Ici, l'histoire de votre personnage tout simplement. N'hésitez pas à mettre de la musique ou des images (on aime bien ça ici les images). Racontez nous les passages les plus importants dans le passé de votre petit bonhomme, qu'on puisse un peu le cerner le petit. Minimum 1600 mots.

I. MELANCHOLIA
Aucune vie n'est similaire a une autre. Certaines sont heureuses, emplies de joie au quotidien. Certaines sont étranges, et les choses les plus bizarres se succèdent. Et d'autres enfin, sont tragiques, jalonnées d’événements toujours plus affreux. La vie dont je vais vous parler, appartient à la dernière catégorie. C'est celle d'une jeune fille nommée Amelia McShore. Elle est née en été, le premier jour de juillet. Une journée particulièrement chaude, comme pour annoncer le tempérament de feu d'Amelia. Les trois premières années de sa vie, elle n'en garde que peu de souvenirs. Je peux vous dire que sa vie à cette époque là, était normale. Comme celle de tous les enfants en bas âge, à cela près que ses parents sont tous deux sorciers. Oh, c'était une jolie histoire d'amour que la leur. Ils s'étaient rencontrés à Poudlard, tombés amoureux en septième année, puis s'étaient mariés, et avaient eu Amelia. Alors, contrairement aux autres enfants, Amelia ne réclame pas d'histoire pour s'endormir le soir. Elle attend que son père fasse apparaître des choses fabuleuses avec sa baguette. De petits nuages, des étincelles, parfois il fait bouger son ours en peluche. Et puis, brutalement, tout change. Amelia ne se souvient pas bien du moment du changement. Elle sait juste qu'un soir, son père est là, à côté de son lit, et le lendemain, il n'y est plus. Et il n'y est plus jamais, en fait. Quelques temps après, elle se retrouve dans un lieu très silencieux, et l'on met une boite dans le sol. Sa mère tente tant bien que mal de lui expliquer, son papa est parti, il ne reviendra pas. Et pourtant, Amelia continue de le réclamer chaque soir, suppliant et pleurant. Et sa mère pleure avec elle, incapable de faire comprendre à sa fille que son père s'est suicidé. Cela dure pendant des mois. Et puis, finalement, Amelia finit par cesser de demander après son père. Elle grandit, et oublie presque le visage de l'homme qui l'aimait tant. Sa mère ne parvient pas à faire son deuil, quant à elle. D'autant plus qu'une autre nouvelle vient de tomber. Amelia n'a que quatre ans et demi, et déjà la mort croise de nouveau sa route. Sa grand mère maternelle meurt d'un cancer. De retour dans le cimetière, ce lieu de larmes et de silence. Cette fois-ci, Amelia qui est un peu plus grande comprend mieux pourquoi elle est là. Grand mère Cathy est morte. Elle voit sa mère qui pleure, et à cet instant, Amelia réalise que du plus loin qu'elle se souvienne, elle n'a jamais vu sa mère réellement heureuse. Alors, elle serre un peu la main de cette dernière, qui se penche et la prend dans ses bras. « Maman, je vais rester avec toi, pour toujours » murmure-t-elle à l'oreille de sa mère qui sanglote un peu plus fort. Les semaines qui suivent, Amelia et sa mère vont vivre avec son grand père. Grand père Deaton est très seul, et lui qui avant adorait montrer des tours de magie à sa petite fille, est plus silencieux, plus taciturne qu'avant. Amelia passe beaucoup de temps avec ce vieux monsieur, même s'il ne parle pas beaucoup. Il la laisse toucher à ses livres même si elle ne comprend pas un traître mot de ce qui est écrit là dedans. Amelia a cinq ans, et sa mère travaille beaucoup. Son grand père s'occupe de la fillette la journée. J'entends par là, il surveille qu'elle ne se rompe pas le cou par inadvertance. Il n'est qu'une ombre, il se nourrit à peine, et souvent lui et sa fille se disputent à cause de cela, provoquant des crises d'angoisse chez la petite Amelia. Le vieillard est malheureux depuis que sa femme est morte. Un jour, alors qu'il est couché, et que sa fille est à son chevet, Amelia surprend une conversation. « Nous avons été durs avec ta sœur. Nous n'approuvions pas son message, mais j'aurais aimé la revoir. Si seulement elle avait consenti à ne pas rester avec cet incapable de moldu, il ne peut pas nous comprendre... Abandonner ses merveilleux dons pour ça... » sa voix est remplie de dégoût, même Amelia du haut de ses cinq ans le réalise. Une semaine après, il rejoint sa femme dans le cimentière silencieux. Cette fois-ci, la mère d'Amelia ne pleure même pas. Elle n'a plus de larmes. Cette fois-ci, elles ne sont plus que toutes les deux.

