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 Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus.

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MessageSujet: Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus.   Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus. EmptyMer 9 Mai - 9:49

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Fire Snape & Amadeus.


Ses mains avait tremblé lorsqu'au matin de ce jeudi d'octobre, Ashara avait griffoné sur un bout de parchemin : « Pré-au-Lard : devant la Tête du Sanglier à 21h30. De la part de Fire Snape. » Même en écrivant avec hâte, son écriture restait parfaite, ronde et italique à la fois. Elle était certaine que le destinataire allait reconnaître son écriture et surtout, elle avait signé en y indiquant son surnom, connu de tous. La jeune femme avait espéré qu'il reçoive la missive à l'heure du petit-déjeuner afin de vérifier sa réaction : allait-il être réceptif ou ne daignerait-il pas à lui accorder ne serait-ce qu'un regard ? Cela faisait bien quelques jours qu'il semblait lui faire la tête, ou en tout cas, il ne se gênait pas pour lui jeter des oeillades sombres, que ce soit lorsqu'il se croisait au détour d'un couloir ou lorsqu'ils étaient en cours. Savait-il qu'il allait la tuer à petits feux, s'il continuait ainsi ? Non, il ne savait rien, autant qu'Ashara ignorait pourquoi il avait décidé d'adopter cette attitude envers elle, alors qu'ils étaient habituellement si proches.
Elle n'était pas paranoïaque et se doutait bien que quelque chose n'allait pas. Ses soupçons s'étaient confirmé lorsqu'elle vit son hibou se déposer sur l'assiette vide du Serpentard et que ce dernier détacha le papier de la patte de la bête et qu'il ne se tourna vers la table des Serdaigle en lui décochant quelconque clin d'oeil. Néanmoins, elle fut soulagée en le voyant glisser le parchemin dans la poche du pantalon de son uniforme scolaire. C'est gentil, ne put-elle s'empêcher de penser, étant sensible aux moindres détails chez les individus qui l'entouraient.

La journée fut d'un ennui mortel pour Fire Snape. Elle parvint à s'endormir brièvement en cours d'histoire de la magie et ce fut le professeur qui la réveilla en la grondant, l'inattention constante d'Ashara en cette matière le vexant constamment. C'était la matière qu'elle détestait le plus et elle ne faisait aucun effort pour prêter attention aux longs monologues de l'enseignant, qui était consterté de voir que la moyenne d'Ashara en histoire de la magie était bien catastrophique et qu'elle obtenait de bonnes notes dans les autres domaines, excellant par exemple en sortilèges.
Peut-être que le temps semblait si long parce qu'elle n'attendait que l'achèvement de cette journée et le commencement de la nuit pour retrouver celui qu'elle aimait. L'amour rendait stupide et elle en était une des victimes depuis des années. Pauvre Ashara, qui était si indifférente mais qui était incapable de l'être lorsqu'elle aimait. Triste sort pour elle. Heureusement, elle était forte et refusait de se laisser aller. Ce n'était pas bon, d'être faible.

Ashara ne cessa de penser à lui, en état de stress et ses pensées lugubres martelant son cerveau à une vitesse incroyable. Pourtant, elle demeurait paisible, se tenant toujours aussi fière et droite, arborant son éternel sourire posé qui était si trompeur.
L'après-midi étant libre, elle en profita pour regagner le dortoir de la salle commune de sa maison, en l'occurence vide, et se réfugiant dans la chaleur des draps du lit, fermant les yeux tout en balayant de son pied un livre qui logeait là-dessus. Il fallait qu'elle cesse d'être bordélique avec ses propres bouquins. Certes, elle adorait la lecture mais ce n'était pas une raison pour se permettre de les laisser traîner n'importe où. Ce n'était pas ce qu'elle faisait lorsqu'elle était chez elle ou chez son grand-père, pour une raison à laquelle elle n'avait pas encore réfléchi. En se remémorant les moments passés aux endroits où elle avait grandi et même, vue le jour, l'envie d'y retourner se manifesta.
Exténuée par la fatigue, n'ayant pas bien dormi la nuit précédente, Ashara finit par s'endormir. Son sommeil ne fut pas sujet à un rêve ou un cauchemar et ce fut donc apaisée qu'elle se réveilla.
Il faisait nuit noire et Mischa était déjà là, rangeant ses affaires. Ashara se leva et ouvrant la petite fenêtre du dortoir, constata que le ciel était parsemé d'étoiles et que les nuages avaient disparus. Il n'allait donc pas pleuvoir. Très bon signe, selon elle. Elle n'aimait pas la pluie, c'était un mauvais présage et son grand-père s'accordait à dire la même chose, alors qu'Ophélia, elle, riait des suppositions de ses aînés. Complètement dingue, cette fille, mais elles étaient de véritables soeurs et s'appréciaient. Une enfance vécue sans Ophélia aurait été bien étrange et morne.

Jetant un coup d'oeil à sa montre, elle se rendit compte qu'il était 21h00 pile et horrifiée, se rappelant qu'elle avait fixé à rendez-vous à quelqu'un il y avait plus de dix heures de cela, elle s'empressa d'enfiler la première chose qui se présentait à elle : elle était toujours en sous-vêtement, s'étant déshabillée pour s'allonger lorsque les cours s'étaient terminé. Tâtant dans sa valise, elle parvint à en extraire une ravissante robe dorée, s'arrêtant au-dessus de ses genoux sans pour autant tomber dans le monde de la vulgarité. Fire Snape ne faisait jamais les choses à moitié, mais n'en était pas pour autant excessive. Inutile de s'adonner aux excès... car les beautés excessives perdaient de leurs charmes.
Quittant la tour des Serdaigle et s'engageant quelques minutes plus tard dans le passage secret dissimulé derrière la Sorcière Borgne, elle arriva sans peine dans la cave d'Honeyduke, montant vers l'étage où étaient mis en ventes les articles de la boutique. Elle ouvrit la porte de sortie, la refermant sans prendre la peine de la verrouiller. Tant pis, en cas de cambriolage, elle en serait la responsable directe mais elle s'en contrefichait : ce n'était pas son magasin, après tout. Resserrant la cape noire qu'elle avait enfilé par dessus sa robe, elle eut un léger frisson lorsque sa peau rencontra l'air frais d'une soirée d'octobre. Ses talons raclaient le sol, tandis qu'elle se dirigeait vers la Tête du Sanglier, l'endroit où elle avait fixé la rencontre. La porte à double battant du pub miteux laissait entrevoir quelques rares clients et n'y prêtant pas attention, elle s'installa sur un banc propre en attendant. Elle craignait qu'il ne vienne pas et qu'il l'abandonne ici, et qu'elle finisse par retourner au château, déçue.

« Hé ma jolie, qu'est-ce tu fais ici aussi seule ? T'as b'soin d'ma compagnie p'tête ? » Une voix s'éleva dans la nuit, rocailleuse et provenant du bar. Elle ne se retourna pas. Mieux valait ignorer cet ivrogne. D'autres voix se joignirent à celle de l'homme et elle continua de ne pas y prêter attention, bien que l'envie de se lever et de les agresser lui vint à l'esprit. Mais ils étaient plusieurs, ce n'était guère prudent et croisant les bras en grelottant légèrement à cause des températures, elle se leva, faisant les cents pas et se lassant du retard que prenait celui qu'elle attendait. « Viens te joindre à nous p'tite déesse, qu'on t'offre un whiskey et nos engins. » Des éclats de rires retentirent. Des imbéciles, des ivrognes. Certainement des sorciers aux ascendances poisseuses. Elle était convaincue que si elle les remettait à leurs places en leur indiquant qui elle était, ils sauraient se taire et faire demi-tour. Ils semblaient se rapprocher, mais elle était décidée à ne pas se retourner pour ne pas croiser leurs regards. C'était une réaction plus sage, au risque qu'elle dégaine sa baguette magique et qu'elle leur fasse amèrement regretter leurs paroles.

Une silhouette plus grande qu'elle se détacha alors de l'obscurité. Elle reconnut alors Amadeus Goyle, le retardataire. Soulagée mais un peu rancunière à la fois, elle eut cependant l'initiative d'esquisser un sourire agréable et de sa voix chantante, dépassant d'une octave celles des hommes qui continuaient de crier après elle, l'aborda de son calme permanent. « Amadeus... tu pourrais au moins venir avec davantage de joie à l'idée de me retrouver. Ou est-ce ton retard qui te donne un air si renfrogné ? » En effet, il n'avait pas l'air très joyeux ou en tout cas, détendu. Mais il était toujours aussi beau. Les trois enfants Goyle étaient bien plus ravissants que le père, d'après ce qu'elle avait pu voir après toutes ces années à les cotoyer. Asha se rapprocha de lui avec douceur, les yeux rivés dans ceux du Serpentard, déterminée à savoir pourquoi il semblait lui faire la tête.

Et pourtant, il était venu.
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MessageSujet: Re: Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus.   Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus. EmptyLun 14 Mai - 21:08

Alors qu’Amadeus venait de s’installer à la table des Serpentards pour prendre son petit déjeuner en compagnie de Zane, un hibou se posa sur son assiette vide. Pas très hygiénique. Il se mit à soupirer en voyant le mot attaché à la patte de l’oiseau. Qui osait donc le déranger de si bon matin ? Il détacha donc le papier avec soin et laissa l’oiseau repartir. Amadeus ouvrit le mot et le lit discrètement afin que personne ne voit, on ne sait jamais qui cela aurait pu être. « Pré-au-Lard : devant la Tête du Sanglier à 21h30. De la part de Fire Snape. » C’était ce qui était écrit. Fire Snape. Ashara. Amadeus avait tout de suite reconnu l’écriture délicate et parfaite de la jeune femme. Sentant le regard de la demoiselle dans son dos à la table des Serdaigles, il ne prit même pas la peine de tourner la tête vers elle et de la saluer. Le jeune homme glissa le mot dans la poche arrière de son pantalon d’uniforme, ce qui signifiait qu’il allait y songer. Zane lui lança un regard interrogateur et curieux, mais Amadeus resta silencieux. Son petit frère n’insista pas. Il connaissait bien l’aîné des Goyle. Amadeus échangea son assiette avec le larbin de première année en face de lui et prit son petit déjeuner sans un mot. Cela faisait quelques jours qu’Amadeus n’avait pas parlé à Ashara et qu’il restait plutôt distant. Il avait appris quelques jours plus tôt qu’elle avait été fiancée et ça, il ne l’avait pas accepté. Au sujet des filles qu’il fréquentait, Amadeus était plutôt possessif. C’était encore pire avec Ashara parce qu’il la connaissait depuis qu’ils étaient enfants, elle avait même failli lui être promise. Ashara était l’une des rares personnes qui comptaient vraiment pour Amadeus et avec qui il était très proche. Ils avaient été la première expérience l’un de l’autre et à ce jour continuaient toujours leurs relations charnelles. Pour toutes ces raisons, Amadeus ne tolérait pas qu’un autre homme entre dans la vie de la belle Serdaigle. Tout en essayant de se remettre de la nouvelle, il voulait punir Ashara pour ce qu’elle lui faisait alors il était froid avec elle. Il ne voulait pas que leur relation change. Pourtant, elle n’y était pour rien dans cette histoire de fiançailles. Son père était le seul responsable. Mais Amadeus était un jeune homme très attaché aux traditions et plutôt conservateur, il n’aimait pas le changement. Si Ashara comptait le laissa tomber, alors il la laisserait tomber avant elle. C’était comme ça que pensait Amadeus quand il était contrarié.

