La douleur qu’il ressent au niveau de son bras le lance à nouveau. La mâchoire serrée, Ethan garde une expression impassible, ne laisse paraître aucune émotion. Personne en le voyant ne pourrait deviner que son bras le fait terriblement souffrir, le poufsouffle est bon acteur. Bien sûr il pourrait simplement aller à l’infirmerie, l’infirmière n’aurait qu’à lui donner une potion comme elle en possède des dizaines et la peine s’effacerait en une seconde. Ce serait si simple. Mais Ethan est têtu ; trop têtu. Depuis petit il a apprit à ne pas abuser de la magie pour tout et n’importe quoi, sa mère bien qu’admirative de ce monde, mettant un point d’honneur à élever son fils de façon moldue. Alors non il n’avait pas eu la joie de pouvoir demander à son père de le téléporter, ou de guérir en moins de cinq secondes lorsqu’il était malade. Ethan était, et est encore une personne comme tout le monde.. en quelque sorte.
L’entrainement avait été intensif ; trop aux yeux de l’adulescent qui en rentrant dans l’enceinte du château, se mit à soupirer. Les poufsouffles étant derniers du classement des maisons l’équipe tenait particulièrement à gagner le tournoi de quidditch. Pour redorer le blason en quelque sorte, mais pour rendre leurs camarades fiers également ainsi que clouer le bec aux serpentards. Le capitaine avait été particulièrement sévère aujourd’hui, ne leur laissant que très peu de répit et Ethan, toujours perdu dans son monde n’avait pas vu le cognard qu’il avait lancé dans sa direction... Le reste se devine facilement ; si ce n’est qu’il se fit également remonter les bretelles à cause de sa « fâcheuse manie à toujours être dans les nuages ». C’est une chance qu’il n’ait rien de cassé cependant. En revanche, son ecchymose qui doit facilement faire six centimètres de diamètre va très certainement rester un long moment, contrastant avec la peau pâle du garçon.
Même monter les quelques marches du perron devient pénible, alors qu’il n’a pourtant fait que chevaucher un balai. A croire que la fatigue psychologie doit également jouer. Pourtant cette semaine avait été relativement calme. Aucun sang pur n’était venu lui chercher des ennuis, idem pour les personnes le trouvant un peu trop bizarre. Les cours et les révisions avaient été éreintants par contre. Ethan passait encore plus de temps à la bibliothèque ou bien dans la salle commune à réviser. Et il se dit qu’il mérite bien de faire une pause après tout, sa mère ne voudrait pas qu’il se fatigue de la sorte. Son balai ricoche sur les marches de pierre tandis qu’il passe finalement les grandes portes et se dirige vers sa salle commune, et plus précisément le dortoir des garçons. En quelques minutes il est arrivé, salue vaguement les étudiants de poufsouffle déjà présents dans la salle et continue son chemin en direction de sa chambre qu’il partage avec d’autres garçons de 5eme année avant de se laisser tomber sur son lit dans un bruit sourd, camouflé par un nouveau soupir. Son balai tombe au pied de son lit et il ne daigne même pas se relever pour le ranger correctement. Non, il décide plutôt de fermer les yeux quelques secondes tout en massant inutilement son bras. Le contraste entre l’air frais de dehors et la température ambiante de la pièce fait rougir ses joues sans qu’il s’en aperçoive, puis il sourit sans raison apparente pour quelqu’un d’extérieur et se remet à fixer le plafond. Malheureusement, ses lèvres se changent vite en une moue alors qu’il fronce les sourcils, gémissant de façon presque inaudible à cause de la douleur. Il n’arrête pas son massage cependant et au bout d’une dizaine de minutes se redresse finalement, se mettant à la recherche d’une pommade comme appellent ça les moldus, qui pourrait apaiser la douleur, ne réalisant même pas que quelqu’un se trouvait tout prêt.