Sa mère travaille beaucoup, et Amelia se retrouve à l'école, avec d'autres enfants. Mais la petite fille ne se lie pas vraiment avec les autres enfants. Une gamine de six ans qui a déjà vécu trois enterrements a forcément quelques difficultés d'adaptation. C'est ce que disent les professeurs en tout cas. Intelligente, vive, mais ne parle quasiment jamais. Elle se bagarre même parfois. Sa mère n'est pas contente lorsqu'elle se bagarre avec les autres enfants, mais comment lui en vouloir ? « Il avait dit que c'était ma faute si j'avais pas de papa. » se justifie Amelia un jour, et sa mère la serre contre elle, incapable de la gronder. Comment gronder une gamine qui a déjà perdu presque toute sa famille ? Elle sait qu'elle n'a plus que sa mère, et promet d'arrêter de se battre avec les autres enfants. En sous entendant bien sûr, si ça te fait rester pour toujours, j'arrêterai de me battre. Le temps s'écoule, et avec les semaines, Amelia et sa mère commencent à trouver un rythme normal. Oh, elles s'accrochent l'une à l'autre comme si rien d'autre ne les faisait tenir, mais elles s'accrochent. Amelia va a l'école, sa mère continue de soigner des gens à Ste Mangouste.
Et puis, l'histoire se répète encore et toujours. Amelia a sept ans. Elle a eu deux années de répit, et puis voilà que le sort s'acharne de nouveau. Sa mère tombe malade, comme sa grand mère. Amelia assiste, complètement impuissante à l'état de sa mère qui décline de jours en jours. Elle a beau ne pas le montrer, elle souffre, et sa fille le sait. Au bout de trois mois, elle est internée pour de bon à Ste Mangouste. Amelia passe tout son temps à l'hôpital, le reste du temps, une personne du ministère est avec elle, une sorte d'assistante sociale version sorcière. Quelques semaines avant la fin, alors qu'Amelia est assise sur son lit, en train de lui lire un livre (c'est devenu une habitude, Amelia lit beaucoup de livres à sa mère, même lorsque cette dernière dort, parce qu'elle ne veut pas la laisser seule, elle lui a promit.) lorsqu'elle l'interrompt. « Amy, écoute moi. Il faut qu'on parle de quelque chose... Pour, après, tu sais. » Bien sûr qu'elle sait. Mais Amelia claque son livre, et secoue violemment la tête. « Pas d'après Maman. Ca va aller. Tu vas rentrer à la maison avec moi, et on va rester ensemble, d'accord ? » Sa mère lui adresse un petit sourire triste, et lui prend la main. « Mon bébé... Mon tout petit bébé. Tu vas devoir être très courageuse. Je veux te parler de ta tante. Ma sœur est quelqu'un de très gentil, mais elle n'a pas fait de très bons choix dans sa vie. C'est pour ça que grand père Deaton et grand mère Cathy lui en voulaient. Un jour, ta tante leur a brisé le cœur. Mais sache qu'elle s'occupera de toi. Elle t'aimera, et ça c'est le principal. » Amelia secoue la tête. « Je m'en fiche. Moi je te briserai pas le cœur Maman. On va rester ensemble. » Et là dessus, la petite fille têtue rouvre son livre et reprend son histoire là où elle s'était arrêtée.
Quelques semaines après, Amelia pour la quatrième fois de sa vie, regarde un cercueil descendre dans une tombe. Et elle pleure, oh comme elle pleure, alors qu'ils enterrent sa mère. Cette fois-ci, elle est toute seule.

