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 No Sympathy for the Devil

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MessageSujet: No Sympathy for the Devil   No Sympathy for the Devil EmptyMer 15 Mai - 7:02

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No Sympathy for the Devil
Just as every cop is a criminal, and all the sinners, saints. As head is tail, just call me Lucifer 'cause I'm in need of some restraint.

Keith ne pu s’empêcher de soupirer en passant sa main dans sa tignasse en bataille. Après des heures et des heures à plancher sans relâche sur un devoir d’étude des runes, il commençait à finalement s’avouer vaincu. Étude des runes… Matière qu’il avait choisi en passant se la couler douce, mais il s’était vu au final pris dans une toute autre situation. Jamais il n’avait eu à travailler avec autant d’ardeur depuis son arrivée à Poudlard, et sa motivation commençait à en prendre un coup difficile absorber. La salle commune des Poufsouffle était totalement vide, ce qui n’était pas étonnant vu l’heure tardive. Il devait être près de deux heure du matin, et si ce n’était du doux crépitement du feu dans le foyer qui éclairait l’entièreté de la pièce d’une faible lueur orangée, aucun son ne se faisait entendre. À de nombreuse reprise, Keith tenta de se replonger dans son travail, mais les minutes continuaient de passer sans qu’il ne parvienne à rien. Décidemment, il n’arriverait à rien cette nuit s’il ne se vidait pas un peu la tête. Avec des gestes lents et las, le jeune homme ramassa ses parchemins et ses plumes et enfila sa veste. Le climat printanier n’avait rien de clément dernièrement, et comme pour confirmer les stéréotypes Anglais, les deux dernières semaines avaient été pluvieuses à souhait. La dernière chose dont Keith avait besoin présentement, c’était bien un rhume…

Silencieusement, le Poufsouffle se dirigea vers la porte de la salle commune. L’heure du couvre-feu était passée depuis déjà très longtemps, et il savait que les règlements lui interdisaient de se balader la nuit, mais pour être franc, il s’en foutait royalement. Selon lui, ce genre de concept ne servaient qu’à empêcher les idiots de faire des conneries pendant la nuit à l’affut des enseignants, et même si les cas de vandalismes et vols avaient décuplés au cours des derniers mois, il ne voyait pas pourquoi il devait payer pour les agissements de ces imbéciles. C’était peut-être le manque de nicotine qui le rendait téméraire, mais jamais il n’avait même songé au fait qu’avec une autre étudiante disparue, ce genre d’escapade nocturne pourrait lui causer du trouble si jamais il venait à tomber sur un de ces groupes de fouteurs de trouble. Alors que le son de ses pas se réverbérait dans les couloirs déserts, Keith ne pu s’empêcher de penser que le château lui-même semblait vouloir qu’il retourne se coucher, bien en sécurité. Malheureusement, le Poufsouffle n’était pas du genre à suivre les règles qui lui semblaient sans importance.

Comme prévu, il pleuvait des cordes. À peine avait-il mis pieds à l’extérieur que Keith regrettait déjà son choix. Tant pis, il était déjà détrempé, alors quelques minutes de plus à l’extérieur n’allait pas changer grand-chose, et il avait vraiment besoin d’une cigarette. Sans attendre, il se dirigea vers le petit parc qui s’ouvrait devant le château. Là, au moins, il aurait une protection relative face aux intempéries. C’est avec une certaine satisfaction qu’il tira une clope du paquet qui traînait au fond de sa poche et la porta à ses lèvres pour l’allumer avec son vieux briquet. En une bouffée, la sensation ocre de la fumée qui s’engouffrait dans sa trachée puis ses poumons eu sur lui le plus bénéfique des effets. Il avait eu la tête trop longtemps plongée dans des bouquins à tenté de comprendre ces foutues runes, ce petit moment était plus que salvateur. Alors qu’il savourait ce petit bout de bonheur, son regard balaya le parc pour tomber sur le banc qui s’y tenait au centre. Ce banc… Là où il avait vu Kaëna discuter avec Lucifer. Il avait été la rejoindre après cette conversation qui semblait avoir laissé la Gryffondor dans tout ses états. À nouveau, Keith soupira. Il pouvait bien se sentir comme si sa tête allait exploser, avec tout ces tracas qui le suivaient partout où il allait. Keith fut tiré de ses pensées par des bruits de pas résonnant à seulement quelques mètres derrière lui. Le jeune homme se retourna vivement pour faire face à un Lucifer qui lui faisait face, tel une incarnation fantomatique. Son visage était imperturbable, et Keith ne pouvait dire s’il était là par pur hasard ou si son Némésis l’avait suivi depuis la salle commune des Poufsouffle. Peu importe, il était évidemment qu’il n’avait pas l’intention de partir. Le jeune homme sentit la colère monter en lui. Une partie de lui-même ne voulait que foutre son poing au visage de celui qui l’avait presque dévisagé en lui cassant le nez, mais il ne flancha pas aussi rapidement à la tentation, laissant plutôt ses mots débuter l’offensive.

