CUPID – Je suis ravi de voir que la promotion de cette année semble bien meilleure que celle de l’année dernière.

Un sourire béat s’afficha sur son visage en voyant le regard admiratif des jeunes élèves qui ne connaissaient décidemment rien à la vie. Ils allaient vite déchantés dans les mois qui venaient mais il convenait dans un premier temps de faire une bonne impression. Certains élèves étaient encore perdus dans leurs pensées, ne cessant de regarder à droite et à gauche, trouvant tout le temps de nouvelles choses à observer, à noter, devant lesquelles s’émerveiller. Sans doute des nés-Moldus nota-t-il avec un dédain certain.

CUPID – Je suis préfet-en-chef. Ce qui signifie que pour tous vos problèmes, ce n’est pas moi qu’il faut venir embêter. Je suis certain qu’Ezechiel se fera une joie d’écouter vos lamentations et vos problèmes de cœur.

Il était hors de question d’écouter les mioches parler et parler, prendre sur son temps si précieux pour des broutilles. Il continuait de sourire cependant, il fallait leur donner confiance à ces nains. Il fallait aussi les rendre fier de leur maison sans pour autant leur monter la tête contre les autres et ainsi instaurer un climat délétère qui mettrait à bout les nerfs de chacun dans une promotion. Il ne pensait déjà plus à ses fonctions mais à la soirée qu’il allait pouvoir passer dans la Salle de Bains des Préfets. Avec son grade supérieur, il imposerait aux autres de la lui laisser pendant quelques heures, histoire de bien constater le pouvoir qu’il détenait.

CUPID – La copulation,

Quelques rires se firent entendre, quelques garçons rougirent, d’autres se donnèrent du coude. Il ne put se retenir de lever les yeux au ciel. Dieu que les jeunes de nos jours pouvaient être naïfs et puérils. Il leur lança un regard noir qui semblait pour le moment suffire à retrouver le calme. Dans quelques temps, il lui faudrait sans doute user des moyens coercitifs plus brutaux pour le retrouver, mais il savait qu’il fallait sans aucun doute une gradation dans ses méthodes. Il fit claquer sa langue contre son palais pour capter l’attention des élèves qui semblaient un peu long à comprendre qu’il fallait arrêter de discuter et de rire.

CUPID – La copulation entre élèves est formellement au sein des dortoirs.

Il ne se faisait guère aucun espoir quant à cette disposition. Les premières années suivraient sans doute cette règle pendant quelques semaines, mais il savait pertinemment qu’elle volerait très vite en éclats. Surveiller toute cette petite bande de morveux relevait parfois du défi et la jeunesse semblait trouver chaque jour de nouveaux moyens pour se retrouver. Rester toute la nuit entre les deux dortoirs afin d’empêcher des rendez-vous nocturnes ne servaient à rien. Surtout que le développement de couples de même sexe au sein de l’école était à la mode et il devenait quasiment impossible de prévoir la moindre chose. Surtout avec la présence de Gabriel parmi son troupeau de jeunes âmes vierges qui n’attendaient que le Grand Méchant Loup pour se dévergonder.

CUPID – Nous n’hésiterons pas à sévir.

Sa voix manquait légèrement de convictions. Surtout dans de telles affaires, il pouvait comprendre que l’amour était plus fort que tout, sévir n’était sans doute pas la meilleure des solutions. Mais cela lui permettait d’avoir des informations en plus sur autrui, ce qui était toujours agréable. En tout cas, il était bien content de ne plus être préfet. Il pouvait d’ores et déjà déléguer tout le travail ingrat à ses subalternes tout en jouissant d’un prestige plus important.

CUPID – J’en ai terminé pour aujourd’hui. Si vous avez la moindre question, seul Ezechiel est apte à vous répondre.

