n soupir s'échappa de ses lèvres rosées. Pulpeuses et voluptueuses. Elle mordait se bout de chair sans se soucier de la torture qu'elle pouvait bien lui infliger. Elle referma le livre qu'elle tenait entre ses mains, lasse de le lire. Le professeur n'avait que cela à leur faire faire ces derniers temps. Ils devaient lire et lire encore comme si le monde ne reposait que sur de vieilles pages presque déchirées et des phrases assommantes au possible. Elle contempla la chambrée, et ses camarades toutes endormies déjà. Il était 23h45, nous étions vendredi soir, et elle s'ennuyait à périr. Elle n'avait pas forcément envie d'aller à une fête, ou de perdre du temps à parler inutilement à quelqu'un de faits divers. Non, elle avait envie de quelque chose de bien plus prenant. "Nox." La lumière au bout de sa baguette perdit de son intensité, jusqu'à ce que l'obscurté ne règne dans la pièce mais pas entièrement. Les fenêtres sans volet laissaient passer le hâle lumineux et argenté de la lune. Elle se leva en toute discrétion, enfila un legging noir, une robe-pull en laine beige ainsi que des bottines et une manteau et son écharpe de serpentard pour montrer son appartenance à sa maison même si elle n'allait croiser personne au dehors. Elle attrapa sa baguette ainsi qu'un livre de sortilèges avancés. Sans un bruit, elle quitta le dortoir, n'allumant pas sa baguette afin de se glisser jusque dans un couloir. Sortir du château relevait de la prouesse lorsque l'on était dépourvu de don ou d'oreille super-soniques aidant à distinguer les bruits et les pas du gardien ou des professeurs. Elle se fit une frayeur en croisant un couple d'amoureux se tenant main dans la main. Elle leur offrit un sourire rassurant, dans un regard, ils se comprirent. Pas besoin d'en parler. Elle continua son chemin espérant ne plus croiser personne. Elle avait une certaine chance malgré tout, le chemin était rapide du donjon jusqu'au hall. Elle y arriva sans difficulté mais due se cacher rapidement en entendant des pas. Derrière une statue, elle observa un des professeurs se rendre dans la grande salle. Sa curiosité fut piquée au vif. Pourquoi y aller à cette heure-ci ? Elle eut un soupir se disant qu'elle ne devait pas y aller et se contenter de sortir. Elle ouvrit une porte afin de se diriger vers la cours intérieur se trouvant avant le pont. Elle longea les murets sans faire de bruit, marchant comme une chatte féline et discrète se glissant dans les ombres de la nuit. Seuls ses yeux et sa chevelure blonde la trahissaient lorsqu'elle passait sous un rayon lunaire. Elle manque d'écraser un rat qui avait la queue prise sous une pierre assez lourde. "Qu'est ce que tu fais là toi ?" Elle déplaça la roche, libérant le petit animal qui courut plus loin. Elle eut un sourire satisfait et continua son bonhomme de chemin. Le pont grinçait par endroit sous ses pieds, heureusement, elle était assez loin pour ne pas être entendue.
E
lle sortit du parc et longea les haut murs qui entouraient le château par endroit, arrivant non loin du saule cogneur. Elle avait une fascination certaine pour cette arbre, et elle était bien décidée à se rendre à la cabane hurlante. Elle s'y était construit là-bas une sorte d'épouvantail qu'elle avait caché dans un placard à balais du rez-de-chaussée, et qui subissaient ses sorts et autres potions lorsqu'elle décidait de s'entraîner. Depuis 2 mois, elle n'y avait pas mi les pieds, par manque de temps ou d'envie peut-être, mais ce soir, elle avait envie d'entrer à nouveau dans cet équivalent de cabane hantée. Elle approcha de l'arbre et l'observa un moment. Elle s'approcha, assez prêt pour voir le passage, assez loin pour ne pas être touchée. "Avifore." Trois petits oiseaux sortirent de sa baguette, elle eut un sourire en coin. Ils détournèrent l'attention du saule, elle courut et se lança tête la première dans le passage, tombant un peu plus bas. "Outch..." Elle se redressa en époussetant ses vêtements. "Dit it !" Elle eut un petit rire satisfait. "Lumos !" Une pointe lumineuse apparût au bout du bois de cerisier, elle avança dans le tunnel. Le chemin semblait long et confiné jusqu'à la cabane, après tout, elle n'était pas à coté, sinon elle ne nécessiterait pas un passage secret. Elle arriva enfin, poussant la trappe pour entrer dans la pièce. "Enfin." Elle regardait autour d'elle avant d'allumer un chandelier en vitesse pour ne pas rester dans un noir intense. C'était étrange. Elle avait l'impression que des choses avaient changé depuis son dernier passage, pourtant, elle ne connaissait pas d'autres élèves qui se hasardaient à passer le saule, et elle n'avait parlé à personne de son idée brillante avec les oiseaux. Elle posa le chandelier sur la vieille table de la salle à manger, ouvrant son manteau. "Lumos maxima." La baguette éclairait la pièce plus intensément, lui laissant apercevoir tout ou presque tout les recoins. Elle fixa les escaliers et les emprunta jusqu'à l'étage, ouvrant les portes des chambres une à une sans rien y trouver. Jusqu'à la dernière. Elle fut émerveillée d'y découvrir une pièce aménagée et vivante, elle s'avança. Sa curiosité revint, et elle fouilla l'endroit se demandant qui pouvait bien être ici. Elle entendit le sol craquer et se tourna, croyant voir une ombre noire filer devant la porte. Elle laissa son regard quelques instants vers le couloir, puis se remit à ses fouilles, trouvant un coffret remplis de fiole. Elle en prit une et l'ouvrit. "Potion tue-loup." Elle était incollable à ce niveau, et elle savait les reconnaître à l'odeur et à la couleur. Elle se tourna vers la fenêtre avant d'entendre la porte claquer contre le mur. Elle se tourna vivement lâchant la fiole qui s'écrasa sur le sol et se brisa. Elle fixa les dégâts avant de le regarder lui surprise, sa baguette perdit en intensité afin de ne pas l'éblouir, il ne semblait pas heureux de la voir ici. "Loki ?" Elle regardait la fiole brisée, puis lui. "Je.... Je suis dé... désolée." C'était rare lorsqu'elle ne maîtrisait plus son élocution, mais la surprise était assez grande, et il fallait dire que son ami ne semblait pas particulièrement enchanté de la voir ici. Elle resta cependant droite et calma la peur qui naissait dans son ventre. Elle ne devait pas montrer qu'elle était impressionnée.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Ven 22 Fév - 11:13
La bête repue n'eut d'autres satisfactions à combler que celle d'aller se reposer dans son antre. Babines pourléchées d'hémoglobine souillant son pelage d'ébène, elle marchait sereine vers le saule cogneur qui serait cette nuit son dernier abri ; la chasse eut été si féconde et sportive qu'un sentiment de plénitude mêlé à la fatigue lourde investit chacun de ses muscles étirés. Ainsi le loup pénétra dans la Cabane Hurlante, détournant au préalable les branches folles de l'arbre par sa dextérité accrue, éternua brièvement lorsque la couche de poussière s'éleva à son museau, et s'avança dans le hall plongé dans les ténèbres. Eut-il été judicieux de préciser que le loup se figea aussitôt, les effluves d'un parfum inconnu des lieux narguant son odorat avec tant de force qu'il ne put réprimer un grognement sourd mais encore bas, museau retroussé sur des canines aiguisées. L'estomac de la créature encore plein de barbaque arrachée à la nature pouvait se targuer d'avoir encore quelque place pour l'intrus présent dans les parages. Ainsi la bête haussa-t-elle le museau, à la recherche des fragrances piquantes : jasmin pour la force de caractère, cerise pour le sucre gourmand d'une beauté délicieuse. Une jeune fille avait investi son antre, étrangère qui n'eut pu trouver grâce auprès du genre de son sexe car le loup était bien déterminé à en finir, peu importait la nature de celle qu'il considéra comme violeuse de son territoire.
Il monta les marches bancales qui ne purent grincer sous ses pattes tant elles se faisaient rapides et habiles, et suivit instinctivement le sillage légèrement parfumé de l'étrangère. Laquelle se trouvait être dans la pièce interdite, celle qu'avait aménagé l'hôte humain de la bête pour son propre compte ; Loki avait trouvé en ces lieux un jardin intime, endroit qui lui était réservé et dans lequel il pouvait à son aise apprécier sa solitude. Sa colère n'eut pu être plus fulminante s'il n'avait pas dissimulé dans cette chambrée nettoyée et aménagée par ses soins, quelques potions tue-loup confectionnées pour sa meute. Le coeur de la bête vrilla d'un mécontentement tenace à cette idée, comme elle se posta soudain sur le seuil de la porte, tapie dans l'ombre et à l'affût. Quelques secondes seulement ; le temps que ses yeux ambrés ne percent la nuit et ne dessinent les contours de cette silhouette élancée. Il la reconnut dès lors, cette Grindelwald qui demeurait une bonne connaissance. Alors la bête ravala ses pulsions bouchères à contre-coeur, quoique hésita un instant, jappant d'une plainte frustrée si basse qu'elle n'eut de peine à l'étouffer, et finalement passa devant la porte telle une ombre furtive pour mieux regagner la pièce d'à côté. Et la bête redevint homme.
***
Je me hâtais d'enfiler mes vêtements savamment rangés dans une commode au bois vermoulu, le souffle haché par un coeur haineux entraînant dans sa course une pulse me frappant les tempes, je n'avais guère de patience à accorder à ces boutons agaçant mes mains vivaces. Car la chemise par dessus le pantalon vint vite mettre mes nerfs à rude épreuve, déjà échauffés par la présence d'Astoria ; un grognement sourd se logeait déjà dans l'étau de ma gorge, encore otage mais bientôt libéré par une colère furibonde. Les mouvements furent rapides mais imprécis ; la rage impatiente m'empêcha de boutonner correctement ma chemise aussi la laissais-je ouverte sur mon torse mutilé. Hâté par le mécontentement, pressé d'en finir, j'en oubliai presque le sang séché à mon menton et vint l'essuyer avec force sur le revers d'une manche poudrée par la terre. Le cheveu en bataille, la mine souillée de quelques éclats rubis d'hémoglobine, la chemise maculée de tâches sombres et ocres, je m'en vins retrouver l'intruse dans un élan féroce.
La porte claqua vigoureusement comme elle me laissa entrevoir Astoria se retournant vivement, laissant glisser entre ses mains une de mes précieuses potions. Ma clémence eut pu être plus douce si la Serpentarde n'avait pas été prise la main dans le sac ; fouillant dans mes affaires et brisant une fiole de surcroît. Ignorant ses bégaiements d'excuse, je m'avançai à grands pas vers le centre de la pièce, regard assassin planté dans l'arceau de ses pupilles dilatées par la peur et la surprise. Et le grognement prisonnier de ma gorge s'échappa avec virulence, glissant sur le galbe de mes lèvres venimeuses : « Qu'est-ce que tu fous ici ?! Tu fouilles dans mes affaires, you little bitch ?! » aboiement sourd qui corrobora ma position de mâle lupin prêt à défendre son territoire ; regard meurtrier, nuque raidie, épaules contractées par la colère, mâchoire crispée. La bête plus que l'homme contrôlait les gestes d'un corps menaçant et prêt à lui bondir à la gorge ; jamais je n'eus ressenti moins d'humanité et plus de bestialité en moi ces derniers temps. Mes instincts primitifs me sommaient de protéger mon territoire, chassant tout intrus n'étant pas des miens. Astoria, en l'occurrence. « Dégage ! » réitérais-je alors, furieux et assassin tandis que le miroir de mes prunelles laissait entrevoir mille menaces et mille crimes indicibles.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Ven 22 Fév - 15:09
lle le fixait, et lorsqu'elle entendit ses premiers mots, sa voix suave et menaçante, les grognements que sa gorge retenait, elle attrapa sa baguette dans sa main et le pointa. Visant sa gorge. Elle ne voulait pas se battre, et elle n'attaquerait pas, mais en cas de nécessité, elle userait de la magie pour se défendre, quitte à le secouer un peu, ou même le sonner. Elle n'irait pas jusqu'à le blesser, mais l'assommer pour s'enfuir pouvait être une possibilité envisageable. Elle ne recula pas, restant droite et fière devant lui. Elle était consciente du danger que ça représentait bien qu'elle n'avait pas encore saisit la nature de son hostilité. Cependant, la potion tue-loup était un indice non négligeable, et elle avait déjà entendu les bruits courir à propos de Loki et de sa possible lycanthropie. "Je t'interdis de m'insulter !" Elle ne supportait pas ça, elle en subissait assez avec son père lorsqu'elle avait le malheur d'aller chez elle pour quelques rares occasions. "J'ai été trop curieuse et j'en suis désolée !" Il n'avait pas l'air de vouloir entendre raison, elle comprenait qu'elle n'aurait pas dû pénétrer dans un jardin secret. Cette pièce était intime et secrète, elle l'avait bien compris, mais elle ne voyait pas ce qu'il y avait de si grave à être là. Elle ne disperserait jamais son secret aux quatre vents. Elle n'était pas se genre de serpent. "NON !" Elle le fixait, décidée à ne pas bouger d'ici, pourtant elle devrait, elle le savait. Mais sa soif de connaissance la poussait à rester ici, baguette dressée devant son camarade. "Je ne dégagerai pas d'ici..." Elle se mordit la lèvre un instant avant de soupirer. Elle se détendait, mais ne baissait pas sa garde pour le moment à vrai dire. C'était étrange, elle avait eu vent du possible loup-garou qui vivrait en lui, mais la lune n'était pas pleine, elle était radieuse, mais un simple croissant se dessinait dans les cieux ténébreux de cette nuit de janvier. Pourtant son corps semblait contracté, poussiéreux, ses vêtements étaient sales, et sa face semblait maculée de fines tâches de sang. Un loup-garou n'était soumis qu'à la lune, il fallait une volonté de faire, ou une bestialité extrême pour se tenter à se transformer n'importe quand. Et même si elle s'avait Loki doué et descendant d'une lignée de carnivore, elle ne pensait pas, malgré tout, qu'à ce stade il savait se changer à volonté. Les animagus et les métamorphes par contre savaient parfaitement le faire. Mais dans ce cas là pourquoi avoir besoin de potion tue-loup ? Elle se doutait qu'il ne répondrait pas volontiers à ses interrogations. Elle bougea légèrement sentant un bout de verre sur sa chaussure, elle donna un regard furtif sur le sol, voyant le liquide mauve être absorbé par le plancher trop sec et vieux de la maison. Parfois elle se demandait comment elle pouvait encore tenir debout. "Je peux t'en préparer...." Elle laissa son regard vert doré se poser sur le jeune serpentard qui dégageait une puissance bestiale et angoissante. "Je sais les préparer, les potions ne me résistent pas, et je sais comment trouver les ingrédients nécessaires à la préparation." Elle baissa légèrement sa baguette, la peur s'était envolée même si la menace d'une attaque planait toujours au dessus de sa tête. "Je suis désolée d'être entrée ici sans permission." Elle était sincère, mais elle ne regrettait pour autant pas son geste et la situation exaltante et excitante lui plaisait énormément. "Tu as... du sang je suppose sur le visage." Elle vit apparaître de l'eau dans un vieux récipient et y trempa un linge avant de lui tendre.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Ven 22 Fév - 17:44
La baguette braquée à mon encontre dilata mes pupilles d'une rage terrible et glacée, secouant alors mes poumons d'un vile tressaillement rompu par la colère se déchargeant en moi. Je ne sus retenir un grognement sourd face à la menace d'un sortilège qui aurait pu fuser, fut-il léger et non dangereux je maudissais déjà cette main osant me défier de sa nature sorcière. La dernière fois que je m'étais retrouvé dans cette situation j'avais fait face à une demoiselle répondant au nom de Lupin : martyr devenue amante virginale mais qui du temps de nos provocations avait bien failli me tuer dans la réserve. Même réflexe défensif qu'Astoria, même peur dans le regard. La colère légèrement dissipée, je la modelais pour mieux en extirper un mépris assassin envers la Serpentarde. Le dos droit, le port princier et le regard luisant d'une condescendance mauvaise, je laissai échapper un bref rire semblable à un souffle brisé. « Vraiment ? » Ce sourire qui fendit mes lèvres ne vint vivre en leurs galbes que quelques secondes tant le mépris l'estompa bien vite. Quoique je puisse dire ou faire, je demeurais sur mes gardes face à la sorcière à la baguette menaçante. La mienne n'avait pas quitté ma table de chevet de Poudlard depuis que j'étais parti chasser, puisque ne me sentant guère dépouillé en son absence je préférais ne pas m'en incommoder lorsque humain je virais loup.
