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 C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé}

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MessageSujet: C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé}   C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé} EmptyDim 29 Juil - 17:39

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D’un pas lent, Lucian se dirigea vers la salle de retenue. Les mains dans les poches de son jean, son sac négligemment porté sur son épaule gauche. Il n’avait aucune envie de s’y rendre, surtout que le motif de sa colle était totalement absurde. Miss Grenderwolf l’avait collé soi-disant qu’il lui avait manqué de respect et que par conséquent il devait aller en retenue. Cette fois-ci il n’avait pas pu demander à son père de l’aider, il ne voulait pas qu’il sache que son fils s’amusait à draguer son professeur de métamorphose. Le jeune homme savait pertinemment que si Blaise Zabini était au courant des pratiques de séduction de son fils avec le personnel du château il risquait d’avoir un retour peu charitable. Montant les escaliers avec une lenteur poussée, il adressa quelques sourires aux jeunes femmes qu’il croisait sur son chemin. Ces mêmes sourires charmeurs qu’il utilisait tous les jours, c’en était presque devenu un tic. Malgré tout, cela ne lui déplaisait pas. Il aimait charmer la gente féminine depuis qu’il avait compris que les demoiselles du château n’étaient pas insensible à son joli minois. Il n’avait jamais connu d’échec jusqu’à ce jour, et il était tout simplement hors de question qu’il n’en connaisse ne serait-ce qu’un, même avec son professeur de métamorphose. Il l’aurait, il le savait, ce n’était qu’une question de temps.

Une fois arrivé à l’étage souhaité, il s’engagea dans quelques couloirs jusqu’à atterrir devant la porte de la salle de retenue. Lâchant un soupir il frappa deux fois à la porte en bois, et ne tarda pas à recevoir une invitation pour entrer. Docilement, il ouvrit la porte, et se présenter au professeur qui devait surveiller les quelques élèves en retenus ce soir-là. Trois autres élèves se trouvaient dans la salle, debout, attendant les instructions quant à leur retenue. Lucian était le dernier.

« Monsieur Zabini, heureux de voir que vous nous honorez de votre présence ce soir, lança le professeur à son égard. »

Le concerné préféra ne pas relever, et laissa sur son visage ce même masque d’impassibilité et de froideur qu’il prenait dès qu’il sentait qu’il devait rester cloitré dans son silence. Croisant les bras et prenant appui sur le mur derrière lui, le professeur enchaina ;

« Bien, vu que vous êtes quatre ce soir, nous allons faire des groupes de deux et je vais vous attribuer des tâches à faire. »

Marquant une pause, il regarda les élèves face à lui. Il n’y avait qu’une seule fille et le vert et argent savait parfaitement qui elle était. Il aurait reconnu sa chevelure blonde entre mille. Croisant les doigts, il pria intérieurement pour ne pas avoir à faire un duo avec elle.

« Alors, le premier groupe sera composé de Monsieur Johnson et de Monsieur Smith, et le deuxième de Miss Halley et de Monsieur Zabini. »

De suite, le Serpentard ne put retenir un juron. Cela aurait été trop beau qu’il se retrouve avec l’un des deux garçons. Depuis un certain temps, il avait la vague impression d’avoir la poisse. Sa coéquipière ne lui adressa pas un seul regard à l’appel de leurs deux noms, et écouta la suite des instructions du professeur dont Lucian n’avait pas écouté le début ;

« … avec le concierge, quant à Miss Halley et Monsieur Zabini vous irez dans la salle des Trophées la nettoyer et sans l’utilisation de la magie. Je vérifierai. Allez-y. »

Soupirant, Lucian fut le premier à sortir de la salle, et se dirigea vers la salle des Trophées. Il ne prit pas la peine d’attendre sa camarade, elle le rejoindrai bien assez tôt. La nuit allait être longue.
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MessageSujet: Re: C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé}   C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé} EmptyLun 13 Aoû - 11:46

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DON'T SAY« I miss the way we would laugh, I wish that we could go back, I think that we could fix it all up, Don’t you think it’d be worth it for love? If I thought you’d do me no harm, I’d fall, I’d fall into your arms. »



    « Nous nous verrons en retenue mademoiselle Haley. » Elle soupira, jeta un dernier regard noir au professeur et se détourna de lui en prenant la direction du dortoir. Il n’était pas encore une heure du matin que déjà la demoiselle était obligée de retrouver son lit, elle, l’oiseau de nuit qui avait pour habitude de ne pas remonter se coucher avant les coups de trois heures du matin. Elle n’aimait pas dormir, passer sa nuit dans ce lit aux draps de coton alors qu’elle pouvait explorer les lieux, se promener, profiter d’un château calme qui lui semblait alors bien plus agréable que durant la journée. Elle aurait aimé se promener encore un peu, réfléchir encore un peu, elle savait qu’une fois dans son lit ses pensées ne pourraient plus s’envoler comme elles le faisaient durant ses promenades dans les couloirs, comme si elles avaient besoin de grands espaces pour s’exprimer, opprimées par le dortoir et ses habitants. Elle pouvait déjà presque entendre une des filles de sa chambre ronfler doucement, la respiration forte d’une autre, les gémissements d’une troisième qui parlait souvent durant son sommeil. Elle était rarement en retenue, élève assez modèle, peu portée sur la rébellion et les mauvais comportements, elle préférait éviter d’ailleurs les retenues qui étaient pour elle une perte de temps, mais il lui arrivait de se faire prendre durant ses virées nocturnes et le passage par la case retenue était alors obligatoire étant donné qu’il était interdit de sortir de sa chambre une fois le couvre feu passé.

    L’heure venue, elle se mit en marche d’un pas lent vers la salle désignée. Elle aurait aimé y échapper, tomber malade, n’importe quoi d’autre que de se retrouver dans cette salle avec des élèves qu’elle n’appréciait pas. Ange était une solitaire, elle fuyait souvent la compagnie des autres, or durant les retenues il arrivait souvent qu’on les colle par pair pour faire quelque chose dans le château quand ils ne devaient pas écrire des lignes. Aussi fou que cela semblait, la Serdaigle préfère recopier cent fois « je ne peux pas me promener la nuit dans les couloirs du château » plutôt que de travailler avec quelqu’un pour nettoyer une pièce. Elle toqua assez sèchement à la porte et pénétra dans la pièce avant de se placer loin des deux autres élèves déjà présents. Johnson et Smith. Elle les connaissait de vue, mais ne leur avait jamais adressé la parole. « Nous attendons encore quelqu’un avant que je vous donne vos instructions quant à votre punition. » Un regard aux alentours lui fit comprendre que ce ne serait pas des lignes, les tables n’étant pas disposées dans ce but. Elle serra les dents, cherchant à retenir le commentaire acerbe qui lui brûlait les lèvres. Enfin, quelqu’un toqua et elle retint un hoquet de surprise quand l’élève pénétra dans la pièce. « Monsieur Zabini, heureux de voir que vous nous honorez de votre présence ce soir. » Ange détourna rapidement le regard, portant une attention un peu trop exagérée au professeur. Elle ne voulait pas voir Lucian, ne pas croiser son regard. Les choses étaient explosives entre eux, il était de notoriété publique que ces deux-là ne s’entendaient pas, plus. « Bien, vu que vous êtes quatre ce soir, nous allons faire des groupes de deux et je vais vous attribuer des tâches à faire. » La jeune femme se mit à prier intérieurement pour que le professeur ait un minimum de bon sens, assez pour ne pas coller la Serdaigle avec le vert et argent. Elle retint pourtant un juron quand elle entendit le premier couple. Elle n’accorda pas un regard à Lucian, elle savait qu’il pensait comme elle. Elle aurait préféré nettoyer la grande salle à la brosse à dent plutôt que de devoir passer la nuit en sa compagnie. Comment en étaient-ils arrivés là ? à se détester plus que tout au monde ? Eux qui avaient été si proches ? Il avait été son seul ami, la seule personne qu’elle ait jamais aimé à dire vrai, et à présent ils ne pouvaient s’empêcher de s’insulter et de s’en prendre à l’autre quand ils se croisaient.

