A family is a place where minds come in contact with one another. If these minds love one another, the home will be as beautiful as a flower garden. But if these minds get out of harmony with one another, it is like a storm that plays havoc with the garden.” - Buddha

Kaela Finch-Fletchey avait ouvert ses petits yeux et battu des paupières. A cet instant précis, elle ne savait plus où elle était, dans quel pays elle se trouvait et qui elle était. Son esprit était confus suite aux derniers évènements qui ont eu lieu et son changement radical d’habitat. Il faut dire que la jeune fille eut recours à de nombreux déménagements ! Née à Honolulu à Hawaii, elle avait dû faire une première escapade à Cleveland à l’âge de trois ans, au divorce de son père et de sa mère, à présent en guerre partagée. Elle ne se souvint plus de ce moment, ni même au départ de son père, retourné en Angleterre pour y poursuivre sa carrière. De quoi déjà ? Elle ne se souvint plus. Sa mère ne lui avait parlé que rarement de lui et visiblement, elle n’en gardait pas de souvenirs agréables. En attendant, ce fut avec cette dernière que la fillette grandit et, pour être tout à fait honnête, on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle était à plaindre, ou qu’elle manquait de quelque chose. Sauf, peut être, d’un père. Sa mère avait fait de nouvelles rencontres, il était vrai, mais aucune d’elle n’avait tenu le temps nécessaire pour qu’elle ose appeler un jour un homme « papa ». A vrai dire, elle en voulait à son père d’être parti de n’avoir même pas cherché à la voir. En grandissant, elle aurait aimé lui rendre quelques visites, de temps en temps. Mais il ne donnait pas un signe de vie. Peut être était-il mort ? Impossible, sa mère aurait tout de même été au courant et le lui aurait dit ! Ou, peut être pas…
A Cleveland, la vie avait été un long fleuve tranquille. Menant une existence des plus ordinaires, la petite fille était moyennement bonne à l’école, sans être non plus mauvaises. Elle aimait bien apprendre, mais elle n’aimait pas rester assise de longues heures sans bouger. De plus, avec les soucis qu’elle eut avec certains de ses professeurs, cela n’arrangeait en rien les choses. Sa seule consolation était d’aller au parc jouer avec les autres enfants. Là, elle avait rencontré sa première « meilleure amie » dont elle avait été très attachée. Son nom ne lui revenait pas en mémoire, parce qu’elle l’appelait toujours « Sunshine » alors que son amie l’appelait « Lilo » et qu’elles communiquaient entre elles par ces surnoms là. En y repensant, c’était fort dommage, parce que la séparation entre les deux fillettes n’avaient pas été très aisé. Au départ de Sunshine, ladite Lilo avait semblé perdre une sœur d’arme, quelqu’un de très précieux, comme son père auparavant, bien qu’elle n’avait de lui que quelques bribes de souvenirs, comme une ombre floue dans ses souvenirs. Un autre grand départ dans sa vie. Le seul lien qui les unissait était cette poupée de chiffon qu’elle lui avait donnée en gage d’amitié. Ainsi, Sunshine pouvait être certaine que sa Lilo serait avec elle quoiqu’il arrive, et cela, même si elle était à l’autre bout du monde d’elle !

Tout aurait pu continuer très tranquillement. Kaela avait été partie pour faire des études afin de devenir médecin, parce qu’elle voulait aider les gens dans le besoin. Intelligente et possédant une générosité sans limite, elle se moquait bien de ce qu’on pouvait penser d’elle tant qu’elle pouvait être là pour les autres. Sa mère lui avait transmis sa sagesse et elle savait, en général, trouver les mots pour consoler et pour arranger les choses. Bien entendu, il arrivait parfois de commettre quelques petites erreurs, mais cela arrivait à tout le monde après tout !

Mais à son nouveau déménagement, cette fois ci à Londres où sa mère avait trouvé un poste d’infirmière, les choses évoluèrent. Ce fut à cet instant précis que la petite manifesta ses premiers phénomène magique qui attira, par la suite, l’attention de la fameuse école de sorcellerie de Poudlard. Au début, elle avait pensé être victime de son imagination. Rationnelle jusqu’aux os, les choses étranges qui se passaient ne pouvaient être réels. Et pourtant, elle dût bien admettre que cela ne se faisait pas par hasard. C’est pour toutes ces raisons qu’elle fut chamboullée jusqu’à se remettre en question. Qui était-elle ? Quel était son nom déjà ? Qu’est ce qu’un foyer, une maison ? Qu’est ce qu’une famille ? Rien ne semblait tourner rond dans sa vie, sans parler du fait que sa mère semblait plus distante avec elle. Perdue, elle avait commencé à cet instant précis, les recherches pour retrouver son père.
Mais comment une gamine âgée d’une dizaine d’années pouvait avoir le luxe d’accéder aux administration ? La plupart du temps, c’était la même chose qu’on lui répondait : « tu es trop jeune » ou « reviens nous voir dans sept ans. » Démoralisée, et seule, les notes qu’elle avait à l’école n’étaient guère bonnes. Les années qui passèrent furent comme du brouillard pour la jeune fille. Elle avait de bonnes notes, mais le cœur n’y était pas. Le peu d’amis qu’elle avait, ce n’était que de simple « amis », des « potes » dont elle n’arrivait même pas à se confier. Finalement, elle trouva un passe-temps qui l’empêchait de penser à sa misère, même si elle était persuadée au fond d’elle-même qu’elle menait une excellente vie à côté d’autres qui semblaient extrêmement noire. Son empathie était telle qu’elle s’interdisait de se plaindre. Elle comprenait que trop bien les gens et réfléchissait surtout beaucoup trop !

