Ici, l'histoire de votre personnage tout simplement. N'hésitez pas à mettre de la musique ou des images (on aime bien ça ici les images). Racontez nous les passages les plus importants dans le passé de votre petit bonhomme, qu'on puisse un peu le cerner le petit. Minimum 800 mots.

La main effleure doucement le papier peint, le mouvement est si léger que le jeune garçon sent à peine les reliefs sous sa paume. Emerveillé, ses yeux ne quittent pas l'arbre généalogique de sa famille, un nom en particulier attire d'ailleurs son attention. Par peur de détruire le nom qui s'est lentement effrité au fil du temps, il le touche à peine. Bartemius Croupton Junior. Un sourire, sincère et innocent, fend le visage enfantin en deux. Son père. Il aurait tellement voulu le connaître, tellement voulu l'écouter, apprendre la façon dont il envisageait le monde et tout ce qui l'entourait. Il aurait pu regarder ses camarades avec fierté, la tête plus haute que jamais lorsqu'il expliquerait avec dédain que son père était l'un des hommes les plus forts que le monde sorcier avait connu. Mais ce n'était pas le cas, ça ne l'avait jamais été malgré les espoirs immenses et les croyances du petit garçon. Leurré, il grandissait dans un monde qui n'existait pas, dont les bases n'avaient jamais été aussi fragiles que ce jour-là. Il a envie d'en savoir plus, toujours plus, mais elle ne veut pas. Sa mère ne veut pas lui raconter qui était réellement son père, les détails semblent échapper à la jeune femme qui ment pour préserver son fils de toute souffrance et de tout désespoir qu'il aurait pu connaître s'il savait. Entêté, le garçon court néanmoins dans la cuisine du domicile familiale, une bâtisse aux allures de manoir dont la superficie n'atteint cependant pas la moitié des véritables demeures de ce genre. Arrivé devant la grande table en bois, il aperçoit sa mère. Essoufflé, il ne prend même pas le temps de calmer sa respiration et son excitation à l'idée d'en savoir plus, à l'idée de parler de son père. « Mère, pouvez-vous me parler de mon père ? » Les mots sont néanmoins maitrisés, bien que hachés. Le langage soutenu est de mise, il l'a toujours été dans son éducation et ne le quitterait sûrement jamais. La femme semble un instant réfléchir, comme hésitante, puis pose délicatement sa tasse de thé encore fumante sur une coupelle. Elle soupire avant de se tourner vers son fils, un air plus que résigné sur le visage. « Zayn, tu sais que je n'aime pas en discuter. »

Zayn fait la moue, mécontent. Il ne comprend pas, il ne sait pas pourquoi elle n'aime pas en parler. Dans la bouche de sa mère, Bartemius Junior était un homme extraordinaire aux talents incroyables, rempli d'ambitions et de désirs tous plus grands les uns que les autres. Un homme qui avait réussi à prouver ses capacités en tendant un piège à Harry Potter lui-même. Piège qui lui avait cependant coûté la vie, mourant peu de temps après avoir été découvert, tombé sous le baiser du détraqueur. Cet homme, Zayn l'admire. Il veut être comme lui, plus tard, les erreurs en moins. Il veut prouver au monde entier qu'il tient de Bartemius Junior, qu'il peut faire ce que bon lui semble car il en est tout simplement capable. Un nouveau soupire agite le corps presque stoïque de Mme Croupton alors que son fils prend place face à elle, autour de la table bien trop grande pour seulement deux habitants. « Je t'en ai parlé tellement de fois que mes lèvres s'assèchent rien qu'en y songeant » Mais Zayn ne capitule pas. Il reste là, assit face à elle, les yeux rivés dans les siens en attendant le moment où elle se résignerait, comme toujours. Il sait qu'elle ne peut pas lui résister, pas pour ce sujet-là, et il en profite. Sa mère se lève alors de la chaise, rapidement remise en place par un elfe de maison s'étant précipité dessus afin de nettoyer la table. Elle l'ordonne de le suivre, ce qu'il fait avec un sourire encore plus immense qu'avant. Ils entrent dans la bibliothèque, lieu que Zayn venait de quitter. Devant l'arbre généalogique, il ne voit pas la larme solitaire qui parcourt la joue de sa mère. « Ton père était un grand homme, Zayn. Il savait ce qu'il voulait et n'abandonnait jamais avant d'avoir atteint son objectif. » La jeune femme se racle la gorge, comme pour y déloger le nœud qui vient de s'y former. Parler de son mari est une véritable torture. Pourtant, elle le fait. Comme toutes les semaines, toutes les vacances, depuis tant d'années. Elle contourne la vérité, elle n'avoue pas ce qu'elle a sur le cœur. Pas à son fils, trop admiratif pour qu'elle ose briser quelconque espoir ou rêve.