    « … quant à Miss Halley et Monsieur Zabini vous irez dans la salle des Trophées la nettoyer et sans l’utilisation de la magie. Je vérifierai. Allez-y. » Elle le laissa partir en premier, attendant que tous aient quitté la pièce. « Oui mademoiselle Halley ? Une quelconque requête ? » La jeune femme acquiesça silencieusement. « Est-il possible que je travaille seule quelque part ? Ou bien qu’on change de partenaire ? » Un sourire mauvais se dessina sur le visage du professeur. La situation le faisait rire, cela en faisait au moins un, car elle ne riait pas du tout. « Si vous pensez que vos petites histoires d’adolescent m’intéressent, vous vous trompez lourdement. Je me fiche de savoir que vous et monsieur Zabini ne vous vous entendez pas. Au travail avant que je ne vous offre un deuxième soir de retenue. » Elle lui jeta un regard noir avant de tourner les talons et de suivre le vert et argent. « Oh et Miss Halley ? N’oubliez pas votre matériel. » Il lui désigna deux sauts contenant de quoi polir les trophées qu’elle attrapa en passant. Elle retint le commentaire qu’elle lui aurait volontiers craché à la figure, cela ne servait à rien d’aggraver sa situation. Elle se mit alors en marche vers la salle des trophées où elle retrouva pour son plus grand déplaisir Lucian. « Tiens » dit-elle froidement en jetant le saut à ses pieds. Elle était bien déterminée à l’ignorer toute la soirée, et elle le lui prouva en lui tournant le dos alors qu’elle s’attelait à la tâche.

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MessageSujet: Re: C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé}   C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé} EmptyMer 15 Aoû - 13:21


Se dirigeant vers la Salle des Trophées, il jura intérieurement. Crétin de professeur, il n’aurait pas pu le mettre avec l’un des deux garçons ? Bien sûr que non, cela aurait été trop beau. Voilà qu’il était réduit à passer la nuit avec Ange. Ils se détestaient, ils ne se supportaient plus, et ce, depuis quelques années déjà. Après tout, il aurait dû le voir venir. Tous deux n’étaient pas fait pour entretenir la moindre relation, leur éducation divergeait clairement, lui penchait pour l’Ombre, tandis qu’elle, elle préférait défendre les sang-de-bourbes. Il était donc fatidique qu’ils finissent par ne plus s’entendre. Quand on est enfant, on ne se rend pas forcément compte du gouffre qu’il peut y avoir entre deux personnes, et puis avec le temps, Lucian a fini par voir qu’ils ne pouvaient plus être amis comme avant. Mais c’était mieux ainsi. Bien qu’à l’heure actuelle, il ne pouvait pas s’empêcher de la pousser à bout lorsqu’il la croisait dans le château. Il était incapable de l’ignorer totalement après avoir vécu toute son enfance avec elle. Si bien qu’aujourd’hui il avait transformé toute l’affection qu’il avait pu lui porter autrefois, en haine.
Arrivé à la Salle des Trophées, il entra dans la salle, attendant sa camarade pour commencer la tâche. Bien qu’il n’avait pas franchement envie d’obéir à cette heure de colle qu’il trouvait injuste. La Serdaigle ne tarda pas à faire son entrée dans la pièce, tenant deux seaux à la main. Elle en jeta un à ses pieds, en lançant d’un ton glacial ;

« Tiens. »

Le Serpentard ne se baissa pas pour attraper le seau, et fixa la blondinette qui partait déjà s’atteler à nettoyer la salle. Comme si il allait faire le ménage. Il était un Zabini, pas un vulgaire elfe de maison, ou une bonne. De plus, il pouvait très bien utiliser la magie pour nettoyer la salle, il était un sorcier, pas un foutu moldu qui devait user de ses mains pour faire tout ce qu’il devait faire. Laissant le seau là où Ange l’avait déposé, il se calla contre un mur, s’asseyant par terre, sur la pierre froide. Jouant avec sa baguette magique qu’il faisait glisser entre ses doigts, il garda le silence, écoutant la Serdaigle en train de faire briller les innombrables trophées qui se trouvaient dans la pièce. C’était complètement stupide comme colle. Ils auraient pu faire quelque chose d’un peu plus utile dans le château. Comme si personne ne nettoyait jamais les salles de Poudlard. Lâchant un soupir, il leva le regard de sa baguette pour voir que la blondinette continuait à accomplir sa tâche.

« Alors Halley, qu’est-ce que tu as pu bien faire pour devoir entrer dans le rôle d’un elfe de maison ? Lâcha-t-il au bout d’un temps.»

A vrai dire il n’avait pas la moindre idée de ce qu’Ange avait pu faire pour se trouver en colle avec lui cette nuit-là. C’était de la malchance voilà tout. Il connaissait assez la jeune femme pour savoir que lorsqu’elle le voulait elle avait un sacré répondant. Alors peut-être avait-elle haussé le ton avec un professeur ? Passant une main dans ses cheveux, continuant de faire tourner son bout de bois entre ses doigts, il se rendit compte qu’en fait, il se fichait royalement de savoir pourquoi elle était là. Ce qu’il souhaitait savoir par contre, c’était pourquoi le sort s’acharner contre lui avec tant de vigueur. Après tout, il aurait pu se retrouver avec n’importe quelle élève du château ce soir, même Keira, mais non il était tombé sur Ange pour ce stupide binôme de colle. Le Serpentard finit par rajouter ;

« Au fait, comment va ta belle-mère ? »

Il se souvenait encore quand la blondinette lui racontait toutes ces horreurs que sa belle-mère lui faisait subir. Souvent il l’avait retrouvé en larmes, encore victime de la femme qui devait aujourd’hui lui servir de mère. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait tout fait pour la réconforter, parce que la voir dans cet état lui était intolérable. Il n’avait jamais aimé la voir pleurer, surtout à cause de cette femme. Mais aujourd’hui, il s’en fichait, il n’en avait que faire qu’elle souffre, il voulait pouvoir toucher son point faible. Il voulait la blesser sans raison valable, juste parce qu’il en avait envie, du moins, c’était ce qu’il s’efforçait de croire. C’était plus fort que lui, plus fort que leur ancienne amitié. Parce que même s’il s’efforçait de ne jamais montré ce qu’il pouvait ressentir, perdre Ange l’avait fait souffrir. Alors aujourd’hui, il se vengeait comme il pouvait, en la faisant souffrir à son tour. De toute façon, il n’avouerait jamais qu’il avait pu souffrir en la perdant il y a quelques années, ce n’était pas digne d’un Zabini.
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MessageSujet: Re: C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé}   C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé} EmptyVen 17 Aoû - 9:14

« Je t’aime Lucian, tu le sais pas vrai ? » hochement de tête, petit sourire, au fond Ange se doutait qu’il ne comprenait pas la portée de ses paroles, ce qu’elle venait de lui avouer véritablement. Il avait pris cela comme un gage de son amitié, une preuve ultime avant que les années ne les séparent. « Je te promets que je serai toujours là pour toi, quoiqu’il arrive. » Elle ne savait pas encore qu’elle ne pourrait tenir cette promesse, que bientôt un mur se dresserait entre eux, que les joies de l’enfance et la naïveté s’en irait pour laisser place à la réalité, dure, implacable réalité. Il lui sourit à nouveau, elle reposa sa tête contre son torse, se perdant dans la contemplation des jardins qui s’étendaient devant eux.
    Cette image disparut, cette ultime scène, le moment de pur bonheur dont se rappelait Ange en la compagnie du jeune homme. Elle osa lui jeta un regard, sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. Elle avait quatorze ans à l’époque, elle s’apprêtait à entrer à Poudlard, lui allait entrer en deuxième année. Il lui avait fait la promesse de veiller sur elle, de tout lui apprendre sur l’école. Elle l’avait cru, comme toujours. Elle n’aurait jamais imaginé à l’époque qu’ils en viendraient à se détester, car c’était tout ce qu’il leur restait à faire pour ne pas complètement tirer un trait sur l’autre. Car de cela elle était incapable. Elle qui avait pour habitude de prétendre que les gens n’existaient pas, qu’ils n’avaient jamais existé, jamais fait partie de sa vie quand ils venaient à la trahir ou à la détester, avec lui c’était au dessus de ses forces. C’était là le plus grand malheur de sa vie, elle préférait haïr Lucian de toutes ses forces, de toute son âme, plutôt que de l’oublier, de prétendre qu’il n’y a jamais rien eu entre eux, que leur amitié n’a jamais existé, qu’il ne l’a jamais protégé. Elle aurait aimé que les choses soient différentes, qu’ils soient différents, mais elle n’aurait pas pu changer qui elle était, même pas pour lui, elle était incapable de renier tout ce en quoi elle croyait, car si il avait réellement approuvé de l’affection pour, il ne lui aurait jamais demandé, c’était du moins la conclusion qu’elle avait tiré de tout cela. Elle soupira. Il n’avait sûrement jamais compris, jamais réalisé à quel point elle avait souffert de cette histoire, il n’avait jamais été témoin de ses larmes, seule personne pour qui elle en avait versé depuis des années. Car quand ils avaient commencé à se déchirer, Ange avait eu l’impression de perdre une partie d’elle-même. Lucian avait laissé un trou béant dans son cœur, trou qu’elle n’avait jamais su combler malgré les liens tissés au fil des années à l’école. Personne ne la connaissait comme il la connaissait, personne ne savait que faire pour la réconforter comme il le faisait par le passé. Elle n’avait jamais aimé personne comme elle l’avait aimé.

