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 aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)

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MessageSujet: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptyMer 22 Aoû - 18:20


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Si l’amour est dur avec toi, sois dur avec lui ;
perce l’amour qui te perce et possède le.


Le brouhaha de sa Salle Commune avait eu raison de lui et, dans un geste agacé, Arsène Black quitta les lieux, non sans avoir lancé un regard pleins de reproches aux perturbateurs. Depuis quelques temps, il était impossible de travailler dans la tour des aigles à cause des étudiants plus jeunes qui s'amusaient à essayer de nouveaux sortilèges. Novices, ils riaient aux éclats et parlaient forts sans faire attention aux autres. Et particulièrement aux septièmes années qui se retrouvaient écrouler sous la charge de travail et qui avaient plus que besoin d'un endroit calme pour pouvoir travailler. Souvent, donc, le blondinet camper à la bibliothèque pour pouvoir travailler. Son parchemin à la main, ainsi que sa plume, son encrier et deux bouquins c'est donc dans cette direction qu'il alla, bien que très peu motivé. Jamais Arsène n'aurait imaginé un jour avoir autant de devoirs. Bien sûr, c'était un intellectuel qui adorait satisfaire sa curiosité ou apprendre par le biais des diverses matières présentes dans le château. Mais là, ça devenait fatiguant. Il n'avait plus une seule minute à lui et il n'était pas rare qu'il se couche tard à cause de divers exercices à finir. Studieux comme jamais, il avait toujours été très fière de sa première place, malgré les moqueries de certains jaloux. Malgré tout, il n'était pas aussi attaché à son statut que cela. Au final, tout ce qu'il voulait, c'était réussir ses épreuves pour commencer son apprentissage d'Auror. Et bien qu'il savait que Poudlard lui manquerait l'année prochaine, il était las des attitudes de certains. Tout en descendant les marches de l'école, le sorcier pensa alors à son meilleur ami ; Ezechiel. Il aurait bien eu besoin de lui quelques instant auparavant pour calmer les ardeurs des plus jeunes. Ceci étant, ça faisait quelques temps qu'il n'avait pas passé un moment seul à seul avec son ami de toujours. Ils se croisaient dans leur dortoir mais n'avait pourtant pas l'âme à échanger quelques mots, bien trop fatigués par les journées d'apprentissages qui s'enchainaient promptement.
La dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés ensemble, ça avait plutôt mal tourné. Et pour cause, ils s'étaient tous les deux retrouvés au milieu d'une bagarre entre Arya et Alesya. Les deux jeunes filles se détestaient à mourir sans qu'Arsène ne sache pourquoi. Des broutilles de filles, avait-il pensé en les voyant s'affronter du regard. Mais il n'en fut rien. Si bien que les deux meilleurs amis s'étaient retrouvés dans une situation délicate vis à vis des sentiments plus que prononcés qu'ils éprouvaient pour les deux ennemies. Au final, ils avaient réussis à les séparer, non sans blessures.

Tout en soupirant, le jeune homme descendit à sa vitesse les marches trompeuses du bâtiment. Il salua de temps à autre des connaissances sur son chemin, malgré sa mauvaise humeur persistante. Au final, il hésitait à aller à la bibliothèque puisqu'il se rendait petit à petit compte qu'il avait besoin d'une oreille attentive qui saurait écouter ses troubles tout en le conseillant. Excluant Ezechiel, il pensa directement à Wyatt mais comprit directement que c'était une mauvaise idée. Il mettrait des heures à le trouver, les deux amis n'étant pas dans la même maison ; Wyatt chez les Gryffondors et Arsène chez les Serdaigles. Il opta alors pour Jayden mais se remémora avec acidité que son ami avait prit la défense d'Opale, sa meilleure amie, lors de leur dernière confrontation. Ses soeurs lui vinrent alors directement en tête mais l'idée de s'épancher à leurs côtés le mettait mal à l'aise. Agacé, il continua son chemin jusqu'à la bibliothèque tout en laissant ses pensées moroses vagabonder. Quand il arriva à la bibliothèque, il salua d'un hochement de tête Tetsuo Nozaki, le bibliothécaire et s'installa à une table vide, silencieusement. Malgré sa mauvaise humeur et sa réticence à travailler toute la journée, il se pencha sur son devoir de métamorphose et continua sa rédaction.
Au bout d'une petite heure, il se relu rapidement et fit craquer son cou, satisfait. Il aurait probablement la meilleure note, comme à chaque fois. Malgré tout, il n'avait pas encore fini sa besogne et devait conclure le devoir en utilisant un bouquin que le professeur Grenderwolf leur avait conseillé. Il se leva donc, tout en s'étirant comme un chat et marcha vers le rayon qui l'intéressait. Tout en cherchant des yeux le livre qu'il lui fallait, l'Aigle s'arrêta brusquement en apercevant une chevelure châtaines qu'il connaissait bien. Arya Grant était dos à lui et semblait chercher, elle aussi, un ouvrage. A travers les livres et les rayonnages, le blond l'observa sans ciller. Elle avait une façon de se déplacer qui aurait pu faire pâlir n'importe quelle fille. Absolument tout chez elle le fascinait. De ses fines courbes à ses pommettes saillantes, jusqu'à ses lèvres particulièrement tentantes qui semblaient l'appeler.

