What will it take to show you that it's not the life it seems?

Etna & Lucifer

« Je vais y aller, j’ai un truc à faire, un devoir d’arithmancie je vais aller bosser dans la salle commune avec un type qui est dans ma classe. On se voit tout à l’heure. » Puis t'es parti sans te retourner. Tu l'as laissée là toute seule sur son banc dans la cour de récréation. Tu voulais avoir l'air sur de toi, t'avais pas envie de perdre la face devant elle. Alors, le sac de cours balancé sur l'épaule tu t'es mis à marcher pour rentrer au château. Fallait que ça sorte, et tu savais au fond de toi même que cette fois encore, ce ne serait pas beau à voir. A Durmstrang, t'allais te planquer dans la vaste forêt qui entourait l'école, pour faire une crise, quand tu sentais que ça arrivait. A Poudlard, t'as du te trouver un nouveau repère... Et finalement, c'est au deuxième étage, dans les anciennes toilettes des filles où plus personne ne vas à cause du fantôme de Mimi Geignarde que t'as établis ton repère. Un coin à toi, où personne n'est encore venu te faire chier. T'essayes de prendre sur toi, t'adresses un sourire crispé aux gens qui te saluent au détour d'un couloir. Putain, tu les détestes tous autant qu'ils sont. Bande de petites merdes, t'en as rien à foutre de leurs sales gueules. Au loin, t’aperçois Andy et ses cheveux blonds, seule dans son coin. Ici, c'est bien l'une des rare que tu supportes. Pendant un instant, t’hésites à faire demi tour, à tourner les talons pour la rejoindre et lui parler. Vider ton sac avec elle dans un coin tranquille, puis pourquoi pas pleurer un bon coup. Tu sais qu’elle ne te jugeras pas. Tu sais qu’elle ne te fuira pas. Pourtant, tu te contente de déglutir et de poursuivre ta route. T’évites d’entrer en collision avec les autres étudiants, tu te fraies ton chemin parmi la foule tant bien que mal. C’est la fin de la journée de cours, et tous sont pressés de sortir prendre l’air. Y a un groupe de filles de Serdaigle qui rigolent à ta gauche, un couple qui s’donne la main en souriant le plus niaisement du monde et deux garçons de première année qui se disputent pour une histoire de potions ratées. Tu lève les yeux au ciel. Putain, s’ils pouvaient tous disparaître. Nerveusement, tu t’mets à passer une main dans tes cheveux. Au loin, ton frère discute avec d’autres garçons de Serpentard. C’est sans doute bien la dernière personne que t’as envie de croiser, dans un moment pareil. Les bruits des couloirs, tout ces visages ravis autour de toi ça te donne envie de gerber. Mais le pire c’est ce petit couple heureux là, sous tes yeux. Dans le fond, t’es même pas certain de pouvoir l’aimer un jour, Kaëna. Tu l’apprécie, elle est jolie, elle est gentille. Mais après ?... Mis à part la fierté d’avoir une jolie fille à ton bras, qu’est-ce qu’elle va bien pouvoir t’apporter ? T’as vidé ton sac, tu lui as tout avoué et elle a promis d’être là pour toi. Mais putain, le bonheur ça t’rends malade.

T'as envie de lui faire confiance, de croire que c'est possible pour toi d'être heureux et d'avoir une jolie copine comme la plus part des autres garçons de dix sept ans. T'aimerais bien que ce soit ta seule préoccupation, d'ailleurs. Mais c'est loin d'être le cas. Alors, après avoir tant bien que mal rejoint le deuxième étage et les toilettes hantées tu refermes la porte derrière toi, étouffant ainsi le bruit des étudiants déambulant dans les couloirs bondés. Tendant l'oreille, t'essayes de savoir si Mimi est là. De toute manière, elle a plus ou moins peur de toi, t'as l'impression qu'elle te fuis. A croire que t'es encore plus glauque que la mort quand tu t'y mets... Le sac balancé par terre tu t'laisses glisser contre le mur. T'es seul, enfin seul. Tu vas pouvoir cogiter, fumer une clope, pleurer tranquille.


