Pendant le petit déjeuner, Amadeus reçut un colis à l’heure du courrier. Il fut plutôt étonné car c’était assez rare, mais il reconnut immédiatement le hibou noir tacheté de la famille Goyle. Le hibou déposa le colis dans les mains du Serpentard qui ne l’ouvrit pas immédiatement. Ce que contenait le colis ne regardait personne d’autre que lui et sa famille, il l’ouvrirait donc plus tard. Zane, qui était juste à côté en train de manger, fut du même avis. Un coup d’œil suffit pour qu’ils se comprennent, ils ouvriraient ce colis en rentrant à la salle commune. En attendant, Amadeus posa le paquet sur le banc et prit des forces pour la journée. Amadeus se demandait ce que ses parents avaient bien pu lui envoyer. C’était peut-être des affaires qu’ils avaient oubliés ou quelques cadeaux. De retour chez les Serpentards, il déchira sans attendre le papier du paquet en la présence de son petit frère. « Alors, qu’est-ce que c’est ? » lui demanda Zane, intrigué. Amadeus jeta un coup d’œil à l’intérieur de la boite. Il y vit quelques vêtements et affaires. Il reconnut un de ses pulls favoris et sut que sa mère pensait qu’il aurait aimé l’avoir avec lui. Il vit aussi une robe de fille, elle avait l’air neuve. De toute évidence, cette robe n’était ni pour lui, ni pour Zane. Il irait la donner à Mina plus tard. « Je crois qu’il n’y a rien pour toi, désolé. Oh tiens, des chocolats.. » dit Amadeus à son frère tout en lui donnant les friandises. Amadeus n’était pas vraiment amateur de chocolats. Il se dit qu’ils étaient sans doute destinés à Wilhemina, mais il préférait que son frère ait quelque chose aussi. Ce colis venait sans aucun doute de Daphné. Il y avait une lettre, elle était destinée à Mina. Zane et Amadeus se regardèrent d’un coup. Ils avaient tous les deux envie de la lire, mais il était impossible que Mina ne le remarque pas s’ils l’ouvraient. Peu importe, Mina n’oserait rien dire à son grand frère. Il alla s’asseoir dans un fauteuil et Zane se pencha derrière. Amadeus ouvrit le sceau de l’enveloppe et en sortit le bout de papier. Il reconnut l’écriture soignée de sa mère et commença à lire.

Ma belle Bessie,
Je t’envoie une toute nouvelle robe, j’ai pensé que la couleur t’irait à ravir. Est-ce que tu l’aimes ?
Tu n’as pas répondu à ma dernière lettre, j’espère que tu ne m’en veux pas. Je m’inquiète pour toi.
C’était l’idée de ton père de te fiancer, mais saches que je respecte sa décision.
J’ai joint des chocolats, mais si tes frères tombent dessus, je pense que tu ne les recevras pas.
(Amadeus, fermes tout de suite cette lettre !)
S’il te plait ma Bessie, ne sois pas fâchée contre nous.
Nous faisons ce qu’il y a de mieux pour toi.
Écris-moi très vite.
Ta maman qui t’aime.

Adorable. Amadeus faillit vomir en lisant les propos de sa mère. En fait, il était juste jaloux qu’aucune lettre ne lui soit personnellement adressée. Il replia rapidement le papier, se leva et le glissa dans sa poche arrière. Zane se mit à ricaner. « C’est marrant, elle savait que tu allais ouvrir la lettre » dit-il à son frère. Mais Amadeus n’avait pas envie de rire. Il ne trouvait pas cela marrant. Leur mère était tout simplement en train d’acheter l’affection de Wilhemina, mais au moins, elle ne contrariait pas les projets de leur père pour les fiançailles. C’était Amadeus qui avait été chargé d’annoncer ça à sa sœur quelques jours plus tôt et ça n’avait pas été facile. Depuis, ils ne s’étaient pas vraiment reparlés. Il ignorait ce qu’en pensait sa sœur, mais elle n’avait pas le choix. Amadeus remit la robe dans le paquet, mais laissa les chocolats à Zane. « Je vais chercher Mina avant qu’on ne me voit avec une robe » annonça Amadeus en quittant la pièce. Il avait glissé le paquet sous son bras. Amadeus remonta les escaliers jusqu’au hall d’entrée et jeta un coup d’œil dehors.

Par chance, Wilhemina était assise sur un banc, dans la cour. Amadeus s’approcha d’elle et vit qu’elle était encore une fois en train de lire. Elle n’avait donc rien d’autre de mieux à faire. Il eut envie de soupirer, mais s’approcha doucement. L’aîné posa le paquet sur le livre qu’était en train de lire Wilhemina de façon à ce qu’elle perde sa ligne, rien que pour l’embêter. « Je t’ai cherché partout.. mère t’a envoyé une robe » Bien sûr, il mentait. Il avait à peine cherché sa sœur et avait eu beaucoup de chance de la trouver tout de suite. Sans demander la permission à sa petite sœur, il s’assit à côté d’elle sur le banc. Il sortit de sa poche une cigarette et l’alluma pour se détendre. Il n’avait toujours pas quitté cette mauvais habitude et il n’en avait pas l’intention « Ah, j’oubliais » dit-il en fouillant dans la poche arrière de son pantalon, entre deux bouffées de cigarette. Il sortit la lettre toute chiffonnée et ouverte et la donna à sa petite sœur. « Ta maman qui t’aime t’as écrit » ajouta-t-il ironiquement, tout en rejetant sa fumée sur Mina. La jalousie transparaissait légèrement dans son ton et il ne cherchait même pas à la cacher. Il se demandait si Mina allait aborder le sujet des fiançailles ou si elle allait se contenter de faire la tête comme une gamine.

amadeus et wilhemina goyle

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La salle commune des serdaigles était très calme, lorsque la jeune Goyle décida à s'y aventurer alors qu'elle venait de se réveiller plus tôt que les autres. Elle repartit dans le dortoir des sixièmes années afin de prendre des livres dans son sac. Sachant pertinemment que si elle avait été chez elle au manoir des Goyle et qu'elle aurait fait cela, son aîné se sera fait un malin plaisir à lui enlever tout cela de son sac. Amadeus, l'insupportait quelques fois, pourquoi ne pouvait-il pas comprendre que la différence qu'elle avait par rapport à eux était une force plutôt qu'une faiblesse ? En retournant dans la salle commune, elle vit un petit groupe près du feu, Wilhemina sourit en voyant Atlance parmi eux, elle s'approcha donc. Néanmoins, la jeune fille se doutait qu'elle ne serait pas vraiment la bienvenue dans le groupe, la plupart d'entre eux la détestait, parce qu'elle avait dû montrer sa supériorité de sang pur sur eux. Même si le jeune Blackwood et elle essayait avec beaucoup de mal pour leur faire comprendre, qu'elle ne pensait rien de tout ce qu'elle avait pu leur dire. Les regards noirs qu'elle reçu ne l'étonna même pas, elle s'y attendait, se demandant s'ils allaient partir ou essayer de la faire quitter le groupe lorsqu'elle s'assit aux côtés du jeune homme. La première supposition était la bonne, elle posa sa tête pas réflex sur l'épaule de son ami en regarda le foyer se consumer. La plupart des élèves avaient quitté la pièce avant qu'Atlance ne brise le silence « Tu es arrivée en pleine conversation sur les sang-purs intolérants et on ne peut pas dire que ta famille t'aide sur ce point. » Mina releva les yeux vers lui, lorsqu'il dit cela, si c'était lui qui parlait de cette manière, cela passait beaucoup mieux qu'un autre élève. Tout se ramenait forcément aux Goyle et surtout à ses aînés, elle s'en doutait bien qu'ils devaient être un exemple parfait de sang-pur intolérant. Pourtant, après trois années à Poudlard, ils auraient bien pu comprendre, qu'elle l'était surtout avec le fait qu'elle reste très souvent avec Atlance. Mais pour cela on pouvait limite penser qu'ils étaient aussi tolérants que les siens, c'est-à-dire au stade zéro. « Et sous prétexte que je suis une Goyle je déteste les né-moldus, alors si on ne supportait pas je pourrais comprendre, mais ils savent mieux que quiconque ici à quel point on est proches tous les deux. » La jeune femme secoua la tête négativement, elle désapprouvait ce genre de situation, déjà que pour les siens elle était à la limite de devenir un traitre à son sang, pour les autres elle est une sang-pur radicale et bah c'était joyeux tout ça. « J'ai faim tu viens ? » Mina se leva d'un bond en regardant son ami qui préféra ne pas se lever, elle se mis juste devant lui afin d'essayer de comprendre et il se releva d'un coup aussi. Ce qui eu pour effet de faire sursauter la jeune fille, il se mit à rire d'un coup à cause de la réaction de la brunette.

Avant d'arriver dans la grande salle les deux jeunes gens se séparèrent en allant à deux endroits différents de la table des serdaigles. Les frères de la jeune fille en avait assez contre lui, pour qu'ils en rajoutent tout du moins pour l'instant, il valait mieux faire profil bas un petit moment. Wilhemina alla donc rejoindre le groupe de filles qui avait tendance à la suivre un peu partout et trop souvent, ce qu'elle n'aimait réellement pas. Elle se retourna afin de regarder la table des serpentards pour apercevoir ses frères, Amadeus venait de recevoir ce colis et la façon dont il avait regardé Zane, cela provenait de chez eux. La jeune Goyle soupira, elle se demanda encore à quel genre de coup fourré de leur part elle allait recevoir et les vit partir avant elle de la grande salle. La plus jeune des trois se leva rapidement afin d'essayer de les rattraper c'était trop tard, ils avaient déjà pris le chemin de leur salle commune. Mina savait que trop bien qu'il valait mieux qu'elle éviter de les suivre, son aîné prendrait cela très mal et elle n'avait pas envie qu'il s'énerve contre elle.

En voyant le beau temps, elle alla dans la cour cherchant un banc au soleil, elle attrapa un livre de son sac, finalement elle avait bien fait de les prendre eux. Oliver Twist, un livre écrit par un auteur moldu, Charles Dickens c'était un cadeau d'Atlance, il lui avait offert après qu'ils se soient retrouvé lors de la rentrée. Elle ne l'avait pas encore ouvert et savait que c'était un bon moment afin de le faire, elle commença donc à le lire, mais très peu de temps après comme si son aîné l'avait sentit elle vit un paquet se poser sur son livre. « Je t'ai cherché partout.. mère t'a envoyé une robe » Mina soupira en entendant la voix d'Amadeus, elle s'était décidée à ne plus parler aux siens tant que son problème de fiançailles n'avait pas été réglé. Elle ne voulait pas que l'on choisisse à sa place celui avec qui elle serait obligée de passer sa vie. Surtout qu'elle ne voyait pas pourquoi Amadeus et Zane qui étaient plus âgés ne l'étaient pas eux. Elle poussa donc le paquet et le mis entre eux, sans un regard pour son frère, reprenant sa ligne, ce qu'il oubliait était qu'elle était capable d'oublier que le monde existait autour d'elle lorsqu'elle lisait. Sauf que Mina se doutait bien que son ainé trouverait un plan pour le faire et que s'il prenait son livre en constatant que c'était un livre de moldu elle aurait le droit à des remontrances. Elle le ferma donc et le rangea dans son sac, toujours sans aucun regard pour son aîné. « Ah, j'oubliais » Wilhemina tourna la tête pour la première fois vers lui, en voyant la lettre elle compris bien vite ce qu'il s'était passé. « Ta maman qui t'aime t'as écrit » La jeune fille toussota quand son frère lui cracha la fumée de sa cigarette sur elle.