Heloym Cartwright
HRIen depuis le : 04/04/2014 Parchemins écrits : 61 Statut : † DEATH IS MY LOVER AND HE WANTS TO MOVE IN. (MARIÉ À CEDRELLA GODSWORTH)
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Sujet: Re: I just a need a break Sam 26 Avr - 15:37
(VERA NEZARIAN) ▽ Friends are a strange, volatile, contradictory, yet sticky phenomenon. They are made, crafted, shaped, molded, created by focused effort and intent. And yet, true friendship, once recognized, in its essence is effortless.
Pour une fois, Heloym se sentait studieux. On disait que l'une des caractéristiques de pouffsouffle, c'était d'être des bosseurs, travailleurs au possible. Pas forcément des génies ou des étudiants se reposant facilement sur leurs lauriers, avec des facilités évidentes un peu partout et avides de savoir avec ça comme l'étaient la plupart des serdaigle ; mais on avait tendance à penser que les blaireaux passaient la plupart du temps à bosser jusqu'au beau milieu de la nuit en groupe. Heloym y avait vainement cru pendant des années, espérant trouver chez ses camarades des gens capables de l'aider dans les matières magiques pratiques auxquelles il n'excellait pas ; mais il n'avait jamais trouvé aucun tuteur.
Il était tout seul, comme toujours, comme souvent, allongé sur son lit, un livre entre les mains, ses lunettes sur le bout du nez, à décrypter des maléfices en latin tous plus obscurs les uns que les autres, pour son cours de Sortilèges. Silencieux et concentré, il releva à peine le regard quand la porte du dortoir des cinquième année s'entr'ouvrit pour laisser s'en échapper une silhouette fluette et braqua à nouveau ses yeux sur les pages de son bouquin. D'une manière générale, Heloym s'entendait plutôt bien avec ses camarades de dortoir. Ils le laissaient tranquille et il les laissait tranquille en retour : c'était donc une entente teintée d'indifférence. Il n'avait jamais été le genre de garçon à absolument vouloir s'entendre avec tout le monde voire à faire des efforts pour s'entendre avec quiconque, vraiment. Il laissait les autres dans leur coin du moment qu'on le laissait dans ses pensées et dans son monde. Toutefois, il dut porter attention à son camarade quand il entendit, étouffé, un gémissement ténu résonner entre les murs du dortoir. Soufflant un « hm ? » machinal, Heloym sembla enfin refaire surface dans le monde des autres, le monde alentour, pour balayer la salle du regard et apercevoir, sur le lit près du sien, Ethan Miller.
Heloym appréciait grandement Ethan. Il se retrouvait, quelque part, un peu en lui. Pas forcément très adaptés aux sociétés, plus souvent perdus dans leurs pensées/mondes qu'attentifs à ce qui se passait autour d'eux, ils avaient de nombreux atomes crochus. D'un an son aîné, Ethan avait longtemps été une vague connaissance d'Heloym, qui le considérait toujours avec chaleur et amicalité. Désormais qu'ils partageaient des lits voisins, depuis le début de l'année, ils avaient commencé à mieux se connaître et se comprendre. Ethan savait quand les questions étaient finies et qu'il devait laisser Heloym à ses sombres pensées ; de même, celui-ci laissait volontiers son ami dans son monde s'il le fallait. C'était une amitié qui n'avait pas besoin de mots.
Toutefois, vaguement inquiet de l'état de son ami, le brun finit par se lever et par s'approcher de son lit. Le pauvre Ethan était en train de retourner ses affaires à la recherche de quelque chose et, machinalement, Heloym se pencha pour ramasser son balai qu'il avait négligemment jeté parterre, le rangeant là où il était de coutume. « Ca va, Ethan ? T'as pas l'air bien. » C'était plus une devinette qu'autre chose car Ethan conservait, malgré tout, un air complètement indifférent voire distant ; toutefois, Heloym avait entendu son gémissement et savait à quoi s'en tenir. Miller était du genre à intérioriser. Le brun se laissa tomber sur le bord de son lit, dardant son camarade d'un regard sombre mais inquiet : « tu cherches un truc ? T'es sûr que ça va ? Ca s'est bien passé, l'entraînement ? » Il avait un peu l'impression de l'étouffer avec ses questions... mais il s'inquiétait pour lui donc c'était pardonnable, non ?
Spoiler:
désolée, c'est pas terrible : je me rattraperai.
