Un an que son grand frère était parti pour Poudlard et elle avait hâte d’y être à son tour. Pour être curieuse, elle l’était ! Elle attendait avec impatience qu’on lui pose le choixpeau sur la tête et qu’il crie n’importe quelle maison sauf Serpentard. Son frère était chez les lions, ferait-elle de même. Elle avait tout acheté pour sa nouvelle année, elle ne se séparait plus de sa baguette en bois d’aubépine, elle dormait même avec, la nuit. Elle avait ses robes, son hibou, ses manuels, ses fioles et tout le tralala. Et quand le grand jour arriva, on avait jamais vu Astoria aussi excité, elle sautillait partout, surtout face au mur de brique qui séparait la gare moldue de la gare magique. Elle était triste de laisser sa petite sœur Etna seule pendant un an mais était pressé de rejoindre son grand frère et d’apprendre un tas de chose, de se faire de nouveaux amis, de devenir une sorcière. Jamais elle n’avait été autant émerveillée en voyant le train rouge, en découvrant pour la première fois l’école et ses gigantesques escaliers et couloirs, ce grand buffet qui l’attendait, plein de victuailles. Et quand on l’appela pour s’asseoir en dessous du choixpeau magique, elle avait aussitôt accourut un grand sourire aux lèvres. « La petite sœur du jeune Maugrey ? Hum… Oui… Je me souviens très bien quand ton père et ton oncle était ici… Tu as le courage d’une Gryffondor mais l’ambition d’une Serpentarde. Tu as l’intelligence d’une Serdaigle mais tout me dit que ton honnêteté, ta loyauté et ton sens de la justice qu’il faut t’envoyer chez les POUFSOUFFLES ! » Cris de joies à la table des jaunes, petit sourire cependant déçu du grand frère. Pendant de longues années Astoria Maugrey vivra auprès de Poufsouffles et elle en était très heureuse. Mais elle avait eu sa petite réputation de dure à cuire dans les semaines qui suivirent et le fait qu’elle était fourchelangue amenait parfois à de drôles de regards. Le don de fourchelangue, rare, l’est encore plus pour une Maugrey Poufsouffle. Tout le monde sait que c’est très mal vu, très étrange. Cependant, ce n’est pas la crainte et la haine qu’on ressentirait pour Astoria mais plutôt l’étonnement, le désarroi. Oui, l’étonnement. D’habitude un fourchelangue est un serpentard de sang-pur. Depuis longtemps Astoria a connaissance de son don, mais ce n’est pas pour autant qu’elle l’utilise couramment, juste quelques fois pour effrayer ses frères et sœurs quand elle était petite. Elle n’a pas du tout honte de ce don, qui est un atout pour elle, elle le pense en tout cas. Astoria à découvert son don à l’âge de  dix ans, une année avant de rentrer à Poudlard. C’été un jour chaud d’été lorsque elle était en vacances avec sa famille. Alors qu’elle marchait dans de hautes herbes elle à rencontré un serpent qui la fixait. Puis comme ça, d’un coup, elle lui a parlé. Présent, son père était à la limite de tomber dans les pommes et il était quelques peu catastrophé, mais il s’en ai remit quelques jours après, heureusement.  La jeune Maugrey était très fière d'elle, et cela pendant des semaines, ne se préoccupant pas de si c'était bien ou mal, elle était tout simplement... fière.

« Regarde un peu ça Bobby ! T’as pas vu tout les bonbons ? C’est le paradiiiiiiiis. » 31 octobre 2021, soir d’halloween. Traditionnellement, c’était la journée de sortie à Pré-Au-Lard le jour des frayeurs et des déguisements. Astoria avait beau avoir dix-neuf ans, face à la boutique de Honeydukes, elle avait toujours de gros yeux ronds émerveillés face à la quantité de bonbons colorés et délicieux. La deuxième des trois enfants Maugrey adorait Pré-Au-Lard et ses nombreuses boutiques. Combien de fois se prélassait-elle avec ses amis et une Bierre-au-beurre à l’auberge ? Combien de fois regardait-avec envie tous les nouveaux accessoires de Quidditch ? Cette soirée s’annonçait tellement belle et drôle. Il était maintenant l’heure de rentrer, de retrouver chambres et décorations oranges et noires. Sauf qu’arrivés à destination, les grilles étaient celées. Il y avait beaucoup de murmures, et même qu’il y avait une inscription dessus. Une voix s’éleva quand le silence fut revenu, c’était une voix aiguë, très féminine, qui lisait ce qu’il était écrit. C’était improbable, c’était bien trop funeste. Mais ce n’était pas une blague. Au fond du groupe il y eu des cris. Et le massacre commença. Masqués, des hommes de l’Ombre attaquaient tous ceux qui n’étaient pas avec eux. Astoria se devait de défendre les plus jeunes. « Etna ! Castiel ! Répondez- moi ! » En une seule soirée elle n’avait jamais autant lancé de petrificus totalus, de cuisant, d’expelliarmus, de protego et de stupefix. Mais la chose qui effrayait le plus la jeune femme, c’était de perdre sa sœur Etna ou ses frères Castiel et Guillermo. Elle n’arrivait pas à les trouver. Ce n’est qu’après des heures et des heures funestes que le massacre prit fin quand les adultes intervinrent. Astoria c’était pris un cuisant et avait beaucoup de sang sur le visage et les mains. Son don de fourchelangue lui avait servi à attaquer un agresseur grâce à un gros serpent qui se trouvait là. Heureusement, sa famille était saine et sauve, c’était bien ça le principal.

La discrétion était son maître-mot. C’était sa règle. Elle savait qu’elle encourait un grave danger, c’était comme un pressentiment. Le danger, oui, il était proche, et Astoria Maugrey ne se sentait pas vraiment en sécurité. Pourquoi était-elle plutôt discrète ? Tout simplement parce que son nom de famille n’était pas le favori des gens malsains. Et quand elle dit malsain, elle pense aux mangemorts. Car rien n’est fini, il y a eu ben trop d’événement perturbateurs qui fournissent encore plus les soupçons de la belle Poufsouffle. « Castiel, je sais que ça va pas tarder. » « Quoi donc, Bobby ? »  « Tu sais très bien, voilons nous pas la face, ça sent mauvais, ils ne vont pas tarder à refoutre la merde comme ils l’ont fait il y a bien des années. »  « Je sais Astoria, je sais. » Plus que jamais elle avait peur, peur pour sa sœur et ses frères, peur qu’une autre sortie pré-au-lardienne finisse comme au précédent halloween, peur que les mangemorts reprennent le contrôle, que la terreur revienne.  Dans la discrétion, dans le silence elle observait les personnes qu’elle suspectait être du mauvais côté. Elle était prête à se battre et défendre ce qu’elle pensait juste, elle protégerait sa famille, ses amis. Elle était prête à absolument tout pour que la situation ne redevienne pas la même qu’en mille neuf cent quatre-vingt dix-huit.