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 They said that hell's not hot.

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MessageSujet: They said that hell's not hot.   They said that hell's not hot. EmptySam 11 Jan - 15:28


    Les rayons de miel du soleil qui filtraient à travers les hautes fenêtres du château inondaient les couloirs et les allées, recouvrant d’or et de lumière les vieilles pierres des escaliers polies par des milliers de pieds d’étudiants pressés. En dépit de la matinée relativement peu avancée, les couloirs fourmillaient déjà d’une sourde activité. Honor, dont les obligations de la journée ne commençaient pas avant une bonne heure, était accoudée sur un parapet du quatrième étage, trop occupée à contempler le balai incessant de pierres froides, de marches élimées et de rambardes aux arabesques insensées pour réfléchir à se lancer dans une activité plus productive.

    Perdue dans ses pensées et nimbée de chaleur par la lumière du jour, elle arborait ce petit sourire mystérieux qui semblait crier au monde entier que la vie n’est une vaste farce qu’elle seule était en capacité de comprendre. L’amande de ses yeux était soulignée d’un trait de khôl quand l’éclat de ses lèvres avait habilement été rehaussé par une noisette de baume. Enveloppée dans sa robe de sorcière frappée du blason des lions, elle offrait un spectacle enivrant de fraîcheur et de force.
    Mais bien loin de ces vaines préoccupations, elle laissait son esprit vagabonder d’idée en idée tout en pianotant un air de musique sur la balustrade sur laquelle elle s’était accoudée. Honor aimait bien les instants comme celui-là, quand elle n’était tenue par aucune obligation et pouvait donc observer le monde tourner sans elle : tout en bas, rejoignant sans doute le rez-de-chaussée pour le petit-déjeuner un jeune Poufsouffle se battait contre la volonté trop affirmé des escaliers qui s’entêtaient à le rediriger vers les étages supérieurs. A côté d’elle venait de passer un couple d’amies plongées dans une discussion animée. Elle les suivit un instant des yeux et s’amusa à tenter de percer à jour leur personnalité : la petite blonde devait être relativement perturbée par le sujet de discussion parce qu’elle ne cessait de jouer avec le pan de sa robe de sorcière tout en jetant des coups d’œil par-dessus son épaule comme si elle craignait d’être entendue. Sa compagne brune, elle, parlait avec toute l’assurance du monde. Elle se tenait droite, le menton levé et promenait sur les environs un regard empli d’un dédain mal contenu : nul doute qu’elle devait être de ces filles qui ont une confiance aveugle en elles.
    Son regard dériva sur un garçon qui était dans son cours de potion. Quel était son nom déjà ? Da… quelque chose. Mais elle n’eut jamais l’occasion de retrouver le prénom de Damian Levigos puisque quelque chose attira son regard.
    Quelqu’un, serait plus juste.
    Gravissant les dernières marches qui menaient à la balustrade sur laquelle elle s’était réfugiée apparaissait le serpentard qu’elle aimait le moins. Elle le reconnut rien qu’à sa démarche : il avait cette nonchalance et cette assurance caractéristique des serpentards pétris de dédain. S’il n’avait pas été un odieux personnage elle aurait pu se surprendre à le trouver beau avec son allure svelte, ses cheveux en désordre qui tombaient et obscurcissaient ses yeux aussi bleu que les lagons de Beauxbatons.
    Il n’était plus qu’à deux mètres d’elle et déjà elle sentait monter en elle une vague bouillante d’inimité. Honor ne lui laissa pas l’occasion d’attaquer en premier et lâcha un soupir sans détourner le regard du spectacle  des escaliers : « Quel dommage … Cette journée s’annonçait pourtant excellente. » La froideur de sa voix n’était pas coutumière pour quiconque connaissait un peu Honor. Elle se retourna et détailla avec circonspection Zane – entre temps elle s’était renseignée sur l’héritier des Goyles.
    « Comment va mon idiot préféré ? » elle le gratifia d’un sourire hypocrite.  Puis elle déclara avec emphase [color=crimson]« Je suis déçue. On m’avait dit que les Goyle n’étaient pas les plus intelligents mais j’aurai cru qu’ils avaient au moins un instinct de survie. Après tout, vous vous en êtes bien sorti après la chute du mage noir, c’est bien la preuve que quand vient le moment de sauver vos fesses vous savez faire preuve de génie. Pourtant la leçon que je t’ai donnée la première fois ne t’a pas convaincu de m’éviter comme la peste. Je me trompe ? »/color] demanda-t-elle en minaudant.