La jeune fille rangea la lettre dans son sac, elle n'avait pas envie de la lire maintenant, surtout avec le fait que son frère l'avait lu. « Tu as qu'à l'offrir à l'une des filles qui craque sur toi, j'en veux pas de cette robe. » La jeune Wilhemina parla d'une façon assez détachée à son frère, elle avait compris pourquoi sa mère lui envoyer cela. Même si cela pouvait fonctionner avec les garçons ce genre de plan pour les acheter, elle avait beau être naïve sur ça elle ne se laisserait pas avoir. « Sérieusement tu devrais arrêter cette chose, ça ruine ta santé et celle des autres. » Mina avait principalement appuyé sur le dernier mot afin qu'il comprenne qu'elle aussi devant le supporter et qu'il pouvait au moins éviter pour sa soeur. Son ton avait été extrêmement doux, sans aucun reproche, il valait mieux si elle voulait qu'il ne prenne pas mal ce qu'elle lui racontait. « Y avait pas de chocolats ? Mère m'en envoie toujours... » C'était la seule chose qu'elle voulait recevoir d'eux ces temps-ci ses friandises préférées, d'ailleurs chaque Goyle savait cela sur la jeune fille. Le chocolat était son péché mignon. Elle fouillait le paquet puis pris la lettre d'un coup et la lit, elle regarda son frère du coup, avec un regard mauvais. « Tu as fais quoi de mes chocolats ? » Wilhemina se doutait bien que l'accusation qu'elle posait sur son frère ne lui plairait guère, mais cela ni ferait rien quand même, elle le regarda lui puis la lettre et fini. « En plus tu n'avais pas à la ... » Mina s'arrêta d'un coup, elle ne voulait pas que son frère s'énerve contre elle donc elle se ravisa à finir sa phrase.

Le soupire de Wilhemina à l’apparition d’Amadeus marqua le ton de la discussion qui s’annonçait entre eux. Cette exaspération lui procura un sentiment familier. Il avait l’habitude d’embêter sa petite sœur et il aimait quand ce qu’il faisait marchait. Ce soupire lui procurait une satisfaction sadique. Amadeus s’installa donc à côté de sa petite sœur et sortit sa cigarette. Il n’avait pas fini de l’embêter. Mina retira le paquet de son livre et le posa entre eux sans même y jeter un coup d’œil. Elle n’avait pas l’air très heureuse. Bon, il n’y avait plus vraiment de surprise à avoir puisqu’il lui en avait déjà révélé le contenu. Le Serpentard alluma sa cigarette tout en fermant un instant les yeux pour profiter du soleil. C’était l’automne et le soleil n’allait pas faire long feu. Amadeus n’était pas particulièrement fan de météo, mais il n’aimait pas spécialement les jours de pluie. Du coin de l’œil, il vit Wilhemina fermer son bouquin et le ranger. Elle s’était peut-être décidée à discuter. Il lui sortit donc ce qui restait de la lettre qu’il avait rangé dans sa poche et la lui donna. La précieuse mère de Mina lui avait écrit. Elle n’avait pas daigné écrire à ses fils personnellement, elle avait même glissé une ligne pour dire à Amadeus d’arrêter de lire cette lettre et il l’avait affreusement mal pris. Pour se venger, Amadeus cracha sa fumée sur Wilhemina, la petite chouchoute de leur mère. Elle se mit à tousser, mais il n’y fit pas attention. Mina prit la lettre et la mit directement dans son sac. Une déception envahit son grand frère un instant. L’amusement ne semblait pas être au rendez-vous. « Tu as qu'à l'offrir à l'une des filles qui craque sur toi, j'en veux pas de cette robe » dit la jeune fille à Amadeus. Il la regarda avec perplexité. Depuis quand Wilhemina disait non à une robe ? En plus, il était presque sûr que sa maman chérie connaissait parfaitement ses goûts. Si leur mère cherchait à s’excuser pour les fiançailles, il était prêt à parier que cette robe valait une petite fortune. Il jeta un coup d’œil au paquet, mais il n’était pas intéressé. « Arrêtes tes bêtises, aucune fille de Poudlard ne mérite cette robe plus que toi » formula Amadeus. Sa phrase sonnait beaucoup trop comme un compliment pour qu’il en soit fier. Il tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette. Il se demandait d’où lui venait l’idée qu’il puisse donner la robe de sa sœur à une fille quelconque du château. Amadeus ne fréquentait pas n’importe qui. Aucune fille ne semblait pour l’instant se détacher du lot.

« Sérieusement tu devrais arrêter cette chose, ça ruine ta santé et celle des autres » Il jeta un coup d’œil à sa cigarette et tira une nouvelle bouffée. Amadeus se ruinait peut-être la santé, mais ça c’était son problème. La santé des autres, ce n’était pas son problème du tout. Si Mina n’était pas contente, elle pouvait toujours changer de place. Certes, elle était là bien avant lui, mais il était l’aîné, il avait le droit d’être illogique et injuste dans ses choix envers sa sœur. Heureusement, Wilhemina avait modéré son ton. Amadeus ne supportait pas qu’on lui dicte ce qu’il devait faire, sauf peut-être lorsque son père le lui demandait. Il préféra donc ne pas réagir. « Y’avait pas de chocolats ? Mère m'en envoie toujours.. » Oups. Amadeus n’avait pas l’habitude de recevoir des paquets à la place de Mina, mais il s’était bien dit qu’ils devaient être pour elle. Maintenant qu’il y fit plus attention, il se souvint que sa sœur aimait beaucoup le chocolat. Il avait bien le droit de ne pas tout connaître d’elle, après tout. Il prit une nouvelle bouffée de sa cigarette, elle était bientôt terminée. Il ne répondit pas. Wilhemina fouilla dans son sac, retrouva la lettre et leva un regard mauvais vers Amadeus. Un regard qu’il n’apprécia pas. Un regard qui lui donna envie de lui dire de baisser les yeux, mais c’était sa sœur alors il préféra s’abstenir. « Tu as fais quoi de mes chocolats ? » l’accusa-t-elle directement. Cette fois-ci, Amadeus lui lança un regard mauvais. Il n’aimait pas beaucoup le ton qu’elle employait avec lui. Il était son aîné, elle lui devait plus de respect que ça. Sur la même lancée, elle ajouta « En plus tu n'avais pas à la.. » Mais elle ne termina pas sa phrase. Trop tard, il avait bien compris ce qu’elle voulait dire. Mina allait dire qu’il n’avait pas à lire sa lettre. Amadeus tira une dernière bouffée sur sa cigarette, entièrement consumée et jeta le mégot par terre sans faire attention à la propreté impeccable du sol de Poudlard. Les domestiques étaient là pour ramasser, non ? Ils avaient toujours vécus comme ça, chez les Goyle. « Ne me dis pas ce que j’ai à faire ou pas » dit-il pour réprimander sa sœur. Bien sûr, si elle ne s’était pas arrêtée, il n’aurait pas été aussi posé dans sa réponse. Fumer l’aidait aussi à se détendre, si bien qu’il sortit une deuxième cigarette de sa poche. Il l’alluma, prit une bouffée. « Tu ne vas quand même pas pleurer pour des chocolats. Je les ai donné à Zane » avoua-t-il simplement. Ça ne servait à rien de tourner autour du pot. Amadeus avait toujours le dernier mot, ces chocolats étaient pour son frère et Mina ne les récupèreraient pas.

« Alors, tu vas me dire pourquoi tu ne veux pas de cette robe ? » demanda Amadeus. Il connaissait déjà sa réponse et par conséquent, même si sa question invitait à la confidence, son ton était toujours sec. Il n’était pas le genre de frère à aimer discuter de tout et de rien. Toutefois, il se sentait responsable des fiançailles de sa sœur puisque c’était lui qui les lui avait annoncé. Il voulait être sûr qu’elle ne lui reprochait rien et en même temps, il voulait qu’elle comprenne un peu leur parents. Après avoir été contre ces fiançailles, Amadeus en était arrivé à les approuver. Il savait que Mina abandonnerait les sangs de bourbe et reviendrait de leur côté. Le fiancé choisit était si parfait qu’elle en tomberait forcément amoureuse. « Je crois même qu’elle est bleue » dit-il en grimaçant. Il reporta son attention sur sa cigarette. Même si la petite famille avait du mal à accepter le fait que Wilhemina soit la seule à ne pas être allée à Serpentard, il lui semblait que ce choix de robe n’était pas anodin et sa mère prenait clairement un parti pris. Amadeus dévia sa main tenant sa cigarette au dessus du colis toujours ouvert. « Si tu ne la veux pas, je la brûle » Il approcha son bras de la boite et fit tomber quelques cendres à l’intérieur.

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« Arrêtes tes bêtises, aucune fille de Poudlard ne mérite cette robe plus que toi » Wilhemina regarda son frère d'un air étonné, elle n'avait pas l'habitude qu'il dise ce genre de choses. Il avait plus tendance à lui dire des choses horribles sur son caractère, la loyauté qu'elle devait au siens et tout ce qui allait avec son sang. Pourtant, cette fois-ci cela sortait presque comme quelque chose de bien, qui devrait faire plaisir à la personne qui l'entend, néanmoins, la jeune fille ne réagit pas tellement elle était choquée de la réponse de son frère, c'était tout de même plus qu'étrange venant de lui. Le premier a la remettre lorsqu'elle commençait à ne plus filer droit et là, il se mettait à commencer à lui parler de cette manière. Était-ce un jeu pour lui ? Afin d'essayer d'attendrir la jeune fille ? Elle se posait la question, elle connaissait son frère suffisamment, pour penser qu'il en serait certainement capable de le faire afin de la tester. Mais cela était bien trop honnête, même pour Amadeus, qui n'avait pas vraiment l'habitude de l'être, enfin pas dans ce sens-là, il préférait que trop dénigrer sa cadette. Mina le regarda avec un petit sourire malicieux, elle savait le danger de lui dire merci, puisqu'il ferait certainement genre qu'il n'avait pas l'intention d'être gentil avec elle. Mais elle tenta tout de même d'essayer d'en savoir plus, cependant, il était possible que son aîné se ferme avec ce qu'elle décida, mais qui ne tente rien n'a rien après tout. « Et pourquoi je la mérite plus que d'autres ? Pourtant, il me semble que je ne suis pas la petite soeur de sang-pur intolérante que tu voudrais avoir ! » Son ton était étonnamment calme et sans aucun reproche, elle avait beau parler d'une manière froide, elle ne le faisait pas transparaitre dans ses émotions sachant pertinemment que si elle allait trop loin son frère lui fera remarquer.

