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 « Are we only humans ? Or something else ? »

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MessageSujet: « Are we only humans ? Or something else ? »   « Are we only humans ? Or something else ? » EmptyMer 26 Sep - 11:20

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J’ai toujours aimé courir. J’aurai pu me vanter d’être même l’une des meilleures de ma classe, me vanter d’arriver toujours première lors des cross organisés par la section sportive de mon lycée, que mon but plus tard est de participer aux jeux olympiques et prouver à tous que je peux être meilleure encore. J’aurai aimé vous conter comment cette passion m’est venue, mais n’en ai guère le temps… Car je suis en train de courir pour sauver ma peau. C’est idiot quand on y pense, on n’a rien vu venir, on voulait seulement s’amuser un peu avec les copains, boire une petite bouteille ou deux, décompresser un peu. Les petits bruits autour ne nous ont jamais fait peur, c’est ce qui fait le charme du village. Une brindille qui craque ? Certainement un lapin. Avons-nous ri un peu trop fort ? Je ne saurais le dire… Pourtant, au craquement plus fort, nous n’avons put nous empêcher de nous retourner. Brandon s’est levé. C’était un chic type, un peu trop sûr de lui toutefois… et qui passait son temps à coucher avec les filles qui étaient casées. Oui, j’avais un béguin pour ce type. Je sens quelque chose qui brouille ma vue, je crois que je pleure, mais je n’ai pas le temps de m’en occuper, il faut que j’avance. Autour de moi, j’entends les hurlements. Mon Dieu, mais qu’est-ce qu’il se passe ici ??? Ce ne peut être qu’un mauvais rêve ! L’air commence à se raréfier dans mes poumons, mais il faut que je sorte d’ici. Je sais que les autres ne s’en sont pas sortis. Pas Brandon en tout cas… Comment oublier la scène ? Il s’est penché, et … oh mon dieu. C’est un loup noir qui lui a sauté dessus, sans autre forme de procès. On est PAS censé avoir de loups dans cette région !! La curiosité enfin me pousse à regarder derrière moi, sans que je ne ralentisse, et la peur me prends plus encore aux tripes, car derrière moi, c’est un monstre qui me poursuit, de ceux que l’on ne peut trouver que dans les films fantastiques. Je suis sûrement en train de cauchemarder, mais tout mon être refuse de se réveiller. Je voudrais accélérer, mais je n’en peux plus. Je n’aurai pas dû boire. Un hurlement s’élève de ma propre gorge, tandis que je le vois arriver lui. LE loup qui a massacré mes amis. Que fait-il avec ces mutations génétiques ? Mais voilà que je trébuche sur… Oh mon dieu, Mrs. Figgins, la boulangère… ou ce qu’il en reste. Je n’ai jamais aimé cette femme, et elle semble bien me le rendre, même dans la mort, car par sa faute, me voilà à terre… a ramper sur le bitume, à tenter d’échapper au monstre qui me poursuit, qui a même décélérer, ce qui ne me remplit que plus de terreur. Je suis la proie. Je pleure, je ne veux pas finir comme les cadavres autour de moi. Malgré moi, je regarde ma montre. Bientôt, le soleil devrait se lever, bientôt, le facteur devrait arriver, peut-être qu’il… j’ai cet espoir qu’il préviendra la police, le zoo, l’armée, que sais-je ? Mais voilà que je n’ai guère le temps de m’attarder plus sur ces pensées qu’une douleur fulgurante à la jambe me rattrape. Une mâchoire si profondément ancrée dans ma chair que je sais que je ne m’en sortirai pas. Je hurle, tente de me dégager, frappe avec le pied restant l’animal qui me prend pour son petit déjeuner. Encore une morsure, et je sens… que… les assauts se répètent, encore et encore, jusqu’à ce que je finisse par abandonner l’espoir de m’en sortir. Mon regard se reporte sur le ciel, la lune est bleue ce soir. C’est magnifique… mon regard se brouille, je souffre, et la douleur est inimaginable. Le loup m’achève, sans délicatesse entre les crocs, mais bientôt, s’arrête, obnubilé et la scène, perd de tout son sens, car n’est-ce pas un homme qui se tient à sa place ? Et merde… je pourrai le trouver canon… C’est sur… je suis en train de cauchema…

Lentement, paresseusement, le temps reprends son court, rend un souffle suspendu à la créature qui s’était finalement endormie. Son regard clos s’ouvre brusquement, et dans cette même attitude, se redresse dans son lit, Essayant de se remettre de l’horreur qu’elle vient de voir à travers ses songes. La scène ne l’a pas tant affecté, son estomac n’est pas si fragile, mais encore et toujours, elle déteste vivre l’aventure à travers le regard de quelqu’un d’autre. Particulièrement ce genre de scène. L’aube n’est pas encore levée, dans une heure certainement, et par curiosité, quitte son lit pour observer le ciel. La lune n’est pas telle qu’elle fut décrite dans le regard de l’autre, pâle seulement. Néanmoins, ne s’attarde pas plus, avale une gorgée d’eau pour rincer cette sensation de sang sur sa langue, et se glisse de nouveau dans ses draps. Le message est délivré, les dieux la laisseront dormir encore un peu… Après quoi, voilà qu’elle devra chercher le sens de tout cela, décrypter le message qui s’y trouve…