    Elle attendait le retour cinglant. Elle était prête, tout en espérant que Zane ferait preuve de vivacité et de répondant et peut-être alors qu’elle pourrait s’amuser à lui faire avaler sa langue trop bien pendue.
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Zane E. Goyle
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MessageSujet: Re: They said that hell's not hot.   They said that hell's not hot. EmptyDim 12 Jan - 12:57

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Honor & Zane

     
Bien tranquillement dans un couloir, le Gallois refuse de lâcher les lèvres de la petite brune qu’il tient de manière possessive au niveau des hanches. Les élèves se pressent pour rejoindre leur premier cours de la journée, mais peut importe : Les mouvements et le brouhaha de la foule alentour ne sont qu'un bruit de fond; même la dispute animée de deux garçons débattant des résultats d'un match de quidditch important se déroulant ce week end. Si d'ordinaire le vert et argent s'en serait mêlé pour affirmer -en bon patriote- que les Catapultes de Caerphilly étaient meilleurs que les Pies de Montrose, aujourd'hui, cette discussion ne parvient pas à détourner son attention de la jeune femme pendue à son cou. Tout ce qui comptait à cet instant, c’était bel bien la fille dans ses bras: Adélaïde Weasley.  S’ils avaient pourtant passer la nuit ensemble, Zane Goyle n’avait qu’une envie : rester encore avec elle. « Faut vraiment que j’y aille Zane. Je vais me faire tuer par Lupin si je sèche encore la Botanique pour rester avec toi… » « On se retrouve à la récré mon ange ? » Hochant la tête et souriant à son petit ami, la brune s’éloignât après un dernier baiser sur la joue, beaucoup plus innocent que celui qu’ils échangeaient quelques instants au par avant.

Souriant en regardant sa bien aimée s’éloigner les livres sous le bras, le jeune homme se décida à aller rendre un livre emprunté à la bibliothèque quelques semaines plus tôt. Un livre qu'il avait parfois eu du mal à comprendre, mais qui lui avait permis de se renseigner sur les maisons moldues. Si déjà il était étonnant de voir un Goyle un livre à la main, la surprise était encore plus grande quand l'on s’apercevait du sujet de sa lecture. Il avait décidé de se renseigner sur les moldus. Pour mieux comprendre le fonctionnement de certains objets présents chez les Weasley, comme les lampes, l'électricité et la télévision. Zane trouvait ça curieux, et n'avait pas réellement compris comment fonctionnait l'eau chaude dans le monde non magique. Il serait amené à y retourner dans sa belle famille, tôt ou tard, ne serai-ce que pour officiellement demander la main d'Adélaïde à son père, Ronald Weasley. Que celui-ci dise oui ou non, les deux jeunes gens avaient tout de même décidé de s'unir cet été, avec ou sans consentement de la part des parents. S'il savait les siens farouchement opposés à ce mariage à cause du nom et du sang impur d'Adélaïde; le Serpentard osait espérer au moins obtenir la bénédiction du père de sa fiancée, pour faire les choses en règle.

Gravissant les marches jusqu'au quatrième étage il jubilait intérieurement en voyant les plus jeunes et les moins courageux s'écarter pour ne pas risquer de le bousculer. S'il n'était pas réellement de nature violente, Zane avait tout de même cette assurance naturelle dans sa démarche, cet air arrogant et hautain sur son visage. Un joli visage d'ailleurs, aux dires de la plus part des demoiselles de Poudlard. Il faut dire que si Goyle Senior n'était pas connu pour sa beauté, les trois enfants s'en étaient bien sortis. Sans doute grâce à leur mère, une belle jeune femme blonde aux yeux bleus. Il avait d'ailleurs presque tout pris de sa mère. Un teint pâle et une silhouette fine, des traits plutôt délicats rappelant plus ceux des Malefoy que des Goyle, et surtout des yeux bleus. La seule chose qu'il semblait avoir hérité des Goyle, c'était ces cheveux bruns désordonnés et une taille assez importante. Saluant sa cousine Salamandra Malefoy de la main en voyant que celle-ci était visiblement pressée; il adressa ensuite un sourire se voulant charmeur à deux jeunes sorcières ayant un débat animé pour savoir quel joueur de Quidditch de l'école était le plus séduisant. Ce sourire eut pour effet de faire glousser les deux jeunes femmes après qu'il soit passé, ce qui ne fit que ravir le Serpentard un peu plus.