La belle ne tremblait ni ne courbait l'échine. Las ! Je n'en demandais pas tant, par ailleurs, et ne m'étais époumoné que dans la noble détermination de défendre mon territoire, préserver mes secrets, refuser le partage d'un lieu qui ne m'appartenait pourtant pas. Je ne désirais pas la croiser de nouveau au sein de la cabane hurlante et prendre le risque qu'elle ne fouille encore mes affaires, plus encore je me sentais sali par la force de son investigation naïve. Astoria avait beau s'excuser j'avais toujours la menace de mes démons sanguinaires dans l'arceau de mes pupilles, la pulse rapide d'un coeur échauffé, et la vision virant rouge sous la clameur de ces émois virulents. Plus je la toisais et plus l'envie de lui sauter à la gorge m'était irrésistible ; la bête contrôlait l'humain depuis ces nuits d'hiver où quelques beautés m'eurent abandonné après avoir vu en moi le monstre que j'étais.
Et toi Astoria, prendras-tu peur face aux pulsions animales qui m'habitent et s'invoquent dans le creux de mon humanité quasi absente ?
Une langue passant rapidement sur mes incisives comme mon appétence s'accentua. La colère et la méfiance toujours poignantes en mon sein ne m'exemptèrent toujours pas d'une attitude froide à l'encontre d'Astoria cependant. Plus elle parlait et plus la belle m'agaçait puisque je n'avais en ce moment même qu'un unique désir : qu'elle parte et me laisse seul. Possible même que je ne la prenne en chasse une fois échappée des lieux, afin de m'assurer que jamais elle ne remettrait un pied ici... Non. Secouant brièvement la tête je m'obstinais à exorciser le loup cruel en moi qui demandait vengeance et boucherie plus que justice. "Je peux t'en préparer...." La voix de mon amie perça mes bulles léthargiques et me ramena à moi. Offensé par son offre pourtant proposée avec sincérité, je me contentais de froncer les sourcils et de plisser le nez de mépris. "Je sais les préparer, les potions ne me résistent pas, et je sais comment trouver les ingrédients nécessaires à la préparation." « Je sais comment préparer du tue-loup. » aboyais-je sèchement sans pour autant qu'Astoria ne soit piquée au vif. Au contraire imperturbable dans sa douceur retrouvée, pourtant engoncée dans cette éternelle méfiance, elle se contenta de réitérer des excuses que je n'entendis pas.
"Tu as... du sang je suppose sur le visage." Ma main vint essuyer avec trouble ma joue râpeuse ; moi qui pensais m'être débarrassé de toute tâche suspecte voilà que j'avais agi comme un débutant. Emporté par ma colère je n'avais pas pris le soin de me débarbouiller. « Je suis tombé. » grognais-je alors pour me disculper maladroitement avant de reporter un regard intrigué sur le récipient qu'elle pointa de sa baguette. Le moment parfait où, abaissant sa garde et détournant son attention, Astoria s'offrait toute entière à mes griffes.
Profitant alors de sa négligence, je bondis sur la demoiselle prise au dépourvu : d'une main serrant celle qui détenait la maudite baguette je m'assurais de ne pas être touché par un sort, quand de l'autre enserrant sa gorge avec virulence je la jetais férocement sur le lit. La violence investissait mes membres comme elle hantait mes pupilles. Rageur, je me plaquais dès lors sur le corps frêle et raidi de la Serpentarde, tandis que mes doigts geôliers retenaient sans répit le poignet traître maniant la baguette. Soufflant vicieusement à son oreille, je me laissais emporter par une hargne trop revêche. « Je ne laisserais personne me menacer, Grindelwald ou non. » Invective sifflante, en référence à ma tendre mère dont le dégoût et l'abattement avaient mutilé mon corps en supportant encore les traces. « Ou faut-il que je t'arrache la langue pour m'assurer que tu ne recommenceras pas ? » Mes griffes se refermant sur la main féminine à en laisser des traces, je braquais mes yeux fauves sur son visage blême, jusqu'à ce que la jeune fille ne daigne être sage et ne relâche la baguette tant haïe.
Le morceau de bois roula à terre, et ce fut essoufflé par l'animosité, secoué par la bête vorace en moi, que peu à peu je relâchais mon emprise. « Joue pas avec moi, je pourrais finir par te trouver appétissante. » Dernière menace pour m'assurer que derrière la rédemption ne se dissimulait pas une ruse quelconque.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Ven 22 Fév - 19:59
lle n'insista pas pour la potion, il savait la faire, parfait alors, elle réparerait cependant sa faute en lui préparant une fiole, la glissant à l'occasion sous son oreiller. Alors que les gouttes d'eau s'éclataient mollement sur le sol dans un précipice logiques, traçant d'une courbe légère, une trajectoire linéaire allant de la table de chevet à son ami. Mais dans le moment de gentillesse, l’inattention s'en suivit aussi, exposant la belle blonde à la bête. Ses doigts fins et élancés se resserrèrent sur sa baguette, elle aurait pu tenter de faire diversion en lançant un sort quelconque, mais elle savait parfaitement que c'était la dernière chose à faire. Elle sentit alors une pulsion malsaine la projeter sur le lit. Légère comme une plume, elle se retrouva sur le matelas semi-poussiéreux qui accueillit son corps et son coeur tremblant même si son visage donnait le change, essayant de ne faire transparaître les émotions qui s'accumulaient en elle. La lourdeur du corps de son ami pesa sur le sien. Elle laissa un souffle s'échapper, stupeur et tremblements, elle se contracta en sentant les griffes assassines qui écorchaient sa peau laiteuse et fragile. Un gémissement fit trembler sa gorge. La hargne qu'il avait, la haine de cette situation, la bestialité de ses propos et de ses gestes. Elle avait une once de peur dans le courage, seule une folle n'aurait pas peur de ça. Pourtant, elle avait aussi cette pointe d'excitation dans les entrailles qui lui faisaient apprécier cet instant. Elle pouvait ainsi prouver et se prouver à elle-même que dans un cas extrême comme celui-ci, elle savait maîtriser les impulsions soufflées par les démons de la spontanéité. "Je ne te menaçais guère, j'assurais ma carcasse !" Vrai, elle ne mettait sa baguette entre eux que pour créer une barrière de protection invisible, et dans la mesure du possible, elle aurait visé un objet à ses cotés en premier lieu. Elle avait bien trop d'affection à son égard pour risquer de le blesser, elle n'était seulement pas suicidaire, et sauverait sa vie en cas de besoin, comme le ferait chacun. "La seule torture que je voudrais subir serait un baiser brûlant mais non violent !" C'était frivole et stupide comme réponse, certes. Mais elle essayait malgré tout de détendre la situation. "Ma langue m'est utile, mais pas pour divulguer ton secret." Elle parlait contre lui, contrôlant son diaphragme et son coeur affolé afin d'avoir une respiration lente et calme. Activer son angoisse aurait été un affront à son calme olympien, qui plus est, il aurait été de mauvaise augure de le faire. La bête en aurait profité une seconde fois pour l'attaquer.
Volontairement alors, elle lâcha sa baguette qui roula sur le sol, essayant de ne pas souffrir d'avantage à cause des griffures infligées à son poignet. Il semblait malgré tout se détendre en voyant le bout de bois finement sculpté s'éloigner d'eux. Sa main alors molle se laissa aller au confort du matelas, elle put ainsi changer doucement de position lorsqu'il desserra leur étreinte forcée. Elle n'avait pas peur d'un affront sexuel. Elle savait que Loki n'avait pas besoin d'elle pour satisfaire ce besoin-ci. Elle eut un léger sourire en l'entendant parler, plus il discutait, plus il agissait, et plus elle comprenait. L'idée de l'animagus ou du métamorphe n'était vraiment pas à écarter. Mais elle ne comprenait cependant pas encore le besoin de la potion tue-loup. "Je suis appétissante, mais pas d'un point de vue gastronomique." Elle gardait une certaine contenance, laissant ses muscles se reposer sur le lit, prouvant qu'elle ne serait en rien une menace. "Peux-tu lâcher ma main ? J'aimerai remettre ma baguette dans mon manteau." Elle connaissait l'effet de sa boiserie dans des mains inconnues, sa soeur avait voulu l'essayer malgré les mises en garde de la jeune Serpentard. L'explosion provoqua un trou béant dans le mur de la cuisine qu'on mit sur le dos de la cadette comme à l'habitude de la maison. "Je ne joue pas Loki.... Tu connais mes facilités, ainsi que mes facultés, tu sais ce dont je suis capable, et tu sais que si je l'avais voulu, je t'aurais déjà attaqué..." Elle posa ses prunelles dorées dans les siennes, attrapant avec lenteur le poignet du jeune homme afin de le pousser avec une extrême douceur. Elle aimait se genre de position, mais uniquement dans des ébats de plaisirs ardents. "Quel est le tord le plus grand au fond ? Mon intrusion dans ton espace de vie ou le voile levé sur un secret que tu contiens tant bien que mal ?" Elle put détendre son bras et attraper dans un mouvement rapide sa baguette, ne cherchant même pas à le viser une seconde. Elle la fit glisser dans la poche prévue à son effet, et posa à nouveau son bras sans même chercher à s'extirper de son emprise encore lourde. La main chaude enroulée autour de sa gorge devenait presque gênante mais dans un élan d'espoir, elle attendait qu'il ne se sente plus ménacer. Après tout, ne voulait-il pas qu'elle s'en aille le plus rapidement possible ? "Je ne pourrais jamais m'en aller si tu continues à me tenir ainsi captive de tes griffes et de ton corps enviable." Bien entendu, elle n'avait nullement l'envie de quitter les lieux.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Sam 23 Fév - 13:05
La clameur guerrière de la bête sommeillant en moi m'était trop irrésistible pour que je ne puisse y céder. Ces derniers temps avaient été propices à l'éveil en grandeur de mon côté sombre, déjà bien trop présent et dès lors accentué par des désillusions m'ayant ouvert les yeux. Puisque monstre je demeurais, monstre je m'assumais ; et peu m'importait si mes réactions impulsives ne s'inscrivaient pas dans dans leur code sociétal. Je n'étais pas des leurs, n'aspirais pas plus à le devenir, et avais du me contenter trop longtemps de me réfréner afin de brider la créature en moi, interdite sur le sol sorcier. Seule la meute était mon univers, et à compter de ce mois de Janvier plus personne n'importait plus que les miens. Ainsi avais-je multiplié ces derniers jours les dérapages incontrôlés, les pulsions meurtrières, les feulements d'un coeur assassin, les désirs nourris de vendetta. Astoria demeurait l'une des premières victimes de ce loup en liberté lorsque de ces mains se faisant geôlières je gardais la proie frémissante captive ; la sage Serpentarde crut bon de ne pas se débattre entre mes griffes puissantes. Victime languissante dont le corps malléable témoignait de sa reddition , laquelle apaisait peu à peu mes sens et mes ardeurs sanguines.
