Le ciel, le ciel était tout ce que regardais le jeune sorcier depuis plusieurs longues minutes. Il tenait un balais dans la main droite et appréhendait un peu sa première leçon de vol bien que sa tante lui eut annoncé la veille qu’il n’avait aucune raison d’avoir peur car il l’avait « dans le sang ». Il n’empêche que dans le sang ou pas le garçon était terrifié. Un bruit de pas se fit entendre derrière lui et quand il tourna la tête il se rendit compte que ce n’était que son père qui s’approchait. Cheveux de jais en bataille et lunettes rondes, ses yeux étaient d’une couleur verte absolument envoutante et la fine cicatrice qui lui barrait le front était le signe distinctif par excellence. Noah était le fils du célèbre Harry Potter mais à dix ans il s’en fichait pas mal, il ne pensait qu’au fait d’apprendre à voler avec son père qui avait été le plus jeune attrapeur depuis un siècle lorsqu’il était en première année à poudlard. Noah voulait faire au moins aussi bien, enfin il savait qu’il n’y arrivait pas mais il voulait devenir un meilleur joueur que son père. « Enfourche ton balais. Tiens le bien mais pas trop fort. » Fit Harry alors qu’il tournait autour de son fils pour corriger sa position. Lui-même tenait un vieil éclair de feu à la main et s’apprêtait apparemment à le monter. « Si tu sers trop fort le manche, le balais va accélérer, alors fait attention. Tu montes, tu fais un tour puis tu redescends en penchant ton balai. » Noah imprima les paroles de son père, il hocha la tête et sans attendre son top départ il donna un grand coup de pied sur le sol et son balais fila comme une flèche dans les airs. « Redescend ! » Hurla son père, mais Noah ne réfléchissait plus, il n’écoutait plus ce que lui criait Harry depuis le sol mais finit tout de même par redresser le balais. Le jeune sorcier fit un tour avant de descendre doucement vers Harry qui se trouvait sur son balai à quelques mètres du sol. Noah fit alors de son mieux pour se stabiliser à la même hauteur mais ce fut un échec lamentable. Il n’arrivait pas à arrêter le balais et du abandonner pour reposer les pieds sur le sol. Frustré, le jeune sorcier laissa tomber son balai au sol avant de se tourner vers son père, la mine boudeuse. « Je n’arriverai jamais à voler comme toi ! » Se plaina-t-il, alors le sorcier s’accroupit pour se mettre à la hauteur de son fils et passa ses doigts dans ses cheveux. Son regard émeraude l’observait derrière les lunettes rondes qu’il portait depuis toujours. « Il faut t’entrainer. Mais je ne veux pas que tu ailles voler sans moi ou maman, c’est comprit ? » Noah hocha la tête à contrecœur, il aurait voulu voler tout le temps jusqu'à faire mieux et plus encore. Il avait adoré la sensation de plénitude que le vol lui avait prodiguée.

Ils avaient reçu leurs lettres en même temps, lui et Abraham. Evidemment puisqu’ils étaient jumeaux. Cependant le jeune garçon semblait bien plus excité que sa sœur à l’idée d’enfin aller à Poudlard. Il avait ouvert la lettre avec des gestes rapides et fébriles, trop impatient que pour faire vraiment attention et avait parcouru la lettre avec avidité. Noah avait attendu cet instant avec une grande impatience et plus encore de pouvoir enfin passer les grandes portes du château. Son père lui avait raconté comment c’était d’entrer à Poudlard la première fois et il esperait ressentir la même chose. Il en attendait tellement de l’école qu’il avait même un peu peur d’être déçu, mais ce ne fut pas le cas, évidemment. On appela alors les élèves de première année pour qu’ils placent le choipeau sur leur tête et soient répartit. Pratiquement tous les élèves autour de lui étaient effrayés à l’idée de devoir poser le choipeau sur leur tête, tout le monde préférait une maison par rapport à une autre mais Noah s’était fait tellement de soucis pour ça que ces parents avaient finit par lui expliquer qu’aucune maison n’était meilleure qu’une autre. Alors Noah s’était détendu et n’attendait désormais plus que de savoir à laquelle des quatre maison il appartenait réellement. Bien sur le jeune garçon avait sa préférence pour Gryffindor parce que tout le monde dans sa famille y avait atterrit. Ses nombreux oncles y étaient tous allés tout comme sa mère et la plupart de ses tantes, à vrai dire seule Pénélope avait été une élève de Ravenclaw dans sa famille mais c’était une branche