Puis elle lui conte la vie de son père, la vie qu'elle a un instant partagé avec lui. A Poudlard, élève excellent, il obtient douze buses avant de se marier avec elle à sa sortie. Il est ambitieux, déterminé. Il rejoint un groupe de mangemort afin d'avoir des informations sur le Seigneur des Ténèbres qu'il adule. Mme Croupton allège la vérité au sujet de la torture, elle ne veut pas effrayer son fils. Pourtant, loin de le répugner, Zayn est plein d'admiration pour son père qui n'hésite pas à user de tout les moyens possibles pour obtenir ce qu'il désire. Il le place à un piédestal trop élevé, ce qui lui coûte une partie de son innocence et de sa logique. Il veut devenir comme son père, et c'est ce qui effraie Mme Croupton. Hésitante, elle continue néanmoins à lui raconter ce qu'elle sait, du moins une partie de ce qu'elle sait. Envoyé à Azkaban, il réussit néanmoins à s'y échapper grâce à sa mère, mourante, qui prend sa place grâce à du polynectar. Zayn fronce les sourcils, comme à chaque fois qu'elle fait allusion à cette partie de l'histoire. « Elle était vraiment brave, et très aimante... » Rajoute Mme Croupton avec une lueur d'étoile dans les yeux. Elle avait toujours adoré la mère de son époux, seule personne qui pouvait comprendre les sentiments qu'elle avait toujours eu pour Bartemius Junior malgré son caractère froid et violent. Zayn hausse les épaules à cette phrase, et secoue un instant sa mère pour qu'elle continue. « Bah, elle allait mourir. Ce n'est pas un exploit. » La jeune blonde se mord l'intérieur de la joue, elle refuse de répliquer à son fils, mais le voir parler comme aurait pu le faire son mari lui fait froid dans le dos. Le souvenir de l'homme qu'elle avait aimé lui glaçait le sang. Malgré tout les sentiments qu'elle gardait pour lui, Bartemius avait toujours été violent, indifférent à son sort et à celui de leur fils lorsqu'elle lui avait annoncé qu'elle était enceinte. Elle ne servait là qu'à lui servir d'épouse au sang-pur et de couverture lorsqu'il partait accomplir ces missions ignobles qu'on lui confiait. Mais devant Zayn, elle ne dit rien de tout cela, prétextant même que son père avait beaucoup d'affection pour elle, mais surtout pour lui. Elle rajoute la plupart du temps qu'il aurait été très heureux de le voir, qu'il n'attendait que ça. Mais la vérité est tellement loin de ces balivernes qu'elle sent son sang se geler une fois de plus.