Le souffle décéléra, la pulse violente d'un coeur haineux diminua, tandis que les doigts crispés sur le poignet de la demoiselle se desserrèrent lentement. Seule persistait cette poigne à son cou blanc, ultime témoin de ma méfiance tandis que ma comparse récupérait son bien le plus précieux non sans rythmer sa diatribe de quelques allusions sensuelles destinées à alléger l'atmosphère. Ces yeux fauves braqués sur elle ne perdirent guère de leur intensité cependant, ne désirant pas être trompé par 'l'ennemie' je gardais éveillée cette lueur bestiale dans l'arceau de mes pupilles malgré les tirades voluptueuses d'Astoria. Jolie blonde qui avait toujours su tirer parti de ses charmes depuis qu'elle était devenue cygne, et qui pourtant n'avait jamais attiré mon regard cupide. Non pas que sa beauté parfaite eut été jugée fade et inintéressante à mes yeux, seulement il n'y avait rien en moi qui ne puisse prétendre à être prédateur sexuel et don juan reconnu. "Je ne joue pas Loki.... Tu connais mes facilités, ainsi que mes facultés, tu sais ce dont je suis capable, et tu sais que si je l'avais voulu, je t'aurais déjà attaqué..." Ce regard meurtrier, miroir vivace de mon âme ténébreuse, se rembrunit sous sa tirade pourtant véridique. Grindelwald était un patronyme plein de légendes, de promesses et de puissance, aussi je ne pouvais ignorer les forces dissimulées de la baguette de ma proie charmeuse. Refusant cependant de me plier à un sorcier, je me contentais de grogner d'insatisfaction, râle blasé qui accentua la poigne de ma main resserrant l'étau sur sa gorge délicate. "Quel est le tord le plus grand au fond ? Mon intrusion dans ton espace de vie ou le voile levé sur un secret que tu contiens tant bien que mal ?" « Les deux. » jappais-je sèchement, le myocarde encore plein d'un venin hargneux qui ne pardonnait pas, quelque peu troublé par l'évocation d'un secret glissé à ses lèvres hautaines. Du bluff. Du moins, j'aspirais à le croire.
Loup excité par la hargne dans le seul but de protéger son territoire, j'en oubliais ma véritable intention : la laisser partir. Sans doute parce que la bête n'eut voulu lui accorder de répit, et aurait préféré la faire taire définitivement plutôt que de lui laisser une chance. Pour autant l'humain reconnaissait en Astoria la comparse de toujours, celle qui avait tissé des liens sous couvert de différences acceptées. Ainsi sous la dernière tirade lucide de la Serpentarde, je me repris alors, ouvris grand les yeux sous l'aplomb de sa sagacité lorsque je compris que ma poigne désirait la garder prisonnière, et la relâchais enfin. Ma main quitta sa gorge tandis que mon corps s'acquitta du sien avec vivacité, comme si un foudroiement eut percuté chacun de mes membres, et voilà que je regagnais le sol ferme dans un bond. « Te voilà délivrée. » soufflais-je d'un timbre cynique, regard pugnace braqué sur la demoiselle encore allongée, il me fallait reprendre mon souffle comme mes esprits. Un pas en arrière, puis deux, et mes mains daignèrent enfin reboutonner ma chemise avant qu'il ne me prenne l'envie de lui tourner le dos. Simple ruse afin de jauger la sincérité de la demoiselle, à savoir si cette dernière n'irait pas m'attaquer en sachant ma garde ainsi baissée.
Ce fut taciturne que je me dirigeais vers une commode bancale au tiroir entrouvert, celui-là même que la vipère avait examiné, passant une main sur les trois fioles restantes sommeillant dans le meuble gardien. D'un coup sec, je le refermai alors pour mieux me tourner vers l'importune. « J'ai aucun secret à garder, je voulais seulement un endroit qui soit bien à moi. La château m'étouffe. » murmurais-je d'un timbre assez glacé pour comprendre que je déployais bien des efforts afin d'établir une conversation policée. « Tu ne trouveras ici que des tue-loup. » ajoutais-je avec sincérité, de cette éternelle voix suave et basse pour mieux calmer la curiosité de l'intruse et peut-être la dissuader de revenir investir les lieux. « Mais j'apprécierais que ces lieux restent les miens. Va donc voir ailleurs si j'y suis. » Et d'un geste de la main appuyée, je lui montrais galamment la sortie non sans surjouer volontairement ma démonstration l'invitant à partir.
Que d'efforts faisais-je là. D'apparence calme et pondéré malgré le feu polaire de mon regard et la crispation d'une mâchoire de fer.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Sam 23 Fév - 21:41
lle trouvait cette nuit palpitante et intéressante. Elle n'était même pas fatiguée par l'heure qui tournait, au contraire, plus le temps passait, plus elle ressentait de l'énergie en elle qu'elle avait besoin de dépenser. Elle avait fait mouche en évoquant le secret. De toute manière quelqu'un ne gardait pas de fioles de potion tue-loup pour rien dans un tiroir. Elle n'était pas dupe. Elle aimait elle-même faire des potions et avait une malle remplie de diverse fiole sur son lit, mais il y avait de tout dans ces échantillons. Là, il n'y avait que peu de place au doute. Tout en lui puait la sauvagerie et la bestialité. Pourtant, au lieu d'avoir peur ou d'en être dégoûtée comme l'aurait dû être une sorcière un peu peureuse et de bonne convenance, elle était fascinée par son être tout entier. Ce n'était pas une idolâtrie d'adolescente attardée boutonneuse et pré-pubère rêvant un jour d'épouser Justin Bièreaubeurre, le dernier idole des jeunes filles en fleur. Non c'était une fascination calculée, désireuse. Elle avait soif de connaissance, elle voulait comprendre pourquoi. Mais elle savait que pour le moment, il ne dirait rien sur son état. Elle irait fouiner à la bibliothèque afin de lever le voile sur ses idées troubles. La belle blonde ne bougeait point sous le corps lourd de son ami, elle sentait déjà sa peau finement lacérée de son cou, de son poignet, elle ne voulait pas en subir plus. Une folle ou une enragée se serait débattue, une idiote aussi. Ce qu'elle n'était absolument pas. D'un bond, il relâcha la pression sur elle, un soupire assez fort s'extirpa du galbe de ses lèvres, elle put enfin bouger non sans satisfaction. Se mettant assise sur le lit, elle vérifia que sa baguette étant parfaitement en place dans son manteau, parfois elle se sentait pleine de tics ou de tocs, et calma les rougeurs sur sa peau. "Merci." Elle observa alors son camarade bouger et même lui tourner le dos. Elle ne put s'empêcher de sourire en croisant ses bras sans bouger du lit. Elle n'était pas chez les Serpents pour rien. La ruse était une affaire courante chez eux. Elle ne broncha pas, restant sur le lit en croisant simplement ses jambes. Pourquoi l'attaquer ? il l'avait enfin lâché ! De plus, elle avait bien vu son air quand elle avait évoqué ses capacités. Loki la connaissait même si ils n'étaient pas les meilleurs amis au monde et qu'ils ne passaient pas énormément de temps ensemble. Elle observait son corps et sa manière d'agir, sage et silencieuse.
Il fouillait dans ses affaires, elle regardait le sol perdue dans ses pensées, mais il semblait avoir besoin de ce justifier. Aucun secret à garder ? Non ça, elle n'y croyait pas. Vouloir un endroit à soi, ça oui, elle le comprenait parfaitement. "Je te comprends, je venais ici aussi souvent. le froid m'a tenu un peu à l'écart, mais j'avais investi le rez-de-chaussée. Ca me convenait parfaitement, j'ai même un épouvantail de duel dans un des placards à balais, le pauvre, il en a vu de toute les couleurs et il en verra encore !" Elle se leva enfin, son corps parfait et élancé fit quelques pas sur le plancher grinçant, elle aimait les bruits de cette vieille maison qui criait son vécu. Elle eut un sourire en regardant la manière dont il avait amadoué l'espace ici. C'était brouillon, masculin, ça allait parfaitement en accord avec lui, c'était précis sans l'être vraiment. C'était beau et sauvage en même temps. C'était tellement lui. Elle eut un autre sourire alors qu'il entama la discussion sur les potions, elle joignit ses mains derrière son dos, faisant quelques pas assurés en souriant doucement. "Je te crois, et je n'ai plus envie de fouiller. Ma curiosité pour la pièce m'est passée." Mais la curiosité envers son compagnon d'une nuit lui donnait un air malicieux et agréable à voir, ses yeux pétillaient d'envie. "Je ne mettrai plus les pieds dans cette pièce, je te respecte, je respecte ton espace et ton envie. Cependant, la maison ne t'appartient pas, et tu sais que tu n'as aucun droit à me mettre dehors. Alors à moins que tu veuilles entreprendre un duel acharné qui nous mettra tout les deux dans un piteux état, je vais aller m'entraîner parce que je suis venue pour ça et que je ne compte pas repartir sans avoir au moins essayé se foutu sort !" Elle eut un magnifique sourire en le regardant, s'approchant de lui avec douceur et confiance, féline et féminine, elle mit ses mains en évidence afin qu'il puisse avoir un oeil dessus sans penser à une quelconque entourloupe de la belle héritière. Elle se stoppa à quelques centimètres de lui, effaçant doucement d'un revers de la main une poussière sur la chemise de l'Apollon avant de déposer un baiser sur sa joue encore un peu crasseuse et sanguine, montrant ainsi qu'il pouvait avoir confiance en elle même si il ne le croyait pas vraiment. Elle ne serait pas une menace pour lui, elle respectait bien trop l'allié de l'enfance, le camarade rejeté tout comme elle, et même si, belle et charismatique, elle était devenue, elle n'avait oublié leur passé commun. Dans un dernier sourire, elle sortit de la pièce, refermant la porte au passage avant de descendre les escaliers avec vigueur, baguette en main, elle sortit l'épouvantail qui ressemblait étrangement à son père. "Alors..." Elle se mordit la lèvre en se remémorant la façon de le faire et le formuler. Elle pointa sa baguette sur le mannequin. "Internum Termentum !" Son poignet fit un mouvement précis mais le sort était trop puissant. Le mannequin explosa de l'intérieur ainsi que beaucoup d'autre chose dans la maison, avant qu'un souffle ne la propulse dans un mur. Par conscience, elle protégea son visage avec ses bras et fut expulsée plus loin avant de retomber sur le sol. Elle ouvrit ses yeux et ne put s'empêcher de tousser à cause de flux de poussière levé dans l'explosion, elle se leva et posa sa main sur l'arrière de son crâne, douloureux et ensanglanté. Elle se retenait à un meuble en regardant ce qu'elle avait provoqué. "Oops..."
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Lun 25 Fév - 16:30
L'arrogance de la demoiselle eut pu m'arracher quelques grognements blasés si je n'étais pas déjà porté par un agacement certain. Cette façon qu'elle avait de toiser de haut, de prétendre anticiper mes ruses et mes mouvements, ces rictus narquois redessinant le galbe de ses lèvres, ne faisaient qu'attiser d'avantage le feu de ma colère pourtant calmée. Etrange, comme deux personnes peuvent s'éloigner alors que leur chemin semblait aller dans la même direction : si je connaissais Astoria depuis longtemps, je n'aurais pu prédire que le cygne qu'elle était devenue me rappelait d'avantage les demoiselles hautaines qui m'exaspéraient tant. Oh certes, certaines d'entre elles avaient su pourtant attirer mes grâces et mon amitié, mais leur nombre demeurait rare et tout relatif. Grindelwald avait quant à elle gagné mon mécontentement de ce soir et certains a priori peu charmants sur sa personne. Par ailleurs elle ne semblait jamais pouvoir s'arrêter dans sa diatribe, investie par un besoin presque vital de parler et parler encore, ses mots se heurtant à ma mine froide et polaire ; en toutes probabilités, je ne souhaitais que son départ. De fait je ne me montrais ni avenant ni franchement chaleureux, des qualités qui de toute évidence n'étaient pas inhérente à ma personne. « ...Cependant, la maison ne t'appartient pas, et tu sais que tu n'as aucun droit à me mettre dehors. » Un soupir passa la barrière de mes lèvres tandis que je roulai mon regard vers le plafond, songeant de plus en plus au fait que miss Grindelwald avait pris avec le temps des airs de grande princesse que je n'appréciais guère. A croire que j'avais quelques préférences soit pour les plus modestes, soit pour les garces dont le bon sens leur faisait employer un ton bien différent que celui de la condescendance envers ma personne.
Opinion cinglante que j'avais à ce moment précis envers ma camarade d'infortune, néanmoins la bestialité d'une âme torturée alliée aux effluves ferreuses narguant mon palais ne pouvaient prétendre à d'autres réflexions que celles trop poussées d'une colère aiguisée. J'avais toujours apprécié Astoria, n'en déplaise à mes démons récalcitrants, seulement ce soir il me semblait la voir sous un autre angle, moins raffiné. Ce fut donc d'un regard assassin que je la vis s'approcher, déposant sur ma joue un baiser qui se voulait probablement amical mais que j'interprétais comme de la désinvolture malvenue. Ainsi n'avais-je pas esquissé le moindre mouvement mais la toisais tel un loup à l'affût, prêt à bondir au moindre faux pas ; néanmoins ma camarade se hâta de quitter la pièce non sans se targuer d'aller en investir une autre, et referma la porte sous mon regard polaire.
Le sifflement qui s'en suivit vint trahir mon exaspération mais ne vint jamais apporter de soulagement ; la savoir malgré tout dans les parages m'irritait outre mesure. Car bien que les lieux n'aient jamais été mon territoire propre, je n'acceptais pas vraiment le fait de devoir partager mon jardin secret et de le laisser adjacent à ceux des autres. Considérant rapidement la question, j'en déduisis qu'il me faudrait me trouver un autre endroit ; la petite plaine aux lucioles me paraissait adéquate, quoique peu confortable sous un ciel d'hiver.
La réflexion ne put être poussée plus loin puisqu'interrompue par un souffle destructeur, elle s'évapora de mes pensées. Les murs tremblants sous l'implosion soudaine eurent tôt fait de me faire sortir de la pièce, bien sûr persuadé qu'Astoria ne devait pas être étrangère à ce tumulte. « Astoria ? » D'une voix perçant les souffles éteints de l'explosion, je m'étais précipité dans les escaliers non sans tousser sous l'air crasseux. L'explosion avait soulevé tant de poussière que les particules plombaient un air devenant presque irrespirable, jalonnant la lumière d'une fumée épaisse et grise. « Fuck off. » Un murmure exprimant diablement bien mon état d'esprit face au remue-ménage de la Serpentarde qui, je l'espérais, n'eut pour ampleur que les murs branlants de la baraque.
Enfin sa silhouette élancée se dégagea. Appuyée contre un meuble mais toujours vivante, Astoria observait la scène comme si cette dernière eut été normale. Je me remémorais alors que Grindelwald avait un certain penchant pour les sorts expérimentaux. « Franchement malin, Grindelwald. La discrétion ça te connait. T'as plus qu'à faire un tour à l'infirmerie. » affirmais-je d'un ton qui n'exaltait aucune inquiétude pour autant, car à la voir ainsi si fraîche malgré la blessure visiblement bénigne, nulle angoisse n'aurait pu m'assaillir. Mon regard n'avait pas même à se poser sur l'arrière du crâne de ma camarade puisque mon odorat exceptionnel s'excitait déjà sous ce parfum d'hémoglobine. « Et compte pas sur moi pour t'accompagner. » répliquais-je dans un froncement de sourcils.