« Ne me dis pas ce que j'ai à faire ou pas » La jeune fille avait déjà baissé les yeux, sachant pertinemment qu'elle allait avoir le droit à une réprimande de la part de son aîné c'était tellement monnaie courante chez eux qu'elle ne savait plus trop certains jours ce qu'elle avait le droit de dire ou faire. Un jour il faudrait qu'elle se fasse une liste, cela serait peut-être un peu plus simple et elle devra donc se l'ajouter dans sa liste des listes à faire. « Tu ne vas quand même pas pleurer pour des chocolats. Je les ai donné à Zane » Elle ne le ferait pas, mais la jeune fille n'appréciait pas qu'il fasse ce genre de choix, alors qu'il avait bien du se douter qu'ils étaient pour elle. Amadeus connaissait les goûts de sa soeur, certainement pas autant que leur mère ou leur frère, mais il savait cet amour qu'elle avait pour ces friandises-là. Effectivement, Mina n'allait pas pleurer pour des vulgaires chocolats, mais elle avait une petite idée en tête pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'il arrête à en faire à sa tête et qu'elle avait le droit à plus de considération de sa part. La dernière née des Goyle pensait que son frère ne pensait à elle que vis-à-vis de la honte qu'elle pouvait donner à leur famille à cause de son comportement. D'après elle, il la surveillait simplement afin qu'elle ne fasse aucun faux pas qui pourrait poser un trouble pour les siens. Wilhemina savait bien que son frère estimait qu'elle était le vilain petit canard de la maison, mais elle ne supportait pas lorsqu'il faisait cette remarque, trouvant cela dégradant pour elle.

« Alors, tu vas me dire pourquoi tu ne veux pas de cette robe ? » La serdaigle regarda son aîné avec un air peu assuré, sa façon de faire avec elle, pouvait lui faire perdre toute l'assurance qu'elle montrait. Même si au faut d'elle Wilhemina, manquait de confiance en elle, à Poudlard elle tentait de palier ce problème, mais se retrouver avec l'un de ses frères, la remmenait toujours à être cette gamine qui avait peur de poser une seule question sous peine de se faire réprimander. Ce qu'il faisait, qu'elle s'autorisait rarement à être vraiment sûre d'elle face à Amadeus qui avait tendance à avoir cette facilité pour la remettre à sa place. Elle n'avait pas envie de répondre à la question, il n'avait jamais été doué pour la faire parler hormis grâces à ses menaces qu'il proliférait tellement souvent. « Je crois même qu'elle est bleue » Il avait donc vu la robe ? Elle ne doutait pas des goûts de leur mère, elle savait parfaitement ce que sa fille aimait et ce qu'elle mettrait ou non, mais elle ne lui avait jamais offert sans que celle-ci demande quelque chose de la couleur de la maison de la petite dernière. Mina regarda son frère faire lorsqu'elle le vit approcher sa cigarette au-dessus du paquet, elle savait qu'il attendait une réponse. « Si tu ne la veux pas, je la brûle » La façon dont son aîné la regardait, elle se doutait qu'il n'hésiterait pas à le faire, néanmoins cela serait dommage de brûler le cadeau de leur mère de cette manière. Même si elle n'en voulait pas, parce qu'elle ne voulait pas se faire acheter par ses parents, pas de cette manière, elle ne renoncerait pas à leur en vouloir. Tout du moins pas pour l'instant, elle n'avait pas encore tout accusé et d'ailleurs elle lui en voulait à lui aussi d'être aussi égoïste.

« Tu veux que je te dise quoi Amadeus ? Dis moi le ! Cela sortira pas de ma bouche en tout cas ! » Mina sentit une pointe de dédain sans son ton, dont elle s'en voulu tout de suite, sachant ce que genre de choses pouvait produire son frère. Surtout qu'elle tentait de lui faire face, il n'allait pas apprécier. « Pourquoi j'ai pas le droit de te dire ce que tu as faire ? Vous vous gênez pas avec Zane pour me faire faire ce que vous voulez pourtant... » La jeune fille connaissait déjà la réponse, mais elle avait commençé et son frère ne la lâcherait pas tant qu'elle ne finissait pas, elle le savait pertinemment. Ce qu'elle n'aimait pas chez lui, puisqu'il la menacerait tant qu'il n'aurait pas de sa bouche ce qu'il voulait entendre. « Je ne veux rien d'eux, ni de toi d'ailleurs, je ne veux plus rien de vous... » Si la jeune fille ne répondait plus à leur mère, la personne la plus proche d'elle dans leur famille, elle n'allait pas le faire à son frère sous prétexte qu'il allait brûler cette robe, qu'il le fasse après tout. « Brûle là, elle veut juste m'acheter, sauf qu'ils m'auront pas, je suis pas comme vous Ama, mon égo est tellement petit, que je m'en fiche... » Mina sentit sa voix trembloter, elle sentit qu'avec l'émotion, elle pourrait pleurer, mais il ne fallait pas, surtout pas, il profiterait trop de la faiblesse de sa soeur. « Tout à coup, père pense à moi, bizarre non? Juste au moment où je commence à t'échapper, il décide de me fiancer avec je ne sais quel sang pur imbu de lui-même, tu sais que je supporterai pas un homme comme ça à mes côtés, tu me connais Ama... » La jeune Goyle regardait son frère avec un air suppliant même si elle avait guère de chance pour qu'il se mette de son côté. « J'ai besoin que tu m'aides à leur faire comprendre que je ne veux pas de ses fiançailles. » Mina tentait le tout pour le tout avec son frère et sentit qu'une larme coulait, elle savait que si elle utilisait cette émotion il changerait de façon d'être avec elle. « Penses à moi pour une fois. »

A peine avait-il prononcé ces quelques mots ressemblant fortement à un compliment qu’Amadeus le regretta. Il savait que Wilhemina n’abandonnerait pas comme ça et elle se demandait sûrement déjà pourquoi il lui avait dit une telle chose. Pourquoi ? Lui-même se le demandait. Mais d’un côté, c’était vrai, Wilhemina était sa petite sœur, elle valait beaucoup mieux que toutes les filles futiles qui lui tournaient habituellement autour. Comme prévu, la demoiselle insista « Et pourquoi je la mérite plus que d'autres ? Pourtant, il me semble que je ne suis pas la petite sœur de sang-pur intolérante que tu voudrais avoir ! » Tout comme elle, il resta calme. C’était d’ailleurs le ton doux qu’elle employait qui l’empêchait de s’énerver. Les paroles de Wilhemina l’énervaient clairement. Elle posait trop de questions. Elle devrait se contenter d’approuver et de marcher tête droite sans l’embêter. Elle prétendait ne pas être la petite sœur qu’il aurait aimé avoir. D’un côté, elle avait raison. Mina n’était pas irréprochable, loin de là. Amadeus s’amusait d’ailleurs toujours à critiquer quelque chose chez elle. Mais si elle l’observait un peu mieux, elle verrait qu’il avait toujours des choses à reprocher à tout le monde, sauf à lui. Il lui accorda une explication « Même si tu es loin, très loin, d’être parfaite, tu vaux mieux que toutes ces filles qui écartent les cuisses pour n’importe qui, n’importe quand et n’importe où » Ces filles pour qui il n’avait aucune considération ne méritaient pas une robe si belle. Amadeus ne prit pas de pincettes pour parler à sa sœur, elle n’ignorait pas que ce genre de filles existait, elle en fréquentait d’ailleurs certaines. Heureusement, Mina ne semblait pas être le genre de fille à fréquenter beaucoup de garçons, il ne l’aurait pas supporté. Amadeus avait croisé quelques unes de ces filles et avait parfois profité de leurs charmes, mais il n’avait aucun respect pour elles. Il se disait que sa sœur valait infiniment plus le respect que ces filles là. Ce n’était peut-être pas la réponse que Mina aurait aimé entendre, mais c’est celle qu’il lui donna. Quant à lui dire qu’elle ne se comportait pas comme il le désirait, elle le savait déjà et il ne cessait de le lui reprocher. Amadeus reprit donc ses réprimandes. Wilhemina ne devait pas lui dicter ce qu’il devait faire ou non, tout comme elle ne devait pas pleurer sur ses petits chocolats. Si elle les voulait vraiment, elle irait les demander à Zane, il finirait par les lui donner. Le silence dans lequel s’était terrée Mina l’agaçait. Ainsi, pour se distraire, il la menaça de brûler sa robe. Amadeus tenait sa cigarette au dessus du paquet, il lui suffisait de la lâcher pour faire un gros trou et gâcher complètement le vêtement. Enfin, il tira une réaction à sa sœur.

« Tu veux que je te dise quoi Amadeus ? Dis moi le ! Cela sortira pas de ma bouche en tout cas ! » Il tira une nouvelle bouffée sur la deuxième cigarette de la journée. La petite Mina se rebellait, adorable. Il la laissa donc parler, il sentait qu’elle en avait pour un moment à se plaindre mais tout ce qu’elle dirait lui passerait par-dessus la tête. Il ne voulait pas dicter à Mina ce qu’elle devait dire, il voulait qu’elle se comporte elle-même d’une façon correcte pour sa famille. Amadeus n’accorda pas un regard à sa sœur puisqu’il n’aimait pas son ton. Comme pour attirer l’attention de son grand frère, elle continua « Pourquoi j'ai pas le droit de te dire ce que tu as à faire ? Vous vous gênez pas avec Zane pour me faire faire ce que vous voulez pourtant.. » Il eut un sourire en coin, un sourire amusé. Certes, Zane et lui ne se gênaient pas pour dicter à Mina ses gestes et ses paroles, mais c’était elle qui avait commencé à les copier comme une cadette copiait naturellement ses aînés. Comme une évidence, il la regarda, blasé. « Parce qu’on est tes grands frères, t’avais qu’à naître avant » dit-il avec une super répartie. Il haussa les épaules et tira à nouveau sur sa cigarette. Wilhemina n’y était pour rien, elle n’avait pas choisi quand naître mais elle avait eu le malheur de naître après deux garçons. En plus, Amadeus ne supportait pas qu’on lui dise ce qu’il devait faire, il avait un problème avec l’autorité si ce n’était pas son père ou une personne plus importante qui le lui demandait. Mina n’entrait même pas dans cette catégorie. Elle continua sur sa lancée « Je ne veux rien d'eux, ni de toi d'ailleurs, je ne veux plus rien de vous.. » Ah ? Mina ne voulait donc rien de lui, c’était tout ce qu’il avait entendu dans cette phrase. Il rigola intérieurement. Elle croyait sérieusement qu’elle s’en sortirait sans lui ? Il devrait essayer un jour de ne plus lui parler. Elle viendrait le trouver et pleurer pour qu’il revienne vers elle au bout de deux jours. Amadeus eut un léger sourire. Wilhemina ne valait rien sans sa famille.

« Brûles là, elle veut juste m'acheter, sauf qu'ils m'auront pas, je suis pas comme vous Ama, mon égo est tellement petit que je m'en fiche.. » Amadeus, qui avait toujours la main levée au dessus du carton soupira. Si Wilhemina se fichait de la robe, alors la brûler n’était plus aussi drôle. Il relâcha son bras et tira une nouvelle bouffée en abandonnant l’idée première. Qu’allait-il faire d’une robe si Mina ne la prenait pas ? Elle finirait sans doute à la poubelle. Entendre Mina se rabaisser autant lui fit pitié. C’était une Goyle, elle devrait être plus fière d’elle et de ses origines. Il ne comprenait vraiment pas sa sœur parfois. Décidément, il se demandait parfois si leur père n’avait pas bâclé l’éducation de la dernière aux profits de ses deux fils. C’était aux frères de tout lui apprendre. Elle se tourna soudainement vers lui, ce qui le fit la regarder « Tout à coup, père pense à moi, bizarre non? Juste au moment où je commence à t'échapper, il décide de me fiancer avec je ne sais quel sang pur imbu de lui-même, tu sais que je supporterai pas un homme comme ça à mes côtés, tu me connais Ama.. » Pour avoir eu cette idée, Amadeus trouvait que son père était un génie. Si personne n’arrivait à retenir Wilhemina parmi eux, alors un fiancé était l’argument parfait. A ce moment là, la petite sœur du jeune homme avait l’air vraiment désemparée et il se rendit compte qu’il y avait vraiment un monde entre eux. Amadeus se demandait comment faisait Zane pour la comprendre mieux que lui. Mina dit à Ama, qui restait silencieux « J'ai besoin que tu m'aides à leur faire comprendre que je ne veux pas de ces fiançailles » Une larme coula alors sur la joue de sa sœur. Lorsqu’il la vit, il détourna le regard brièvement pour terminer sa cigarette qui était en fin de consumation. Même si Amadeus détestait voir sa petite sœur pleurer, elle pouvait toujours courir pour qu’il l’aide à annuler ces fiançailles. « Penses à moi pour une fois » dit-elle en espérant probablement l’achever. Il ignorait pourquoi mais dès que Mina sortait les larmes, il se sentait obligé de s’adoucir avec elle depuis qu’elle était toute petite. Le Serpentard jeta son deuxième mégot au sol.