La journée se déroula normalement. Amadeus assista à plusieurs cours et resta la plupart du temps passif et distant. Pendant le cours de métamorphoses, où il s’était assis au fond de la classe, il ne détourna pas une seule fois le regard du professeur qu’il avait visité une semaine plus tôt. Dénérys Grenderwolf l’ignorait. Elle le traitait comme un élève normal, comme s’ils n’avaient jamais eu une relation particulière et il détestait ça. Elle l’avait laissé avec pour mot « Je suis désolée » et depuis ils ne s’étaient pas adressés la parole. Il chercherait un moyen de le lui faire payer ça un jour ou l’autre. Ce jour n’était pas encore arrivé, mais il arriverait quand elle s’y attendrait le moins. Au cours suivant, Amadeus commença à penser à sa soirée. Allait-il aller retrouver Ashara ou allait-il lui donner une leçon en lui posant un lapin ? Il songea à plusieurs déroulements des évènements, mais c’est vrai que la présence d’Ashara lui manquait et il avait bien envie d’avoir un petit moment avec elle. L’après-midi étant plus ou moins libre, il avait un peu plus le temps d’y réfléchir. Plus ou moins, parce qu’il y avait un entraînement pour l’équipe des Serpentards. Alors tout en tapant quelques cognards, il relâchait un peu sa colère. D’accord Ashara était fiancée mais elle n’était pas encore mariée alors il avait toujours le droit de la voir. Et puis s’il s’élevait contre les fiançailles de la belle Serdaigle mais qu’il imposait un futur mari à sa sœur, ça n’était pas très logique. Peu à peu, Amadeus revint à la raison. Il n’y avait aucune raison d’en vouloir à la belle Ashara, elle n’allait pas cesser de lui apporter de l’attention pour autant et même si elle le faisait, il avait d’autres personnes qui comptaient pour lui dans sa vie et il en aurait bien d’autres encore.

Après l’entraînement, le beau brun prit une douche et se dirigea vers sa salle commune. Il avait encore la soirée devant lui. Il la passa à discuter avec différentes personnes comme Zane, bien sûr ou Salamandra, sa cousine et sa grande amie Sutton. La conversation n’avait rien de très intéressante. A un moment, Amadeus jeta un regard à sa montre. Il n’avait pas vu l’heure et il allait être en retard. Sachant à quel point Ashara détestait le regard, il se leva d’un bond sous le regard interrogateur des deux filles avec qui il parlait. Il s’excusa et monta dans son dortoir pour enfiler une veste. Quand il eut terminé de se préparer, il sortit de la salle commune et hâta le pas tout en surveillant pour ne pas être surpris par un professeur. Il n’avait rien à faire dans les couloirs à cette heure là. Amadeus emprunta le passage secret menant à Pré-au-Lard. Arrivé dans la boutique d’Honeydukes, il constata que la porte d’entrée était déverrouillée ce qui signifiait qu’Ashara était déjà passée par là. Il se dépêcha donc encore un peu plus. Dehors, le temps était frais mais le ciel était dégagé ce qui était plutôt une bonne chose, il n’allait pas pleuvoir. « Viens te joindre à nous p'tite déesse, qu'on t'offre un whiskey et nos engins. » entendit Amadeus quand il s’approcha de la Tête de Sanglier, là où il avait rendez-vous avec Ashara. Amadeus fronça les sourcils. Forcément, la petite déesse, c’était Ashara. Il la vit d’ailleurs, emmitouflée dans sa cape et pas très loin derrière elle, une bande d’ivrognes. Ils devaient être trois ou quatre, mais l’odeur de l’alcool se sentait à plusieurs mètres de l’endroit où ils se tenaient. A chaque pas vers Ashara et la bande de vieillards, Amadeus sentit la colère monter un peu plus. Il se dirigea vers la Serdaigle tout en jetant furtivement des regards derrière elle. La jeune fille lui esquissa un sourire mais Amadeus continua à regarder derrière elle vers la source des voix qui ne se taisaient pas malgré son arrivée. Ces gars devaient être sacrément allumés. « Amadeus.. tu pourrais au moins venir avec davantage de joie à l'idée de me retrouver. Ou est-ce ton retard qui te donne un air si renfrogné ? » lui dit-elle calmement. Mais Amadeus ne faisait pas vraiment attention à elle à ce moment là. Il dépassa la jeune fille et alla planter son poing en pleine figure du premier ivrogne qu’il croisa, puis il l’attrapa par le col et le jeta par terre comme un vulgaire sac de patates. Les autres ivrognes avaient tous reculés d’un pas. Amadeus sortit sa baguette de sa poche et la pointa vers eux, l’air menaçant. « Le prochain qui s’approche d’elle, ou même lui adresse la parole, ne vivra pas assez longtemps pour faire ses prières. Est-ce qu’on m’a bien compris ? » L’un des ivrognes s’était mit à sangloter sous le choc émotionnel qu’il venait de subir à cause des menaces du Serpentard. L’ivrogne numéro trois hocha vivement de la tête et partit en courant, puis tomba quelques mètres plus loin. Le troisième se tenait toujours le visage, il avait le nez cassé et le sang coulait sur le sol mais Amadeus sentit qu’il avait compris.

Une fois débarrassé de ces types malodorants, Amadeus se tourna vers Ashara et passa son bras autour de ses épaules pour qu’ils s’éloignent. Ce geste était peut-être innocent mais il montrait le contrôle qu’avait Amadeus sur Ashara. Il la tenait une poigne ferme. Il fallut quelques minutes au beau brun pour se détendre et se calmer. La présence d’Ashara y était pour beaucoup. Être à ses côtés était une vraie bouffée d’air frais, elle était d’une douceur incroyable. Amadeus aurait pu tomber amoureux d’une fille comme Ashara. Mais on ne contrôlait pas ses sentiments et il savait bien que ce n’était pas de l’amour qu’il ressentait pour elle. C’était plutôt de l’amitié couplée avec du désir et beaucoup d’attachement. Il resta silencieux un moment en maudissait les ivrognes et en se disant que si Ashara s’était peut-être moins apprêtée – car même sous sa cape, on pouvait deviner qu’elle portait une belle robe saillante – ils ne l’auraient pas approchés. Quand ils furent à quelques rues de la Tête de Sanglier, Amadeus la relâcha. « Alors, pourquoi tu m’as fait venir ? Tu avais quelque chose en tête ? » lui demanda-t-il en repensant au mot qu’elle lui avait envoyé la matinée même. Il sortit son paquet de cigarettes, en prit une et l’alluma. Pas une seule fois il n’avait clairement regardé Ashara dans les yeux depuis son arrivée à Pré-au-Lard. Amadeus savait que s’il la regardait, il allait s’énerver à nouveau sur le fait qu’elle ne soit plus libre comme l’air. La jalousie et Amadeus ne faisaient vraiment pas bon ménage.
Spoiler:
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MessageSujet: Re: Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus.   Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus. EmptyMar 15 Mai - 10:56

Ashara et Amadeus s'étaient rencontrés pour la première fois il y avait dix-neuf ans de cela, certainement. Ils devaient avoir un an et ignoraient sans doute qui ils étaient respectivement. L'une était une Selwyn mais était tout autant une Velaryon, tandis que l'autre était un Goyle. Deux sangs-purs, qu'on avait destiné durant un court temps à un mariage qui se voulait fastueux : il n'en fut rien, l'indignation du vieillard qu'était et que restait Laïsren mettant à l'eau les projets de Gregory Goyle. Le fier Laïsren avait jugé cette union peu avantageuse, ce qui n'empêcha pas les deux bambins de devenir de véritables amis au fil des années, si bien qu'ils finirent par devenir amants. C'était leur histoire officielle. Pourtant, Ashara avait rapidement compris un détail qu'Amadeus ne comprendrait jamais, car il n'en saurait rien : elle était malencontreusement tombée amoureuse de lui. Peut-être même l'était-elle devenue avant même qu'ils entrent à Poudlard et que le Choixpeau Magique décide de les séparer en répartissant Ashara chez les Serdaigle, et Amadeus chez les Serpentard.
Mais en cet instant précis, alors qu'Amadeus avait vociféré des menaces et fourni un coup de poing bien mérité à un des ivrognes qui avait osé faire des suggestions déplacées à Ashara, et qu'il l'entraînait ensuite dans un endroit plus sûr, on pouvait deviner qu'être dans deux maisons différentes ne les avaient pas éloigné, loin de là. Cela n'avait rien changé à leur lien.

Les deux jeunes gens se trouvaient à présent aux alentours des Trois Balais, un pub qu'on pouvait qualifier de fréquentable si on le comparait avec la Tête du Sanglier. Amadeus semblait bien plus détendu qu'à son arrivée et elle put en conclure que c'était le groupe d'ivrognes qui l'avait rendu d'aussi mauvaise humeur. Elle n'eut pas l'idée de le remercier de l'avoir débarrasser de ces hommes ivres et immorals, après tout, c'était inutile et bien trop cul-cul à son goût. Ce n'était pas la première fois qu'elle le voyait se comporter de cette manière et ce n'était pas ce geste qui allait faire qu'elle se mettrait à le considérer comme un héros. Elle le voyait plutôt comme un ami et amant particulièrement possessif et ce trait de caractère en entraînait bien souvent un autre : la capacité à être protecteur.
Il l'a relâcha. « Alors, pourquoi tu m'as fais venir ? Tu avais quelque chose en tête ? » La façon dont Amadeus formula les deux questions déplut à Ashara, qui arqua un sourcil, l'observant d'ailleurs allumer une cigarette. Amadeus était un grand fumeur, si on comparait le lot de cigarettes qu'il pouvait finir en une journée et celui d'Ashara, bien plus faible. Elle s'était mise à fumer aux alentours de ses quinze ans pour une raison dont elle ne se rappelait plus vraiment : ce n'était pas très important, en fait.

L'hostilité - certes légère - d'Amadeus avait déplu à Ashara, pourtant, elle fut incapable de lui répondre de la même manière : en vérité, elle ne s'était jamais comportée ainsi avec lui, peut-être parce qu'elle l'aimait trop et qu'elle tenait plus à lui qu'à sa propre vie. C'était choquant venant de sa part, mais c'était ainsi. « Parce que tu me manquais. Parce que je ne comprend pas pourquoi tu te montres aussi distant, aussi. » Quelle douceur, mais quelle franchise ! Elle inclina légèrement son visage vers le sol. Ashara était déçue et souffrait de cette distance, et la peine qu'elle pouvait ressentir se lisait sur ses traits fins. N'empêche qu'elle disait vrai et qu'elle n'était pas prête à retourner au château sans explications... et sans avoir pu le toucher. Car même physiquement, il lui manquait. « Tu es dur envers une personne qui n'a rien demandé de plus qu'une petite marque d'attention telle qu'un simple sourire. » C'était un pur délice, d'entendre la belle Fire Snape parler ainsi, avec autant de délicatesse et de politesse. Elle avait toujours été ainsi, si paisible et angélique, mais si diabolique lorsqu'on avait le malheur de lui déplaire. Amadeus, lui, avait la chance d'être plaisant et d'avoir trouvé grace aux yeux de la reine du double-jeu, de celle que les siens s'étaient amusés à surnommer le serpent de feu.

Sans un mot, elle saisit le menton du Serpentard, afin de relever son visage, le forçant à la regarder et non à s'évertuer à balader ses yeux bruns vers le paysage, ou le ciel obscur, ou encore le bout de sa cigarette. « Ne me dis pas que la lune et les cicatrices qu'elle porte méritent mieux un regard d'Amadeus Goyle que le visage immaculé d'une Selwyn-Velaryon. » N'en avait-elle pas assez, de savoir tenir des discours aussi savoureux ? Un délice pour les oreilles, qui ne rendait en général pas insensible. Les yeux bleus et perçants d'Ashara se confrontaient à ceux plus foncés d'Amadeus. Elle ne le craignait pas et ne fuirait pas... et ne l'autoriserait pas à fuir.
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MessageSujet: Re: Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus.   Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus. EmptyJeu 17 Mai - 10:33

Amadeus tira une bouffée sur la cigarette qu’il venait d’allumer tout en promenant son regard à peu près partout sauf vers la demoiselle qui lui avait donné rendez-vous. Il lui en avait d’ailleurs demandé la raison. Maintenant qu’elle était fiancé, il était plutôt méfiant et distant. S’il y avait une chose qu’Amadeus détestait plus que tout, c’était bien partager. En un sens, Amadeus pouvait être qualifié d’égoïste, mais c’était loin d’être son seul défaut. Alors comme il était très proche d’Ashara, il ne voulait la partager avec personne. Il ignorait d’ailleurs si elle voyait d’autres jeunes hommes que lui et il ne voulait pas le savoir. Après tout, lui aussi en voyait d’autres et ce n’était pas pour autant qu’il lui en parlait. Mais qu’elle ait un fiancé, il était obligé de l’apprendre et de le savoir et ça le mettait hors de lui. « Parce que tu me manquais. Parce que je ne comprend pas pourquoi tu te montres aussi distant, aussi. » répondit-elle avec une douceur incroyable par rapport au ton qu’il avait utilisé pour lui parler. C’était Ashara, elle avait toujours cette singulière douceur dans sa voix, mais aussi dans son comportement quand elle était avec lui. Il savait bien qu’avec les autres, elle n’était pas toujours aussi douce mais il appréciait. Ce côté calme de la jeune fille le calmait aussi. Quand il était avec elle, il finissait toujours par être plus détendu. Ainsi donc Ashara lui avait donné rendez-vous parce qu’il lui manquait. Elle aurait très bien pu lui donner rendez-vous ailleurs que dans une rue à Pré-au-Lard. S’il lui manquait, elle aurait pu trouver un coin plus intime. Elle avait remarqué qu’il était plus distant avec elle, mais ça ne l’étonnait pas car il ne le cachait pas vraiment. Il était étonné qu’elle en ignore vraiment la raison. Amadeus ne répondit pas et continua de fumer tout en regardant soit le bout de sa cigarette, soit le paysage. « Tu es dur envers une personne qui n'a rien demandé de plus qu'une petite marque d'attention telle qu'un simple sourire. » dit-elle cette fois-ci. Ashara était une demoiselle qui savait extrêmement bien parler, contrairement à lui. Elle avait toujours les mots pour le toucher. C’était sans doute pour cette raison qu’il pourrait l’entendre des heures parler sans en avoir assez. Mais Amadeus resta à nouveau indifférent. Il était dur, certes, mais cela faisait parti de son caractère. Il avait pour l’instant du mal à trouver l’envie de lui sourire alors il n’allait pas se forcer. Avec Amadeus, les mots ou les attentions venaient ou ne venaient pas principalement en fonction de son humeur. Il pouvait parler et être dur comme il pouvait se taire et l’être tout autant.

