Vipère dans toute sa splendeur, elle se redresse vers la voix qui a interrompu son trajet. Les jacassements dans son dos cessent. Les poules se sont tues à la seconde où elle s’est arrêtée. « Seul à seul ! » Morrigan adresse un coup d’œil rapide à Carrow, sans un mot, la reine s’éloigne, sa cour à ses trousses. Finalement, le Lestrange serait presque reconnaissante à Rhesus de l’avoir tirée de là. Elle ne comprend pas ce que Syracuse trouve à ces filles-là : leur bêtise les rend loyales certes, mais profondément inutiles par la même occasion et leurs gloussements sont exténuants. Elle suit docilement Rhesus qui l’entraine vers les dortoirs des garçons. L’endroit est familier. La nuit, quand les serpents dorment et que les démons rodent, elle vient se glisser dans les draps et dans les bras de son cousin. Le clapotis constant des eaux du lac contre les vitres protège les dormeurs de la lourdeur du silence nocturne. Les eaux ont-elles plus calmes la journée ? Ou le bruit de la vie couvre-t-il les caresses des vagues ? Quoi qu’il en soit, la journée ce n’est pas pareil, on en oublierait presque que la salle commune des verts est située sous l’eau. Le dortoir est désert, Morrigan hésite un instant. Inconsciemment elle s’est dirigée vers le lit de Rohàn. La voix de Rhesus l’interrompt à nouveau. « Bon, je vais aller droit au but » Attentive, Morrigan se retourne vers Rhesus. Son approche l’étonne. Généralement, quand un garçon veut aller « droit au but » avec elle, ça se termine mal pour lui. Mais ce n’est pas le genre de Rhesus. Ceux qui connaissent suffisamment Morrigan savent que nombre de prétendants ont tenté leur chance, ils savent aussi comment ça s’est toujours terminé : échec sanglant. Ce n’est pas le genre de Rhesus.
« On est jeunes, on doit profiter de la vie, vivre des expériences, rouler notre bosse. Bref, je n’attends pas de toi que tu sois une blanche colombe. Il va de soi que, de mon côté, je ne me gênerai pas pour vivre ma vie non plus. » Elle ne comprend rien à ce qu’il dit. Elle comprend les mots, les phrases, mais aucune des paroles de Rookwood n’a de sens pour elle. Elle veut lui demander une remise en contexte, mais le garçon ne lui laisse pas le temps d’intervenir. « Par contre, notre honneur est en jeu. A partir du moment où les autres seront au courant – ce qui ne saurait tarder – on devra faire bonne figure. Je ne veux pas qu’on me prenne pour le cocu de service ni qu’on dise de toi que tu es une trainée tout juste bonne à écarter les cuisses. » Il continue. Elle ne l’écoute plus. Si c’est une plaisanterie, elle ne la fait pas rire le moins du monde. Il a l’air sérieux. Morrigan n’aime pas la manière dont il s’adresse à elle. « Enfin, tout ça, c’est pour maintenant ! Rassure-toi, lorsque nous serons officiellement mariés, je serai fidèle et tu pourras toujours compter sur moi… » Prise au dépourvu, Morrigan ne réagit pas immédiatement. Mariés ? De quoi parle-t-il ? Quand Rhesus se tait enfin, Morrigan émet un rictus amusé. « C’est un terrible malentendu. » Morrigan n’est pas stupide et comme, de toute évidence, Rhesus la confond avec quelqu’un d’autre, quelqu’un qui doit supposément épouser, il s’agit, soit d’un triste malentendu, soit d’une mauvaise plaisanterie. Dans un cas comme dans l’autre, elle préfère rétablir la vérité au plus vite. La tension monte, Morrigan garde son calme car ce comportement ne ressemble pas à l’habituel Rookwood et qu’elle aime laisser aux gens le bénéfice du doute, mais elle n’aime pas le ton avec lequel il s’adresse à elle. Comme si elle lui devait quelque chose, comme s’ils se devaient quelque chose.