Galant, le Greyback.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Mer 27 Fév - 12:22
lle tenait l'arrière de son crâne et le meuble de toutes ses forces, toussant encore à cause de l'envolée poussièreuse qui rendait l'air irrespirable. La voix de son compagnon la fit presque sursauter. Il avait du mal à avancer correctement dans le nuage de crasse qui les embaumait. Elle s'en voulait et se rendit compte à quel point elle avait pu être stupide à ce moment là. Elle voulait tellement essayer se sortilège et prouver qu'elle était plus douée que la moyenne, enfin, se prouver tout du moins, car elle n'avait rien à montrer à Loki. Il ne la complimenterait jamais sur ses prouesses, et elle ne voulait pas l'impressionner, elle savait qu'avec lui s'était peine perdue, et elle l'avait compris depuis des années déjà. Ca ne la dérangeait pas outre mesure. Elle voulait tellement être différente de sa lignée. Le fait d'être à Serpentard comme son arrière-grand-père la rendait folle en un sens, elle voulait tellement se détacher de ce qu'il était. Mais même si le monde magique le considérait comme un looser en son temps, elle savait qu'il avait été un brillant sorcier avec une soif de pouvoir. Il avait eu en sa possession toutes les reliques de la mort après tout. Pour un temps court... Certes, mais tout de même. Il avait été trahi par l'amour au final, parce qu'il avait joué avec le coeur d'une personne et non parce qu'il était un piètre sorcier comme ce que racontaient les autres. Mais elle voulait tellement être mieux que ça. Et surtout qu'on ne lui dise pas : Tu es bien une Grindelwald... comme lui. Ca non, elle ne le voulait pas, il n'était pas son épouvantard pour rien. Elle se tourna légèrement vers son ami, avant de regarder sa main tâchée de sang. Un soupir franchit le galbe rosé de ses lèvres avec douceur et lassitude. Elle reprit sa baguette en main afin de lancer un sortilège de réparation qui se passait étonnement bien alors qu'elle pensait le rater. Elle voyait trouble, elle était fatiguée. Le coup avait du la sonner plus que ce qu'elle ne voulait bien croire. Elle avança alors dans la pièce redevenue normale, attrapant son sac pour le fouiller en ce mettant assise. Le sortilège d'extension lui permettait d'y ranger toutes sortes de choses dont une flopée de potions en tout genre. "Bien sûr Greyback, je vais aller voir l'infirmière et lui dire que je suis tombée de mon lit ?"
Elle lui jeta un coup d'oeil avant d'attraper un pot sentant assez fort le pin, le miel, et la limace à corne. Ses doigts léchèrent l'onguent et le déposèrent dans une fine caresse sur la plaie encore saignante. Une grimace et un gémissement plus loin, elle put soupirer d'aise en sentant l'apaisement que ça provoquait sur ce mal éphémère. "Pas besoin de m'accompagner quelque part... Je vais bien et je saurais rentrer seule au château." Elle soupirait doucement avant de regarder à nouveau la pièce, puis lui encore un peu poussiéreux. "Je suis vraiment.... dé..." Elle sentit sa gorge se nouer, elle l'avait mis en danger, elle s'en voulait. "Désolée..." Le bégaiement se faisait tellement rare depuis des années. Elle avait l'impression d'avoir rangé dans un placard, au coin de sa tête, la petite fille qu'elle était, timide, réservée, bègue et torturée, le jour où elle avait décidé de devenir une autre. Elle serrait sa baguette et son sac contre elle croisant les bras en fixant le mur devant elle. "Je t'ai mis en danger en faisant ça." Il allait sûrement dire que non, qu'il savait très bien se défendre et se protéger. Mais malgré ses capacités, il ne pouvait rien contre la rapidité d'un sort et sa puissance. Ils avaient écrit dans le livre que ce sortilège pouvait être destructeur, mais elle pensait pouvoir se maîtriser assez pour le réussir, pas forcément au bout de la première tentative, mais pas non plus au point de le rater en faisant une telle catastrophe. Elle se mordit la lèvre avant de poser son regard fauve dans celui de Loki. "Quand je te regarde, je me dis qu'on a plus en commun que ce qu'on pense parfois. Les années nous ont éloigné tout en nous mettant sur des chemins parallèles. Il y a ce quelque chose de fascinant en toi que je n'arrive pas m'expliquer." Elle se leva gracieusement, gardant toute son élégance en s'approchant de lui, mais sa tête lui fit un mauvais tour, lui donnant l'impression d'être sur un bateau en pleine tempête. Elle s'accrocha à sa chemise avant de se mettre contre lui pour reprendre au mieux ses esprits et ne pas tomber. Elle s'autorisait enfin à être faible et fragile devant quelqu'un parce qu'elle avait confiance en lui. "Pardon... Un étourdissement." Elle essayait de se remettre droite sans grand succès, se tenant toujours le front.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Mer 27 Fév - 22:47
"Bien sûr Greyback, je vais aller voir l'infirmière et lui dire que je suis tombée de mon lit ?" « Pourquoi pas, je suis un amant fougueux. » Voix coulante portant les timbres de la raillerie, pourtant sincère dans mes propos qui supportèrent un rictus amusé et un regard rieur. L'heure n'était pas aux boutades néanmoins mais à l'entraide ; concept qui ne m'était familier que lorsque je l'employais avec les miens, mais autrement plus relatif selon le contexte et la personne. J'aurais pu sans broncher accompagner ma camarade jusqu'aux locaux de l'infirmière, prêcher quelques mensonges couvant la cause de ses plaies et demeurer à son chevet, si elle ne m'avait pas irrité ce soir. La petite princesse avait pesé sur mes nerfs et me miroitait de fait une facette fort négative d'elle-même qui ne me donnait guère l'envie de m'alanguir à ses côtés. Certes j'étais tranchant et inflexible, mais bien trop de personnes m'avaient ces derniers temps déçu pour que je n'accorde quelconque tolérance envers mes comparses n'appartenant pas à ma meute. Aprilynne avait fini par trouver grâce dans les bras de ses princes charmants tout en me toisant avec haine et dégoût lorsque l'indifférence ne régnait pas, quant à Ange qui me clamait autrefois son amour, elle avait rompu notre lien par quelque obscur procédé que je soupçonnais lâche, prétextant s'éloigner à regret quand je ne percevais dans son geste que ce même abandon né dans les racines de l'écoeurement. J'avais dès lors décidé de ne me laisser charmer par aucune demoiselle si ce n'était que pour quelques étreintes lubriques, et avais bien abandonné l'idée de vivre quelconque romance entre les murs de Poudlard. Ces tristes épisodes survenus en un laps de temps trop court, m'avaient conforté dans l'idée que seule une louve-garou eut pu me comprendre et m'appréhender, et que ma relative tolérance ne me menait qu'à d'autres échecs. Je préférais dès lors rester distant, quitte à me montrer le plus antipathique au demeurant – si cela était encore possible.
La voix cristalline d'Astoria eut tôt fait de m'extirper de ma léthargie, lorsque bégayant quelques excuses inquiètes elle reprit constance de ma camarade d'antan. La princesse laissait peu à peu place à la Serpentarde que j'appréciais réellement, modeste par sa faiblesse, admirable dans sa force pugnace ; je la préférais avec ses défauts plutôt que maquillée à l'artifice de ses apparats royaux. Quelle ne fut d'ailleurs pas ma surprise de l'entendre s'inquiéter pour moi, suscitant au passage une mine étonnée de ma part et un haussement de sourcils trahissant mes émois passagers. J'appréciais l'attention mais n'en décelais pas réellement les contours, peu habitué à être ainsi couvé par une prévenance aussi douce. "Quand je te regarde, je me dis qu'on a plus en commun que ce qu'on pense parfois. Les années nous ont éloigné tout en nous mettant sur des chemins parallèles. Il y a ce quelque chose de fascinant en toi que je n'arrive pas m'expliquer." Nouvelle surprise décelée dans le creux de ses aveux qui me laissèrent silencieux, touché par la naïveté de la princesse, satisfait de me trouver face à une comparse qui, comme moi, employait la franchise sans jamais mâcher ses mots. « Fascinant ? Ecoeurant, tu veux dire. » Une ironie railleuse, comme une auto dérision en réponse au mépris que j'avais essuyé de la part de certaines blondes. Puis je repris mon sérieux dans un murmure suave, hésitant sur ma réplique et ne sachant que répondre à la belle qui me déstabilisait dès lors. « Je suis juste différent, tu l'es aussi. Tu t'es juste mieux fondue dans le masse que moi. » Et c'était bien pour cela que nous étions devenus bons camarades à nos débuts, jusqu'à ce que le cygne ne prenne ne s'envole et ne laisse là la sauvagerie d'un loup refusant d'être apprivoisé.
Un pas puis deux, qui furent bien néfastes pour la belle éraflée puisqu'elle vint trouver refuge dans mes bras sans chercher pourtant à les atteindre sciemment. En effet ce fut les membres tremblants et la tête lourde de douleur que Astoria s'était laissée choir, la bouche pâteuse et la silhouette guindée. "Pardon... Un étourdissement." fit-elle comme pour se disculper, peinant à tenir sur ses jambes vacillantes. Sa faiblesse physique acheva de me convaincre, et ce fut avec panache que je la pris taciturne dans mes bras afin de lui faire regagner la chambre propre et dénuée de poussière étouffante. Ainsi posée sur le lit, la princesse pouvait se reposer à loisir tandis que je veillais sur elle d'un regard de loup, assis dans un fauteuil rapiécé. « Je n'ai pas ma baguette. » Un simple avertissement sous-entendant que je ne pouvais guérir sa blessure, quoique bénigne. Quelques secondes de silence pour mieux la ménager, et enfin je laissais passer quelques aveux sur le galbe de mes lèvres retroussées en un vrai sourire amical. De ceux qui étaient rares et précieux. « Tu sais, je te préfère quand tu bégaies. » avouais-je avec fraîcheur et spontanéité, ne lui cachant guère que je lui préférais ses défauts qu'elle dissimulait, à sa perfection superficielle et fade à mes yeux.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Jeu 28 Fév - 1:22
ui ? Ecoeurant ? Non, bien sûr que non. Elle ne pensait pas ça, elle était sincère lorsqu'elle le trouvait fascinant. Elle avait pour lui ce même émerveillement que lorsqu'elle voyait une licorne. C'était étrange au fond. Peut-être parce que Loki avait depuis toujours donné l'impression de n'être qu'un loup sauvage parmi les humains. Expression bestiale qui lui allait bien au teint. Du moins, elle pensait sincèrement ça, sans jamais avoir sur lui avouer, mais les éléments de ce soir l'avait aidé à ce dire qu'elle n'avait au fond jamais eu tord. Cependant, elle aurait voulu que pour une fois, ce ne soit pas elle qui découvre tout et oblige l'autre à avouer. Elle aurait aimé qu'il arrive se confier à elle. Preuve qu'il avait une totale confiance en elle. Elle voulait apprivoiser Loki bien qu'elle se disait qu'enfant, elle avait réussi en étant différente. Elle s'était éloignée de lui en voulant se rapprocher des autres. Enfin pas spécialement, elle ne voulait pas forcément être comme les autres au contraire, elle avait voulu se démarquer mais surtout ne plus être montrée du doigt, humiliée, et insulter, et pour ne plus être agneau, il fallait devenir lionne. Et elle l'était devenue, se fondant dans la masse comme il le remarqua à juste titre. Elle eut un faible sourire en le contemplant. Ils étaient si différents et à la fois si ressemblants. Elle tenta enfin de ce lever, voulant le laisser profiter de la maison, elle en avait assez de lui taper sur le système. Tout dans l'attitude de son camarade était la preuve qu'il n'en pouvait plus de la supporter pour ce soir, et honnêtement, ça la meurtrissait. Son corps ne semblait pas prêt à se lancer dans une marche jusqu'au château, aussi, lorsqu'elle "tomba" quasiment dans les bras de Loki, elle s'en voulut, essayant de reprendre le contrôle de quelque chose qui lui échappait totalement. Elle détestait quand tout se désarticulait, qu'elle n'avait plus rien en sa possession. Pas même assez de force pour se redresser et partir d'ici dignement. Sans même comprendre la chose, elle se retrouva rapidement dans ses bras. Son attitude de princesse venait de prendre tout son sens alors qu'elle était accrochée au cou du beau serpentard, le dévisageant avec une douceur extrême. Parfois, Astoria était un paradoxe à elle seule. Calme et impétueuse à la fois, douce et directe, honnête mais malicieuse... "Merci..." Elle posa faiblement sa tête sur son épaule, le laissant faire. Dire qu'il la ramenait dans l'antre interdite, elle en eut un sourire de remerciement. Il la déposa sur le lit avec une certaine douceur dans ses gestes, elle restait allongée à fixer le plafond, comprenant que le moindre mouvement n'était sûrement pas recommandé pour le moment. Elle tourna néanmoins sa tête vers lui, n'usant même pas d'un sourire, au contraire. Le masque était tombé, et la belle Heloise des débuts était revenue. Belle sans le vouloir, ne souriant que rarement et d'une simplicité déconcertante.