La demoiselle passa sa main sous le menton du jeune homme afin qu’il tourne son regard vers elle. Puisqu’ils y étaient forcés, ses yeux scrutèrent le regard de la belle Fire Snape. Ashara était vraiment devenue une très belle jeune femme. Bien sûr, il l’avait toujours trouvée très belle mais là, il le remarquait vraiment. « Ne me dis pas que la lune et les cicatrices qu'elle porte méritent mieux un regard d'Amadeus Goyle que le visage immaculé d'une Selwyn-Velaryon. » Toujours de jolis mots. Mais elle avait raison, son regard bleu valait milles fois celui qu’il pourrait jeter à la lune. Amadeus décala sa main avec sa cigarette pour laisser Ashara s’approcher de lui sans qu’il ne la brûle malencontreusement. Ils se regardèrent intensément pendant quelques instants avant que l’un ou l’autre ne décide de faire quelque chose. De sa main libre, Amadeus attrapa avec douceur mais fermeté la nuque de la jeune fille afin de l’approcher encore plus de lui et l’embrassa. Après tout, elle aussi lui manquait même s’il n’allait pas le lui dire. Cela pouvait peut-être se ressentir dans ce baiser. Enfin, il se mit à sourire juste après avoir mit fin au baiser. Il ne pouvait pas être fâché contre Ashara, elle n’y était pour rien dans toute cette histoire et puis elle était toujours avec lui, pas avec son fiancé. « Excuses-moi, j’ai la tête ailleurs en ce moment. J’ai quelques soucis avec Wilhemina depuis quelques jours. Elle me déçoit de plus en plus. » lui sortit-il comme excuse. C’était à la fois vrai et faux. Vrai parce qu’il avait vraiment des soucis avec sa sœur qui était d’ailleurs tombée d’un arbre quelques jours plus tôt. Elle ne faisait pas honneur à leur famille et traînait bien trop souvent avec des personnes indignes comme des nés-moldus ou des Weasley. Elle contestait aussi le fait d’être fiancée alors qu’Amadeus n’y voyait là qu’une façon de la fidéliser un peu plus à leur famille. Elle ignorait encore qu’Elias était le fiancé et commençait à bien s’entendre avec. Elias était le seul garçon qu’Amadeus avait approuvé pour elle. Le beau brun s’écarta alors un peu et tirer une nouvelle bouffée sur sa cigarette, presque bientôt entièrement consumée. Ce qu’il venait de dire était aussi faux car cela faisait bien plus que quelques jours qu’il ne parlait plus à Ashara. « Mais parlons d’autre chose, veux-tu ? » lui demanda-t-il alors. Il n’avait pas vraiment envie de parler de sa sœur. Enfin, quand il eut terminé de fumer, il jeta son mégot au sol.

Maintenant libre de tout mouvement, Amadeus reporta son attention sur la délicieuse Ashara et lui offrit un nouveau sourire. Son sourire semblait toujours crispé par rapport à celui qu’il lui offrait d’habitude, mais c’était déjà un avancement par rapport à l’expression neutre et froide qu’il utilisait quand il la voyait ces derniers temps. Il réitéra son interrogation, mais cette fois d’une voix plus douce et calme. « Tu veux qu’on aille quelque part ? Aux Trois Balais ? Ou tu as déjà une idée en tête ? » En tout cas, il était hors de question qu’ils retournent à la Tête de Sanglier avec les ivrognes qui devaient y être retournés. Mais Ashara ne prendrait pas ce risque, elle ne voulait sans doute pas voir Amadeus s’énerver à nouveau. Le jeune homme prit la jeune fille par la taille et l’attira vers lui. « Oublions ces derniers jours et amusons-nous. » lui dit-il, résolu, afin qu’elle ne le questionne pas sur son attitude mais qu’ils puissent quand même s’amuser. Il approcha alors ses lèvres d’elle et lui donna un baiser plus brûlant.
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MessageSujet: Re: Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus.   Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus. EmptyJeu 17 Mai - 21:15

Elle était meurtrie, de le voir ainsi, si distant, si glacial, alors qu'elle s'efforçait d'être agréable. Mais comment faire preuve de sévérité envers des êtres réellement aimés ? C'était encore un mystère pour la jeune femme, qui donnait de son affection sans en demander en retour lorsqu'elle se mettait à aimer. Oui, l'amour était un poison et sa mère avait certainement raison : il ne fallait qu'aimer ses enfants, au lieu de s'attarder sur un homme, qu'il soit un mari, un amant, un frère, ou même un père. Seulement, Ashara n'avait pas l'égocentrisme de sa génitrice aujourd'hui disparue au fin fond de la France, ni celui d'Ophélia. Elle était différente. C'était pour cela qu'elle avait été incapable de se résoudre à adopter l'attitude qu'Amadeus avait pris dans le château depuis quelques temps envers elle. Avec lui, c'était quasiment mission impossible et puis, le connaissant, si elle lui aurait rendu les moues si froides qu'il lui avait envoyé à chaque fois qu'ils s'étaient croisés au détour d'un couloir, elle était certaine qu'il ne serait pas venu à ce rendez-vous et qu'une petite guerre aurait éclaté entre eux. Elle n'était pas assez stupide pour se mettre à dos Amadeus.

Ils se toisèrent pendant un court moment qui sembla durer une éternité pour la jeune femme. Elle n'eut cependant aucune réaction, appréhendant une réponse négative à sa belle tirade, sachant très bien que le Serpentard en était très bien capable. Ce n'était pas une demoiselle d'un mètre soixante-dix aux épaules frêles qui allait effrayer ce beau colosse, loin de là, et ça, personne ne l'ignorait. C'était évident, même. Mais contre toute attente, à l'aide de sa main libre, l'autre tenant sa cigarette entamée, l'attira davantage vers lui afin de l'embrasser. Savourant le court l'instant présent, ses doigts se baladèrent dans les cheveux bruns et elle déposa un baiser sur le cou du Serpentard avant qu'il n'y mette fin et esquisse un sourire. Voilà qui était mieux. Il venait en quelque sorte de lui certifier qu'il ne comptait plus bouder longtemps, répondant ensuite aux interrogations de Fire Snape. « Excuses-moi, j’ai la tête ailleurs en ce moment. J’ai quelques soucis avec Wilhemina depuis quelques jours. Elle me déçoit de plus en plus. » Bien que l'expression d'Ashara était neutre et ne laissait en rien transparaître ses émotions, Amadeus venait, malheureusement pour lui, de lui servir une excuse abominable. Elle aurait pu en rire si elle aurait jugé que c'était une bonne idée de le faire, mais à la place, favorisa la neutralité, si bien qu'elle était certaine qu'Amadeus pensait qu'elle s'était prise dans le petit tour de manège qu'il lui avait servi sur un plateau d'argent. Ce n'était pas la première fois qu'il avait ce type de soucis et jamais auparavant il n'avait passé ses nerfs sur Ashara, si ce n'était que pour lui raconter ce qui pouvait lui arriver avec une grande animation. Elle savait que ce n'était pas un mensonge complet, car elle-même était assez sidérée par le comportement de la benjamine des Goyle : elle traînait avec des Sangs-de-Bourbes. Ashara le savait, car elles étaient de la même maison et fréquentaient la même salle commune, mais elle n'en disait rien. Ce n'était pas ses affaires.
Pourtant, elle ne lui fit pas part de ses pensées, préférant se taire et le lui faire remarquer plus tard. Ce n'était pas le moment de faire la maligne. De plus, Amadeus semblait désormais enclin à être en sa compagnie, ce qui suffisait amplement pour la rendre heureuse.

« Mais parlons d'autre chose, veux-tu ? » lui demanda-t-il subitement en jetant son mégot au sol qu'elle eut le réflexe d'écraser, car bien que la cigarette était terminée, le feu n'était pas encore complètement éteint. Elle acquissa d'un signe de tête, lui adressant un sourire rayonnant, qu'Amadeus lui rendit... dans une version moins lumineuse, néanmoins. C'est qu'elle était déjà satisfaite, la douce Ashara, qu'il daigne à lui adresser la parole, alors, ce n'était pas maintenant qu'elle allait se plaindre. « Tu veux qu'on aille quelque part ? Aux Trois Balais ? Ou tu as déjà une idée en tête ? » Pour l'instant, elle n'avait encore aucune idée précise en tête, mais ce qu'elle savait, c'était qu'une soif considérable se manifestait chez elle et qu'habituée à avoir ce qu'elle voulait, elle ne comptait pas flâner à Pré-au-Lard en résistant à ses envies. « Allons prendre un verre d'abord, j'ai très envie de boire. Nous verrons après pour le reste. » Elle lui adressa un clin d'oeil qui se voulait complice. Ashara n'eut pas l'occasion d'en rajouter plus : Amadeus l'attirait déjà vers lui par la taille. « Oublions ces derniers jours et amusons-nous. » Et de nouveau, il déposa un baiser plus passionné que le précédent sur les lèvres rosées d'Ashara, qui se déroba en riant légèrement et qui affichait une mine joueuse sur son visage de fée. Saisissant la main de son ami de toujours, elle l'entraîna vers les Trois Balais. La porte du pub était déjà ouverte et elle le lâcha au moment où ils y entrèrent. Ils s'installèrent à une petite table ronde, située au fond du lieu. Le pub, en cette soirée de mi-octobre, n'était pas très bondé. Un vieille femme posa son regard laiteux sur Ashara, murmurant ensuite quelques mots au vieillard qui se trouvait face à elle. Sans doute son mari. Elle n'y prêta pas plus attention lorsque Mme Rosmerta, qui avait pris de l'âge, se posta devant les deux jeunes gens en leur demandant ce qu'ils désiraient. Ashara commanda une Bièrraubeurre tandis qu'Amadeus passait la sienne. Une fois la propriétaire des Trois Balais repartit, elle s'intéressa à celui qui lui faisait face, scrutant ses traits et décidant de prendre parole la première. « Pour moi, tu ne seras jamais doué pour les excuses. Cachottier. » lui souffla-t-elle d'un air amusé. Elle ne laisserait pas tomber. Ashara voulait savoir ce qu'il lui cachait. La jeune femme savait que c'était forcément négatif, mais elle n'en avait que faire. C'était important, pour elle, de le savoir. On ne se comportait pas de la sorte avec elle pour ensuite faire comme si de rien n'était. Elle allait forcément le contraindre à tout lui dire. Cependant, restant calme, la Serdaigle saisit avec ses deux mains les cinq doigts d'Amadeus, les serrant avec détermination mais douceur, posés à plat sur la table, tandis que son autre main servait d'accoudoir au jeune homme. « Je sais que Mina est un peu difficile. Mais je sais aussi que tu as un soucis avec moi. Dis-moi ce qui ne va pas, s'il te plaît. » Fire Snape formulait sa demande avec politesse et Amadeus n'avait pas intérêt à détourner le sujet. Cela ne serait pas très aimable de sa part. Ils étaient amis et apparemment, se faisaient confiances. Il pouvait tout lui dire, ce n'était pas maintenant qu'elle allait se fâcher, en tout cas. Ce n'était pas dans son genre, bien qu'il lui arrivait d'être agressive envers sa petite-soeur, Aenor, qui était semblable à celle d'Amadeus... en pire. Aenor était une coriace, mais Ashara l'était aussi quand elle voulait soutirer des informations à autrui. Amadeus ne lui échapperait pas. Il avait intérêt de lui répondre, elle qui formulait sa demande comme si elle le suppliait avec candeur.
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MessageSujet: Re: Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus.   Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus. EmptyLun 21 Mai - 16:57