Décidément, cette journée commençait bien, très bien même. Tout aurait pu continuer ainsi, mais... « Quel dommage … Cette journée s’annonçait pourtant excellente. » Sifflant de manière exaspéré la vipère se retourna vers la voix. C'était bien entendu Honor Fudge. Qui d'autre aurait pu être assez téméraire que la Gryffondor pour lui adresser la parole d'une telle manière ? « Comment va mon idiot préféré ? » « Je suis ravi d'apprendre que suis ton idiot préféré. Au moins je suis ton préféré pour quelque chose, Fudge. J'ai l'habitude d'être le préféré des filles pour mon physique ou mon charisme exceptionnel, mais j'avoue que ça change un peu, d'être l'idiot préféré d'une demoiselle. » « Je suis déçue. On m’avait dit que les Goyle n’étaient pas les plus intelligents mais j’aurai cru qu’ils avaient au moins un instinct de survie. Après tout, vous vous en êtes bien sorti après la chute du mage noir, c’est bien la preuve que quand vient le moment de sauver vos fesses vous savez faire preuve de génie. Pourtant la leçon que je t’ai donnée la première fois ne t’a pas convaincu de m’éviter comme la peste. Je me trompe ? » Souriant en coin, ravi que la conversation prenne cette tournure le Gallois ne put s'empêcher de rire. Elle n'avait pas changer depuis leur première petite dispute. Toujours aussi charmante physiquement, et toujours aussi téméraire. Peut être un peu trop téméraire, à vrai dire. Sans ce trait de caractère, Viviane aurait certainement pu lui plaire. Elle était après tout une jeune femme charmante, toujours bien apprêtée. Si d'ordinaire il préférait les jeunes filles plus naturelles et moins soucieuses de leur coiffure, Zane était certain que la rouge et or devait attirer bon nombre de regards masculins. « Tu vois, j'étais en route pour la bibliothèque. J'allais rendre un livre, que j'ai lu, sur les moldus. Tu dois être étonnée d'apprendre que je suis capable de lire. Mais je te comprends, les idiots -et dans ton cas les idiotes- ont toujours des préjugés stupides. AH, et pour ton information personnelle... J'ai une petite sœur en troisième année à Serdaigle. Vu qu'on a les mêmes parents, ça prouve bien qu'on est pas débiles contrairement à ce que tu crois. » Passant une main dans ses cheveux pour qu'ils gardent leur aspect volontairement négligé, regardant un court instant deux garçons entrer en retard dans la salle de métamorphose il continua sur sa lancée « Peut être que chez moi on a la réputation d'être débiles, mais comme tu l'as dit... Les Goyle s'en sont bien sorti après la guerre. Comme tu est chez les Gryffondor qui sont incapables de réfléchir plus de trente secondes, tu ne peux pas comprendre qu'un Serpentard sera faire preuve de génie pour sauver sa peau. Adressant un sourire hautain à la jeune femme il ajouta sur un ton désinvolte Je n'ai pas peur d'une fillette comme toi, Honor. Donc je n'ai pas besoin de faire appel à mon instinct de survire. »

     
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MessageSujet: Re: They said that hell's not hot.   They said that hell's not hot. EmptyDim 12 Jan - 18:23