L’instant d’après, Amadeus prit sa sœur dans ses bras et plaça ses deux mains derrière la tête de la jeune fille. D’un geste doux et fraternel, il caressa les cheveux de sa sœur pour qu’elle s’arrête de pleurer. « Tu sais que tu es très contradictoire ? D’abord tu ne veux plus rien de moi, et maintenant tu me demandes mon aide » dit-il doucement à sa petite sœur. Il avait raison, et il savait qu’elle savait qu’il avait raison. Il en retira une certaine satisfaction. Amadeus continua à caresser les cheveux de Mina tout en réfléchissant à la situation. Il était certain que ses paroles passeraient mieux avec un peu de tendresse. La tendresse d’Amadeus était rare. « Je ne peux pas t’aider » lâcha-t-il simplement. Bien sûr qu’il le pourrait s’il le voulait vraiment, mais ce qu’il voulait c’était ce qu’il y avait de mieux pour sa sœur et si ce qu’il y avait de mieux signifiait épouser un inconnu, alors c’était ce qu’elle aurait. Amadeus se recula de sa sœur pour la regarder dans les yeux et ne l’entoura par conséquent plus de ses bras. « Si père t’as trouvé un fiancé, c’est pour ton bien. C’est parce qu’il sait que tu es différente de nous » Amadeus leva la main pour ordonner le silence parce qu’il sentait que sa sœur s’apprêtait à répliquer quelque chose. Forcément, elle détestait quand il jouait la carte de la différence avec elle. Wilhemina était à Serdaigle alors que ses frères étaient à Serpentard. Elle se mettait à fréquenter les sangs de bourbe. Elle était différente. En tant que grand frère qui se savait pas toujours exemplaire, il essayait de garder un certain calme dans sa voix pour faire passer son message avec plus de douceur. « Père m’a parlé de ton fiancé et il a l’air tout à fait respectable, tu finiras par en tomber amoureuse » La définition de respectable n’était peut-être pas la même pour Mina, son frère et leur père, mais il disait la vérité. Amadeus ne pensait peut-être pas aux sentiments de sa sœur pour son sang de bourbe, mais pour lui il était évident qu’elle aimerait son fiancé. Après tout, sa mère avait aussi eu son mot à dire dans l’histoire et elle devait connaître autant les goûts de sa fille en robes qu’en hommes. Il évita aussi de dire qu’il avait failli être fiancé lui aussi mais qu’il avait eu un délai jusqu’à la fin de l’année pour trouver une petite amie convenable. Amadeus repoussa une mèche de cheveux de sa sœur et lui dit comme conclusion « Alors arrêtes de pleurnicher »

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« Même si tu es loin, très loin, d'être parfaite, tu vaux mieux que toutes ces filles qui écartent les cuisses pour n'importe qui, n'importe quand et n'importe où » La jeune fille baissa les yeux, malgré la phrase précédente de son frère qui sonnait bien mieux, celle-ci avait le ton du reproche d'après elle. Enfin, elle ressentait le fait que son frère était bien souvent déçu d'elle, chose qu'elle ne supportait pas, pourtant elle ne pouvait rien y faire, elle ne pouvait pas changer sous prétexte qu'il le voulait. Le fait qu'elle soit différente de ses aînés était certainement son plus grand problème, ce qui avait pu lui attirer bon nombre de soucis à elle seule, mais aussi à son entourage. Étant donné qu'elle se décidait à essayer de leur montrer que malgré cela, elle valait autant qu'eux, tout en respectant, les individus n'étant pas de sang-pur. Cependant, elle releva les yeux vers son frère assez vite, se demandant si la dernière partie de sa phrase n'était pas un avertissement. Qu'Amadeus ne voulait pas que sa soeur devienne comme ce genre de filles faciles qu'il pouvait retrouver bien souvent, elle le savait bien. « Zane il cherche pas toujours la petite bête à me reprocher lui. » Wilhemina dit cela dans un murmure, n'osant pas vraiment le dire plus fort pour ne pas vexer son frère, elle se doutait bien que cela ne lui ferait pas plaisir, donc elle devait apprendre à faire attention à ce qu'elle lui disait certains jours. Tellement il pouvait être lunatique avec elle, il pouvait passer de la froideur à cette tendresse qu'il n'offrait qu'à sa petite soeur. Mais il pouvait également revenir de l'autre sens également. La plus jeune Goyle osa un regard vers son frère afin de voir sa réaction, il tenait toujours la cigarette au-dessus du paquet envoyé par leur mère, elle se demandait ce qu'il attendait pour la lâcher.

« Parce qu'on est tes grands frères, t'avais qu'à naître avant » Mina regarda son frère étonnée, elle ne voulait pas où il voulait en venir avec son « t'avais qu'à naître avant » elle était la dernière née et alors ? Son frère pouvait bien faire un effort afin d'arrêter de lui dire tout ce qu'elle devait faire ou ne pas faire. Vu la réaction de son aîné Mina soupira de désespoir, elle doutait vraiment à ce moment-là que son frère l'écoute entièrement et se décide à l'aider. Après tout, n'avait-il pas toujours été du côté de leur paternel vis-à-vis de l'éducation de la cadette ? Le bourrage de crâne que celui-ci effectuait sur ses fils, ne fonctionnait pas sur sa fille, puisqu'elle avait besoin de se faire sa propre opinion depuis qu'elle était enfant. Idée qui était généralement bien loin de ce que son père et ses aînés pensent et souhaiteraient qu'elle pense. Néanmoins, la plus jeune de la famille Goyle avait ce petit truc qui faisait qu'elle avait besoin de cette indépendance que lui offrait sa différence de maison avec ses ainés. Cela l'arrangeait énormément, ils ne pouvaient pas la suivre dans la salle commune des serdaigles et donc il ne pouvait pas la surveiller vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

La jeune fille fut fière d'elle puisque les larmes qui coulaient sur ses joues avait eu l'impact souhaité sur son ainé, enfin d'une certaine manière. Mais il ne résistait pas longtemps lorsqu'elle sortait cette petite arme bien à elle, au moins elle pouvait se dire que sur certaines choses elle pouvait lui faire faire ce qu'elle voulait. Etant donné que le jeune homme craquerait forcement si sa benjamine utilisait tout ce qui pouvait le faire craquer. Amadeus la prit donc dans ses bras tout en lui caressant les cheveux, Mina quant à elle se blottit dans ses bras machinalement, voulait profiter au maximum de ce que son frère lui offrait à ce moment précis. Ce genre de moment entre eux, devenaient de plus en plus rare avec l'âge, en grandissant le fossé qui les séparait s'agrandissant encore et encore. « Tu sais que tu es très contradictoire ? D'abord tu ne veux plus rien de moi, et maintenant tu me demandes mon aide » La jeune fille n'avait rien à ajouter, elle ne pouvait rien y faire de toute manière, leur relation était semée de contradictions entre eux. Puisqu'il y avait forcement toujours un petit quelque chose qui faisait qu'ils passaient de la dispute à la tendresse en peu de temps. Aucun des deux ne pouvant se passer de l'autre, même si Mina était celle qui le montrait le plus, elle savait bien que son aîné était comme elle, mais sa force de caractère l'emportait toujours sur celle de sa soeur. C'était toujours elle qui revenait, même si s'était Amadeus qui avait quelque chose qui énervait au plus haut point le jeune fille. « Je ne peux pas t’aider » La jeune fille sentit une nouvelle vague de larmes qui arrivaient alors qu'elle se calmait dans les bras de son frère, elle fit tout pour la repousser. Mina leva les yeux vers son frère lorsqu'elle ne sentit plus ses bras autour d'elle, elle le regarda avec un air implorant afin qu'il la garde dans ses bras. Et puis elle se doutait bien qu'il ne voulait pas l'aider, la nuance était dans ce mot-là pas dans celui qu'il ne pouvait pas. Tout était bien différent, vouloir et pouvoir, deux verbes complètement différents que certaines personnes en utilisaient le second afin de montrer que le premier ne servait à rien, comme ce que venait de faire son aîné. La bleue et bronze regarda le septième année avec un regard perdu, elle voulait de son aide plus que tout au monde, mais aussi comprendre pourquoi ils ne l'étaient toujours pas eux, Zane et lui. « Si père t'as trouvé un fiancé, c'est pour ton bien. C'est parce qu'il sait que tu es différente de nous » Wilhemina commençait à ouvrir la bouche afin de lui répondre rapidement alors que lui leva sa main de manière à lui faire comprendre qu'elle devait se taire. Elle fit une petite moue à son frère déçue qu'il ne la laisse pas parler, cela montrait qui avait tendance à avoir autorité sur l'autre. Cependant, la jeune fille ne voulait pas qu'il lui en veuille donc, elle préférait la plupart du temps obéir afin qu'il lui parle encore par la suite, elle attendait la suite venant de son frère qui n'avait pas eu le temps d'avoir une conversation avec elle d'une manière correcte depuis l'annonce des fiançailles à sa cadette. « Père m’a parlé de ton fiancé et il a l’air tout à fait respectable, tu finiras par en tomber amoureuse » Mina baissa instinctivement les yeux, elle n'avait pas envie de l'entendre lui parler de ça, du fait qu'elle puisse tomber amoureuse d'un type comme son frère ou son père était impensable pour elle. Surtout qu'elle avait déjà des sentiments pour un élève, mais cela il valait mieux qu'elle se le garde pour elle, puisqu'elle savait que trop bien que cela ne plairait guère à son frère. Elle sourit faiblement lorsqu'elle sentit la maison de son frère lui enlever la mèche de cheveux qu'elle avait devant les yeux en la repoussant derrière son oreille. « Alors arrêtes de pleurnicher »

