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 We're caught up in the crossfire of the heaven and hell.

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MessageSujet: We're caught up in the crossfire of the heaven and hell.   We're caught up in the crossfire of the heaven and hell. EmptyMer 19 Déc - 22:59

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Amadeus & Ashara

WE'RE CAUGHT UP IN THE CROSSFIRE OF THE HEAVEN AND HELL.


« C’est fini, alors… notre amitié. Ça s’ra plus jamais pareil. J’suis désolé Ashara. » Les mots résonnèrent dans l'esprit de la jeune femme, remplaçant le flot de paroles que déversait le professeur d'astronomie à propos de diverses comètes. Ashara n'écoutait plus l'enseignant ou peut-être que cela faisait déjà un certain temps qu'elle ne portait plus intérêt aux dires du fonctionnaire. Elle avait la tête dans les étoiles, le regard dans les nuages. Elle se rappela subitement de ses derniers mots. « Prends soin de toi. » Un frisson intérieur s'empara d'elle et elle eut la folle envie de quitter le cours pour se pelotonner dans ses draps et s'endormir pour ne plus penser à rien. Seulement, dormait-elle ? Cela faisait maintenant un mois et demi ou un peu plus que son sommeil était troublé. Elle dormait moins, angoissait plus et son sourire habituellement serein avait laissé place à une mine froide et résignée. Un certain prénom était devenu tabou pour ses oreilles. Elle ne pouvait plus endurer le supplice d'entendre ce fameux patronyme appartenant à un jeune homme qu'elle ne pouvait pourtant s'empêcher d'aimer avec toujours autant de passion. C'était absolument stupide. Ashara avait tout tenté pour l'oublier mais rien n'y faisait, il n'y en avait que pour lui. Elle-même en avait assez.
L'image d'Amadeus Goyle semblait la suivre partout où elle allait. Il était sa hantise et même le fait d'avoir été la cavalière du beau Lucian lors du bal de Noël n'avait pas changé les choses. Elle s'était même servie de son ami en voyant qu'il était devenu entreprenant avec elle pour rendre jaloux Amadeus, afin d'attirer son attention parce qu'elle n'arrivait pas accepter qu'il ait rompu leur amitié sans procès en la laissant dans la volière. Car savoir qu'elle n'aurait plus la possibilité de le sentir contre elle la rendait malheureuse. La chaleur des bras du Goyle lui manquait terriblement. Ils ne s'étaient plus retrouvés en face à face dans le château car elle avait bien su l'éviter : elle ne prenait plus ses repas dans la Grande Salle et n'assistait plus aux cours qu'ils avaient en commun, embêtant sans cesse les jumelles Dubois pour rattraper les leçons qu'elle n'avait pas écrite. Elle avait honte de se montrer devant lui et la seule fois où ils s'étaient recroisés fut durant la soirée du bal, où elle avait brillé de milles feux avec sa robe et ses bijoux, s'évertuant même à sourire, ce qu'elle n'avait pas fait depuis des lustres. Les gens sentaient clairement qu'elle avait perdu quelque chose d'important.

Ashara n'avait définitivement pas de chance. Ce n'était pas son année. Elle regrettait les moments passés où elle ne pensait à rien, où elle menait vraiment une vie de petite princesse. Ce temps était révolu, désormais. Amadeus avait quitté son quotidien et quinze jours après cette scène, c'était son père qu'on lui avait pris. Aerion Selwyn n'était plus de ce monde. Elle n'avait même pas eu l'occasion de lui dire à quel point elle l'aimait, de se lover contre lui une dernière fois. C'était lors des funérailles qu'elle s'était rendue compte qu'il avait été un grand homme, possédant des valeurs honorables et ayant été un époux, un père ainsi qu'un frère exemplaire. En mourant, il avait laissé toute la famille entre les mains de Maelor, qui adoptait un comportement encore plus exécrable qu'auparavant depuis qu'il était devenu le patriarche Selwyn. Croyant que tout était acquis, il était allé à l'encontre des souhaits de leur père en avançant le mariage d'Ashara à avril. Il l'avait même menacé de la tuer si elle n'obéissait pas et elle savait très bien qu'il était capable de le faire. Sans doute à cause de la consanguinité forte entre leurs deux familles, Maelor souffrait de paranoïa. On le surnommait « Le Fou » mais d'autres ignoraient à quel point il pouvait être dangereux. Ou encore, certains, comme Ophélia, refusaient d'admettre qu'il était un instable qui méritait parfois d'être enfermé, car les moments où Maelor avait été un jeune homme tendre et respectueux n'avaient pas été rares.
Désormais, il l'effrayait. L'espace de quelques secondes, il arrivait à Ashara de se dire qu'il aurait peut-être dû mourir à la place de leur père. Il n'avait pas fallu longtemps pour qu'elle se mette à le détester. En fait, elle l'avait pris en grippe dès l'instant où elle avait constaté que le fait de perdre un des leurs ne semblait pas affecter Maelor plus que ça. Seul le pouvoir comptait à ses yeux. Il était bien pire que leur mère, qu'Ashara avait surpris en train de pleurer pour la première fois de sa vie. Pourtant, c'était une femme divorcée. Cela signifiait tout de même qu'elle tenait à son ex et défunt époux, même si elle était bien loin de l'avoir montré durant leurs années de mariage, ce qui avait conduit à une séparation. L'évènement avait couvert Lawena Velaryon de honte, si bien qu'elle s'était exilée en France jusqu'à qu'elle ne revienne le mois dernier pour ne pas laisser ses enfants seuls. Vivre ailleurs l'avait assagi et elle avait eu une attitude plaisante envers tout le monde, retrouvant ses amies dont la mère d'Amadeus, Daphné. Cette dernière, prise de compassion, envoyait des lettres toutes les deux semaines à Ashara pour savoir si elle allait bien, lui demandant si elle n'avait besoin de rien. Bizarrement, elle n'évoquait jamais Amadeus. Daphné Greengrass considérait Ashara comme étant une membre de sa famille et la choyait chaque fois que la Serdaigle passait chez eux, probablement parce qu'elle avait toujours souhaité qu'Asha devienne sa belle-fille. Si seulement elle savait ce qu'il était advenu de l'amitié de son fils avec Ashara... un lien qui semblait si solide. Sauf que tout était fini. Un jour ou l'autre, il fallait bien s'y résoudre.