    Spoiler:
    Le déplaisir de cette rencontre fortuite était, de toute évidence, partagée. La jeune brune en était secrètement ravie : au moins Zane n’était pas tout à fait indifférent à sa présence. Son ego en aurait sûrement pris un coup si ce dernier ne s’était pas souvenu d’elle. En revanche, il ne s’émut pas plus que nécessaire de se voir insulter. Honor passa sa main sur sa nuque, prise au dépourvu … C’est qu’il savait faire preuve de contrôle.
    Ce n’était pourtant pas étonnant : l’emblème des serpentards étant un animal à sang-froid. Honor s’énerva de son manque de perspicacité (elle aurait dû le deviner) mais tenta de ne rien laisser apparaître de son trouble. Pour faire diversion elle répliqua avec un faux-sourire suave « Oh ! J’aurais dû me montrer charmée la dernière fois que tu m’as abordée !? Je suis désolée, je n’avais pas compris que ce que j’avais pris pour la goujaterie était en fait une tentative de séduction. » répondit-elle avec cynisme. S’il abordait la gente féminine comme il l’avait fait avec elle, Honor avait du mal à imaginer comment on pouvait tomber sous son charme. Ceci-dit tout le monde ne portait pas un nom de famille aussi polémique que le sien – ça réduisait les possibilités d’insultes.

    Honor haussa finalement les épaules. Si Zane se satisfaisait qu’elle l’appelle l’idiot – après tout c’était une tradition dans sa famille de donner des nom-adjectif – elle n’allait pas se plaindre. De toute façon, elle ne pouvait pas se résoudre à l’appeler par son prénom. Ce raisonnement était certainement désuet mais elle avait l’impression que ça aurait été lui donner trop d’importance et perdre une bataille dans la lutte verbale qu’il avait commencée quand ils s’étaient rencontrés.
    Elle reporta son attention sur le serpent alors qu’il prenait à nouveau la parole. D’une main portée à sa bouche elle étouffa le rire sarcastique qui menaçait d’échapper d’entre ses lèvres. Un livre ? Vraiment ? Voulait-il peut-être qu’elle l’applaudisse ? Devait-elle souligner le fait qu’il précise avoir lu le livre comme si cela était une chose exceptionnelle ? Ou peut-être devait-elle tourner son érudition d’un jour en dérision en lui révélant qu’elle entamait son dix-septième ouvrage depuis le début du mois ? Rien de tout cela. Elle se délectait à l’avance de pouvoir répliquer, mais le laissa patiemment terminer sa litanie, notant avec étonnement sa manie de passer sa main dans ses cheveux afin d’y semer un peu plus le désordre.
    Avec amusement elle remarqua qu’il tenait plus du fauve que de reptile avec sa crinière fournie.

    Elle fit claquer sa langue contre son palais et d’un geste fluide se hissa pour s’assoir sur la rambarde. Elle se tenait droite et fière, à demi dans le vide. Pure provocation. Honor voulait lui prouver qu’il ne lui faisait pas peur, qu’elle ne le craignait pas le moins du monde. Elle pencha la tête sur le côté ce qui fit cascader ses cheveux comme de la soie avant de secouer la tête comme à regret : « Tu vois avec quelle facilité tu retombes trop facilement dans tes travers … De même manière que m’attaquer pour les actes de mon grand-père, te glorifier d’avoir une sœur à serdaigle est une erreur. Qui sont tes aïeuls, qui es ta sœur ne défini absolument pas qui tu es toi. Qui est ta famille ça ne compte pas, tu le sais j’espère ? »Elle lui sourit aimablement [color=crimson] « D’ailleurs je ne crois pas que les Goyle soient des idiots. Juste toi. » Sa voix câline contrastait avec l’aigreur de ses paroles. Elle comptait bien que ce double discours pousse le Goyle à sortir de ses gonds et montrer un peu de son tempérament mais … elle ne savait que penser. Il avait l’air de bien trop se maîtriser pour exploser à cause de quelques mots.
    Elle, en revanche, n’appréciait ni le ton qu’il employait ni de se faire qualifier de fillette quand elle était une femme accomplie … n’est-ce pas ?
    Elle tiqua d’autant plus que le jeune homme était presque plus féminin qu’elle avec ses traits comme découper dans le marbre et ses yeux ciselé avec précision.
    A ce niveau-là c’est Saint Mangouste qui se fout de la charité.
    « Si tu n’as pas peur de moi c’est que tu es encore plus idiot que ce que je croyais. Mais ça ne devrait pas me surprendre. Je suis une incorrigible optimiste. Tu parles de mes préjugés mais tu t’empresses de critiquer ma capacité de réflexion sous prétexte que je suis à Gryffondor. » S’il n’avait pas été si loin d’elle, elle se serait risquée à lui caresser la joue en guise d’ultime provocation « Mais je ne t’en veux pas. Je ne peux qu’imaginer à quel point c’est complexe pour toi de tenir un discours cohérent. »