Le mascara a finit par couler sur tes joues, y laissant de longues trainées noires. Les yeux rouges, les poignets en sang t'essayes tant bien que mal de stopper le saignement avec du papier toilette. Les mains tremblantes, t'es encore en train de hoqueter misérablement. Les habituels bracelets que tu porte pour cacher les traces sur tes poignets sont posés par terre, à côté. Putain, tu dois faire peine à voir. T'as perdu ton panache d'un coup, t'es plus le petit connard arrogant qui crache sur tout le monde, qui se moque des plus faibles et qui retourne le couteau dans la plaie. Alesya & Rohàn qui te repoussent parce que t'es qu'un putain de bâtard au sang affreusement mêlé souillant l'arbre généalogique, le fait que tu sois pas foutu d'aimer une fille qui pourtant fait tout pour toi, le fait que ce soit le bordel entre Kristof et Lucifer, le fait que t'ai eu une mère merdique qui en avait pratiquement rien à foutre de ta gueule, les rires des gamins à l'école qui se moquaient de toi... Y a tout ça qui t'reviens en mémoire. Fermant les yeux en appuyant ta tête contre le mur froid, tu continue de panser les plaies tant bien que mal, en espérant que ce sera bientôt finit. Que maintenant que la crise est passée, tu vas pouvoir te refaire figure humaine et redescendre dans ta salle commune avec ton habituel masque de parfait petit con. Que ce soir, tu pourras prendre une tasse de tisane avec Andy pour parler de tout et de rien au coin du feu, faire tes devoirs en silence dans un coin puis aller dormir apaisé et l'esprit tranquille. Que ta petite vie reprendras son cours. Souriant doucement en pensant à ces moments de calme que t'aimes tant, tu t'mets à rire tout seul. Passer des sanglots à un fou rire, ça t'ressembles bien ça pauvre taré.

Clic. Le bruit caractéristique d'une poignée de porte, suffit à te faire perdre ton sourire. Là, recroquevillé dans un coin au fond de la pièce, t’espère qu'on ne te verras pas. Qui que ce soit, tu pries pour qu'on t'ignore, qu'on ne te remarques pas. Discrètement, t'essayes de te pencher pour essayer d’apercevoir qui est entré. Sous les lavabos, tout ce que tu parviens à distinguer ce sont des jambes, portant l'uniforme de l'école. Un uniforme féminin...

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Etna & Lucifer

« Mimi t'es là ? » putain, tu la connais cette petite voix. C'est celle de la fille Maugrey, une des nombreuses personnes que tu n'peux pas supporter ici. En fait, c'est vrai que tu n'supportes pas grand monde. Mais elle... Elle est trop curieuse. Un peu comme ce petit enculé de Cupid Skeeter, qui passe ses nuits à étudier la généalogie des familles de sang pur, espérant te trouver quelque part dans l'arbre généalogique des Lestrange, dans cette soit disante lointaine branche d’Europe de l'est. Si lui s'étonne de voir un nouveau Lestrange jusqu'à présent inconnu au bataillon débarqué, elle, tu te demandes bien pourquoi elle veut savoir la vérité. Parce que t'es arrivé en milieu d'année ? Parce que t'es à Poufsouffle et que ton nom n'as normalement rien à voir avec cette maison ?... Sans doute. Ou peut être que c'est juste une merdeuse qui vas mettre son nez partout.