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Sujet: Re: I just a need a break Jeu 1 Mai - 17:03
La voix d’Heloym le fait sursauter. Ethan relève la tête un peu trop brusquement et cligne plusieurs fois des yeux avant de balayer la pièce du regard. Depuis quand était-il là ? Il ne répondit pas immédiatement à toutes ses questions, l’air un peu perdu subitement ou du moins plus que d’habitude. Le plus âgé se sent brusquement un peu honteux de ne pas avoir remarqué la présence de son ami et rougit légèrement, d’autant plus qu’il peut les compter sur les doigts d’une main. Et s’il s’était également rendu compte qu’il avait également rangé son balai à sa place, il l’aurait bien évidemment remercié ; Ethan sait se montrer reconnaissant. Mais il est vrai que pour l’instant ; et on ne peut pas réellement le blâmer, la douleur qui parcoure le long de son bras ainsi que la fatigue occupent toutes ses pensées.
« Euh.. Oui. Oui ça va. Ne t’inquiète pas. » Il tente de le rassurer avec un sourire et fini par s’assoir en tailleur au lieu de rester accroupi, relevant la tête pour pouvoir mieux apercevoir son ami. C’est étrange en y pensant, Ethan était jusque là persuadé qu’il était incapable de se lier d’amitié avec quiconque au sein de poudlard. Ses deux meilleurs amis étaient moldus et ignoraient tout de sa condition de sorcier. A vrai dire, le poufsouffle n’avait jamais eu le courage de leur annoncer. Mais depuis le début de l’année il semblait s’ouvrir plus facilement à certaines personnes alors qu’il avait pourtant décidé du contraire après la mort de sa mère. Mais Heloym n’est pas comme tout le monde. Le plus jeune est sans doute la personne qui le comprend le plus ici. Qui aurait cru que le monde qu’il s’était créé serait un jour la raison de son rapprochement avec une personne, même si cela se trouvait être dans un sens contradictoire. Car autant Ethan aimerai que certains de ses rêves soient réels, autant Heloym lui voudrait que certains ne soient que des cauchemars et ne se réalisent pas.
« J’ai.. hum… » Parler n’a jamais été un point fort chez Ethan. Mais pour une fois il n’essaye pas de se débattre avec les mots, respire lentement. Heloym ne le juge pas, il est l’une de ces rares personnes. Alors il reste aussi détendu qu’il peut malgré la peine et éclairci sa gorge plus par réflexe que par réel besoin. « Je cherche une pommade pour les bleus ou quelque chose qui apaise la douleur. » Il sent son regard posé sur lui et gigote faiblement par instinct avant de se remettre à la recherche de l’objet tant désiré dans son bordel, un soupire de soulagement raisonnant dans la chambre un peu trop calme après une minute ou deux. Il se relève avec l’aide de son seul bras intacte et va s’assoir à côté du brun, les yeux rivé sur le petit tube qu’il tient dans sa main. « L’entrainement a été… assez violent. Le capitaine veut vraiment battre les serpentards et… » Il reste silencieux quelques secondes et inspire longuement comme si discuter lui demandait un effort surhumain avant de porter son regard vers son ami une nouvelle fois et de reprendre la parole. « Je n’ai pas vu le cognard qu’il m’a envoyé. Je n’ai rien de cassé mais mon bras me fait mal. » Pourquoi le cacher alors qu’Heloym avait de toute évidence remarqué que quelque chose n’allait pas. Sans un mot de plus pour le moment, il relève la manche de sa robe de sorcier comme il peut, révélant un bras un peu trop fin à son goût et tente maladroitement d’appliquer de la pommade dessus. Il se masse à l’aide de petits mouvements circulaires et plisse le coin de ses lèvres ; les yeux rivés sur le lit d’Heloym sur lequel il aperçoit quelques cours. « Je n’avais par remarqué que tu étais là, pardon. Tu révises ? »