Aussitôt après qu’Amadeus ait jeté son mégot de cigarette au sol, Ashara l’écrasa d’un geste complémentaire. Ils faisaient parfois une bonne équipe. La demoiselle acquiesça d’un signe de tête pour lui assurer qu’elle n’allait pas s’attarder sur l’excuse minable qu’il lui avait servi, excuse qui impliquait la petite sœur du Serpentard, Wilhemina. Ashara lui offrit ensuite un sourire rayonnant comme elle le faisait souvent. C’était l’une des choses qu’il aimait beaucoup chez elle. Amadeus le lui rendit alors, mais bien plus faiblement qu’elle. Il était de meilleure humeur, mais pas encore au point de tout avoir oublié. Il lui demanda juste après ça ce qu’ils allaient faire en acceptant de mettre sa mauvaise humeur de côté pour un moment. « Allons prendre un verre d'abord, j'ai très envie de boire. Nous verrons après pour le reste. » lui dit Ashara avec un petit clin d’œil. Amadeus se mit alors à sourire, un peu plus cette fois et attrapa la jeune fille par la taille pour l’attirer vers lui. Prendre un verre lui disait bien, il en avait bien besoin. Alors qu’Ashara lui fasse cette proposition l’enchantait. « Le reste ? » dit Amadeus intrigué et impatient. Il lui dit qu’ils devaient alors oublier les derniers jours et s’amuser. L’alcool détendrait sans doutes l’atmosphère car il rendait généralement Amadeus plus calme et plus tendre. Il captura à nouveau ses lèvres et lui offrit un baiser plus passionné. La belle se déroba quelques instants plus tard, plus joyeuse que précédemment. Ils allaient passer une bonne soirée, c’est que qu’Amadeus se répétait dans sa tête pour oublier son sale fiancé, peut-être même une dernière soirée. Ashara prit la main d’Amadeus et l’entraîna vers les Trois Balais. Il la suivit sans faire d’opposition. Quelques minutes plus tard, ils étaient installés à une petite table ronde au fond du pub. Il n’y avait pas beaucoup de monde, ce qui n’était pas trop mal, ils n’auraient pas à attendre pour avoir leurs commandes. La propriétaire du pub, madame Rosmerta, vint elle-même leur demander ce qu’ils souhaitaient commander. Après qu’Ashara ait commandé une Bièraubeurre, Amadeus commanda un Whisky pur feu. Il suivit du regard madame Rosmerta s’éloigner, passer derrière le bar et s’activer pour préparer leurs commandes et peut-être celles d’autres clients.

Puis Amadeus reporta son attention sur la belle demoiselle assise en face de lui. Elle était tout de même plus agréable à regarder que la vieille Rosmerta. Ashara était toujours radieuse et il se demandait comment elle faisait pour conserver ce calme apparent. Pour Amadeus, le fait qu’Ashara soit à Serdaigle était beaucoup plus justifié que celui que sa petite sœur y soit envoyée. Il n’avait jamais été déçu, sauf peut-être les quelques jours suivants leur cérémonie de répartition, du fait qu’Ashara soit dans une autre maison. « Pour moi, tu ne seras jamais doué pour les excuses. Cachottier. » Elle avait l’air amusée. N’avait-il pas précisé qu’ils devaient oublier et passer à autre chose avant d’accepter d’elle prendre un verre avec elle ? S’il avait encore la moindre trace de sourire sur le visage jusque là, elle s’effaça. Ashara était bien trop têtue parfois et elle devait savoir qu’il n’aimait pas avoir la main forcée. Elle lui prit délicatement la main dans un geste qui se voulait rassurant et invitant à la confidence. Les gestes de la Serdaigle étaient toujours extrêmement doux et le Serpentard les appréciait « Je sais que Mina est un peu difficile. Mais je sais aussi que tu as un soucis avec moi. Dis-moi ce qui ne va pas, s'il te plaît. » ajouta-t-elle d’une voix posée. Qu’elle soit d’accord avec lui au sujet de Wilhemina n’était pas nouveau, toutefois il était heureux qu’ils soient sur la même longueur d’onde. Mais qu’elle persiste à lui demander ce qui clochait avec elle l’agaçait. Amadeus ne put s’empêcher de soupirer longuement et retira sa main de l’emprise d’Ashara. Il se pencha vers elle et dit calmement mais fermement en articulant, prouvant à quel point il était sérieux. « Arrêtes d’insister ou tu vas finir par me soûler plus vite que le Whisky. » Justement, à ce moment là, madame Rosmerta revint avec leurs boissons sur un plateau. Elle posa la Bièraubeurre devant Ashara, puis le Whisky pur feu devant Amadeus. Il trinqua avec elle à leur soirée puis porter le verre à ses lèvres. L’alcool lui réchauffa la gorge mais lui procura aussi une sensation de bien-être. Un froid s’était installé à la table, n’importe qui dans cette salle aurait pu le remarquer. Après avoir bu une nouvelle gorgée, il jeta un coup d’œil à la jolie blonde. Peut-être qu’il interprétait un peu trop, mais elle avait l’air déçue. Quoi, elle ne croyait quand même pas qu’il allait lui dire ce qu’il avait contre elle, qui d’ailleurs n’était même pas contre elle ? Au bout d’une ou deux minutes de silence à boire, il prit à nouveau la parole. « J’ai aucun soucis avec toi. Tu peux donc cesser tes interrogations. » dit Amadeus en insistant sur le fait qu’elle n’était pas le problème de sa mauvaise humeur. Le beau brun n’en dirait pas plus pour le moment, elle déduirait ce qu’elle voulait en déduire. Son ton était catégorique et si elle continuait de le questionner, il allait s’énerver et probablement rentrer au château avant de lui dire quelque chose qu’il regretterait. Amadeus aimait bien Ashara, il ne voulait pas se disputer avec elle pour si peu.

Amadeus termina son verre cul sec. L’alcool lui brûla quelques longues secondes la gorge. Il posa le verre un peu trop fort sur la table, plusieurs personnes se tournèrent leurs regards vers leur table. Amadeus fit signe à Rosmerta pour un deuxième verre de la même boisson. En attendant que son verre arrive, il fixa Ashara. Allait-elle se satisfaire du fait qu’il lui ait dit qu’il n’avait rien contre elle ? Le silence, toujours le silence. « Je croyais qu’on allait passer une bonne soirée. » sortit Amadeus pour briser la mauvaise ambiance. C’était pour ça qu’Ashara lui avait dit de venir, non ? Pour qu’ils se rapprochent, pas pour qu’ils continuent de s’éloigner. Amadeus avait même accepté de mettre sa rancœur de côté. Il ne souhaitait pas en parler. A ce moment là, madame Rosmerta posa le deuxième verre commandé de Whisky pur feu sur la table. Il lui fit un léger sourire de remerciement et but à nouveau pendant qu’elle s’éloignait. « Une dernière bonne soirée. » ajouta-t-il, l’air de rien, avec sarcasme. Il n’avait pas pu s’en empêcher, il était en colère contre ses fiançailles. Avec les valeurs qu’il avait, et celle d’Ashara, il les voyait mal continuer à se voir encore longtemps. Il fixait son verre tout en faisant légèrement tourner l’alcool d’un geste régulier. Après quelques secondes, il leva les yeux vers la demoiselle pour voir sa réaction. « Je ne crois que ton futur mari accepte que je te touche. » dit Amadeus en passant sa main sur la cuisse d’Ashara pour illustrer ses paroles. Puis quand il retira sa main, il la reposa sur son verre et continua de boire. Son regard était sombre, mauvais. Par association, Ashara pouvait maintenant déduire ce qui dérangeait Amadeus dans leur relation depuis qu’il avait appris la nouvelle à la rentrée. Il était jaloux. Très possessif, il ne supportait pas l’idée qu’un autre pose ses mains sur les filles qu’il fréquentait. Il ne supportait pas l’idée que ce type poserait ses mains et bien plus sur la douce Ashara, s’il ne l’avait pas déjà fait, d’ailleurs.
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MessageSujet: Re: Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus.   Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus. EmptyMar 22 Mai - 16:45

Ashara fixait toujours Amadeus sans même ciller et bouger d'un millimètre. Lorsqu'elle faisait cela, elle avait un air quasi inquisiteur sur le visage, même si elle ne s'en était pas rendue compte lorsqu'elle était plus jeune. Ce n'était pas ça qui allait effrayer et faire parler le Serpentard, elle le savait, mais c'était ainsi. On ne contrôlait pas forcément son regard... c'était quelque chose qui se faisait naturellement, chez elle. Elle n'avait jamais peur de ce qu'on pouvait dire d'elle et de ce fait, agissait de la manière dont elle voulait... au feeling, comme certains savaient si bien le dire. Mais agir d'une façon désinvolte avec Amadeus Goyle n'était pas une très bonne idée. Néanmoins, elle s'en fichait, elle avait besoin de savoir ce qui n'allait pas. Amadeus soupira, certainement excédé par la requête de Fire Snape, retirant sa main de celle de la jeune femme, qu'elle avait saisi dans le but de le rassurer et de se conférer un air confiant. Il se pencha alors vers elle, articulant ses mots avec lenteur et utilisant le même calme qu'Ashara savait si bien apprivoiser. « Arrêtes d’insister ou tu vas finir par me soûler plus vite que le Whisky. » Sursaut intérieur, mauvais pressentiment. Peur mêlée à l'angoisse de l'attente suite de sa phrase. Amadeus avait l'air sérieux : il n'y avait aucune trace de plaisanterie sur sa voix, ni sur ses traits. Il n'en ajouta pas plus, Mme Rosmerta amenant les boissons qu'ils venaient de commander sur la table et repartant avec rapidité, les laissant de nouveau seuls. Malgré qu'elle était terrifiée à l'idée de penser qu'Amadeus pourrait être furieux contre elle, Fire Snape ne regrettait pas ce qu'elle venait de lui demander et était toujours autant déterminée à le savoir. Cependant, elle gardait le silence, continuant de river ses yeux bleus dans ceux d'Amadeus, n'oubliant pas de trinquer avec lui à cette soirée qui s'annonçait mal si elle persistait. Elle but une gorgée de sa Bièrraubeurre, l'observant faire de même avec son whisky et ne masquant pas sa déception. Fire Snape n'aimait pas qu'on lui parle de la sorte, mais lorsque c'était Amadeus, c'était pire : c'était blessant. Et elle détestait se sentir blesser, elle qui se plaisait à être indifférente.