… Car jamais n’oublie quel que détail qui soit. Tout ce qui lui est montré lui reviendra bientôt en mémoire. L’est même déjà, tandis que son crayon s’attarde sur le parchemin devant elle. Cette première heure de cours lui semble parfaite pour s’adonner à sa réflexion, esquisser ce détail qui ne l’a que trop perturbé durant cette vision, ce changement brutal quand elle se trouve à l’agonie… Ce corps qui se transforme, cette fourrure qui devient peau, ces crocs qui laissent place à des dents, babines contre lèvres, regard d’acier contre regard… La voilà qui doucement redresse son visage, comme pour mieux observer ce qu’elle a dessiné. Ce visage lui est bien trop familier, beaucoup trop pour qu’elle ne laisse ses lèvres échapper un juron. Car jamais ses visions ne mentent, pas plus que la main qui en redessinent les détails. Voilà une vérité pourtant, à laquelle elle ne s’attendait nullement. Mais déjà sa main tremblante cache le dessin. Preuve d’une folie lunaire, rappel d’un autre message qu’elle est censée délivrer tôt ou tard. Le Maytook. Ce peut-il que ce soit lui ? Folie. Elle en aura le cœur net tôt ou tard… car il faudra bien qu’elle aille le voir. Mais pas maintenant. Aussi la journée s’écoule t’elle sans que son regard ne cherche le serpentard à l’allure animale. Et désormais, ce n’est plus tant une coïncidence.

Alors les heures se remettent-elles à défiler, rapidement, lentement, satisfaites de leur petit jeu. Dyl pourrait les haïr pour cela, mais elles sont ses compagnes, sa seconde maison, quand l’autre se veut éloignée du château. Vaste étendue d’eau qui sait abriter les plus étranges créatures. Le couvre-feu tarde à arriver, et les élèves à se coucher. Les conversations s’allongent, mais enfin, la salle commune se vide, petit à petit, jusqu’à ne plus que la laisser seule, son regard quittant enfin le livre qu’elle tente de lire depuis le début de la soirée, grimoire d’astrologie qui ne saurait cacher aucun secret. Lune bleue délivre enfin son sens, et son arrivée. Voilà qui ne saurait tarder. Mais enfin l’égérie se lève, attrape le sac qu’elle a laissé dans un coin pour mieux quitter les lieux. Sa robe noire est bien légère pour la saison, mais la belle ne saurait craindre le froid, son sang bouillonnant d’un autre provenant des contrées de l’est. Et ses pieds nus déjà, la dirigent vers le lieu qu’elle souhaite rejoindre, où elle souhaite apaiser ses soupçons, ses peurs, ses certitudes. Sauvage, ne s’attardent pas dans l’herbe, ni même dans les arbres, glissant jusque dans cette petite crique où elle aime se baigner. Pourtant, son regard se fronce dès lors qu’elle aperçoit la silhouette connue, et qu’elle désirait pourtant secrètement rencontrer ce soir, déjà enfouie dans l’eau. Se contente seulement de l’observer, avant de finalement laisser un sourire glisser sur ses lèvres. Ce n’est pas réellement une surprise de le trouver là. N’est-ce pas une habitude même ? Car voilà la belle qui défait sa robe pour mieux pénétrer dans l’étendue d’eau, silencieuse, veillant presque à prétendre qu’elle n’est pas là, ou se faisant nymphe qu’elle est déjà, ondulant jusqu’à cette silhouette qui ne semble pas l’avoir entendue, perdu dans des songes peut-être, car immobile. Dérive, jusqu’à l’en faire prisonnier de ses paumes calées sur son regard, cachée dans son dos, sa peau collée à la sienne sans que l’attitude ne s’en fasse pourtant charnelle, ses lèvres venant délivrer une chanson bien connue des eaux. « Descends nous visiter et entends nos paroles… Nous devons pour chanter être au-dessous du sol. » Un léger rire pour achever la comptine, car les ondines sont bien trop espiègles pour ne pas être comme leurs cousines.
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MessageSujet: Re: « Are we only humans ? Or something else ? »   « Are we only humans ? Or something else ? » EmptyMer 26 Sep - 15:31

Mes songes se diluaient dans le méandre de mes réflexions. Vicieuses, elles me laissaient en proie au doute et parvenaient même à ébranler mon assurance, celle qui me conférait l'étoffe d'un chef, celle qui m'avait permis de ne jamais courber l'échine, de ne jamais trembler devant la violence qui m'était imposée car n'étant pas né comme eux, celle qui s'était fait gangrène et avait investi mon corps jusqu'au dernier fourmillement de mes doigts. Le stress, oui c'est cela... Le stress faisait vriller mon organe battant et progressait tel un cancer jusque dans l'antre de mon cerveau dont le trouble et la brume rendaient mon regard terne, presque fragile. Je perdais mes rétines habituellement sauvages sur ces murs gris et ces sols poussiéreux sans jamais les voir, car ne s'offrait en vérité qu'une seule et unique vision à mon regard de loup : la prochaine Lune Bleue. Tradition qui ne saurait tarder ; d'ici une semaine à peine je me retrouverais pour la première fois véritable dirigeant de cette chasse sanguinaire qui ne promettait que mort sans laisser de chances aux vivants. Et si l'odeur ferreuse de l'hémoglobine excitait déjà mes papilles, je craignais l'échec jusque dans l'arceau de mes tripes. N'aurais-je pas été fou et stupidement inconscient si je n'éprouvais pas jusque dans le creux de l'estomac cette peur jusque là insoupçonnée de la débâcle ? Chef loup, pourtant, diable que j'avais rêvé de cette position. Enfin durant cette nuit qui se teinterait en vérité de rouge, je mènerais les miens à la gloire retrouvée de leur sauvagerie, prouverais ma force et ma virilité aux yeux de tous, établirais mon pouvoir et mon influence tout en demeurant juste et impitoyable. Le fil abject de mes réflexions se tordait d'incohérences et de craintes illégitimes, bouillonnant dans mon cerveau qui dès lors se posait de trop nombreuses questions : m'obéirait-on, et si la meute se faisait prendre, et si un moldu – un seul – venait à s'échapper de cette boucherie. Aucune de ces options n'étaient envisageable ; aussi n'accepter aucun faux pas ne faisait que renforcer mes craintes enfouies. Angoisse palpable due à ma prochaine prise de pouvoir concrète... Je n'ignorais pas que tout cela me passerait rapidement, je me demandais seulement si mes géniteurs étaient passés par cette même épreuve.

