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 Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne)

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MessageSujet: Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne)   Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne) EmptyDim 14 Oct - 15:25


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Cause everytime we touch, I get this feeling
And everytime we kiss I swear I can fly


Aprilynne trépignait d'excitation. Elle ne cessait de gigoter dans tous les sens depuis qu'elle avait reçu le mot de Loki, le matin même. Un deuxième année de chez les Serpentards était venu lui donner le petit bout de papier en la défiant du regard, un sourire moqueur sur les lèvres. Bien qu'il eut été chargé de faire le coursier dans toute l'école, son arrogance ne semblait sans limite et une once de nonchalance avait traversé ses prunelles au moment même où elle avait prit le petit bout de parchemin qu'il lui tendait. Fichus serpents. Ils étaient bien tous les mêmes. Enfin, presque. La demoiselle avait tout de même réussit à se faire quelques amis qui dérogeaient à la règle ainsi que son premier et nouveau petit-ami. Ce dernier lui donnait rendez-vous après les cours dans le hall de l'école. Un sourire malicieux effleura ses lèvres tandis qu'elle relisait son mot en cours d'histoire de la magie, passant ses fins doigts sur l'écriture hachée et petite de Loki Greyback. Qui aurait cru que leur relation marcherait aussi bien ? Ça faisait bientôt deux semaines qu'ils étaient ensemble et qu'ils avaient apprit à se découvrir l'un et l'autre, en se donnant une toute nouvelle chance basée sur l'affection et non la haine, comme auparavant. Ça avait l'air de plutôt bien fonctionner. Ils se retrouvaient souvent à la fin des cours où ils leur arrivaient de travailler ensemble à la bibliothèque - bien que ça se transformait souvent en séance de baisers entre deux rayons - ou dans le parc où ils discutaient de tout et de rien, tout en rigolant bêtement et en s'embrassant. Une idylle d'adolescents, en soit, tout à fait banale mais qui se passait véritablement bien. Cependant, depuis qu'elle s'était mise en couple avec Loki et s'affichait publiquement à ses côtés, les rumeurs allaient bons trains et ils étaient devenus le couple à traquer et à surveiller pour les élèves en quête d'histoires scandaleuses et de ragots de couloirs. Ainsi, Aprilynne n'était plus soit-disant plus vierge, Loki la tromperait avec une certaine Juliana, Satheen jalouserait leur relation et ferait tout pour les séparer et les deux amants s'amuseraient aussi à chasser les fantômes de l'école à leurs heures perdues. Des rumeurs peu fiables, donc. Mais, malgré tout très pesantes. Ils ne pouvaient rien faire sans éveiller l'attention et les regards étaient rivés sur eux à chaque fois qu'ils se promenaient ensemble dans le château.
Au plus grand désespoir d'Aprilynne, qui détestait être le centre des attentions.

Lâchant un soupir las, elle jeta un coup d’œil à la montre de Satheen et se mordit la lèvre inférieure, stressée. Ils avaient beau être ensemble depuis plus d'une semaine et se voir régulièrement, Aprilynne était toujours angoissée à l'idée de le voir en tête à tête. Elle était hantée par l'idée de tout gâcher ou de l'humilier publiquement sans le vouloir à cause de sa maladresse. Cependant, quand elle était, au final, seule avec lui, elle ne ressentait plus ces picotements désagréables dans l'estomac et cette boule dans la gorge qui l'empêchait de respirer. Elle était bien, heureuse et apaisée. Respirant un bon coup, elle lâcha un petit cri de soulagement en entendant la sonnerie retentit. Sa meilleure amie leva les yeux au ciel et lâcha un long soupir devant le comportement enfantin d'Aprilynne, mais se passa de commentaires. La blondinette embrassa le crâne de son amie et se dirigea d'un pas pressé vers la porte, tout en rangeant précipitamment sa plume et ses parchemins dans son sac à dos. Elle avait été tenté de laisser ses affaires à Satheen mais, ne sachant pas ce que Loki avait prévu, elle avait décidé de les garder, juste au cas où il voudrait se rendre à la bibliothèque.
La demoiselle marcha à vive allure dans les dédales de l'école, bousculant au passage plusieurs visages familiers qui la saluèrent tous avec politesse. Elle en fit de même mais de façon plus maladroite, n'étant pas tellement concentrée sur la chose et ayant hâte de revoir Loki. Elle trébucha à plusieurs reprises et jura contre sa maladresse sans pour autant s'arrêter un seul moment.

Quand elle arriva dans le hall, la demoiselle grimaça en découvrant le monde qui arpentait les lieux. Bien évidemment, c'était « l'heure de pointe » - comme elle disait souvent - à cette heure-ci. Comment allait-elle retrouver Loki parmi cette foule ? Plusieurs fois, on la bouscula violemment et elle dû jouer des coudes pour trouver un endroit légèrement isolé. Mais, au moment de passer devant un placard à balais, celui-ci s'ouvrit à la volée et on l'attrapa par les hanches. Elle lâcha un petit cri affolé tandis qu'on refermait la porte du placard sur elle et son mystérieux kidnappeur. Au moment même où elle sortit sa baguette, paniquée, une lueur inonda les lieux et elle lâcha un soupir de soulagement en reconnaissant son Serpentard. Celui-ci lui souriait légèrement sous le faisceau lumineux de sa baguette, lui donnant un air étrangement malade. « Tu m'as fais peur ! » souffla-t-elle en faisant mine de lui faire une reproche. Elle mit la main sur son organe vital et écouta ses battements, encore affolé. Elle ne put, cependant, s'empêcher de sourire en voyant l'air mutin qu'arborait Loki. Visiblement, il avait tout prévu depuis le début. Tout en lui jurant de se venger, Aprilynne se rapprocha de lui et, sur la pointe des pieds, embrassa ses lèvres pulpeuses et chaudes. Ce dernier ne répondit que rapidement à son étreinte et, inquiète, elle se recula légèrement pour l'évaluer. « Tout va bien ? » demanda-t-elle en fronçant les sourcils et en passant ses mains sur ses joues. Il était brûlant et était réellement pâle, comme s'il était malade.
Son cœur se serra en s'imaginant le voir gravement malade et hospitalisé à Sainte-Mangouste. Sans qu'elle ne puisse s'en empêcher, elle se serra davantage à lui, brusquement soucieuse de le voir dans un état pareil.
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MessageSujet: Re: Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne)   Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne) EmptyVen 19 Oct - 15:40

Silence assourdissant qui bourdonnait jusqu'à en percer ma boite crânienne, malgré le brouhaha du Grand Hall venant taper contre la porte. Depuis combien de temps étais-je enfermé de mon plein gré dans l'étroitesse de ce placard à balais, si étriqué qu'il me privait d'oxygène j'en étais certain, dos contre le mur et pieds cloués au sol. Combien de temps à gonfler mes poumons d'un air qui se raréfiait et peinait même à se frayer un chemin pénible jusque dans l'étau serré de ma gorge, à entendre le tempo de mon myocarde battre une pulse fiévreuse puis ralentir dangereusement... Au moins une bonne heure, au moins, me scandait mon cerveau investi par l'angoisse. Quelques petites minutes à tout casser en vérité... « Fuck. Off. » sifflais-je acariâtre entre mes dents lorsque je sentais l'étourdissement poindre à mon cerveau, mains crispées et coeur rageur. J'avais l'idée stupide – mais qui m'était apparue brillante sur le moment – de surprendre Aprilynne en me dissimulant derrière les portes du placard. En plus d'exciter son petit coeur de moineau, je m'assurais que je pouvais combattre mes peurs et aller par delà mes phobies. Ce n'était qu'un placard après tout... Exigu et sans oxygène. Me privant d'une illusion de liberté de surcroit, déjà que les murs de Poudlard étaient en eux-même une geôle infâme. Mes poumons reprirent leur cavalcade et happèrent goulument l'air alentour, au cas où j'en viendrais à en perdre une particule. L'intention était de ce fait bonne et courageuse, mais à défaut de me faire un électrochoc en me poussant à surmonter ma faiblesse, cela ne m'assura que d'une chose : j'étais bel et bien claustrophobe. Les cent pas que je fis alors dans l'étroitesse des lieux, jetant au passage de rage les quelques bibelots qui titillaient sur le chemin mes côtes et mes bras, ne faisaient qu'approuver l'évidence même. Néanmoins plus les secondes défilaient et plus l'anxiété infiltrait mes veines, s'insufflait dans mes poumons, nourrissait ma rage et asséchait ma gorge. Tournant tel un loup en cage je me retins de pousser un gémissement de colère, fourrageant à la place mes cheveux bruns d'un geste distrait tandis que je me sentais perdre pied. A l'intérieur s'éveillait la bête qui hargneuse aboyait contre sa prison imposée, hurlait à la mort pour en sortir et jappait de douleur tant sa liberté lui était dès lors bridée. L'envie ineffable et puissante de me transformer m'assaillit alors furieusement, sous couvert d'une perte de contrôle que je ne pouvais pas m'expliquer. La lutte intérieure de l'humain contre la bête, de la raison contre la sauvagerie, me déchirait les entrailles comme je bataillais contre ce désir de me faire loup et de fuir les murs de Poudlard. Cette claustrophobie empoignant mon myocarde et lacérant ma chair insufflait en moi une folie latente qui plia sous le poids de la peur, de l'angoisse et de la colère.