Elle le détaillait du regard sans être vulgaire ou insistante pour autant. Elle avait toujours aimé l'ossature carrée de sa mâchoire et ses cheveux totalement indiscipliné. Elle eut un faible sourire en coin avant d'entendre un son aigu à l'intérieur de son oreille, lui donnant l'impression que son cerveau allait exploser. Sa blessure était certes minime mais entre la force du souffle explosif ainsi que la rencontre violente avec le mur, elle avait sûrement un trouble autre que cette petite plaie saignante. Elle leva les yeux vers lui lorsqu'il invoqua le fait qu'il n'avait pas sa baguette, chose impensable pour la belle blonde, elle aimait tellement ce bois précieux, qu'elle ne passait pas de temps sans lui même pour se rendre à la douche... "Ne t'en fais pas... La plaie n'a rien à voir. Ma tête a heurté assez violemment le mur, je dois juste avoir un désordre de l'oreille interne... Du moins, le manque d'équilibre et les sons suraiguës que j'entends me font penser à ça..." Elle soupira la belle, fatiguée déjà de devoir attendre faiblement que sa boite crânienne ne veuille consentir à se remettre du choc. Elle ne perdit pas une miette du sourire qui se dessinait alors sur le galbe des lèvres de Loki. Sourire sincère comme elle en avait peu aperçu venant de lui, sourire qui la toucha, attention qui la fit sourire à son tour. A vrai dire, sa phrase la fit même rire doucement avant qu'elle ne baisse les yeux et ne rougisse comme avant. "Tu... tu es bien le seule Loki...." Elle posa à nouveau son regard sur lui, se tournant avec prudence vers lui pour le voir avec plus de facilité. Elle aimait cette oeillade protectrice qu'il avait sur elle. "J'ai pris l'habitude de parler en prenant mon temps, et en marquant bien les mots, les syllabes, et tout ce qu'il fallait pour ne plus que ça... ça arrive sauf quand je f... fais de long discours ou que... la fatigue me... prend." Elle eut un long soupire, contrôlant au possible la tristesse qui l'envahissait. "Je suis devenue... une maniaque voulant toujours tout contrôler pour que... que ça n'arrive plus. Je ne suis pas.. un rocher que l'océan... peu marteler à sa guise contrairement à toi." Elle fit une pause, plongeant son regard dans le sien. "Je ne suis pas forte comme toi... pas sur se point là. Tu as réussi à te faire une armure avec tout... ce qu'ils ont dit sur toi... Moi je me suis construite une prison m'enfermant dans un rôle de... perfection quasiment atteinte... pour ne plus être..." Elle eut un long soupir de douleur. "La personne à allonger à terre et à détruire psychologiquement." Elle disait cela pour leurs camarades, elle disait cela pour son paternel, elle disait cela pour trop de monde. Sincère comme elle ne l'était plus avec personne pas même avec Cassy car elle se voulait forte face à elle. Elle eut malgré tout un sourire pour lui. "Et si tu venais t'allonger à côté de moi le temps que ça se calme... Pour une fois... que nous pouvons passer un peu de temps ensemble." Elle ne songeait même pas à l'agripper dans ses filets comme quand elle le faisait par moment lorsqu'elle jetait son dévolu sur un jeune homme souvent heureux d'avoir été élu, elle voulait juste rompre la distance entre eux ou du moins essayer.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Dim 3 Mar - 15:56
La demoiselle s'engagea dans un monologue qui retint néanmoins toute mon attention. Certes je n'étais pas la meilleure épaule sur laquelle se reposer, je n'étais ni spécialement empathique ni véritablement chaleureux et d'aucuns pouvaient légitimement voir en moi une figure polaire, néanmoins je savais demeurer attentif auprès de mes plus proches camarades. Même si Astoria avait levé en moi l'agacement et une once de mépris, même si sa condition affaiblie n'eut pu m'attirer la compassion, j'avais appris à écouter depuis que j'étais devenu chef de meute. Piètre conseiller mais présence rassurante, j'avais au moins le mérite de ne pas me volatiliser dans mes pensées et d'écouter réellement les aveux que l'on m'offrait. Si je n'étais pas en mesure de m'apitoyer sur le sort d'Astoria ou de lui remonter le moral, je braquai néanmoins mon regard fauve sur son visage émacié sans jamais ciller. Comme pour mieux lui affirmer de façon tacite qu'elle pouvait compter sur moi et que ses secrets de faiblesse seraient bien gardés ; en réalité, c'était du donnant-donnant. Par ailleurs ses dires m'étaient réellement intéressants ; à l'entendre parler avec tant de sincérité, j'étais en mesure de la jauger, elle, son courage, sa combativité. La façon dont elle avait du déguiser son indifférence, la porter tel un poids et la dissimuler aux yeux de tous afin de paraître normale. Il était soufflant de voir comme j'avais fait l'inverse : ma différence était devenu mon empreinte et non pas un retranchement, j'avais forgé une identité unique sous couvert de ma particularité qui effrayait les uns et fascinait les autres. J'avais créé mon monde et ma personnalité dans l'antithèse de leur univers trop formaté : ainsi étais-je devenu indépendant de leurs codes sociaux, et peu m'importaient les regards posés sur moi. Les seuls que je ne supportais guère étaient ceux de la trahison. Ainsi, sans doute avait-elle raison lorsqu'elle évoquait mon armure d'apparence indestructible. Ce que j'avais construit n'était plus à détruire, parce que je croyais en moi, en mon monde, en mes valeurs. Astoria, elle, s'était fondue dans la masse de la superficialité mais en vérité pouvait-on la blâmer ? Sa beauté que d'aucunes jalousait était à elle seule un leitmotiv pour se rattacher à ces artifices. En toute probabilité, la Serpentarde avait joué la carte de ses charmes pour gommer sa différence.
« Tu es forte, tu t'en es sortie. Quand on s'est connus, tu n'étais pas si combattive. Et aujourd'hui regarde-toi, il paraît que tu te disputes la couronne de Poudlard avec Alesya. » Un bref sourire ourla mes lèvres sanguines à l'évocation de ma chère amie Lestrange, avec laquelle je partageais une alchimie forte mais une relation particulière. « Pourtant la couronne est lourde à porter. » ajoutais-je dans un murmure suave, regard brièvement fuyant sous le joug de ma distraction passagère. Et plus encore, je n'aimais guère ce genre de situation où le rôle réconfortant m'incombait. J'étais exécrable dans cet exercice, et n'aspirais d'ailleurs pas à m'améliorer. Fort heureusement la voix de ma comparse s'éleva et me soulagea de cette fonction, proposant néanmoins une idée plutôt surprenante. Du moins eut-elle réussi à me faire arquer les sourcils d'étonnement, surpris par ses dires qui habituellement s'apparentaient au stupre et au plaisir de la chair. Certes je n'ignorais pas qu'Astoria n'avait aucune idée derrière la tête, néanmoins sa demande demeurait incongrue. "Et si tu venais t'allonger à côté de moi le temps que ça se calme... Pour une fois... que nous pouvons passer un peu de temps ensemble." Un bref silence accompagna sa diatribe après que j'eus déglutis avec un certain embarras. Non pas que j'étais pudique ou à cheval sur les bonnes conventions au contraire, mais rendu confus par mes dernières mésaventures en compagnie de la gente féminine je ne savais plus vraiment comment interpréter leurs propos. « Mais je suis là, et ça ne change rien on reste ensemble. » affirmais-je avec une certaine gêne dans la voix, opinant du chef comme j'eus posé mon regard pensif au sol, toujours assis sur le fauteuil rapiécé.
Le loup, même proche, n'est pas domesticable.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Mer 6 Mar - 16:08
oki n'avait jamais été réellement doué pour réconforter les gens, à vrai dire, il était clair qu'on ne devenait pas ami avec lui pour ça ! Loin de là même ! Il était plutôt du genre à remettre les gens en place, à être franc. Astoria était comme lui, et elle aimait ça chez lui, elle respectait même cette qualité qui pour les autres faisaient office de défaut à effacer rapidement. Croisant ses bras, elle eut un sourire tendre pour le remercier de ses bonnes paroles avant de rire franchement. "Je ne me bats pas, j'ai déjà gagné." C'était faux bien sûr, elle adorait la compétition entre elle et la jeune Lestrange, c'était sportif, prenant, une compétition de lionnes. Alesya était aux yeux d'Astoria la parfaite ennemie, belle, douée, sadique, garce, combative. Tout les opposaient. Heloise n'aimait pas du tout le comportement de la descendante Lestrange, au contraire. Elle ne la supportait pas vraiment, et chez les serpentards, entre elles, c'était souvent un choc de Titan. Elles ne se faisaient aucun cadeau, mais n'étaient pas non plus salope l'une envers l'autre. La vie serait moins drôle sans cette ennemie à défier constamment, et elles le savaient parfaitement. Asto savait que Loki avait une relation avec sa camarade, même si elle n'avait entendu que des bruits de couloirs sur le fondement de leur lien et ce qu'ils entretenaient. C'était elle après tout l'alien chez les serpents même si elle refusait les catégorisations que les maisons avaient créées avec le temps. Tu es intelligent, tu seras un serdaigle ! Mon fils, tu es trop loyal, tu vas finir chez les blaireaux... Tu es une verte ! HONTE à toi suppôt de Satan !! Elle détestait la vision que le monde avait sur les élèves étant dans les 4 maisons, comme si il n'y avait de place pour aucune nuance. Le monde n'est pas tout noir, ou tout blanc, heureusement que le gris existe pour les aider à se mélanger, sinon la vie serait bien triste. elle eut un petit soupir en pensant à ça, jusqu'à entendre à nouveau la voix de son compagnon d'un soir. "C'est vrai, elle est dure à porter, on est détrônée à la première occasion et vite critiquée ou assaillie. C'est ainsi, une lionne dans la jungle ne serait pas une reine sans toute ses contraintes." Elle eut un autre sourire en coin, plus malicieux, plus sensuel. Sa tête la cognait et la lançait. Une horreur vraiment. Elle aurait aimé avoir une potion dans son sac à main capable de faire passer ça, mais elle ne voyait rien d'un temps soit peu capable de lui apporter un quelconque soulagement. La belle blonde quémanda alors au jeune serpent de la rejoindre dans le lit. Sans aucune arrière pensée, elle avait juste envie d'être proche de lui. Certes Loki lui plaisait, mais elle n'avait pas le sentiment que c'était réciproque. Elle avait toujours eu un faible pour son ami, depuis leur début d'adolescence en réalité. Il y'avait une attraction entre eux peut-être une attirance, mais pour une fois, elle n'arrivait pas à savoir si elle pouvait réellement plaire à quelqu'un. Le loup fut surpris, et ne put le cacher sur son visage, elle le fixait toujours. Elle reçut une certaine douche froide, elle ne pensait pas avoir à accuser un refus malgré tout. Elle n'était pas du genre hyper rancunière pour des futilités. Elle pouvait comprendre qu'il n'en avait pas envie mais la distance entre eux la gênait autant qu'un possible rapprochement entre eux pour lui. Elle eut un faible soupir en baissant son regard fauve et or. "C'est vrai." Elle ne pouvait nier la pointe de déception dans sa voix, elle aurait voulu se blottir contre lui, elle savait que Loki pouvait être doux avec les femmes, et il avait la réputation d'être un amant divin. "Je me demande bien qu'elle heure il peut être... Je ferais mieux de rentrer, je vais sûrement être plus lente avec ce mal de tête." Elle tenta alors de ce mettre assise dans le lit, mais un nouveau vertige la bloqua l'obligeant à se rasseoir en ce tenant la tête. "Outch..." Un autre soupir sortit. "J'ai vraiment du me dérégler l'oreille interne.." Elle grimaça à sa conclusion, elle se maudissait d'avoir été aussi imprudente, de l'autre, elle était fière d'avoir survécu à un sort d'une telle puissance. "Je suis désolée d'encombrer ton espace." Elle était sincère et se posa sur le côté pour mieux le voir. "Tu ressembles à un loup sauvage... tu as toujours ressemblé à un loup sauvage... indomptable, fauve, suave, bestial, mystérieux, surtout à cause de ton regard et ton sourire." Elle ferma ses paupières essayant de contrôler la douleur. "Je donnerai n'importe quoi pour avoir une échappée d'endorphine dans le cerveau.... histoire qu'elles stoppent se mal de tête..."
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Ven 8 Mar - 18:03
Je ne relevai que peu la déception vrillant sa voix, par inadvertance sans doute, par confort probablement. Non pas que la pudeur eut soudain assailli mon âme ni même que la jolie blonde n'eut pas été à mon goût, cependant j'eus préféré me laisser aller ces derniers temps que dans les bras des catins pour mieux assouvir mes pulsions bestiales. Curieux procédé de la part d'un jeune homme prônant la fidélité et n'aimant guère les aventures d'une nuit, cependant depuis les abandons de la gente féminine je préférais me laisser guider par leur légèreté plutôt que par les sentiments même superficiels. Contrairement à d'autres cependant, je ne souhaitais guère multiplier les conquêtes et préférais assouvir mes pulsions lorsqu'elles se réveillaient subitement ; ainsi préférais-je préserver l'amitié fragile quoique toujours vivace qui nous unissait Astoria et moi. Sans doute eus-je été stupide de renoncer la clameur d'un corps réclamant tendresse, surtout le sien. J'aurais pu en profiter, nicher mes lèvres dans le creux de son cou, faire naître quelques râles de plaisir et autres frémissements d'émois sous la chaleur lubrique de ma langue... Tel fantasme ne me déplaisait guère. Oui mais, la cabane hurlante était porteuse de souvenirs vivaces avec Aprilynne : celle qui m'avait souri, celle qui m'avait repoussé à m'en trouver écoeurant, celle qui au final m'avait supplier de rester. Non désireux de revivre la tourmente de ces souvenirs comme de les blasphémer, je préférais que ces lieux demeurent le tombeau inviolé de notre idylle. C'est que j'étais prosélyte à mes heures, et barbare hérétique à d'autres.