Spoiler:
C'est vraiment très bien, ne t'inquiète pas. Ah je ne sais pas si les gens savent qu'Heloym peut avoir des rêves prémonitoires ou si c'est un secret. Si c'est le cas, je modifierai ma réponse ^^
Heloym Cartwright
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Sujet: Re: I just a need a break Jeu 8 Mai - 20:24
« Euh.. Oui. Oui ça va. Ne t’inquiète pas. » Presque machinalement, Heloym pencha légèrement la tête sur le côté, ressemblant plus alors à un animal alerté par un bruit qu'un étudiant s'inquiétant pour son ami. Ces simples mots n'allaient pas réussir à le réconforter, loin de là ; il dut se mordre les lèvres pour ne rien dire, pour ne rien rajouter et pour ne pas insister. Il savait qu'Ethan, tout comme lui, était un jeune homme plutôt secret et, pour rien au monde, Heloym aurait voulu le brusquer. Il pouvait rester silencieux pendant des heures, avec Ethan à ses côtés, juste à profiter de son amitié, qui lui semblait parfois palpable. Les mots n'avaient aucun poids dans leur amitié, se convainquit-il machinalement, en se mordant au sang la lippe inférieure pour ne pas parler et ne pas le forcer à la confession. Il sait que cela ne servira à rien. Il laisse donc un petit silence s'installer, se contente de lui adresser un petit sourire sympathique dans le clair-obscur du dortoir, le dardant avec ses yeux d'un noir si abyssal qu'il transperce la nuit.
Miller finit par articuler ses mots, lentement, posément. Heloym reste de marbre, en l'écoutant, patient, attendant la fin de sa phrase en conservant un visage taillé dans le marbre le plus froid : « J’ai.. hum… Je cherche une pommade pour les bleus ou quelque chose qui apaise la douleur. » Les sourcils d'Heloym s'arquent sur son front alors qu'il regarde Ethan se remettre à retourner ses affaires sens dessus dessous pour mettre la main sur cette fameuse pommade. « L'entraînement à été si dur ? » demande doucement l'autre jeune homme, une fois son ami assis à côté de lui. Il n'a pas bougé, se demandant machinalement pourquoi Ethan ne s'est pas rendu à l'infirmerie. Il s'apprête à lui poser la question mais Miller lui répond, tout d'abord : « L’entrainement a été… assez violent. Le capitaine veut vraiment battre les serpentards et… » Ethan se tut un instant. Heloym pensa, pendant un quart de secondes, qu'il cherchait ses mots ou qu'il avait du mal à les sortir. « Je n’ai pas vu le cognard qu’il m’a envoyé. Je n’ai rien de cassé mais mon bras me fait mal. » Il remonta sa manche pour appliquer, lentement, la pommade sur son bleu. Heloym grimaça en avisant l'hématome violacé qui troublait la peau pâle du bras mince d'Ethan.
Il se passa une main dans les cheveux et, lentement, lui tapa deux fois dans le dos. Ni trop légèrement – il était un mec, après tout – ni trop rudement – il aurait trop eu peur de casser Ethan Miller en deux : celui-ci semblait si fin, si svelte et fragile après tout. « T'inquiète. Vous allez tout gagner, de toutes façons : vous êtes les meilleurs. » Heloym sourit légèrement, encourageant, avant que sa main ne retombe sur son genou brusquement, comme si le contact avec la robe de sorcier d'Ethan l'avait brûlé. Mieux que personne, il savait les ravages que pouvaient faire un contact indésirable et ne souhaitait pas infliger ça à son ami. « Tu devrais aller à l'infirmerie, ceci dit. L'infirmière a des potions nettement plus efficaces que toutes les pommades du monde. » Spéciale dédicace à toutes ces chutes – grand maladroit qu'il était mais aussi, grande tête de turc – qu'il avait pu subir dans les escaliers du château, Heloym était désormais capable d'énumérer toutes sortes de potions guérissant les hématomes et autres joyeusetés.