Que la bête soit mon alliée mais qu'elle ne guide pas mes pulsions, qu'elle m'habite mais qu'elle ne me contrôle pas. La crainte de ces quatre murs asphyxiants vinrent décupler la dualité intérieure qui sommeillait en mon sein, et ce fut à force d'auto-persuasion et de détermination farouche que je dus lutter pour ne pas me dépouiller de mon humanité afin de me faire loup. Pourtant l'idée m'apparaissait si libératrice et vivifiante, qu'il me semblait par cette décision souffrir d'un venin et en refuser l'antidote. Les cent pas s'accélérèrent, la tête bourdonna et cracha une brume épaisse en mon esprit tandis qu'encore et encore la peur prenait possession de l'estomac contrit jusqu'à l'extrême nervure des doigts. Un coup de poing rageur heurta violemment le mur comme pour exorciser la rage et l'angoisse qui secouait mon buste de soubresauts rapides : douleurs pour douleur, je préférais penser à mon poing endolori pour mieux me focaliser sur ma respiration que sur ce placard étriqué. Sage décision ; mon poing endolori me ramena à la réalité et je me calmais enfin, rythme cardiaque plus régulier et respiration moins alerte, tentant de me détendre comme je tendais l'oreille. Me focaliser sur autre chose me permettrait de me dévêtir de ma phobie dangereuse pour ma personne, aussi je portais dès lors toute mon attention sur Aprilynne, laquelle je me devais d'attraper au vol avec facétie.

Un parfum reconnaissable et une intuition animale qui me trahissait pas ; je la sentis arriver et tel un souffle libérateur qu'elle trainait dans son sillage, elle insuffla en moi une bouffée d'air vivifiante qui hâta mon geste précis. Avec dextérité j'empoignais donc la demoiselle qui passait dans le couloir et l'engouffrai dans le placard ; ici au moins, nous étions certains de ne pas être assaillis par les langues de vipère. Ma jolie Poufsouffle s'accorda quelques secondes pour mieux éclaircir son esprit embrouillé, main posée sur mon petit palpitant que je me plaisais à entendre d'une symphonie agitée, et m'offrit sa beauté rayonnante dès lors que j'eus soufflé un Lumos sur ma baguette. Un fin sourire sur mon visage satisfait vint trahir mon amusement, fier de moi et de ma surprise stupide, très vite amorti par un baiser sucré de Aprilynne auquel je ne répondis que peu... La gorge encore serrée par mes émotions éreintantes et la peur ancrée dans mon sang tant que nous ne quitterions pas ces lieux dantesques, je ne pouvais la combler d'une grande déferlante de sentiments transcrits en baisers. « Tout va bien ? » Un hochement de tête pour toute réponse et je me damnais de ne pouvoir forcer le barrage de mon gosier pour y glisser les mots. Néanmoins ma fierté fit très vite irruption et parvint à hisser jusqu'à mes lèvres blêmes quelques mots essoufflés. « Oui je... J'ai faim. » Mensonge qui n'en n'était pas vraiment un, afin de déguiser ma phobie. Je ne souhaitais pas qu'elle connaisse mon talons d'Achille, et en toutes probabilités je ne désirais même pas qu'Aprilynne ne découvre une seule de mes faiblesses. Non par manque de confiance mais bien par fierté de mâle, loup macho et impétueux qui n'allait certainement pas avouer avoir peur de l'enfermement. « J'ai bien envie de faire un tour dans les cuisines, ça ira mieux après. » Et le tout murmuré d'une voix suave tout en retenant mon souffle afin de bâtir une phrase qui ne soit pas hachée par mes poumons endoloris.

Ceci dit j'avais déjà vu pire, comme rendez-vous.
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MessageSujet: Re: Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne)   Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne) EmptySam 27 Oct - 14:01


Aprilynne avait toujours été douée pour s’inquiéter et se faire des films. Au fil des années, ça avait été sa spécialité et rare n'était pas les fois où elle avait laissé son imagination prendre le dessus sur la réalité et envenimer son esprit. En regardant Loki, à cet instant, aussi blanc qu'un malade au terme final de sa vie, un mauvais pressentiment la posséda. Si elle l'avait pensé mourant quelques secondes auparavant, elle repensa inéluctablement au moment où elle l'avait salué en l'embrassant et à sa piètre réponse. Il avait à peine frôlé ses lèvres. Une boule énorme se forma au creux de sa gorge et elle comprit immédiatement pourquoi elle était enfermée dans un placard avec Loki. Il allait rompre. La laisser s'écrouler ici tandis qu'il partirait avec ce petit sourire moqueur qu'elle lui connaissait bien - et qu'elle chérissait en secret. Il lui avait sûrement donné rendez-vous ici pour pouvoir régler cette histoire dans le dos des gens et recommencer à vivre sa vie de célibataire. Peut-être même qu'il se remettrait avec Ange... Un sanglot étouffé sortit d'entre ses lèvres et elle sentit ses larmes monter. Tout tenait, il avait probablement changé d'avis et regrettait leurs instants passés ensemble et s'était décidé à mettre fin à cette idylle peut-être trop pesante à ses yeux. Elle allait être dans le même état que Satheen, brisée en mille morceaux. Ou alors... Ou alors était-ce ce qu'il avait prévu depuis le début pour rester dans les jeux de l'hostilité. Peut-être qu'il n'avait jamais enterrer la hache de guerre comme il le lui avait si souvent dit et n'avait fait tout ceci que par intérêt. Oui, ça aussi ça tenait la route. Il la détestait depuis toujours et avait décidé de s'amuser avec son cœur, le seul organe avec lequel il n'avait pu badiner avant ce jour.
Alors qu'elle se sentait défaillir, elle posa sa main contre un des murs du petit placard et sentit sa respiration se faire plus rapide. Elle allait faire une crise de panique, elle la sentait arriver et étreindre ses muscles dans un étau violent. Tout ceci lui donnait envie de vomir, d'être malade jusqu'à en mourir. Et, tandis que son corps criait de souffrance, ses pensées n'étaient tournées que vers cette phrase : « Loki va me quitter, Loki va me quitter, Loki va me quitter, Loki va me quitter... »