Dans sa poche arrière, sa baguette chauffe. Effort surhumain. Ne pas s’énerver. Ne surtout pas s’énerver. Morrigan déglutit douloureusement, derrière elle, les rideaux de soie d’un lit à baldaquins bruissent en se frottant les uns contre les autres, comme si un courant d’air avait traversé la pièce. « Je ne sais pas pour quelle raison tu tiens ce discours, je ne sais pas pourquoi tu penses que j’ai un rapport avec ce mariage dont tu fais allusion et je ne sais pas si tu te trouves drôle » Elle s’approche de Rhesus. Bien que plutôt petite, sa réputation la rend menaçante. Sorcière hors pair et violente de nature, elle tient en respect la plupart de ses aînés. C’est son tour de parler, elle enchaîne : « Mais moi, je ne ris pas du tout. »
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Sujet: Re: Une nouvelle inattendue (PV Morrigan) Lun 5 Aoû - 9:30
Bien que Rhesus ait pris des gants pour annoncer la nouvelle, rien ne se passa comme il l’avait espéré. C’était même un magnifique désastre. Au début, il ne comprit pas grand-chose à la réaction de son interlocutrice. « C’est un terrible malentendu ». Il fronça les sourcils. Que voulait-elle dire par là ? Il n’y avait pas trente-six Morrigan Lestrange à Poudlard, aucune méprise n’était possible. Et soudain, l’air se chargea d’électricité. Les rideaux des lits à baldaquins se mirent presque à grésiller tant la colère contenue de la jeune femme était palpable. Elle devait faire un effort surhumain pour ne pas exploser, se dit Rookwood qui la connaissait bien. « Je ne sais pas pour quelle raison tu tiens ce discours, je ne sais pas pourquoi tu penses que j’ai un rapport avec ce mariage dont tu fais allusion et je ne sais pas si tu te trouves drôle ». Il comprit tout. La Serpentard n’était même pas au courant de leur union ! Elle ne feignait pas de ne pas savoir, son ignorance était réelle. Il inspira, déjà exaspéré par ce cinéma. Les adultes étaient décidemment bien lâches : ils décidaient de tout mais n’assumaient pas leurs responsabilités. La Verte et Argent se rapprocha, menaçante, et poursuivit : « Mais moi, je ne ris pas du tout ». Lui non plus, ça tombait bien. Il ne recula pas, au contraire : il avança même d’un pas.
« Je ne joue pas. Je ne me trompe pas de destinataire. J’ai juste été prévenu de notre malheur avant toi. Je pensais que ton cher père t’enverrait un hibou à la première heure, mais ce n’est visiblement pas le cas. Alors je récapitule : nos familles ont passé un accord, elles veulent nous marier, les fiançailles auront lieu en Juillet. », articula le Serpent, plus froid que précédemment. Désormais, il ne la ménagerait plus. Elle n’en avait pas besoin de toute façon, c’était une force de caractère. Avant qu’elle ne l’interrompe, il continua, de marbre : « Ca ne m’enchante pas plus que toi, je te rassure ! Mais c’est comme ça que ça fonctionne, ce sont les règles du jeu, alors autant trouver un terrain d’entente ». Il plongea ses yeux clairs dans ceux de son opposante et ne cilla pas. Elle devait comprendre que ce n’était pas une plaisanterie. En guise de preuve, il sortit une lettre de sa poche et la tendit à la jeune femme. La missive de sa mère. Elle serait obligée de le croire après ça.
Rhesus s’installa sur le lit le plus proche et écouta l’eau paisible du lac qui cognait contre les murs. Enfin quelque chose d’apaisant dans ce lieu chargé d’électricité. Il en profita pour observer Morrigan. Elle était belle. Pas d’une beauté incendiaire comme l’étaient les plus plantureuses, non. Sa beauté était froide, noble, comme un diamant taillé. Si la situation avait été moins dramatique, il se serait autorisé un sourire. Mais il connaissait sa colère et sa violence, inutile de l’inciter dans cette voie. A demi-couché, plus détendu, il reprit la parole : « Tu sais, je ne suis pas aussi ignoble que tu as l’air de le penser. Tu aurais pu tomber sur pire. Et puis, comme je te l’ai dit, je me fiche pas mal que tu vives ta vie, tant que tu ne l’exposes pas aux yeux de tous ». Il se radoucit et prit du recul. Après tout, ce n’était pas comme si les mariages arrangés étaient rares dans leur milieu. Au contraire ! C’était plutôt monnaie courante. Alors, inutile d’en faire tout un drame. Il ne venait pas de lui annoncer sa mort prochaine quand même !