Marquant une pause, elle continue à lui raconter l'histoire de son père comme s'il était un héros meurtri, un héros de guerre. Soumit à l'imperium par Bartemius Senior, il avait néanmoins réussit à s'en défaire, et c'est là que tout commence. Repéré par une femme travaillant au ministère, le Lord en personne réclame la présence de Bartemius Junior près de lui, il le juge assez apte à le faire revenir une bonne fois pour toute. Alors on lui confie la mission délicate qu'est de prendre l'identité de l'auror Maugrey Fol Oeil, ce qu'il fait. On lui ordonne de tendre un piège au Survivant, ce qu'il réussit. C'est grâce à cela que le Lord renaît, mais également à cause de cela que Bartemius est démasqué. Harry Potter échappe une fois de plus au Lord, et Bartemius reprend son apparence, manquant de tuer le survivant de ses propres mains. Arrêté, il est mort peu de temps après. Zayn baisse le regard lorsque l'histoire se termine. Il hait cette fin. Il hait Harry Potter. « Et son père... Il aurait pu le sauver une fois de plus, non ? Il travaillait toujours au ministère... » Mme Croupton secoue la tête avant de se pencher vers son fils qui semble triste. « Je te l'ai déjà dis, il est mort avant. » Puis, la tristesse de Zayn est remplacé par un sourire, un sourire indescriptible qui fait reculer sa mère et lui inspire une peur qu'elle ne connaît que trop bien. « C'est vrai, Père l'a tué. Bien fait, il l'avait enfermé chez eux avec l'Imperium ! » Mme Croupton se résigne, une fois de plus. Elle n'arrive pas à lui expliquer, ni à le remettre sur le droit chemin. Zayn est perdu dans ce monde qu'elle lui a bâtit, il ne sait quoi faire si ce n'est essayer de ressembler à son père, essayer d'être à la hauteur des souvenirs de son père. Quant à elle, elle ne peut pas réagir, elle ne sait pas le faire. Alors elle se lève, et part après un dernier regard vers son fils. Ce qu'il lui ressemble.


« Mais regardez qui voilà, Croupton ! » Des rires raisonnent dans la tête du jeune garçon alors qu'il tente de continuer son chemin sans y faire attention. Des camarades de Poudlard plus âgés que lui, semblant bien décidé à le chercher. Le suivant pour cela, Zayn garde la tête haute sans leur adresser un seul regard. « Il est fier, il est fier de ce qu'il est vous vous rendez compte ?! » Des rires répugnés à lui en faire bouillir le sang. « Moi, j'aurais un père aussi médiocre, stupide et fou que le sien, je baisserais les yeux ! » Ni une ni deux, le calme inné du jeune serpentard s'envole. Il fait volte face, manquant de se prendre un poufsouffle en pleine figure. Le groupe en question s'arrête, surprit. Il attrape alors le col de la robe du jeune étudiant qui ose lui parler de cette manière, et l’envoi valsé contre un mur avant de sortir sa baguette. « Redis cela ne serait-ce qu'une seule fois ... » Mais son vis à vis se remet à rire, se relevant en s'époussetant la robe, comme si l'impact ne lui avait rien fait. « Et quoi ? Tu vas faire comme ton père et me tuer lâchement ? » Le regard de Zayn s'assombrit, mais alors qu'il allait répliquer, des bruits de pas le stop. Des professeurs. Il range sa baguette bien que l'envie de lancer un rapide doloris sur le jeune homme est plus que tentant. « Mais que se passe-t-il ici enfin ?! » Le groupe tente alors d'expliquer que Zayn est à l'origine de ce vacarme, ce qu'ils réussissent à merveille. La parole d'un Serpentard au nom de famille méprisé contre celles de plusieurs élèves plutôt respectés au sein du château. Il n'y a rien à faire, rien à dire. Et il le sait, alors il se tait, laissant le professeur le réprimander sur sa conduite, lui enlevant des points et lui administrant une retenue bien méritée. Le sang de Zayn continue à chauffer, il sert ses poings, ses jointures en deviennent blanches. Il n'en peut plus, il va véritablement craquer si cette situation continuait plus qu'il ne le fallait. Voilà ce qu'il devait vivre, à s'appeler Croupton, on attirait des regards en coin, des rires moqueurs, des Némésis à qui l'on ne peut pas réellement faire grand chose.