« Je n'ai aucun soucis avec toi. Tu peux donc cesser tes interrogations. » Il avait repris la parole, brisant le silence pesant qui s'était installé entre eux précédemment. Peut-être bien qu'elle se faisait des idées, mais le « toi » semblait avoir été prononcé avec plus d'appui que les onze autres mots qu'il venait de lâcher. Pourtant, ce n'était pas assez suffisant pour la calmer, car, dans le fond, elle bouillonnait de ne pas savoir ce qu'il avait. S'il n'avait pas un problème avec elle, pourquoi était-ce avec elle qu'il se faisait si distant, si froid ? Ashara était observatrice et l'avait bien aperçu en train de rire avec sa bande d'amis de Serpentard. Elle ne répondit pas, se contentant de regarder autour d'eux, incapable de terminer son verre. La discussion qu'elle venait d'enclencher, au final, lui avait retiré sa soif, contrairement à Amadeus qui venait de commander un second verre, terminant le premier cul-sec. C'était peut-être mieux ainsi, elle savait que l'alcool pouvait le rendre bien plus meilleur que dans la vie quotidienne. Sentant le regard d'Amadeus se poser sur elle, elle reporta son attention sur lui, sortant une cigarette et l'allumant d'un coup de baguette sec, le portant à ses lèvres, tirant une bouffée, recrachant la fumée en toute élégance en direction du jeune homme. Elle savait que ce n'était pas dérangeant pour lui, qui fumait plus qu'elle.
Cesser ses interrogations. Fire Snape était intelligente et mieux valait pour elle qu'elle obéisse si elle ne voulait pas qu'Amadeus la laisse seule ici sous le coup de la colère. Elle n'avait pas envie qu'ils soient en froid... elle l'aimait tellement pour le souhaiter ! « Je croyais qu’on allait passer une bonne soirée. » Bien entendu, qu'elle voulait qu'ils passent une bonne soirée. Bon, elle devait se retenir et se taire. Elle n'avait qu'à entamer des recherches seule si elle souhaitait savoir ce qui clochait chez Amadeus, ou réfléchir à ce qu'elle aurait pu faire pour le contrarier. Mais Ashara était certaine que même en cherchant bien, elle ne parviendrait pas à trouver. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle prenait soin d'avoir un comportement irréprochable envers Amadeus.

« Je... » Avant même qu'elle ne termine sa phrase, il lui coupa la parole sans faire exprès, parlant plus fort qu'elle. « Une dernière bonne soirée. » Elle s'arrêtera alors dans son élan, car elle s'était apprêtée à continuer ce qu'elle avait voulu dire sans prêter attention à ce que venait de dire Amadeus... sauf qu'elle ne pouvait ignorer ce qu'il venait de lui dire. Une dernière bonne soirée. Devenait-il fou ? Une dernière ? Sous la surprise, elle cessa de fumer, posant la cigarette sur le cendrier qui se trouvait sur leur table. « Qu'est-ce que tu viens de dire ? Une dernière soirée ? Ama', tu ne peux pas me faire ça. Pas à moi. » C'était ça, alors. Avait-il trouvé une petite-amie qui avait plus de valeur qu'elle ? Il l'abandonnait. Amadeus ne voulait plus coucher avec elle, ni être ami avec elle. Oui, même ça. Il ne voulait plus qu'ils soient de meilleurs amis. On aurait dit que c'était la fin du monde, mais incertaine, Ashara adoptait toujours une expression impassible et calme, bien que plus figée qu'auparavant. Amadeus, lui, faisant tourner le liquide alcoolisé qui se trouvait à l'intérieur de son verre, levant ensuite les yeux vers Fire Snape. Les mains de la demoiselle tremblaient. Pour l'une des rares fois de son existence, Fire Snape avait terriblement peur. Elle n'avait aucune envie que ce soit leur dernière soirée et cela se voyait. « Je ne crois pas que ton futur mari accepte que je te touche. » Afin de mieux se faire comprendre, il passa une main sur la cuisse de la Serdaigle, qui frissonna à ce contact. Cependant, elle n'avait pas le temps de frissonner plus longtemps : elle venait de comprendre ce qui n'allait pas. Ce fut comme si un coup de marteau venait de l'achever sur place.

Futur mari. En toute franchise, Ashara avait oublié l'existence de ce futur mari depuis bien des semaines, replongeant son attention dans ses études et le reste. La seule personne qui lui rappelait sans cesse que dans un an, elle serait une femme mariée, était sa soeur cadette, Ophélia, qui allait se marier en même temps qu'elle. Cette fois, il n'y avait pas que ses mains qui tremblaient, mais aussi son corps, bien que cela ne se voyait pas vraiment. Il n'y avait que celui qui lui faisait face qui pouvait s'en apercevoir s'il la regardait bien. Passant une main sur son visage, elle soupira, se mettant à fixer le cendrier et sa cigarette qui se consumait sans son aide. Ainsi donc, c'était ça. Amadeus était jaloux. Quelqu'un lui avait appris qu'elle allait se marier à la fin de ses études. Qu'elle ne porterait plus son célèbre patronyme, mais qu'elle en adopterait un autre, sans doute tout aussi illustre. On la promettait à un homme extrêmement riche, au sang-pur et qui saurait s'occuper d'elle dignement. C'était tout ce qu'elle savait. Elle ne savait rien de ce prétendant, ne connaissant ni son nom, ni son visage. On ne lui avait pas demandé son avis. C'était juste une obligation d'une très haute importance, surtout pour son grand-père, qui se délectait déjà de ce prochain évènement. Il semblait même beaucoup plus ravi que son propre géniteur. Ashara, bien que conscience qu'elle allait obtempérer et qu'elle avait honoré sa famille en acceptant ces fiançailles, ne put s'empêcher de parler sans même réfléchir, alors qu'elle était habituellement si prudente. « Je ne veux pas me marier. » déclara-t-elle avec une brutalité contrastant avec la douceur dont elle faisait preuve la plupart du temps.Non, elle ne voulait pas se marier. Elle voulait rester dans les bras d'Amadeus, continuer de ressentir la chaleur de ses étreintes, de ses baisers, de tout. Pourtant, elle n'était pas plus heureuse ainsi, parce qu'il ne l'aimait pas. Elle n'était qu'une amie, pour lui. Cela était évident. Elle n'était que Fire Snape, son amie d'enfance. Pas plus. La jeune femme aurait pourtant donné cher pour être plus, mais on n'achetait pas les gens de la sorte. Ce n'était pas ainsi qu'on se comportait, ce n'était pas noble. Ce n'était pas une bonne façon d'aimer.

C'est alors que son visage se redressa, faisant face à celui de l'aîné des Goyle, une lueur désespérée brillant dans ses yeux azurs. Oui, c'était le désespoir, qui s'emparait d'elle. La terreur de ne plus pouvoir le toucher comme elle savait si bien le faire une fois qu'elle ne serait pas que la fille d'Aerion Selwyn et descendante de Laïsren Velaryon, mais aussi la femme d'un sorcier renommé. C'était en tout cas ce qu'on lui avait raconté : qu'elle épouserait un homme intelligent et de bonne naissance. Elle était certaine de ne pas se faire duper, mais contrairement à ce qu'on pouvait dire à son sujet, les sentiments comptaient. Et malheureusement pour son fiancé anonyme, son coeur battait pour un autre depuis qu'elle était enfant. « Je ne sais pas qui est ce futur mari. » souffla-t-elle d'une voix emplie de douleur. Comment pouvait-on aimer l'inconnu ? C'était inconcevable, pour elle. Elle ne recherchait pas l'adrénaline, ni la découverte d'un être qu'elle ne connaissait pas, dont elle ignorait peut-être même l'existence. Mais elle savait qu'il avait le même âge qu'elle, et qu'elle le croyait chaque jour sans le savoir. Fire Snape eut un sourire attristé, fuyant alors le regard d'Amadeus qui avait été malveillant un instant auparavant, lorsqu'il lui avait fait comprendre par la parole ce qui lui dérangeait. Elle réfléchissait, incapable de prendre une décision pour le moment. Puis, ce fut le déclic. Cessant de trembler, elle se reprit. « Mais je sais qui se trouve à mes côtés, ce soir. C'est avec lui que je veux passer de bonnes soirées, et ça, autant que je le pourrais. » Son regard replongea dans celui d'Amadeus. Elle était déterminée. Elle se fichait des conséquences de ses actes et rien ne retomberait sur le dos d'Amadeus. Ashara était là, elle le protégerait, elle était prête à mentir pour lui pour que personne ne sache ce qu'il se passait entre eux deux, surtout pas son fiancé. Qu'il aille au Diable, s'il n'était pas d'accord. Ce qui était important, c'était Amadeus. Pas l'autre. C'était tout ce qu'elle savait et tout ce qu'elle avait envie de savoir. Fire Snape voulait retrouver Amadeus, avait terriblement envie qu'ils ne fassent qu'un pour cette soirée, et pour toutes les autres qui viendraient. « Ce ne sera pas la dernière fois. Profitons. Je me fiche de ce fiancé. » et se rapprochant davantage d'Amadeus, elle acheva sa phrase : « Il n'aura jamais autant de valeur que toi. » C'était bien ce Serpentard qu'elle aimait et qu'elle voulait pour l'éternité, mais ça, elle était incapable de le lui dire. Elle avait bien trop honte et peur de la réponse qu'il pourrait lui fournir, il était hors de question qu'elle lui avoue ses sentiments. D'ailleurs, elle était certaine qu'Amadeus n'était pas conscient du fait qu'elle ressentait bien plus que des sentiments amicaux envers lui. Chassant ses idées de son esprit, elle se rappela d'une chose : elle voulait passer du temps avec lui, sans se lasser. Ashara voulait se retrouver dans un lieu sûr en compagnie d'Amadeus, bien au chaud, là où ils rencontreraient un confort surpassant celui de Poudlard. Elle se mit alors à repenser à son lit, au lieu où elle vivait lorsqu'elle n'était pas à l'école. « Je veux retourner à la maison. Avec toi. » dit-elle, sûre de son coup. Parce qu'ils pouvaient se le permettre. Ils étaient à Pré-au-Lard, après tout, et savaient transplaner. Encore fallait-il qu'Amadeus comprenne où elle voulait en venir et qu'elle sache s'il était consentant. Ce n'était pas ce fiancé qui allait lui donner la permission. Elle s'en contrefichait.
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MessageSujet: Re: Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus.   Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus. EmptyJeu 24 Mai - 19:48

L’ambiance n’était pas réellement au rendez-vous ce soir là entre Ashara et Amadeus. Entre silences pesants et mauvais échanges de mots, ils avaient déjà eu bien meilleures conversations. Tout ça, c’était un peu de la faute d’Amadeus et de sa mauvaise humeur car Ashara était égale à elle-même, douce et attentionnée. Il rejeta pourtant la faute sur Ashara et ses questions trop insistantes. C’était elle qui gâchait l’ambiance au lieu de faire abstraction de tout ça. Amadeus ne souhaitait pas en parler. Mais après réflexion, il se demanda justement pourquoi il ne lui en parlait pas. Après tout, s’il lui en voulait, elle avait le droit d’en connaître la raison. Tout en faisant lentement tourner l’alcool de son verre dans sa main, il dit à Ashara qu’il croyait qu’ils allaient passer une bonne soirée. Comment aborder le sujet ? « Je.. » Amadeus la coupa dans son élan et précisa alors qu’il s’agirait d’une dernière bonne soirée. Il était direct et très clair, il n’y avait pas de doute à avoir sur ce qu’il venait de dire. Il évita un moment son regard parce qu’il redoutait sa réaction. Peut-être que c’était pour ça qu’elle lui avait demandé de venir, pour lui annoncer qu’elle était fiancée à un sorcier de sang-pur et qu’ils ne pourraient plus se voir. Si Amadeus en voulait à Ashara d’avoir accepté ces fiançailles, il regrettait surtout de ne pas l’avoir appris de ses propres mots mais par ceux de sa sœur, Ophélia. En levant les yeux vers la Serdaigle, il vit qu’elle venait de poser la cigarette qu’elle venait d’allumer dans le cendrier. Il planta alors son regard dans celui de la demoiselle. Il était très sérieux et elle avait l’air désorientée par ce qu’il venait de dire. N’y avait-elle donc jamais songé en acceptant de se fiancer ? « Qu'est-ce que tu viens de dire ? Une dernière soirée ? Ama', tu ne peux pas me faire ça. Pas à moi. » lui dit-elle, aussi déboussolée dans son discours que dans son expression. Allait-elle le forcer à répéter ? Elle avait très bien compris ce qu’il venait de dire. Allait-elle réellement jouer l’innocente ? Il lui en voulait d’être si candide. Amadeus se mit alors à soupirer. Il allait devoir mieux se faire comprendre. La pauvre avait l’air un peu perdue à cause de ce qu’elle venait d’apprendre, elle en tremblait. On aurait dit qu’il venait de lui annoncer la fin du monde imminente. Comment pouvait-il éclaircir ses propos ? Il avait besoin de s’exprimer plus franchement. Il fallait qu’il parle de la source du problème. Tout en s’approchant d’Ashara et en posant sa main sur sa cuisse, il évoquer son futur mari en une caresse. Voilà qui était beaucoup plus clair. Tout en retournant à sa place, il observa le visage de son amie. Elle avait l’air sous le choc. Elle savait à présent qu’il savait. Amadeus espérait qu’elle regrette de ne pas lui en avoir parlé directement.