Un soupir las s'échappa de mes lèvres comme je sentis mon myocarde s'agiter et mon esprit s'échauffer de trop. Je n'aimais guère cette onde négative qui s'égarait en moi, telle une vague malvenue me secouant les entrailles ; aussi pour mieux me retrouver, il m'était apparu nécessaire d'éteindre ce feu désagréable par la glace. Une baignade impromptue dans le lac à cette heure avancée de la nuit me ferait le plus grand bien, et je ne réfléchis pas même au danger d'une éventuelle hypothermie que déjà j'étais sorti de ma salle commune. Mes pas me guidaient sans même que je ne puisse réfléchir, trop absorbé par mes terribles réflexions j'agissais à l'instinct et moins au bon raisonnement.

***

Un frisson violent vint mordre mon échine comme l'eau gelée entra en contact avec ma peau. Réprimant un grognement perclus, je laissais finalement un soupir de bien être s'échapper de mes lèvres violacées lorsque mon corps enfin se détendit. Habitué à la glace et à l'inconfort, je jouissais d'avantage de la symbiose de mon être et de la nature – fusse-t-elle hostile à ses heures – que je ne prêtais attention à ce froid rongeant mon épiderme jusqu'à pénétrer ma chair et assassiner la pulse de mon palpitant. En quelques brasses déjà j'avais ôté de mon esprit ce picotement douloureux d'une eau noire pour n'en retenir que la satisfaction ; malheureusement j'avais beau m'enfouir sous les ondes dans l'espoir vain de figer mes réflexions dans la glace, celles-ci en démordaient d'avantage. Ainsi m'étais-je arrêté au milieu des eaux troubles, l'oeil pensif posé sur la silhouette d'une lune se miroitant à la surface, le torse grelotant mais fier baigné aux trois quart dans cette marée d'hiver... Les pensées troubles, l'air et l'esprit absent, voilà que je toisais la jolie lune comme un amant fait la cour à sa belle ; un soupir disparu au coin des lèvres et l'air hagard. Diable que je l'aimais, cette entité lunaire. Diable que ce soir elle me faisait peur ; car j'espérais tant qu'elle ne se fasse témoin de ma prochaine prise de pouvoir, et non pas de mon échec. S'il-te-plait, sois avec moi. S'il-te-plait, sois avec moi. S'il-te-plait... « Sois à moi. » Les mots coulaient inconscients sur mes lèvres violacées. Je ne réfléchissais plus vraiment, le froid m'avait engourdi. J'étais simplement perdu entre un demi-rêve, et la brume infecte de mes réflexions.

« Descends nous visiter et entends nos paroles… Nous devons pour chanter être au-dessous du sol. » Un sursaut me prit à la gorge quand un rire accompagna mon geste soudain de retournement. Et s'il ne me fallut pas plus d'une demi seconde pour reconnaître la fille des ondes, je ne pus m'empêcher de transformer la désagréable surprise en un certain agacement qui forgea mes sourcils d'un trait dur et sec. « Très drôle. » sifflais-je avec mauvaise foi, bien incommodé d'avoir été si pris dans mes pensées au point de ne pas l'avoir entendue. Quelle honte pour un prédateur, quelle opprobre d'avoir été si inattentif ! Oui j'étais en colère contre moi-même, et je n'hésiterais pas à le retranscrire dans le timbre tranchant de ma voix rauque. « Joue aux gamines si ça t'amuse, mais certains ici ont de vraies responsabilités. J'suis pas d'humeur. » Ou comment insinuer à la belle qu'elle n'était qu'une poupée désinvolte, bonne à seulement faire la moue pour paraître plus lisse et délicieuse, quand le loup avait au contraire de grands devoirs qu'elle ne pouvait pas comprendre. Machisme quand tu nous tiens... Sous le coup de l'agacement certes, mais du machisme tout de même.

Et je ne m'étais même pas offusqué de nos tenues d'Adam et Eve, fort peu pudique et investi de bien d'autres préoccupations.
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MessageSujet: Re: « Are we only humans ? Or something else ? »   « Are we only humans ? Or something else ? » EmptyMer 26 Sep - 16:52