de la famille qu’il ne côtoyait pas beaucoup. Un jour Ginny lui avait expliqué que Percy s’était éloigné de la famille pendant la guerre mais qu’ils ne lui en voulaient pas parce que c’était une sombre période et bla bla bla. Noah n’avait pas retenu la moitié, il était juste désormais persuadé qu’un membre de sa famille était un lâche, point. « Potter, Noah. » Appela une vieille sorcière dont le chapeau était trop grand et recouvrait la moitié du regard. Elle ne lui adressa pas l’ombre d’un sourire et le fit s’installer sur un tabouret en bois trop petit pour ses longues jambes. Le garçon était aussi grand qu’un Weasley, c’était là la seule caractéristique physique que lui et sa sœur n’avait pas hérité des Potter : la taille grande. La sorcière posa le choipeau sur la tête du jeune Potter, le choipeau était à peine trop grand mais il voyait encore la salle et les cous qui se tendaient pour mieux le regarder. A cet instant précis Noah ne désirais qu’une chose : que ça aille vite. Mais le choipeau prit son temps. Il lui murmura plusieurs choses à l’oreille, comme le fait qu’il ne savait pas ou l’envoyer. « Je vois beaucoup d’intelligence et de logique en toi, Potter. De l’ambition, également et un gout prononcé pour le travail… De la loyauté aussi et un immense courage. Tu me donnes du fil à retordre… » Il ne pensait qu’un chose de son coté, peut importe la maison mais vite, choisissez vite. La réflexion du choipeau dura deux minutes entières, ça arrivait plus souvent qu’on pouvait le croire en fait car les qualités requises pour être dans telle ou telle maison s’entrecoupaient souvent. Etre ambitieux allait souvent de paire avec le fait d’être studieux, par exemple. Mais chaque élève appartient a une maison et le choipeau ne s’est jamais trompé… « GRYFFONDOR ! » finit par rugir le choipeau. La table des rouge et or explosa d’exclamations de joies et d’applaudissements tandis que les élèves des autres maisons applaudissement de manière modérée. Noah attendit que la sorcière lui retire le choipeau avant de se précipiter vers la table des lions de laquelle il assista, anxieux, à la répartition de sa sœur.

« La salle commune pourrait prendre feu que tu ne lèverais pas encore la tête de ce bouquin, je me trompe Potter ? » Noah avait vaguement entendu cette phrase, c’était surtout son nom qui l’avait interpellé. Il avait prit l’habitude, à Poudlard, d’être appelé par son nom plutôt que par son prénom et prenait un malin plaisir a en faire de même envers ceux qui étaient trop suffisant que pour se rappeler son prénom. Encore une fois c’est avec un air agacé qu’il leva le nez de son livre pour le poser sur la sorcière qui se trouvait en face de lui, une jeune étudiante de Gryffondor de son âge. « Tu me parlais, peut être ? » La jeune fille eut une moue agacée avant de tirer une chaise et de s’installer non pas dessus mais sur la table et de poser ses pieds sur la chaise, là où elle aurait du poser ses fesses. « En fait, tu vois, y’a un bal à noël et je me demandais si t’y allais ? » Noah referma son bouquin après avoir jeté un œil au numéro de la page où il était arrivé. Il passa une main dans ses cheveux noirs, toujours en épis sur sa tête comme ceux de son père et haussa les épaules. « Pourquoi ? » Il aimait répondre aux questions par une autre question, le sorcier avait conscience que ça agaçait particulièrement ses congénères mais c’était plus fort que lui. L’étudiante soupira. « Répond moi, c’est tout ! » Fit-elle, agacée, avant de passer une main dans ses longs cheveux d’un geste nerveux. « Bah, oui, surement. » Répondit Noah en rouvrant déjà son livre, persuadé que la conversation était terminée. Elle posa alors une main sur la couverture pour empêcher le jeune homme a continuer son geste. « Tu veux venir avec moi ? » Il ne réfléchit pas et répliqua « C’est pas à moi de te poser la question, normalement ? » La jeune femme lâcha un rire avant de s’éloigner. « Ouais, surement, mais j’en avais marre de t’attendre. » Et sur ce elle remonta dans son dortoir. Le sorcier la suivit du regard, il admira sa longue chevelure blonde tandis que la jeune femme remontait les escaliers et se demanda quand exactement est-ce qu’il était devenu un potentiel cavalier dans la tête de cette fille qui, au début de leur cursus scolaire, le détestait, il n’avait d’ailleurs jamais compris pourquoi…