Ici, l'histoire de votre personnage tout simplement. N'hésitez pas à mettre de la musique ou des images (on aime bien ça ici les images). Racontez nous les passages les plus importants dans le passé de votre petit bonhomme, qu'on puisse un peu le cerner le petit. Minimum 1600 mots.

Pour la plupart des élèves, il était évident qu'Ash devait avoir du mal à se regarder dans une glace. Non pas parce qu'il était laid, au contraire même, mais parce qu'il avait trahi. Trahi quoi, pourtant ? Selon les personnes, l'objet de cette trahison pouvait varier du tout au tout. Certains disaient qu'il avait renié ses origines en étant réparti à Serpentard et en devenant ami avec de nombreux enfants de Mangemorts, d'autres faisaient valoir qu'il ne serait jamais un vrai serpent parce qu'il avait trop de bonnes intentions, que son amour pour les moldus le perdrait. Il était entre deux eaux à une époque où il ne faisait pas bon d'être tolérant des différences. Pourtant, Ash n'avait aucun problème à se regarder dans la glace. Il était ce qu'il était, un garçon avec ses idées sur la vie que personne ne pourrait lui enlever, optimiste au point d'être un peu réveur, pensant d'abord à lui avant de penser aux autres. Pourtant, il n'était pas le dernier à prendre parti, à aider ceux qu'il voyait en difficultés, mais il fonctionnait sur le système du « pas vu, pas pris ». Ce qui se passait sous ses yeux avait un impact différent de ce dont il entendait vaguement parler, comme s'il n'était pas capable de s'intéresser à une personne ou à une cause jusqu'à ce qu'elle l'impacte réellement.

Déja, tout petit, c'était ainsi. Hors de question pour Ash de s'habiller correctement si c'était pour un « repas de famille avec ses grands parents ». C'était loin, ils étaient vieux et pas drôles, il ne voyait aucun intérêt à faire des efforts vestimentaires ou de langage pour des personnes qui sentaient les potions et qui parlaient un écossais encore plus rude que le sien. Par contre, si on venait lui dire qu'il allait passer une aprèm au zoo avec son cousin, alors là, c'était une toute autre affaire, et le jeune garçon enfilait avec dextérité sa plus belle tenue – alors qu'il aurait pu en mettre une autre plus pratique – en quelques minutes, était brossé, lavé, et souriant devant la cheminée dix minutes avant l'heure du rendez vous. Ses parents avaient pris l'habitude de cette façon d'agir et orientaient leurs demandes en conséquence, mais le reste de la famille s'arrachait bien souvent les cheveux devant la tendance de Ash à ne faire que ce qui lui plaisait. On disait de lui qu'il était un enfant roi, chose à laquelle il avait vite pris l'habitude de répondre que, s'il était vraiment roi, il aurait donné l'ordre de lui couper la tête. Il était un prince, tout au plus, et sa mère qui n'avait pu avoir que lui était de mèche dans ce jeu, l'appelant son petit prince des ténèbres. On vous laisse devinez la tête des McGonagall la première fois qu'elle le fit devant eux.
Des ténèbres, pourtant, il n'avait pas grand chose, surtout petit. De grands sourires, souvent malicieux, une propension gigantesque à se mettre dans les ennuis en entrainant à sa suite tous les enfants du coin voir les elfes de maison, des actes de magie accidentelle tous plus hilarants les uns que les autres. Son préféré reste d'ailleurs celui où il avait ensorcelé le tapis en forme d'ours blanc de son arrière grande tante par alliance machin chose pour qu'il croque la cheville d'un garçon qui se croyait plus fort que lui. Ses parents ne l'avaient même pas grondé étant donné qu'ils détestaient les repas chez cette vieille folle, et ils avaient pu y échapper trois ans durant suite à l'incident.
Il y avait bien sur des moments où il se trouvait moins agréable, un peu plus mesquin, souvent en présence d'adultes ou d'enfants tout aussi gâtés que lui. Il semblait trouver désagréable chez les autres ses propres traits de caractère, et qu'on lui oppose une résistance sans aucune raison valable. Heureusement pour ses parents, il n'était pas le meilleur des élèves en ce qui concernait les droits et devoirs de tout héritier de sang pur, sans quoi il aurait commencé dix guerres de sang avec les enfants qu'il détestait. Qu'ils soient de familles neutres ou tournés vers le bien – puisqu'il n'avait jamais côtoyé d'enfants de mangemorts avant Poudlard, pour une raison tout à fait logique – il ne faisait pas de différence, pouvant devenir ami avec un frère et détester la sœur, aimer une famille au passé pourtant trouble et dire du mal des plus angéliques enfants. Pour lui, la famille n'avait aucune importance, seuls les actes devant lui étaient à prendre en compte.
Le fait qu'il provoque la plupart du temps les mauvais comportements de ces enfants n'entrait pas en compte.
Ses relations avec sa famille proche n'étaient pourtant pas mauvaises, une fois que l'on passait au dessus de son franc parler et de son caractère. Il était apprécié par tous, un des plus agés des enfants d'après guerre, et son entrée à Poudlard était très attendue, peut-être plus par eux que par lui. Ils avaient hâte qu'il y fasse ses pas, qu'il apporte encore un peu plus de célébrité à leur nom de famille en se faisant bien remarquer.
Ce qu'ils avaient peut-être oubliés de prendre en compte, c'était que, du coté de la mère d'Ash, tout le monde n'était pas un blanc mouton. Alors certes, ils avaient plus finis à Serdaigle qu'à Serpentard, mais sa mère avait rapidement compris que son fils risquait bien de déjouer tous les pronostics. Cela ne l'empéchait pas de l'encourager dans cette voie, puisque l'ambition était tout aussi appréciable dans une famille que le courage. Tant qu'il savait balancer les deux, bien entendu. Les autres se voilaient la face en souriant, surs et certains qu'il allait rentrer à Gryffondor dés que le choixpeau toucherait sa tête.
Le soir de la répartition, il fallut plus de trois minutes de négociations acharnées entre le choixpeau et l'enfant pour que le choix se fasse, sans qu'Ash n'avoue à personne quel choix avait été retenu.