    Avec ça il allait peut-être décider de la pousser dans le vide. Mais ça valait le coup de prendre le risque.
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Zane E. Goyle
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MessageSujet: Re: They said that hell's not hot.   They said that hell's not hot. EmptyDim 12 Jan - 19:27

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Honor & Zane

     
Miss fudge faisait preuve d'une témérité exemplaire. Ses paroles le firent rire plus qu'autre chose, et ne le blessèrent en rien. A vrai dire, il était très amusé par la situation. Observant la gestuelle de la jeune femme il esquissa un sourire. « C'est toi, qui tiens des propos incohérents, Honey. » Il avait bien insisté sur le petit surnom. Honey, Fudge... Une idée de douceur. Puisqu'Honor était une jeune femme indépendante, être ainsi rabaissée à quelque chose d'aussi doux que le miel la vexerait certainement. Encore plus quand ce sobriquet généralement réservé à une petite amie sortait de la bouche d'un Goyle. De la bouche d'un garçon qu'elle exécrait au plus haut point. S'pprochant de la jeune femme assise désormais sur une rambarde, penchant la tête sur le côté pour lui offrir un sourire à la fois charmeur et hypocrite il se fit une joie de souligner ses erreurs. « vous savez faire preuve de génie. C'est bien ce que tu as dit, n'est-ce pas ? Tu fait des généralités sur ma famille, et ensuite tu me dit que c'est moi qui généralise. A ce que je saches, il n'y a aucune honte à être fier de son nom. A être fier d'où l'on vient. Mais toi, avec un nom pareil, je comprends que tu te sentes inférieure... Fudge, Fudge... Le pauvre vieux Fudgie a complétement perdu la boule. J'espère que c'est pas ton cas. A moins que dans ta famille ce soit comme chez les Lestrange, peut être que la folie c'est héréditaire. » Marquant une pause pour sortir son paquet de cigarettes, il en alluma une du bout de sa baguette avant de poser une main à côté d'elle sur la rambarde, se rapprochant encore un peu plus. « Tu sais Honey, même si j'en ai peut être l'air je suis pas idiot. C'est juste que j'ai pas envie de faire d'efforts, en classe. Je mise pas sur la réussite scolaire pour m'en sortir. Plus tard tu sais, j'serait un riche et célèbre joueur de Quidditch adulé par la communauté sorcière toute entière. Je suis certain que toi, quand tu sera devenue une petite secrétaire ministérielle ou que t'auras un boulot chiant avec une paye ingrate à la fin du moins comparé à tout tes efforts, tu t'en voudra de pas avoir été plus gentille avec moi. » Approchant sa main gauche pour caresser ses cheveux un instant il eut un petit rire : « Regardes-toi. A te comporter comme ça on dirait que j'te plait. Mais dommage pour toi j'ai déjà une petite amie. Tu pourra rejoindre le club des filles frustrées de Poudlard, et te goinfrer de chocogrenouilles en te lamentant. Fait attention à pas prendre trop de cul, quand même. Ce serait dommage si tu veux mon avis. »

De manière peu civilisée, le Serpentard recracha sa fumée au visage de la brune avant de reculer. Il savait que cette attitude était particulière irritable, désagréable. Honor était très certainement non fumeuse. Il se souvenait d'Alesya Lestrange râlant quand sa fumée était trop près d'elle. Et rien qu'en imaginant à quel point cette odeur dérangeait la Gryffondor, Zane jubilait intérieurement.  S’appuyant dos au mur à côté de la rambarde, souriant en fumant longuement il nota utile d'enfoncer encore un peu plus son adversaire : « J'suis très heureux, Honey. Et quoi que tu dise, t’arrivera pas à gâcher mon bonheur. Je t'inviterais bien à mon mariage, mais j'ai pas envie que tu passe toute la journée à te saouler au bar pour oublier que toi, ta vie est minable. »

     
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MessageSujet: Re: They said that hell's not hot.   They said that hell's not hot. EmptyDim 12 Jan - 20:44