Paniquée, elle ne l'aperçut même pas hocher la tête pour répondre à sa question. Elle aurait dû s'en douter, c'était trop beau pour durer, trop beau pour tenir. Il allait la briser de toute les façons possibles et inimaginables. « Oui je... J'ai faim. » Elle cessa alors de respirer tout en relevant ses iris bleutés vers Loki, ignorant la lueur de sa baguette qui l'aveuglait légèrement. Ne sachant plus quoi penser, elle haussa un sourcil et entrouvrit la bouche. Etait-il en train de lui mentir pour faire mieux passer la pilule ou simplement pour s'amuser encore un peu avec elle jusqu'au moment échéant ? Tout en le dévisageant, incertaine de la véracité de ses dires, Aprilynne se rendit compte qu'il était peut-être juste mal-à-l'aise. Après tout, ils étaient tous les deux enfermés dans un endroit confiné, dans une obscurité des plus totale - sans compter sur la baguette de Loki. Ou alors... Ou alors s'était-elle simplement fait des films ? Après tout, il l'avait quand même embrassé. Certes, du bout des lèvres, mais il ne l'avait pas recalé comme un vulgaire déchet. Ne sachant pas tellement quoi faire, elle se mordit la lèvre en attendant un signe, une phrase, un geste, n'importe quoi qui pourrait la rassurer sur ce qui allait suivre. Elle louchait, d'ailleurs, presque sur lui, prête à avaler ses mots ou n'importe quelle attention qui lui serait destinée. « J'ai bien envie de faire un tour dans les cuisines, ça ira mieux après. » Tout en fronçant les sourcils, Aprilynne hocha sans grande conviction la tête et pinça ses lèvres rosées. Devait-elle l'accompagner ou devait-elle rester ici jusqu'à ce qu'il revienne ? Son petit-ami ne semblait visiblement pas sur le point de rompre et il ne lui avait vraisemblablement pas donné rendez-vous pour qu'il aille dans les cuisines seul et qu'elle l'attende telle une baudruche dans un placard assez étroit et sentant le renfermé.
Ne sachant pas très bien ce qu'il attendait d'elle, la blairelle prit l'initiative de passer à ses côtés et d'ouvrir le plus discrètement la porte pour jeter un coup d’œil aux alentours. Bien sûr, un frisson délicieux lui lécha l’échine du dos quand elle sentit le contact et la chaleur du Serpentard dans son dos. Regardant à travers la commissure de la porte, la demoiselle regarda à droite, puis à gauche et, ouvrit à la volée la porte en bois qui claqua contre la paroi en pierre du château. Un écho retentit à travers l'école tandis qu'Aprilynne se retournait vers Loki, une grimace sur son visage. S'il n'y avait personne quand elle a ouvert la porte, le bruit allait probablement rameuter quelques élèves et on les trouverait ainsi, sortant d'un placard, le rouge aux joues à cause de la chaleur des lieux - deux corps collés dans un si petit espace vital, forcément, ça donne chaud. Plus par réflexe qu'autre chose, Aprilynne attrapa la main de Loki en entendant des murmures arriver jusqu'à eux. « Par la barbe de Merlin ! Vite, vite, vite » murmura-t-elle tout et se mettant à courir à travers le hall, Loki à sa suite. Aprilynne n'a jamais réellement été très gracieuse, même en marchant, on peut l'entendre arriver de loin. Mais là, alors qu'elle sprintait poussée sous l'effet de l'adrénaline, c'était pire que jamais. Comme toujours, elle trébucha même plusieurs fois mais bien heureusement, Loki la rattrapa à chaque fois. Bien vite, ce fut ce dernier qui prit la décision de la guider - probablement quand il comprit qu'elle ne savait pas où aller pour rejoindre les cuisines.

Ensemble, ils descendirent donc des escaliers en colimaçons et s'arrêtèrent une fois en bas. Complètement essoufflée, Aprilynne lâcha la main du loup pour s'appuyer contre le mur du couloir et reprendre plus facilement son souffle, un petit sourire sur les lèvres. Sa crainte quant à une potentielle rupture était déjà loin derrière elle, d'ailleurs, c'est comme si ça ne lui était jamais venue en tête. Cherchant le regard de son Jules, elle ne put s'empêcher de lâcher un petit rire en le voyant, fidèle à lui même, pas le moins du monde fatigué par cette course, ce même sourire mystérieux sur les lèvres. Il semblait l'attendre, comme toujours. « Je n'ai jamais été une très bonne sportive » fit-elle, comme pour se justifier. Loki pouffa de rire et elle le suivit dans son hilarité tout en lui attrapant la main, au passage. Elle repensa à ces fois où on l'avait forcé à se bouger un peu et à se dépenser. Une catastrophe, à chaque fois. Du coup, elle n'avait jamais l'habitude de courir, faire du sport et n'en pouvait plus à chaque effort qu'elle faisait.
Tout en essayant de recoiffer ses longs cheveux blonds, elle regarda autour d'elle et se surprit à ne pas connaitre cette partie du château. Ils étaient dans les sous-sols, c'était certain et elle y allait toutes les semaines pour ses cours de potions mais n'avait jamais prit ce chemin. Une lueur intriguée brilla dans ses prunelles bleutés tandis qu'elle se retournait vers Loki pour l'interroger ; « Où m'emmènes-tu, alors ? Dans les cuisines ? » Elle arbora un énorme sourire tout en se rapprochant de lui. La question était purement rhétorique, elle savait qu'il voulait y aller et même si elle n'avait jamais mit les pieds là-bas, tout le monde savait que les cuisines se trouvaient sous le château. Elle se sentait tellement bien, tellement à l'aise avec Loki, là, tout de suite, qu'elle encercla ses bras autour de sa nuque et se rapprocha de ses lèvres, les frôlant sans pour autant les approcher. Au plus grand bonheur de la blondinette, il se montra moins distant que dans le placard et il posa ses mains sur ses hanches, comme il avait l'habitude de le faire quand ils s'embrassaient. Sauf, qu'ils n'allaient pas s'embrasser, elle avait un petit jeu en tête et voulait s'amuser à le provoquer un peu, le titiller. « On fait la course ! » souffla-t-elle, mutine, avant de le pousser sans réellement conviction et de se mettre à courir à travers les dédales des sous-sols du château. Elle entendait les pas de Loki résonner derrière elle et se retourna un court instant pour lui offrir un sourire radieux. La petite Poufsouffle ne savait absolument pas comment rejoindre les cuisines, mais elle se doutait qu'une énorme porte avec une pancarte lui montrerait probablement le chemin. En vain. Ainsi, quand elle passa devant un tableau comportant une peinture morte avec une poire, elle ne fit pas le rapprochement et continua sa course. Ce ne fut que lorsqu'elle se rendit compte qu'elle était seule à courir, qu'elle s'arrêta pour regarder derrière elle. Loki était à quelques mètres, accoudé sur le côté contre le mur, face à ladite peinture.

Tout en se demandant si c'était une ruse de sa part pour la dépasser et gagner, Aprilynne se rapprocha de lui à pas lents. « Si tu renonces, c'est que j'ai forcément gagné, alors ! Suis-je une trop forte adversaire à tes yeux ? » demanda-t-elle, un grand sourire sur le visage, de plus en plus proche de lui.
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MessageSujet: Re: Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne)   Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne) EmptyDim 28 Oct - 13:33

Mon regard glacé s'attarda sur le faisceau de lumière pénétrant les ténèbres du placard lorsqu'elle ouvrit la porte. Revigoré par ce minime espace qui se libérait, laissant entrer de l'air frais dans cette minuscule geôle parée de balais et de produits ménagers, je respirais goulument l'oxygène et retrouvant ainsi ma fougue habituelle je vins me plaquer derrière la jolie blonde, guettant avec elle les éventuels badauds quand soudain.... BAM. La frêle demoiselle avait ouvert la porte avec la force et la délicatesse d'un troll, très certainement pour s'assurer que personne n'y collait l'oreille mais d'un geste qui ne demeurait pas pionner de la discrétion. Un fin sourire interloqué ourla mes lèvres comme je la toisais entre l'amusement et le désappointement, lequel fut éphémère car Aprilynne attrapa ma main afin de nous lancer dans une course-poursuite revivifiante. Une fois, deux fois, trois fois même, j'avais rattrapé d'une main virile et vivace la frêle silhouette féminine qui trébuchait au moindre petit obstacle et qui ralentissait considérablement notre course. Ainsi avais-je pris l'initiative d'aller aux devants, fidèle à ma carrure de loup sportif aimant courir à vive allure dans les allées boisées je piquais alors un sprint, main toujours fermement ancrée dans la sienne sans même me rendre compte que ma Poufsouffle crachait déjà ses poumons. Ce ne fut que lorsque nous nous arrêtâmes au détour d'un couloir, persuadés n'avoir pas été suivis que je me rendis compte de l'ampleur des dégâts : ma pauvre louve essoufflée se tenait le ventre d'une main crispée, époumonée et le cheveu en bataille par la course elle portait sur ses joues rougies les traces percluses de l'effort. Elle se redressa après de longues minutes, gorge sèche et front moite avant de me lancer un naturel : « Je n'ai jamais été une très bonne sportive » , qui m'arracha un rire franc. De toute mon existence il ne me semblait pas avoir connu demoiselle si fraîche et spontanée, femme-enfant à la candeur aussi délicieuse et qui m'embarquait ainsi dans des aventures pour gamins. J'aimais rattraper avec elle, le temps perdu de mon enfance.