    Le silence était lourd, pesant. Elle aurait aimé le briser, mais pour dire quoi ? Que restait-il d’eux pour qu’ils puissent encore se parler comme des gens civiliser ? Elle n’avait pas la force ni le courage de se disputer avec lui, elle avait déjà l’impression d’avoir tant perdu ces derniers temps qu’elle ne pouvait encore plus réaliser qu’il était hors d’atteinte, loin d’elle, qu’il lui avait complètement tourné le dos. « Alors Halley, qu’est-ce que tu as pu bien faire pour devoir entrer dans le rôle d’un elfe de maison ? » finit-il par lâcher, coupant court aux tergiversations de la jeune femme. Elle haussa un sourcil, ne comprenant pas en quoi cela pouvait l’intéresser, lui qui n’avait pas cherché à connaître quoique ce soit de sa vie depuis des lustres. « J’ai appris que tu étais aussi en retenue, et vu qu’on s’adore toi et moi, je devais être là aussi. » dit-elle d’un ton aussi sarcastique que possible, prouvant encore une fois que si il ne voulait pas passer la soirée avec elle, elle non plus. Elle aurait préféré se trouver avec n’importe qui d’autre, même Alesya, c’était dire, que lui. Elle détourna l’attention, la reportant sur le trophée qu’elle était entrain de nettoyer, sans même prendre la peine de lui demander ce que lui avait fait pour se retrouver là, elle s’en fichait.

    « Au fait, comment va ta belle-mère ? » aoutch. La question lui transperça le cœur, tel un poignard qu’il lui aurait planté dans le dos. Leur guerre semblait inoffensive aux yeux des autres, deux personnes qui se détestant et ne manquant pas une occasion de se le prouver, mais souvent les choses allaient bien plus loin. Là se trouvait le soucis entre eux : ils se connaissaient trop bien. Elle se retourna vers lui et, pendant une fraction de seconde, juste le temps pour lui de l’apercevoir, elle était redevenue la petite fille qu’il avait passé tant de temps à consoler. Dans son regard se lisait toutes les larmes versées au fil des années à cause de cette femme, mais plus encore, la déception de voir qu’ils étaient tombés aussi bas, à utiliser ce qu’il savait l’un de l’autre pour se détruire. Car pourquoi lui aurait-il posé cette question si personnelle si ce n’était pas dans le seul but de lui faire du mal ? Mais très vite la jeune femme retrouva contenance, son regard devint froid comme la glace, dur comme la pierre, son visage était alors de marbre avant qu’un sourire sarcastique ne vienne se dessiner sur ses lèvres. « Elle te remet son bonjour, à dire vrai, elle n’a jamais été aussi gentille avec moi depuis que je t’ai éjecté de ma vie. » La belle-mère de Ange appréciait la famille de Lucian, il avait même été question de mariage entre les deux pendant un temps, mais quand il était devenu clair que les deux s’évitaient comme la peste, les arrangements étaient tombés à l’eau. Ange avait été soulagée d’apprendre cela, mais elle avait bien lu la déception de sa belle-mère qui lui avait fait très bien comprendre qu’au lieu d’évincer ses amis de la haute société, elle ferait mieux de ne plus traîner avec les Sangs-de-Bourbes et autre traitre à leur sang. Ange avait menti à Lucian, mais elle avait dit cela juste pour le voir s’énerver, laissant sous-entendre que c’était elle qui avait décidé qu’il n’était plus assez bien pour la côtoyer. « Tu crois que tu peux me toucher en utilisant ma belle-mère ? Je comprends qu’avec ce genre de comportement ta mère t’ait abandonné. » Elle réalisa un peu tard ce qu’elle venait de dire, réalisa qu’elle s’était abaissée à son niveau, utilisant son histoire contre lui, utilisant ce qu’elle savait de lui pour le détruire. Son cœur semblait s’être arrêté alors qu’elle songeait que ce n’était pas elle qui avait parlé, mais son double, cette personne froide et méchante qu’elle n’était pas. Lucian avait le don de faire apparaître ce qu’il y avait de pire en elle, mais elle était certaine que jamais elle ne lui avait fait de coup aussi bas que cela. « Je … Je n’aurais pas dû. » Elle ne s’excusa pas, détourna le regard, elle savait que les excuses n’avaient pas lieu d’être car ce qui était dit était dit, elle le connaissait assez bien que pour savoir que ses excuses ne le toucheraient même pas, qu’il s’en moquerait éperdument. Ange eut l’impression d’avoir franchi cette ligne qu’elle s’était promise de ne jamais franchir, qu’elle avait atteint le point de non retour et ce qui restait de son cœur fêlé se brisa, alors que les derniers souvenirs de leur amitié se dessinait encore dans son esprit.


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MessageSujet: Re: C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé}   C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé} EmptyMer 22 Aoû - 15:43


Suite à sa question, Ange stoppa ses mouvements, et se retourna vers lui. Croisant son regard, il retrouva un instant la petite fille qu’il avait connu enfant, la petite blondinette qu’il retrouvait bien souvent les joues humides. Il la connaissait si bien, il avait vécu tellement de moments avec elle qu’il ne les comptait plus. Il avait promis de prendre soin d’elle lorsqu’elle viendrait à Poudlard à son tour, promesse qu’il n’avait pas su tenir bien longtemps. Des promesses, ils en avaient fait à tort et à travers, elles avaient toutes finies aux oubliettes. Aujourd’hui, un gouffre immense semblait les séparer, et pourtant, Merlin sait à quel point ils avaient été unis par le passé. Rencontrant de nouveau le regard de la jeune femme, il remarqua soudainement que la teinte bleutée de ses iris avait viré vers le gris, un gris polaire qui aurait pu le glacer entièrement. Il l’avait blessé, il le savait parfaitement, cette remarque n’avait eu que ce seul but après tout, et elle avait eu l’effet escompté sur Ange.

« Elle te remet son bonjour, à dire vrai, elle n’a jamais été aussi gentille avec moi depuis que je t’ai éjecté de ma vie. »

Il ne put s’empêcher de sourire suite aux dires de la blondinette. Lui qui avait tant détesté la belle-mère d’Ange, pour tout ce qu’elle avait pu lui faire subir, il avait toujours su qu’elle l’appréciait. Lucian savait se montrer poli, et savait très bien se tenir lorsqu’il le voulait. A vrai dire, ses parents avaient tout fait pour qu’il ait une éducation exemplaire, et que personne n’ait jamais rien à reprocher à leur fils. Sa mère avait toujours été la moins sévère, elle était toujours là, à le chouchouter dès qu’elle le pouvait. Elle adorait Ange, et elle avait adoré l’idée qu’on puisse les marier ensemble plus tard, puisqu’ils s’entendaient merveilleusement bien. Il se souvient encore de la joie des deux familles lorsqu’ils avaient eu cette merveilleuse idée, et de tous les arrangements qui avaient été convenus. Les deux enfants ne comprenaient pas tout cet engouement à l’époque par rapport à ce mariage entre eux, mais l’idée avait fini par leur plaire. Si bien qu’ils s’étaient même mariés une fois, lors d’un après-midi chez Ange, juste pour s’amuser, pour voir ce que cela pouvait faire de se conduire comme des grands. Il avait d’innombrables souvenirs en tête avec elle, ils avaient grandi ensemble et avaient fini par évoluer séparément.