Il avait répété cette phrase encore et encore et n’hésiterait pas à le faire encore et encore. Reporter la faute sur autrui, se décharger de toute responsabilité. Il lui faudrait cependant faire encore un peu attention à ce que l’autre fasse bien son travail. S’il devait absolument passer derrière toutes ces décisions, ce serait sans aucun doute aussi détestable que désagréable.

L'année avait commencé depuis déjà quelques semaines, presque un mois à vrai dire. Abel était tranquillement allongé dans un des canapés de la salle commune des verts, en train de lire un livre, calmement. La journée venait à peine de commencer, mais pour le moment, il n'avait aucun cours et, à vrai dire, il ne voulait pas assister à ses cours de la journée. Le livre qu'il lisait était franchement ennuyeux, il se mit alors à bailler grandement et finit par le poser sur une table. Au moment même où il posa ce bouquin, 3 de ses amis entrèrent dans la salle. Il leur sourit alors et se retrouva bientôt écrasé par les trois garçons à la carrure assez impressionnante. « _Abel ! Tu devineras jamais quoi ! » « _Si tu te lèves pas vite fait, je saurais jamais ! » « _Ouais, pardon mec. » Ils se redressèrent tous les trois et Abel put en faire autant, baillant de nouveau. « _Alors, qu'est ce qui se passe ? »

« _Écartez vous ! » Le blond était en train de courir dans les couloirs, aussi vite qu'il le pouvait. Il monta rapidement les étages et arriva finalement devant la salle de DCFM. Là, il put reprendre son souffle avant que les élèves ne se mettent à sortir de la salle, les élèves de sa propre classe. Il n'attendait qu'une seule personne, sa sœur. Et quand enfin elle sortit de la salle, il l'attrapa par la taille et la leva afin de la faire tourner en riant. « _Ma petite soeur bien aimée, tu ne devineras jamais ce qu'il vient d'arriver ! » « _Johatram est mort ? » « _Non, pas une aussi bonne nouvelle ma belle. » « _Alors qu'est ce qui se passe ? » « _Les Malefoys vont formés un couple de préfets ! » « _Non c'est vrai ? Ah, mais c'est génial ! » « _Ouais, je sais, on est les meilleurs. »