II. EVOLUTIO
Lorsqu'Amelia arrive au cirque, elle décrète qu'Amelia est morte. Elle est morte en même temps que sa mère. Désormais, ce sera Rose. Parce qu'Amelia avait une maman et un papa qui l'aimaient, alors que Rose est une orpheline. Cela lui brise le cœur de se dire qu'elle n'est qu'une orpheline. Sauf qu'on ne l'a pas envoyé dans un orphelinat mais dans un cirque. Elle se retrouve chez sa tante, la fameuse sœur de sa mère, celle qui avait brisé le cœur de sa famille. Le premier jour, Rose refuse d'être touchée, refuse qu'on lui parle, et s'enferme dans la chambre qu'on lui a attribuée dans la roulotte. Elle déteste cette roulotte. Elle avait une jolie maison, avec une chambre rien que pour elle, et là, elle doit partager un petit coin de chambre avec un autre garçon. Son cousin. Enfin, ce n'est pas son vrai cousin, il a été adopté. Un orphelin comme elle. Mais elle est seule, et refuse tout contact avec ces gens là. Mais Rose est honnête, et elle sait qu'ils sont la seule famille qui lui reste. Et sa tante est gentille. Elle lui prépare de bons plats, et elle essaie de lui parler, même si Rose ne répond pas. Et surtout, elle a tout de suite accepté. Lorsqu'elle a tenté de l’appeler Amelia et que la fillette a dit « Non. C'est Rose », elle n'a pas posé de question, et s'est adaptée. Et son fils est pareil. Elle n'est pas idiote, elle sait qu'il l'entend la nuit. Rose ne dort pas bien, chaque nuit, elle fait d'horribles cauchemars où sa mère meurt encore et encore, et chaque nuit, elle se réveille soit en pleurant, soit en criant. Mais il ne l'embête pas. Une nuit, alors qu'elle se réveille en hurlant, il vient s'asseoir au bord de son lit, et elle se jette dans ses bras, sans se poser plus de question. Son premier contact depuis qu'elle est arrivée. Il lui caresse doucement les cheveux, et elle finit par se calmer. A partir de ce moment là, les choses deviennent plus simple. Oh, elle ne parle toujours pas beaucoup, mais elle s'intéresse plus à la vie du cirque. Et puis, quelque part ça lui permet de ne plus se rendre à l'école primaire où elle se battait avec les autres enfants. A la place, elle peut  regarder Maks s'entraîner avec son père, faire des choses impressionnantes qui la laissent bouche bée. Ils s'apprivoisent tous les deux. Ils peuvent rester sans parler, juste assis l'un à côté de l'autre, se comprenant par le silence. Maks l’emmène voir les animaux, et les dresseurs, et Rose est totalement fascinée. Elle adore les tigres tout particulièrement. Elle les sait dangereux, et très souvent, tente de les approcher. Oh, bien sûr en général, elle se fait attraper par les dresseurs qui la rapportent à Tante Emily, qui ne la gronde pas, trop satisfaite de la voir s'intéresser à quelque chose. Malgré tout, Rose n'est vraiment ouverte qu'en présence de Maks. Le temps passant, elle retrouve en lui un foyer, il est sa maison, et il devient sa famille, à lui tout seul. Elle avait toujours regretté d'être fille unique et voilà que désormais, elle a un grand frère qui l'aimait vraiment.