« Tu crois que tu peux me toucher en utilisant ma belle-mère ? Je comprends qu’avec ce genre de comportement ta mère t’ait abandonné. »

Bouche bée, le Serpentard sentit la colère monter doucement en lui. Il était rare qu’il évoque son adoption avec quiconque, c’était une chose dont il n’aimait pas parler, et qu’il avait toujours eu du mal à comprendre. Comprendre pourquoi sa mère l’avait « abandonné » comme l’avait si bien dit Ange. Sa mère adoptive lui avait expliqué qu’elle avait ses raisons, et qu’elle l’avait fait pour le protéger. C’était ce détail que Lucian ne comprenait pas, en quoi était-il en danger auprès d’elle ? Elle était une sorcière, rien n’aurait pu leur arriver. Lorsqu’il repensait à sa mère, du moins quand il essayait de se souvenir d’elle, tout ce qu’il voyait c’était la vision floue d’une chevelure blonde lui tournant le dos, et une profonde tristesse s’insinuait subitement en lui. Mais pourquoi ressasser le passé ? Le jeune homme savait pertinemment que ses questions resteraient sans réponses, et malgré tout, il n’avait pas à se plaindre de sa famille adoptive. Dès son arrivée chez les Zabini, il avait été aimé et chéri, il avait eu beaucoup de chance, et avait toujours été très reconnaissant.
Ce qui le blessait plus, était le fait qu’Ange utilise cette histoire pour l’atteindre. Certes, il l’avait bien cherché avec sa belle-mère, mais il avait toujours su être méchant quand il le fallait, ce n’était pas une surprise. Ce qui l’était, c’était le fait que la jeune femme face à lui puisse le devenir. Il la connaissait que trop bien pour savoir que ce n’était absolument pas son genre de se montrer aussi cruelle.

« Je … Je n’aurais pas dû. »

Il pouvait clairement sentir qu’elle s’en voulait, mais ça n’avait pas d’importance, ce qui était dit était dit. Aucun retour en arrière n'était possible. Ange retourna bien vite à sa tâche, lui tournant le dos à nouveau. Cette vision d’elle le ramena soudainement loin dans leur enfance. Un jour qu’ils jouaient tous les deux, ils s’étaient disputés, et Ange s’était mis à bouder, lui tournant le dos dès qu’il essayait de s’approcher d’elle. Il ne se souvenait plus combien de temps la comédie avait duré, mais il avait fini par la faire sourire, puis rire, et le sujet de leur dispute avait fini par disparaitre. Tout simplement envolé, ça n’avait eu aucune importance pour les deux enfants. Aujourd’hui, Lucian se rendait compte que leur dispute actuelle ne semblait pas vouloir se volatiliser avec autant de facilité. Secouant la tête, il lâcha ;

« Toi et moi on sait très bien que jouer les méchantes ne te va pas. »

Ce qui était plus que vrai, et elle le savait pertinemment. S’ils ne s’entendaient plus vraiment c’était aussi parce que leurs caractères étaient parfois trop différents pour se comprendre. Ange était plus à l’écoute des autres, à vouloir aider, et se montrer agréable. Tout le contraire de lui qui se fichait royalement des autres élèves dans le château, et qui passait son temps à rabaisser ou insulter les personnes dites inférieures à son sang. Lâchant un soupir las, il finit par se redresser, et commença à marcher dans la pièce. Il était hors de question qu’il nettoie ces fichus trophées, ils pourraient le coller autant de fois qu’ils le souhaitent, il ne s’abaisserait pas à un vulgaire statut de domestique. Malgré tout, il commençait férocement à s’ennuyer, et ce n’était qu’un début. Se postant contre le mur, non loin d’Ange qui continuer de frotter le trophée qu’elle tenait dans sa main, Lucian finit par rompre le silence omniprésent entre eux ;

« Pourquoi est-ce que t’abaisses à nettoyer ces fichus trophées ? Je pensais que tu avais un peu plus d’estime pour toi-même. Mais quand on voit tes fréquentations, ce n’est pas franchement surprenant. »
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MessageSujet: Re: C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé}   C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé} EmptyDim 26 Aoû - 14:33

Elle aurait pu sourire au souvenir de leur faux mariage, elle aurait pu sourire à propos de nombreux souvenirs concernant le Serpentard, mais le temps des sourires nostalgiques était désormais révolu, il ne lui restait plus que les cendres d’une amitié qui avait fini par se consumer, nourrissant son feu grâce à la haine qui s’était tissée entre eux et les ressentiments. Il suffisait de les observer en ce moment même : ils se faisaient face, prêt à se sauter à la gorge comme il le faisait si bien ces derniers temps. Leurs regards se lançaient des flammes, ils se crachaient des paroles à la figure plutôt que de parler comme les deux personnes civilisées et bien éduquées qu’ils étaient. Tant et si bien que la jeune Serdaigle venait à se demander si elle n’avait pas rêvée cette amitié, si tous ces souvenirs n’étaient pas basés sur un mensonge qu’elle avait voulu croire de toutes ses forces. Elle avait du mal à croire que Lucian soit le premier, le seul à dire vrai, dont elle fut amoureuse, elle n’arrivait pas à comprendre qu’elle ait pu être naïve à ce point, naïve au point d’un jour espérer que ses sentiments étaient partagés. Cela lui avait brisé le cœur, de voir ainsi son amitié avec le jeune homme s’effriter au fil du temps, elle avait essayé au début de s’accrocher, mais c’était comme essayer de garder dans le creux de sa main la fumée d’un feu prêt à mourir, vain et inutile. Il fallait savoir voir la vérité en face : ils n’étaient pas faits pour être amis, seule l’innocence et la naïveté de l’enfance leur avait donné un doux répit, pour les laisser se déchirer plus encore une fois disparue, une fois qu’ils eurent ouvert les yeux sur ce qu’était la véritable nature de l’autre.

Elle vit qu’elle avait fait mouche, elle vit son regard s’emplir d’une colère pleine d’incompréhension. Elle s’en voulait, mais elle ne le montra qu’un bref instant, reprenant bien vite un masque de froideur et de dégoût. Car ils en étaient arrivés à ce point où elle ne pouvait même plus le regarder. Elle avait toujours évité d’utiliser ce genre de stratagème avec quiconque, sauf Alesya, mais cela était une toute autre histoire, elle n’aurait jamais pensé utiliser ce genre de méchanceté gratuite avec Lucian, utiliser son histoire contre lui. La Serdaigle avait changé, elle le savait, les années l’avaient rendue plus dure, plus froide, mais elle préférait la force physique à la force des mots, car elle ne cherchait pas à le blesser, pas réellement, mais ça c’était avant, parce qu’à présent elle-même n’était plus certaine de ce dont elle était capable ou non, surtout en ce qui concernait son ami d’enfance. Elle avait le sentiment que c’était trop tard de toute manière, qu’ils avaient dépassé le point de non retour, qu’il n’était plus question de retrouver ce qui s’était éloigné, que tout était bel et bien perdu. Mais qu’avait-elle cru ? Qu’ils allaient se mettre à rire comme quand ils étaient petits ? Qu’il allait essayer de la faire sourire, comme avant, puis la prendre dans ses bras, effaçant toute trace de mésentente ? L’enfance lui sembla soudainement bien loin, tant et si bien qu’elle la regretta presque. Petite, elle aurait pleuré, elle se serait tourné vers son ami pour lui montrer combien tout cela l’affectait, mais Ange n’était plus comme ça, gardant ses sentiments et ses pensées fermer à double tour dans son cœur, loin des regards indiscrets et de ceux qui pourraient les utiliser contre elle comme Lucian le faisait avec son passé.