Un sursaut sous mes mains, et ma satisfaction pleine d’avoir put, pour la première fois sans doute, effrayer un court instant mon partenaire de jeux nocturnes. Je n’étais pas un prédateur, ou d’une toute autre façon, les eaux cependant, m’appartenaient, et si mon enveloppe était indéniablement humaine, mon âme, elle, n’était qu’espièglerie de nymphe, protectrice de la nature, des lacs profonds, rivières chantantes et autres cours d’eau. Si j’en étais gardienne, eux ce faisaient mes gardes du corps, protégeant chacun de mes pas des dangers y rôdant, ou se faisant aussi joueurs que je pouvais l’être. Ce soir, les remous ne m’avaient pas dénoncés à mon compagnon, ou ses pensées l’en avaient gardés, qu’en savais-je au fond ? Qu’importe, j’avais ce soir, été le serpent qui aurait put le mordre, la sirène qui aurait put le noyer d’avoir pénétré sur ce territoire qui était bien loin d’être neutre. La sauvage que j’étais s’en réjouissait, marquant mon regard d’une étincelle rieuse, quand bien même elle était loin d’être partagée. Néanmoins, je m’éloignais déjà de sa colère, son agacement qui vibrait sous ses mots, sous son timbre ô combien charmant. D’aucune le reconnaitrait et fondrait indéniablement pour quelques brèves paroles… Moins dupe, ou trop inconstante, je délaissais ce jeu de flirt : Loki pouvait être une âme sœur, elle n’en était que celle de l’amitié, de ce jeu sauvage qui nous tendait les doigts à chaque frémissante seconde où nous nous tenions dehors. Il ne pouvait s’en vanter, mais il était l’un de ceux que je refusais de voir sous ma coupe, à répondre au moindre de mes désirs. L’un des rares que mes lèvres n’avaient pas frôlés… Un frère, mais pas de sang. Sans doute était-ce pour cela que je pouvais me baigner nue en sa compagnie.

Voilà que je plongeais finalement sous l’eau, appréciant le contact de l’eau glacée sur ma peau. Qu’importe sa température, j’éprouvais toujours ce bien-être, cette impression d’être complète, régénérée. Et quand enfin je remontais, la colère de mon ami ne l’avait nullement quitté. Pour changer. « Joue aux gamines si ça t’amuse, mais certains ici ont de vraies responsabilités. J’suis pas d’humeur. » Un couinement moqueur glissa hors de mes lèvres, peut-être teinté de cet air hautain qu’affichent les amoureuses de ondes de mon espèce, alors que je toisais l’homme de mon songe de cette nuit, venant finalement le dévisager pour être certaine de ce que j’avais pu voir. Car oui, je doutais malgré tout de cet écho, de ce message. Je n’en comprenais pas tout à fait le sens, et ne voulait peut-être pas le savoir… Mais s’il m’avait été envoyé… Alors c’était pour en délivrer la teneur au principal concerné. Pour autant… Pouvais-je réellement croire que l’homme qui se tenait face à moi était un loup, aussi somptueux que dangereux ? Je l’avais vu, mais dans un rêve seulement, et du regard d’une simple moldue effrayée, apeurée, et qui à cette heure, ignorait certainement que la mort allait bientôt venir baiser ses lèvres. Toutefois, ce rêve-là me rappelait à autre chose encore, qu’il me fallait remettre à une personne uniquement… Et j’avais désespérément besoin du serpentard face à moi pour le faire, quitte à détruire le secret que j’avais su garder si longtemps. Si Loki était un réel ami, alors je n’aurai à souffrir de rien… Mais si ma vision était juste, mieux valait toutefois se garder de ses crocs.

« Pardon monsieur le renfrogné… Quelles sont donc ces pensées qui t’empêchent de sourire ce soir ? » Une invitation à la confession ? Je doutais qu’il le fasse de toute manière. « Et dis-moi, sais-tu où je peux trouver le Maytook ? » Une approche directe, et sans aucun doute dangereuse pour moi, il me fallait néanmoins en avoir le cœur net, alors que j’avais déjà commencé à regagner la berge, assurant une protection bien maigre ma foi. Au mieux, il ne saurait rien et ne comprendrait nullement l’allusion… Au pire… Et bien nous verrions ce qu’il adviendrait de ma pauvre existence.
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MessageSujet: Re: « Are we only humans ? Or something else ? »   « Are we only humans ? Or something else ? » EmptyMer 26 Sep - 20:15

Le râle moqueur qui s'échappa de ses lèvres attisa mon agacement comme il vint polir mon mépris à son encontre. L'attitude que je jugeais stupide, d'une stupide demoiselle, ne venait que confirmer mes soupçons quant à ses stupides manies de se tenir droite et maniérée pour simplement plaire à la gente masculine policée de ce monde et ainsi se faire une place parmi la mondanité. J'eus pour elle un regard condescendant comme je finis par lui tourner le dos dans un grognement irrité, préférant reporter mes pupilles sur l'éclat d'une lune palote plutôt que de laisser la silhouette de Dÿluviah nourrir mon énervement. Certes la demoiselle était une comparse pour laquelle j'avais toujours eu de sympathie, mais ce soir même le plus féru de mes alliés était en proie de devenir mon bouc-émissaire, condamné à devoir subir et supporter mes sautes d'humeur, mon angoisse, et ces doutes qui ne rongeraient pas mon frein. Ce fut dans une pleine indifférence que je me détournai d'elle, la laissant batifoler dans les eaux si elle le souhaitait tant qu'elle me laissait tranquille ; d'ailleurs même ses questions n'eurent aucune réponse... seule sa seconde réplique, plus abrupte, eut le malheureux mérite de retenir mon attention. Maytook.

Je me retournai soudain, mâchoire crispée et gorge irritée par la colère. Haine, furie, éclat assassin qui empourprait mon oeil dilaté par la férocité. Puisse la folie ne pas s'emparer de moi alors que je la dardais d'une lueur meurtrière, ma colère appelant son sang, ma dignité réclamant la sienne pour mieux la déchiqueter. Et tandis que j'observais la prévoyante demoiselle s'éloigner de moi, ce fut les poings serrés que je la condamnais de mes pupilles fauves : l'envie farouche et animale de la noyer voire de lui broyer la gorge par une simple pression de ma paume puissante avait embrasé mon coeur et illuminé ces pupilles effrayantes... Malheureusement pour moi, fort heureusement pour elle, la Serpentard demeurait bien assez loin pour que je ne puisse l'attraper d'un geste sec. Si la furie ne m'avait pas tant habité en l'instant, j'en aurais soupiré de frustration.