Ma belle amie ne s'offusqua pas d'avantage de mon refus, et préféra au contraire jouer les invités serviables en impulsant un départ précipité. Raté cependant, car la douleur frappant les parois de son crâne la clouèrent au lit, quand bien même elle eut mis ses dernières forces pour se redresser et m'adresser quelques mots. D'un regard braqué sur sa plaie minime, j'en déduisis avec elle que si la chair ne semblait pas avoir été malmenée, la douleur s'était quant à elle vicieusement infiltrée avec trop d'aplomb. « Reste couchée. » sifflais-je d'une voix que je n'avais pas voulu si sèche, mais qui pourtant claqua l'air avec l'autorité d'un chef. Une injonction qu'elle refusa d'entendre puisque à présent assise sur le matelas, Astoria prêtait à me dévisager sous un autre angle. "Tu ressembles à un loup sauvage... tu as toujours ressemblé à un loup sauvage... indomptable, fauve, suave, bestial, mystérieux, surtout à cause de ton regard et ton sourire." Et me figeant dans la torpeur de ses mots éveillant mon intérêt et ma conscience, je portais à son visage un regard pénétrant distillé par la reconnaissance. Car la belle m'avouait à demi-mots avoir reconnu la bête sans pour autant s'en retrouver effrayée. Charmée même, par la noirceur du loup sommeillant en moi. Diable que j'aimais être craint ! Mais comme j'appréciais que telle beauté ne s'offusque pas de la laideur de mon âme. De temps à autres, c'était fort plaisant. Surtout au vu des mésaventures passées lors de ce mois de Décembre. « Et ça te plait. » affirmais-je dans un sourire en coin, quelque peu joueur, décidément obstiné à dire haut et fort ce que je pensais. Boutade qui tomba cependant dans l'oreille d'un sourd car Astoria put sentir encore de douloureux soubresauts contre son crâne, lâchant quelques mots qui me laissèrent pantois. "Je donnerai n'importe quoi pour avoir une échappée d'endorphine dans le cerveau.... histoire qu'elles stoppent se mal de tête..." Un très bref silence s'installa, car pris de court par la réplique de la Serpentarde, ne sachant guère si elle contenait quelques sous-entendus ou non, je dus bien mettre quelques longues secondes avant de ne trouver que répondre. « J'ai pas d'orgasme à te donner. » Du moins, pas dans l'état actuel de mes décisions. Pourvu d'une spontanéité déconcertante, j'avais parlé avec détachement sans jamais me trouver gêné par mes propos. D'un haussement d'épaules je pus même continuer dans ma lancée. « Ni de chocolat... Quoi ? » soufflais-je dans un demi sourire comme je la vis esquisser un léger rire.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Ven 8 Mar - 19:42
lle eut un sourire au début, puis un léger rire alors qu'il semblait en pleine réflexion avec lui-même sur comment répondre à la belle blonde. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il parle d'orgasme aussi spontanément, mais honnêtement, cette réponse lui avait plu. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle attendait de Loki ou encore même de cette soiré. Elle n'avait qu'une idée de ce qu'elle voulait pour une fois car sa seule volonté primaire eut été d'essayer se foutu sort qui avait été un chaos monumental. Pourtant, elle était heureuse de le rater, d'avoir vu une limite, et surtout d'avoir vu la puissance de sa baguette lorsqu'elle était irréfléchie. Elle avait fait les choses trop précipitamment. Grand bien lui fasse, c'était une leçon qui n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde ! Elle le trouvait beau avec son air presque candide et à la fois blessé. C'était peut-être juste ça au fond, il devait être simplement un homme blessé. Elle n'avait jamais trop suivi ses histoires de coeur, comme lui n'avait jamais dû s'intéresser à ce qu'elle avait fait de sa vie, car ils n'avaient aucun intérêt à s'informer de la manière dont l'un et l'autre suivait son chemin. Elle n'avait aucune idée des tourments qui piétinaient le coeur de son compagnon, même si elle avait su qu'il sortait avec une jolie blonde, une pouffsouffle. C'était peut-être volontaire se détachement conscient de sa part, elle n'avait peut-être simplement pas envie de suivre tout ça. A vrai dire, Astoria ne s'intéressait pas vraiment aux histoire d'amour, pas même aux siennes. C'était sans doute pour ça qu'elle n'avait jamais eu d'histoire sérieuse et prenante qui lui avait fait mal lorsque que tout se termina. Au contraire, finir une relation était plus une délivrance pour elle. Elle n'avait encore jamais trouvé la drogue dont elle ne pouvait se passer, la personne qui allait tout changer. Elle se rallongea doucement avant de finir par rire franchement lorsqu'il parla de chocolat et ce petit "quoi" en plus était des plus craquants. "Oh gosh..." Rire libérait des endorphines c'était sûr, mais tout de même, les contractions des muscles de sa mâchoires n'épargnaient pas ses tempes qui s'en donnaient à coeur-joie pour relancer le malin, toute fois, cette bonne partie de rigolade lui fit un certain bien.... Elle se stoppa pouffant de temps en temps avec un immense sourire au coin des lèvres la rendant belle. "Il y'a... Moins d'une heure, tu avais envie de me réduire en charpie ! Et regardes nous maintenant à parler d'orgasme, d'endorphines et de chocolat...." Un autre rire s'échappa de ses lèvres, cristallin et franc, doux et spontané, pour une fois, elle ne cherchait pas à se contrôler, au contraire, elle évacuait la pression des derniers jours. Elle attrapa un coussin afin de caler au mieux sa tête, le regardant en souriant alors qu'elle reprenait son souffle.
Elle se souvint alors de la réponse de son amie, réponse qu'elle avait délibérément évité à cause de ce mal qui la tourmentait, mais réponse qu'elle voulait donner malgré tout, dans un sourire charmeur mais sincère, elle se mordit la lèvre. "Oui ça me plait.... tu.... tu me plais." C'était souvent ainsi lorsque ses émotions étaient mises à nue, le bégaiement refaisait surface plus rapidement, ça expliquait en partit le statut de reine de glace qu'elle avait à Poudlard malgré le fait qu'elle soit l'une des rares serpentards à ne faire aucune distinction entre les maisons ou les sangs... "Tu m'as toujours plu... Loki.... Mais j'avais... J'ai le sentiment qu'en devenant...visible aux yeux des autres, je devenais invisible aux tiens. Et je... ne pense pas me tromper vraiment." Elle planta son regard dans le sien durant un long moment avant de finalement se remettre sur le dos et de sourire pour effacer la peur légère qui s'était emparée d'elle après ces avoeux. "Déjà petit, on passait du coq à l'âne durant nos discussions, tu te souviens ? Tu étais un des rares avec qui j'arrivais... m'exprimer alors je parlais de tout et de... rien... et tu étais sûrement le seul.... qui arrivait me comprendre. Heureusement que j'ai.... Cassy maintenant aussi... sinon les journées seraient bien longues même pour une Reine..." La fin de sa phrase était une touche d'humour, elle savait parfaitement qu'elle n'était pas celle de Poudlard, mais contrairement à chez elle, à l'école, elle pouvait pleinement exister. C'était toujours mieux que de subir les moqueries, les coups, les attaques morales. D'ailleurs, lorsqu'elle rentrait chez elle, ses jours étaient infiniment rallongés comme si la bonne fortune dont elle pouvait jouir ici s'évanouissait là-bas, et se retournait contre elle pour mieux la ramener dans une vraie réalité. Elle avait peur de l'après étude. Qu'allait-elle devenir dans la mesure où souvent elle se disait qu'elle n'avait une place réelle qu'entre ces murs. Une vraie Reine était celle qui pouvait exister n'importe où, ce qu'Astoria n'était pas encore. Perdue dans ses songes, elle en oublia même la présence de Loki à ses côtés et du rouge qui avait légèrement coloré ses propres joues.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Ven 22 Mar - 21:53
"Il y'a... Moins d'une heure, tu avais envie de me réduire en charpie ! Et regardes nous maintenant à parler d'orgasme, d'endorphines et de chocolat...." Elle n'avait pas tort, ceci dit cela ne m'empêcha guère de toiser mes mains liées d'un air distrait, léger sourire au bord des lèvres qui brillait d'avantage par son côté passif et absent que par sa plus grande sincérité. Car la colère suscitée quelques minutes auparavant demeurait encore présente, certes endormie, mais il me fallait d'avantage de temps pour qu'elle ne s'éteigne complètement et que je ne trouve pas en pensées mille scenarii pour virer la belle de ce que j'estimais être mon antre. Après tout, même s'il me semblait qu'Astoria avait changé et que je peinais à apprécier sa personnalité, elle avait été mon amie, aussi je ne me voyais guère éprouver ma loyauté réputée infaillible lorsque je m'engageais pleinement dans une relation. Nous nous étions perdus de vue comme nous avions choisi des chemins complètement différents : elle aspirant à devenir la reine de Poudlard, moi préférant rester le marginal intrigant mais craint. Quoiqu'il en soit, je n'approuvais pas l'idée de chasser la Serpentarde des lieux alors qu'elle était sans doute encore sonnée par l'explosion, et me contentais de me laisser distraitement bercer par ses éclats de rire. Ce ne fut qu'une fois sortie de ma léthargie que je me rendis compte de la spontanéité piquante de mes propos ; avec du recul, ils paraissaient même déplacés. Nullement gêné mais passant pourtant une main dans mes cheveux épars, je braquai de nouveau mon regard sur Astoria, lequel se fit plus intense et sérieux lorsqu'elle en vint aux aveux. "Oui ça me plait.... tu.... tu me plais." D'abord perplexe, je ne sourcillais guère et me contentais de l'écouter dans un silence religieux, respectant le courage de ses délicates confidences autant que par confort puisque je ne savais que lui répondre. J'acquiesçais ainsi brièvement de la tête par plusieurs fois, me sentant stupide cependant devant le fait accompli : j'avais toujours été conscient du charme brute et animal que je déployais bon gré ou mal gré, et si je n'étais pas un expert dans le domaine du flirt je ne demeurais pas non plus étranger à l'univers féminin. J'aimais leur beauté comme j'appréciais leur présence, néanmoins rares étaient les moments où l'on m'avouait son attirance, ce qui mettait ma spontanéité à rude épreuve... Oh du moins, eurent-ils été rares jusqu'à cette année où probablement moins jeune garçon que jeune homme ainsi devenu, il me semblait attirer la gente féminine plus qu'à l'accoutumée. Je ne m'en gargarisais pas, pourtant, pas plus que je ne jouais les faux modestes, mais tel aveu ne put que me laisser involontairement sans voix. Mieux valait ne rien répondre, de toute évidence, puisqu'il aurait été fort probable que je ne réplique quelconque réplique inappropriée. "Tu m'as toujours plu... Loki.... Mais j'avais... J'ai le sentiment qu'en devenant...visible aux yeux des autres, je devenais invisible aux tiens. Et je... ne pense pas me tromper vraiment." « Non, tu ne te trompes pas. » répondis-je d'un naturel déconcertant, regard de loup pénétrant le sien et timbre chaud d'une voix qui s'accommodait de tout, et qui se contentait de répondre comme si l'on eut parlé de la pluie et du beau temps.
Il était vrai que la singularité d'Astoria m'eut attiré la sympathie, et laquelle une fois gommée sous couvert d'une popularité ardemment désirée par la Serpentarde eut tôt fait d'éteindre mon intérêt à son encontre. En somme, dès lors que la jolie blonde était devenue populaire, je l'eus vue changer de personnalité et d'attitude, arborant à mes yeux une futilité lisse qui ne m'intéressait guère plus. Oh sans doute me lassais-je trop vite également, et avais-je tendance à quelconque intolérance expéditive, mais tout de même... j'eus préféré la Astoria d'antan.
Finalement, la douce se fit nostalgique et je ne pus qu'éteindre totalement la colère immiscée plus tôt. Cela ne signifiait pas que j'étais prêt à renouer totalement avec la Serpentarde qui demeurerait reine, mais tout de même, l'avancée était là. « Toutes les reines de beauté sont seules dans le fond, c'est pas nouveau. » Première réplique dépourvue de tact, grisée par la sincérité de mes pensées mais manquant grandement de diplomatie. Je n'avais pourtant pas voulu la blesser... mais la réconforter au contraire. Visiblement, j'exécrais dans l'exercice, quoique cela ne m'empêcha guère de continuer puisque ignorant tout de mon indélicatesse. « Mais je peux comprendre : t'as été rejetée, et t'as voulu te sentir intégrée même si le revers de la médaille est plutôt tranchant. Pour autant on parle toujours des reines de Poudlard comme des bitchs qu'on peut se taper entre deux portes. Corrige-moi si je me trompe, mais en général ce genre de rumeur est bien fondé. » Petite pensée pour sa chère Alesya, que j'appréciais énormément surtout lorsque résonnaient ses râles de plaisir à mon oreille. Passons. « Juste que... Je n'aurais jamais pensé que tu finirais comme ça. Pas d'offense. » De toutes façons, le mal était déjà fait.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Sam 23 Mar - 1:31
u moins, avec sa franchise et son tact digne d’un mammouth préhistorique, elle savait qu’elle ne s’était jamais trompée sur lui. Elle se doutait bien que ça venait de ça, seule une idiote aveugle aurait prétendu le contraire. Elle savait que le fait de se transformer l’éloignerait de certaines personnes. Elle ne pensait cependant pas avoir fait un fossé entre elle et lui. Elle ne l’espérait pas en réalité. Elle l’avait toujours observé sans rien dire. Oh non, on ne pouvait pas dire d’Astoria Grindelwald qu’elle aimait Loki. Elle n’avait jamais été amoureuse, et elle ne savait pas vraiment si un jour elle le serait à vrai dire. Son ami lui avait toujours plu comme il plaisait à d’autres qu’elle. Cependant, c’était dur de ce dire que tout ça l’avait poussé loin du seul compagnon que la petite fille qu’elle était avait pu se faire à l’époque. Un fin soupir passa le galbe de ses lèvres alors qu’elle fixait le plafond et plus lui réellement. De toute façon, elle savait qu’elle n’était pas assez bien pour lui, ce qu’elle prenait malgré tout pour un comble en sachant qu’il était proche d’une garce limite prostituée comme Alesya. Au moins elle ne s’était jamais rabaissée à ça. Il fallait croire que malgré tout, elle vaudrait toujours moins bien que n’importe qui aux yeux du monde entier. Loki ne comprenait pas qu’elle était presque fière de celle qu’elle était devenue là où même des professeurs la pensaient trop nulle pour donner quelque chose de bon. Elle ne dit rien du malaise qui la pénétrait profondément, laissant un frêle sourire accroché à son visage comme si tout était normal. Elle ne pouvait pas s’empêcher mine de rien, de se torturer les bouts de ses phalanges. Signe de grande nervosité, angoisse ou colère chez elle. Ma foi, elle n’allait pas s’apitoyer sur elle-même, encore moins le supplier de revoir son jugement, ou même de l’aimer un peu plus qu’avant. Non jamais. Elle avait sa fierté même si elle trouvait dommage cet écart entre eux. Ecart qui se creusa énormément lorsque Loki fit preuve d’une franchise redoutable. Elle ne put s’empêcher de le fixer alors dans les yeux, voulant affronter son jugement. « C’est vrai. » Oui… Les reines de beauté sont seules. Extrêmement seules. La plus part du temps, on ne les approche que pour ce qu’elles représentent, ou ce qu’elles auraient à offrir, dans tous les sens du terme bien entendu.