Le beau Serpentard garda son regard rivé sur Ashara pour scruter chacun de ses gestes. Elle avait vraiment l’air mal à l’aise et c’était une chose assez rare chez elle. Il aurait aimé savoir ce qui se passait dans sa tête. Amadeus quant à lui n’avait pas d’expression bien particulière, il aurait donc presque pu paraître hostile. Maintenant, il attendait une explication ou des aveux. Il voulait l’entendre de la bouche d’Ashara. Il voulait aussi savoir qui il allait vouloir tuer dans quelques minutes. Amadeus se sentait un peu mieux d’en parler, mais la colère montait en lui de savoir qu’Ophélia disait vrai. Il avait toujours eu un léger espoir que la petite sœur raconte n’importe quoi sur son aîné mais cette fois, elle n’avait dit que la stricte vérité. « Je ne veux pas me marier. » dit-elle alors d’un coup. Amadeus détourna le regard, agacé. Elle était fiancée, elle n’avait pas le choix. D’un côté, c’était bien qu’elle soit promise à un homme de bonne famille, de sang-pur surtout, mais Amadeus ne put s’empêcher d’être jaloux. En plus, cela aurait pu être lui son mari avant qu’on ne juge sa famille indigne. Le Serpentard aurait très bien pu épouser Ashara. Il fallait quoi de plus ? Sa famille était tout à fait respectueuse. Fallait-il qu’il soit à la tête d’une principauté pour être digne des Selwyn-Velaryon ? Certes, il n’était pas amoureux d’elle mais serait-il amoureux un jour ? Wilhemina prétendait que non. Alors épouser Ashara aurait été une bonne chose pour lui. Maintenant, il allait devoir supporter de voir son amie, ou plutôt sa meilleure amie et amante, au bras d’un autre tout en sachant que c’était de type là qui allait la mettre dans son lit quand il le désirait. Sentant du mouvement en face de lui, son regard dériva vers Ashara. Elle venait simplement de se redresser. Il avait du mal à interpréter la lueur qu’il voyait dans ses yeux, mais elle n’avait rien d’habituelle. « Je ne sais pas qui est ce futur mari. » lui confia-t-elle, comme meurtrie. Ainsi, Amadeus n’aurait pas encore l’identité de celui qu’il allait détester. Il ne put s’empêcher de comparer cette situation avec celle de sa sœur parce qu’après tout, Mina ne savait pas non plus qui elle allait épouser alors que ses frères étaient au courant. Peut-être qu’Ophélia le savait, il fallait qu’il aille le lui demander, même si savoir qui c’était ne résoudrait absolument rien. « Alors tu aurais peut-être du y réfléchir à deux fois avant d’accepter ces fiançailles si tu ne voulais pas te marier. Ça ne sert à rien de me servir tes regrets maintenant. » Et si elle épousait l’un de ses amis ? Il valait mieux alors qu’il ne sache pas son identité. Mais puisqu’il était amis avec la plupart des sangs-purs de bonne famille, c’était fort possible. Il serra les dents. Ashara ne pouvait pas lui faire pire trahison. Elle aurait au moins pu attendre qu’ils quittent Poudlard, que leurs chemins se séparent pour accepter de se marier.

La pauvre Ashara avait l’air bien triste, elle n’osait même plus regarder le Serpentard dans les yeux. Il était fort à parier que si elle avait su ce qui se passerait ce soir, elle ne lui aurait pas donné rendez-vous. Mais c’était elle qui avait insisté pour savoir ce qui le dérangeait, il n’allait pas non plus s’en vouloir pour ça. Amadeus hésita à se lever et partir – en allant payer d’abord, bien sûr. Ashara passerait sans doute une bien meilleure soirée sans lui à ses côtés. Mais il ne bougea pas parce qu’elle bougea d’un coup et s’apprêta à parler. « Mais je sais qui se trouve à mes côtés, ce soir. C'est avec lui que je veux passer de bonnes soirées, et ça, autant que je le pourrais. » lui dit-elle avec beaucoup plus de détermination et de confiance qu’avant. Elle plongea même son regard dans celui d’Amadeus. Il jugea un instant ce qu’elle venait de dire et n’était pas certain de comprendre. Souhaitait-elle déjà tromper, volontairement et autant de fois qu’elle le pourrait, son fiancé ? Elle ne devait pas être consciente que si ça s’apprenait un jour, car ils n’étaient pas vraiment des plus discrets, elle aurait des ennuis avec les deux familles, la sienne et celle du fiancé. Elle ne pouvait pas risquer tout ça pour simplement passer du bon temps avec son meilleur ami, même si c’était peut-être ce qu’il souhaitait. Amadeus ne dit rien, se contentant de peser le pour et le contre à la place de la demoiselle inconsciente. « Ce ne sera pas la dernière fois. Profitons. Je me fiche de ce fiancé. » Bah ça, il avait cru le comprendre mais était-ce que leur seul plaisir justifiait une telle situation ? Après deux secondes de réflexion, il se dit que lui n’avait pas grand-chose à perdre à continuer à voir Ashara, contrairement à elle. Amadeus aimait beaucoup passer du temps avec la belle blonde, prendre soin d’elle. Elle s’approcha alors un peu plus de lui. « Il n'aura jamais autant de valeur que toi. » ajouta-t-elle à sa phrase précédente. Amadeus eut un léger sourire de satisfaction parce qu’il était un peu le vainqueur de l’histoire, pour l’instant. Mais que dirait-elle quand elle saurait qui était son fiancé ? Probablement un sang-pur de septième année, peut-être même à Serpentard, sûrement riche et beau. « Tu ne diras pas toujours ça. » répondit-il. Que ferait-elle de lui après ça ? Dirait-elle toujours qu’il avait plus de valeur que lui ? Il se permettait d’en douter. Ce gars là, Amadeus ne pourrait pas le voir en peinture.

« Je veux retourner à la maison. Avec toi. » lui dit-elle alors, sûre d’elle. Il la dévisagea alors. Qu’entendait-elle par là ? Elle habitait assez loin d’ici mais ils étaient des sorciers, ils pouvaient transplaner. Ils avaient tous les deux leur permis de transplanage et Pré-au-Lard n’avait pas les mêmes barrières que Poudlard. Personne ne remarquerait leur absence, sauf peut-être les préfets de leurs maisons respectives. Mais personne ne les dénonceraient. Amadeus se demandait si c’était ce qu’Ashara avait voulu dire. Vu le regard qu’elle lui lançait, c’était exactement le sens de ses pensées. « Sérieusement ? Tu veux dire y retourner.. maintenant ? » lui dit-il alors, avec un sourire naissant aux lèvres. C’est vrai que ça ne leur ferait pas de mal d’avoir un peu d’intimité pour pouvoir mieux discuter.. ou arrêter de discuter et de se prendre la tête. Mais Amadeus n’avait pas envie de croiser les parents de la demoiselle. Après tout, il était en colère contre eux aussi. C’était sans doute eux qui avait voulu la fiancer. En tout cas, c’était son père à elle qui avait tout gâché entre elle et lui. Alors Amadeus but une nouvelle gorgée de Whisky tout en réfléchissant. Il avait presque fini son verre et Ashara également, ce serait donc le moment idéal pour partir s’il acceptait. Le Serpentard prit la cigarette d’Ashara et en tira une bouffée. Il fit une légère grimace, l’air de dire qu’elle fumait de la merde, parce qu’ils ne fumaient pas la même marque de cigarette. Elle était d’ailleurs presque entièrement consommée. « Et tes parents ? Je ne veux même pas les croiser, ils m’horripilent au plus haut point – sans vouloir te vexer. » dit-il, déterminé. Il ne changerait pas d’avis. Si le plan d’Ashara consistait à ce qu’ils se fassent discrets, alors Amadeus allait sans doute faire demi-tour. Il n’était pas d’humeur à jouer la carte de la discrétion. Mais apparemment, la belle Ashara avait tout prévu. Ses parents étaient absents pour plusieurs jours. Alors le Serpentard hésita réellement. Devait-il, comme elle l’avait fortement suggérer, profiter de leur relation et oublier qu’elle était déjà promise à un autre homme ? Le beau brun termina son verre, le posa sur la table. Un regard à Ashara lui suffit pour prendre sa décision, il avait trop envie d’elle pour laisser passer cette occasion. Alors il se leva et alla payer, en bon gentleman. Il hésita alors à demander une bouteille à madame Rosmerta, mais Ashara avait probablement déjà tout chez elle si jamais l’ambiance ne se réchauffait pas entre eux. Mais finalement, il se ravisa car il avait peut-être déjà assez bu avec deux verres de Whisky pur feu.

En revenant vers la table où l’attendait toujours Ashara, il lui offrit sa main pour l’inviter à le suivre à l’extérieur du bar où ils seraient plus tranquilles et plus discrets pour transplaner car s’ils faisaient ça là, quelqu’un pourrait toujours avertir le château que deux élèves se sont échappés. Sans lâcher la main de la belle Serdaigle, il l’emmena dehors et ils se dirigèrent vers un endroit plus discret. « A toi l’honneur de nous conduire jusqu’à ton lit. » lui dit-il avec un petit sourire et plus de classe dans son ton que dans ses mots. Amadeus se pencha vers Ashara et l’embrassa tout en passant sa main derrière sa nuque, dans ses cheveux. Nonobstant, il n’en oubliait pas la distance qu’il souhait poser entre elle et lui, pour le bien de son futur mariage.. cette distance attendrait la fin de cette soirée. Car il avait toujours dans l’idée que cette soirée serait la dernière qu’ils partageraient. C’était même peut-être la dernière fois qu’il se rendrait dans la chambre de la demoiselle.
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MessageSujet: Re: Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus.   Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus. EmptyDim 27 Mai - 23:06

« Alors tu aurais peut-être du y réfléchir à deux fois avant d'accepter ces fiançailles si tu ne voulais pas te marier. Ça ne sert à rien de me servir tes regrets maintenant. » Même après la tentante proposition qu'elle venait de lui dire un instant plus tôt, les mots durs d'Amadeus continuaient de résonner dans son esprit, tranchants et aussi impitoyables que Fire Snape pouvait l'être envers ceux qu'elle méprisait et haïssait, bien qu'elle n'avait pas répondu à ses propos lacérants. Lui aussi était un sorcier de sang-pur issu d'une bonne famille ne pouvait-il pas comprendre qu'elle n'avait pas eu le choix d'obtempérer sans plus attendre ? Autant chez les Selwyn que chez les Velaryon, le mariage n'était pas un sujet de plaisanterie. C'était l'étape la plus importante de la vie d'une femme, selon son grand-père, qui choisissait lui-même les possibles prétendants de ses descendants sans même demander l'avis aux parents. Son grand-père était puissant, avait une influence à ne pas négliger et de toute la famille, il était roi. Elle lui devait donc obéissance : même si elle était sa petite-fille favorite, elle n'avait pas à se défier de son aïeu, qui n'hésiterait certainement pas à la punir comme il le faudrait si elle se permettait de se rebeller. Réfléchir à deux fois avant d'accepter ces fiançailles ? Amadeus était devenu fou, c'était absolument impossible. Elle se souvenait parfaitement de la matinée où une servante lui avait annoncé la nouvelle, aussi excitée qu'Ophélia car la douce domestique qu'était Nina se réjouissait déjà de pouvoir coiffer Ashara lors des festivités. Un honneur, selon elle. Lors de cette chaude matinée d'été, Ashara avait su que ce n'était guère une blague et avait acquissé, faisant mine d'être ravie. Une réaction absolument compréhensible. Amadeus ignorait sans doute qu'on ne se révoltait pas contre Laïsren Velaryon.