Un frisson me parcourut l'échine, seul signe réprobateur de mon corps à l'encontre de la course, sur laquelle j'avais sans doute un peu trop forcé. J'accompagnais de mon regard brun l'oeillade prudente de Aprilynne quant aux environs, car après tout la plaie de Poudlard n'était autre que ces commérages faisant le tour de la bâtisse de pierre. Je me fichais bien des racontars planant sur ma tête, néanmoins j'appréciais suffisamment ma tranquillité et ma solitude pour ne pas supporter des paires d'yeux curieux chaque fois que mes incisives se plantaient langoureusement dans le cou neigeux de ma dulcinée. « Où m'emmènes-tu, alors ? Dans les cuisines ? » Le grognement de mon ventre parla à ma place ; jaugeant mon estomac sur lequel je tapais d'une main franche, j'opinais du chef avant de répondre d'une voix suave : « Bah ouais. », comme s'il était improbable qu'on me détourne de mon objectif premier : manger. Certes, ce rendez-vous n'avait rien de glamour ni de sensuel mais à vrai dire je n'avais encore tenté aucun rapprochement physique avec Aprilynne. Le seul geste érotique à son encontre avait été lors de cette fameuse nuit où nos esprits avaient été embrumés par l'alcool, et où lascivement je m'étais glissé entre ses cuisses pour mieux la mordre. Qu'on se le dise, nous échangions des baisers comme je me délectais de martyriser sa peau de mes incisives par des morsures enfiévrées, mais rien d'assez langoureux ni libidineux pour que nos sens en émoi ne nous poussent vers l'étreinte charnelle. Si j'étais un cruel bourreau et un amant fougueux, je demeurais un petit ami respectueux qui savait entendre et écouter les envies de mes compagnes. Et de ce que je pouvais en sentir, Aprilynne était loin d'être prête. Mais soit, je ne m'en offusquais pas ni même ne la pressais car j'appréciais grandement sa compagnie et la chaleur de ses rires et de ses baisers me suffisaient pour le moment à faire fondre mon palpitant de glace.

Humectant mes lèvres d'une langue rapide, j'écoutais de plus en plus cette faim me tenaillant l'estomac. Comme pour mieux remettre mon corps et mon esprit d'aplomb après cette bataille intérieure dans ce placard étriqué, je ressentais ce besoin de viande rouge tel un affamé après la disette. Mais avant même que je n'entraîne la jolie blonde vers les cuisines – lesquelles étaient encore loin, à mon grand désarroi – cette dernière se jeta à mon cou pour m'offrir le jeu des baisers fantômes. Un rictus carnassier voila mes lèvres, mes mains viriles s'approprièrent les hanches féminines puisqu'elles étaient miennes, et mon bassin se cala contre le sien. L'envie de ses lèvres et de sa chaleur, plus qu'un appel licencieux à la pénétration des chairs. D'ailleurs pour cela, j'avais le secret de mes morsures lubriques. Avide de m'abreuver au miel de ses lèvres, je me penchais alors, le souffle capiteux et chaud, quand soudain l'ingénue pouffa de rire car très contente de son petit effet : « On fait la course ! » L'esprit du jeu fourmilla jusqu'à l'extrême nervure de mes doigts, et ce fut d'un rictus affamé et d'un regard de chasseur pointé sur son dos qui s'enfuyait déjà que j'observais la jolie Poufsouffle s'envoler dans une nouvelle course. La dimension naïve et candide de la course poursuite s'effaça à moitié dans mon esprit, conditionné pour chasser et attaquer ma proie, je pointais vers la belle un regard chaleureux mais assassin. Entre le prince et la bête, l'humain épris de sa douce et le loup envieux de la dévorer, je ne pus réprimer un souffle suave qui nargua mes lèvres : « La chasse à la gazelle est ouverte. » Et je m'élançais avec rapidité, regard de braise ne lâchant pas sa proie, prêt à la rattraper pour mieux la... Ah aucune idée, j'étais porté par mes pas et mes envies de loup voilà tout. Instinct de chasse, esprit de compétition, regard mué en un acier glacé sur la demoiselle prenant des airs de biche dans les pas aériens qu'elle entamait ; j'allais la rattraper quand soudain le fameux tableau apparut dans ma vision. Aussitôt je me stoppai, répondant à mon ventre criant famine et reprenant clairement mes esprits voilà que je toisai Aprilynne qui continuait sa course, amusé de la voir courir telle une dératée. A n'en pas douter, cette fille était un rayon de soleil même dans mes affres ténébreux.

Alors je l'attendis, là tout contre le mur à me demander au bout de combien de temps elle comprendrait faire la course en solitaire, sourire attendri au lèvres s'exclamant avec amusement. Et lorsque enfin elle comprit n'être plus accompagnée, la demoiselle retourna sur ses pas sans vraiment comprendre. « Si tu renonces, c'est que j'ai forcément gagné, alors ! Suis-je une trop forte adversaire à tes yeux ? » Un sourire de nouveau, tandis que je m'approchais du visage d'ange, prêt à lui voler un baiser sans pour autant m'y atteler. « Tu es une adversaire redoutable à n'en pas douter. » Bien sûr que le mâle flattait la demoiselle pour lui faire plaisir, pour la voir sourire avec tendresse et gaieté, pour mieux recueillir le miel de son bonheur à la voir ainsi s'esclaffer de joie face aux propos de Greyback, lui qui n'était habituellement que menaces et timbre cinglant pour ses rivaux. Mais mon timbre était à la fois doux et mordant, mes mots flatteurs détournaient son attention pour que mon regard affamé ne la jauge et ne la dévore d'avantage. Par ailleurs la demoiselle ne reçut aucun baiser puisque je détournais la tête pour mieux la soulever dans mes bras, soutenant ses jambes repliées et son dos gracile.

« C'est ici. » soufflais-je en m'approchant du tableau, sentant avec délectation les mains de la demoiselle s'accrocher à ma nuque. « Il faut chatouiller la poire pour rentrer... Allez vas-y, c'est pas une blague. » Croisant le regard intrigué de ma Poufsouffle qui visiblement se demandait si je ne me fichais pas d'elle, je me sentais obligé de surenchérir : « J'ai faim. » Ou comment l'empresser de nous ouvrir les portes des cuisines.

Et la vision qui s'offrit à nous avait quelque chose de délectable, plus encore que ces effluves savoureuses qui s'en échappaient. Des fumées blanches s'évaporaient des cuisinières, les fours sentaient bon le pain chaud et les pâtisseries, le tout supervisé par une armée d'elfes de maison méticuleux. A peine étions-nous rentrés et avais-je posé Aprilynne à terre, que l'un des petits cuistots s'approcha de nous, quelque peu penaud. « Leelo ne s'attendait pas à la venue de Mr Greyback ce soir. Mr Greyback n'est pas avec la même amie que la dernière fois. » Ignorant les dires de la petite créature, et surtout la portée qu'elles pourraient avoir sur ma Poufsouffle qui du haut de sa candeur ne pouvait se douter des parties lubriques qui s'étaient tramées ici, je pointais mon nez au devant et humais l'air avec dépit. Pas la moindre effluve de viande tendre et rouge, aucun parfum ferreux ni de salaison.... « Je ne sens rien. » Hormis le sucre des pains au chocolat et le fruit des tartes chaudes. Dépité, je reposai mes yeux sur Aprilynne puis l'elfe, dans un soupir glacé et plein de frustration, ce à quoi la créature s'empressa de répondre : « Leelo ne peut pas proposer comme d'habitude à Mr Greyback. Leelo et ses amis ne recevront de la viande que demain soir. » « Comment ça demain soir ? » Ni de barbaque ce soir, ni même demain midi ? Diable qu'on me torturait, moi et mon estomac... Ne voulant en rester là, je m'avançais alors et avais déjà rejoint les fourneaux, museau planté dans les quelques cocottes comme pour m'assurer que ladite Leelo ne mentait pas. L'elfe semblait d'ailleurs en grande conversation avec Aprilynne, et n'avait pas même remarqué que je m'étais dirigé discrètement et avec dextérité dans les immensités de la cuisine... à la recherche de mon Saint-Graal.
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MessageSujet: Re: Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne)   Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne) EmptySam 3 Nov - 22:09


