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Kingsley Rosenbach. Le patron de son père. Une personne importante, qu'Etna admirait particulièrement au final. Ils étaient assez semblables quand on y regardait de plus prêt, une haine pour les mangemorts et leurs enfants, sans aucunes limites. Une mission commune qu'est celle de supprimer toute forme de magie noire ou de pourriture humaine de la surface de la Terre. Ils étaient extrémistes touts les deux en fait, Etna n'aurait pas hésité à donner le baiser du Détraqueur à un certains nombres de personnes après la guerre, voir pire, et elle était persuadée qu'il en était de même pour lui. Elle l'avait aperçu plusieurs fois quand elle allait voir son père au Ministère, sans jamais lui parler, après tout c'était le grand chef il avait autre chose à foutre que de s'occuper des enfants de ses employés. Surtout quand ceux-ci s'infiltraient dans le Bureau sans l'autorisation de personne, et finissaient généralement par ressortir de là à grand coup de pieds au derrière. Bref, Etna avait toujours admiré l'homme et l'Auror, et ne doutait pas une seule seconde de ses capacités.
Autant dire que quand elle l'avait vu pour la première fois dans la Grande Salle, elle avait immédiatement reconnus l'homme et qu'un sourire satisfait s'était peint sur son visage. Enfin le Ministère prenait les choses au sérieux, et se décidait à agir, trop tard certes, mais enfin. Et ils ne e fichait pas de leur tête, on leur envoyait le meilleur ! Nul doute que certains parents d'élèves importants avaient dut aller pousser un petit coup de gueule afin que leur progéniture soit protégé de la meilleure façon qui soit. Malheureusement l'enthousiasme de la jeune Maugrey était bien vite retombé, pour laisser place à la colère. Le Liagare Carcerum figurait en tête de liste des plus mauvaises idées de la Terre selon elle ! Elle nourrissait cette colère depuis un moment maintenant, oh, elle avait eu une sorte de chance. Quand elle s'était rendu compte que le sort l’avait collé avec un Gryffondor elle s'était rapidement senti soulagée. Soulagement de courte durée quand elle s'était rendu compte que Adrian n'en avait pas grand chose à faire de ses pouvoirs, et que de les perdre n'était pas un problème pour lui. Depuis qu'elle avait découvert ça, Etna était terrorisée à l'idée qu'il ne tente de les perdre pour de bon. Normalement, elle n'avait rien à craindre, seul celui qui s'éloignait volontairement de son binôme se retrouvait dans un pareil danger, mais elle ne parvenait pas à se sortir de la tête que peut être un problème était survenu pendant le lancement du sort, et que par conséquent tout le monde était en danger. Pourtant, une partie de son esprit continuait de lui rappeler qu'il n'y avait aucune raison que cela n'arrive étant donné que Kingsley était un grand sorcier.

Elle avait passé une grande partie de la matinée le nez collé à ses bouquins dans l'espoir vain de trouver une solution à leur problème, et de se débarrasser enfin de ce sort. Et puis, finalement, son tempérament de feu ayant repris le dessus, elle s'était décidée à faire ce qu'elle s'était interdit de faire, aller voir Kingsley Rosenbach et exiger des réponses à ses questions... Enfin en tout cas celles qu'il consentirait à lui donner. Et puis, elle trouvait cette solution tellement ridicule, les attacher de la sorte ne réglerait jamais le problème ! Pourquoi est ce qu'il ne faisait pas comme d'habitude ? Mener son enquête, et enfermer les gens qui le méritait ! Elle ne comprenait pas, ça faisait maintenant 1 semaine qu'il était dans le château, et il ne s'était rien passé. Bien sûr elle savait que tout ne se réglerait pas du jour au lendemain, mais elle était déçue devoir qu'un héros prenait le parti de rester aussi inactif que ça. Ça faisait donc 3 heures 15 qu'elle tournait dans le château dans l'espoir de le croiser et de lui dire ce qu'elle pensait vraiment.
Ce n'est qu'au bout d'une heure de plus qu'elle finit par trouver l'auror au détour d'un couloir, alors qu'Adrian était en train d'essayer de la ramener à la raison, et qu'elle le tirait assez violemment en direction de l'endroit ou elle voulait aller. Autant dire qu'avec tout le raffut qu'ils faisaient tout les deux, Kingsley n'avait eu d'autre choix que de savoir qu'ils étaient là, d'autant plus quand la petite furie s'était dirigée droit sur lui, les cheveux en vrac, et en tirant son binôme par le bras « Enfin je vous trouve ! Je voudrais vous parler, c'est assez important en fait ! » Elle s'arrêta juste devant lui, tentant de reprendre une contenance, elle avait des choses à lui reprocher certes, mais elle voulait aussi les lui dire calmement, du moins si elle le pouvait « C'est à propos du Ligare Carcerum, et de vos idées de merde ! » Voilà, c'était raté, elle s'était donc contenue 3 secondes montre en main avant de lui dire ce qu'elle pensait vraiment. Au moins les choses étaient claires pour lui, i lsvait à quoi s'en tenir. Elle ne comptait pas parler de ça en public, alors que d'autres élèves étaient en train de les regarder, aussi elle ouvrit la première porte et lui fit signe de rentrer dedans « S'il vous plait, j'ai des questions, et si vous refusez de répondre maintenant je vous suivrai jusqu'à votre patience vole en éclat et que vous y répondiez. »

