Kiarah observait l'astre solaire se lever très haut dans le ciel. Le bon temps et les beaux jours étaient arrivés, et la blonde n'avait pas de cours avant un bon moment. Soupirant de bonheur, ravie que le soleil s'était levé sur Poudlard aujourd'hui, elle alla vêtir ses vêtements habituels, soit son uniforme, qui comportait le signe de Gryffondor, qu'elle portait fièrement et la tête haute. Elle laissa sa cape ouverte comme à son habitude, laissant paraître sa jupe qui arrivait aux genoux et ses bottes, ainsi que ses bas blancs. La jeune femme observa une dernière fois sa fenêtre avec une œillade rapide et sortir de sa chambre, s'assurant que ses cheveux étaient parfaits et qu'elle aussi. Non pas qu'elle soit superficielle, mais elle avait grandi dans un milieu où bien paraître en tout temps était essentiel, même au petit-déjeuner le matin. Bliss prit ses bouquins, bien décidée à profiter de son avant-midi calme et joyeuse pour étudier pour les examens finaux. Jamais n'avait-elle été aussi nerveuse pour quelque chose de ce genre. En temps normal, elle se débrouillait très bien dans toutes les matières, mais elle voulait mettre toutes les chances de son côté.

Kiarah était troublée par le fait qu'il n'y avait pratiquement personne dans leur salle commune. Ils devaient tous se trouver dans la cour extérieure, sauf une jeune femme et un petit garçon, sûrement un nouveau. Elle leur envoya un bonjour et un joli sourire, et ils répondirent tous les deux par un hochement de tête et un sourire en coin. Après tout, tous les Gryffondor étaient-ils comme elle, joyeuse, amicale, déterminée et énergique ? Peut-être que non, finalement, mais ceux qu'elle avait rencontré ne laissaient pas leur place.

Elle se souvint, en se remémorant des rencontres, d'un jeune homme qu'elle avait bousculé dans un couloir car elle était presque en retard, et Kiarah avait échappé tout ses manuels par terre, ce qui l'avait fâchée encore plus. Néanmoins, après s'être calmé, Zane - le jeune homme en question, un Serpentard, lui avait souri et ils s'étaient rapidement liés d'amitié. C'est étrange, quand on pense à la contradiction des deux maisons, mais pourtant, c'était tout ce qu'il y avait de plus réel.

Une fois arrivée au parc, la belle remarqua son amie à qui elle avait pensé un peu plus tôt qui était là, assis sur un banc. Il s'était levé pour la saluer et lui faire signe. Kiarah marcha jusqu'à lui avec un sourire étendu sur ses lèvres. Le jeune homme l'appela par un surnom, blondie. À cette appellation, la jeune femme étira son sourire davantage.



L'observant de haut en bas, elle constata qu'il n'avait pas changé depuis leur première rencontre. Bliss changea ses livres de bras et mis une mèche de cheveux derrière son oreille, comme à son habitude, et regarda à nouveau son ami dans les yeux.



Sa voix était douce et amicale, comme à son habitude.

Kiarah était surprise d'entendre les dires de son ami. Fiancé par ses parents et fiancé de sa propre volonté, il aimait l'une des deux, mais pas celui que ses parents voulaient... Entendant tout ce que Zane lui disait et l'écoutant avec attention, la blonde ne savait pas trop quoi en penser. Ses propres parents lui avaient toujours dit qu'elle aurait un fiancé digne d'elle et de son sang, un jour, mais sa mère semblait beaucoup plus réticente à cette idée. La dame pensait, selon ce qu'elle avait révélé à sa fille, qu'il était mieux qu'elle choisisse elle-même l'homme qui viendra faire battre son cœur, et qu'elle respecterait toujours ses choix. Pourtant, elle avait sincèrement l'impression que son père cherchait à lui trouver un homme qu'elle n'aimerait pas, et que ce serait plus que cliché, comme situation. Le fiancé non-aimé, l'amant aimé qui termine mort dans le lit de sa bien-aimée, et cette dernière est forcée d'épouser cet horrible homme qui ne l'a jamais aimée et qui ne l'aimera jamais, et vice-versa. Cette pensée horrifia légèrement la jeune femme, qui ne voulait pas, mais absolument pas que cela lui arrive et jeta alors un coup d’œil à Zane. Il s'était arrêté de parler le temps qu'elle réfléchisse à tout cela, et il lui montra la jeune femme que ses parents voulaient qu'il épouse. Elle fit défiler ses yeux d'haut en bas et remarqua qu'en effet, elle était assez jolie, mais maigrichonne. Par réflexe, la Gryffondor regarda son propre corps, et se demanda d'un coup ce que les hommes pensaient d'elle, mais elle secoua légèrement la tête, puisque ce n'était pas d'elle qu'on parlait, présentement.

Son ami avait l'air assez troublé par toute cette situation et la blonde trouvait cela assez désolant. Kiarah n'avait jamais connu l'amour et ne pouvait donc pas véritablement l'aider... Mais elle l'avait vu. Ses parents s'aimaient, et ils en avaient fait preuve longtemps durant leur existence, Bliss en avait été témoin. Elle en était quelque peu jalouse, mais elle se disait que tout venait à point qui sait attendre. Jetant un regard à nouveau vers la fiancée de Zane, elle eut un petit sourire en voyant comment il parlait de son future mariage avec son autre fiancée. Toutes ces fiancailles étaient compliquées à comprendre, dis-donc.



Ajouta-t-elle d'un ton amical. Un sourire étirait ses lèvres et ses dents blanches et droites étaient dévoilées. Ses paroles étaient là pour montrer qu'elle, malgré qu'elle ne comprenne pas l'amour encore, était là pour lui... À sa manière bien propre.

demanda-t-elle d'un calme légendaire.

Après avoir posé cette question vague, elle ne cessait de regarder son ami, comme si elle voulait sonder son âme. La or et rouge regarda ensuite les alentours, jetant des œillades au jeune homme une fois de temps en temps.
Une fois qu'il eut posé la question la concernant, l'esprit de Kiarah-Zéphyr ne fit qu'un tour. Elle, fiancée ? Non. Elle, songeant à se fiancer ? Lorsqu'elle aurait trouvé l'amour. En ce moment, tout ce que la blonde possédait, c'était un jeune homme toujours collé à ses basques et elle était étonnée qu'il ne l'avait pas suivie jusqu'ici. Appartenant à la maison des Poufsouffle, Mikael Vallini, avait tendance à la suivre et à la harceler, comme on dit. Il lui demandait sans cesse un rendez-vous, et l'appelait toujours « ma belle ». À force, Kiarah trouvait cela éreintant et insultant.  

soupira-t-elle, pensant au jeune homme ténébreux qui ne cessait de la pourchasser.