Quelle joie de se sentir si libre, si passionnée, si indomptable. Aprilynne n'en faisait qu'à sa tête depuis qu'elle était avec Loki, et si les regards de ses camarades l'avaient autrefois gênés, aujourd'hui, elle se sentait revigorée par sa simple présence et se fichait bien de ce qu'on aurait pu penser d'elle à cet instant. Ainsi, même si ce couloir était désert, elle n'aurait jamais remarqué quelqu'un d'autre mis-à-part son petit-ami. Ancien bourreau sadique, il était à ses yeux, devenu une bouffée d'air frais. Bien qu'ils étaient différents en tout points, elle appréciait tous ces moments passés avec lui et devenait complètement dépendante de ses baisers et de ses caresses. Lui était la lune, et elle, le soleil. Comme quoi, les contraires s'attirent bel et bien. Alors qu'elle avançait vers lui, les mains liées dans le dos, un sourire mutin sur le bout des lèvres, et les joues rougies par l'effort, il lui offrit un rictus amusé et lâcha d'une voix faussement admirative : « Tu es une adversaire redoutable à n'en pas douter. » Elle pouffa de rire et secoua légèrement la tête tandis que Loki se pencha vers elle pour lui offrir un baiser. S'il s'était arrêté, ce n'était sûrement pas pour lui faire des éloges mais surtout parce qu'il avait une bonne raison. Il avait toujours été bon joueur et il avait cet esprit de compétition qui avait le don de l'amuser. Et bien qu'elle savait pertinemment qu'il la laissait gagner quelque fois, aujourd'hui, ce n'était en rien pour ça qu'il avait stoppé leur course. Se demandant ce qu'il avait dans l'esprit, elle s'approcha à son tour de ses lèvres pour enfin le saluer comme il se le devait. Mais, hélas, encore une fois, il n'y eut pas d'étreinte langoureuse, puisqu'au dernier moment, il pencha la tête et l'attrapa dans ses bras afin de la porter. Plus par réflexe que par habitude, elle enroula ses jambes autour de son bassin et se laissa docilement faire, malgré la surprise qui se lisait sur son visage. Ça, c'était nouveau. Mais pas désagréable. Elle sentit un léger pincement au niveau du bas-ventre et détourna les yeux de ses lèvres en se rendant compte de la proximité presque intime de leurs corps.
Mais bien vite, elle chassa cette pensée et s’agrippa à la nuque de son Jules alors qu'il s'avançait d'un pas décidé vers la peinture morte qu'elle avait entraperçut lors de leur petite course. « C'est ici. » murmura-t-il tout en fixant le tableau. Interloquée, elle fronça les sourcils et observa à tour de rôle Loki et ladite peinture, se demandant s'il n'était pas si malade que ça, au final. Il n'y avait pas de porte, rien qui indiquait que les cuisines étaient là. « Il faut chatouiller la poire pour rentrer... Allez vas-y, c'est pas une blague. » Elle haussa un sourcil et réprima de justesse un fou rire. Non, visiblement, il se foutait bien de sa pomme ! Certes, elle était crédule mais cette fois, elle ne se laisserait pas avoir ! Ce n'était pas la première fois qu'il s'amusait à lui croire tout et n'importe quoi, juste pour s'amuser de sa bêtise et à chaque fois, elle y croyait.

Se refusant donc à chatouiller la poire du dessin, elle passa sa langue sur ses lèvres et le scruta, droit dans les yeux, défiante au possible. Mais, comme pour lui faire réellement comprendre que ce n'était en rien un jeu et que cette fois-ci, c'était vrai, il renchérit avec un léger « J'ai faim » qu'il souffla avec conviction. Ainsi, plus forcée que vraiment sûre, Aprilynne caressa la petite poire et là... Un passage se forma au creux du mur et quelques marches apparurent juste devant eux. Ni de une, ni de deux, Loki s'y enfonça, emmenant avec lui la douce blondinette qui était accrochée avec stupeur à son étreinte. Elle aurait pu tomber dans les vapes rien que pour ça. Poudlard était si magique, si.. surprenant ! Même après quatre ans, elle découvrait des lieux insolites et chargés d'histoire. Des lieux qui la faisait vibrer de curiosité et de fascination. Aussi, quand ils arrivèrent dans une énorme cuisine avec une bonne centaine d'elfes de maisons, la demoiselle ouvrit en grand la bouche et écarquilla ses prunelles bleutés. Jamais elle ne se serait doutée que les cuisines de l'école était faite ainsi, ni que c'était les elfes de maisons qui s'en occupaient. Oh, bien sûr, durant un temps, elle pensait que c'était des aliments qui apparaissaient juste par magie, mais très vite, elle s'était faite à l'idée que c'était probablement impossible et que c'était forcément des domestiques qui s'occupaient de leurs repas. Mais... Des elfes de maisons ! Un grand sourire abordait son visage angélique tandis que son petit-ami l'a reposait à terre.
« Leelo ne s'attendait pas à la venue de Mr Greyback ce soir. Mr Greyback n'est pas avec la même amie que la dernière fois. » Aprilynne sursauta en entendant une petite voix fluette raisonner juste en dessous d'elle. En baissant la tête, elle aperçut une petite elfe de maison femelle, visiblement. Trop impressionnée et assaillie par la joie, Aprilynne ne prit même pas en considération les dires de la petite Leelo et s'abaissa à sa hauteur, en la regardant avec intérêt. C'était la première fois qu'elle rencontrait une elfe de maison, elle n'en avait jamais vu de sa vie, sa famille étant contre ses pratiques considérées comme esclavagiste. C'était donc assez étonnant, pour elle, qui avait grandit dans ces valeurs, de trouver ces petites créatures ici, à Poudlard. Elle aurait voulu lui poser des tonnes de questions, lui demander comment elle s'était retrouvée ici et si elle était heureuse. Elle semblait l'être, en tout cas... Mais avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, Loki lui coupa l'herbe sous le pied en déclarant d'un ton funeste : « Je ne sens rien. » Elle redressa sa tête blonde vers lui en l'interrogeant du regard. Il y avait une odeur de sucre, de pains aux chocolats et de friandises caramélisés qui régnait dans la pièce. Et... Il ne sentait rien ? C'était presque étonnant, lui qui, d'habitude avait un odorat meilleur que la norme. Aprilynne savait qu'il arrivait à la retrouver n'importe tout, rien qu'en suivant l'effluve de son parfum. Parfois, c'était assez désopilant, mais ça en restait toujours drôle pour la demoiselle qui prenait toujours le bon côté des choses et le voyait donc, comme une espèce de super-héros incompris par tous. « Leelo ne peut pas proposer comme d'habitude à Mr Greyback. Leelo et ses amis ne recevront de la viande que demain soir. » « Comment ça demain soir ? » Le ton employé fut cassant, presque glacé, messager de mauvaise nouvelle. Aïe. Aprilynne voyait la grosse catastrophe arriver et leur rendez-vous imploser par ce petit imprévu de dernière minute.

Elle grimaça et se mordit l'intérieure de la joue. Laissant Loki à son humeur de plus en plus massacrante, elle se tourna vers la petite elfe de maison et lui serra la main, ayant brutalement une idée en tête. « Bonjour, Leloo. Je m'appelle Aprilynne Lupin. » Comme la petite créature ne bougea ni ne répondit pas, la demoiselle mit ses deux mains sur ses frêles épaules et lui offrit un sourire réconfortant, lui faisant alors comprendre qu'elle ne craignait rien de sa part. « Dis-moi, est-ce que tu as les ingrédients nécessaires pour faire un gâteau au chocolat ? » Leloo opina du chef et répondit en regardant du coin de l’œil Loki, d'un air craintif. Signe qu'il intimidait visiblement tout le monde, dans ce château. « Oui, miss Lupin, Leloo a tout ce qu'il vous fait. Leloo va vous montrer, venez avec Leloo, miss Aprilynne Lupin. » La concernée ne se fit pas prier et lui prit la main tout en se redressant sur ses jambes. Elle préféra ne pas s'occuper de son petit-ami pour l'instant, le laissant vaquer dans le vaste endroit, comme il le souhaitait, pour combler sa frustration. Ainsi, elle suivit Leloo jusqu'à une grande cheminée, tout au bout de la cuisine, passant avec dextérité entre plusieurs elfes qui s'activaient déjà à préparer le repas du soir. Ainsi, quand elle arriva devant une vaste étagère ainsi qu'un petit frigo comportant tous les ustensiles dont elle avait besoin, elle rayonna et remercia chaleureusement Leloo avant de héler Loki à travers les cuisines. « Loki ! J'ai une surprise pour toi. » Il mit un certain temps à la rejoindre, elle en profita donc pour sortir la farine, les œufs et le lait et le chocolat, ravie à l'idée de cuisiner à nouveau.
En règle générale, elle ne cuisinait que chez elle et seulement pour son cousin, qui avait un appétit d'ogre et la suppliait toujours de lui préparer de bons petits plats, ainsi, elle avait pris l'habitude de faire la cuisine assez jeune. Si elle était maladroite en règle générale, elle ne l'était jamais pour cette activité. Concentrée et attentive, elle n'avait raté une recette et ne cessait de s'en vanter quand ses copines et elle parlaient de ça. Quand elle sentit la présence de Loki dans son dos, une des mains du jeune homme s'étant accrochée par réflexe à ses hanches, elle se retourna promptement et encercla son cou à l'aide de ses mains pour le forcer à se rapprocher d'elle. Surprit, il ne put anticiper quoi que ce soit, et elle put facilement plaquer ses lèvres sur les siennes. Baiser qu'elle voulait depuis qu'ils s'étaient revus mais qu'ils n'avaient pas encore eu l'occasion d'échanger. Langoureux, enflammé et particulièrement ardent, le baiser se fit plus long que toutes les étreintes qu'ils avaient partagé jusqu'à maintenant. Ce fut elle qui se dégagea en première, en se souvenant qu'il lui fallait respirer pour ne pas tomber dans les pommes bêtement. Reprenant son souffle contre le visage du loup, elle se rendit compte avec surprise qu'elle avait enfoncé ses ongles dans son dos brulant. Gênée, elle retira vivement ses mains et se recula légèrement, un sourire niais sur les lèvres. « Je vais te nourrir, Greyback. Ne suis-je pas la meilleure des petites copines ? » demanda-t-elle en faisant la moue et les yeux doux. Elle n'avait pas perdu l'habitude de l'appeler par son patronyme, mais, si avant c'était dit avec acerbité et dégout, aujourd'hui, c'était avec une teinte douce et passionnée.

