![Guess [PV Thalie] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) | | Sujet: Guess [PV Thalie] Jeu 2 Mai - 19:55 | |
| La journée d'Aindreas commençait bien. C'était le mois d'avril, le printemps revenait peu à peu sans laisser trop de bonnes températures non plus. Non, le temps était au printemps. Un temps de transition, amenant le changement dans ce bout d’Écosse gris et maussade, entaché par les récents événements qui avaient bouleversé un peu tout Poudlard durant les derniers mois. Mais en ce moment ça allait, n'est-ce pas ? D'ailleurs, ça se sentait dans l'ambiance globale de l'école. A vrai dire, cela faisait un peu sourire Aindreas. Bêtement, certes. C'était un peu drôle de voir tant de personnes quitter peu à peu la torpeur hivernal et sembler redécouvrir les pulsions qui animent les jeunes gens à la sortie de l'adolescence. C'en était presque dérangeant, d'ailleurs. Le jeune métamorphomage manquât de rendre roux ses cheveux en repensant au couple si passionné qu'il avait surpris discrètement lors d'une erreur de salle. C'était un moment assez étrange, d'ailleurs. Il n'avait pas pu détacher son regard de ce couple s'activant, s'aimant. N'ayant pas fait de bruit en ouvrant la porte, il pensait avoir été discret jusqu'au moment où la jeune femme lui avait discrètement adressé un clin d’œil avant de retourner s'activer sur son camarade de... jeu. C'était en gros à ce moment-là que le jeune homme avait fermé la porte et s'était enfuit, le visage rouge.
Ça l'avait assez travaillé, le jeune garçon. Ça remettait peu à peu toute sa vie devant ses yeux, sa situation qu'il tentait de fuir à tout prix, en courant le plus loin et le plus vite possible. En fait, Aindreas ne voulait pas faire face aux solutions. C'était trop difficile, de base. Il savait qu'il n'y aurai que des choix difficiles, des choix complexes et des choix qu'il n'était pas sûr d'aimer. Et qu'une fois devant, il ne pourrait les fuir. Alors il restait devant la boite de Pandore, la regardant comme un animal dangereux qui dormait toujours. La devise de l'école racontait qu'en gros il ne fallait pas réveiller le dragon qui dort. C'était la même chose. La boite demeurait, mais tant qu'il ne l'ouvrait pas, tout allait pour le mieux. A part quand il s'en inquiétait.
Alors il avait fait ce que tout jeune homme censé fait. En parler à sa mère. Bon, d'accord. Ce n'était pas exactement ce que faisait directement les jeunes hommes de ce moment. Mais il fallait dire qu'avec papa Aindreas, c'était beaucoup plus tendu. Et la politique familiale, souffrant assez facilement d'infertilité... on n'allait pas trop lui donner d'autre conseils que de foncer. Même s'il était déjà fiancé depuis un bout, mais pour la famille Lennox, un bâtard Lennox était un Lennox s'il pouvait changer son apparence aussi facilement que de cligner les yeux.
Donc exit papa Aindreas, place à la chère maman moldue qui l'avait élevée. Et qui s'était habituée à lui envoyer des messages par hibou postal. Et donc le jeune homme s'y était confié, rougissant plusieurs fois pendant sa rédaction. Ce n'était pas bien évident d'exprimer toute sa gêne et le fait qu'il ne pouvait pas trop tenter de faire sortir le loup du bois dans les conditions familiales actuelles.
Et celle-ci venait donc enfin de lui répondre. Aindreas savait qu'il n'ouvrirait pas sa lettre devant ses amis, à sa table. Certes les Poufsouffles étaient sympathiques mais ce n'était pas une raison pour en faire autant que ça. Et malgré une grande loyauté au sein de la maison, il ne rendrait pas ses appréhensions secrètes. C'était tout un Lennox, ça. Ne pas montrer, dissimuler, porter un autre visage comme si c'était le sien et paraître on ne peut plus normal et détendu.