Maytook. Ce prénom résonnait dans mon crâne comme un clairon de défaite, relevant des cendres de ma mémoire endormie tous ces douloureux souvenirs jalonnant mon enfance ainsi que le goût amer de la honte et de l'humiliation. Et plus je ressassais ces souvenirs hideux, plus l'envie meurtrière de lacérer son corps et de n'en laisser que charpie excitait mes papilles, gonflait mon palpitant, grattait ma gorge à vouloir lui en arracher un jappement de jubilation, dilatait mes pupilles d'un éclat rouge rubis. Sans même le savoir pourtant, j'avançais vers celle qui commençait à regagner la berge, mon regard figé dans le sien ou sur ses omoplates lorsqu'elle ondulait inconsciente dans le miroir de ces eaux fraîches. Sous le trouble de leurs remous sereins, voilà pourtant qu'on entendait mon torse gronder ma soif de vengeance et de représailles ; la fouine avait excité le loup, et tous crocs sortis il s'était mis en appétit. Non parce qu'il avait faim de chair, mais parce qu'il était affamé d'une vendetta égrainée par la soif de sang. « Tu ne fuirais pas si tu n'avais pas la réponse. » La stupide poupée se moquait de moi ; osant me demander mon nom alors qu'elle n'ignorait pas qui elle recherchait, fuyant comme une lâche une fois qu'elle avait libéré la bête. Elle ne s'en sortirait pas indemne, pas après avoir délivré rage et folie dans mes tripes.

J'avançais encore et toujours. Par brasses calmes ou par pas défiant la force tranquille d'une eau qui me repoussait, comme pour mieux protéger la couarde. Peu à peu je me sentis défait de ces habits ondins, lesquels n'arrivaient plus qu'à ma taille ; enragé mais joueur, j'avais pris soin de m'accroupir pour mieux m'enfouir dans les eaux troubles jusqu'au menton, regard braqué sur la proie et finalement immobile. Ma main sous la surface fouilla discrètement à terre sans qu'un remous ne me trahisse, et guidée par l'instinct animal et grossier d'un prédateur partant à la chasse, s'empara d'une pierre lourde et ronde. Un galet qui par ses courbes douces n'offriraient qu'une agonie terrible... L'humain était mort, le parfum de la némésis rougissait mon champ de vision, mon cerveau trouble s'était perdu dans les instincts de la bête. Et je montrais les crocs en souriant. « Qu'est-ce que tu lui veux, à Maytook. Qui t'en a parlé ? » Ton tranchant et inflexible, j'aboyais plus que je ne parlais tandis que mes doigts se crispaient toujours autour d'une pierre sans que je n'en prenne véritablement conscience.
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MessageSujet: Re: « Are we only humans ? Or something else ? »   « Are we only humans ? Or something else ? » EmptyMer 26 Sep - 21:21

Je pouvais d’ores et déjà sentir l’air crépiter sous la tension qui commençait à naître, mais pour autant, nulle chair de poule ne vint ternir ma peau lisse, aucune frayeur ne vint emballer mon cœur. Jusqu’à présent, seul un homme avait réussit à faire battre mon petit oiseau rouge, à lui offrir toutes les émotions, de la plus terrible à la plus douce. Mais Loki… n’éveillait en moi qu’un vague amusement sous son agacement, une attitude neutre pour sa colère. Je n’avais que trop conscience que mon attitude en elle-même était méprisable, déplorable et pitoyable. Pourtant, j’étais née ainsi, et mieux valait considérer que j’aurais put être bien pire : hautaine, honteusement agaçante, prédestinée à me croire reine des eaux, invulnérable à la colère et diablement encline à m’acoquiner avec l’homme qui se tenait aussi nu que moi dans ces eaux troubles. Au fond, n’étais-je mieux ainsi, guettant chaque réaction, chaque tension de muscle de mon tendre ami. Le mot peut-être semblait fort, sauvage s’avérant bien plus véritable. Était-ce qui m’avait plu lors de notre première rencontre ? Assurément. En plus de la certitude d’en voir un confident… auquel pourtant, j’avais caché bien plus que je ne voulais le croire, venant lui taire cette nature dont les dieux m’avaient paré. Qu’importe aujourd’hui, puisque je m’apprêtais à le lui révéler, peut-être malgré moi au fond. Que n’aurais-je gardé encore un peu le secret, pour peu qu’il conserve le sien ! Mais étrangement, j’avais apprit à mes dépends, et depuis bien longtemps maintenant, que les choses ne se déroulent jamais réellement comme l’on pourrait le vouloir, à l’exception de celles, trop importantes et déjà tracées dans les lignes du temps.

N’était-ce pas la raison qui m’avait par ailleurs poussée à me glisser hors de la salle commune ? Je voulais comprendre, ou pis encore. Car déjà il me semblait que ma vie ne m’appartenait plus tout à fait. Une voyante est toujours intimement liée à quelqu’un. Une personne qui l’aidera en retour pour peu que vous l’aidiez aussi. Je ne cache pas avoir espéré que mon autre, mon âme sœur se trouvait plutôt en Chine qu’en Angleterre… Mais à mesure que les années se déroulaient, je comprenais que l’heure fatidique de ma rencontre avec mon âme adorée approchait à grands pas. Une prophétie tout d’abord, dont je savais qu’il ne pouvait qu’en ignorer l’existence puisque j’avais le plaisir de la détenir, au lieu du Ministère. Et cette nuit, une vision m’obligeant à bouger mon charmant fessier. Ah maudits soient les dieux que de m’avoir choisi un loup pour compagnon de route ! Un regard torve en direction de ce ciel qui se voulait leur maison, avant de finalement le reporter sur l’homme qui se faisait plus dangereux à mesure que les secondes daignaient s’écouler.