Elle reporta donc son attention sur le cours dont elle n'en comprenait pas un mot. Le professeur était sur le point de lui poser une question visiblement, mais se ravisa immédiatement en voyant la mine assombrie d'Ashara. On pouvait facilement deviner qu'elle n'était pas encline à répondre à des devinettes sur les planètes. Elle méprisait cette matière. Ashara avait du mépris pour la majorité des choses qui l'entouraient et c'était bien pire depuis un milieu novembre. Elle ressemblait fortement à sa mère lorsqu'elle agissait de la sorte, c'était remarquable. A force, Ophélia avait fini par l'interroger, lui demandant ce qui lui prenait. D'habitude, c'était plutôt l'inverse : c'était Ashara qui ramenait les autres à l'ordre parce qu'elle était l'aînée. « Rangez vos affaires. Pour la semaine prochaine, vous allez devoir répondre à ce questionnaire sur ce qui a été dit ce soir. » Le professeur lui fourra le QCM dans le sac avec négligence, jetant un coup d'oeil quelque peu inquiet sur le visage d'Ashara. « Vous n'avez rien écouté aujourd'hui, chérie. Si ça ne vous dérange pas, vous pourriez remettre les coussins qui sont sur le sol en ordre ? Je vous fais confiance, je dois faire ma ronde. » Ashara accepta la requête silencieusement et s'activa à la tâche une fois ses camarades partis. Elle avait envie de rester seule et elle sentait Calliope très excitée. Calli ne comptait pas dormir et Ashara n'aimait pas le vacarme, sauf quand elle faisait la fête.
La jeune femme allait donc pouvoir profiter de la confiance démesurée et un peu trop aveugle du professeur pour loger dans la tour d'astronomie. C'était son lieu favori à Poudlard et elle y passait énormément de temps lorsqu'elle avait besoin de réfléchir ou qu'elle avait envie de contempler la beauté d'un ciel nocturne. Une fois les coussins rangés, elle s'installa au bord de la tour, ses pieds se balançant dans le vide. Il faisait très froid mais elle ne sentait pas la température glaciale lui glacer la peau. Elle était bien ici, mieux qu'ailleurs.

Au bout de quelques minutes, Ashara se leva dans l'intention de s'asseoir de l'autre côté, car la vue était plus jolie là-bas plutôt que là où elle se trouvait. C'est alors qu'elle tomba nez à nez sur... Amadeus. Elle ne s'y attendait vraiment pas. Ils se fixèrent durant un long moment où elle ne parvenait à penser à rien. Puis, ce fut brutal : elle fit demi-tour, le coeur battant à cent à l'heure et ayant pour seul objectif de fuir. Retrouvant ses esprits, elle se rendit compte qu'elle se dirigeait vers le vide et que si elle continuait sur sa lancée, c'était la mort assurée. Elle s'arrêta alors, comprenant qu'il n'y avait aucune issue car si Amadeus était là, c'était qu'il ne la laisserait pas sortir. Ashara se tourna alors vers le Serpentard, les yeux rivés vers la forêt interdite, refusant de le regarder. Il devait avoir bien meilleure allure qu'elle, il devait porter un air heureux sur la face. Il devait arborer le bonheur qu'elle n'avait pas. En fait, elle ne voulait même pas qu'il observe son allure triste. Bien que plus belle que jamais, elle était toute vêtue de noir car elle portait encore la couleur du deuil et son regard n'était plus animé par cette douceur qui enivrait n'importe quel homme, ensorcelant les sens. « Qu'est-ce que tu fais ici... la dernière fois, tu es parti sans te retourner et je n'ai rien dis. Laisses-moi faire de même, ce soir. » laissa-t-elle échapper dans un murmure audible. On sentait dans sa voix à quel point il l'avait brisé et déçu. Elle espérait qu'il le sente et elle voulait lui faire autant de mal qu'il lui en avait fait, même si elle savait qu'il ne l'avait pas voulu.