Ceci dit, Heloym s'apprête à retourner réviser dans la salle commune pour le laisser tranquille (il a l'impression qu'Ethan ne veut pas qu'il le voit avec son bleu, dans cet état de faiblesse ; ou alors, il se fait des idées et c'est son propre orgueil maladif qui parle) quand son ami rajoute : « Je n’avais par remarqué que tu étais là, pardon. Tu révises ? » Heloym se passa machinalement une main dans les cheveux en regardant, à son tour, ses cours dispersés ça et là, de parts et d'autres de son livre de Sortilèges. Il se laissa lentement basculer sur ses pieds pour les arranger en piles correctes, qu'il glissa dans le manuel. « Je t'en prie. » marmonna-t-il simplement, lâchant un soupir alors qu'il s'asseyait à nouveau sur son propre lit en face d'Ethan sur le sien. « Ouais, j'essaie de réviser un peu. Les Sortilèges. » Il lui montra le livre avec une petite grimace insatisfaite. Il se pencha en avant, et s'empara de sa baguette sur la table de nuit. Il la fit jouer entre ses doigts. « Mais je suis vraiment trop nul. J'arrive à rien. » marmonna-t-il d'un air pensif, en faisant tourner la baguette, avant de la pointer sur le lit d'un autre de leur voisins de chambre et de lancer un sortilège à mi-voix. Un éclair argenté courut jusque sur les couvertures, qui s’élevèrent dans l'optique de s'arranger d'elle-même... avant de retomber pathétiquement. Heloym regarda sa baguette dans sa main comme si elle l'avait trahie mais il savait que son incompétence était uniquement de son fait.
Spoiler:
non, c'est parfait ! j'imagine que ethan aurait pu le comprendre, vu qu'ils dorment à côté l'un de l'autre !
Invité
Sujet: Re: I just a need a break Mer 14 Mai - 7:12
Peut-être Ethan supportait-il mieux la douleur que certains. C’est parfois ce qu’il pensait, en observant des élèves courir vers l’infirmerie. Ou alors c’était simplement le fait d’être élevé de façon moldue. Sans magie, il n’existe qu’une façon de soigner un os cassé : un plâtre. Boire une potion infâme ou formuler un sortilège, c’est trop simple. Ce n’est pas comme ça que tu grandiras correctement lui disait sa mère. Alors oui le poufsouffle était têtu, mais pour lui il n’y avait pas de quoi s’inquiéter, ce n’était qu’un simple hématome. C’est ce qu’il essayait de transmettre à son ami, un peu maladroitement certes, ayant un peu perdu l’habitude de parler régulièrement depuis un an environ. Il arrive parfois que le châtain passe toute une journée sans prononcer le moindre mot, et cela arrive bien plus souvent que quiconque ne pourrait le croire. Rares étaient les personnes qui arrivaient à lui faire dire une phrase complète. Ils n’étaient que deux d’ailleurs. Heloym et Victoria. Un faible sourire étira ses lèvres tandis qu’il réalisa soudainement qu’il y avait bien deux personnes au sein du château qu’Ethan considérait comme de véritables amis. Et si certains trouvent ça peu ; pour lui c’est déjà énorme et amplement suffisant.
Il hoche la tête à la question du plus jeune, ne voyant pas l’utilité de parler plus. Oui l’entrainement avait été dur, mais l’étudiant aux traits enfantins ne pouvait pas blâmer leur capitaine. Certains membres de l’équipe –dont lui-même – avaient rejoint l’équipe récemment. Le tournoi commençant bientôt, ils devaient s’entraîner dur s’ils voulaient avoir une chance de gagner. Il sourit à nouveau devant la tentative de réconfort hésitante d’Heloym. A croire que tous deux avaient de nombreux points communs. Même si Ethan ne se sentait pas forcément mal à l’aise à l’idée d’avoir un quelconque contact physique avec quelqu’un, il ne savait jamais vraiment bien comment s’y prendre, alors que certains diront que c’est la chose la plus naturelle au monde. « Je ne suis pas aussi confiant que toi personnellement, mais merci. » Une chose est sûre ; il sait que l’équipe de quidditch fera de son mieux. Quant à gagner… c’était autre chose. Il rit légèrement, le son de sa voix résonnant dans la petite pièce silencieuse après que le brun ait parlé de l’infirmerie. Ethan secoua la tête faiblement tout en continuant d’appliquer la pommade, mais releva la tête cependant pour regarder son ami. « Je me doute bien, mais je n’aime pas y aller pour rien. Ma mère a toujours voulu que je sois élevé de façon moldue. Alors tant que je n’ai rien de grave, je me contenterai de pommade. » Et pour une fois depuis ce qui semblait être des années, Ethan sourit malicieusement avant de reporter son attention sur son bras.