« Toi et moi on sait très bien que jouer les méchantes ne te va pas. » Elle se crispa sur le trophée, ne daignant même pas le regarder. « Ne prétends pas me connaître, cela fait bien longtemps que tu as perdu ce droit. » lâcha-t-elle froidement. « Tu ne me connais plus … » Ce ne fut à présent qu’un murmure qui s’échappa de ses lèvres, mais assez fort cependant pour que le jeune homme l’ait entendu. Ils ne se connaissaient plus, là se trouvait le drame. Elle ne reconnaissait plus le regard du petit garçon tendre vers qui elle aimait se tourner lors des jours où rester chez elle n’était plus une solution. Elle ne retrouvait plus dans son regard cette petite étincelle de malice qu’il avait quand il parlait de jouer un mauvais tour à sa belle-mère. Ange eut une pensée triste pour la mère adoptive de Lucian, femme qu’elle avait toujours admiré pour sa bonté et sa douceur. Elle s’était souvent demandée si sa mère lui aurait ressembler si elle n’était pas venue à mourir le jour de sa naissance. Elle savait dans le fond que oui, il suffisait de regarder l’amour que lui portait son père. Là se trouvait le véritable mal-être de la jeune femme, loin des réprimandes de sa belle-mère et de son comportement, mais bien l’idée de savoir qu’elle avait déchiré un amour comme il n’en existait plus. La rancœur de son père à son égard avait fini par faire mouche au fil des années, laissant la jeune fille se convaincre que c’était bien elle la responsable de la disparation de sa génitrice, qu’elle ne méritait pas de vivre, d’être heureuse.

« Pourquoi est-ce que t’abaisses à nettoyer ces fichus trophées ? Je pensais que tu avais un peu plus d’estime pour toi-même. Mais quand on voit tes fréquentations, ce n’est pas franchement surprenant. » La mâchoire de la jeune femme se serra sous l’insulte latente. Elle se mordit l’intérieur de la joue, tenta de garder son calme. « Je préfère cela plutôt que t’adresser la parole. » Elle reposa le trophée qu’elle venait d’achever avant de se tourner vers le jeune homme. « Tu as peut-être envie de revenir ici demain soir, mais pas moi. Et tu sais aussi bien que moi que si on le fait par magie, ils le sauront. » Son regard lançait des éclairs, mais elle savait dans le fond qu’il avait raison, à quoi bon nettoyer ces vieux trophées sans valeur ? D’autres pouvaient très bien le faire. « Mais très bien, si tu ne veux pas nettoyer, on peut se regarder entre quatre yeux jusqu’à ce qu’on vienne nous chercher et recommencer demain soir. Je suis sûre que vu la vie passionnante que tu mènes tu n’as sûrement rien de mieux à faire demain. » Et voilà, la machine était lancée, elle cherchait à le provoquer, mais implicitement elle venait d’avouer qu’elle s’intéressait de loin à sa vie et à ce qu’il faisait, mais la jeune femme ne releva pas et espéra que le jeune homme ne relèverait pas non plus. « D’ailleurs, si tu veux qu’on parle de fréquentation, tu seras heureux d’apprendre que nos parents ne pourront jamais relancer leurs idées de mariage vu que je suis fiancée. » Qu’espérait-elle en lui disant cela ? Elle n’en savait rien. Une quelconque réaction de sa part, voir ce qu’il en pensait. « Une idée de ma belle-mère, tu t’en doutes. » Le ton de Ange était toujours aussi froid et cynique, mais Lucian la connaissait, il arriverait à détecter la note de désespoir qui s’y cachait et qui s’était glissée dans le regard de la Serdaigle. Elle trouva étrange qu’elle lui parle de toute cette histoire de mariage, comme si ils ne s’étaient jamais disputés, comme si une guerre sans merci ne s’était pas insinuée entre eux, comme si ils étaient toujours amis. Peut-être que tout n’était pas perdu, après tout, peut-être arriveraient-il à sauver quelques braises …
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MessageSujet: Re: C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé}   C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé} EmptyVen 7 Sep - 21:57


Lucian était conscient que ce n’était pas la meilleure remarque qu’il ait pu faire vis-à-vis d’Ange. Mais il n’avait pas tout à fait tort, les fréquentations de la blondinette laissaient à désirer aux yeux du Serpentard. Elle avait pour certains de ses amis des sang-de-bourbes, chose inacceptable pour un Zabini. C’était en grande partie pour ça qu’ils s’étaient tous deux éloignés l’un de l’autre. Leurs idées par rapport à la pureté du sang étaient totalement différentes, il était donc clair qu’ils ne pouvaient pas fréquenter les mêmes personnes. Fixant la jeune femme, il put voir la rage s’insinuer dans son regard. Il était tellement simple de la voir s’enrager, il savait parfaitement où viser pour toucher la Serdaigle comme il le voulait.

« Je préfère cela plutôt que t’adresser la parole. »

Le concerné aurait pu se sentir vexé par la comparaison, mais il avait plutôt envie de rire suite aux dires de la jeune femme. Lucian devait compter sur une seule de ses mains, le nombre de fois où ils s’étaient adressé la parole ces dernières années. Et malgré lui, les discussions avec Ange lui manquaient cruellement. Elle avait toujours été sa confidente, celle à qui il pensait instantanément lorsqu’il voulait parler de quelque chose d’important. Elle connaissait tous ses secrets, tout ce dont il ne pouvait pas parler à ses parents, ou à d’autres de ses amis, il l’évoquait avec la blondinette. Et vice-versa. Ils avaient toujours su être là pour l’autre, dans n’importe quelle situation. Le Serpentard n’avait jamais connu une autre amitié, avec quiconque, aussi forte que celle qu’il avait entretenu avec Ange. Il était certain qu’il n’en retrouverait pas d’autre.
Le bruit du trophée reposé par Ange le sortit de ses pensées, et la blondinette finit par rajouter en se tournant vers lui ;

« Tu as peut-être envie de revenir ici demain soir, mais pas moi. Et tu sais aussi bien que moi que si on le fait par magie, ils le sauront. »

Dans le fond, elle avait raison. Mais il était peu probable qu’ils les envoient ici tous les soirs jusqu’à la fin de l’année, s’ils n’accomplissaient pas cette tâche complètement absurde. Au bout d’un temps ils finiraient par se lasser, et les laisseraient partir. Il préférait revenir là tous les soirs, ne rien faire, plutôt que de se fatiguer à la tâche pour rien. Il n’était pas un Zabini pour rien. Chez lui il ne faisait pas le ménage, alors ce n’était pas pour commencer aujourd’hui, dans un château qu’il ne reverrait plus dès l’année prochaine. Ils avaient assez de personnels pour nettoyer ces fichus trophées. Lucian ne comprenait pas vraiment le but de cette colle, s’ils voulaient leur faire passer un message quant à leur faute d’antan, c’était plus que raté. Ils devraient se montrer un peu plus imaginatifs quant aux punitions des élèves.

« Mais très bien, si tu ne veux pas nettoyer, on peut se regarder entre quatre yeux jusqu’à ce qu’on vienne nous chercher et recommencer demain soir. Je suis sûre que vu la vie passionnante que tu mènes tu n’as sûrement rien de mieux à faire demain. »

Lucian pouvait toujours trouver quelque chose à faire de plus intéressant, que venir ici, ce n’était pas franchement un problème. Il pouvait soit faire quelques devoirs, ce qui en dernière année d’étude n’était pas franchement négociable. Il devait réussir ses ASPICS, afin de partir d’ici et de travailler au ministère de la magie, tout comme son père. Mais il pouvait tout aussi bien dégoter une nouvelle proie en compagnie d’Hélios pour s’occuper le soir avant d’aller se coucher. Il faut dire qu’en ce moment, il ne se coltinait que des pimbêches depuis Sparkle. Ce qui était vraiment désolant pour lui. Secouant la tête, il repensa aux dires de la jeune femme, et ne comprit pas franchement en quoi sa vie pouvait l’intéresser. Ils n’étaient plus amis, donc en quoi les affaires de l’autre pourraient-ils bien avoir une quelconque importance aux yeux de l’autre ? Malgré tout, le Serpentard devait avouer que dès qu’il pouvait entendre quelque chose à propos de la blondinette, il était preneur et y faisait plus qu’attention. Bien entendu, il laissait entendre que ces informations qu’on lui donnait, ne lui faisait ni chaud ni froid. Ses conquêtes d’un soir l’aidaient beaucoup dans cette tâche, il devait l’avouer. Les filles avec qui il s’envoyaient en l’air, étaient souvent d’énormes commères, qui avaient toujours un dernier potin à révéler à qui voulait bien l’entendre. Lucian ne gardait que ceux qui pouvaient l’intéresser, et n’écoutaient les autres que d’une oreille distraite. Mais bien souvent ce qu’il pouvait entendre sur Ange n’était pas très captivant, au contraire de ce qu’il savait déjà sur son compte.
La voix d’Ange finit par s’élever de nouveau dans la salle ;