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MessageSujet: Re: We're caught up in the crossfire of the heaven and hell.   We're caught up in the crossfire of the heaven and hell. EmptyJeu 3 Jan - 19:24

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Amadeus & Ashara

we're caught up in the crossfire
of the heaven and hell

Depuis plus d’un mois, Amadeus n’avait plus croisé Ashara dans les couloirs de Poudlard. C’était difficile car ils étaient en même année, mais la belle y faisait très attention. La conversation qu’ils avaient eu avait mis un terme à leur amitié. Il avait mit un terme à leur amitié, abandonnant son amie de long terme pour son bien. Ashara avait des sentiments pour lui, mais il ne savait pas s’il en avait pour elle. Cette année n’était pas de tout repos pour Amadeus côté jeunes femmes. Il y avait d’abord eu Hope, à qui il s’était attaché mais qu’il avait fini par laisser tomber à cause de l’Ombre. Puis Dénérys, le professeur de métamorphoses avec qui il avait été en couple, mais ça n’était plus le cas à présent. Et enfin Ashara. Amadeus l’avait toujours considérée comme une très bonne amie, et peut-être même sa meilleure amie, avec bénéfices. Elle lui avait révélé qu’elle était amoureuse de lui et pour ne pas la blesser, il avait préféré fuir. Sauf qu’en faisant ça, il l’avait sans doute blessé plus qu’il n’aurait pu l’imaginer. A présent, Ashara manquait les cours alors qu’elle était avait une élève assidue et avait tout simplement disparu de la circulation. Il ne pouvait pas se voiler la face, elle lui manquait, sa présence lui manquait, ses bras lui manquaient. La dernière fois qu’il avait pu l’apercevoir, c’était au bal de fin d’année aux bras de Lucian Zabini. Même s’il était bien occupé par Ivy, sa cavalière et aussi très bonne amie, sans bénéfices cette fois-ci, et Dénérys, sa petite amie qui avait refusé de l’accompagner et avait préféré aller au bal aux bras du gardien de Poudlard, Byron McFarlane, Amadeus n’avait pu que constater à quel point Ashara brillait ce soir là. Il en avait d’ailleurs été très jaloux car il le savait, c’était lui qui aurait du être aux bras de la demoiselle. En plus, ce connard de Zabini n’avait pas hésité à en profiter et Ashara s’était laissée faire. Il aurait voulu aller lui coller son poing dans la figure, mais Ivy le calma. Elle ne se priva pas d’ailleurs de lui rappeler qu’Ashara ne lui appartenait pas, sauf s’il allait se faire pardonner et qu’il lui donnait une chance. Cette idée trotta dans sa tête pendant plusieurs jours. Ashara ne méritait-elle pas d’être aimée ? Il la connaissait bien et elle était une jeune femme extraordinaire. Ils s’entendaient très bien sur tous les plans. Il était jaloux à l’idée qu’un autre la touche. Il tenait beaucoup à elle. Alors oui, elle méritait qu’il lui laisse une chance, qu’il s’ouvre à elle, qu’il s’attache encore plus à elle. Jamais elle ne l’avait déçu jusque là.

Quelques semaines plus tôt, Amadeus avait appris par le biais d’une lettre de sa mère que le père d’Ashara était décédé. Deux semaines s’étaient écoulées depuis la fameuse scène où tout les avaient séparés. Amadeus aurait voulu voir si elle tenait le coup, comment elle allait. Il avait appris dans cette même lettre qu’Ashara allait être mariée beaucoup plus tôt que prévu. C’est cette information qui fit qu’il n’alla finalement pas la trouver. La Serdaigle allait épouser un sang-pur et peut-être qu’elle en tomberait amoureuse. Elle n’aurait pas le choix et elle oublierait Amadeus. Sauf que le Goyle n’avait pas envie d’être oublié. Amadeus avait répondu à sa mère, lui expliquant que l’amitié entre Ashara et lui était terminée et qu’il ne lui donnerait pas d’explications. Mais Daphné lui avait simplement répondu d’arrêter de faire l’égoïste et que quoiqu’il ait fait, il devait aller s’excuser. Forcément, elle en avait déduit que tout était de la faute de son aîné. Daphné appréciait beaucoup Ashara, peut-être même comme sa propre fille et la défendait parfois plus que son fils. D’un côté, sa mère avait raison. C’était lui qui avait mis fin à l’amitié et il le regrettait. Il avait l’impression d’avoir pris l’une des décisions les plus stupides de sa vie, tout comme l’avait été celle de suivre aveuglément les consignes de l’Ombre.