Elle n'attendit pas de voir sa réaction qu'elle se retourna vers sa préparation et commença à casser les œufs. Loki s'était déjà installé à ses côtés, la regardant sans pour autant aider, ce qui la titilla. Elle sentait son regard brûlant sur elle et un frisson la parcourut en l'imaginant l'embrasser sous un chêne dans le parc, ou entre deux rayons de la bibliothèque - leurs endroits favoris pour se bécoter tranquillement. Là, ils étaient presque seuls, enfin certes, il y avait une centaine d'elfes de maisons, mais ce n'était en rien comparable à des élèves. Aucuns ne les regardaient ou ne leur accordaient une quelconque importance. Ils étaient tous concentrés sur leurs tâches. N'y tenant plus et par peur de se laisser submerger par ses sentiments liés à ses hormones, elle lui tendit le saladier où se trouvait déjà les œufs cassés. « Tu veux bien m'aider à battre les œufs ? » En voyant qu'il prenait à contre-coeur ce qu'elle lui tendit, elle esquissa un faible sourire et se tourna complètement pour l'observer cuisiner à sa manière. Il n'y mit absolument pas tout son coeur, et elle comprit bien vite qu'il avait accepté simplement pour lui faire plaisir. Il avait probablement besoin d'une motivation. D'humeur taquine, elle attrapa un autre œuf et lui lança : « Tu ne sais pas t'y faire du tout ! C'est comme ça qu'on fait ! » Avant de lui lancer en pleine poire l’œuf qui s'écrasa sur le côté de son visage et qui dégoulina le long de sa mâchoire. Hilare, elle ne put réprimander un fou-rire.
Fou-rire qui s'arrêta bien vite quand elle aperçut une lueur mystérieuse passer au travers de ses prunelles noirâtres. Elle comprit alors ce qu'il avait en tête et, sans attendre son reste, attrapa quelques œufs et se mit à courir à travers la cuisine, trouvant un endroit parfait pour échapper à sa vengeance.
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MessageSujet: Re: Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne)   Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne) EmptyDim 4 Nov - 20:32

Nez plongé dans les cocottes comme j'en soulevais allègrement le couvercle sous le regard interloqué de quelques elfes cuistots, je m'enivrais des délicieuses effluves non sans maugréer ma frustration. Des parfums de légumes ramollis, des odeurs de chocolat chaud et autres épices piquantes s'en échappaient, effluves déguisées en fumets savoureux mais qui ne m'emportaient ni les papilles ni même l'odorat. Plissant le nez d'un geste volontaire en signe de mon humeur bougonne du moment suite à la déception de ne pouvoir me mettre un morceau de steak bien tendre sous la dent, je refermais les couvercles non sans un geste sec et ce grognement sourd bloqué en travers de ma gorge qui faisait tant sursauter les petites créatures. Certaines se contentaient de couiner sous une crainte passagère quand d'autres enfouissaient d'avantage leur long nez au dessus des fourneaux, touillant plus rapidement leurs marmites d'un geste nerveux. En somme les elfes s'affairaient à leur travail tout en m'évitant, glapissant de temps à autres dès lors que j'avais le malheur de faire un geste abrupt ou de me déplacer dans les cuisines.

Je n'avais bien sûr pas oublié ma Poufsouffle, pas plus que je ne me retrouvais gêné de ce rendez-vous improvisé et surtout marginal. Personne n'aurait eu l'idée de traîner sa petite amie dans les cuisines et encore moins lorsque ladite dulcinée avait pour elle tant de beauté que de candeur, petite poupée de porcelaine que l'on croquerait bien volontiers. Mais soit, j'avais beau être lubrique comme on me taxait d'être un jeune homme de mauvaises moeurs, il était surprenant de voir combien mon estomac était parfois plus important que tout le reste. Je n'allais tout de même pas gâcher notre soirée pour un morceau de barbaque manquant néanmoins il était fort probable que je me renferme l'espace de quelques minutes, aussi renfrogné et grognon qu'un gamin privé de sucrerie. En moi se jouait le paradoxe étonnant de tous ces contrastes dissimulés : ma noble prestance, mon regard assassin, mes lèvres sanguines et mes paroles meurtrières réfutaient la facette plus enfantine et malicieuse qui s'éveillait par à coups – comme dans ces moments où frustré de ne pas avoir ma côte d'agneau, je plongeais les mains dans les poches tout en grommelant. Le chef de meute face au louveteau, l'homme face au tout jeune adulte, les affres de la noirceur contre le pétillement de l'insouciance. « Loki ! J'ai une surprise pour toi. » Arquant les sourcils sous l'appel de ma jolie blonde, je tendis l'oreille pour mieux déceler d'où venait sa voix cristalline non sans maudire les bruits incessants des fourneaux. L'immensité de la cuisine étouffante et les elfes se plaçant sur mon chemin jouant en ma défaveur, il me fallut bien de longues minutes avant d'entrevoir la silhouette de Aprilynne qui, je l'espérais secrètement, avait mis la main sur un morceau de viande de qualité. Ainsi je m'approchais docilement, posais mes mains sur ses hanches tant chéries, et me risquais à jeter un coup d'oeil par-dessus son épaule afin de toiser le plan de travail. C'est alors qu'une tornade blonde me sauta au cou et plaqua ses lèvres framboisines contre les miennes ; d'abord surpris je me laissais rapidement aller à l'étreinte, goutant avec plaisir, envie et délice à ce baiser gourmand qui s'enflammait de seconde en seconde. Il demeurait sans hésitation le plus long et le plus érotique que nous n'avions jamais échangé, et ce à ma grande satisfaction car à mesure que les mains de ma jolie blonde glissaient sous ma chemise, les miennes se faisaient audacieuses et descendaient le long de ses reins pour caresser les courbes rebondies de son séant, s'aventurant dangereusement ensuite vers les coutures de la jupe que j'allais pour remonter... Lorsque Aprilynne se dégagea soudain et recula d'un pas timide. Surpris de nouveau je m'en retrouvais vite amusé et ne me gênais guère pour la dévisager, elle et ce sourire candide, elle et ces joues empourprées, elle et ses lèvres qui se pinçaient comme un signe de pénitence. Pour sûr, si Aprilynne avait été une de mes amantes régulières je n'en serais pas demeuré là et l'aurais dévoré elle à défaut des pâtisseries qui nous narguaient sur les étalages. Néanmoins je demeurais gentleman – relativement parlant – et bienséant, n'insistant ni sur la suite du baiser langoureux, ni même sur les caresses puisque j'avais docilement ôté ma main sans même maugréer afin de me caler à ses côtés et de suivre son cours improvisé.