Elle attrapa alors un bouquin, l'ouvrit sans réellement s’intéresser et le referma d'un geste brutal, laissant une fumée de poussière s'élever au-dessus d'elle. Le bibliothécaire lui fit un regard noir tandis que, impassible, elle sortit des rayons pour s'avancer maladroitement vers sa propre table où toutes ses affaires étaient éparpillées. Délicatement, la lionne prit le devoir d'Arsène entre ses doigts de pianistes et le parcourut, toujours dos au concerné. Amusé et brusquement de bonne humeur, le petit Serdaigle sortit de l'ombre et s'approcha à pas de loup jusqu'à la demoiselle. Bien plus grand qu'elle, il se posta à son dos et respira le plus lentement possible pour qu'elle ne le remarque pas. Du moins, pas tout de suite. Il se rendit compte qu'elle lisait avec intérêt sa besogne et fronçait les sourcils de temps à autre, comme titiller par quelque chose. Sans plus attendre, Arsène posa ses mains sur ses hanches et lui murmura sensuellement à l'oreille ; « C'est mal de toucher aux affaires des autres sans leur accord, miss Grant. »

Sa journée ne serait pas si mauvaise que ça, au final.
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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptySam 25 Aoû - 16:31

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«Et dans l'amour, il n'existe pas de règles. Nous pouvons bien essayer de suivre
des manuels, de contrôler notre coeur, d'avoir une stratégie de comportement,
tout cela ne sert à rien. C'est le coeur qui décide, et ce qu'il décide fait loi.»

Tournant vivement les talons, elle laissa son frère en plan, rouge de colère, au milieu du couloir. Elle put l’entendre lui lancer une réplique cinglante, et de suite, elle répondit en lui faisant un geste obscène à l’aide sa main. Elle était plus qu’irritée et fatiguée de leurs disputes incessantes. Aaron persistait à ne rien lui dire, à ne pas se confier à elle, il pensait certainement qu’elle était aveugle, qu’elle ne voyait pas que quelque chose clochait. Elle le connaissait par cœur, depuis toujours. Il lui suffisait de croiser son regard pour deviner son état d’esprit. Seulement en ce moment, rien ne semblait aller comme il fallait. Tout partait en vrille entre son frère et elle, et ça lui bousillait le cœur, clairement. Elle ne supportait pas le fait qu’il puisse lui cacher quelque chose, depuis toujours ils se disaient tout. Pourquoi aujourd’hui serait-ce différent, que s’évertuait-il à lui dissimuler ? La Gryffondor se promit de continuer à le pousser, jusqu’à ce qu’il baisse les armes et qu’il lui parle, comme avant. Regardant par la fenêtre, elle vit les gouttes de pluie glisser contre les vitres, derrière le ciel était grisâtre, et le vent s’engouffrait vivement dans les branches des arbres. Ce n’était pas un temps pour qu’elle se transforme et qu’elle se rende dans la forêt. Plus tard.
Soupirant, elle décida de se rendre à la bibliothèque. Non pas qu’elle avait des devoirs à faire, elle les avait terminé la veille au soir, mais lire un peu ne lui ferait pas de mal et ça lui changerait certainement les idées. Elle était persuadée de croiser du monde un dimanche après-midi, c’était plus que fatidique, les élèves réalisaient leurs derniers devoirs pour lundi. Marchant sans se presser en direction de l’endroit souhaité, elle se demanda où pouvait bien se trouver Keira. Avec un peu de chance, elle la trouverait à la bibliothèque. Elle n’avait pas encore trouvé le moyen de se faire pardonner suite à la fête donnée dans la salle sur demande. Arya s’en voulait d’avoir fait des pieds et des mains pour la trainer là-bas, pour finir par se faire enlever par Arsène, laissant sa meilleure amie toute seule. Ce n’était absolument pas son genre de se comporter de la sorte, mais quand le Serdaigle était dans les parages, son comportements pouvait changer du tout au tout. La preuve, elle s’était rendue à cette stupide fête par sa faute. Et elle détestait ne pas avoir le contrôle de la situation, si bien qu’elle ne pouvait pas s’empêcher d’être méchante avec lui, afin de lui prouver comme elle pouvait qu’il n’avait aucun effet sur elle. Du moins, c’était ce qu’elle s’obligeait à croire.