Avant même de savoir ce qu’il faisait, Amadeus s’était mis en route non pas pour son dortoir, malgré le couvre-feu déjà tombé, mais pour la tour d’astronomie où Ashara devait être en cours – du moins, il l’espérait. Amadeus ne suivait pas ce cours alors il y avait de grandes chances pour qu’elle y soit. Il était arrivé un peu avant la fin du cours et patientait dans un endroit discret. Il avait une bonne vue sur la sortie alors il n’y avait aucune raison pour qu’il ne voit pas Ashara s’en aller. Il faisait froid dans les couloirs de Poudlard à cette heure là et Amadeus se frotta les mains pour se réchauffer en attendant la sortie des élèves. Quelques minutes après, la porte s’ouvrit et il regarda attentivement chaque tête qui sortait en espérant ne pas se faire repérer. Malheureusement, il ne vit pas Ashara, même une fois le professeur parti. Il réfléchit un instant et en vint à une seule conclusion : Ashara devait forcément toujours être à l’intérieur de la salle et vérifier ne lui coutait rien. Il entra alors, constatant au passage que la porte n’était pas verrouillée. Et au bout de la pièce, assise au bord de la tour, les pieds dans le vide, il la vit. Amadeus s’approcha d’elle, doucement. Il ne voulait pas lui faire peur, la dernière chose qui voulait était un accident. Mais au même moment, la demoiselle se leva et lui fit face. Alors qu’il aurait voulu dire quelque chose, rien ne sortit de sa bouche et il se contenta de la fixer tout comme elle le faisait, pendant un long moment. Et d’un coup, Ashara fit demi-tour. Ce fut aussi violent que si Amadeus s’était pris une belle claque. Il resta sur place, comme un con, alors que la Serdaigle se dirigeait droit vers le vide. Heureusement, elle s’arrêta. Elle était coincée, elle ne pouvait pas fuir plus loin. Son cœur se serra, il allait être confronté à la jeune femme qu’il avait blessé. La belle blonde venait bien de le lui faire comprendre. Alors qu’il devrait déjà être à genoux en train de se confondre en excuse, Amadeus demeura silencieux et immobile. Elle se tourna vers lui, mais ne lui adressa pas un regard. Il le méritait bien, après tout. « Qu'est-ce que tu fais ici... la dernière fois, tu es parti sans te retourner et je n'ai rien dis. Laisses-moi faire de même, ce soir. » dit-elle dans un murmure. Amadeus eut beaucoup de peine pour Ashara en cet instant, mais aussi beaucoup de regrets. Elle lui en voulait tellement, il pouvait l’entendre dans sa voix, le voir dans son regard fuyant. Elle était brisée. Il l’avait brisée.

Loin des paillettes du bal, Ashara n’avait plus rien à cacher. Si elle avait dissimulé sans peine ses états d’âmes lors de cette soirée, elle ne pouvait à présent plus faire l’autruche. Il était toutefois hors de question qu’Amadeus laisse Ashara s’en aller comme ça, comme il l’avait fait la dernière fois. « Désolé Ashara, je ne peux pas te laisser partir. » répondit-il tout doucement, vraiment désolé et déterminé à la fois à la retenir. La Serdaigle devrait savoir que s’il décidait quelque chose, il était assez têtu pour s’y tenir. Elle n’était pas prête de quitter la pièce, pas tant qu’Amadeus n’ait parlé pour lui dire ce qu’il avait sur le cœur, ne sachant d’ailleurs pas très bien ce qu’il souhaitait lui dire encore. « Je suis venu pour te parler. » continua-t-il. C’était plutôt logique, d’ailleurs, il n’était sûrement pas venu là pour regarder les étoiles. Il se demandait si Ashara avait envie de l’écouter. Sans doute pas. Amadeus préféra ne pas s’approcher de la jeune femme parce qu’elle ne pouvait pas reculer. Il était tout de même assez intelligent pour respecter ça. Ashara lui en voulait pour le moment et elle avait raison. Elle ne voulait plus qu’il l’approche. « Tu me manques. » Autant aller droit au but. « J’ai eu tord, la dernière fois. Je ne veux pas arrêter de te voir, de te parler… » Et beaucoup plus que ça. Admettre qu’il avait tord, c’était rare pour Amadeus. Mais il était sincère. Il ne savait pas trop ce qu’il était en train de dire par là, mais être fâché avec Ashara, ce n’était pas ce qu’il voulait. Il la voulait près de lui, de son côté. Elle lui manquait sincèrement, et ce n’était pas que sexuellement, comme elle pourrait le croire, malheureusement. « Te voir aux bras de Lucian au bal, ça m’a rendu fou… » Rien que d’y repenser, il avait les poils qui se hérissaient. Certes, sur le coup, au bal, il n’avait pu que jeter des regards noirs à son camarade Serpentard, mais il n’était pas allé le voir. Il était quand même en couple avec Dénérys à ce moment là et faire une scène à Lucian pour Ashara ne l’aurait absolument pas desservi. « D’ailleurs, tu y étais époustouflante. » Son compliment était honnête, Ashara était l’une des plus belles filles de la soirée et comme ça faisait un moment qu’il ne l’avait pas vu, il avait oublié à quel point sa beauté était renversante. Beaucoup trop de jolis mots sortaient de la bouche d’Amadeus en un si court lapse de temps, on voyait qu’il cherchait réellement à se faire pardonner.
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MessageSujet: Re: We're caught up in the crossfire of the heaven and hell.   We're caught up in the crossfire of the heaven and hell. EmptySam 5 Jan - 15:17

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Amadeus & Ashara

WE'RE CAUGHT UP IN THE CROSSFIRE OF THE HEAVEN AND HELL.


Un bon mois - peut-être un peu plus - s'était écoulé depuis leur dernière conversation. Voir Amadeus se tenant face à elle ravivait dans souvenirs dans sa mémoire. Des souvenirs qu'elle aurait qualifié de lointains il y a encore cinq minutes de ça, sauf que recroiser le visage de l'aîné des Goyle rendait les scènes qui avaient pu exister entre eux plus récentes que jamais. C'était douloureux. Ashara n'avait plus du tout envie de se rappeler. Si quelqu'un lui aurait jeté un sort d'Amnésie pour lui faire oublier tout ça, elle n'aurait pas été contre. Malheureusement pour elle, ce n'était pas le cas et de ce fait, à présent, elle ne trouvait qu'un moyen pour se défouler... c'était de blesser Amadeus. Elle avait envie de vexer l'égo du Serpentard, de le malmener. Histoire qu'il sache à peu près ce qu'elle avait ressenti lorsqu'il l'avait planté dans la volière et qu'il ait une idée de ce qu'elle avait enduré durant le trou qui s'était creusé entre eux depuis. Il fallait qu'il apprenne à se heurter à une Ashara dure et inflexible, car il l'avait toujours connu douce et compréhensive envers lui.