S'éloignant alors de la tablée après avoir fourré deux toasts pas trop grillés dans sa bouche, il fit un signe à ses camarades avant d'aller vers leur salle commune. Il avait encore un peu de temps, les cours ne commenceraient pas avant une petite demi-heure. Ouvrant l'enveloppe sur la route, cinq petits emballages argentés et carrés chutèrent.
En attrapant un, Aindreas pressa doucement, faisant doucement bouger un anneau semi-rigide à l'intérieur.
Après un changement flagrant de couleur qui ferait honte à toute la famille Lennox, Aindreas reprit sa couleur normale et son souffle. Sa mère lui avait envoyé... des capotes ! Des préservatifs ! Cinq, "juste ce qu'il faut pour un début", qu'elle avait écrit !
En fait, naïvement, le jeune homme pensait que sa mère allait surtout lui donner des conseils. Mais absolument pas celui de "le meilleur moyen de résister à la tentation est d'y succomber" ! Loin de là ! Encore pire, elle avait marqué en post-scriptum que "vivre caché" était... excitant. Merde quoi !
Bon, en même temps, comme elle l'avait gentiment fait remarquer, il n'était plus un enfant. Il allait avoir dix-huit ans, il était temps qu'il se bouge un peu et qu'il cesse de renâcler à passer cette épreuve de la vie, somme toute pas si désagréable que ça. Après, pour le problème paternel, elle n'y connaissait pas grand chose, Aindreas ne le lui ayant pas tout expliqué pour éviter des problèmes entre ses deux parents. Mais elle était au courant pour son homosexualité et l'avait assez bien accueilli. Ses grands-parents n'en savaient encore rien mais cela lui avait réchauffé le cœur. Même si papa Aindy n'aura pas du tout le même accueil.
Bref, il avait désormais cinq capotes et la bénédiction maternelle pour copuler joyeusement dans l'enceinte de l'école mais, attention, de préférence avec une personne dont il serait amoureux.
Ça allait être coton sur ce passage-là. Mais de toute manière, Aindy n'avait pas besoin de préservatifs. Les sorciers avaient depuis longtemps imaginés des systèmes de contraception ou de protection pour les hommes. Ce genre de bouquins qui étaient à la disposition de tous les élèves, dans la réserves, n'étaient pas empruntés mais il supputait que plusieurs copies circulaient à travers le château, au fil des années. De toute manière, depuis le recul de l'âge d'entrée, le nombre d'élève trouvant ce passe-temps intéressant avait très fortement augmenté. Bref, c'était pas vraiment très intéressant d'avoir des capotes sur soit, c'était surtout une curiosité pour les sorciers...
D'ailleurs...
Thalie, une amie serdaigle de Aindreas, était friande de tout ce qui venait des moldues. Pas une mordue à proprement parler, mais une personne assez curieuse de ce monde qui s'était développé avec des alternatives à la magie et une assez grande indifférence au monde secret qui vivait en son sein. Et à défaut de servir, au moins ces capotes allaient être le centre d'intérêt. Justement, cet après-midi là, justement, c'était sortie à Pré-au-Lard. Heureusement ils pourraient s'écarter un peu pour discuter en paix.
Et justement, durant l'après-midi, le jeune métamorphomage s'avança discrètement vers Thalie, penchée sur la vitrine de Quidditch.
« Hey, Thalie, ma mère m'a envoyé un truc... tu veux venir voir ? »
Un sourire au lèvre, le jeune métamorphomage l'entraîna vers un coin tranquille du village, hors de vue des autres élèves et sorciers. Au final, il décida de de diriger vers la Cabane Hurlante. Ce n'était pas extraordinaire, mais bon. L'endroit était réputé hanté, mais ce n'était que des sornettes. Non, ce qui l'intéressait, c'était de montrer ce qu'il avait dans sa poche à son amie dans un endroit calme. Et la faire un peu rire, aussi. Aindreas ne pensât pas une seconde à qu'elle puisse éventuellement le prendre comme une invitation à la luxure, même s'il ne lui avait pas dit grand chose sur ses préférences fantasmagoriques.
Sortant de sa poche le fameux objet en question, il le lui tendit avec un assez grand sourire.
« Tu sais ce que c'est ? » |
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