Ah mon beau serpentard, il me semble que tu réagis bien trop violemment à ma question, quand elle se voulait innocente ! Venais-je de poser le doigt sur un secret jalousement gardé ? Il semblait que oui, tandis que je continuais de reculer, caressant tendrement mon lit glacial. Je devais voir le Maytook, le loup de mes rêves, mais d’un autre côté… N’était-il pas même de mon devoir de glisser un avertissement à l’animagus devant moi ? Oui, cela expliquait bien naturellement son côté sauvage, mais pas assez à mon sens. L’idée même qu’il puisse être l’homme que je recherchais… avait traversé mon esprit bien des fois en une seule journée. Aussi veillais-je la moindre de ses réactions, j’avais touché la corde sensible bien malgré moi, et n’étais pas immortelle : je pouvais saigner, casser sous une torsion bien placée… et servir de repas comme cette moldue qui m’avait montré la vérité sans le savoir. Toujours dans l’eau, mais non loin de la berge, il me semblait qu’une partie de chasse commençait à s’animer sous ma folie, et je n’étais que trop prête à me glisser hors de mon royaume pour fuir aussitôt sur la terre ferme. Courir ne servirait peut-être à rien au fond, mais la colère de mon ami n’était rien face au message que je me devais de transmettre. « Tu ne fuirais pas si tu n’avais pas la réponse. » Touché. Et mes lèvres de s’étirer doucement, jamais moqueusement, alors que l’idée faisait son chemin jusqu’à mon esprit.

Je venais de trouver mon roi, et l’avais eu sous les yeux pendant tout ce temps. Perfides dieux incapables de dire les choses franchement ! « Qu’est-ce que tu lui veux, à Maytook. Qui t’en a parlé ? » Mes lèvres de s’étirer plus encore, sincères et soulagées. C’est bien un souci de moins que de parcourir le monde à la recherche de mon fils des bois. « Alors c’est toi… Te voilà enfin. » Je me fais brusque, trop peut-être pour un prédateur tandis que je quitte mon nid douillet, sans me cacher de mon ami, ignorant ma nudité pour mieux me diriger vers mon sac. Il y a quelque chose dedans, le plus beau des cadeaux que l’on puisse offrir à un futur roi. Et tandis que j’extirpe la boule bleue de mon sac, lucide et brillante, vibrant sous mes doigts comme si elle reconnaissait la créatrice, je me tourne vers mon compagnon, sans me douter un instant de ce qui pourrait m’arriver. J’ose espérer que la curiosité sera suffisante pour apaiser son cœur… Car j’ignore qui est Maytook pour lui, mais pour moi… il est le plus beau des cadeaux, l’amour platonique d’une vie, un maitre, un esclave, un amant qui n’effleure que la peau. « Je t’ai longtemps cherché… J’ai un message à te livrer. » murmure-je ignorant le regard de sang, trop concentrée sur mon euphorie.
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MessageSujet: Re: « Are we only humans ? Or something else ? »   « Are we only humans ? Or something else ? » EmptyMar 9 Oct - 9:37

La colère m'assaillait l'esprit, opprimait mes poumons et calquait à ma vue des vitraux teintés de sang qui rougissaient ma vue. Hors de moi et incontrôlable, j'avais contre le palais le goût amer et piquant de la colère et de la honte, par la simple entente de ce surnom de ces lèvres inconnues. Etrangères, car elles n'étaient ni de ma meute ni ne connaissaient mon histoire, aussi j'attribuais à ce 'Maytook' suavement échappé d'elles une saveur toute acide et aigre qui me piquait la gorge. Mon palpitant gorgé de furie brouillait mon esprit et rameutait mon instinct de loup féroce : sans humanité et toute brutalité confondue dans mes gestes que je ne contrôlais déjà plus. Car mes doigts contrits par la honte se raidirent sur la pierre, laquelle je destinais à cette camarade estimée pourtant... mais pas lorsque la haine m'aveuglait. La demoiselle eut cependant la présence d'esprit – et à mon grand regret – de regagner la berge pour mieux distancer mon humeur cruelle, faisant fi de sa nudité ainsi offerte à mon regard. Enfants proches de la nature, nous n'avions pas les mêmes tabous que nos comparses cependant : ainsi je ne toisais pas la Serpentarde d'un oeil graveleux et lubrique, je l'observais comme si cette dernière demeurait encore toute habillée. Sa nudité m'apparaissait naturelle, plus propre et moins choquante encore que ces morceaux de tissu nous couvrant la peau, plus à même de se fondre avec la nature dans cette symbiose que nous nous accordions. En vérité donc, mon regard fauve s'était intéressé au sac dans lequel elle fouillait, doigts plus assouplis mais qui rechignaient à lâcher la pierre cependant. Pourtant, la belle était en train de dompter la bête en retenant son attention. « Alors c’est toi… Te voilà enfin. » Et la demoiselle de me laisser perplexe tandis qu'elle extirpait de ses affaires un objet qui ne fit qu'aiguiser d'avantage ma curiosité.