    Un point partout.
    Balle au centre.
    Le joueur de Quidditch n’était peut-être pas aussi lent d’esprit qu’elle l’avait cru à première vue. Tant mieux, la partie n’en serait que plus qu’intéressante.
    Honor prit le soin de noter mentalement de mesurer chacune de ses paroles : elle n’appréciait guère qu’on la reprenne et qu’on la mette face à ses contradictions. Le surnom avait jaillit de la bouche du serpentard sans crier gare. Elle entendait les syllabes se détacher dans les airs, pleines de miel et de moqueries, et, pour être honnête en sentit ses poils s’hérisser sous l’affront. Mais ce n’était en comparaison à ce qui arrivait après.
    Elle sentait les signes avant coureur de la colère : un léger tremblement, son sang qui doucement s’échauffe, son sourire insolent qui s’efface au profit de sa moue des mauvais jours. Honor s’efforça d’adopter une respiration profonde et calme pour ne pas céder aux pulsions si caractéristiques aux gryffondors. Elle avait déjà joué la carte de la violence et ça n’avait eu aucun effet – si ce n’est de la soulager.
    Elle l’observa ouvrir son paquet de ses doigts agiles et d’en extirper une cigarette longiligne. La réplique acerbe mourut au bord de ses lèvres : qu’il bousille sa santé avec des drogues moldus si le cœur lui en disait, elle serait sûrement la dernière à pleurer sur sa tombe.
    Il se rapprocha doucement. Elle s’en aperçut. Honor n’appréciait pas qu’on s’immisce dans son espace de vie sans son avis. Elle se raidit si soudainement que Goyle dû s’apercevoir de ses réticences mais elle ne descella pas le marbre de ses lèvres quand bien même il porta la main à ses cheveux. Il poursuivit avec une nonchalance exaspérante.
    Affectant un ennui mortel, elle répliqua avec ironie: « Comme c’est aimable de te préoccuper de ma ligne. J’essaierai de ne pas me dessécher complètement en pensant que ton agréable personne m’échappe au profit de l’insignifiante Dolohov. Merci de ton conseil, je vais l’appliquer. J’ai déjà l’impression de passer à autre chose. »

    Il lui recracha son odieuse fume à la figure. Immédiatement elle sentit l’âcre mélange fondre dans sa gorge, envahir sa trachée et ses poumons et lui donner envie de tousser comme lorsqu’on est sur le point de se noyer. Elle secoua la tête pour tenter de dissiper les vapeurs. Il recula – ce qui, soulignons-le, valait mieux étant donné qu’elle était prête à le balancer par-dessus la rambarde s’il s’avisait de l’enfumer une nouvelle fois – et s’adossa contre le mur. Toute son attitude criait sa satisfaction et son évident contrôle de la situation.
    « Tu ferais mieux d’être plus prudent. La folie peut être un gène très dangereux. Tu ne sais jamais si elle se retournera contre le porteur » et disant cela, elle se mit à califourchon sur la rambarde, une jambe ballant dans le vide. « Tu n’es pas le premier à supposer que je le sois. Je pourrais perdre la boule ici et maintenant et me jeter. » Elle contempla le vide un instant comme si elle considérait sérieusement l’option. D’un bond elle se retrouva sur ses pieds et fonça vers le serpentard. Vive comme un renard, elle attrapa la clope à moitié consumée et l’écrasa contre le mur à quelques centimètres de la tête du jeune homme « Mais quitte à prendre des risques inconsidérés, je préfère continuer à te pourrir la vie. » Elle lui envoya un baiser avant de s’éloigner et de laisser le cadavre de cendres tomber par terre. « Ceci dit je suis ravie d’apprendre ton bonheur. Mais tu ne pourrais pas être heureux un peu plus loin, je dois encore me remettre de ma déconvenue de ne jamais pouvoir t’avoir à moi toute seule. » Elle lui lança une œillade enamourée, jouant jusqu’au bout l’amante éconduite. Pensait-il vraiment qu’elle pourrait s’enticher d’un individu qui avait volontairement dégradé sa famille ? Qui la méprisait elle et son ascendance ? Se pensait-il si irrésistible que ça ? Elle sourit intérieurement. Il allait falloir qu’il fasse beaucoup mieux pour qu’elle transforme son envie de lui découper sa virilité et de la placarder dans la grande salle par un irrépressible désir de l’embrasser – ou pire.
    Bwah.
    Non merci sans merci.