Ashara, quand à elle, ne comprenait-elle pas qu'elle était folle, de persister à vouloir continuer ses relations charnelles avec Amadeus ? Car la chose parvenait aux oreilles de son grand-père, il ordonnerait sans aucun doute qu'on la fasse mourir dans d'atroces souffrances. Oui, elle était sa préférée, et c'était pour cela qu'il allait le lui faire payer... en lui retirant la vie. On ne décevait pas ce bon vieux Laïsren, encore vigoureux à son âge. Certains disaient que les Velaryon étaient des fous et qu'ils tuaient même leurs femmes si elles commettaient l'adultère ou qu'elles salissaient leur nom... eh bien, ce n'était pas des rumeurs. Ashara, enfant, le croyait, mais en grandissant, on lui avait affirmé que c'était vrai et elle en eut la preuve lorsque l'épouse de son oncle Jaime fut assassinée sous ses yeux, dans le hall du majestueux palais des Velaryon, pour avoir trompé l'élégant Jaime. Ce fut son propre frère, Maelor, qui se chargea du cas en la rouant de coups de pieds et de Doloris, jusqu'à qu'elle meure telle une pauvre bête. Ashara avait contemplé le spectacle jusqu'au bout, sans ciller ni même pleurer, se jurant qu'elle ne commettrait jamais la même erreur que l'épouse d'oncle Jaime. On tua la soeur de son arrière-grand-mère maternelle Eowyn de la même manière lorsqu'elle se permit de coucher avec un autre homme que son fiancé. Eh bien, c'était exactement ce qu'Ashara était en train de faire avec Amadeus et c'était le même triste sort qui l'attendait si on le découvrait. Malheureusement pour elle, Fire Snape n'aurait pas du jurer de ne pas se vouer à l'adultère ou d'autres pratiques illicites de ce genre, car au moment où elle s'en était prêtée le serment, elle ignorait encore ce qu'était l'amour. Désormais, elle comprenait que par amour, on pouvait être capable du pire, quitte à mourir ou survivre. C'était fou et à la fois impressionnant, de voir à quel point elle aimait Amadeus. Elle l'aimait au point de sacrifier sa fiertée... au point de risquer la mort. Que dirait son futur mari, en découvrant lors de la première nuit qu'ils partageraient que sa femme n'était pas vierge, que c'était un Goyle qui s'était chargé de la dépuceler ? Il l'étranglerait, sans doute. Sauf s'il se montrerait compréhensif, mais elle en doutait fortement.

Etrangement, elle n'avait pas peur. Car par amour, on ne craignait rien non plus. Et en cet instant, Ashara ne voulait qu'être en présence d'Amadeus, de lui montrer silencieusement à quel point elle l'aimait par ses gestes, même s'il était aveugle et qu'elle ne lui rendrait pas la vue volontairement. Inutile de révéler la vérité lorsqu'on savait déjà la réponse qu'on allait se recevoir en pleine figure. La voix masculine du Serpentard répondit au regard empli de sous-entendus de la Serdaigle. « Sérieusement ? Tu veux dire y retourner... maintenant ? » Quoi d'autre ? Bien entendu. D'ailleurs, avant de s'être endormie dans le dortoir de sa salle commune, Ashara se souvenait très bien avoir eu le désir de retourner dans sa demeure. Le sourire naissant sur les lèvres d'Amadeus suffit pour faire comprendre à Ashara qu'il n'était pas totalement contre. Ils avaient besoin de se reposer, après ces journées de cours, bien qu'ils reprendraient le lendemain. Et surtout, ils avaient besoin de se retrouver dans un endroit où le confort régnait, où ils seraient isolés du reste de la populace de Poudlard. D'habitude, ils se rendaient dans la Salle sur Demande, mais pour cette soirée, elle n'en avait aucune envie. Elle voulait retourner à l'endroit où puisaient ses racines, mais pas seule. La compagnie de l'homme qu'elle aimait lui importait. « Et tes parents ? Je ne veux même pas les croiser, ils m’horripilent au plus haut point – sans vouloir te vexer. » Non, ce n'était pas vraiment vexant. Ils horripilaient également Fire Snape : s'ils n'étaient pas aussi archaïques, peut-être qu'elle aurait pu devenir Mrs Goyle et n'appartenir qu'à Amadeus. Mais pas de ça, oh que non. Apparemment, il n'était plus assez bien pour elle et ils avaient jugé mieux de se rallier à la cause du grand-père, froissant l'orgueil du paternel d'Amadeus au passage. Mis à part ça, Ashara, bien entendu, appréciait naturellement ses parents et elle ne put s'empêcher d'hausser les sourcils avec une certaine amertume, se reprenant bien vite. Ce n'était qu'un détail futil. « Mon père et ma belle-mère sont à Londres. Tu ne risques donc pas de vomir en franchissant le seuil du château. » déclara-t-elle avec un brin de séchesse dédicacé à sa belle-mère. Ah, cette femme ! Pauvre d'elle, jeune et jolie créature aux cheveux d'argents et d'ors, donnée à un homme de soixante-deux ans alors qu'elle était à peine plus âgée que Maelor. Elles auraient pu être soeurs. Voilà qu'elle était contrainte d'accompagner Aerion Selwyn à l'hôpital Ste-Mangouste pour lui tenir compagnie pendant que ce dernier se faisant soigner. Le père d'Ashara était souffrant, malgré qu'il insistait avec véhémence pour se débrouiller seul et gardant espoir pour une quelconque guérison. Sa mère, Lawena, devait se réjouir des nouvelles. Lawena n'attendait qu'une chose : que son ex-mari brûle en Enfer pour qu'elle puisse espérer revenir de son exil et se venger de ses filles qui n'avaient pas désiré la suivre.

Amadeus se leva alors pour se rendre au comptoir et payer l'addition. Dommage, elle qui comptait payer, mais à croire, il était plus rapide et de toute évidence, elle était persuadée qu'il aurait refusé qu'elle paye le tout. Souvent, ça avait été le cas. Il revint à la table où elle l'attendait. Ashara s'était déjà lever de son siège et accepta volontiers la main que lui offrait son ami. Ils étaient à l'extérieur et ne lâchant pas sa main, Amadeus l'entraîna vers un lieu reculé. Il n'y avait personne aux alentours et il se faisait très tard. Néanmoins, il n'était pas prudent de ne pas prendre des précautions : dans les parages, il pouvait toujours y avoir un indiscret. « A toi l'honneur de nous conduire jusqu'à ton lit. » C'est qu'il était direct, cet Adonis. Cependant, il pouvait se le permettre avec Ashara : elle acceptait tout venant de sa part, car jusque là, il n'était jamais allé trop loin. Toujours raisonnable et bon Fire Snape, alors qu'il pouvait être très odieux lorsqu'il le voulait avec d'autres. S'ils ne s'étaient pas connus enfants, aurait-il été désagréable envers elle ? Ashara ne le pensait pas, car, ils avaient les mêmes idéaux et des traits de caractères communs, bien qu'elle paraissait la plupart du temps inébranlable, si paisible, si angélique. Il n'en était rien, elle savait être une diablesse lorsque cela lui chantait. Plus grand qu'elle - bien qu'elle était de bonne stature pour une femme - il se pencha vers Ashara et l'embrassa, passant sa main derrière la nuque de Fire Snape ainsi que fourrageant dans sa chevelure blonde. Elle lui rendit son baiser avec ardeur, cette fois-ci. « Ah oui, ce lit m'appartient, c'est donc moi qui y traine mon invité. » murmura-t-elle en esquissant un sourire malicieux, continuant de tenir la main d'Amadeus, lui ne semblant pas vouloir la lâcher non plus. « Tiens-toi prêt, on transplane, amour. » Amour. C'était comme ça qu'elle s'était plue à l'appeler dès ses onze ou douze ans, parce que ce mot sonnait très bien avec la belle voix d'Ashara et qu'elle aimait bien l'appeler ainsi. Pour un aussi beau gaillard qu'Amadeus, ça lui saillait à merveille.
L'effet du transplanage fut fort désagréable. Ils tourbillonèrent dans le néant, collés l'un à l'autre sans le vouloir, comme s'ils étaient confinés dans un tuyau trop étroit pour deux. Fort heureusement, ce fut bref et parvenues à destination, elle se sépara de lui, soulagée qu'ils soient arrivés sans une égratignure.

Ils se trouvaient à présent devant un grand portail noir, qu'elle effleura du bout des doigts. Le geste fait, il disparut aussitôt afin de les laisser entrer. C'était un portail ensorcelé, qui reconnaissait grâce à la magie les personnes autorisées à y entrer par eux-mêmes. Bien évidemment, étant une des habitantes de ce lieu, elle en avait le droit. Ashara et Amadeus foulaient le sol extérieur du Selwyn Castle à une allure rapide, passant devant une gigantesque fontaine représentant un lion fait d'or. Des écritures enflammées tourbillonnaient autour de ce lion : Perire fortasse, semper uincere. La devise des Selwyn, qu'on pouvait traduire comme étant "Mourir peut-être, vaincre toujours" entourant l'emblème du blason familial, c'est-à-dire le lion. Le même blason que celui de la maison de Godric Gryffondor, si ce n'était que le fond, au lieu d'être rouge, était bleu roi.
Face à eux, se dressait un colossal château, certes beaucoup plus petit que Poudlard, mais plein de charme. Il était blanc, mêlé de touches dorées par-ci par-là, il ressemblait une demeure extrait d'un conte de fée, contrastant fortement avec les horreurs ayant été commises à l'intérieur du Selwyn Castle. C'était la demeure idéale pour une fillette qui ne rêverait que de princes et de princesses, de licornes et de parures.
Les deux jeunes gens y entrèrent en franchissant la lourde porte d'or qui menait bien évidemment au hall d'entrée. Ce hall était autant majestueux que silencieux. Des chandelles étaient allumées, mais personne aux alentours. Ashara, saisissant la main d'Amadeus, l'entraîna vers le grand escalier principal, qui allait les mener au premier étage de la bâtisse. Ils tournèrent à droite, s'engouffrant dans une petite porte de bois qui allait les mener à la tour la plus vaste de largeur et également la plus haute de l'endroit. On surnommait cette tour l'Antre des Reines, parce qu'elles comportaient une multitude d'appartements destinées aux femmes Selwyn. Silencieuse, elle jeta néanmoins un regard doux et complice à Amadeus. Fini la dispute, ils devaient passer à autre chose.
Ce n'était pas la première fois qu'Amadeus mettait les pieds dans cette tour. Il y était certainement entrée quatre fois, car la plupart du temps, ils se voyaient davantage au château Velaryon plutôt que dans celui-ci. Les Goyle fréquentaient plus les Velaryon que les Selwyn, et lorsqu'Ashara séjournait chez sa famille maternelle, Amadeus ne manquait jamais de faire un tour dans sa chambre et là, leurs ébats fusionnels avaient lieu sans que personne ne le sache. On ne dérangeait jamais la Fire Snape. Ils la craignaient. Car l'aspect si paisible d'Ashara en devenait presque dérangeant, soupçonneux. Elle n'était pas si fiable. Il fallait bien la connaître pour s'approprier sa confiance, mais ça, c'était une épreuve qu'Amadeus avait réussi aisément. Ils gravirent à nouveau l'escalier étroit de la tour, qui serpentait vers le haut interminablement. Elle crut surprendre un soupir venant de la part d'Amadeus et eut un rictus amusé. Finalement, ce fut au bout de cinq bonnes minutes qu'ils parvinrent à destination, au sommet de cette tour, quasiment essoufflés. Une véritable épreuve ! Face à eux, une énième porte. Dorée, à la poignée de la même couleur, incrustée de rubis. Ils s'autorisaient les pures folies, ne serait-ce que pour se montrer et étaler l'étendue de leur richesse à autrui, que ce soit via leurs vêtements ou l'architecture de leur demeure. Des fous, ces Selwyn. Qu'importe, Ashara l'ouvrit, Amadeus la suivant.