Et contrairement à tous les pronostics, face à tous ceux qui pensaient qu'il ne tiendrait pas une semaine dans ce nid de vipères, Ash prospéra. Il avait, bien sur, été un peu appréhensif au départ, arrivant avec ses propres préjugés dans la maison des verts, se demandant si ce choix était le bon, s'il survivrait, s'il deviendrait l'un des pires cauchemars et une honte pour sa famille, mais il dut reconnaître rapidement que tout ce qu'il avait cru savoir jusque là sur les serpentards n'étaient qu'une ribambelle de préjugés, de rumeurs et d'idées fausses. Oh, certes, tous les serpentards ne lui adressaient pas la parole, le considérant comme un futur traitre, mais ils étaient plus nombreux à ne pas lui parler parce qu'il n'était qu'un morveux de première année. Et il était difficile de rester de marbre et de se méfier de ses camarades de dortoir quand il dormait chaque nuit à leur coté sans que rien de bien méchant ne lui arrive, lorsqu'il se lavait les dents en leur compagnie et remontait manger avant d'assister aux mêmes cours. Les premières semaines furent donc un peu difficiles, le temps qu'il s'acclimate, mais bien vite, il prit le pli. Il n'y avait rien de bien spécial à être un McGonagall serpentard, sinon un peu de pression supplémentaire sur les épaules, mais Ash la supporta sans problème, se faisant des amis parmi ses camarades et continuant sa petite vie comme si rien n'avait changé. Et rien, au fond, n'avait changé, n'est ce pas ? Il restait le même garçon, juste habillé d'un uniforme et d'une cravate verte, toujours aussi drôle et farceur, n'hésitant pas à faire des bêtises pour se faire remarquer ou se venger d'une petite offense, passant ses journées de cours à formenter de faux plans machiavéliques avec ses amis tout en offrant des sourires angéliques aux professeurs qui s'arrachaient déjà les cheveux devant son petit air supérieur. Ils savaient ce qu'il signifiait, ils l'avaient déjà vu mille fois sur d'autres visages, et cela ne voulait dire que des ennuis pour eux, des filles en pleur à consoler devant leur visage couvert d'acné, des rondes dans les couloirs pour retrouver des garnements de 15 ans hors de leur lit, des lettres à écrire aux parents et des retenues à surveiller. Ils n'étaient peut être pas heureux de savoir que Ash leur réservait tout ça et plus encore, mais ils étaient plus ou moins habitué, et s'il n'était pas un élève modèle, Ash n'était pas non plus un fauteur de troubles d'une grande virulence... ou d'une grande méchanceté. Il lui arrivait bien souvent de rendre ses devoirs en retard, occupé à d'autres choses plus importantes à ses yeux, mais ils ne pouvaient pas non plus se plaindre que son niveau stagnait. S'il n'était pas très studieux, il compensait par une rapide compréhension des sujets et de ce qu'on lui demandait, qui lui sauvait souvent la mise. Dés sa première année, il arrivait à charmer ses enseignants en réussissant d'une pirouette à se sauver d'une retenue par un bon mot.