La pierre quitta ma main possessive tandis que je suivais du regard la jeune intrigante : si quelques minutes auparavant mes yeux fauves me conféraient un air de loup sauvage, je m'apparentais à présent d'avantage à un louveteau découvrant le monde de par mon regard élargi par la curiosité. Plus encore, j'en avais oublié le Maytook, comment elle avait pu découvrir ce surnom pesant qui planait au-dessus de moi, et pourquoi elle s'était risquée à l'employer. Intrigué, intrigant, pupilles fixées sur le globe azuré je vins à me poser des questions : était-ce une boule de cristal, était-elle venue me prédire l'avenir ? Demeurant loup n'étant pas vraiment au faite de ces lubies de sorcier, je préférais ne pas m'aventurer trop loin dans mes suppositions quand bien même ma première impression semblait être la bonne. « Je t’ai longtemps cherché… J’ai un message à te livrer. » Cette fois je fronçais les sourcils de méfiance, car ce n'était pas la première fois que l'on m'avouait m'avoir cherché longtemps. Seulement ces personnes là avaient toujours été intéressées par mon nom et le pouvoir qui en irradiait : soit parce que j'étais destiné à prendre les rênes d'une meute puissante, soit parce que mettre un second Greyback dans les geôles d'Azkaban pouvait aussi apparaître comme une consécration. D'un pas en arrière, je regrettais déjà d'avoir lâché ma pierre et grognais à l'encontre de Dylüviah d'un timbre teinté de vigilance animale. « Qu'est-ce que tu me veux, qu'est-ce que c'est que ça ? » Et ni nos tenues d'Eve et Adam, ni la situation alambiquée ne soulevaient en moi d'autres questions. Seuls les aveux que la Serpentarde avait pour moi m'intéressaient, lesquels j'accueillerais avec toute la méfiance due.
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MessageSujet: Re: « Are we only humans ? Or something else ? »   « Are we only humans ? Or something else ? » EmptyJeu 18 Oct - 22:27

Ne m’étais-je jamais autant sentie soulagée que depuis cet instant ? Depuis que je savais, que je comprenais qu’il était mon âme sœur, pas de celle que je pourrai aimer d’un amour virulent et passionné, mais inconditionnellement, avec une force primaire, un calme olympien, une amitié portée au delà de la simple entente. J’étais sienne, et il se faisait… Je ne savais réellement ce que Loki serait pour moi. Il était un roi, et de fait, je n’étais que sa servante, mais il était aussi l’esclave de mes songes. Je pouvais être une proche confidente, comme la pire des ennemies, néanmoins, à lui, il me semblait que j’étais déjà liée de toute manière. Et à ne rien cacher, j’étais heureuse que ce soit mon serpentard plutôt qu’un autre… car j’appréciais bien trop mon ami, il était le seul avec qui tout mon être pouvait se laisser aller sans rien craindre de néfaste. Nous étions enfants de la nature, d’une façon certes différente, mais suffisamment sauvages pour nous comprendre. Il n’y avait qu’avec lui que je pouvais grimper dans les arbres sans crainte de représailles, qu’à ses côtés que je pouvais me baigner sans peur d’être découverte dans une posture fâcheuse. J’aimais franchement le vert et argent, comme un frère autant qu’un ami. Et si cette nuit-même se teintait d’un manteau glacial en ce qui concernait l’ambiance, je ne pouvais qu’espérer qu’il se souviendrait de nos éclats de rire autant que de notre complicité… car le perdre me semblait tout bonnement improbable. Une question se posait toutefois : les évènements à suivre allaient-ils renforcer notre amitié… ou au contraire l’altérer ? Je n’avais pas peur de lui, pas même malgré ma vision, toutefois, mes doigts tremblaient, de peur, d’excitation, je n’aurai su le dire, incapable de mettre le doigt sur mes émotions en elle-même, et je craignais dès lors de briser la fragile sphère bleutée crépitant sous ma paume. Elle était mon plus grand secret, ma première prophétie, mon lien avec le chef de meute, un trésor inestimable. Je la possédais depuis bien longtemps, arrachée des mains du ministère qui n’aurait su qu’en faire, et l’avais caché dans le fin fond de ma valise, protégée dans un petit coffre, à l’abri des regards curieux, de ceux qui ignoraient jusqu’alors mon statut de prophétesse. J’allais pourtant partager ce secret ce soir avec mon plus proche ami… Après tout, il était temps que je lui ouvre les portes de mon jardin secret. En ce qui le concernait, je craignais qu’il ne puisse me cacher quoi que ce soit, mon don était une malédiction à bien des égards.

Et voilà qu’enfin je sortais cette bulle de mon sac, l’offrant pour la première fois au ciel nocturne, à ses messagères, et surtout, prête à la délivrer à son destinataire. J’en connaissais le contenu par cœur, l’ayant écouté maintes fois pour en comprendre le sens, aujourd’hui, il me semblait avoir trouvé les derniers morceaux du puzzle. Me relevant enfin, j’en vins à porter mon regard pétillant sur le jeune homme demeurant encore dans l’eau, comme si cet élément pouvait le protéger, ou lui conférer un avantage sur moi, étrange pensée que celle-ci, lorsque l’on savait ce que j’étais tout autant que voyante : l’élément serait bien le dernier à vouloir ma mort. Mais déjà mon attention s’était reportée sur mon presque confident, tandis que mes pas de nouveau nous rapprochaient. « Qu’est-ce que tu veux, qu’est-ce que c’est que ça ? » Un nouveau sourire vint franchir mes lèvres, tandis que mes pieds retrouvaient enfin mon élément naturel, et que j’en arrivais à m’asseoir au bord, tenant la boule de cristal entre mes doigts. Il était temps d’apporter des réponses aux questions du jeune loup, et j’osais espérer qu’il me croirait et ne se moque de moi. « Ceci, est une prophétie Loki. Ma toute première prédiction. » Laissais-je alors entendre, le ton sérieux, quand en réalité, la situation m’excitait à un point inexorable. « …et elle concerne Maytook. Tout du moins, elle te concerne directement. Je te l’aurai donné plus tôt si j’avais su… mais bref, ceci est mon cadeau pour toi. La marque de mon allégeance, de mon amitié et de mon amour. » achevais-je enfin, tout en lui tendant mon bien le plus précieux. J’osais espérer qu’il ne me rejette nullement, quand je lui offrais un lien durable, tout autant que mon amitié la plus sincère.
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MessageSujet: Re: « Are we only humans ? Or something else ? »   « Are we only humans ? Or something else ? » EmptyMer 24 Oct - 21:59