T’espère qu'elle aura pas l'idée de s'aventurer plus loin, ou encore que Mimi vas arriver pour la distraire le temps que tu puisses retrouver ton habituel masque de parfait connard. Qu'elle ne te voie pas dans cet état, à trembler et à sangloter encore; à panser tes plaies à la vas vite pour te relever en prétendant être plus fort que tu ne l'est réellement. Mais c'est trop tard, et avant que t'ai pu prendre les jambes à ton coup là voilà à côté de toi, accroupie. Elle n'ose pas te regarder, comme si elle était dégoutée. Toi, t'essaye de t'écraser encore plus contre le mur, en espérant disparaître comme par magie. Tu fermes les yeux, pour espérer qu'en les ouvrant ce n'sera qu'une illusion créée par ton esprit tordu. Mais cette voix te ramène à la réalité « Je peux soigner ça si tu veux, tu n'auras même pas de cicatrices ; » « Non. » t'aurais tellement aimé pouvoir lui dire d'aller se faire foutre, lui hurler dessus et sortir ta baguette pour remettre cette salope à sa place, lui dire de se mêler de ses affaires et de ne pas mettre son nez dans celles des autres, celles qui ne la regardent pas. Mais t'as la gorge encore nouée, et tout ce que t'as réussi à dire c'est un simple non, en te reculant au maximum d'elle. T'es bien incapable de te relever aussi, à trembler encore comme une feuille, sur ce carrelage froid.

Peut être que, si tu ne lui manifestes pas le moindre intérêt elle finiras par s'en aller, pour en trouver un autre à faire chier. Tu lèves les yeux vers elle un instant, en reniflant pitoyablement. Et dans un souffle rauque tu parviens à lui dire « Vas jouer ailleurs. » là tout de suite, t'as d'autres soucis que mademoiselle Etna Maugrey à régler. Des choses plus importantes, comme trouver un moyen de t'intégrer dans la famille Lestrange, l'envie de connaître ton demi frère et ta demi sœur dont tu n'avais jamais entendu parler avant d'arriver à Poudlard. Besoin de réfléchir aussi, à Kaëna et à l'avenir. Savoir si il vaut mieux avorter votre histoire avant de la continuer, ou prendre le risque de la faire souffrir. Putain, pourquoi ta mère a pas voulu avorter ? Pourquoi il a fallu qu'elle soit chrétienne et n'veuille pas tuer un fœtus gros comme un haricot, une chose qui n'a même pas conscience d'être ?

Doucement, tu lâche un long soupire de lassitude, déjà irrité par sa simple présence. Les jambes encore tremblantes t'essayes de te relever en t'appuyant contre le mur. Peine perdue, tes jambes se dérobent et tu retombe mollement au même endroit. Alors, résigné, tu relève une nouvelle fois les yeux vers elle. « Tu devrais en profiter pour m'achever, au lieu de me proposer ton aide. C'est ce que j'aurais fait à ta place. Mais tu l'feras pas, hein ? Parce que t'as pas assez de courage pour ça. » T'es peut être faible, à ce instant. Incapable de te défendre comme tu l'aurais sans doute fait en pleine possession de tes moyens. Mais est-ce une raison pour ne pas lui cracher ton venin à la figure ? « Ou alors c'est juste parce que t'es particulièrement conne. Les Maugrey ont le cerveau ramolli, de toute manière. »