« Tu m'en veux toujours que je ne sois pas à Serpentard, je croyais qu'on avait dépassé ce stade maintenant. » Sans le vouloir la jeune fille avait utilisé un ton qui ne plairait guère à son frère, cela sonnait comme un reproche. Mais elle ne pouvait plus rien y faire, même s'excuser ne servirait à rien certainement. Surtout après avoir parlé de cette manière, s'il le prenait mal, elle se sentira mal aussi, ne supportant pas qu'il lui en veuille. « Dis plutôt que tu veux pas m'aider à faire changer d'avis Père. » Elle osa un regard vers son frère, ce qui pouvait être vu comme une façon de le défier pour lui, surtout avec la façon dont elle lui répondait. Etant donné que les larmes n'avaient pas fonctionné, il fallait bien qu'elle trouve un autre moyen. Mina attrapa l'une de ses mèches et la faisait tourner dans ses cheveux, comme lorsqu'elle sentait qu'il y allait avoir un problème, surtout lorsqu'elle avait peur de la réaction de son frère. Elle tenta une approche avec une sourire sur son frère afin, de lui faire passer la pilule de ce qu'elle venait de lui dire, même si elle avait une idée qui risquait de pas lui plaire surtout en lâchant tout ça. « De toute manière tu es qu'un égoïste comme Père, vous pensez qu'à vous ! Cela a toujours été comme ça, pourquoi ça changerait maintenant hein ? » Mina regarda son frère et se demanda ce qu'il se passera lorsque son frère entendrait ça. Elle respira doucement, en se demandant si elle devait ajouter quelque chose tout en s'excusant ou non, mais si elle ne le ferait pas il lui en voudrait là était le problème, ce qu'elle ne voulait pas. « J'en ai marre de m'excuser pour tout ce que je peux dire ou faire. » Wilhemina regarda son frère avec un regard désolé, ce qui était contradictoire avec ce qu'elle dirait et il avait bien raison quand il le disait qu'elle l'était. « J'ai quatre ans de moins que toi et tu l'es même pas alors que tu vas partir de Poudlard cette année. Je croyais que tu voulais pas qu'un mec m'approche ? »

« Zane il cherche pas toujours la petite bête à me reprocher lui » dit tout doucement Wilhemina à son frère ou pour elle-même. Il n’y fit même pas attention et ne lui accorda pas un regard. Zane n’était peut-être pas toujours à lui reprocher des choses comme Amadeus, mais ça ne voulait pas dire qu’il en pensait moins. Zane et Amadeus avaient un caractère similaire et les intérêts de leur petite sœur en commun, ils n’avaient juste pas la même façon de l’exprimer. S’il commençait à s’énerver maintenant, Amadeus savait qu’il ne serait pas capable de s’arrêter avant de blesser sa sœur. Il préféra donc ne rien dire pour l’instant, mais il fallait qu’elle arrête de le critiquer car il n’allait pas se retenir longtemps. Il détestait les reproches alors qu’il ne se gênait pas pour en faire aux autres et en particulier à sa sœur. Amadeus soupira. Il adorait son frère, mais il n’aimait pas qu’on le compare à lui. Si elle préférait passer du temps avec Zane, parfait, qu’elle aille donc le rejoindre. Il se demandait si Wilhemina était en train de le provoquer pour qu’il brûle vraiment sa robe. Amadeus dit à Mina que si elle voulait plus d’autorité sur eux, elle n’avait qu’à naître avant. Mais le mal était fait, c’était son destin d’être la petite dernière et elle n’avait pas à se plaindre. Amadeus ne souhaitait au fond que la protéger et faire d’elle une fille bien. Il abandonna donc son projet initial, celui de brûler la robe. Voyant à présent sa petite sœur verser quelques larmes, il la prit dans ses bras. Amadeus ne supportant pas de voir sa sœur pleurnicher depuis qu’elle était toute petite, c’était son point faible, elle le savait et elle en profitait. Il n’était pas rare de la voir pleurer quand il ne voulait pas la laisser entrer dans sa chambre. Elle avait toujours le dernier mot et finissait par entrer, il lui suffisait de commencer à pleurer. A chaque fois, il s’en voulait de se faire avoir. Il lui caressa les cheveux pour que ses larmes arrêtent de couler. Ces moments étaient de plus en plus rares avec l’âge car Amadeus considérait que Wilhemina n’était plus une petite fille et qu’elle n’avait plus à pleurer.

Wilhemina cherchait auprès de lui de l’aide pour qu’il l’empêche de se fiancer. Mais Amadeus ne pouvait et ne voulait pas l’aider. Elle était très bien fiancée. Il était persuadé que c’était la meilleure chose pour elle et en tant que grand frère, il savait que son père avait fait un bon choix. Il força Mina à quitter ses bras pour affronter la réalité. Quand il vit qu’elle avait encore plus les larmes aux yeux, il faillit craquer mais elle n’apprendrait rien s’il le faisait alors même si elle le suppliait du regard de la reprendre, il ne bougea pas. Wilhemina n’avait pas l’air de vouloir comprendre pourquoi elle était fiancée. Il joua alors sur la carte de la différence entre eux. Et c’était une véritable raison, pas une façon de l’enfoncer à nouveau. Amadeus parla ensuite vaguement du fiancé de Mina, il l’avait rencontré quelques jours plus tôt et il l’avait bien prévenu qu’au moindre faux pas, Amadeus serait sur son dos. Il faisait confiance au Poufsouffle pour être raisonnable. En plus, Elias était un beau garçon, il plairait forcément à Wilhemina, mais il ne savait pas si elle était prête à savoir qui il était. Il préférait les laisser gérer entre eux pour le moment. Il fallait déjà que Mina encaisse l’idée d’être prochainement mariée à un inconnu. Amadeus enleva une mèche du visage de sa petite sœur et il la vit sourire. Il la taquina en lui disant d’arrêter de pleurnicher. Pleurer n’était pas la solution miracle à tout ses problèmes. « Tu m'en veux toujours que je ne sois pas à Serpentard, je croyais qu'on avait dépassé ce stade maintenant » dit-elle à Amadeus, prise d’une nouvelle confiance en elle. C’est vrai, il lui en voulait toujours et il n’aurait jamais fini de lui en vouloir. Pour lui, c’était inadmissible qu’elle ne soit pas à Serpentard comme le reste de la famille. Pour son père, ça en disait beaucoup sur la différence entre elle et eux et Amadeus avait fini par rentrer cette idée dans sa tête aussi. Ce qu’Amadeus ne voulait pas, c’était voir sa sœur différemment alors il préférait lui en vouloir pour qu’elle arrête de changer et qu’elle redevienne comme eux. « Je n’y peux rien si tu es le vilain petit canard de la famille » répliqua-t-il pour se venger du ton utilisé par sa sœur. C’était un surnom qui la blessait, il le savait et ne l’utilisait que quand il voulait vraiment l’embêter. Par cette réplique, il ne nia pas qu’il lui en voulait toujours, elle devait bien s’en douter. Contrairement à Zane, Amadeus n’avait pas tourné la page.

« Dis plutôt que tu veux pas m'aider à faire changer d'avis Père » dit Wilhemina en défiant Amadeus du regard. Elle était plutôt sèche dans sa façon de parler et il ne savait pas s’il devait aimer ou pas sa façon de lui répondre. D’un côté, il détestait quand elle le provoquait avec ce genre de ton là et d’un autre, il se disait qu’elle leur ressemblait plus qu’elle ne voulait le croire. La jeune Serdaigle se mit à jouer avec l’une de ses mèches en attendant une réaction quelconque de son grand frère. Elle tenta de sourire à son frère pour l’apaiser, mais il n’était pas vraiment énervé, juste agacé. « C’est vrai, je ne veux pas t’aider » répondit Amadeus sèchement sans passer par quatre chemins. C’était la réponse qu’elle voulait, non ? Il ne voulait pas l’aider à se sortir de cette situation qui était bien pour elle. Elle ne s’en rendait simplement pas encore compte. Elle le remercierait plus tard. « De toute manière tu es qu'un égoïste comme Père, vous pensez qu'à vous ! Cela a toujours été comme ça, pourquoi ça changerait maintenant hein ? » répondit-elle avec provocation. Amadeus rigola légèrement. Il savait qu’il était égoïste, ce n’était pas nouveau. Mais savait-elle qu’elle l’était tout autant que lui en cherchant à déshonorer les Goyle en fricotant avec un sang de bourbe ? En essayant de faire son intéressante pleurnicheuse ? En voulant arrêter des fiançailles qui règleraient tout ? Elle devait l’ignorer. Il se demanda s’il devait le lui faire remarquer et lui fermer le clapet une bonne fois pour toute. « J'en ai marre de m'excuser pour tout ce que je peux dire ou faire » dit-elle d’un coup. Forcément, elle savait que ce qu’elle venait de lui dire exigeait des excuses. Pourtant, son regard disait tout le contraire de ce qu’elle venait de dire. Elle le suppliait littéralement de la pardonner avec ses yeux tout brillants. « Si tu en as marre de t’excuser, réfléchis avant de parler » répondit-il à sa sœur. C’était elle la Serdaigle, non ? Elle n’avait donc qu’à réfléchir. Mais Amadeus n’en voulait pas à sa sœur pour si peu, elle n’avait rien commis d’irréparable et c’était déjà ça. Il sentit tout de même l’obligation de défendre leur père et dit « Quant à l’égoïsme dont tu parles, si on est comme ça avec toi, c’est uniquement pour ton bien »

« J'ai quatre ans de moins que toi et tu l'es même pas alors que tu vas partir de Poudlard cette année. Je croyais que tu voulais pas qu'un mec m'approche ? » continua Wilhemina. Elle touchait là quelques points intéressants. Amadeus n’avait pas parlé de toute la conversation à sa petite sœur, elle ne savait pas qu’elle ne la concernait pas seulement. Devait-il lui en dire plus ? Il préférait rester discret sur cette histoire mais puisqu’elle était sa petite sœur, elle avait le droit de savoir. Et puis elle avait encore raison quand elle disait qu’il ne voulait qu’aucun garçon ne l’approche. Amadeus se montrait vraiment très protecteur et possessif envers sa sœur depuis toujours. « Ce n’est pas n’importe quel mec, comme tu dis, c’est ton fiancé. C’est celui avec qui tu passeras le reste de ta vie, avec qui tu vas te marier, celui avec qui tu auras des enfants. Si c’est le seul qui doit t’approcher, j’arriverais à m’y faire » se justifia Amadeus. C’est vrai, il ne pourrait pas enfermer Wilhemina dans une cage le reste de sa vie pour qu’aucun garçon ne l’approche. Si Amadeus devait autoriser un seul gars à toucher sa sœur, ce serait bien son futur mari. De plus, Elias n’avait pas l’air d’être un mauvais garçon, il était plutôt respectable comme il l’avait dit à sa sœur. Elias avait donc l’approbation d’Ama et ce n’était pas facile à obtenir. En fait, ce n’était jamais arrivé jusque là. Amadeus avait éloigné bien des vautours autour de sa sœur depuis son entrée à Poudlard. « Quant à moi, Père a envisagé de me fiancer. Je lui ai demandé de patienter encore un an pour trouver une petite amie de sang pur. Inutile de préciser que tu n’aurais jamais eu ce délai avec ton amour pour les sangs de bourbe ? » précisa le grand frère sur un ton méprisable. Ce qu’Amadeus ne savait pas encore, c’était que son père lui avait aussi choisi une fiancée en avance, il ne lui en avait tout simplement pas parlé quand il laissa le choix à Amadeus d’attendre encore une année scolaire. Cette fille n’était autre qu’Eleonore Dolohov. S’il l’avait su, Amadeus aurait peut-être choisi de rester fiancé. Il ajouta, pour prouver sa bonne foi « Si je ne trouve pas de petite amie, Père me trouvera une fiancée à la fin de l’année et je n’y ferais pas obstacle. Je lui fais confiance. J’en tomberais amoureux »

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« Je n'y peux rien si tu es le vilain petit canard de la famille » La jeune Goyle tourna la tête après avoir entendu ce surnom par lequel il se plaisait de l'appeler trop souvent à son goût. Elle n'aimait pas qu'il l'utilise, comme si elle n'en avait pas assez que certaines personnes voient la différence qu'il y avait entre ses frères et elle. Même si elle tentait de montrer à la plupart des élèves qu'elle pouvait être aussi insupportable et méchante que ses frères. Wilhemina pouvait duper certains élèves, néanmoins, quelqu'un remarquait certainement la faille qui se trouve chez elle, lorsqu'elle souffle ne supportant plus d'être aussi méchante que ses aînés. Cela ne lui va pas, elle n'est pas comme cela au fond d'elle, tout le profond du problème se cachait dans le caractère trop doux et ouvert de la jeune serdaigle. Elle avait tendance à se laisser faire trop facilement, enfin par ses frères c'était tout à faire normal, même s'il pouvait arriver que certains jours elle craque ne supportant plus. Au fond d'elle, elle se savait aussi têtue que son frère, la différence était simplement qu'il le montrait plus qu'elle. Mina quant à elle n'osait pas forcement tenir tête à son frère, même si elle s'en savait capable, puisqu'elle avait bien trop peur de la réaction d'Amadeus. Et elle ne supportait pas l'idée de devoir supporter qu'il ne lui parle pas pendant une semaine à cause du fait qu'elle n'ait pas obéi.