« Ceci, est une prophétie Loki. Ma toute première prédiction. » Une pupille noire, effarée et surprise tentait de voir tout ce qui m'était donné de voir. Pointée vers la silhouette frêle aux paroles étranges, elle jaugeait l'ombre amie tout en demeurant hagarde. Sans nul doute, j'avais des airs de louveteau intrigué, plongeant son museau humide dans le domaine de l'insensible tout en se targuant de ne pas être curieux alors que je l'étais au contraire. Même le frisson glacé qui s'éprit de mon épine dorsale, me rappelant à quel point l'eau était glacée lorsque je n'agitais pas mes bras pour réchauffer le muscle, fut ignoré par mes soins, emporté par le récit de l'intrigante. Mais si l'oeil s'animait d'une curiosité malhabilement dissimulée, mon silence se comportait en ennemi et refusait de rendre les armes. Je n'avais, selon ma fierté, nulle intention de la questionner, nul désir d'en savoir d'avantage, nulle envie de percer ses mystères : mon égo était bien trop ébroué dans sa condition de mâle pour que je ne daigne m'intéresser à quelque chose d'aussi puissant et que je ne connaissais pas, cette fibre mystique que je ne pouvais contrôler mais dont elle, possédait la clé. J'étais donc pris en otage par une femme, quel malheur pour un macho tel que moi. Et pourtant j'avais beau faire semblant que rien ne m'intéressait, je portais sur Dÿluviah un regard grand et neuf sans m'en cacher vraiment. C'était là tout le paradoxe de mon être tout entier, entre le louveteau insolent et le futur chef arrogant. « …et elle concerne Maytook. » Un grognement succinct accompagna le plissement volontaire de mon nez. Ce réflexe était ancré en moi avec tant de virulence que je m'en défaisais difficilement, même lorsque Selena – la seule ayant le droit de s'approprier mon surnom sans en subir mes foudres – y faisait référence. « Tout du moins, elle te concerne directement. Je te l’aurai donné plus tôt si j’avais su… mais bref, ceci est mon cadeau pour toi. La marque de mon allégeance, de mon amitié et de mon amour. » Intrigué par un laïus inhabituel à mes oreilles plutôt habituées aux jappements de mes paires et leur vocabulaire écorché, je mis quelques secondes avant de tout assimiler. Tant de jolis mots en une seule phrase, lesquels étaient murmurés sans cynisme ni humour grinçant, voilà qui me mettait presque en position inconfortable. Entre la reconnaissance envers mon amie et ma fierté de mâle, j'attrapai l'objet mystique d'une poigne rustre. « Je t'ai pas autorisé à m'appeler Maytook, lâche-moi avec ça. » Retour froid pour un discours emprunt d'amitié pure, mais il fallait mettre mon agressivité sur le dos de mon mal être. Ces mots brodés d'amour m'avaient arrachés un frisson étrange, comme une première fois ; je me sentais vierge de toute envolée lyrique aussi amoureuse. Et quand j'évoquais l'amour ici, je parlais bien sûr de l'amitié qui n'en était que sa première forme.

J'avais pourtant glissé dans la suavité de mon souffle agressif une pointe de reconnaissance et de respect, je n'avais répondu que par un faux-semblant de froideur : là où le timide rougissait, je montrais les crocs. Façon peu maligne de renforcer une amitié je vous l'accorde, mais le fait était là : je ne voyais pas Dÿluviah comme une indésirable ni une affabulatrice contre laquelle je me moquais, mais comme une amie qui me permettait de voir plus loin que le bout de ma truffe. C'est ainsi que tournant et retournant la boule prophétique entre mes doigts, je cherchais à y voir quelque chose tout en laissant dans ma mimique quelques traits de lassitude, faisant croire à une tâche ennuyeuse à mourir. En vérité, je guérissais mon égo : en faisant croire de ne pas m'y intéresser, j'avais au moins une excuse de ne pas trouver la clé de lecture parce que je ne la cherchais pas. Et les paroles qui allaient suivre ne firent que sublimer ma mauvaise foi. « Je suis un Greyback. J'aime la chasse, la baise, et la viande rouge. J'y crois pas à ces trucs là, je fais ce que je veux de mon futur non ? » Pourtant je continuais à faire tourner l'étrange objet entre mes mains, ne parvenant à rien. Captivé, envieux de découvrir le trésor fataliste qui y était renfermé, je m'obstinais à vouloir lire à travers sans succès. « ...Je vois rien. » soufflais-je alors sans daigner lever le regard, abandonnant sans le savoir mon égo et pliant sous la loi de la curiosité piquée. Mais lorsque dépité de ne rien trouver, je levais mes prunelles mordorées sur la Serpentarde, je parvins enfin à quelques mots résumant mon étonnement : « Je savais pas que tu étais voyante, c'est ça ton secret ? Enfin... mis à part savoir faire des grandes déclarations comme ça. » susurrais-je dans un rictus taquin.
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