« Et si vraiment t’unir à moi te dégoûte à ce point, je te laisse convaincre ton père de tout annuler. Mais je doute qu’il accueille ta requête avec le sourire. », un rictus vint se coller aux lèvres de Rookwood. Il se redressa, s’assit sur le lit et dit, plus sérieusement : « Non mais parlons franchement, tu ne t’y attendais pas du tout ? Ce n’est pas comme si on était les premiers à qui ça arrivait. Avant même que je ne naisse, ma mère s’était donné pour mission de me trouver une épouse. A ses yeux, ce serait un blasphème que de prendre ça à la légère. Elle pense vraiment m’avoir rendu service en agissant de la sorte… », l’image de Lycoris s’imposa dans son esprit. L’étudiant était persuadé qu’elle avait fait ça dans son intérêt. Il était tout ce qui lui restait : son unique fils, la trace qu’Augustus Rookwood n’avait pas toujours été cinglé, la chair de sa chair. Jamais sa mère n’aurait pu agir dans l’intention de lui nuire. « Je ne peux pas lui demander de tout annuler, elle ne s’en remettrait pas… elle n’a plus que moi, tu comprends ? Alors, si tu veux briser notre union, fais-le. Mais moi, je ne m’y opposerai pas. »
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Sujet: Re: Une nouvelle inattendue (PV Morrigan) Lun 9 Sep - 9:25
Le regard de Morrigan parcoure rapidement la lettre que lui tend Rhesus. Des mois qu’ils discutaient ? Alors quand Rodolphus avait dit, ça ce diner, il faudra songer à vous fiancer, comme si l’idée venait de lui venir, il avait en fait déjà commencé à en parler avec la mère de Rhesus. Quand il avait dit on en reparlera après votre sortie de Poudlard, c’était juste une façon de calmer Morrigan. Elle connait son père, elle sait comment il est. Elle l’a vu mille fois promettre quelque chose à ses acolytes tout en pensant l’exact opposé, mais penser qu’il se permettait de lui faire cela à elle ? La vipère ne sait pas comment réagir. En elle, la colère continue à monter. Elle sait qu’elle va être incapable de la contrôler. Elle sait surtout qu’elle n’a aucune envie de la contrôler. Elle siffle. Puis soupire. Et grogne. Rien ne relâche la pression. Violement, elle se retourne vers Rhesus. Il s’était installé sur un lit. Comment pouvait-il rester calme dans un moment comme celui-là ? Il souriait. Morrigan voulut lui arracher les yeux. « Tu sais, je ne suis pas aussi ignoble que tu as l’air de le penser. Tu aurais pu tomber sur pire. Et puis, comme je te l’ai dit, je me fiche pas mal que tu vives ta vie, tant que tu ne l’exposes pas aux yeux de tous. » Oh, ta gueule. Morrigan s’éloigne de Rhesus. Être le plus loin possible, ne pas s’emporter. Elle en veut à son père. Tellement. Et elle en veut à Rhesus. Triple idiot. Il s’imagine qu’elle va se laisser faire, se laisser vendre au premier venu pour assouvir les besoins de son père. Des alliés, il avait besoin d’alliés. Après la guerre, les forces Mangemorts avaient été dissipées, personne ne faisait plus confiance à personne, le mariage, l’union entre deux familles avait pour but de restaurer cette confiance. Morrigan le savait. Elle avait été donnée au Rookwood comme un vulgaire cadeau pour sceller une alliance ridicule.
« Et si vraiment t’unir à moi te dégoûte à ce point, je te laisse convaincre ton père de tout annuler. » Morrigan arque un sourcil, elle envisage l’idée. Ça n’allait pas être chose aisée, mais elle pouvait faire tout annuler. Mais Rhesus continue de parler. Il t’empêche de te concentrer. Tu ne l’écoute plus. Tais-toi. Tais-toi. Tais-toi. Il continue à parler, encore et encore. Sans sembler pouvoir s’arrêter. Les poings de Morrigan cognent contre un mur, sans aucun bruit, puis elle porte ses mains à son visage. Qu’il se taise. Elle ne l’écoute plus, mais ses jacassements l’emmerde. « Si tu veux briser notre union, fais-le. Mais moi, je ne m’y opposerai pas. » « Tu ne veux pas te taire pour changer ?! » Elle ne s’est pas retournée vers lui immédiatement. Mais quand elle le fit, finalement, ses yeux étaient gonfés par la haine, ses traits tirés, ses poings serrés. Elle s’approche de Rhesus et lui plante sa baguette dans la poitrine. « Tu ne bouges pas. » Assis sur le lit, Rhesus n’était de toute façon pas en position de répliquer. Morrigan respire et porte sa main libre vers le visage de Rhesus, un doigt accusateur levé vers ses yeux clairs. « Écoute-moi bien. » Morrigan plante son regard froid dans celui de Rookwood, elle va garder son calme s’il ne bouge pas. Il doit le savoir, il la connait suffisamment. « Prépare ta maman chérie à cette réalité : jamais je ne t’épouserai. Ni toi, ni personne d’autre. »
Morrigan baisse sa baguette et fait un pas en arrière. Alerte, au cas où cet idiot de Rookwood cherche à riposter, elle n'est cependant plus menaçante. Comme si rien ne s'était passé, elle dégage de son visage une mèche rebelle qui tombe devant son œil droit puis elle ajoute : « Ça n'est pas contre toi, je refuse de me marier, c'est tout.» C'était tout.
Spoiler:
pardon, pardon pour le temps de réponse et la qualité du post, j'étais pas super inspirée...
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