« C'est vrai, je ne veux pas t'aider » Mina le savait, mais l'entendre de la bouche de son aîné cela faisait mal de savoir qu'il n'avait aucune envie de trouver un arrangement pour elle. La jeune fille baissa les yeux automatiquement, le ton que son frère avait utilisé avait fait son effet pour ça à vrai dire. La facilité qu'il avait pour la remettre à sa place simplement en lui parlant de cette manière faisait bien souvent très peur à sa cadette, mais elle ne pouvait rien y faire. « Si tu en as marre de t'excuser, réfléchis avant de parler » Les phrases de son aîné avaient l'effet qu'il voulait certainement si la jeune serdaigle, qui se tut, en essayant de faire qu'il ne lui en veuille pas, même si elle doutait que pour l'instant elle l'ait déjà énervé vraiment. Si cela avait été le cas, la sentence qu'il lui donnait habituellement serait déjà tombée et il n'avait toujours pas levée la main sur elle, chose qui était bon signe. « Quant à l'égoïsme dont tu parles, si on est comme ça avec toi, c'est uniquement pour ton bien » Mina soupira à cela, son bien, oui tout à fait il n'y croyait pas une seule seconde, c'était pour leur bien à eux, afin qu'elle ne fasse pas honte à leur famille. « Pour mon bien t'es pas sérieux là ? Si vous le faisiez pour mon bien, vous me laisseriez agir au grès de mes envies et surtout vous me laisserait le choisir moi-même, l'homme avec qui je passerai ma vie. Mais non pour vous le principal, c'est que je ne ruine pas la réputation des Goyle, sauf que vous ne vous rendez pas compte qu'elle l'est déjà ! On est plus rien depuis la disparation du Seigneur des Ténèbres, on est des parias à cause de cela, mais vous semblez pas vous en rendre compte ! Ouvrez les yeux pour une fois ! » Wilhemina s'étonna elle-même avec ce qu'elle venait de dire, alors ça c'était juste sorti de sa bouche, sans réfléchir, comme si c'était naturel de dire ce genre de choses pour elle. Néanmoins, dénigrer sa propre famille de cette façon, ne serait pas un point positif pour elle, mais maintenant c'était fait et elle ne pourrait plus rien changer. Et donc sa capacité d'écouter les cours d'histoire de la magie correctement, elle sorti tout ce qu'elle ressentait lorsque l'on parlait des leurs, ou des autres mangemorts en cours.

« Ce n'est pas n'importe quel mec, comme tu dis, c'est ton fiancé. C'est celui avec qui tu passeras le reste de ta vie, avec qui tu vas te marier, celui avec qui tu auras des enfants. Si c'est le seul qui doit t'approcher, j'arriverais à m'y faire » La serdaigle eu ce sale reflex, qu'elle avait quand son père lui disait quelque chose qui ne lui plaisait pas, cette grimace qui venait la dévisager, que sa mère tentait toujours d'atténuer. Mais la mère des jeunes Goyle n'était pas là et ne pouvait donc pas faire se dont elle avait l'habitude afin de calmer sa plus jeune enfant. Mina ne voulait pas d'enfant avec un homme qu'elle ne pourrait pas aimer, c'était son principal problème, elle n'arriverait pas à se laisser faire, trop bornée pour le laisser agir à sa guise. Oui bien sûr, elle était même certaine qu'il s'entendrait mieux avec ses aînés et même son père qu'avec elle, ou bien qu'elle avec eux, cela ne l'étonnerait pas le moins du monde. « Quant à moi, Père a envisagé de me fiancer. Je lui ai demandé de patienter encore un an pour trouver une petite amie de sang pur. Inutile de préciser que tu n'aurais jamais eu ce délai avec ton amour pour les sangs de bourbe ? » Un sourcil s'arqua sur le front de la jeune femme qui regarda son frère étonnée, cette partie là, il ne lui en avait pas parlé. Certainement à cause du fait, qu'il voulait certainement la faire capituler plus facilement, sauf qu'une phrase sortie de la bouche de la jeune fille. « Je n'aime pas les sangs de bourbe ! » Ceci ressemblerait presque à une affirmation avec le ton qu'elle avait utilisé, si les deux Goyle ne connaissaient pas les personnes qu'elle appréciait le plus dans l'école. Chose plus qu'étonnante venant de Wilhemina puisqu'elle ne disait que très rarement ce terme-là, elle préférait nés moldus à ce terme barbare. « De toute manière, je ne peux pas tomber amoureuse d'un homme avec qui on me forcera à vivre, ça me tuera plus qu'autre chose. Je ne veux pas d'un époux comme toi ou bien Père, je ne le supporterai pas et on sait très bien ce que veut dire respectable pour vous. » Les mots de la jeune étaient doux et ne sonnaient même pas comme des reproches par rapport à ce qu'elle disait, elle espérait juste qu'Amadeus lui en dise plus sur son fiancé puisqu'elle était en train de s'imaginer dans sa tête. Un jeune homme de sang pur, horriblement encré dans les traditions anciennes, aimant la magie noire, chercher à redonner un blason à sa famille, imbu de lui-même, aussi arrogant et détestable que son frère. Mina voulait juste que le serpentard lui dise qu'il n'était pas comme lui et là elle pourrait-être essayer d'en savoir plus sur son fiancé. « Si je ne trouve pas de petite amie, Père me trouvera une fiancée à la fin de l'année et je n'y ferais pas obstacle. Je lui fais confiance. J'en tomberais amoureux » La serdaigle sourit d'une manière limite triomphante, au moins, il n'y aurait pas qu'elle qui serait fiancée et qui ne choisirait pas son futur. Elle se mit en tête d'essayer de faire capoter toutes les relations de son frère avec une élève de sang-pur, histoire que lui aussi soit obligé de suivre le choix de leur père. Mais elle se mordit la lèvre pour essayer de s'empêche de rire à la fin de ce que lui disait son frère, sérieusement lui amoureux ? Même pas en rêve, d'ailleurs, elle affichait un air moqueur adorable, elle se doutait qu'il fallait qu'elle passe la pommade en même temps que ce qu'elle allait dire. « Toi tomber amoureux ? T'es pas sérieux quand même Amadeus. Cela veut dire que tu as un coeur maintenant ? Je l'avais jamais remarqué. » Alors, venant de Wilhemina, ce qu'elle venait de lui sortir, ce n'était pas méchant, elle savait qu'il en avait un sinon, il serait pas aussi insupportable avec elle. Puisqu'elle savait bien qu'il essayait de faire qu'elle soit bien tout le temps, même s'il avait toujours du mal avec la manière à utiliser sur elle. C'était plus de la plaisanterie qu'autre chose, en plus elle haussa les épaules en le regardant intriguée attendant sa réaction. Elle s'approcha tout doucement de son frère et lui planta un baiser sur la joue comme pour dire qu'elle ne lui en voulait pas. Alors que c'était faux, mais cela, il le savait pertinemment, elle n'était pas hypocrite comme fille donc il le remarquerait bien vite.

Wilhemina se pencha de nouveau vers le paquet que sa mère lui envoyait, elle se demandait pourquoi Amadeus l'avait reçu lui et non elle ? Puisque si c'était elle qui préparait ce genre de courrier et non leur père, elle chercha peut être qu'elle espérait qu'il la fasse changer d'avis lui. Elle se retourna vers son frère, si sa mère disait dans sa lettre qu'il y avait toutes ses chances pour que cette robe lui plaise, personne ne connaissait mieux ses goûts que leur génitrice. « Je suppose que tu as regardé comment elle était la robe non ? » Mina reprenait ses distances un peu, en restant très peu intéressait par ce qu'elle était en train de demander à son frère. « Tu crois qu'elle m'irait ? » Mina savait que cela ferait rire son frère, le fait qu'elle ne dise qu'elle n'en voulait pas et finalement lui posait des questions sur ce paquet que leur mère envoyait. « Je suis certaine qu'elle a peur qu'elle m'aille trop petite ... » La jeune fille savait qu'en rentrant aux dernières vacances elle avait étonné sa mère en ayant poussée d'un seul coup, elle avait grandi de cette manière tant bien même qu'elle lui avait refaite une garde robe complète durant l'été. C'était quelque chose qui les réunissaient énormément, mère et fille, les achats compulsifs qu'elles pouvaient avoir, qui désespéraient, le père Goyle, et certainement ses fils. Daphné essayait de garder un contact permanent avec sa fille de cette manière et c'était sans nul doute le meilleur choix à faire. Il n'était pas rare que le soir lors des vacances scolaires, la mère vienne s'occuper de démêler les cheveux de sa fille, ou bien le matin, s'ils avaient du monde qui venait la coiffer et l'aider à choisir une tenue pour qu'elle soit présentable. Connaissant sa fille qui serait capable de descendre mal habillée, malgré ses goûts assez soignés rien que pour énerver son père. « Ama dis ? Même si je suis pas comme vous. Tu m'aimes hein ? »

Un soupir sortit de la bouche de Wilhemina quand Amadeus lui dit qu’ils agissaient pour son bien. Elle ne voulait toujours pas reconnaître qu’ils ne lui voulaient pas que du mal, elle faisait parti de la famille, elle méritait d’être protégée. En la laissant se faire fiancer, Amadeus la protégeait, en quelque sorte. Elle l’énervait à toujours mettre en doute leurs paroles. « Pour mon bien t'es pas sérieux là ? Si vous le faisiez pour mon bien, vous me laisseriez agir au grès de mes envies et surtout vous me laisseriez le choisir moi-même, l'homme avec qui je passerai ma vie. Mais non pour vous le principal, c'est que je ne ruine pas la réputation des Goyle, sauf que vous ne vous rendez pas compte qu'elle l'est déjà ! On est plus rien depuis la disparation du Seigneur des Ténèbres, on est des parias à cause de cela, mais vous semblez pas vous en rendre compte ! Ouvrez les yeux pour une fois ! » Amadeus dut faire preuve de beaucoup de self control pour ne pas lever la main sur Wilhemina et la gifler. Elle n’avait pas le droit de lui parler comme ça. Tout d’abord, son ton ne lui plaisait pas. Ses paroles n’étaient que ramassis de bêtises. Si sa famille choisissait le fiancé, c’était qu’elle n’était pas capable de le choisir elle-même. Juste pour embêter sa famille, elle n’aurait pas choisi un sang pur, ils le savaient tous. Amadeus n’aimait pas qu’elle insinue que les Goyle étaient des moins que rien. Elle insultait sa propre famille et il le lui ferait payer un jour ou l’autre. Si même les membres de la famille ne croyaient plus en leurs valeurs alors qui y croiraient ? Il était très fâché contre Wilhemina pour ce qu’elle venait de dire. « Nous retrouverons la valeur que nous avions autrefois et ce ne sera pas grâce aux petites sottes comme toi que nous y arriverons. Le Seigneur des Ténèbres a peut-être disparu, mais les moldus sont toujours là à nous voler nos pouvoirs. Ils le paieront à nouveau, tout est une question de patience » répondit Ama pour remettre sa sœur à sa place. S’il y avait des rumeurs de rébellion, ce n’était pas pour rien. Les rumeurs ne venaient jamais de nulle part et il voulait y croire. Les enfants de Mangemort étaient peut-être mal vus mais il n’en avait rien à faire. Il était fier de qui il était, fier de son nom, fier de son sang et aussi fier de son père. S’il était son père à la même époque, Amadeus aurait lui aussi été l’un des fidèles de Voldemort. Pour lui, les enfants des soi-disant héros ne valaient rien. La plupart d’entre eux étaient des traitres à leur sang et beaucoup n’étaient même plus purs. Amadeus avait beaucoup d’idées très radicales et elles étaient très encrées, personne ne pourrait lui faire changer d’avis.