« D’ailleurs, si tu veux qu’on parle de fréquentation, tu seras heureux d’apprendre que nos parents ne pourront jamais relancer leurs idées de mariage vu que je suis fiancée. Une idée de ma belle-mère, tu t’en doutes. »

La nouvelle laissa le vert et argent pantois. S’obligeant malgré tout à rester de marbre, cette nouvelle le rendit perplexe, et peut-être un tantinet contrarié. Il avait grandi aux côtés d’Ange, avec l’idée que plus tard elle serait sa femme, qu’elle porterait ses enfants, et qu’elle vieillirait avec lui. De suite, cette perspective d’avenir lui avait plu, et il n’avait jamais pensé que tous leurs plans tomberaient à l’eau. Pour lui, leur mariage avait toujours été quelque chose censé se produire dans le futur, un évènement fatidique, qui l’avait toujours empli de bonheur. Jamais il n’avait pensé à se marier avec quelqu’un d’autre, jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ce qu’elle lui balance cette nouvelle en pleine face. Sa mère avait toujours persisté à dire que les choses finiraient par s’arranger entre eux, Lucian l’avait cru, mais il n’avait visiblement pas fait assez d’effort. Et en cet instant, il le regrettait amèrement. Seulement, il ne devait pas laisser Ange voir à quel point cette nouvelle venait de le déstabiliser. Ils étaient censés se détester, point barre. Mettant son masque d’impassibilité sur son visage, il fixa la jeune femme, un léger sourire en coin. Lucian aurait dû se douter que la belle-mère d’Ange ne la laisserait pas sans futur mari, et de son côté il aurait dû faire pareil. Tout du moins, sa mère était censée s’occuper de ce genre de choses, plutôt que de lui répéter sans cesse que tout allait s’arranger entre son amie d’enfance et lui.
Les bras toujours croisés, il finit par lâcher ;

« La petite Ange devient grande … Je suis persuadé que c’est un bon parti, ta belle-mère a toujours eu du goût pour choisir tes futurs maris. »

Bien entendu, mis-à-part lui, et le tout nouveau fiancé, Ange n’avait pas eu d’autres futurs maris, tout du moins, pas à sa connaissance. A vrai dire, ça aurait été la cerise sur le gâteau, lui qui n’avait toujours pas de nouvelle fiancée, du côté d’Ange, les choses n’avaient pas trainassé. Il allait devoir envoyer un courrier à ses parents. Il se voyait mal travaillant au ministère de la magie, sans avoir de fiancée, ou même de femme. Ce serait une grosse tâche sur sa réputation. Séducteur à Poudlard, mais incapable de se trouver une future épouse.

« Et puis-je savoir qui est l’heureux élu ? »

Ça avait été plus fort que lui. Il était curieux de savoir qui allait le remplacer pour vivre avec Ange plus tard. Il se doutait déjà qu’il serait de la haute société de la sorcellerie, et il se demandait s’il connaissant ce gars-là au château. Mais après tout, il ne le saurait peut-être jamais. Pourquoi lui dirait-elle ? C’est vrai, ils ne se parlaient plus depuis plusieurs temps, et d’un coup, elle devrait lui livrer les détails de sa vie. Seulement, tout était de sa faute, si elle ne s’était pas faite coller le même soir que lui, s’ils n’avaient pas commencé à évoquer des sujets personnels, et si elle n’avait rien dit à propos de ses fiançailles, ils n’en seraient pas là.
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MessageSujet: Re: C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé}   C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé} EmptyMar 18 Sep - 15:27

Elle osa un regard en coin, observa ces traits qu’elle connaissait par cœur, jeta un œil vers ce regard dans lequel tant de fois auparavant elle avait trouvé du réconfort. Un soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’elle repensait à ces éclats de rire qu’ils avaient partagé, ces confidences murmurées avec pour seul témoin le ciel au dessus de leur tête, le nombre de fois où ils s’étaient allongés dans les hautes herbes de leur maison à observer les nuages et à se moquer de leur forme, glissant de temps à autre des commentaires sur la belle-mère de Ange. Elle avait tant partagé avec lui, elle avait tout partagé avec le Serpentard, ne s’était jamais retenue d’être elle-même en sa présence, pouvant rire et pleurer sans avoir peur d’être jugée, car il était inapproprié de montrer ce que l’on ressentait. Avec Lucian, les codes de la bonne société ne s’appliquaient pas, il n’y avait personne pour les voir, les entendre. Elle lui avait tout donné sans concession, ne lui avait jamais rien demandé en retour même si lui aussi s’était ouvert à elle. Elle n’avait jamais cherché à prétendre être quelqu’un d’autre en sa compagnie, seulement, avec le temps, alors qu’ils grandissaient, sa personnalité avait dû devenir gênante pour le jeune homme vu qu’il l’avait évincé petit à petit de sa vie. Ou peut-être était-ce elle. Les fréquentations de la jeune femme n’était pas aux goûts du jeune homme, les fréquentations de Lucian étaient de ceux que méprisait Ange, elle ne pouvait les voir et ils le lui rendaient bien, ne se cachant pas quand ils cherchaient à lui jouer un mauvais tour, à la blesser, l’humilier, la rabaisser, mais elle ne se laissait pas abattre par leurs attaques mesquines et leurs paroles vides, leur avis ne comptait pas. Celui de Lucian, si, pendant longtemps cet avis avait compté. Elle avait même tenté de voir le monde à travers ses yeux, chercher à effacer ce fossé qui se creusait entre eux, sans rien lui dire, dans le plus grand des secrets, elle avait cherché à mépriser ceux et celles qui n’étaient pas de sang pur, les moldus, les sangs de bourbe, mais elle n’en était pas capable, ce n’était pas dans sa nature, peut-être était-ce même cela qui l’avait poussé à devenir une solitaire, à ne s’attacher à personne ou presque. Trop de sentiments contradictoires s’étaient battus dans son cœur pendant trop longtemps, tant et si bien qu’elle semblait avoir forgé une forteresse pour le protéger, cela ne l’avait pas empêché de se briser récemment, mais avec le temps elle retrouverait cette forteresse et ne l’accorderait pas si facilement une seconde fois. Elle glissa une main à son cou, cherchant le collier qui y pendait depuis toujours avant de se rendre compte qu’elle l’avait donné en même temps que son cœur, abandonné à un jeune homme qui ne le méritait sûrement même pas. Il lui était toujours d’un grand réconfort, sentir la matière glisse entre ses doigts la calmait, comme si sa mère était là, avec elle, le collier lui ayant appartenu, mais très vite elle revint à sa tâche, cherchant à éloigner son esprit de ces souvenirs qui revenaient la hanter. Ne pas lui parler n’était qu’un prétexte, elle cherchait tout simplement à ne pas penser à lui, à tirer un trait définitif sur ce qu’ils avaient été, ou ce qu’ils ne l’avaient pas été, car dans le fond de son cœur Ange sentait l’écho de ces sentiments à moitié avoués, jamais vraiment explorés, sans avoir jamais su si ils étaient partagés. Elle cherchait à l’oublier, mais semblait en être incapable. Incapable de le laisser dans le passé, de se défaire de son emprise, de son amitié qu’elle avait tant chérie. Voilà pourquoi elle ne parvenait pas à l’ignorer, pourquoi elle se sentait obligée de le provoquer, de le chercher, comme une preuve de cette rancœur et de cette question muette qu’elle n’arrivait pas à se résoudre à lui poser : pourquoi m’as tu abandonnée ? Car c’était ainsi qu’elle l’avait ressenti, un abandon, un rejet, un de plus dans sa vie déjà peuplé de bien trop d’abandons. Il n’avait été que l’un parmi d’autres, mais c’était sûrement celui qui lui avait fait le plus de mal.