    « Donnons-nous rendez-vous dans dix ans l’idiot. J’écraserai avec plaisir tes idéaux de glorieuses carrières, de célébrité et d’argent. La médiocrité ne mène nulle part. L’excellence guère plus loin. C’est le travail qui fait la différence. » Elle haussa les épaules pour conclure « J’espère que la fortune de ta fiancée pourra minimiser ta déception. Je serai vraiment triste de voir tout ton potentiel gâché par des années de mal-bouffe, d’alcool et de déception. »

    Là. Voyait-il tout le cynisme dans la mise en scène ou se laisserait-il berner par son petit cinéma ?
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Zane E. Goyle
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MessageSujet: Re: They said that hell's not hot.   They said that hell's not hot. EmptyVen 17 Jan - 21:22

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Honor & Zane

     
Laissant la brune parler à son tour, ne bronchant pas en voyant sa cigarette à demi fumée finir sur le sol, le vert et argent se mit à rire à gorge déployée. « C'est toi qui a tout faux ma jolie, je ne compte pas me marier à Azazëlle. » Prenant place sur la rambarde à son tour pour montrer qu'il n'avait pas le moins du monde peur de la demoiselle Fudge, il se mit à fixer le mur en face d'eux. « La Dolohov est l'une des plus belles filles du château. Mais celle que je compte épouser l'est encore plus. Miss Weasley, Adélaïde Weasley. » Faisant mine de détailler son adversaire de la tête aux pieds, le Gallois esquissa un sourire en coin. « Elle est bien plus jolie que toi, même si son sang est mêlé. Elle est plus intéressante aussi... Tu sais, Honey, j'espère qu'un garçon voudras bien de toi un jour ou l'autre. ça doit pas être facile tous les jours quand on est une pimbêche imbue d'elle même et superficielle, qui se cache derrière un masque. Parce que oui, ton apparente perfection est ennuyante et fade. »

C'était un coup bas. S'attaquer au physique de la personne. Si en réalité Zane trouvait qu'Honor avait un certain charme, il n'était pas question d'être un gentleman en cet instant. Peut être bien qu'elle était une femme, mais elle était son ennemie. Pourquoi ? A cause de son nom. A cause de sa maison. C'était peut être réducteur mais peut importe. Si Zane ne s'était pas ennuyé, si Honor n'était pas passée dans ce couloir à cet instant... Ils auraient peut être bien pu être amis. Ou tout du moins se supporter l'un l'autre ou continuer à s'ignorer comme ils l'avaient toujours fait depuis leur première année, ne prêtant pas attention l'un  l'autre. « J'espère que tes parents ont prévu de t'arranger des fiançailles avec quelqu'un, c'est le seul moyen pour toi de ne pas finir vieille fille, j'en ai bien peur... » Feignant un air las accompagné d'un soupire, regardant le vide un instant le Serpentard releva ses yeux bleus vers la jeune femme, se penchant nonchalamment dans le vide. « Je suis certain que malgré tout ce que je pourrais bien te dire, tu n’osera pas me pousser dans le vide. Tu sais ce qu'on dit: un Gryffondor mourra pour toi, un Serpentard tuera pour toi. C'est là toute la différence entre nos deux maisons, Fudgie. »

Deux maisons en apparence diamétralement opposées, mais dans le fond proches l'une de l'autre. Si les Gryffondor étaient en général plus courageux que les Serpentard, c'était là la seule différence. Deux maisons ambitieuses, deux maisons où l'on fait preuve d'une grande fierté. Zane, bien qu'il eut été envoyé à Serpentard aurait pu avoir sa place à Gryffondor: tête brulée, et courageux lorsque c'était nécessaire. Mais bien trop perfide, prêt à employer n'importe quel stratagème -même les plus bas- pour parvenir à ses fins. Chose que ne ferait pas un Gryffondor. Tel la vipère sur sa poitrine, le sorcier savait se tirer de n'importe quelle situation.  « Quoi que tu puisse penser de ma maison et de mon nom, je suis fier d'être ce que je suis, Honey. Serpentard est la meilleure des maisons, il faut te faire une raison. Gryffondor, c'est la version discount de Serpentard. »

     
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