Un petit froncement de sourcils apparu sur son visage tandis qu’il écoutait silencieusement le plus jeune et observait sa tentative pour arranger les couvertures de leur camarade. « Dis pas ça. » Il répond simplement, la manche de sa robe retombant presque gracieusement le long de son bras tandis qu’il se levait, jetant le tube dans sa valise avec négligence pour se rapprocher de son ami. Il fixa ses mains une seconde, ayant l’air de réfléchir avant de s’asseoir près du plus jeune, la paume de ses mains pressée contre ses cuisses. Il savait ce qu’Heloym ressentait, ou du moins en avait une idée. Une accolade ne suffit pas lorsque l’on éprouve de la déception, de la tristesse voir même de la colère. Pauser sa main contre le dos du brun ne l’aiderai en aucune façon, alors il préféra rester immobile, espérant naïvement que sa présence et les mots qu’il allait prononcer suffiraient à le réconforter. « T’es loin d’être nul ; tu le sais. Sinon, qu’est-ce que je devrais dire moi qui ai redoublé. » Tout le monde sait la raison du redoublement d’Ethan. Le jeune homme étudiait très peu, préférant passer son temps libre avec sa mère avant qu’elle ne décède. Mais le fait restait le même, s’il avait été naturellement doué il n’aurait jamais échoué à ses examens. Comme la plupart des Poufsouffles, Ethan obtenait de bonnes notes seulement parce qu’il travaillait dur. « Peut être qu’il te faut plus de temps ; mais en t'entraînant tu y arriveras forcément.... Et puis vois le bon côté des choses, tu es doué dans bien d’autres matières, c’est impossible d’être parfait partout. » C’est dans ces rares moments qu’Ethan se rappelle qu’il est le plus vieux et qu’il doit lui aussi soutenir son ami. Et c’est agréable car sans forcément se rendre très utile –ses mots n’avaient peut être même pas remonté le moral d’Heloym- le brun savait au moins qu’il était là pour lui, s’il en avait besoin. « Si tu veux on peut s’entraîner ensemble ? Ou alors tu peux demander à un Serdaigle.. »
Heloym Cartwright
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Sujet: Re: I just a need a break Sam 31 Mai - 21:19
Heloym était un grand fan de quidditch. Il avait été introduit au monde magique il y avait quelques années à peine ; les coutumes sorcières avaient eu le don de le surprendre, de le dégoûter, de l'étonner et de le faire rêver. Mais le quidditch, c'était une toute autre histoire. Il n'avait jamais été un grand sportif, trop chétif, trop timide, trop individualiste pour espérer jouer en équipe : le seul sport moldu qui avait jamais trouvé grâce à ses yeux, de plus, avait été le hurling. Toutefois, après trois nez cassé et une cheville foulée, il avait dû se rendre à l'évidence : le hurling ne l'aimait pas en retour. Quand il avait débarqué pour la première fois sur le Chemin de Travers et que le responsable ministériel les accompagnant avait montré à Cedrella et lui-même le dernier balai sorti, Heloym avait cru mourir. Des balais volants ? Sérieusement ? Il n'avait pas tardé à collectionner les portraits de tous les joueurs possibles et imaginables. Le premier cadeau sorcier de Cedrella à son meilleur ami avait été, d'ailleurs, un énorme livre sur le quidditch à travers les âges. Heloym était obsédé par ce sport, plus particulièrement par les gens assez courageux et forts pour le pratiquer. Les jours de matches étaient certainement les seuls de l'année où on le voyait barbouillé de jaune et de noir, à scander dans l'ordre les noms des membres de l'équipe, tout sourire et toute joie. C'était presque avec des yeux de merlan frit que le jeune homme recueillait tous les détails qu'Ethan pouvait lui donner à propos des entraînements ou de l'équipe en général ; et dans ces grands yeux humides et curieux, des feux d'émerveillement enfantins explosaient. Si bien que la phrase de Miller à son attention - « Je ne suis pas aussi confiant que toi personnellement, mais merci. a» - sonna comme un doux blasphème à ses oreilles. Mieux que personne, Ethan connaissait la passion du plus jeune pour le quidditch. Celui-ci se permit un instant de ridicule en mimant une inspiration brutale et choquée, alors qu'il alignait deux grands yeux ronds exaspérés. « Comment oses-tu ! » s'étrangla-t-il avant de rire légèrement de sa propre stupidité. « Evidemment que vous allez gagner. Faut toujours partir gagnant. » Le quidditch était peut-être le seul domaine dans lequel il était optimiste.