Elle avait fini par abandonner sa tâche, elle-même n’ayant jamais fait le ménage auparavant ne risquait de toute façon pas de s’en acquitter correctement, laissant la moitié de la poussière sur les objets d’or et d’argent qu’elle touchait sans même s’en rendre compte. Un coup de baguette aurait été plus simple, un appel fait aux elfes de maison. Eux aussi avaient toujours fait partie de son décors et même si elle ne rechignait pas à leur demander de l’aide et à leur donner des ordres, elle les traitait souvent avec gentillesses, comme si ils étaient des hommes parmi d’autre, à son service seulement sans être ses esclaves, c’était un des nombreux points sur lesquels elle tombait en désaccord avec sa belle-mère qui préférait les traiter comme des animaux sans importance. De plus, nettoyer ces trophées ne risquaient pas de la retenir de ressortir une fois la nuit tombée, les colles ne lui faisaient pas peur et elle préférait ces moments de liberté, si fugaces soient-ils, à des années de confinement dans ce lit froid et cette chambre qu’elle ne parvenait pas à aimer, malgré les cinq ans déjà passés dedans. Elle devait bien donc avouer que Lucian avait raison, mais elle ne le dirait jamais à voix haute, lui refusant ce plaisir que de la voir aller dans son sens pour une fois, elle avait bien trop de fierté pour cela. Et elle avait déjà baissé sa garde en laissant sous entendre qu’elle s’intéressait à sa vie. Car c’était le cas, prêtant l’oreille aux bribes d’informations qu’elle pouvait entendre sur son compte, ne pouvait complètement l’oublier, autant s’informer comme elle le pouvait sur lui, sachant facilement trier le vrai du faux dans les rumeurs qu’elle entendait tant elle le connaissait bien. Il lui arrivait même souvent de rire face à un ragot ou un autre qu’on venait lui raconter tant celui-ci pouvait paraître ridicule quand on le connaissait bien, mais dans le fond de son cœur, Ange espérait être encore la seule à pouvoir discerner le vrai du faux en ce qui le concernait, car c’étais le cas pour elle : personne n’avait jamais réussi à la connaître aussi bien que lui. Le vert et argent était le seul à connaître tous les aspects de sa personnalité, ses goûts, ses envies, ses rêves. Il était le seul à savoir en un regard si elle était fâchée, triste, heureuse, rien qu’en plongeant ses prunelles dans les siennes il savait quel comportement adopter pour qu’elle aille mieux. Il était un des rares à l’avoir entendue jouer du piano et chanter, à connaître son aspect doux et chaleureux, tout autant que ses sautes d’humeur et ses accès de froideur. Alesya pouvait bien s’amuser à essayer de détruire la jeune femme tant qu’elle voulait, le seul à en être réellement capable aurait été Lucian si cela l’intéressait, car il était le seul à détenir toutes les pièces dans ce but, mais ils n’étaient jamais tombés aussi bas. Jusqu’à ce soir du moins.

Elle ne savait pas trop pourquoi elle lui avait parlé de ces fiançailles, pourquoi elle avait amené ce genre de sujet sur le tapis, surtout que c’était un des sujets houleux, une histoire dont elle se serait volontiers débarrassée, une épine dans son pied qu’elle voulait ôter, et vite. Peut-être était-ce la réponse, pourquoi elle lui avait parlé de tout cela, peut-être était-ce un appel au secoure silencieux dont elle-même n’avait pas compris pleinement la portée. Mais si elle-même n’en était pas sûre, comment pourrait-il, lui, le comprendre ? Saisir la signification cachée de ces paroles qu’elle avait voulues banales et sans importances. Ange avait grandi avec l’idée qu’un jour elle s’unirait au jeune homme, qu’elle finirait ses jours à ses côtés, mariage arrangé, certes, mais désiré dans le fond car elle retrouvait en lui cette moitié décrite dans les romans d’une autre époque qu’elle lisait. Il était son monsieur Darcy, son Roméo, ou autre grand nom de la littérature anglaise, car avant d’être mari et femme, ils auraient été avant tout amis, confidents, se connaissant par cœur et sans secrets l’un pour l’autre. Voulait-elle le faire réagir en lui annonçant qu’elle était à présent liée à un autre ? Sûrement. Évidemment. Elle s’en rendait compte à présent. Et elle lut la surprise dans son regard et autre chose… De la déception ? Une part d’elle-même l’espérait. Il revêtit à nouveau ce masque d’impassibilité qu’elle détestait tant, laissant croire qu’il se moquait bien de la nouvelle vie de la demoiselle. Elle en aurait hurlé de dépit. « La petite Ange devient grande … Je suis persuadé que c’est un bon parti, ta belle-mère a toujours eu du goût pour choisir tes futurs maris. » Un sourire triste s’échappa de son visage froid. À dire vrai, elle fondait comme neige au soleil, retombant dans ses travers, ce sentiment de confiance qu’elle avait toujours eu envers lui revenant à l’assaut, comme si rien ne les avait jamais séparé. « Elle en avait, c’est vrai … » Elle se rendit bien compte que sa carapace devenait de plus en plus fine, son ton était doux, trop doux, mais elle reprit vite contenance et son ton dure revint lui aussi. « Mais plus maintenant. »

Elle n’avait pas eu beaucoup d’idylle à Poudlard, il y avait bien eu Zane, qui aurait fait un très bon parti aux yeux de sa belle-mère, mais l’histoire s’était mal finie elle n’aurait jamais songé l’épouser, elle vivait bien trop dans le présent pour se soucier de ce genre de chose du temps de sa romance avec le Goyle. Et puis il y avait eu Loki. Elle aurait pu, peut-être, mais l’histoire s’était consumée trop vite. Elle n’avait pas d’autres options, seul celui qu’on lui offrait et qu’elle ne désirait pas. Elle aurait mis de côté sa fierté et sa rancœur vis-à-vis de Lucian et se serait pliée à quelques unes de ses exigences si cela avait pu la sauver, mais il semblait qu’il était trop tard. Dans le fond, elle craignait celui à qui elle était liée, réputé pour la noirceur de son cœur et sa main parfois trop leste sur ses conquêtes. Elle n’était pas du genre à se laisser faire, mais aurait-elle réellement le choix ? « Et puis-je savoir qui est l’heureux élu ? » Elle sortit brusquement de ses pensées alors qu’elle pensait au jeune homme justement. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. « En quoi cela t’intéresse-t-il ? Tu l’aurais appris quand les faires parts auraient été envoyés. » Bien sûr qu’il aurait été invité, avec un nom comme le sien jamais elle n’aurait pu se permettre de l’évincer, les Lestrange et sa belle-mère ne l’aurait pas permis. « Je me marrie avec Rohàn Lestrange en juillet », dit-elle dans un murmure, comme si elle avait honte de cette nouvelle, baissant les yeux alors que ses joues prenaient une teinte rosée. « Autant te dire que le fiancé précédant me convenait bien mieux. » Les paroles étaient sorties toutes seules, comme si elle n’avait pu contrôler le mouvement de ses lèvres. Elle rougit de plus belle et détourna le regard, cherchant un point fixe à observer plutôt que de voir la réaction de Lucian, elle se sentait faible à présent, exposée, les choses n’auraient pas dû se produire ainsi, elle n’aurait jamais dû se laisser aller à de pareilles confidences. Peut-être était-ce dû à son besoin d’une épaule sur laquelle se reposer quelques temps comme elle le faisait auparavant, un ami en qui elle avait confiance et qui connaissait tout d’elle. Ou tout simplement car Ange se rendait compte à quel point la vie pouvait sembler dénuée de sens sans Lucian à ses côtés pour affronter les épreuves qui se dressaient sur son chemin, lui qui lui avait promis de ne jamais l’abandonner, d’être là malgré tout, peut-être cherchait-elle à réellement lui faire tenir ses promesses. Seulement, et c’était la première fois, elle ne savait pas comment il allait réagir. Allait-il lui rire au nez et se détourné d’elle une bonne fois pour toute, ou répondre à cet appel silencieux qu’elle tentait de lui crier, cherchant sa main à tâtons dans le noir pour qu’il s’en saisisse et la ramène dans la lumière, comme il l’avait fait si souvent auparavant ?
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MessageSujet: Re: C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé}   C'est lorsque l'on croit que tout est fini, qu'un nouvel espoir surgit. Ange & Lucian {Terminé} EmptySam 27 Oct - 20:48