Elle inspirait lentement, essayant de ne pas céder à un élan de colère, grondement sourd en son cœur et son estomac. Non, elle n’allait pas perdre le contrôle, et encore moins devant lui. Elle eut même un sourire poli voulant lui dire qu’elle était d’accord avec ses propos. Toutefois, il continua ses propos francs et bruts de décoffrage. Elle en avait presque les larmes aux yeux en réalité. Elle n’arrivait pas comprendre que LUI croyait ça d’elle. Non vraiment. C’était au-dessus de tout entendement, et contrairement à ce qu’elle aurait voulu, ça faisait vraiment mal. Sa respiration devenait saccadée bien qu’elle essayait de rester impassible. C’était presque impossible. Elle ne put s’empêcher de le foudroyer du regard lorsqu’indirectement, il lui demanda de confirmer ses dires. « Non... NON ! » Elle ferma ses yeux, les battements de son cœur résonnaient tellement à ses tempes que ça lui donnait une migraine infernale en plus de l’espèce de bruit suraigu qu’elle n’arrêtait pas d’entendre à son oreille gauche et qui était probablement la cause de son déséquilibre. « Je ne suis p…p…as comme Alesya et les autres, tu n’as aucun d…droit d…de me comp….parer à elles. » Une sorte de nuage se forma dans la pièce, et un mini orage éclata sans qu’il ne pleuve pour autant mais c’était ce qui n’allait sûrement pas tarder si elle ne se calmait pas rapidement. Une chose pareille était déjà arrivée une fois lorsque son père n’avait eu de cesse de la gifler sans aucune raison durant cinq bonnes minutes. Epuisée de rester debout, la colère en son sein avait alors éclaté sous la forme d’un orage pluvieux ayant dévasté leur cuisine. Elle avait fermé ses yeux pour se maîtriser, essayant malgré tout de ce dire que Loki pouvait bien penser ce qu’il voulait. Elle n’avait pas le droit de lui dicter ses songes. Elle était juste déçue. Sa respiration se fit lente au possible alors qu’elle se concentrait, le nuage baissait en intensité au fur et à mesure qu’elle arrivait refouler tout en elle. Elle avait déjà causé assez de préjudice à cet endroit, elle n’allait pas en faire d’avantage. Son père l'insultait déjà assez souvent de garce, d'erreur, d'accident, de fille bonne à n'être que dans la rue... elle était déjà assez en colère chez elle, elle ne devait pas l'être ici aussi.
L’orage ne fut plus qu’un mauvais souvenir lorsqu’elle ouvrit ses yeux et malgré ses efforts pour ne rien lâcher, une larme coula sur sa joue. Elle bougea rapidement sa main afin de l’essuyer d’un revers de paume avant de le regarder enfin. « Je ne suis p…pas comme ça. Je n’ai jamais eu besoin d’ouvrir les cuisses pour être appré….ciée. Je ne suis pas une vierge sainte-ni….touche fuyant devant le premier pénis qu’elle voit, mais je ne m’attarde p…pas sur ça. J’ai gagné ma popularité en devenant quelqu’un d….de bien malgré le scepticisme de beaucoup, malgré les prédestinations dues à ma mai….son, malgré mon passé. Je suis devenue une duelliste qu’on a rarement envie de d…défier, quelqu’un de doué en potion. Tu trouves peut-être que je me vante. Prob….bablement, mais j’ai de quoi le faire, et ça n’arrive jamais. J’ai gagné mon respect en respectant les autres malgré les insultes que j’ai p…pu recevoir et tout le reste. Et tu sais quoi Loki ? Je sais p…pertinemment qu’à cause de tout ça, je ne serais jamais la Reine de Poudlard, parce que contrairement à d’autre, je n’ai p…pas eu besoin d’écraser… de coucher ou de rabaisser… Pour arriver à devenir… quelqu’un. » Elle inspira longuement. Faire de grands discours à cœur ouvert après un tel raz-de-marée colérique l’épuisait vraiment et le bégaiement revenait au galop. « Poudlard est le seul endroit qui… me p…permette d’exister réellement. T..tu as le droit de croire ce que tu veux. » Elle était redevenu calme, elle était juste incroyablement belle à cause de ses cheveux placés n’importe comment dû à l’orage et sa fragilité visible la rendant encore plus féminine et féline qu’à l’ordinaire. « Mais ne m’insulte plus. Sil-te-plait. » Oui, pour elle s’était comparable à lui dire qu’elle n’était qu’une sale conne, ou qu’un gnome bon pour la décapitation, ou même pire. Elle se mit assise au bord du lit, tremblante à cause du mal de tête qui l’avait envahi et du sifflement qui ne voulait pas s’en aller, mais elle se leva tout de même avec grâce et dignité, s’accrochant au bois du lit comme elle le pouvait en le fixant. « Je suis contente d’avoir pu parler avec toi, dire ce qu’on… a…. sur le cœur est bon parfois. » Même si elle se serait bien passé de tant d’émotions et encore moins de provoquer un orage devant lui. « Encore… désolée pour la fiole, je t’en redonnerai avec de la potion dedans même si tu vas me dire que ce n’est pas nécessaire. » Elle déposa un baiser sur la joue de son ami d’enfance non loin du coin de ses lèvres sans l’avoir vraiment voulu, et elle avança vers la porte de la chambre, essayant de passer outre la douleur et tout ce qu’elle ressentait. Même si elle savait parfaitement qu’elle n’arriverait jamais rentrer à Poudlard. Elle se disait que de rester ici ne serait pas mieux après tout ce qu’elle venait de lui dire, tout ce qu’elle venait de penser à voix haute, tout ce qu’elle venait de provoquer. Elle avait l’habitude d’être une indésirable. Elle ne pensait juste pas le devenir avec lui….
Made by Saku
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Sam 30 Mar - 12:21
Spoiler:
Mille excuse, je me rends compte, à la fin de mon rp, que je l'ai écrit à la troisième personne... Flemme de changer, j'espère que ça te dérangera pas *patpate*
La diatribe d'Astoria, avant d'inspirer un quelconque respect au jeune loup, attisa d'abord sa méfiance du fait de ce petit nuage formé au-dessus de leurs têtes. Incapable de croire en la bonne foi des sorciers – quand bien même il en fut partie – Loki ne savait placer sa confiance en quiconque usait d'un pouvoir, volontaire ou non, que ce soit à son encontre ou impactant sur son environnement. Ainsi le jeune homme se crispa-t-il, fronçant les sourcils et plantant son regard carnassier dans ceux de la belle, prêt à bondir à sa jugulaire au moindre faux pas. Eut-il fallu qu'il soit aussi sauvage pour demeurer sur ses gardes, même face à une figure amie... La meute, ou bien l'attitude des sorciers – qu'en savait-il encore – avait profondément ancré en Loki cette vigilance mêlant agressivité tenace quant à tout ce qui put l'entourer. En toutes probabilités il eut même convenu que ses dernières idylles, brodées autour de personnes en qui il pensa avoir confiance, n'accélèrent le processus et ne le rendent plus défiant encore. Après tout, si même celles en qui Loki eut pu se confier et prétendre à demeurer lui-même avec elles, l'avaient lâchement abandonné, vers qui pouvait-il se tourner. Personne. Du moins, personne qui n'appartienne au monde sorcier.
Ainsi se renfrogna-t-il quelques instants, dissimulant derrière un courroux silencieux un grognement de loup qu'il retint autant que possible. Néanmoins Loki parvint à se détendre au fur et à mesure du monologue de la Serpentarde, conscient de sa sincérité et de sa détermination à remettre la vérité en place. Le jeune loup se rendait compte d'avoir jugé trop vite, ou bien de ne pas avoir creusé assez. Avouons que le jeune homme n'était pas friand des commérages et se faisait de moins en moins tolérant au fil du temps. Blessé jusqu'à la lie, il ne trouva ces dernières semaines aucune raison de chercher à connaître les autres quand la réciproque ne fut pas valable. Alors, et parce que Astoria s'était éloignée de lui, parce qu'elle faisait tourner les têtes et parce qu'il la jugea plus imbuvable et superficielle (le début de leur entrevue le prouvait alors ; Astoria n'avait, après tout, pas fait bonne figure auprès de Loki), l'héritier Greyback en avait conclu à un libertinage intense. Quand bien même il s'en moquait bien, dans le fond, il ne se rendit pas compte que ses propos purent être blessants. Surtout pour la rivale de choix de Alesya. « ...Mais ne m’insulte plus. Sil-te-plait. » Un léger silence acheva son soliloque, durant lequel le jeune homme opina du chef, vaincu par la sincérité de la demoiselle. « C'était pas mon intention. J'ai été maladroit. Tu fais ce que tu veux de ton corps, après tout. » Nouvelle maladresse qui finit par le faire grimacer lorsqu'il s'en rendit compte. Loki n'eut pas voulu blâmer quiconque sur la liberté érotique d'un corps ne lui appartenant pas, voilà ce qu'il tentait de faire passer dans ses propos. Ceci dit, son manque de tact et de diplomatie les transformèrent en une phrase malhabile. Astoria cependant ne s'en offusqua pas, puisque ce fut tout en douceur qu'elle finit par le quitter, déposant un baiser au coin de ses lèvres.
Renfrogné, tel un petit garçon n'étant pas encore en âge de soulever les jupes du beau sexe et se demandant bien qu'elle en fut leur utilité, Loki détourna un instant la tête. Ombrageux, susceptible, borné... En vérité le jeune homme faisait encore le deuil de ses idylles, déçu par celles-ci il se refusait à établir un contact sain et stable avec la gente féminine. Aussi, et bien que la douceur de Astoria lui fit du bien, il eut pour réflexe d'auto-défense ce geste de recul qui put prétendre à émouvoir. Un jeune loup, un gamin, plus qu'un homme à l'heure actuelle. Cela ne le rendait que plus humain, finalement.
Et alors qu'elle passa la porte, le jeune loup se repassa en boucle le monologue incisif de son amie, prenant conscience qu'un point commun eut pu, finalement, maintenir encore leur lien : la solitude. Tous deux avaient beau être entourés à leur manière – oh certes Astoria, avec sa cour, l'eut été bien plus que Loki comptant ses amis sur le doigt d'une main, mais sa meute ne traînait jamais bien loin – ils n'en étaient pas moins seuls, car approchés par des personnes incapables de les comprendre. A la différence de la Serpentarde cependant, Loki se complaisait dans cette solitude et ne cherchait guère à se faire accepter. Il aurait simplement souhaité que, de Ange ou de Aprilynne, l'une des deux soit suffisamment vraie pour ne pas le trahir comme elles purent le faire, prétendant pouvoir l'aimer alors qu'elles ne cherchèrent jamais à le connaître vraiment. Du moins était-ce valable pour la Poufsouffle.
Las. Quel coup au coeur que cette amère vérité le faisant déglutir difficilement. Car de nouveau les démons assaillirent le jeune loup se trouvant perdu et qui, pour la première fois, n'aspirait pas à se complaire dans la solitude, au contraire. Mais la seule présence qui put le soulager s'en allait déjà... Aussi Loki s'avança vers Astoria lui tournant le dos, prêt à l'apostropher quand soudain la Serpentarde défaillit une nouvelle fois. Le jeune homme put la rattraper de justesse, cernant d'une main sa taille fine quand l'autre soutenait un dos gracile.