Pseudo : Athena V. Weasley.
Âge : 19 ans.
Maison : Serdaigle.
Poste Souhaité : Préfète de Serdaigle.
Pourquoi pensez-vous avoir l'étoffe d'un(e) préfet(e) pour votre maison ? Les préfets se trouvaient maintenant à l’extrémité de leur table la plus proche de la sortie. Athena s’y trouvait aussi. Tout le monde était parti, sauf les nouveaux élèves. En effet, nous étions le 1er septembre, soir de la Cérémonie de Répartition, et il était temps pour les plus jeunes de découvrir leurs salles communes respectives. La jeune préfète se tourna vers son camarade préfet et lui chuchota : « Tu annonces, ou je le fais ? » Il étouffa un rire, avant de lui lancer : « A toi l’honneur, l’amie ! » Après lui avoir lancé un sourire complice, elle arbora de nouveau une expression sérieuse, et ordonna : « Serdaigle ! Suivez-moi ! Restez en groupe pour éviter de vous perdre dès le premier soir, ça nous ennuierait de devoir ratisser le château pour vous retrouver ! » Sans plus attendre, elle tourna les talons, alors que les jeunes aigles s’empressaient de se mettre en groupe derrière elle, Ezechiel fermant la marche. Après avoir prononcé à voix basse le mot de passe obligatoire pour entrer dans la salle commune, elle se dépêcha de se positionner sur la troisième marche des escaliers permettant d’avoir accès aux dortoirs, afin de voir tout le monde et d’être vue. Elle attendit son camarade, et débuta de ces quelques paroles : « Tout d’abord, bienvenue à Serdaigle ! Vous vous trouvez dans votre salle commune, laquelle sera votre maison durant les sept prochaines années, parmi laquelle vous vous ferez beaucoup d’amis, et espérons-le, peu d’ennemis. Je suis Athena, votre préfète, et voici Ezechiel, votre préfet. Pour toute question ou problème, veuillez vous référer à l’un de nous deux, et nous vous aiderons comme nous le pourrons. » Elle tourna la tête vers son coéquipier, qui lui fit signe de continuer, alors qu’elle se taisait pour lui laisser la parole. Un peu troublée, elle continua cependant : « Les marches sur lesquelles je me trouve mènent aux dortoirs. Celui de droite est celui des garçons, alors que si vous allez vers la gauche, vous trouverez celui des filles. Je vous propose d’aller vous reposer, il est tard, et n’oubliez pas que demain, vous êtes tous dispensés de cours, ainsi qu’Ezechiel et moi, puisque nous avons la tâche de vous faire visiter le château et ses alentours. Nous nous retrouverons donc ici-même, à dix heures exactement, juste après le petit-déjeuner. Bonne nuit ! » Sur ces dernières paroles, Athena descendit des escaliers, afin de répondre individuellement aux questions que les nouveaux se posaient. Ezechiel en fit de même, et après une vingtaine de minutes, alors que la salle commune s’était enfin vidée, ils s’affalèrent tous les deux sur le sofa en face de la cheminée déjà allumée. « Bon, on va avoir du boulot ! Mais il me semble que ces petits nouveaux ont l’air plus sympas que la promo de l’année dernière ! », lui lança le préfet. Athena acquiesça, avant de se perdre dans ses pensées, les yeux fixés sur les flammes dansantes du feu de bois.
Absorbée par sa conversation avec elle-même, elle se remémora pourquoi elle avait été nommée comme préfète. Elle se rappela soudain du jour où elle avait été celle qu'on avait choisi. Prévenue durant l'été, elle avait immédiatement accouru auprès de sa mère, rendant à nouveau jalouse sa soeur cadette. Fière au possible, Hermione avait commencé tout un discours, débutant par la phrase la plus importante de la lettre que j'avais reçu, accompagnée de mon insigne : « "Athena Violette Weasley, votre tempérament autoritaire et organisé nous a amené à la décision suivante : vous êtes maintenant préfète de votre maison : Serdaigle." Félicitations, ma fille ! Tu vois, tes résultats scolaires sont corrects, et ton comportement l'est tout autant, et je savais bien que cela te mènerait sur ce chemin. Sache que le corps professoral et la direction espérent que les élèves te prendront en exemple. Tu es quelqu'un de responsable, et c'est de ces qualités dont il est besoin dans une équipe de préfets. Pourtant, Tina, il te faudra apprendre à contrôler tes paroles, qui sont parfois trop impulsives, trop dures, et crois-moi, j'en sais quelque chose, je suis ta mère, alors ne viens pas me dire le contraire, s'il te plaît. Tu dois être bien consciente que tu n'es pas là pour commander tes camarades, mais bel et bien pour conserver le calme à Poudlard, et pour vérifier que toutes les règles sont bien suivies. Tes preuves seront encore à faire, mais je ne me fais aucun soucis pour toi, ma belle. Tu le sais déjà, mais ton père et moi sommes passés par là, nous avons tous deux été préfets. Par contre, entre toi et moi, si tu pouvais oublier toutes les anecdotes que je t'ai raconté sur notre temps en tant que préfets, j'apprécierais beaucoup, parce que j'aimerais que tu ne te mettes pas dans d'aussi gros dangers que nous, à l'époque. Oooooh, Tina, je suis tellement, tellement fière de toi, ma puce... Tellement fière... » Elle se souvint avoir promis être digne de cette responsabilité qu'on lui offrait, n'hésitant pas cependant à mettre un stop radical à l'enthousiasme gênant de sa mère. Devant le feu de la salle commune, elle souriait de ses pensées. Elle avait, pour l'instant, été à la hauteur, elle en était sûre.