Il ne put s’empêcher d’hausser les sourcils lorsqu’elle lui signifia que sa belle-mère n’avait plus le même goût qu’auparavant pour choisir un futur mari à Ange. Il était de plus en plus curieux de connaître le nom du fiancé à la blondinette, mais n’était pas sûr d’approuver l’élu. S’il ne convenait pas à Ange, il était certain que Lucian n’accepterait pas non plus. Il avait beau être en froid avec la jeune femme, il ne lui souhaitait pourtant pas de finir sa vie avec un homme qui ne la méritait pas. Il aurait dû être celui qu’elle méritait, mais les choses avaient changé, beaucoup trop, et maintenant il n’était plus rien aux yeux de la Serdaigle, si ce n’est peut-être qu’un être qu’elle déteste. Il la vit sourire à sa question, se raillant certainement de lui. Il n’aurait pas dû poser cette question, car cela signifiait que sa vie l’intéressait, qu’au contraire de ce qu’il laissait penser, elle avait toujours un quelconque intérêt pour lui. S’insultant mentalement de crétin, la voix d’Ange finit par briser le silence installer, et elle lâcha ;

« En quoi cela t’intéresse-t-il ? Tu l’aurais appris quand les faires parts auraient été envoyés. »

Il se retint de grimacer à cette remarque. Il ne se voyait vraiment pas se rendre au mariage d’Ange. Le seul mariage auquel il aurait dû assister avec elle, c’est le leur. Et puis, s’il n’approuvait pas le fiancé en question, il y avait de grande chance pour qu’il fasse quelque chose de stupide, ruinant la réception. Bien que cela le réjouirait grandement, il n’avait aucune envie de saccager le mariage d’Ange, même avec une raison valable. Il se débrouillait bien pour montrer qu’il n’accepterait pas ledit mariage, peut-être au dîner de répétition. En fait, Lucian se rendait compte qu’il ne consentirait jamais à ce que la Serdaigle se marie avec un autre que lui. Cette idée était fichée dans son esprit, et il était incapable de s’en défaire. L’époque, dans sa tête de petit garçon, son destin était déjà tout tracé. Il était censé suivre les pas de son père, travailler au ministère de la magie, avoir un poste important, se marier avec Ange, avoir un grand manoir au nom de Zabini, et fonder une famille. Mais tout ce joli petit portrait de vie s’effritait au fil des secondes, au fur et à mesure qu’il comprenait que rien de tout ceci n’allait se réaliser. Son futur était devenu une chimère, et il allait devoir en rebâtir un avant que le temps ne le rattrape trop vite.

« Je me marrie avec Rohàn Lestrange en juillet. »

La voix d’Ange le sortit de ses pensées, et il se figea en entendant le nom de Lestrange. Ce n’était pas franchement surprenant, la belle-mère d’Ange n’acceptait que les familles de haut rang, et malheureusement, les Lestrange n’échappaient pas à la règle. C’était une belle famille de dégénérer. Il les connaissait tous très bien, entre Serpentards on se connait tous à vrai dire. Lucian se considérait comme un parfait Serpentard, manipulateur, vil, égocentrique, … tous les adjectifs qui conviennent à un vert et argent. Rohàn était exactement pareil, mais peut-être pire que lui. Il était donc fatidique qu’Ange n’apprécie que très peu son futur mari. Le jeune homme aurait préféré que son remplaçant soit un garçon un tant soit peu plus gentil que lui, mais hélas seuls les parents pouvaient choisir ce qui convenait « le mieux » pour leurs enfants. Ce que Lucian trouvait complètement stupide et injuste. Leur vie entière reposait dans les mains de leurs géniteurs, ils n’avaient pas leurs mots à dire, ils obéissaient sinon ils étaient déshérités et salissaient leurs patronymes. Lucian n’avait pas choisi de se rendre du côté de l’Ombre, c’était son père qui l’y avait poussé. Sans quoi, peut-être qu’à l’heure actuel il ne se montrerait pas abject avec les nés-moldus, peut-être qu’il ne serait pas ce même libertin, et peut-être qu’il n’aurait pas perdu Ange, qu’ils seraient toujours amis, et prêts à se marier. Mais tout ceci n’était que des suppositions, des situations qui ne changeront jamais car tout a déjà été soigneusement écrit par leurs parents. Leur avis ne sont que secondaires, que ça convienne ou non, ce n’est pas le plus important. L’essentiel est de donner une bonne image au monde des sorciers, de montrer que nous sommes puissants, non pas que par le patronyme, mais aussi par nos actes. Tout n’était que mise en scène, depuis toujours. Et Lucian s’en rendait compte peu à peu, et avec difficulté.
Chassant ses pensées d’un clignement de paupières, il reporta son attention sur Ange qui avait baissé le regard. Elle finit tout de même par rajouter ;

« Autant te dire que le fiancé précédant me convenait bien mieux. »

Cette remarque fit sourire le concerné. Et il put voir les joues de la jeune femme prendre une teinte rosée, virant presque vers le rouge. Il se souvenait encore avec quelle facilité les pommettes de la blondinette viraient au rose, lors d’un compliment, ou lorsqu’elle était énervée. Jusqu’alors, il n’avait vu qu’une couleur rouge furieux sur les joues de la Serdaigle, lors de leurs nombreuses altercations haineuses. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu cette couleur rosée doucereuse chez Ange, juste parce que ses sentiments prenaient le dessus et qu’elle se sentait mal à l’aise. La jeune femme évitait son regard, semblant s’intéresser de son mieux sur quelque chose d’invisible face à elle. Il eut tout d’un coup l’impression de retourner des années en arrière, de se retrouver de nouveau face à la Ange de son enfance. Cette impression fut fugace, une sensation de déjà-vu qui le rendait un peu moins malveillant vis-à-vis de la blondinette. Il ne pouvait le nier, elle lui manquait. Et s’être retrouvé là, ce soir avec elle, avait ramené des souvenirs bien enfouis à la surface, brisant la glace, la faisant fondre au fil du temps qui s’écoulait entre eux.
Il soupira, las. Passant une main dans ses cheveux blonds, il lança de but en blanc ;

« Je ne jouerai pas les hypocrites en te félicitant pour ton futur mariage … »

Leurs phrases étaient pleines d’ellipses, de sous-entendus qu’ils se lançaient l’un à l’autre sans réellement avouer le fond de leurs pensées. Ils n’osaient pas, ils n’osaient plus à vrai dire. Surtout Lucian. De quelle manière devait-il se comporter avec elle alors qu’ils ne se parlaient plus qu’avec cruauté depuis bien longtemps ? Mais il n’eut pas le temps de rajouter quoi que ce soit, que la porte de la salle s’ouvrit brusquement sur le professeur chargé de s’occuper de leur colle.

« Je vois que vous avez grandement avancé dans votre tâche … vous reviendrez demain et je vous trouverez quelque chose de plus … intéressant à accomplir. Et dites-vous bien que tant que vous ne faites pas correctement ce que l’on vous demande, vous reviendrez me voir tous les soirs. »

Le professeur afficha un sourire railleur avant de rajouter ;

« Allez-vous coucher, demain une longue soirée vous attend. »

Lucian n’ajouta rien, n’éprouvant pas l’envie de répondre à son professeur. Il lança un regard à Ange de façon furtive et passa la porte, se dirigeant vers son dortoir, se faisant violence pour ne pas se retourner. Il était certain que demain soir, leur professeur allait les séparer vu qu’ensemble ils ne travaillaient pas. Le Serpentard ne savait pas quand il reverrait la jeune femme, et à présent, il ne savait plus quel comportement avoir vis-à-vis de la blondinette. C’est le cœur lourd, et les pensées flous qu’il descendit aux cachots afin de plonger dans les bras de Morphée pour tenter de ne pas penser à cette soirée.
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