« Je vais te nourrir, Greyback. Ne suis-je pas la meilleure des petites copines ? » « Un cours de cuisine ? » Moue désappointée et regard lourd de sens, je préférais maintes fois dévisager ma Poufsouffle quitte à la dévorer des yeux avec obscénité que de suivre les étapes de sa recette. Si j'étais un homme d'action épris de liberté, je n'étais vraiment pas fait pour les activités qui demandaient à être statique ou trop appliqué, telles la botanique ou la cuisine. Mais voilà qu'elle glissa vers moi son saladier dans un grand sourire (comme si elle avait tout deviné, la bougre) et ce fut perplexe que je lui adressais un regard. « Moi, cuisiner ? » « Tu veux bien m'aider à battre les œufs ? » « Hmph. » Dire que je ne savais pas même faire une omelette n'était pas mentir. Chacun ses compétences, chacun ses goûts... La cuisine n'en faisait nullement partie et Aprilynne apprendrait bientôt à ses dépends – et à ceux de son estomac surtout – combien j'étais un bien piètre cuistot. Attrapant d'une main un peu rustre le fouet d'aluminium je me mis à touiller les oeufs sans grand conviction ni sans envie débordante avant de le laisser tomber quelques secondes plus tard. Je n'avais pas même tenu une minute entière avant d'abandonner l'essai et de maugréer un : « C'est pas à moi de le faire, c'est un travail de femme. », macho mais bien représentatif de l'état d'esprit des mâles dominants de la meute. Chassez le naturel, il revient au galop. Fort heureusement j'avais plus soufflé ces quelques mots d'un air renfrogné donnant un air comique à la situation qu'à grand renfort de timbre tranchant et inflexible. Mais la jolie blonde ne s'en offusqua pas et ne perdit aucunement de sa lumière, candeur qui irradiait par tous les pores de sa peau d'albâtre. « Tu ne sais pas t'y faire du tout ! C'est comme ça qu'on fait ! » SPLASH. Un truc dégueulasse et gluant coulait sur ma joue râpeuse sous le rire tonitruant de la jeune espiègle. Il ne me fallut que quelques centièmes de secondes pour comprendre, analyser et enfin rire de sa farce de gamine qui égayait mon coeur et animait mon instinct de joueur. Pour preuve, un éclat malin balaya mes pupilles brunes alors que je toisais Aprilynne, laquelle s'élança vite à travers la cuisine sous nos rires de grands gamins.

Ni un ni deux je m'élançai à sa poursuite, quelques oeufs à la main que je lui lançai tout en la ratant : slalomer entre les elfes déambulant ici et là tout en gardant la course et en visant juste – sans compter nos bustes secoués par des fous rires ainsi que cette respiration courte – relevait de l'exploit et me donnait le droit de la louper. C'est alors que je pris l'initiative de la perdre volontairement de vue et de bifurquer vers l'une des tables porteuses de magnifiques gâteaux ; un bref rire stupide s'échappa de mes lèvres sous le joug de ma pensée espiègle. Je n'avais en effet pas lésiné sur les moyens de ma vengeance en plongeant ma main dans l'un des gâteaux bien crémeux, lourd de chantilly et de pommade au beurre sucré avant de reprendre ma course et de la retrouver. Ce fut à pas de loup que je m'approchais d'elle, la suivant au loin du regard comme je me fondais dans le décor, rasant les murs voire m'infiltrant sous les tables pour m'approcher de la proie. Le loup aux sens affûtés ne perdait pas la gazelle de vue, quand elle cherchait vainement son assaillant du regard... Un pas, puis deux, puis trois, puis dix... La Poufsouffle me tournait le dos et je dus me retenir pour ne pas éclater d'un rire franc à m'imaginer la suite de l'événement. « Viens par là toi. » scandais-je d'une voix sourde tandis que j'étais suffisamment près d'elle, bondissant dans son dos et encerclant sa hanche d'un bras quand de mon autre main j'aplatissais goulument le gâteau crémeux sur sa joue rosée dans un fatras de rires et de cris amusés. « J'ai toujours su que t'étais gourmande, ça te va bien au teint. » Incapable de me retenir, je plongeais mon nez dans son cou que je couvrais de baisers chauds et de morsures légères, le tout dans un parfum de sucre et de vanille.
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MessageSujet: Re: Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne)   Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne) EmptyDim 25 Nov - 21:13


Elle déambulait à travers les cuisines, courant aussi vite qu'elle le pouvait tout en riant à pleins poumons. La petite blairelle entendait les pas de son serpent se rapprocher d'elle et son cœur ne put retenir un soubresaut, tandis que l'adrénaline revenait verser son poison dans ses veines. Plusieurs fois, la pauvre Aprilynne trébucha, glissa à cause du carrelage un peu trop propre à son goût ou rentra même dans plusieurs elfes de maisons qui tentaient de travailler dans cette pagaille qu'ils étaient en train de mettre. A chaque fois, elle culpabilisa un millième de secondes de ne pas pouvoir réellement s'excuser et chassa vite ce ressenti en entendant Loki se presser derrière elle. Leurs rires qui s'entrecroisaient résonnaient dans la pièce en écho et mettaient ce petit panache qui manquait dans cet endroit remplis d'esclaves, trop concentrés sur leurs tâches pour comprendre ce qu'ils rataient en dehors de leur goule : la vie. La vie dont était remplie Aprilynne qui était un petit rayon de soleil à elle seule et qui ne s'en apercevait même pas, trop adsorbée par les problèmes des autres et le bonheur de ses amis. Elle veillait à ce que, toujours, chacun sourissent en sa présence puisqu'elle était l'opposée même de la tristesse et de la monotonie.
Dérapant une fois de plus en tournant autour d'une table de préparation culinaire, elle soupira de justesse avec un petit sourire et se figea en se rendant compte que son Jules n'était plus à sa poursuite. Sur le coup, elle eut l'impression de se retrouver quelques semaines plus tôt, dans cette salle sur demande bondée lors d'une soirée comme une autre, tandis qu'elle n'avait rien eu d'ordinaire pour la petite blondinette. C'était la soirée où tout avait changée, autant pour Loki que pour elle, puisqu'ils s'étaient rendus compte qu'ils étaient capables de ressentir autre chose que de la haine ou de l'aversion l'un pour l'autre. D'une haine légèrement ébranlée, ils avaient fait une trêve pour s'éloigner l'un de l'autre et au final, ils s'étaient retrouvés dans une danse enflammée auquel Loki s'était échappé une ou deux minutes et où Aprilynne l'avait perdu de vue dans cette foule d'adolescents ivres. Elle avait été terrorisée jusqu'à ce qu'il réapparaisse, son sourire mutin sur le bout des lèvres et ses prunelles brillantes d'amusement.

Sur le coup, elle se stoppa, aux aguets et se demanda ce qu'il se passait, comme lors de cette soirée. Mais, elle se reprit bien vite, puisque à présent, Aprilynne savait qu'il ne l'abandonnerait jamais ainsi. Consciente qu'il était probablement caché pour mieux l'attaquer, la demoiselle se baissa instantanément et se servit de la table pour s'abriter d'une quelconque attaque. Tout en grimaçant, elle remarqua qu'il ne lui restait plus beaucoup de munitions. Entre les œufs qu'elle avait lâché en courant et ceux qu'elle avait essayé d'envoyer sur Loki, il ne lui en restait plus que deux. Levant le nez au dessus de la table, elle inspecta tous les côtés et, quand elle fut sûre d'être en sécurité, se rabaissa pour ramper sur le sol. Complètement obsédée par le jeu, elle en oublia les elfes de maison - qui étaient pourtant à ses côtés, en train de travailler - et en fit tomber un qui, absorbé par sa cuisine, ne l'avait pas vu, et trébucha en arrière sur elle. Son saladier rempli de chocolat liquide tomba juste à côté d'elle sans même qu'une goutte soit renversée. Ravie d'avoir trouvé une meilleure arme, elle attrapa le récipient, oubliant alors la présence de sa dernière victime qui le lui rappela bien vite. « Que miss Aprilynne Lupin pardonne Gompy. Gompy ne l'avait pas... » La blondinette le coupa dans ses excuses en lui mettant la main devant la bouche, persuadée que Loki l'avait déjà repéré à cause de ce manque de discrétion. Se collant le dos contre une des cuisinières en métal, elle leva les yeux par dessus son épaule et scruta les alentours pour repérer la présence de son petit-ami. En vain. Consciente qu'elle tenait toujours le petit Gompy, elle le lâcha et se releva sur ses deux jambes. Elle aida du mieux qu'elle pouvait la petite créature à en faire de même tout en se confondant en excuses. Puis, elle attrapa - ou plutôt vola - le saladier, qu'elle serra contre sa poitrine et marcha, mine de rien.
Il ne fallut pas longtemps pour que son loup l'attaque par derrière. Vif, il attrapa sa taille d'une main tandis qu'elle retenait un cri de surprise. « Viens par là toi. » murmura-t-il visiblement satisfait de sa petite tactique. Avant qu'elle n'ait pu riposter, il lui aplatit sa main dégoulinante de crème sur le visage. Elle lâcha un petit cri avant d'exploser de rire, surprise sans réellement l'être. Elle aurait dû s'attendre à quelque chose d'aussi vicieux de la part de son vilain compagnon. Tandis qu'elle sentait le gâteau à la crème s'écoulait sur ses joues et son cou, la demoiselle posa son ultime arme sur une étagère, tout en éspèrant que Loki ne l'avait pas vu. « J'ai l'impression d'être un gâteau vivant » l'informa-t-elle en ricanant bêtement. Il est vrai qu'elle l'avait bien mérité, après tout, il avait actuellement une coulée d’œuf sur la joue, alors c'était de bonne guerre qu'il lui rende la monnaie de sa pièce. Malgré tout... « J'ai toujours su que t'étais gourmande, ça te va bien au teint. » dit-il en la sortant de ses pensées et de ses intentions enfantines. Elle lâcha un rire amusé traverser ses lèvres à sa phrase et se laissa alors bécoter le cou par son petit-ami. Aprilynne ferma les yeux un instant et pencha la tête sur le côté pour mieux lui faciliter la tâche, appréciant totalement ce qu'il était en train de lui faire subir. Parfois, elle sentait ses incisives s'attarder sur son épiderme qui avait désormais la teinte et l'odeur vanillé. Ouvrant à demi les yeux, la belle n'oublia pas qu'elle avait encore une carte à jouer dans sa manche. Ainsi, et avant qu'elle ne perde entièrement le contrôle d'elle-même et qu'elle ne puisse aller jusqu'au bout, la petite Poufsouffle se retourna brusquement vers le Serpentard et enlaça d'une main sa nuque pour pouvoir plus facilement attirer ses lèvres contre les siennes. En même temps, son autre main chercha à tâtons le saladier surprise qu'elle n'eut, au final, pas trop de mal à récupérer. Elle comprit qu'elle était découverte quand Loki tourna lentement le visage vers son dos, rompant ainsi le baiser qu'ils étaient sur le point de partager. Se sachant fichue, elle osa malgré tout et agit aussi vite qu'elle le put : elle renverser l'intégralité du récipient sur la tête de son aimé et il se retrouva entièrement nappé de chocolat fondant.