« Désolé Ashara, je ne peux pas te laisser partir. » Entendre la voix d'Amadeus la fit frissonner. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne l'avait pas entendu. Elle ignora les émotions qui s'emparaient d'elle, comme si elle fermait son esprit à divers sentiments qui pouvaient se pointer d'un moment à l'autre. « Je suis venu pour te parler. » A vrai dire, elle s'en doutait bien. Amadeus n'était pas du genre à quitter son lit pour grimper sept étages afin de contempler la splendeur des étoiles et autres astres. Ils différaient en ce point et auparavant, ce détail ne dérangeait pas Ashara. Mais il était temps qu'elle marque les différences entre eux, qui étaient nombreuses. Les deux avaient aussi beaucoup en commun, c'était indéniable, mais pour cette soirée, il était mieux de faire comme si lui était le soleil et lui la lune. En guise de réponse, la belle Serdaigle croisa les bras, provocatrice. Traduction du geste : « Tu ne mérites même pas qu'un mot s'échappe de mes lèvres juste pour toi. » si on voulait. « Tu me manques. » Coup de massue, équivalent de la tornade suprême. En l'entendant dire ça, elle avait la sensation de tomber du haut d'une falaise. Elle ne savait pas exactement pourquoi. Sans doute parce que lui aussi, lui manquait terriblement. Si ce n'était pas le cas, elle ne serait certainement pas aussi malheureuse. « J’ai eu tort, la dernière fois. Je ne veux pas arrêter de te voir, de te parler… » A présent, voilà qu'Ashara luttait contre les larmes. Il décrivait tout ce qu'elle avait ressenti et lui rappelait leur dernière discussion. C'était comme si il était en train de lui broyer le coeur et de la forcer à le prendre dans ses bras, pour qu'elle lui dise que c'était bon. Que tout était bien, qu'ils pouvaient se réconcilier. Sauf que cela ne pouvait fonctionner ainsi. Son corps ne semblait pas avoir envie de bouger de l'endroit où elle se trouvait et ses pieds semblaient scotcher au sol. « Te voir aux bras de Lucian au bal, ça m’a rendu fou… » Ashara haussa un sourcil, ostentatoire. Cela signifiait clairement qu'il était jaloux et que donc, son stratégème avait marché comme sur des roulettes. C'était satisfaisant. En même temps, elle se retenait aussi pour l'agresser en lui demandant qu'est-ce qui lui avait pris de se pavaner au bal avec Ivy Mulciber. Ashara n'avait rien contre Ivy, en fait. C'était juste qu'Amadeus avait réussi à l'énerver et à la rendre furieusement jalouse lors de cette réception. En lui répondant, elle pouvait être sûre qu'il saurait qu'il l'avait rendu envieuse et cette idée ne la réjouissait guère. Elle préférait le laisser poursuivre son monologue sans qu'elle ne l'interrompe pour qu'il ait l'impression qu'elle n'en avait rien à faire, de ce qu'il pouvait lui dire.

« D’ailleurs, tu y étais époustouflante. » Le compliment d'Amadeus fut tel un électrochoc pour Ashara, car l'expression neutre affichée sur son visage se transforma en un rire acide, la rendant encore plus sournoise qu'elle l'était envers un pauvre Sang-de-Bourbe qui ne lui avait rien demandé. Tiens, elle n'avait qu'à le traiter comme un vulgaire Moldu, ce soir. Ainsi, il se sentirait humilié et ausis inutile que ces individus sans-pouvoirs. « Gaspilles pas ta salive, Ama. Je le savais déjà, ça, que je suis époustouflante. » Rejetant sa longue chevelure blonde aux mèches miels en arrière, Ashara s'anima enfin, tournoyant presque autour d'Amadeus afin de le rendre presque aussi fou qu'au bal, voir plus si elle en avait l'occasion. Elle le savait fort et Amadeus n'était pas du tout un faible qui allait se jeter par la fenêtre à la moindre contrariété. « Si je t'ai manqué, pourquoi t'es pas venu me voir avant, hein ? Tu viens me chercher plus d'un mois plus tard parce que y a plus aucune fille qui consent à coucher avec toi ? » Ashara allait trop loin, mais elle n'y accordait pas d'importance. Tout ce qui lui importait était d'énerver Amadeus le plus rapidement possible. Au lieu d'être attendrie par le retour d'Amadeus et ses paroles aimables, elle faisait tout le contraire. Connaissant le Serpentard, ce dernier allait finir par perdre patience. La Selwyn-Velaryon continua néanmoins sur sa lancée, orgueilleuse, scrutant à la fois le visage d'Amadeus pour ne pas perdre une miette des expressions qui allaient défiler sur cette face puissante. « Si c'est ça, c'est compréhensible. Parce qu'à part être beau et faire le tyran, qu'est-ce que tu es, Amadeus Goyle ? » lui lança-t-elle à la figure, désirant lui prouver qu'elle valait mieux que le reprendre dans son cercle d'amis, qu'elle ne s'abaisserait pas jusque là. Elle était dingue, d'agir ainsi, parce qu'au fond, tout ce qu'elle désirait était que tout redevienne comme avant ou même, mieux si c'était possible. Mais il lui avait fait comprendre qu'il ne l'aimait pas en novembre. Il lui avait montré qu'elle n'était pas invulnérable aussi, car par la suite, elle avait souffert. Elle avait honte de s'avouer que la rupture de leur amitié avait été encore plus lacérante que la mort de son père.