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Etna & Lucifer

Etna peut bien se mettre son essence de dictame là où tu l'pense. Comme pour lui signifier que tu n'veux toujours pas, tu ramènes ton bras contre ta poitrine. Elle te pens faible. Elle a raison, dans un sens, t'es loin d'avoir ton panache et ta hargne habituel là tout de suite; avec tes poignets mutilés et ton mascara qui te donne des airs de panda. Ou bien, l'air d'une adolescente qui as chialer après que son petit ami l'aie larguée. Tu lèves les yeux au ciel, en l'entendant s'en prendre à son tour à ta famille, et à cette bonne vieille tante Bellatrix. « Il paraît aussi qu'on est tous paranos...Mais d'après toi qui était le plus dingue des 2 entre mon oncle, et Bellatrix ? Parce que si elle vous a refilé sa santé mentale, je donne pas cher de ta peau, qu'importe le degré de parenté que tu as avec elle. Tu ne veux toujours pas d'aide, plus vite tu me laisseras faire, plus vite tu seras débarrassé de moi. » « Elle est née Black, s'est mariée à un fils Lestrange mais n'a pas eu d'enfants. J'ai aucune parenté avec elle. Ni même avec les Lestrange Anglais, du moins, c'est lointain. Je viens d'une branche d'Europe de l'est. » Mensonge. Appris par cœur, t'es prêt à sortir que t'es le fils du cousin de la soeur de la grand mère de la tante du frère de ton oncle; ne serai-ce que pour l'embrouiller un peu plus, la faire cogiter. Que le temps qu'elle comprennes, tu sois déjà parti loin sans donner plus d'explications. C'est ce que tu fais toujours, quand on commence à te poser des question que tu n'peux pas esquiver. Mais là, impossible de te barrer dans ton état. « J'suis conscient que ma santé mentale laisse à désirer mais ; de un je t'emmerde et de deux, c'est effectivement un trait commun à la plus part des Lestrange... Seulement, ça n'vient pas de Bellatrix. C'est comme toi, Maugrey, avec ton esprit lent et ta tendance à la paranoïa... Et ton frangin, qui pense pouvoir nous faire croire que les moldus ne sont pas si différent de nous. Qu'il faudrait même s'accoupler avec. » Tu ne peux t'empêcher de tirer la moue à cette pensée. Ta mère, est une moldue certes... Mais ce n'est pas ton monde. Ça ne le sera jamais et ce pour la simple et bonne raison que t'es un sorcier. Trop différent des moldus, de ces êtres inférieurs.

Grimaçant de douleur, tu te redresses difficilement pour mieux t'asseoir, prendre appuis sur le mur. Fouillant dans ton sac de ta main valide, tu sort une cigarette. Tes nerfs vont avoir besoin de nicotine, ça feras sans doute du bien à ton cerveau, ça l'apaiseras pour ne pas que tu tentes de la tuer. Du moins, t’espère que ce sera suffisant. « De toute manière, j'ai pas à épiloguer sur ma vie avec toi, on est pas en train de prendre le thé. » Tout en fumant, et en l'ignorant tu fixe ton bras. Showing every scar as your badge of honor. T'en est pas bien fier de celles-ci, celles que tu t'es infligé toi même quand tu repenses entre autres à ton sang mêlé. Au fait que tu ne sois qu'un immonde bâtard qu'on aurait bien voulu cacher, un enfant non désiré qu'on espérait qu'il soit moldu comme sa mère. De toute manière, à tout juste dix sept ans, ton corps est déjà bien marqué. Les poignets certes, mais aussi le dos principalement, des coups reçus à Durmstrang où les punitions corporelles sont toujours d'actualités. Des cicatrices dues au Quidditch, à ton poste d'attrapeur, à quelques vilaines chutes. Différentes cicatrices aussi, reçues durant les bagarres; a la sortie des bars de Manchester, dans le quartier de merde où t’habite en dehors de l'école. Et aussi, parfois, quand tu décide d'aller casser la gueule à quelques pédés, ces infâmes déviants sexuels, et qu'ils ripostent pour tenter de s'échapper avant de se faire casser les dents.

Pendant un instant, tu fixes la flamme de ton zippo. T'aimerais bien la voir bruler vive cette petite chienne de Maugrey. Alors, avec un sourire en coin, retrouvant peu à peu ton arrogance tu te retournes de nouveau vers elle. Si l'indifférence ne la fait pas fuir, ce sera peut être la peur ? Qui ne tente rien n'as rien. « Je présume que tu veux savoir pourquoi on m'as virer de Durmstrang ? » T'essuies le sang à la vas vite. Tes entailles commençant doucement à se refermer. « L'incendie dont ils ont parlé dans les journaux, c'était moi. Et c'était volontaire, loin d'être accidentel comme l'as dit la presse. Fallait bien que je continue les études... Et Poudlard a bien voulu de moi. C'est comme ça que je suis arrivé ici. Et je crois bien que sur ma liste des personnes à faire brûler vives, t'es dans les premières. »