A la fin de sa première année, lorsqu'il revint pour les vacances d'été, c'était une famille complète d'écossais qui l'attendaient avec anxiété. Qu'était-il devenu ? Dans leurs esprits, il était déjà un avide pratiquant de la magie noire, un garçon pour qui tout espoir était perdu et qui ne parlerait plus jamais à un né-moldu de son plein gré, qui suivait la voie des ténèbres. À la place, ils trouvèrent un Ash de dix centimètres plus grand, toujours aussi souriant avec une voix en train de muer, leur racontant toutes les aventures qu'il avait pu vivre durant cette première année. Sa mère leur jeta un regard entendu, satisfait d'avoir eu raison et d'avoir garder espoir en son fils alors que tous les autres le condamnaient déjà, et les autres membres de sa famille finirent par comprendre qu'ils n'avaient jamais rien eu à craindre. Pas encore, tout du moins. Il fit rire ses parents avec les imitations exagérées de ses professeurs, mimant ses hauts faits tout en minimisant tout impact sur sa vie scolaire, le nombre de ses retenues, sachant toutefois « oublier » le nom de famille de ses camarades. Ils n'étaient que des prénoms pour ses grands parents, sur lesquels ils ne mirent que bien plus tard un nom et une allégeance, mais à l'époque, le mal aurait déjà été fait, et ils les auraient déjà vu sous leur jour d'enfant avant de les voir comme des ennemis.
Sa mère, encore, fut la seule à remarquer la petite lueur au sein de l'oeil de son fils, mais n'en parla pas, la laissant même se développer. C'était une lueur de calcul, de ruse, la première, mais pas la dernière. Pourtant, jamais Ash ne se méla de politique de maison, préférant passer du bon temps et suivre sa propre voie que de se plonger dans les entrailles de serpentard pour trouver des soutiens et fonder quoi que ce soit. Il n'était pas assez mur pour ça, et surtout pas intéressé, son intelligence se limitant à ce qu'il lui plaisait de faire. Il était capable de voir ce qui lui servirait, comme tout bon serpentard, mais n'allait pas plus loin que ça, laissant à d'autres ce plaisir.

Une des personnes qui lui permit toutefois de survivre si longtemps fut incontestablement Viktor Flint. Au départ, leur amitié parut surprendre, mais le jeune Flint semblait s'être pris d'affection pour Ash sans trop s'expliquer pourquoi, et au tout départ, Ash ne chercha même pas à savoir son nom de famille. Il était trop jeune pour s'en préoccuper, trop jeune pour lui donner une quelconque importance, et était simplement heureux d'avoir trouvé un partenaire de crime pour toutes les idées qu'il voulait mettre en œuvre. Même si Viktor n'était pas aussi bon élève, il était rapide, fort, il faisait un peu peur et il savait comment se comporter pour qu'on vous laisse tranquille. Avec lui, Ash apprit à apprécier l'humour noir, les bons mots et l'arrogance naturelle qui était le propre des écossais se fit plus présente. Il n'était pourtant pas méchant, mais se sentait un peu supérieur, comme s'il conservait un secret. Ce secret, c'était la prochaine farce qu'il ferait avec Viktor, le prochain préfet qu'ils enverraient balader, la prochaine retenue qu'ils subiraient en se plaignaient avant de rire deux mètres plus loin. Il n'existait pas de guerre ni de problème de sang entre eux, surtout pendant leurs plus jeunes années, et ils vivaient avec insouciance. Ash savait que Viktor n'était pas dans le même « camp », mais tout cela était derrière eux, et ils étaient parfois les seigneurs de l'école – ou du moins des troisièmes années – avant de redevenir le lendemain des enfants comme les autres, au gré des bêtises et des rumeurs.
Les années passèrent sans changement notoire, jusqu'à ce que la route d'Ash ne rencontre celle d'Elizabeth. Au départ, il la détesta profondément, à cause de Viktor. Il ne pouvait pas comprendre que son meilleur ami ne plie l'échine si facilement devant elle, et qu'elle ne l'utilise, comme un serviteur, un sous fifre. Il était jaloux de cette emprise qu'elle avait sur lui, jaloux qu'une si jolie fille ne soit si froide et ne lui prète qu'un peu d'attention. Mais bien vite, il apprit à la connaître à force de l'épier, et finit même par accepter cette étrange relation que Viktor entretenait avec elle, comprenant que cela ne le regardait pas et qu'il n'avait pas à agir tant que son ami ne s'en plaignait pas. Pourtant, elle s’insupportait toujours autant. Même Lestrange, qui trainait beaucoup avec Viktor, ne le dérangeait pas autant, car il se montrait toujours distant, agréable, avec Ash. Alors qu'Elizabeth prenait un malin plaisir à le faire tourner en bourrique, avec ses regards de défis et ses petites phrases assassines.