Secouant la tête, tentant de mettre Arsène Black de côté, elle s’engouffra dans la bibliothèque. Elle salua furtivement le bibliothécaire, avant de parcourir les rayons, légèrement distraite. La rouge et or ne savait pas vraiment quel livre elle souhaitait lire, à vrai dire, elle avait dû au moins tous les parcourir une fois. Laissant son doigt glisser sur les bordures de différents livres, attrapant un des livres au hasard, elle aperçut soudainement une chevelure blonde qu’elle connaissait bien, non loin du rayon où elle se trouvait. Reculant dans ledit rayon, elle bifurqua dans le suivant, tentant de se cacher du Serdaigle. Le jeune homme venait tout juste de se lever de sa chaise, et partit chercher un quelconque bouquin dans les rayonnages. Le suivant de son regard chocolat, ses yeux finirent par s’attarder sur la table qu’il venait de laisser. Elle avait une folle envie d’aller voir sur quoi il était en train de travailler. Se mordant légèrement la lèvre, hésitant sur ses prochains actes, elle referma vivement le livre, laissant une fumée de poussière lui piquer les yeux, et le reposer avant de se diriger vers la table d’Arsène. Il y avait tout un tas de bouquins, et de papiers sur sa table, il n’avait aucune organisation. Laissant sa curiosité prendre le dessus, elle attrapa la première feuille qui lui tomba sous les yeux, et commença à lire furtivement ce qu’avait écrit Arsène. De suite, elle ne put s’empêcher de penser qu’il avait une écriture plus que convenable pour un garçon. Au fil de sa lecture, elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils, et faire quelques grimaces. Arsène avait rédigé un devoir de métamorphose qui n’était ni assez structuré, ni assez détaillé aux yeux de la jeune femme. Bien qu’il ait une année de plus qu’elle, Arya s’était déjà penchée sur le sujet que traitait le Serdaigle dans son parchemin. La rouge et or n’était pas la première de son année pour rien, si bien que de temps à autre elle regardait dans les affaires d’Aaron afin de voir ce qu’il étudiait cette année dans toutes les matières.

Tout d’un coup, elle sentit deux mains se poser sur ses hanches. Elle se figea instantanément, et avant qu’elle n’ait eu le temps de faire le moindre geste pour apercevoir qui était la personne derrière elle, on chuchota à son oreille ;

« C'est mal de toucher aux affaires des autres sans leur accord, miss Grant. »

Rien qu’aux premières syllabes elle reconnut la voix grave d’Arsène. De suite, elle reposa le devoir du jeune homme sur la table, tournant légèrement la tête vers Arsène toujours derrière elle, elle lâcha à voix basse ;

« Enlève tes sales pattes de là Arsène. »

Il n’en fallu pas plus au concerné pour reculer. Faisant volte-face, elle se posta face à lui, se callant contre la table derrière elle. Elle se traita mentalement d’idiote. Si elle n’avait pas été si curieuse, elle ne se retrouverait pas dans cette situation. Restant un moment silencieuse, fixant Arsène, les paroles de Keira lui revinrent soudainement en mémoire. Il y a quelques jours de ça, Arya s’était aperçue que sa meilleure amie lui cachait quelque chose la concernant. Après avoir bataillé pendant un certain temps, Keira avait fini par lui avouer que c’était le jeune homme en face d’elle qui l’avait ramené de Pré-au-Lard, le soir d’Halloween, alors qu’elle était dans un état lamentable, inconsciente. Il était même resté à son chevet le reste de la nuit. Mais sa meilleure amie avait mis un point d’honneur à ce qu’Arya ne dise rien à Arsène, puisqu’elle était censée garder le secret. La brunette ne comprenait pas vraiment pourquoi il ne lui avait rien dit, tout ce manège l’empêchait de le remercier, ce qu’elle voulait vraiment faire. Durant une fraction de seconde, elle hésita, fronçant les sourcils, ouvrant la bouche, mais elle fit marche à arrière, et préféra se taire. Le Serdaigle la fixait avec attention, et alors qu’elle rencontrait ses iris bleutés aux reflets noisette, elle détourna vivement le regard.