« Qu’est-ce que tu veux Lestrange? Tu n’devrais pas rester dehors par un temps pareil, ton mascara va couler… »

Un frisson parcouru l’échine de Keith. Son arrogance prenait le dessus et il savait que cette situation ne pouvait que mal tourner, mais il voulait se venger, et si ça avait à se passer aux petites heures de la nuit, sous la pluie battante, autant en finir au plus vite. Discrètement, le jeune homme saisie sa baguette dans sa poche, près à se défendre…

FICHE ET CODES PAR RIVENDELL
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K. Lucifer B.-Lestrange
K. Lucifer B.-Lestrange
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Statut : » The City looks so pretty, do you wanna burn it with me ? (Lilith Ogden)
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MessageSujet: Re: No Sympathy for the Devil   No Sympathy for the Devil EmptyDim 19 Mai - 18:50


No Sympathy for the Devil
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([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]) ▽ The devil is a loser and he's my bitch, for better or for worse and you don't care which.
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Un réveil en sursaut. Des sueurs froides, des tressautements et des sanglots coincés au fond de la gorge. Pourquoi, pourquoi tu rêves encore de ça, des années après ? De ces garçons à l'école, qui se moquent de toi. Petit blond aux grands yeux bleus, maladivement maigre et d'une pâleur à faire peur, acculé contre un mur, sans la possibilité de fuir. Un œil au beurre noir, les cotes douloureuses, le souffle court et les yeux rouges à force de pleurer. Et ces abrutis qui se moquent, en cercle autour de toi. Qui se moquent, parce que ce petit bonhomme est faible, pas sur de lui du tout. Et puis, un peu bizarre aussi. Tout le monde sait que sa mère vend son cul, tout le monde sait que c'est un immigré. Tout le monde sait que son père est inconnu au bataillon, que c'est sans doute un client parmi tant d'autres.

Mais toi, du haut de tes huit ans, tu savait que ton père était là, quelque part. T'étais pas arrivé par l'opération du saint esprit, à ton âge, tu savais déjà comment naissent les enfants. Passer la majeure partie de son temps dans un bordel, dans les jupes des prostituées, ça t'apprend pas mal de choses mine de rien. Alors t'avais essayé de prendre ton courage à deux mains. De te défendre pour une fois, de ne pas encaisser les coups et faire mine de rester indifférent aux surnoms forts sympathiques tels que fils de pute, excrément maternel, résidu de fond de capote... mais finalement t'en a pris pour ton grade, pris encore plus cher ; humilié, traîné dans la poussière de la cour de récréation, te prenant une branlée mémorable devant toute l'école attroupée.

Et maintenant, neuf ans plus tard voilà que tu te réveille en sursaut à cause de ce vieux souvenir. Putain, tu te déteste tellement. Tu le déteste tellement. Car ce n'est pas toi, plus toi, tu n'est plus et n'est pas Krištof. Maintenant, tu est Lucifer. Lucifer, ce grand brun aux grand yeux bleus, toujours maladivement maigre et pâle mais plus fort et sur de lui. Tellement, qu'il est capable de porter du mascara et de mettre du vernis à ongles pour se balader dans les couloirs de l'école. De garder la tête haute, d'envoyer chier les gens et de cogner sur ceux qui viennent chercher la merde. Capable de s'intégrer parmi la populasse, que tu n'considères que comme du vulgaire bétail, des pions à déplacer sur un échiquier qui -tu l'espère- te mèneras à la réussite. T'aime personne, putain. Du moins pas grand monde. La plus part du temps tu fais semblant, pour paraître normal. Mais t'est pas normal. Comment veux tu l'être quand tu t'appelles Lestrange ? Même si t'es qu'une moitié de Lestrange ? Ça semble logique que tu sois taré ; prêt à foutre le feu à Durmstrang sans te soucier des potentiels corps carbonisés, te délectant avec le plus grand délice des hurlements paniqués de tes petits camarades courant pour fuir les flammes dévastatrices du feudeymon, lancé sous le coup de la colère. Ça semble normal, que vous soyez plus ou moins deux dans ta tête, et que ça t'rendre malade au point de t'entailler tout seul les poignets. Pourtant, même si ici tout le monde sait que t'es taré, personne sait à quel point tu souffre par moments. Personne ne sait que ton père, t'aurais bien voulu le connaître un peu plus, le rencontrer dans d'autres circonstances. Renvoyé de Durmstrang, dans un pub crasseux à Manchester, Rabastan Lestrange était venu te dire que t'irais finir ta scolarité à Poudlard, et qu'il ne voulait pas qu'on saches que t'est son bâtard. Cousin germain éloigné, venant d'une branche d'europe de l'est... ça semble plausible, vu que tu parle rarement de ton passé, de ta vie hors Poudlard. Mais putain, c'est faux. T'es le fils de Rabastan Lestrange, et même si tu ressemble beaucoup à ta mère, t'as noter que vous aviez le même nez lui et toi. Quelques similitudes physiques, par-ci par-là. T'as un grand frère et une grande sœur aussi, Rohàn et Alesya. T'ignorais leur existence, ils ignoraient la tienne. T'es le bâtard, le mouton noir qu'on cache au reste du monde pour ne pas déshonorer le nom Lestrange, pour ne pas avoir à inscrire dans l'arbre généalogique si pur un bâtard au sang affreusement mêlé. Pourtant, personne ne peut imaginer à quel point t'as envie d'avoir ta place toi aussi.