Calme. Paisible. Kingsley était assis dans son élégante chambre, une musique tibétaine berçant son esprit qui s’élevait loin de ce monde. Il était allé voir son ami moldu, deux jours avant, qui lui avait donné de quoi oublier ses problèmes pour deux semaines au moins. La fumée de son joint se mêlait en une danse frénétique à celle de l’encens qui brulait depuis trois quart d’heure. Il était assis en tailleurs, torse nu, les yeux fermés. Il n’en pouvait plus, de ces élèves à moitié fous, de ces professeurs incompétents, et de tous ces tableaux qui voulaient lui parler des nouvelles du ministère. Il voulait un peu de calme. Quelle idée de s’être proposé pour cette tâche ! Mais tout ça n’avait plus d’importante. Il était bien. Ses pensées divaguaient faisant le tour d’un monde plus tout à fait rond depuis quelques temps. Il se promenait sur la grande muraille de Chine, surfait sur les côtes hawaïennes, et visitait les chutes Victoria au Zimbabwe. Loin de cette écosse sombre et froide. Il saisit sa baguette pour rallumer ce qu’il avait entre les doigts quand il ouvrit de grands yeux.
 
Il devait aller patrouiller dans la forêt interdite. Et il l’avait oublié. Il profita de sa baguette pour arrêter la musique et se dépêcha de s’habiller. Il se regarda dans le miroir qui surplombait son lavabo, et grimaça en voyant que ses yeux étaient un peu rouge. Il remplit ses mains jointes d’eau et en jeta sur son visage. Il passa une main dans ses cheveux, se trouva pas mal, fit un clin d’œil devant son miroir, et trouva en définitive qu’il était même assez classe. C’était le même rituel quotidien, à chaque fois qu’il passait devant cette foutue glace. Il commença alors à rassembler ses affaires, et sortit en direction de la forêt. Il arpentait les couloirs, un peu ailleurs, lorsqu’il vit une tornade lui arriver dessus. Il eut un mouvement de recul quand il comprit qui c’était. Hélas. En réalité il n’avait pas envie de parler avec elle, parce qu’en ce moment, il n’avait envie de parler avec personne. Pourtant, le père d’Etna, qui était un de ses collègues, était quelqu’un de chic. Son travail était irréprochable, et malgré quelques prises de bec – qui n’en eut pas avec Kingsley ? – ils s’entendaient relativement bien. Il connaissait assez peu Etna, en réalité. Elle l’avait fait rire lorsqu’elle avait essayé d’entrer dans le ministère, la première fois. La deuxième, elle l’avait fait un peu moins rire. La troisième, elle s’était pris une sacrée engueulade, de la part de son père et de sa part à lui. Déjà que Kingsley trouvait que le bureau des aurors était rempli d’incompétents, si en plus une fillette vient les distraire tous les quatre matins, on ne va pas remplir Azkaban avant un bon moment. Du coup, il avait fallu sévir, mais rien de bien méchant.
 
« Enfin je vous trouve ! Je voudrais vous parler, c'est assez important en fait ! » Léger grognement du côté du King. Pourquoi plus personne n’était poli dans cette putain d’école ? Ce n’était pas compliqué de dire un bonjour, merde. Alors Kingsley prit une profonde respiration, la regarda dans les yeux, la trouva charmante, chassa quelques pensées perverses de sa tête, pria pour avoir les yeux moins rouges, s’en fouta en définitive. « Maugrey. Moins 10 points pour Gryffondor. Ça vous apprendra à pas dire bonjour. » Un sourire machiavélique se dessina dans son cerveau, mais il resta impassible sur son visage. « C'est à propos du Ligare Carcerum, et de vos idées de merde ! » Heureusement que ce pauvre Kingsley avait fumé. Heureusement. Il serra le poing. En réalité, il se demanda comment la punir le plus possible sans utiliser sa baguette. Corriger cette grande gueule par une fessée cul-nu lui aurait bien plus, mais devant tout le monde, ce n’était pas convenable. Par contre, Lui coller un sortilège derrière… Non, en réalité, il n’eut même pas le temps de penser à tout ça. Les mots sortirent seuls de sa bouche. Fini la paix, le Tibet, les chutes d’Afrique australe. Bienvenue égouts, pluie et les poubelles. « Je vais coller ton museau derrière mon cul et chier jusqu’à que ta bouche soit remplie, et à ce moment-là tu pourras parler de merde. Baisse d’un ton Maugrey. » Eh bien oui, Kingsley est gentil, d’ordinaire, mais si vous additionnez le fait qu’il ne soit pas dans son assiette plus le fait qu’elle ne le respecte pas, il s’énerve. Il mordit vigoureusement l’intérieur de sa joue comme pour essayer de se raccrocher au peu de contenance qui lui restait. Il acquiesça cependant au fait qu’elle veuille lui parler ‘en privé’, parce qu’il trouvait qu’elle avait l’air décontenancée. Elle n’avait pas son visage confiant et enfantin quotidien, elle paraissait différente. Il entra alors dans la petite pièce sombre. « Je couche pas avec les élèves, c’est très dommageable pour toi… » Il était résolu à vouvoyer tous les élèves, à Poudlard. Cela aura duré deux semaines. Quant au fait qu’il dise des conneries, on ne pouvait pas le lui enlever, il ne serait plus lui sans cela. Il écouta alors ce qu’elle avait de si important à lui dire, un peu lassé.
 
« - S'il vous plait, j'ai des questions, et si vous refusez de répondre maintenant je vous suivrai jusqu'à votre patience vole en éclat et que vous y répondiez.
-  Oui  mais  je suis pas payé pour être directeur de conscience. Je dois aller patrouiller dans la forêt en plus. C’est à quel propos ? »