Le souffle coupé, elle attendit quelques minutes pour le reprendre. D'une voix plus calme qu'elle reprit la parole, cessant de tourner en rond autour de lui. « T'as loupé ton train, Ama. J'ai la beauté, j'ai la richesse et bientôt, je serais mariée et encore plus fortunée. » déclara-t-elle d'un ton sec. Ashara n'attendait pas ce mariage avec impatience et aurait volontiers annulé la chose si celui qu'elle aimait serait venu lui dire que rien n'était perdu.
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MessageSujet: Re: We're caught up in the crossfire of the heaven and hell.   We're caught up in the crossfire of the heaven and hell. EmptyMar 19 Fév - 21:09

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Amadeus & Ashara

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of the heaven and hell

Pour préserver l’amitié qu’il entretenait avec Ashara, Amadeus n’avait plus le choix : il devait être honnête avec elle. Elle devait savoir qu’elle lui manquait et que malgré tout ce qu’ils s’étaient dit, il ne voulait pas arrêter de la voir. Elle avait des sentiments pour lui et il ne savait toujours pas exactement ce qu’il devait faire, mais il ne voulait pas la rejeter comme il l’avait fait, il ne voulait pas s’éloigner d’elle, peut-être un peu trop égoïstement. Alors il admit qu’il avait tord, ce qui était assez rare pour montrer à quel point il était sincère avec elle. Malheureusement pour le Serpentard, Ashara n’eut aucune réaction. Il ignorait ce qu’il devait faire pour améliorer la situation, alors il continua à parler. Il mentionna le bal et Lucian, avec qui il était encore plus en froid depuis. Elle haussa un sourcil, comme étonnée par la réaction du brun. Toujours pas de réponse de la part de la belle Serdaigle. Amadeus joua sa dernière carte, le compliment. Il lui dit à quel point il l’avait trouvé radieuse lors du bal. Elle se mit à rire, mais d’un rire qui indiquait clairement à Amadeus que rien n’était gagné. « Gaspilles pas ta salive, Ama. Je le savais déjà, ça, que je suis époustouflante. » dit-elle sans modestie. Le Serpentard serra les dents. Il gaspillait sa salive s’il le souhaitait, comme il le voulait. Ashara se mit enfin à bouger. Elle tourna lascivement autour de lui. Il la suivit du regard, se demandant où la conversation allait les mener. « Si je t'ai manqué, pourquoi t'es pas venu me voir avant, hein ? Tu viens me chercher plus d'un mois plus tard parce que y’a plus aucune fille qui consent à coucher avec toi ? » Si la première question fit réfléchir Amadeus, la seconde l’énerva d’un coup. Pourquoi lui disait-elle ça ? Elle cherchait clairement à l’énerver pour qu’il s’en aille. Elle avait réussi, il perdait son calme, mais elle ne réussirait pas à le faire partir. Il aurait pu alors instantanément lui jeter au visage qu’il n’avait pas besoin d’elle pour s’envoyer en l’air, mais il était heureusement assez raisonné pour se taire et ne pas la blesser davantage. Ces dernières semaines, il avait passé beaucoup moments agréables avec Dénérys. Et puisqu’il était en couple à ce moment là avec le professeur, il n’avait fréquenté personne d’autre. « Si c'est ça, c'est compréhensible. Parce qu'à part être beau et faire le tyran, qu'est-ce que tu es, Amadeus Goyle ? » Qu’est-ce qu’il était ? Qu’est-ce qu’il était ? Il faillit s’étrangler. Elle n’était quand même pas amie avec lui pour son physique attrayant et son caractère explosif. Elle allait trop loin. La colère et l’incompréhension pouvaient se lire sur le visage de l’aîné des Goyle. Il était vexé et blessé dans son égo. Il ne pouvait pas vraiment dire ce qu’il valait lui-même, mais il valait mieux que ça, c’était une certitude. Il détestait qu’elle le rabaisse ainsi.