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Etna & Lucifer

Elle parle, elle parle sans cesse. Elle répond à tes questions, essaye de remuer le couteau dans la plaie, parle de mariage arrangés et de ta répartition à Poufsouffle. Putain, les gens dénigrent toujours cette maison. Mais un jaune peut être aussi courageux qu'un Gryffondor, aussi intelligent qu'un Serdaigle et aussi ambitieux qu'un Serpentard. Finalement, t'as finit dans une bonne maison, même si au début t'en avait honte, à cause des on dit. T'es même devenu attrapeur, et tu porte fièrement tes couleurs, même si tu trouve que le jaune est un peu trop criard et qu'avec ta crinière noire ça te donne des airs d'abeille ridicules. Cette maison de correspond bien, avec ta curiosité et l'envie d'apprendre et de travailler dur pour faire tes preuves, montrer à tout le monde que tu peux tout aussi bien faire que les autres Lestrange. Elle te parle de Kaëna, et tu devines sans mal qu'elle trouve votre couple étrange, comme sans doute la plus part des gens ici. Mais putain t'es même pas sur qu'on puisse appeler ça en couple. T'as une certaine affection pour elle ça c'est sur, mais est-ce qu'on peut appeler ça de l'amour ? Et cette manière de... De te tenir tête. Petite salope, un jour, tu la tueras. « Je te l'ai dit, les Lestrange que tu connaît sont des cousins germains, je vois pas en quoi c'est une honte d'être à Poufsouffle, et je suis fier de ma maison. Après tout ma cousine Sacha est à Serdaigle, et elle aurait pu être la fille de cette chère tante Bellatrix, dont tu parlais tout à l'heure. Et je ne suis pas promis à une fille de sang pur, ma branche est de sang mêlé, malheureusement... Tu commences à comprendre à quel point on est éloigné, les Lestrange d'ici et moi ? Tu crois que leurs ancêtres auraient permis des unions douteuses ? Certainement pas. Ma mère est une putain d'moldue et j'la déteste. » T'en as trop dit. Tu te crispes un peu, en tirant sur ta cigarette et en regardant ailleurs. T'aurais du fermer ta gueule, arrêter quand il en était encore temps. C'est vrai que la plus part des gens ici te considèrent comment étant un sang pur, ils n'imaginent même pas à quel point ton sang est sale. A quel point t'es sale tout court, putain d'enfant bâtard. Vite, changer de sujet, cracher ton venin pour qu'elle oublie vite cette information compromettante...

« Ma relation avec McLaggen ne te concerne pas non plus. A moins que tu ne sois jalouse ? Ne m'dis pas que t'as envie que j'te baise aussi ? On peut s'arranger si c'est le cas, faire ça là tout de suite dans une cabine de WC. Un trou c'est un trou, et même celui d'une Maugrey me conviens si ça m'permet de prendre mon pied. » T'en penses pas un mot. Quoi que... Tromper Kaëna, ça t'es pas encore venu à l'esprit. Pour l'instant, t'essayes surtout de savoir où t'en est avec elle, et tu n'envisages pas de la faire cocue. Mais t'as besoin de cracher ton venin, même à terre et dans un sale état. Lui montrer que même si elle t'as trouvé comme ça, que t'as pas ta présence habituelle tu peut quand même être infecte, et être ce parfait connard que tout le monde connaît. Alors tu te met à ricaner méchamment, et à laisser traîner ton regard sur ses courbes sans te gêner, sans chercher à le cacher. Si tu peux la mettre mal à l'aise, c'est parfait. « C'est vrai que t'es pas vilaine, quand on y regarde de plus près. Même si à mon gout tu manques un peu de seins, je suis habité à en avoir plus dans les mains. Tu t'en est bien sortie, niveau génétique, quand on voit la gueule qu'avait fol œil. »

Nouvelle bouffée de nicotine après avoir louché un moment sur son décolleté. Tu détourne le regard, avec un air arrogant et un sourire en coin énervant.