Tu sort de ton nid douillet, passe un coup d'eau fraîche sur ton visage pour te réveiller. Ce reflet dans le miroir, blanc au point de rendre un macchabée jaloux, les yeux cernés par un sommeil agité et les cheveux en bataille ; il te dégoûtes dans un sens. Pourquoi ? Parce que malgré tout ce que tu peux faire croire, t'est pas si sur de toi. Dans le fond, même si maintenant t'est Lucifer, Krištof fait encore partie de toi. Pas encore totalement bouffé par Lucifer, encore vivant malgré tout. Et il te rends faible. T'enfile à la vas vite ton uniforme. Quatre heures du matin, tu te lèves dans trois heures. Tu n'arriveras pas à te rendormir, alors autant prendre de l'avance. Un paquet de cigarettes dans la poche, un coup de pinceau sur la figure pour avoir l'air humain, entretenir ta carapace. Tu vérifie que t'as bien ta baguette au cas où, et une boite d'allumettes pour calmer tes nerfs. Et te voilà parti, pour prendre l'air, caché sous la capuche de ta cape noire et jaune. Poufsouffle. Le chapeau avait pas les idées claires, disent certains, pour t'envoyer là bas ; toi, le petit dernier des Lestrange. Et pourtant... Lui, il a vu clair dans ton jeu. Il sait que Lucifer, c'est une image. Ce que tu voudrais être, mais ce que tu n'est pas totalement.

Il fait un temps de chien, dehors. La pluie tombe si fort, que tu n'vois pas à deux mètres si tu tourne la tête vers le parc. Un putain d’orage, ouais. Fait froid. Fait nuit, il est quatre heures du matin et tout le monde dort. Tout le monde ? Non, pas cet enculé là-bas, au loin. Keith Stones. Tu le hais, lui aussi. Et ouvertement. Tu t'emmerdes pas à lui adresser un sourire faux cul pour sauver les apparences, non. Tu lui as pété le nez avec un coup d'boule parce qu'il a regardé ta copine. Pourquoi tu te bats pour cette fille, d'ailleurs ? Kaëna est jolie, gentille avec toi. C'est peut être pour ça qu’inconsciemment tu t'est attaché à elle, même si la plus part du temps t'agis gentiment par intérêt, pour avoir l'air à peu près normal vis à vis des autres. Mais la vérité, c'est que t'es incapable d’aimer quelqu'un plus que toi. A part Andy peut-être, qui ne t'as jamais jugée, jamais regardé bizarrement. Kaëna non plus ne t'as pas jugé, tu lui en est reconnaissant. Mais c'est différent. Tu t'es confié à elle, t'as révélé ton ignoble petit secret en espérant qu'elle ne te trahiras pas. Tu l'as fait par obligation. Parce que dans un couple normalement, on a pas de secrets l'un pour l'autre. Tu déteste te forcer à agir de manière à paraître socialement adapté. T'es socialement inadapté, voilà la vérité.

« Qu’est-ce que tu veux Lestrange? Tu n’devrais pas rester dehors par un temps pareil, ton mascara va couler… » Sa voix, sa putain de voix. Rien que ça, et t'as déjà envie de lui vider un bidon d’essence sur la tête et de craquer une allumette. T'hausses les épaules, indifférent à son petit pic. Pas très original, pas blessant. Y a longtemps que t'es blindé face à ce genre de commentaires. « Vas chier, je viens fumer une clope et prendre l'air. J'ai pas envie de te parler ni de te voir. Tu ferais mieux de rentrer, avant que j'ai l'idée de me servir de toi pour faire un sacrifice humain. Parait que je cherche à jeter une malédiction sur Poudlard, aux dernières nouvelles. » Ouais, y en a des rumeurs à ton sujet. Des rumeurs fondées, ou pas. Comme par exemple, le fait que tu serais un adepte de la magie noire. C'est le cas, mais t'as pas besoin de faire un sacrifice à tel ou tel dieu païen pour que ta fureur dévastatrice s'abatte sur tes ennemis. L'idée de tuer ne te rebute pas. T'y est préparé. Tu sais qu'un jour ou l'autre, ça arriveras. Qu'un jour ou l'autre, tu tueras quelqu'un. Soit avec un mauvais sort, soit en foutant le feu à tel ou tel bâtiment. Ça, tu peux pas le contrôler. Le feu. Le feu. Ouais, t'y peux rien c'est comme ça, t'aimes ça. Une cigarette coincée entre les lèvres, une allumette craquée que tu regardes brûler en silence.
(c) AMIANTE


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