Il pencha légèrement la tête sur le côté en l'entendant parler de sa mère. Pendant un instant, un éclat dans ses yeux, entre inquiétude et curiosité. Ethan ne parlait pas trop de lui - tout comme Heloym restait très secret quant à son enfance - et chaque information, délivrée au compte-goutte, était précieuse pour le plus jeune qui voulait toujours tout savoir de tout le monde. « Je comprends ce que tu veux dire, même si je ne suis pas d'accord. Je suis plutôt d'avis qu'il faut toujours profiter de la magie parce que c'est un gros avantage. Mais j'imagine que ça doit mener à quelques abus. » marmonna pensivement le brun en se grattant la tête, avant de répondre au sourire malicieux d'Ethan par une grimace légère et amusée. Rapidement, toutefois, l'amusement s'évanouit pour laisser placer à une inquiétude maussade bouffante. Parfois, Heloym avait peur d'être si nul qu'on le virerait du monde sorcier. Un jour - dans ses cauchemars les plus noirs -, il recevrait une note du directeur lui indiquant de venir dans son bureau ; et là, celui-ci le congédierait en lui distant qu'il était bien trop minable pour être un sorcier. Il avait toujours eu peur de ne pas être suffisamment doué en quoique ce soit pour s'adapter à ce monde nouveau et génial. Il avait toujours eu peur d'être nul. « Dis pas ça. » lâcha toutefois son aîné, le faisant sursauter - il était alors enfoncé dans ses songes, dans ses peurs de n'être, au final, qu'un sorcier médiocre et un moldu encore pire. Il adressa un petit sourire contrit à Ethan quand celui-ci s'assit à côté de lui, semblant lui dire : pas besoin de mentir pour me consoler.
« T’es loin d’être nul ; tu le sais. Sinon, qu’est-ce que je devrais dire moi qui ai redoublé. » Aussitôt, les traits d'Heloym changèrent du tout au tout, passèrent de l'apitoiement à la surprise puis à l'horreur. La panique la plus totale venait de prendre possession de son visage alors qu'à nouveau, il tournait brusquement la tête vers Ethan. « Oh, non, ce n'est pas ce que je voulais dire ou, ou dire implicitement ou je sais pas quoi, par Merlin, non. » bafouilla-t-il, affreusement gêné. « Ce n'est pas la même chose. Tu n'as pas redoublé parce que t'es nul. Tout le monde sait que t'es pas nul. » marmonna-t-il à grand mal, ses joues se colorant d'un adorable rouge tandis qu'il baissait le regard, ayant eu l'impression de dépasser une ligne en mentionnant le redoublement d'Ethan dû à la maladie de sa mère. Ethan entreprit, malgré tout, de le réconforter. Et même si ce genre de mots avaient tendance à sonner creux dans l'oreille d'Heloym (ils étaient sans sens ni saveur, si simples et si stériles, au fond), pour une fois, ils réussirent à lui mettre du baume au coeur et un léger sourire sur le coin des lèvres. « No-non, je n'ai pas envie de te déranger ou qui que ce soit. Il faut que je travaille plus dur, voilà tout. » Mais il ne voulait pas, il avait la flemme, aucune énergie, la tête à autre chose. « Parfois, j'ai l'impression que Pouffsouffle n'est vraiment pas une maison pour moi. Je suis rien d'autre qu'une grosse loque. » déplora-t-il en secouant la tête.