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Etna & Lucifer

« Premièrement, ma poitrine t'emmerde. Deuxièmement, mon oncle était un très bel homme avant que tes connards de cousins et leur copains ne le défigurent ! » très bel homme, très bel homme... T'as du mal à croire à ça. Peut importe après tout, l'important c'est que t'as réussi à la faire sortir de ses gonds. A trouver un sujet sensible chez elle, et avec ton petit sourire satisfait tu tire encore une fois sur ta clope, en regardant le plafond. Tu t'en fous bien d'Etna. Tout ce que tu veux c'est qu'elle disparaisse. Qu'elle ne te prenne pas en pitié. Oderint dum metuant. Qu'ils me haïssent, pourvu qu'ils me craignent !, merci monsieur Caligula pour la ligne de conduite à suivre dans la vie.

« Enfin je devrais pas t'en vouloir pour les actes de tes cousins, après tout avec ton sang t'es quoi pour eux, une saleté de bâtard non ? Ils doivent mieux traiter leur elfes de maisons que toi, t'as droit de manger à table avec eux quand tu leur rend visite ? Ou tu dois manger par terre, comme un chien, parce qu’un bâtard dans ton genre ça doit forcément valoir moins qu'une saleté de clébard » Mais d'un coup tu perds ton sourire. Ton putain d'rictus arrogant est parti comme il est arrivé. A vrai dire, tu sais même pas si t'as plus envie de chialer et de te refaire du mal pour te punir d'être aussi faible, ou bien si cogner sur cette salope te soulagera d'avantage. T'hésites un moment, restant silencieux, prostré sur le sol à trembler la cigarette au coin des lèvres. Cette petite pute a vu juste. « J'te jure que t'aurais mieux fait de fermer ta putain de grande gueule, Maugrey. »

Peut importe si les jambes tremblent encore. Peut importe si t'as l'air d'un pauvre taré qui as morfler. D'un putain de maso qui devrais consulter un psy. D'une épave qu'on devrait achever. Même si t'es vidé de toute énergie, tu sens que là tout de suite, tu pourrais lui péter les dents. Lui fracasser les rotules, lui briser les côtes, lui jeter un mauvais sort jusqu'à la rendre folle, la mutiler gravement, voir même la buter et la laisser crever sur le sol. Et gagner ton aller simple pour Azkaban. Putain de toute manière tu finiras sans doute par y aller un jour, t'es même à peu près sur qu'il y a encore une cellule au nom des Lestrange là bas. Tu serre les poings, tremblant de tout ton corps. De douleur, de fatigue, de tristesse, de rage, de folie... Une chose est sure, t'es p't'être qu'un bâtard, mais t'es quand même un vrai Lestrange. Même si ton sang dit le contraire, même si ta maison dit le contraire...

« Dégages. Tout de suite, tu fous le camp d'ici ou je te jure que tu vas me le payer cher. » Tu sens que ta voix est nouée. T'as les larmes qui te brûlent les yeux; elle a vu juste, c'est ça le pire dans l'histoire. T'es le mouton noir de la famille, celui qui salit la réputation de tout le monde, celui dont on ne veut pas. Tu détourne tes yeux humides, en restant appuyé contre le carrelage froid pour tenir sur tes jambes faiblardes et lourdes. Faut que tu trouve la force de lui hurler dessus. De lui faire mal, très mal.

« PERSONNE NE ME PARLE COMME CA, JE SUIS UN LESTRANGE ! ENCORE MOINS UNE MERDE DANS TON GENRE, TU NE DEVRAIS MEME PAS OSER M'ADRESSER LA PAROLE ! LES MAUGREY AURAIENT MIEUX FAIT DE N'PAS SE REPRODUIRE ENTRE EUX ! SALE RACE ! BANDE DE CHIENS ! » tu craches par terre, avant de soutenir son regard. Putain, un jour, tu te vengeras.