Les appartements d'Ashara étaient larges et en cette soirée, étaient éclairés par quelques bougies posées sur une petite table à la forme circulaire. Un lit à deux s'imposait en plein milieu de la pièce principale. Les draps étaient faits, d'une couleur claire mais difficilement identifiable dans l'obscurité. Mais quelques paquets trônaient là-dessus. Des cadeaux divers, qu'on lui réservait pour son retour. Elle ne les ouvrirait pas maintenant, car son seul et unique présent pour cette soirée serait Amadeus Goyle. Lui seul. Ils admirèrent sans mots les lieux, passant des rideaux aux tissu légers et ors aux livres rangés avec soin dans une vaste étagère qui longeait un mur. Ashara avait toujours adoré la lecture. Elle en était férue, même. Peut-être était-ce pour cela qu'elle avait trouvé une place chez les Serdaigle au lieu d'une des trois autres maisons.
Se tournant vers Amadeus, elle lui adressa un sourire exquis. Elle était indéniablement radieuse et ne cesserait sans doute jamais de briller. Parmi les siens, on ne comptait que des belles femmes, après tout. Sa mère était une reine de beauté... et cette Ophélia, n'en parlons pas. Absolument flamboyante de magnificence, peut-être plus belle que Fire Snape. Amadeus n'avait jamais été insensible à ses charmes, néanmoins. Lui effleurant la joue du bout des doigts, elle murmura : « Choisis. Mes draps ou un verre de whiskey avec un siège... juste pour toi. » Fire Snape jouait. Elle savait la réponse, mais aimait ce jeu. Car tout en lui parlant, elle s'était de nouveau approprier les mains du Serpentard, l'attirant vers le lit en reculant avec habilité. Ils se stoppèrent, elle, lui déposant un baiser sur le cou, puis remontant vers les épaules, et ensuite vers ses lèvres. Un délice incomparable. Oui, incomparable, après tout, car c'était le seul homme qu'elle avait connu. De cette façon, en tout cas. Puis, le délaissant, elle retira sa cape, dévoilant la bien jolie robe qu'elle avait enfilé et ensuite, l'embrassa, encore et encore, nouant ses bras autour du cou d'Amadeus. « Moi, je choisirais mes draps. »
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MessageSujet: Re: Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus.   Aimer, c'est avoir l'envie qu'on ait envie de vous, ft. Amadeus. EmptyVen 8 Juin - 17:17

Ashara venait de soumettre à Amadeus une idée folle. Elle avait émis le souhait qu’ils se rendent tous les deux chez elle, ce soir même. Amadeus était plutôt surpris parce qu’il n’y avait pas pensé, mais c’est vrai qu’ils pouvaient tous les deux transplaner où ils le souhaitaient. Et quoi de mieux que d’aller chez l’un d’eux ? C’était là où le confort était le mieux, là où ils se sentaient chez eux. Amadeus eut un léger sourire à l’idée de se retrouver chez la demoiselle, dans ses draps. Il essayait de ne plus penser au fait qu’elle serait bientôt mariée et ne lui appartiendrait plus. Le beau brun était très possessif et pour l’instant, Ashara était toujours à elle alors il comptait bien en profiter. Alors l’idée d’Ashara lui plaisait bien. Il émit seulement un doute, une hésitation par rapport à une chose, les parents de la demoiselle. Amadeus ne voulait en aucun cas les croiser. En temps normal, il les évitait déjà parce qu’il les détestait mais depuis qu’il savait pour le fiancé de la belle, il avait encore plus une dent contre eux. Il était horripilé à l’idée de se retrouver à nouveau en face d’eux et n’y pouvait rien. C’était plus fort que lui. Amadeus regarda alors Ashara, il se demandait si elle avait pensé à tout ça dans son équation. Elle devait pourtant s’en douter. Elle avait l’air de mal le prendre, le fait qu’il déteste à ce point ses parents, mais consentit à lui répondre quelques instants plus tard. « Mon père et ma belle-mère sont à Londres. Tu ne risques donc pas de vomir en franchissant le seuil du château. » dit-elle assez sèchement. Il savait que ce ton n’était pas dirigé contre lui mais plutôt contre sa belle-mère qu’elle aimait tant. Amadeus était heureux d’apprendre qu’ils étaient tous les deux en voyage, Ashara aurait pu le lui dire bien plus tôt. Un sourire apparut sur les lèvres du jeune homme. C’était peut-être la meilleure nouvelle de la soirée jusque là. Il se demanderait ce que penserait le père de la demoiselle s’il savait qu’ils s’apprêtaient à squatter chez eux et qu’il allait s’envoyer sa fille. Amadeus allait sans doute essayer de laisser un indice bien gros qui les mettraient en rage, mais d’un côté, il ne voulait pas causer de problème à la belle Serdaigle. Mais il aurait aimé voir la tête de son espèce de mastodonte de père s’il l’avait découvert. Tant pis, il garderait son plan diabolique pour lui et réfléchirait plus tard à l’appliquer ou non. Amadeus n’était pas si cruel car ignorant l’identité du garçon, le père d’Ashara la punirait deux fois plus. Leur relation devait rester secrète comme elle l’avait toujours été. Aux yeux de leurs parents, ils étaient simplement amis. Bien que le Serpentard se demanda comment ils faisaient pour ne rien remarquer, notamment pendant les vacances où ils allaient parfois l’un chez l’autre et passaient forcément des moments seuls tous les deux. Ils n’étaient pas les plus discrets. C’était l’avantage de vivre dans de grandes maisons.

Quelques instants plus tard, Amadeus se leva pour aller payer et retourna très vite près d’Ashara. Amadeus lui proposa sa main pour l’emmener vers l’extérieur où ils pourraient transplaner en toute discrétion. Théoriquement, ils pouvaient transplaner mais dans les règles, ils n’avaient pas vraiment le droit. Mais qui se souciait des règles après tout ? Arrivés dans un coin plus reculé, Amadeus laissa à Ashara le privilège de les mener chez elle, ou plus précisément jusqu’à son lit comme il l’avait si bien dit. La belle Serdaigle ne répondit rien à sa provocation, il n’avait pas dit ça pour la dénigrer et elle le savait bien. Il avait beaucoup de respect pour elle, beaucoup plus que pour d’autres jeunes femmes. Il la connaissait depuis longtemps et ils avaient été la première fois l’un de l’autre. Il n’y avait plus de tabou à avoir entre eux. Amadeus se pencha vers la belle jeune femme pour capturer ses lèvres, elle le lui rendit avec ardeur. Il avait hâte de l’avoir pour lui seul. « Ah oui, ce lit m'appartient, c'est donc moi qui y traine mon invité. » murmura-t-elle alors avec un sourire malicieux. Il y comptait bien. C’était elle qui l’avait proposé après tout et elle ne pouvait pas changer d’avis. Il répondit à son sourire, légèrement impatient et serra un peu plus fort la main de la demoiselle. « Tiens-toi prêt, on transplane, amour. » dit Ashara en utilisant le surnom qu’elle aimait parfois lui attribuer. Comme c’était Ashara et qu’elle l’appelait comme ça depuis leurs tendres enfances, il ne fit aucune remarque. Il était habitué. Malgré tout, il ne savait pas si ce mot le qualifiait vraiment. On ne pouvait pas dire de lui que c’était un amour. Il était plutôt difficile comme jeune homme, d’après ce qu’on lui avait dit, sa sœur en particulier.

Amadeus prit Ashara dans ses bras et elle transplana jusqu’à chez elle. Il n’aimait pas beaucoup transplaner mais c’est vrai que ce moyen de transport était plus que pratique. Aucun soucis arriva durant leur voyage. Amadeus et Ashara se trouvèrent alors devant le portail noir du manoir Selwyn. Apparemment, on ne pouvait pas transplaner directement dans l’enceinte du manoir. Une précaution magique qui ne le surprenait pas plus que ça. Ashara était bien entendue autorisée à entrer et à faire venir ses invités. Le château des Selwyn face à eux ne manquait pas d’impressionner Amadeus à chaque fois qu’il le voyait. Il savait qu’Ashara venait d’une famille fastueuse, mais il n’en était pas moins impressionné. Amadeus vivait lui aussi dans le manoir familial, mais la taille n’atteignait pas la moitié de cette demeure. Une fois à l’intérieur dans le hall, Ashara prit la main d’Amadeus et l’entraîna vers le grand escalier. Il la suivit sans faire d’histoire, elle le menait à ses appartements. Amadeus n’aurait probablement pas retrouvé le chemin seul, cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas mis les pieds. Il connaissait beaucoup mieux le château des Velaryon. Ils tournèrent dans plusieurs couloirs et gravirent de nombreuses marches. Amadeus ne put retenir un soupir d’exaspération, il avait hâte d’être arrivé. Si seulement ils pouvaient transplaner. Il était sportif mais préférait largement le balai que les marches. Cinq minutes plus tard, ils arrivèrent à destination. Ils passèrent une dernière porte, celle des appartements de la belle Serdaigle. Amadeus observa la chambre de la demoiselle en silence. Son regard s’attarda sur le lit aux draps clairs, couvert de cadeaux. Il observa aussi les étagères aux nombreux livres, le papier-peint, ou peut-être était-ce de la peinture, sobre et élégant. Il retrouva le goût d’Ashara dans la décoration. D’un coup, Ashara se tourna vers le Serpentard, il baissa donc à nouveau les yeux vers elle et eut un léger sourire. Elle lui caressa délicatement la joue. « Choisis. Mes draps ou un verre de whiskey avec un siège.. juste pour toi. » Amadeus eut un léger rire discret. Ce n’était pas vraiment un ultimatum qu’Ashara lui proposait là. Choisir entre une bouteille d’alcool et les draps délicats de la demoiselle, avec cette même demoiselle en prime.

Ashara prit les mains d’Amadeus et il se laissa entraîner vers le lit. Elle lui sortit ses arguments, des baisers dans le cou jusqu’à ses lèvres, réveillant en Amadeus l’envie d’en avoir plus. Ashara savait très bien s’y prendre avec lui et il lui avait tout appris. Elle retira sa cape, le ton était lancé. Il eut à nouveau le loisir d’observer sa belle robe, elle était craquant dedans. Mais très vite, ils s’embrassèrent à nouveau. La belle jeune femme passa ses bras autour du coup du jeune homme. « Moi, je choisirais mes draps. » Et lui, que choisirait-il ? Il eut un léger sourire aux lèvres puis il continua d’embrasser la belle Ashara. Son choix était clairement déjà fait. Il était sûr qu’elle ne doutait pas un instant de son choix. Quand Amadeus avait-il déjà préféré l’alcool à la présence d’une demoiselle ? Jamais. « Au diable l’alcool.. » susurra alors le beau brun, d’un ton convaincu. Tout en continuant d’embrasser Ashara, il la poussa doucement sur le lit. Avec elle, il pouvait se montrer très délicat. Il retira sa veste et la jeta sur le fauteuil un peu plus loin, puis déboutonna sa chemise. Amadeus saisit à nouveau les lèvres de la belle Ashara tout en passant sa main dans son dos à la recherche de la fermeture éclair, qu’il ne trouva pas. « Un peu d’aide, peut-être ? » dit-il avec un sourire craquant. Alors Ashara l’aida à retirer sa robe et se retrouva en sous-vêtements. Tout en embrassant la demoiselle, il passa son bras derrière elle et la souleva pour la faire reculer un peu plus sur le lit. Il n’avait pas beaucoup de mal à la soulever, elle n’était vraiment pas très lourde et il ne manquait pas de force. Mais quelque chose les gêna. Les cadeaux. Amadeus se décolla un peu d’Ashara. C’était bien ça, il soupira, l’air de dire « Sérieusement ? ». Il se décala alors et s’assit sur le lit, il retira ses chaussures et se hissa un peu plus loin. Il prit une boite dans la main et la secoua légèrement. « Des cadeaux pour son altesse royale. Tu n’as pas envie de les ouvrir ? » Amadeus n’était pas méchant ou moqueur, il offrit un sourire sincère à son ami. S’il avait un tas de cadeaux comme ça pour lui, il aurait définitivement envie de savoir ce que les paquets contenaient. Il pouvait parfois être bien curieux. Puis il se dit que si elle les ouvrait, leur venue ne resterait pas secrète bien longtemps, alors il reposa le paquet et réfléchir un instant. Il entama donc le déménagement des paquets du lit au sol, en prenant soin de ne rien casser. C’était étonnant de sa part, mais pas avec Ashara. Il n’avait aucune raison de vouloir casser ses affaires, il ne s’énervait pas contre elle, jamais – enfin presque jamais, mais il n’était pas violent avec elle, il la connaissait trop et il l’estimait trop. Alors qu’il ne s’était pas gêné pour brûler la nouvelle robe de Mina. Mais ça, c’était une autre histoire. Après avoir déposé le dernier paquet au sol, il retira sa chemise, déjà déboutonnée depuis un moment et se tourna vers Ashara. « Voilà. Où en étions-nous ? » dit-il avec un sourire légèrement malsain. Il s’approcha alors de la belle Serdaigle et l’allongea tout en l’embrassant. Il embrassa ses lèvres, puis son cou, puis il descendit un peu plus vers sa poitrine et remonta jusqu’à ses lèvres. Jamais il ne se laisserait de la beauté d’une femme et Ashara en était l’un des plus beaux exemples.
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