Puis la conversation dériva sur le fameux fiancé. Amadeus avait pu avoir une petite conversation avec lui, un certain Elias de Poufsouffle. Il l’avait prévenu que s’il faisait du mal à Mina, il aurait affaire à lui. Il l’avait menacé. Amadeus était sûr, ce gars là se conduirait à carreau. Et puis il n’était pas si mal comme choix, il correspondrait bien à sa sœur, bien mieux que beaucoup d’autres qui lui tournaient autour. Elias était de sang pur, c’était un Rosier, c’était ce qui était le plus important. Amadeus l’avait approuvé. C’était le premier garçon qu’il approuvait pour sa sœur, et le dernier. Il n’accepterait pas que cette relation ne marche pas. En attendant, il garderait le nom du fiancé secret. Puis Amadeus parla de la fiancé qu’il aurait du avoir et de son délai, un accord passé avec son père puisqu’il était digne de confiance, au contraire d’une certaine jeune fille. Se référant à son amitié trop complice avec Atlance, ce sale sang de bourbe, Amadeus décida de la taquiner sur le sujet. « Je n'aime pas les sangs de bourbe ! » répliqua Wilhemina à Amadeus d’un seul coup. Il eut un sourire en coin immédiat. Enfin, il était un peu plus fier de sa sœur même s’il n’était pas encore totalement convaincu de ce qu’elle lui racontait là. « C’est bien, tu ressembles enfin à une Goyle » répondit-il pour insister sur le fait que depuis qu’elle avait été envoyée à Serdaigle, il ne le lui avait jamais pardonné. Wilhemina leur ressemblait beaucoup, mais Amadeus était toujours méfiant envers elle. Zane semblait lui faire un peu plus confiance, c’était pourquoi elle le préférait à lui. Cette préférence, Amadeus ne l’avait jamais accepté. Il préférait simplement ne pas y penser. Quand il était allé à Poudlard, il avait toujours su que Zane et Wilhemina s’étaient rapprochés. Mais au fond, il s’en fichait. Elle ne le préférait peut-être pas, mais il ne deviendrait pas plus laxiste sur son éducation pour autant. S’il devait être le plus rigide des frères, il le serait et c’est ce qu’il était d’ailleurs.

« De toute manière, je ne peux pas tomber amoureuse d'un homme avec qui on me forcera à vivre, ça me tuera plus qu'autre chose. Je ne veux pas d'un époux comme toi ou bien Père, je ne le supporterai pas et on sait très bien ce que veut dire respectable pour vous » dit-elle l’air de rien. Elle ne se douta pas qu’elle vexa son frère en disant qu’il n’était pas assez bien pour être un époux. Pour lui, un époux comme lui était tout ce qu’il fallait à une femme de sang pur. Il ressemblait à son père sur beaucoup de points et il ne voyait pas le mal qu’il y avait là, il avait toujours respecté son père. Wilhemina devrait respecter un peu plus ses proches. Mais certes, elle ne voulait pas un époux comme eux, elle ne l’aurait pas. Elias était différent, il ne leur ressemblait pas, il était réellement respectable. Elle verrait quand elle découvrirait la vérité, il ne se faisait pas de soucis là-dessus. « Tu verras bien, tu pourrais être surprise » répondit-il froidement. Il ne voulait pas en dire plus et il n’en dirait pas plus. Mais le fait qu’il dise ça prouvait que le fiancé n’avait rien à voir avec lui ou leur père. Amadeus n’était pas encore au point de mentir sur ce sujet là juste pour punir sa sœur. Sa sœur aurait d’ailleurs bien besoin d’être punie, elle se montrait plus insolente qu’elle ne l’était à l’habituel et il n’aimait pas beaucoup ça. Amadeus dit à Wilhemina que lui, si on lui choisissait une fiancé, il s’y ferait et il en tomberait amoureux. Il faisait confiance à leur père pour ça. Il en s’attendait pas à la réaction que sa sœur allait avoir à la suite de son affirmation « Toi tomber amoureux ? T'es pas sérieux quand même Amadeus. Cela veut dire que tu as un cœur maintenant ? Je l'avais jamais remarqué » L’humour de Wilhemina était un peu douteux sur les bords. Elle disait donc qu’il était incapable de tomber amoureux et qu’il n’avait pas de cœur. Il n’était pas d’accord. Certes, il n’était jamais tombé amoureux jusque là, mais il n’était pas insensible non plus. Heureusement, l’adorable air moqueur de sa sœur fit un peu mieux passer la pilule. Elle rigolait, forcément. Elle haussa les épaules puis déposa un baiser sur sa joue, comme pour se faire pardonner. Tout ça était un jeu, il le sentait bien. « Là aussi, tu pourrais être surprise » Bon, lui-même n’en était pas très convaincu, il demandait encore à voir ce qu’était l’amour puisqu’il ne l’avait pas trouvé.

A nouveau, Wilhemina se pencha sur le paquet que leur mère lui avait envoyé. Il leva un sourcil en se demandant ce qu’elle était en train de faire. Quelques minutes plus tôt, elle lui avait clairement fait comprendre que ce qu’il y avait dans le colis ne l’intéressait pas. Pourtant, elle semblait y trouver un nouvel intérêt. Elle regarda à peine à l’intérieur et demanda « Je suppose que tu as regardé comment elle était la robe non ? » Amadeus arqua à nouveau un sourcil. A quoi jouait-elle ? Ne lui avait-il pas dit que la robe était bleue comme sa stupide maison ? Ce n’était pas un mensonge, il l’avait donc regardé. Bon après, il ne l’avait pas non plus regardé en détail, il n’y connaissait rien en mode féminine. « Tu crois qu'elle m'irait ? » lui demanda-t-elle. Amadeus resta perplexe face à sa sœur en cherchant toujours ce qu’elle cherchait. Il haussa les épaules. Qu’est-ce qu’il en savait ? Il ne connaissait pas les goûts de sa mère, la taille de sa petite sœur ou autres détails inutiles. Il savait qu’elle cachait quelque chose derrière cet intérêt soudain, il n’était pas stupide non plus. Si elle s’attendait à le faire sourire ou rire, elle n’avait rien compris à la vie. « Je suis certaine qu'elle a peur qu'elle soit trop petite pour moi.. » Amadeus leva les yeux au ciel. Wilhemina croyait vraiment qu’il s’intéressait à ses vêtements ou à ce que leur mère pensait de sa taille ? Mais elle n’avait pas tord, Wilhemina avait bien grandi ces derniers temps. Pour Ama, elle restait toujours aussi petite. Une petite sœur qui avait besoin qu’on lui dise ce qu’elle doit faire et ce qu’elle ne doit pas faire. Le shopping, très peu pour lui. Il préféra tout de même ne rien dire, attendant le moment où elle allait lui demander quelque chose car elle cachait forcément une demande derrière tout ça. Enfin, cette demande arriva quand Wilhemina se mit à parler « Ama dis ? Même si je suis pas comme vous. Tu m'aimes hein ? » Ce n’était pas vraiment ce genre de requête qu’il attendait. Il eut un léger rire, puis un sourire tout en détournant le regard. C’était quoi cette question ? Bien sûr qu’il l’aimait, elle était sa petite sœur après tout et la famille, c’était plus que sacré chez les Goyle. Mais non, il ne lui ferait pas ce plaisir. C’était très rare qu’elle l’entende lui dire qu’il l’aimait, il fallait qu’elle soit malade ou sur le point de mourir pour ça. Amadeus n’aimait pas trop partager ses sentiments. « Bravo, j’ai presque trouvé ton changement de sujet intelligent. C’est mignon ces petites étoiles d’espoir dans tes yeux » dit Amadeus à sa sœur en croisant à nouveau son regard. Parce qu’après tout, c’était exactement ce qu’elle cherchait à faire, changer de sujet.

Le beau brun se leva et s’étira. L’air pur lui donnait envie d’aller sur le terrain de Quidditch et de voler quelques heures, ou bien de faire un peu de sport. Amadeus se tourna vers sa sœur et lui dit sévèrement « Wilhemina, tes étoiles, tu peux les garder pour les autres, ça ne marche pas avec moi » C’était en partie faux parce que quand elle se mettait à pleurer, elle avait un pouvoir sur lui. Mais là, il n’était pas dupe. Il sortit ensuite la robe du paquet. C’était une très belle robe bleue et même s’il n’y connaissait rien, leur mère y avait laissé le prix. Il y avait là de quoi nourrir une famille moyenne pendant plusieurs jours. Il la jeta par terre, sortit une allumette de sa poche, l’alluma et la jeta sur la robe qui prit feu. « Réflexion faite, tu ne mérites pas cette robe. Tu dois respecter un peu plus ta famille et d’où tu viens. N’oublies pas qui t’as élevé. Sans nous, tu n’es rien » Il insista sur le mot rien. Wilhemina avait beau vouloir faire sa petite rebelle, quand ils ne seraient plus là pour elle, elle serait totalement perdue. Même si elle allait vivre avec un sang de bourbe pour les embêter, elle regretterait toujours de les avoir perdu. D’un coup de baguette qu’il venait habituellement de sortir, il éteignit le feu. La robe était fichue et irrécupérable, ça il n’y avait aucun doute à avoir. « Je suis peut-être sans cœur mais au moins, je ne trahis pas les miens. Réfléchis un peu Mina, il n’est pas trop tard pour te raisonner » Amadeus était dur, méchant et injuste mais il s’en fichait, si ce genre de comportement lui faisait rentrer des idées dans la tête, il n’hésiterait pas à recommencer. Wilhemina était trop insouciante, il fallait qu’elle ouvre les yeux. Le monde n’était pas tout noir ou tout rose. Il ne voulait pas qu’elle devienne une traitre à son sang, au sang des Goyle.