« T'as loupé ton train, Ama. J'ai la beauté, j'ai la richesse et bientôt, je serais mariée et encore plus fortunée. » dit-elle sèchement. Cette fille, qu’il avait toujours appréciée, avait un comportement et une attitude qu’il n’arrivait vraiment pas à comprendre en ce moment. Ashara prétendait l’aimer et l’instant d’après, elle lui jetait son mariage à la figure. Elle s’arrêta de tourner autour de lui. Tant mieux, il commençait presque à en avoir le tournis. Un sourire amer s’afficha sur les lèvres du beau brun. « L’arrogance ne te va pas du tout. » dit-il sans tact, froid. Ce qu’il aimait chez Ashara, malgré qu’elle soit une jeune femme forte, c’était sa délicatesse, sa douceur. Et peut-être qu’on pouvait y voir là un certain schéma. Hope, Dénérys, Ashara, elles avaient toutes plus ou moins ce côté doux. Là, la Serdaigle n’était que prétentieuse et peste. Ashara avait beau se vanter d’être bientôt mariée et plus fortunée, Amadeus se doutait qu’elle ne disait que mensonges. L’Ashara qu’il connaissait bien ne se souciait pas de détails comme la richesse. Elle était certes superficielle par certains aspects, mais pas à ce point là. D’autres choses comptaient bien plus que tout ça. Et elle était amoureuse de lui. Comment pouvait-elle se résoudre à épouser cet élève si elle était amoureuse d’un autre ? Le fait que le mariage soit avancé n’avait pas plu à Amadeus non plus. Elle aurait du annuler tout ça depuis longtemps. Enervé, Amadeus ne retint pas plus longtemps les félicitations qu’il avait sur le bout de la langue. « Mais félicitations pour ton mariage, j’espère que tu prendras beaucoup de plaisir à satisfaire les désirs de ce connard et à te faire payer comme une traînée. » Il aurait bien donné un coup dans quelque chose, mais il n’y avait rien autour de lui, rien à part Ashara. Mais il ne lèverait pas la main sur elle. Ashara était probablement en train de jubiler, elle était parvenue à énerver Amadeus et à lui faire dire d’autres mots durs alors qu’il était simplement venu se réconcilier avec elle. Le jeune homme serra ses poings et détourna le regard. Il allait forcément se prendre une claque ou quelque chose comme ça. Ce qu’il venait de dire n’était pas très respectueux de la belle blonde. Ashara n’était pas une traînée. Mais si elle épousait ce type pour l’argent, alors elle n’était pas bien différente des catins de ce monde. Il ignorait si la réaction d’Ashara traînait ou s’il avait été rapide, mais il saisit le poignet de la jeune femme et l’attira violemment vers lui. « Pourquoi tu me fais dire des choses comme ça ? » demanda-t-il, sans vraiment attendre de réponse. Il se demandait s’il devenait fou à dire une chose puis à dire une autre. Il avait l’impression de sans cesse se contredire. D’abord il avait dit à Ashara qu’il voulait qu’elle épouse son fiancé et maintenant, il était en train d’évoquer le contraire. On aurait pu croire qu’il était simplement blessé dans son égo car Ashara allait épouser plus fortuné que lui et peut-être un homme meilleur pour elle, mais il était en train de se rendre compte qu’il ne voulait pas la voir épouser un autre, par égoïsme, parce qu’il voulait qu’elle n’appartienne qu’à lui. Il resta un instant silencieux, Ashara près de lui, lui tenant toujours fermement le poignet comme pour garder un semblant de contrôle sur la situation.

« Ne peut-on pas revenir en arrière ? » Amadeus ignorait lui-même à quel point il voulait revenir dans le passé. Voulait-il arriver au moment où il venait de rencontrer Ashara ? Au moment où ils s’étaient rapproché pour ne plus se séparer ? Au moment où elle lui avait avoué qu’elle était amoureuse de lui ? Tellement de moments étaient à refaire. Le brun desserra son emprise et laissa leurs bras retomber, chacun de leurs côtés. « Tu me connais, tu connais ma fierté. Je ne suis pas venu pour profiter de toi, mais pour me faire pardonner. Tu connais aussi ma patience. » Autrement dit, même s’il était têtu, il finirait par baisser les bras si elle ne lui donnait pas une réponse positive. Il n’allait pas la supplier de revenir vers lui, il n’allait pas l’attendre indéfiniment. Par contre, il redoutait le moment où elle commencerait à nouveau à lui parler de ses sentiments. Dans la tête d’Amadeus, c’était toujours flou. Il savait qu’il ne pourrait plus jamais regarder Hope en face, c’était terminé, il s’était fait une raison. Avec Dénérys, il avait essayé et ça n’avait pas non plus été un succès. Et il y avait Ashara. D’un point de vue externe, on pourrait la considérer comme un troisième choix, mais elle était celle qu’il connaissait depuis le plus longtemps, elle était celle avec qui tout avait commencé et elle était peut-être celle aussi avec qui il devait terminer. Il se demandait quand même comment elle avait fait pour tomber amoureuse de lui en connaissant qui il était vraiment.
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MessageSujet: Re: We're caught up in the crossfire of the heaven and hell.   We're caught up in the crossfire of the heaven and hell. EmptyMer 20 Fév - 15:15

Ashara savait être capable d'une grande maîtrise de soi-même. Beaucoup, en la voyant habituellement si paisible, aimaient à dire qu'elle devait certainement être une jeune femme sensible. Ils se trompaient lourdement et elle endossait de ce fait très bien le rôle de Reine des Illusions. Amadeus avait-il été pris dans le piège ? Il ne la connaissait peut-être pas si bien que ça. Le plus souvent, ils n'avaient vu que la façade amicale et loyale d'Ashara. Il avait connu la tendresse de la Serdaigle, il avait flirté avec son affection et son dévouement, ainsi qu'avec ses idéaux proches de siens, mais il ne s'était jamais heurté à la fierté de la Selwyn-Velaryon. Pas personnellement, en tout cas.