Leurs regards s'accrochèrent longuement, sans qu'un mot ne fut prononcé. L'électricité frappa les deux corps comme une évidence : il ne voulait pas être seul. Elle non plus, probablement. Enfin, un sourire étira les lèvres sanguines de Loki, complice et suave : « J'aime quand tu bégaies. » Timbre presque animal, contenant bien plus de sous-entendus que le compliment ne sembla contenir. Etait-ce nécessaire que de parler trop, quand dans leurs regards explicites les deux jeunes gens se disaient déjà tout.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Mer 10 Avr - 8:43
n lancement strident dans ses oreilles, un mal lancinant, sa tête lui donnait l’impression que tout allait exploser. Sa main tremblait sur la clenche, elle s’agrippait pour ne pas tomber. Elle fermait ses prunelles, elle respirait difficilement. Déboussolée, sur le coup, elle ne savait même plus où elle était. Ses jambes semblaient devenir du coton. Molles et peu résistantes. Elle se sentit partir, elle se sentit défaillir, elle espérait que la chute ne soit pas trop brutale, elle avait l’impression que son corps était d’une lourdeur extrême. Que faire ? Que dire ? Elle n’arrivait même pas crier pour lui demander de l’aide. Elle ne savait pas comment réagir, c’était comme si son corps était complètement hors de volonté, trop fatigué par l’attaque soudaine dans son cerveau pour lutter et se redresser. Lourdement, elle se sentit tomber. Mais contre toutes attentes, elle arriva dans ses bras. Il avait eu des réflexes de panthère la rattrapant in extrêmise. Elle soupira de soulagement lorsqu’elle se rendit compte qu’elle était contre lui. Il faudrait sûrement qu’elle aille voir l’infirmière au petit matin afin qu’elle arrange son problème d’équilibre. Elle s’était peut-être simplement déplacé quelque chose prêt de l’oreille interne… Et elle n’était pas prête à se lancer un Episki sur elle-même, ni même de confier sa baguette à Loki. Sa sœur lui avait déjà emprunté une fois, et elle ne voulait pas voir à nouveau un désastre arriver, surtout pas sur elle. Elle rouvrit ses yeux et le fixa un long moment sans même savoir quoi dire. Il était un des rares à savoir la couper de tout vocabulaire sans même n’avoir eu rien à faire. Ses prunelles n’arrivaient pas se détacher des siennes. Impossible. Elle s’accrocha faiblement à son vêtement alors qu’il se redressait en la tenant dans ses bras. Sourire complice qui étira les lèvres de la belle blonde, pommettes rougissantes lorsqu’il prononça une phrase qu’on ne lui disait jamais. Avec douceur, elle caressa alors sa joue. Des frissons parcouraient son échine. La douleur ? L’envie ? La tension entre eux ? C’était sûrement dû à tout cela en même temps. Elle perdit son regard quelques instants sur les lèvres du brun ténébreux avant de finalement se décider à l’embrasser. Baiser prude et timide au début, il se transforma rapidement en un échange assez passionné. Elle s’agrippa à sa nuque, attrapant entre ses doigts, les cheveux de l’Apollon, grisée par ce qu’elle ressentait, elle en oublia momentanément son mal de tête. Elle lui mordille doucement la lèvre, elle griffe sa nuque. Séductrice, elle lui fait comprendre ce que son corps réclame. Il dut probablement comprendre la chose car il fit quelque pas afin de se poser sur le lit avec elle. Dans un élan, elle attrapa la chemise du beau Serpentard afin de l’attirer à elle pour un second baiser. C’était décidé, elle ne voulait plus passer cette nuit seule ni sans lui. Et elle sentait qu’à son tour, Loki ne désirait plus la voir s’en aller. Comme la vie était étrange par moment, au début de la soirée, tout les séparait, tout les opposait. Et pourtant, maintenant, ils étaient en train de s’embrasser, lui au-dessus d’elle, elle remontant délicatement sa jambe contre la sienne alors que leurs langues s’entremêlaient dans une symphonie rapide et agréable alors que leurs souffles ne faisaient plus qu’un. Elle était tremblante sous le corps de son ami, tremblante de désir. Elle se mordit la lèvre en souriant caressant la nuque de Loki, puis sa chevelure. « M…merci. » Elle n’avait pas besoin de dire pourquoi, il saurait qu’elle le remerciait de l’apprécier pour ce qu’elle était vraiment… Lui au moins ne lui disait pas qu’elle n’avait rien à faire chez les Serpents, qu’elle était moins chiante depuis qu’elle se contrôlait… Non, lui il la trouvait agréable comme elle était et s’était quelque chose de vraiment bon. Elle le fit se mettre à genoux, elle se mit assise, et lui ouvrit lentement sa chemise afin de l’en débarrasser. Elle caressa alors son torse, sa peau. Il semblait avoir vécu des guerres, des batailles, il avait l’apparence d’un guerrier. Elle fixa longuement sa peau et puis elle posa ses lèvres sur son torse avant de remonter vers son cou, mordillant son épiderme, capturant à nouveau ses lèvres, alors qu’elle se déshabillait à son tour. Retirant sa robe afin de lui laisser découvrir son corps fin et bien fait, caché encore par ses sous-vêtements. Elle s’allongea à nouveau, attirant Loki contre elle dans un soupir suave et empreint d’envie. C’était étrange, plus elle le regardait, et plus elle voyait un loup en lui, loup ayant peur d’être rejeté encore mais comment lui dire ce qu’elle soupçonnait ? Il ne semblait pas lui faire encore assez confiance pour partager avec elle se qu’il était réellement. Pourtant tout en sentait la bestialité sauvage, il ne pouvait pas le nier, et Astoria était trop intelligente pour ne pas le voir. Elle s’empara de ses lèvres pour un baiser langoureux, des mots n’amadoueraient pas son ami, elle en était sûre, et elle ne pensait pas se tromper. L’amitié se prouvait par des actions plus que par des paroles. Tous les deux le savaient. Alors qu’elle plongea son regard dans le sien, elle dégrafa la dentelle rouge qui entourait sa poitrine afin de la libérer.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Sam 13 Avr - 18:32
La situation avait pris une toute autre tournure. D'abord tendue et sous couvert d'étincelles propres à se muer en un incendie dévastateur, la soirée s'annonçait catastrophique, laissant profiler l'ombre du croque-mitaine venu enterrer leur amitié déchue. Mais à force de broyer les masques qu'ils portaient à leurs visages émaciés par la douleur, la glace se brisa comme elle laissa place à une troublante vérité. De celles qui n'emploient pas les mots mais se suffisent par un regard ou un sourire. Et pour eux, il eut suffit d'un frisson parcourant l'échine pour que ne cèdent leurs corps à la tentation qui n'était pas que luxure sinon réconfort. Un rapprochement presque frugal malgré l'électricité dans l'air puisqu'ils avaient tant à se dire, à partager et à comprendre. C'est ainsi que la tension jusque là glaçante devint physique, sybarite, sensuelle, surnaturelle presque au vu de l'illogisme de la situation. Le loup n'aurait pu y mettre des mots, pas même des sentiments, tant tout alla trop vite et sans qu'il n'en comprenne la portée : ce n'était pas après son corps qu'il en voulait, mais après elle toute entière. Croquer ses courbes comme il désira croquer son âme était une idée lui emplissant le myocarde d'une chaleur qu'il perdit en ce début de janvier, et l'envie indubitable de se rapprocher d'Astoria lui insufflait un soulagement qui lui fut plaisant. Peut-être était-elle le remède à une plaie qu'il s'efforça pourtant de fermer. Ou peut-être pas. Comment pouvait-il le savoir s'il ne tentait rien.
Les deux silhouettes entrelacées se dirigèrent vers le lit dont les draps frais et neufs contrastaient avec un sommier grinçant car subissant le poids de l'âge. Ah, mais tant qu'il supporterait leurs ébats, cela serait bien suffisant... La découverte des corps se fit par ailleurs douce et respectueuse ; les mains se baladèrent dans un sillon envieux quoique curieux, les regards détaillèrent comme ils croquèrent les courbes de l'autre amant. Un instant, le loup – qui apprécia l'initiative de la belle enfant de le dévêtir par quelques gestes sensuels et lents – appréhenda la réaction de la jolie blonde une fois les cicatrices et brûlures à son corps découvertes. Trop de fois avait-il eu à subir ces derniers temps les moues de dégoût, aussi Loki ne put se faire totalement lascif, lui qui pourtant respirait encore l'assurance. Ainsi son dos se raidit-il malgré la douceur de l'instant, figeant sa nuque d'une torpeur glacée et nouant sa gorge d'appréhension tandis que son regard fauve toisa la curieuse. Il détailla son front lisse et blanc, recouvert de quelques mèches dorées qui lui eut confié un air candide, son nez retroussé, ses pommettes d'un pastel à croquer, ses lèvres d'une framboise gourmande. Elle, ne pouvait que contempler les sillons guerriers entravant la peau du loup et les quelques brûlures marquant son épiderme dues à la main d'une génitrice peu scrupuleuse. Alors il attendit, retenant son souffle malgré un buste viril comme il ne pouvait nier que ce qu'il put lui offrir à voir n'équivalait en rien tout ce qu'elle put lui donner présentement. La beauté fraîche d'une peau diaphane contre les plaies d'un guerrier n'avaient rien de comparable, après tout.
Le ténébreux fut prêt à parler lorsque, n'y tenant plus, il s'apprêta à greffer quelques mots sur ses cicatrices gisant à son épiderme. D'un malaise presque palpable en attendant le verdict, Loki humecta ses lèvres, posa ses mains de loup sur la chair de l'agneau, hésita à lui prodiguer quelques caresses car ignorant encore s'il ne s'en retrouverait pas repoussé. Et pourtant la belle s'amouracha de la bête au creux de cette nuit encensée par une voluptueuse douceur : approuvant ce qu'il était par quelques baisers, elle soulagea l'amant qui se fit dès lors plus entreprenant. Les deux silhouettes regagnèrent le matelas, entremêlant les corps et les lèvres d'une danse lascive, de caresses frémissantes et de baisers langoureux. Les soupirs se heurtèrent par quelques gémissements plaintifs, emprunts d'un plaisir qu'ils ne surent dissimuler, tandis que la main féminine se délivra de sa dentelle. Astoria offrit ainsi sa nudité au jeune loup dont les mains conquérantes s'approprièrent déjà les courbes avec gourmandise, tandis que sa bouche affamée dévia à son cou blanc. Une morsure pour première pénétration des chairs, un peu trop virulente puisque reflétant le désir implosant de Loki, arracha à la belle une plainte qu'il eut associé à de la douleur. « Désolé... » souffla-t-il d'abord confus, enfin amusé lorsqu'il recueillit un sourire de sa belle suivi d'un baiser langoureux.
Et lorsque les tissus tombèrent tous au sol, lorsque les corps s'offrirent tout entier aux caresses de leurs mains aventurières, les courbes purent s'unir dans une explosion de plaisirs lubriques et tendres. Le jeune loup retint même de sa bestialité, préférant dans l'arceau de cette nuit la douceur à la férocité des chairs, pétrissant sa silhouette de ses doigts possessifs et ses morsures affamées, mais s'engageant à de la tendresse qu'on ne lui connut plus depuis bien longtemps. Les plaintes voluptueuses précédèrent un orgasme échauffant leurs reins et brisant leurs souffles saccadés, laissant les deux amants repus quoique épuisés par une étreinte aussi délicieuse qu'enfiévrée.
***
Sans doute fut-ce la langueur tendre de leurs ébats qui les eut apaisés de telle sorte que les amants d'une nuit s'endormirent l'un contre l'autre. Auprès de sa blonde, Loki put enfin retrouver la sérénité d'une âme qui le quitterait sans doute au petit matin mais dont il était reconnaissant. Ainsi sortit-il de son sommeil non sans souffler un râle soulagé, frais, dispos, et repu par une sensualité tendre de la nuit précédente. « Good morning, sunshine. » souffla-t-il d'une voix suave, amusé par une réplique qui souligna les rayons matinaux d'un soleil chatouillant sa peau diaphane à travers des fenêtres opaques car encrassées. Puis, pris soudain d'une attention toute particulière, le loup avisa la plaie séchée à sa tête blonde non sans lui offrir un regard inquisiteur : inutile de dire à nouveau à la belle qu'une virée à l'infirmerie serait adéquate, Astoria le comprit dès lors qu'elle croisa les yeux mordorés de Loki. Lequel s'empressa de mettre quelques mots sur leur étreinte passée, non par goujaterie mais par précaution ; préserver leur amitié lui était important, aussi préféra-t-il se montrer honnête. « Je veux pas agir comme si rien ne s'était passé. Mais je veux pas non plus agir comme si on était susceptibles d'être en couple. » Direct et presque subtil. C'est que le jeune loup gagnerait presque en tact et délicatesse, lui qui pourtant exécrait à présent l'idée de vivre une idylle avec une sorcière avait su prendre des pincettes pour y mettre des mots.
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria) Dim 12 Mai - 20:01
ne nuit magique et fantastique dans les bras d’un amant sauvage, fougueux et ténébreux, ça n’avait pas franchement de prix. Loki valait tous les galions du monde. Elle s’était sentie bien dans ses bras, sous ses baisers ses caresses. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas pu se sentir bien dans les bras de quelqu’un en réalité. Elle avait toujours pris soin de choisir ses amants afin de passer un bon moment. Mais il y avait une différence notable entre avoir un orgasme bien fait et passer une belle nuit. Elle s’était même endormie. Pour une fois, elle n’avait pas voulu s’enfuir dès que la bagatelle fut faite. Au contraire. C’était terriblement agréable de se blottir dans les bras du jeune loup pour y passer une nuit délicieuse et réconfortante. Qui l’aurait cru au fond ? Elle n’avait jamais pensé en quittant le château que les choses allaient se dérouler ainsi. Elle qui voulait simplement venir au calme pour tenter un sort, avait-elle imaginé ne serait-ce qu’un instant qu’elle tomberait sur lui ? Qu’il aurait envie de la croquer, de la chasser et que finalement après une explosion magique, une engueulade, un souci d’oreille interne, un orage accidentel et tout le reste, ils en arriveraient à ce faire l’amour comme des amants de toujours se redécouvrant après un long moment d’absence ? Non franchement, elle ne s’était pas préparée à cette éventualité, elle qui était d’ordinaire si contrôleuse à vouloir constamment avoir la main mise sur tout pour ne pas en souffrir, elle s’était retrouvée à être presque spontanée dans les bras de Loki. La jeune femme qu’elle était s’était blottit contre lui toute la nuit, gardant ainsi sa chaleur, étant bercée par sa respiration, rassurée par les battements de son cœur. Avait-elle réellement déjà passé un instant pareil ? Pas vraiment non. Etait-elle amoureuse ? Absolument pas. Mais c’était agréable, il fallait l’avouer, et il n’y avait qu’avec lui qu’elle acceptait de se laisser aller ainsi. Alors qu’il effrayait et excitait bien des personnes (dans tous les sens du terme), il avait su la canaliser et pour une boule de nerf à fleur de peau qui se contenait constamment pour ne pas que d’autres orages éclatent, c’était un bien-fondé certain. Le petit matin arriva bien rapidement, le soleil doré caressait alors sa peau blanche et douce, la rendant lumineuse ? Enfin seulement à quelques endroits, les vitres étaient tellement encrassées que peu de luminosité arrivait se frayer un chemin. Mais elle n’allait pas vraiment s’en plaindre. Cela restait plus agréable que les réveils à Poudlard. Une voix suave qui la fit sourire, des jolis mots. Loki était le genre d’homme dont toutes les filles deviendraient accros mais Astoria savait que ça serait du suicide. Elle s’étira avec lenteur en sentant le mal de tête revenir, tout était malgré tout moins fort que la veille. Lorsqu’elle croisa le regard de son ami, elle comprit ce qu’il avait en tête et eut un sourire rassurant. « Hello Honey. » Elle déposa une caresse sur le torse encore nu de Loki, et jeta un regard discret sur le sien. Elle se sentait belle et pourtant elle n’avait aucun apparat sur elle. Natural as it should be. Arriva alors le regard le plus sérieux du monde, regard qui fit sourire Miss Grindelwald car elle savait déjà de quoi il allait lui parler. Elle l’écouta attentivement sans rien dire, et puis elle lui vola un tendre baiser. « Don’t worry. » La belle s’étira en baillant, une main devant sa bouche. Elle peigna faussement ses cheveux complètement ébouriffés à cause de leurs ébats. « Je sais parfaitement que nous ne sommes pas boyfriend et girlfriend et je ne vais pas te demander ça. » Elle le força à s’allonger sur le dos afin de se mettre un peu sur lui dans un mouvement des plus sensuels. « C’était une nuit fabuleuse et crois-moi, je le dis à peu de personne. » Un autre baiser furtif, elle lui caressa le visage et lui remit ses cheveux en place. « Je n’attends rien de toi hormis d’autres nuits comme celles-ci si c’est possible. Enfin sans le côté explosion et engueulade même si c’était assez intense. » Un rire cristallin s’échappa du galbe de ses lèvres. Lentement elle se leva afin de s’habiller. « Il faut que je rentre et que j’aille voir l’infirmière. » Elle enfila ses vêtements, récupéra sa baguette et le reste de ses affaires et s’envola vers le château non sans un dernier baiser pour Loki. Tales are old as time…
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Sujet: Re: "Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria)
"Je vous avais dit ne pas aller dans l'aile ouest !" (Loki/Astoria)