Il savait, bien sur, que les temps changeaient, que parmi les serpentards, certains montaient une sorte de petite armée, mais ce n'était pas ses affaires. Il savait au fond de lui que cela le mettait mal à l'aise, mais il n'avait pas pu vivre pendant des années auprès d'eux sans comprendre un peu leur motivation. S'il ne pouvait pas se mettre à leur place, il pouvait au moins les laisser agir ainsi, et attendre de voir s'ils arrêteraient à un moment, quitte à devoir le leur dire, plus tard, si cela dégénérait. En attendant, il voyait ces gens évoluer tous ensemble, se regroupant, se sentant un peu à part sans être gêné. Il n'avait pas attendu des années avant d'avoir des amis en dehors de Serpentard, parce qu'avec ses manières charmantes et ses sourires, sa belle allure et sa façon désinvolte de répondre aux insultes qui semblaient rebondir sur lui, ils ne pouvaient qu'oublier la couleur de son uniforme et se concentrer sur sa personnalité brillante qui forcait soit au respect tenu soit à l'admiration. Il était toujours là, à rire et à se débrouiller pour faire le pitre, pour énerver les professeurs et jouer l'insolent, tout en badinant plus ou moins bien avec les filles de toutes les maisons. Même les gryffondors ne pouvaient pas s'empécher de sourire à le voir agir ainsi, et il avait toujours eu des amis partout, sans se soucier d'âge, de rang ou de sang, malgré que son cœur le porte toujours vers les Serpentards, qui étaient sa maison, sa famille. S'il y avait un conflit, on savait qu'il prendrait le parti des verts, avec toute la mauvaise foi dont il était capable, mais il était aussi possible qu'il retourne sa veste si la personne faisant face à son clan était un de ses proches. Il était imprévisible, difficile à controler et de ça il était fier. Même alors que les années avançaient et que les camps se faisaient plus visibles, il gardait sa vision des choses.

Avec le temps, il avait rejoint l'Ordre, d'abord plus par sens du devoir familial que par réelle passion, mais finissant par redécouvrir ce que c'était, que de vivre avec des gens qui avaient les mêmes convictions que lui. Même s'il en ressortait souvent troublé, avec l'impression de trahir ses amis, il aimait aussi rejoindre les Weasley et compagnie, pour discuter, pour se renseigner un peu. Bien qu'il détestait toujours autant la politique, il devait parfois prendre parti, mais n'en sortait jamais satisfait. Il savait aussi, tout au fond, qu'on ne lui faisait pas vraiment confiance. À force de cotoyer Elizabeth, il avait fini par comprendre Enguerrand, qui semblait ne pas savoir quoi faire de lui, et lui rendait la vie impossible pour se faire remarquer, stupidement, par sa sœur. Tout ça n'était encore qu'un jeu, pour lui. Un jeu chaque jour plus dangereux, plus difficile, au fur et à mesure que les idées se faisaient plus brutes, les confrontations plus directes. Ash continuait à faire front uni avec Viktor tout en maudissant Elizabeth de le commander si facilement. Peut-être, se disait-il, qu'il aurait été tellement plus simple de rester avec Viktor en dehors de tout ça, si Elie n'était pas là. Mais il ne pouvait pas changer le passé.
Et puis, il aurait été hypocrite de dire qu'il n'éprouvait rien pour la jeune femme, ni pour leur cause. S'il n'était pas entrainé par les discours des Lestrange ni par leur idéologie, il savait qu'ils pensaient se battre pour une cause juste – à leurs yeux – et il ne pouvait pas vraiment le leur reprocher. Au contraire, il était presque admiratif de les voir se dévouer à une cause, parce qu'il en était tout bonnement incapable. C'était sans doute pour ça qu'il tournait autour d'Elizabeth, cherchant à savoir ce qu'elle allait faire ensuite, si elle abandonnerait un jour leur petit jeu pour faire de lui un ennemi, tout en comprenant petit à petit qu'elle tentait de le tourner vers l'Ombre. Mais chaque attentat, chaque incident ne faisait que le faire reculer un peu. Il ne se reconnaissait pas dans les meurtres, la haine des deux cotés  les propositions de tuer l'ennemi. Il n'était pas sur de pouvoir lever sa baguette contre les uns, ni les autres, et pendant tout ce temps, Elizabeth se rapprochait encore et encore jusqu'à devenir une constante insoutenable dans sa vie, occupant ses jours comme ses nuits, l'empéchant de dormir et de se concentrer. Lui qui n'était déjà pas bien stable devint plus sec, un peu moins souriant. De toute façon, l'ambiance ne s'y prétait plus, et il n'avait que des sursauts de l'ancien temps, emportant Viktor avec lui dans une énième connerie qui avait perdu un peu de sa saveur. Combien de temps encore pourrait-il se voiler la face, croire qu'il s'en sortirait ? Aussi longtemps que possible, jusqu'à ce qu'il craque, jusqu'à ce qu'on le force, parce que Ash McGonagall serait borné jusqu'au bout.