A son tour, elle rigola à en perdre l'haleine pour ensuite caresser d'un doigt la joue chocolaté de Loki afin de goûter le mélange. « Mmh.. Un Loki au chocolat, mon préféré. » lâcha-t-elle en suçotant son doigt, un grand sourire sur la visage. Ne voulant pas perdre une minute de plus et ne désirant pas qu'il lui en tienne rigueur, elle se rapprocha de lui et l'embrassa, sentant tantôt le goût du chocolat, tantôt le goût de la crème chantilly dans leur baiser qui était plus que gourmand. Elle se colla complètement à lui et frissonna en sentant ses mains se faire plus pressante sur son corps. Aussi, se décida-t-elle à mettre fin au baiser quand elle comprit qu'elle était en train de manquer d'air. Sourire béa sur le visage, elle colla son front contre sa joue et remarqua, amusée, qu'elle s'était encore mise sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Un vrai tic. « Tu vas rire, murmura-t-elle en se séparant légèrement de lui et en le regardant dans les yeux, mais ça m'a donné vraiment faim, tout ça. » Puis, elle lui fit les yeux doux, comme pour lui faire comprendre qu'elle avait envie qu'il lui prépare quelque chose. Même s'ils étaient entourés d'une centaine d'elfes de maison prêts à s'entretuer pour les nourrir, elle voulait que ce soit lui, et seulement lui qui s'occupe de son pauvre ventre affamé.
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MessageSujet: Re: Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne)   Can't you feel my heart beat fast, I want this to last ◣ (lokilynne) EmptyJeu 29 Nov - 20:26


Le jeu avec elle n'était plus mesquin, cruel, bourreau. Je voyais mourir en sa compagnie mes manies de tortionnaire – paradoxe étonnant lorsque l'on savait qu'elle avait longuement été ma victime – et je savourais, entre mes mâchoires serrées ou mes rires clairs ce délicieux goût de la légèreté qu'accompagnent les extases d'un frémissement nouveau. Aprilynne avait tiré les rideaux de mon monde trop ténébreux, avait laissé pénétré la lumière qui certes piquait quelque peu comme elle alertait mes pupilles dilatées, pas assez coutumières de ces assauts lumineux, mais qu'il était bon de se laisser aller. Certes mes sourires ne demeuraient qu'à moitié et il ne suffisait pas de balayer mon aura sombre d'un simple revers de main pour me transformer (puisque je ne le désirais de toute évidence pas), mais j'appréciais ces moments infantiles. Sans doute parce que la puérilité était ce qui avait toujours manqué dans mon enfance, creusant une absence qui fut comblée par d'autres valeurs m'étant propres. Plus matures, plus viriles, plus sanglantes. Je soupirais d'aise comme elle endormait mes démons ayant l'habitude de griffer les parois de mon buste, créatures hurlantes et assassines scandant leur liberté. Aprilynne était mon opium. J'avais donc découvert chez elle, quelque chose de fascinant.

« Mmh.. Un Loki au chocolat, mon préféré. » Il n'en avait fallu de peu pour qu'elle ne se venge et ne me déverse le contenu d'un saladier de chocolat. Un frisson désagréable parcourut mon échine comme je sentis le liquide sirupeux dégouliner dans la jungle de mes cheveux, investir mon cou, alourdir ma chemise, glisser le long de mon dos jusqu'à mes reins. Statique car ne souhaitant surtout pas encourager la course du chocolat sur ma peau, je demeurais là bouche entre-ouverte, épaules et sourire crispés. Si je n'avais pas conclu que la rivière chocolatée me dégoûtait plus que lorsque je me retrouvais éclaboussé par l'hémoglobine, j'aurais trouvé cela hilarant. Comprenant peu à peu que mon addiction dangereuse pour les effluves sanguines devenait de plus en plus prononcée, je préférais m'en tenir à l'odeur de cacao et de décocher un bref sourire de malaise. A mettre sur le compte, bien sûr, de ce tissu désagréable me collant à la peau par la grâce du chocolat. Le rapprochement de nos corps détendit le mien, et autour de ses lèvres chaudes j'eus l'impression de m'abreuver à un torrent sucré. « Tu vas rire. » fit-elle de son sourire mutin, embrassé par mon regard complice tandis qu'elle reposait ses pieds à plat sur le sol. « Mais ça m'a donné vraiment faim tout ça. » Et à ces mots, mon ventre me rappela lui aussi à sa famine, gargouillant timidement car n'osant pas concurrencer le frisson de dégoût qui répondait à l'appel du chocolat visqueux. « Après un bon bain. » répondis-je alors d'un timbre suave et bas, la gravité lancinante de ma voix reflétant mon état d'esprit : je me faisais le plus discret possible pour cette marre chocolatée. Qu'elle ne profite pas d'un mouvement du bras ou du bassin pour s'infiltrer un peu plus sous ma chemise. Ceci étant, c'était bien sûr trop tard et je gratifiais d'un plissement de nez ce faux mouvement qui invita le chocolat à glisser le long de mon torse cette fois-ci. « Tu m'accompagnes ? » Jolie tentative sous couvert d'un rictus graveleux et d'une oeillade qui était plus que lubrique et sincère. Un échec, bien évidemment. L'oie blanche avait besoin de temps. Loin de m'en offusquer, je décidais de jouer le tout pour le tout et ôtai ma chemise avec hâte, ne prenant pas même de la déboutonner complètement et me servant du revers le moins souillé pour me débarbouiller le visage.

Un regard pour la jolie blonde suivi d'un sourire amusé – autant parce que son visage déconfit m'avait fait rire, que pour lui prouver la nonchalance de mon invitation balancée avec trop de spontanéité – et cette dernière se détendit avant de m'offrir ses plus beaux yeux de chien battu. « A la guerre comme à la guerre. » fis-je alors avant de m'avancer vers les fourneaux, attrapant au passage un biscuit qui ne reçut qu'un coup de croc avant d'être reposé dans le même plat. L'elfe derrière moi entrouvrit les lèvres en tremblant, confondu entre la peur et l'envie de me réprimander, et finalement continua son chemin en trottinant. Quant à moi, j'offris à ma candide Poufsouffle de quoi se revigorer grâce à un sandwich rapide de mon cru : pain, beurre, et une poignée de carottes râpées passant sous ma main. « Attends. » D'un geste prompt, je ramenais vers moi l'encas qu'elle allait prendre, récupérais une bonne dose de chantilly sur la joue rosée de la demoiselle, et en tartinait la mie de pain. « Bon appétit. » Sourire de circonstance qui se mua en fou rire. Finalement, les cours de cuisine n'étaient pas si barbants.

Mon corps ne demanda pas même de viande rouge, car mon esprit était ailleurs. Résolument, elle était mon opium.

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