Without heroes we are all plain people and don't know how far we can go. - B. Malamud

Mais, à nouveau, les choses furent à nouveau chamboulée pour la jeune fille, et cette fois ci, dans le bon sens ! Un hiboux s’était engouffré dans sa maison le jour de ses quatorze ans, une enveloppe au bec. Au début, sa mère poussa un long soupir de surprises, mais aussi de crainte : « Seigneur non, c’est peut être ton… » mais, à l’ouverture de la lettre, elle changea d’expression, même si cette dernière semblait toujours aussi vive d’étonnement. Elle jeta un coup d’œil à sa fille et se mit à pleurer. « Oh non, pas elle ! » avait-elle longuement répété. « Pourquoi faut il que cela t’arrive à toi ? »
Sans comprendre ce qu’il se passait, Kaela avait regardé sa mère, un point d’interrogation au dessus de sa tête. Alors elle lui expliqua qu’un monde sorcier existait et qu’elle en faisait à présent partie. Une nouvelle qui s’était abattue comme une sentence au tribunal, mais qui expliqua bien des choses : tout ce qu’il se passait d’étrange dans cette maison n’avait donc rien d’anormal !
Malgré la rancœur de sa mère, ce fut avec une certaine admiration dans les yeux que Kaela avait fait ses courses pour la prochaine rentrée. Ce petit bout de femme ne comprenait pas encore très bien ce qui lui arrivait et se demandait parfois si tout ceci n’était pas un rêve. Mais si c’en était un, il fallait que ça perdure.  

Le jour qui avait passé entre les achats des fournitures scolaires et sa nouvelle rentrée avait parut interinable pour la jeune fille. Elle avait passé son temps collée devant la rentrée pendant que sa mère expliquait avec peine pourquoi sa fille arrêtait subitement ses études au collège où elle était jusqu'ici scolarisée au profit d'un autre.
Puis, vint le fameux jour où elle se rendit à la voie 9 3/4, avec une expression d'émerveillement dans les yeux. Cela ne pouvait être croyable, elle était une sorcière! Et tout ce qu'elle voyait lui vendait du rêve, bien que tous ses principes rationnels auxquels elle avait cru jusqu'ici étaient tombés à l'eau. Si le train du Poudlard express pouvait être aussi "Claaaaaaasse!", qu'en était-il de l'école où elle allait étudier?
Le voyage se voulut agréable et Kaela fit ses premières connaissances là dedans. C'était comme entrer dans une autre dimension, et ses quelques craintes d'être une très mauvaise sorcière - puisque, jusqu'ici, ses parents étaient, comme ils appelaient ici "des moldus", et qu'elle n'avait jamais fait réellement de magie - s'évanouirent lorsqu'elle apprit qu'elle n'était pas toute seule dans ce cas là. A la vue du grand château de Poudlard, elle ne put que prononcer un "whoaaaaah" d'admiration, ne réalisant pas encore la chance qu'elle pouvait avoir de passer le reste de ses études là. Le trajet en barque se passa bien, personne n'était tombé à l'eau et l'entrée dans la Grande Salle la fit tout autant jubiler. Mais lorsqu'elle vit le Choixpeau se mettre en mouvement afin d'avoir la parole et qu'elle apprit qu'il avait le pouvoir de les ranger dans les quatre maisons de l'école, elle se mit à s'inquiéter. Et si elle se retrouvait avec des gens qui ne lui plaisait pas? Et si cela se passerait mal? Ce fut en se mordant la lèvre inférieure qu'elle s'était dirigée vers lui à l'annonce de son nom.
"Serdaigle!" avait-il prononcé d'une voix vive et haute avant que les acclamations habituelles pour les nouveaux se firent entendre à la table des élèves de sa maison. Ce fut satisfaite qu'elle se dirigea vers eux, le sourire aux lèvres et patientant jusqu'à la fin de la répartition. Le repas avait été délicieux et la première nuit merveilleuse. Elle avait eut du mal à s'endormir, trop excitée à l'idée de commencer les cours, mais au bout d'un moment, la fatigue avait eu raison d'elle et elle s'était plongée dans les bras de Morphée.



Les cours où la jeune Kaela se plaisait le mieux fut sans nul doute celui de sortilèges, où elle se trouva une facilité déconcertante à lancer des sorts. En revanche, elle avait plus de mal avec la métamorphose où, en général, ses transformations ne se faisait qu'à moitié ou alors le résultat n'était pas du tout ce qu'on attendait qu'il soit. En revanche, elle obtenait de bonne notes en tout ce qui était théorique, comme l'Histoire de la Magie ou encore l'Astronomie. Les années qui avaient suivit se passèrent plutôt bien pour elle, même si être éloignée autant de temps de sa mère lui avait semblait long au début, elle avait fini pat s'y habituer. Ses nouveaux amis comblait ce vide qui s'était creusé en elle avant d'entrer à Poudlard et elle se sentait à présent intégrée.
Jusqu'ici, tout se passait bien. Du moins, elle n'avait montré aucun problème. Pas de beuglante, pas de retenue, c'était presque une élève exemplaire, si ce n'est qu'elle possédait quelques petits défauts. Mais il semblerait que quelques petits soucis s'étaient invités à la fête et elle ne savait pas trop quoi penser. N'étant pas du genre à émettre un jugement trop rapidement, les évènements qui se passaient dans le monde des sorciers la dépassaient un peu. Pourtant, elle ne regrettait pas une seule seconde d'être plongée dedans, et même si, jusqu'ici, elle n'avait jamais eu de réponses à ses questions, elle commençait à se montrer plus déterminée, ayant des hypothèses bien fondées.