Leurs pouvoirs les rapprochent un peu plus encore. Rose s'y attend pour elle, puisque ses parents et ses grands parents étaient des sorciers. Mais que Maks soit un sorcier la rend folle de joie. Elle irait à Poudlard avec lui. Elle ne serait pas seule, son grand frère serait avec elle. Elle ne souhaite pas mieux. Tante Emily est également ravie, même si Oncle Simon l'est moins, et qu'il est interdit de parler de la magie. Oh, comme Rose le regrette. Au moins, avec son père et sa mère, elle aurait pu parler de la magie, ils auraient tous deux été tellement fiers d'elle... Et puis, tout recommence. Tante Emily tombe malade. Exactement comme sa mère et sa sœur. Et Rose sait ce qu'il va se passer, et cette fois-ci, elle ne veut pas s'en mêler, elle veut s'éloigner pour ne pas ressentir à nouveau la peine qu'entraîne la maladie. Mais ça ne change rien. En six mois, le cancer emporte Tante Emily. Et Rose regarde sa famille d'adoption s'effondrer sans pouvoir rien faire. Oncle Simon sombre dans l'alcool, et devient de plus en plus taciturne. Et Maks... Maks cesse de parler. Rose est passée par là, elle sait ce que c'est. Alors, elle reste avec lui, le plus possible. La nuit, ils dorment dans le même lit. Ses cauchemars à elle n'ont jamais cessé, et maintenant, elle sent le besoin d'être le plus proche possible de son frère. Car désormais, Maks n'est plus son frère d'adoption, mais bel et bien son frère de cœur, la personne dont elle est le plus proche et dont elle a besoin comme de l'air.
Et quelque part, elle a peur de le faire souffrir, car les médecins le lui ont dit. Ce cancer est génétique. Rose finira par être touchée, et par mourir en six mois, comme les autres. A ce moment là, qui va s'occuper de Maks ?

III. AMOREM
Maks ne la laisse jamais seule avec son oncle – non pas qu'elle en ait peur, puisqu'en fait Rose semble n'avoir peur de rien, et adore foncer dans les batailles tête baissée – mais il sait qu'ils ont tendance à se disputer, et qu'elle le provoque beaucoup. Elle lui en veut de se laisser sombrer alors qu'il est leur dernière famille, et elle lui en veut de faire de leur côté magique une chose dont il faudrait presque avoir honte. Depuis la mort de Tante Emily, ils sont allés à l'école, et c'est une chance car cela permet à Rose de ne pas trop se disputer avec son oncle. A la place, elle a repris ses bonnes vieilles habitudes. Parfois il lui arrive de se battre. Ils sont stigmatises, les enfants du cirque, les adoptés, les orphelins. Rose déteste les entendre dire ça, alors dès que quelqu'un a le malheur de prononcer le mot orphelin devant elle, elle laisse parler ses poings. Pendant leur temps libre, Maks lui apprend les arts du cirque. Rose a l'avantage d'être très menue et franchement téméraire, alors il est plutôt facile de lui faire faire des choses.
Et ainsi passe le temps, jusqu'à ce que Maks rentre à Poudlard. Rose s'attendait à ce que la séparation soit difficile. Mais la solitude lui pèse plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Son Oncle l'ignore, et elle, elle devient plus sauvage qu'elle ne l'était avant. A l'école, elle n'a aucun ami, et maintenant que Maks n'est plus là, son temps libre est bien trop libre. Rose finit par trouver une occupation qui lui convient, dans l'enclos des tigres. A treize ans, elle convainc les dresseurs de lui apprendre à s'occuper des félins. Elle réalise même un tour avec eux. Les plus féroces deviennent ses amis, et elle s'entend mieux avec les bêtes qu'avec les humains.

Et puis enfin, elle rentre à son tour à Poudlard. Mais chez les Gryffondor. Son chemin semble s'éloigner de celui de Maks mais pourtant, il reste l'être le plus proche d'elle, et ils n'ont pas toujours besoin de parler pour savoir ce que l'autre ressent. D'ailleurs, Rose est persuadée qu'elle peut sentir si son frère ne va pas bien, peu importe la distance entre eux. De plus, juste avant sa rentrée à Poudlard, Rose décide de prendre le même nom de famille que lui. Elle abandonne le nom de son père pour celui de son oncle, histoire que les gens cessent de lui poser des questions auxquelles elle ne veut pas répondre.
Le monde de la magie est définitivement celui où elle se sent le mieux. Rose adore les créatures magiques, et elle excelle en sortilèges. Et mieux même, elle se comporte un peu moins comme une enfant sauvage. Oh, il reste toujours de la place pour les progrès, mais elle s'ouvre et sourit bien plus volontiers. Un progrès immense dans la vie de Rose Lovecraft.