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« Nous retrouverons la valeur que nous avions autrefois et ce ne sera pas grâce aux petites sottes comme toi que nous y arriverons. Le Seigneur des Ténèbres a peut-être disparu, mais les moldus sont toujours là à nous voler nos pouvoirs. Ils le paieront à nouveau, tout est une question de patience » La jeune fille regarda son frère en secouant la tête négativement, elle ne comprenait pas pourquoi, malgré les erreurs du passé, les sang pur tels qu'eux devaient haïr les nés moldus. Comme s'ils avaient demandé d'entrer dans le monde de la sorcellerie, ce n'était pas cela, tout de même, elle pensa à Atlance, il n'avait pas voler de pouvoirs, c'était impossible. C'était un don c'était tout simple, il avait eu le droit d'intégrer leur monde, alors pourquoi empêcher les sorciers comme lui, les nés moldus de vivre tranquillement au milieu des autres sorciers. Leur faire la guère n'était pas une solution, mais Amadeus, semblait convaincu de ce qu'il pensait, elle ne comprenait pas pourquoi il pouvait croire leur père sur ce point. Les nés moldus ne les dérangeaient pas, ils ne faisaient rien de mal, ce n'était pas comme s'ils les attaquaient eux, non ça c'était le propre des sang-purs. « Sauf qu'ils ne nous attaquent pas, alors pourquoi les haïr ? Amadeus, je comprends pas pourquoi tu peux les détester autant, alors que tu prends même pas la peine d'apprendre à les connaître. » Wilhemina regardait son frère d'une manière inquiète se demandant si ce qu'elle venait de dire, elle n'aurait pas dû le garder pour elle, au lieu de lui dire à lui. Zane l'aurait certainement mieux pris, elle leva les yeux sur son aîné un instant attendant la sentence, sachant parfaitement, qu'avec la manière qu'elle l'avait défiée à chaque moment de leur conversation il risquait de se laisser aller tôt ou tard. « Ne reparles jamais comme cela Wilhemina. » Alors qu'elle allait ouvrir la bouche pour répliquer,, il leva de nouveau sa main afin de la faire taire, comme signal. « Le sujet est clos. » Il y eu un silence pendant un moment entre les deux, elle n'arrivant pas à remettre la conversation et lui certainement qui voulait que cela ait plus d'impact sur sa benjamine.

« C'est bien, tu ressembles enfin à une Goyle » La réplique de Mina afin d'essayer de lui faire croire qu'elle n'appréciait pas autant les sangs de bourbes que son frère le pensait n'avait pas eu un effet total. Mais elle fut quand même heureuse qu'il lui dise cela, c'était presque comme un compliment, si elle n'avait pas fini à serdaigle, tout reposait encore sur cette différence. « Je porte le nom des Goyle en même temps, tu crois que mon principal objectif est de faire tâche à notre patronyme ? Et bien tu te trompes, j'en suis fière, je le montre peut-être pas, mais je ne voudrais pas changer de nom pour tout l'or du monde. » La jeune fille s'étonna tout de même, elle voulait faire comprendre à son aîné, qu'elle ne faisait pas tout pour détruire leur nom, contrairement à ce qu'il pouvait croire, mais elle savait qu'il y avait que très peu de chance afin qu'il croit à ce qu'elle lui dise. « Je te ressemble plus que je ne le montre et tu le sais. »

« Tu verras bien, tu pourrais être surprise » Wilhemina arqua un sourcil en regardant son frère, pourquoi il lui disait cela ? Genre elle pourrait être surprise par son fiancé, à moins que sa mère ait mit son grain de sel, elle était persuadée avoir le droit à un type du genre de son frère ou bien de son père, il n'y avait que cette option de possible de tout manière. Elle ne songeait en aucun cas que Daphnée avait son mot à dire dans l'histoire des fiançailles de sa fille, surtout qu'elle-même avait tendance à être un peu trop indulgente avec elle pour son époux. « Là aussi, tu pourrais être surprise » Lorsqu'il lui dit en quelque sorte qu'il pourrait tomber amoureux lui quand même, elle le regarda de nouveau étonnée, comme si c'était possible. Mina se demandait si lui-même y croyait à ce qu'il lui racontait ou non, histoire de savoir s'il ne se jouait pas d'elle, mais au moins, il ne semblait pas avoir mal prit la blague qu'elle lui avait offerte, chose dont elle serait fortement déçue s'il lui en voulait. « Bravo, j'ai presque trouvé ton changement de sujet intelligent. C'est mignon ces petites étoiles d'espoir dans tes yeux » Cette réflexion lui fit mal, beaucoup de mal, elle baissa les yeux par terre pour qu'il ne voit pas qu'elle lui en voulait d'avoir dit cela. C'était comme si pour elle, il oubliait le fait qu'elle était intelligente, beaucoup plus qu'il s'amusait à le dire, bien sûr, elle n'avait pas le droit de parler de ce genre de manière dégradante envers lui ou bien des siens, mais avec elle, cela ne le dérangeait pas de le faire. Mina était déçue du serpentard et après il disait qu'elle serait surprise sur le fait qu'il pourrait tomber amoureux ? Mais ce que voyait la jeune fille dans la réponse de son aîné était simplement sans coeur, puisqu'il n'était même pas capable de lui dire à elle. « J'en doute de la présence d'un coeur chez toi en tout cas... » Wilhemina s'arrêta un instant en relevant la tête vers le plus âgé de la fratrie des Goyle. « Tu sais pourquoi je pense ça ? Tu es incapable de dire à la seule fille que tu as jamais aimé, celle pour qui tu donnerais ta vie si la sienne était en danger... » Nouvelle pause de la jeune fille qui regarda son frère, ayant un peu peur de sa réaction. « Ne dis pas le contraire, je te croirais pas cette fois Ama. » Elle tenta de le défier du regard enfin leva juste les yeux, mais elle n'eu le droit qu'à un grognement dans la par de son aîné.

« Wilhemina, tes étoiles, tu peux les garder pour les autres, ça ne marche pas avec moi » Elle baissa de nouveau les yeux, elle savait que trop bien que lorsqu'Amadeus lui parlait de cette manière, il fallait qu'elle reste silencieuse. Ne serait-ce que pour ne pas l'énerver plus qu'il l'était et surtout lui dire que c'était faux, puisqu'elle avait du pouvoir sur lui, elle le savait, sauf qu'il arrivait bien à masquer cela. Quant à essayer de lui expliquer cette partie, non c'était bien trop risqué de toute manière avec lui, puisqu'il fallait suivre ce qu'il décidait peu importe l'opinion que l'on pouvait avoir. Apprendre à ce taire, oui c'était ce que faisait la jeune Goyle depuis toujours, ne jamais rien dire à tous les reproches que pouvaient lui faire son père ou bien son frère, bien entendu les deux allaient de pair. On l'avait élevée de manière à ce qu'elle ne se rebelle pas face à une autorité masculine, qu'elle provienne de son père, de l'un de ses frères ou bien prochainement de son époux. Mais étonnamment, depuis l'annonce des fiançailles en partie et aussi à force de rester avec Atlance, elle commençait à le faire au grand dam de son aîné. Alors qu'il se levait et qu'il prenait la robe, elle le regarda faire sans trop comprendre, elle s'attendait à ce qui lui jette dessus, mais au lieu de cela, il l'envoya par terre et y mis le feu. Elle ne pût s'empêcher de pousser un cri de stupeur. « Réflexion faite, tu ne mérites pas cette robe. Tu dois respecter un peu plus ta famille et d'où tu viens. N'oublies pas qui t'as élevé. Sans nous, tu n'es rien » Wilhemina dut se retenir pour ne pas éclater en sanglot, ce que lui disait son frère était bien trop dur pour elle à entendre, elle les respectait plus qu'il ne le croyait, elle avait juste ce besoin d'être rassurée. Elle avait peur, tout allait trop vite et elle ne se sentait pas prête à être vendue comme un vulgaire morceau de viande à un sang-pur, bien sûr elle savait qu'un jour cela lui arrivait. Néanmoins, la jeune Goyle savait très bien d'où elle venait, elle regardait sa robe qu'elle ne pourrait jamais mettre à cause d'Amadeus, même s'il avait arrêté le feu, elle était détruite.

« Je suis peut-être sans coeur mais au moins, je ne trahis pas les miens. Réfléchis un peu Mina, il n'est pas trop tard pour te raisonner » Cette phrase acheva la jeune fille qui dans un élan étrange s'approcha de son frère et lui donna un coup de poing où elle pu, c'était manière très moldue venant d'elle. Généralement lorsqu'elle s'attaquait à un autre élèves avec sa bande, elle utilisait sa baguette, mais utiliser la magie face à Amadeus les représailles serait certainement plus fortes. Elle toucha son torse, néanmoins, il n'y eu aucun effet dans ce qu'elle voulait faire, juste un sourire de son aîné voulant dire qu'elle n'avait aucune force. « vEspèce de Nifleur Mongol !![/color] » La serdaigle ferma les yeux par réflex s'attendant à ce que son frère ne la frappe sans rien dire, mais aucun coup n'arriva elle osa donc les rouvrir et il avait toujours ce sourire. Comme si elle ne pouvait pas l'atteindre, pourtant, elle savait comment lui faire mal, si elle voulait appuyer où cela faisait mal elle pourrait. Elle se mit à frapper son frère de ses poings comme s'il s'agissait s'un punching-ball, et étrangement il la laissait faire, comme s'il voulait qu'elle se calme, sauf qu'elle n'était pas prête à le faire. « Je te signale OH GRAND AMADEUS que j'ai JAMAIS été élevée par notre père, oh non, il était trop occupé à se charger de ton éducation ou celle de Zane. Il ne m'a jamais pris seule, pour m'apprendre quoi que ce soit, non s'il le faisait, c'était simplement pour me punir ?! On dirait que tu l'as oublié... » La jeune fille reprit son souffle et continua sur sa lancée. « ...non bien sûr, il a laissé à Mère le soin de me rendre facile pour l'homme qui m'épousera, mais j'en ai marre de vous obéir les yeux fermés, sans rien dire. » Elle releva les yeux vers son frère, elle osait le faire en public, sentant des regards posés sur eux, mais ne s'arrêta pas pour autant d'essayer de lui faire mal. « Je sais d'où je viens ! Mais le fait que je ne sois pas à Serpentard, ne veux pas dire que je vous trahirais ! » La jeune fille sentait qu'elle pourrait pleurer à tout instant suivant la réaction de son aîné. « Si tu penses comme Père sur ça, c'est que tu me connais pas aussi bien que tu le crois. Et ton cerveau est aussi existant que celui d'un Troll. » En insistant sur le dernier mot la jeune Goyle avait peut-être été trop loin, puisque la sentence tomba et elle reçu une gifle de la part de son frère. Sauf que dans son élan, il y a été un peu trop fort et en reculant un peu trop vite en comprenant Mina tomba à terre en relevant les yeux vers lui. Elle resta par terre quelques secondes tout en se caressant la joue qui venait de subit l'attaque, elle attrapa son sac et poussa son frère pour passer en lui glissant un. « Je ne veux plus te voir, jamais. » Bon c'était certainement la colère qui lui faisait dire cela, mais elle n'y pouvait rien, elle lui en voulait énormément. Il lui répliqua donc une phrase qui lui fit pleurer, mais sans qu'il ne le voit alors qu'elle partait. « Ne viens pas me chercher en pleurant la prochaine fois, tu ne me trouveras pas. » La jeune fille s'en voulait et lui en voulait d'être aussi peu ouvert avec elle, de ne pas essayer de chercher à comprendre ce qu'elle pouvait penser. Passant devant des élèves qui avaient assisté à la dispute, elle se douta qu'elle avait dû lancer un sujet de discussion entre élèves trop intéressant. Essayant d'aller le plus vite possible dans la salle commune aller pleurer dans son lit.

THE END

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