Il ne se rend pas à sa retenue, bien évidemment, et se jure qu'il se vengera un jour. Qu'il se vengera de toute ces moqueries, de toutes ces insultes envers son père et lui-même. Lorsqu'il recroise le jeune homme, il lui lance un sortilège bien placé, l'envoyant convulser contre l'un des murs du château. Une retenue, puis deux, puis trois, il ne les compte de toute manière plus. Il est habitué à ce genre de chose, préférant enfreindre le règlement comme bon lui semble plutôt que de suivre le mouvement et d'écouter ces règles idiotes. Malgré cela, il reste un élève obtenant facilement des notes plus qu'honorables. Il étudie et se réfugie dans des livres parfois peu recommandés. Zayn est un jeune homme qui ne rêve que de reconnaissance et de puissance. Il veut leur prouver, à tous, qu'il en est capable. Il veut que le nom de famille Croupton incite de nouveau le respect, ou la crainte. Et il est prêt à tout pour que cela arrive.


Des exclamations, des indignations, mais également des cris de peur et de surprises envahissent la salle du chaudron baveur. « Des morts, il y a eu des morts, regardez ! » Certains brandissent la Gazette alors que d'autres se lancent dans une discussion où la détresse et la peur règnent en maitre. Zayn, tournant avec nonchalance la cuillère présente dans sa tasse, écoute les brides de conversations qui s'élèvent autour de lui. Pré-au-lard a été attaqué. Un léger sourire moqueur étire alors les lèvres du Serpentard. Ils avaient réagit de la même manière lorsqu'ils avaient eu vent de la catastrophe d'Halloween. Manquant de rire, il entend alors un homme se lever de sa chaise. « On est les prochains ! » A l'entente de cette phrase, Zayn tourne son regard vers lui. Il le connaît, du moins de nom et de réputation. Un être répugnant, qui ne lui inspire guère respect. Un né-moldu. Il lève un sourcil interrogateur, avant de reprendre sa nonchalance et son indifférence habituelle. « Vous croyez que les né-moldus sont visés ? » Zayn lève les yeux au ciel, dépité. Qu'est-ce qu'ils étaient idiots. Ils venaient de lire des articles relatant d'agissement totalement anti-né-moldu, et la question était à posé selon eux ? Un soupir échappe ses lèvres, attirant l'attention d'une femme assise non loin de lui. « Quoi, ça ne vous fait rien notre situation, à tous ?! Vous êtes concerné, vous aussi, vous savez ! Nous sommes tous concerné ! » Zayn relève le regard vers la femme en question, semblant assez âgée au passage. Il hausse les épaules avant d'étirer un léger sourire satisfait. Voilà que la situation s'inversait, comme il l'espérait depuis bien des années. « Non, je ne le suis pas. Contrairement à vous, j'ai un sang assez noble dans mes veines pour ne pas attirer la haine, fondée je l'admets, de ces personnes. » Alors que quelques sorciers présent autour de lui se mettent à grogner et à tenter vainement de répliquer, Zayn se lève et se dirige vers la sortie. Avant de la franchir, il bouscule un sorcier, et se retourne. Ils sont peu nombreux à vrai dire. Les vacances sont fortement entamées, les sorciers ne se bousculent pas au chaudron baveur. « Oh et, bien sûr, que vous êtes visé. Vous, les êtres impurs, les sang-de-bourbe, comme j'aime le dire. » Le visage fermé et totalement indifférent, Zayn débite ces paroles choquantes sans une once de sentiment dans le regard, comme s'il venait de discuter de la pluie et du beau temps, du magicobus ou du bar les Trois Balais. Puis il quitte le Chaudron Baveur, n'ayant même pas prit la peine de payé sa consommation. Ils allaient reprendre le dessus, leur montrer qui ils pouvaient être. Zayn sentit son cœur s'emballer pour la première fois de sa vie. Enfin, enfin il pourrait être ce qu'il avait toujours voulu.