La belle devinait qu'il devait sans doute être perturbé par les mots qui franchissaient ses lèvres. Elle se montrait dure et impitoyable, mais elle n'en avait que faire. Si elle était ainsi, c'était parce que c'était Amadeus qui l'avait amené à réagir de cette manière. Il était hors de question qu'elle s'attendrisse, qu'il pleure ou qu'il gèle sur place. Ashara estimait actuellement qu'il méritait parfaitement d'être tourmenté. C'était sa vengeance à elle. Elle n'avait pas besoin de lui jeter un bon maléfice pour le voir souffrir. En fait, Ashara ne tenait pas particulièrement à le voir souffrir. Elle désirait juste le voir se remettre en question. « L’arrogance ne te va pas du tout. » C'était bien ce qu'elle avait prévu. Il était surpris par le comportement qu'elle adoptait. C'était parce qu'il n'en avait pas l'habitude, tout simplement. Puis, de toute évidence, elle se fichait complètement de savoir si l'arrogance lui allait ou pas. Mais au moins, Ashara savait qu'elle avait le mérite de se montrer arrogante. Elle était bien née et ce n'était pas pour rien. « Mais félicitations pour ton mariage, j’espère que tu prendras beaucoup de plaisir à satisfaire les désirs de ce connard et à te faire payer comme une traînée. » Cette fois, ce fut Amadeus qui visa en plein dans le mille. Non pas qu'il voyait juste, mais il était parvenue à la blesser autant qu'elle l'avait fait précédemment. Au final, lui aussi savait jouer avec les mots. Certes vulgairement, mais c'était toujours le même concept. L'envie violente de s'en prendre avec lui par les gestes et non par la parole s'empara alors d'Ashara. Sa main s'était mise à trembler violemment, sans retenue. Sauf qu'on l'avait tellement habitué à contenir ses colères chez elle qu'elle se sentait incapable de lever la main sur Amadeus. Parce qu'il appartenait à sa famille. Ils n'entretenaient pas de liens sanguins, mais leurs mères étaient amies. Pas forcément sincères, mais par leur entente hypocrite - ou pas - elles avaient inconsciemment fait en sorte que deux de leurs enfants tissent une relation forte entre eux. Au lieu de lui assainer une bonne gifle en pleine figure, Ashara le poussa sans ménagement en arrière, d'une force surprenante qu'elle-même ne soupçonnait pas. Avant même qu'elle n'eut le temps de répliquer avec autant de dureté, Amadeus l'agrippa par le poignet, l'attirant vers lui. Il lui faisait mal, mais l'impact qu'avait eu les paroles du Serpentard avait été bien plus lacérant que le fait qu'il la coince par la force.

« Pourquoi tu me fais dire des choses comme ça ? » Incompréhension. Elle ne comprenait absolument pas la question d'Amadeus. Ou plutôt, c'était plutôt à lui-même d'y répondre. C'était qu'il devenait fou, à dire des choses qu'il ne pensait pas. Abominablement cinglé, à sous-entendre qu'elle était une traînée. Incroyablement poignant et pour ça, elle ignorait le pourquoi du comment. Elle savait juste qu'il était parvenu à l'émouvoir et qu'elle avait envie de le prendre dans ses bras et lui dire que tout irait bien.
Oui, tout irait bien, mais de quelle façon ? Ashara se le demandait. Question cruciale, car elle ne se sentait pas prête à continuer son amitié avec Amadeus si c'était pour le regarder droit dans les yeux tout en sachant qu'elle en était amoureuse et qu'il l'avait rejeté. Elle ne pouvait pas être amie avec quelqu'un qui l'avait humilié. Oui, elle avait pris le refus d'Amadeus pour une humiliation. Car c'était la première fois de sa vie qu'on lui avait refusé quelque chose. Habituellement, personne ne lui résistait. « Ne peut-on pas revenir en arrière ? » Non, ce n'était pas aussi facile. Si on laissait la nature faire, impossible de revenir en arrière. Et si on laissait la magie faire, alors oui, c'était possible avec un Retourneur de Temps. Ashara ne voulait pas redonner une chance à Amadeus avec ce type d'engin.

« Tu me connais, tu connais ma fierté. Je ne suis pas venu pour profiter de toi, mais pour me faire pardonner. Tu connais aussi ma patience. » Ashara soupira, baissant ses yeux vers le sol brièvement avant de les relever vers ceux d'Amadeus. Oui, elle connaissait la fierté du Goyle. Oui, elle n'ignorait pas son impatience. Mais lui, un mois auparavant, avait oublié qu'elle ne manquait pas de fierté non plus. Ashara connaissait Amadeus quasiment par coeur, mais ce n'était pas aussi réciproque qu'elle ne l'aurait pensé. Désormais, elle avait pris le temps de l'écouter. Il était donc nécessaire qu'elle prenne le temps de lui répondre, de lui partager ses désirs, de déposer les armes sans pour autant retrouver sa douceur. « Je suis désolée Ama, mais on ne peut pas retourner en arrière, comme tu dis. Nous pouvons contrôler le présent et se projeter dans le futur, mais se réorienter vers le passé, non. » Elle le pensait sincèrement. Ce n'était pas un autre stratège pour tenter de le faire fuir, pour qu'il la laisse tranquille ou encore pour avoir l'opportunité de le contredire. Si elle lui disait ça, c'était pour lui faire partager sa vision des choses. Pour lui faire comprendre qu'on ne résolvait pas un soucis en un simple claquement de doigts. « Alors, au lieu de vouloir retourner en arrière, dis-moi plutôt ce que tu attends de moi. Si c'est qu'on recouche ensemble et qu'on soit de meilleurs amis comme avant, encore une autre fois, eh bien, je n'en ai pas envie. J'ai besoin de plus, maintenant. »
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