Lâchant un soupir, elle attrapa la feuille qu’elle venait de lire avant de se faire prendre, et la brandit devant le visage d’Arsène. Elle finit par lancer de but en blanc ;

« Ton devoir vaut un A. J’espère que tu ne comptes pas rendre un devoir pareil pour tes examens de fin d’année, parce qu’à ta place j’aurais peur de ne pas avoir mes ASPICS. Il est vrai que réviser et coucher avec tout ce qui bouge dans le château, ne doit pas être évident. »

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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptyVen 7 Sep - 13:28

Son corps contre le sien, Arsène sentait la douce chaleur de la jeune femme brûler les parties visibles de sa peau et se propager à travers ses membres. Elle était presque bouillante mais ne semblait pourtant pas s'en rendre compte, ni malade. Ses narines, perdues dans sa tignasse brune, profitaient du parfum qui émanait d'elle ; un semblant de vanille, une pointe de barbe à papa et cette fragrance si particulière qu'il aimait comparer au soleil. Le blondinet ferma les yeux et inspira profondément, envouté par l'effluve qui se dégageait d'elle et qui l'attirait de plus en plus. Il aurait pu reconnaitre son odeur entre mille. Elle ne bougeait pas, et il aurait presque pu dire que son cœur battait aussi vite que le sien, dans une mélodie semblable qui n'appartenait pourtant qu'à eux. Le Serdaigle ne cessait de remarquer à quel point ils étaient parfaits ensemble. Même leurs corps semblaient bien se souder, ne faisant qu'accentuer ce qu'il pensait depuis un bon moment ; Arya était sans nul doute la fille qu'il attendait depuis toutes ces années. Peu de personne le savait puisque le blondinet ne se confiait qu'à ses amis proches, mais s'il s'était perdu dans ses vagabondages, ce libertinage, c'était parce qu'il croyait dur comme fer à l'amour. Et, à chaque fois qu'il rencontrait une nouvelle fille, il se disait que, peut-être, c'était elle, son âme-sœur. Mais bien vite, il se lassa et finit par comprendre que ce n'était pas ladite fille en question qu'il lui fallait. Le problème étant que c'est un passionné, doublé d'une tête de mule. Il a juré de ne jamais s'arrêter jusqu'à l'avoir trouvé. Et, là, il était sûr de lui, si sûr que ça lui dévorait les entrailles et faisait pression sur son organe vital. C'était Arya Grant la raison et la solution à ses malheurs. Si seulement elle lui cédait. Si seulement elle ne se montrait pas aussi orgueilleuse et irritante. Il ferma les yeux en tentant de pas y penser et de simplement se laisser aller à cet instant précis.
Mais, si Arya fut déboussolée et surprise, elle se reprit bien vite et inclina légèrement la tête vers lui où elle souffla un petit ; « Enlève tes sales pattes de là Arsène. » Il se recula alors, peu désireux de s'attirer ses foudres malgré le regret qu'il avait à se séparer de son corps. Il lâcha un soupir résigné et l'observa se retourner entièrement vers lui. Mal-à-l'aise, la demoiselle se cala contre la table sur laquelle il avait travaillé. Un ange passa.

Mais au moins, ça lui donnait l'occasion de détailler son visage et de voir si elle allait bien. Il ne l'avait pas revu depuis l'incident d'Halloween à Pré-Au-Lard. Il l'avait sauvé d'une situation délicate alors que lui même avait été blessé dans la bataille. Il s'était fait prendre en duel par une personne de l'Ombre qui en avait eu visiblement contre lui et qui avait réussi à le blesser à la jambe. Il s'était alors enfuit, non sans avoir réussit à envoyer paître son assaillant dans la fontaine de la place centrale. En tentant de trouver un endroit où se cacher, il avait alors reconnut Arya, évanouie dans une ruelle, la tête en sang. Il se souvient encore de la peur qu'il avait ressenti en la voyant ainsi, couchée dans la boue. Il avait même cru qu'elle était morte. Au final, il s'était occupé d'elle jusqu'à la fin de la bataille, avec un petit groupe de résistant. Il avait réussit à retrouver Opale et Ezechiel à la fin de la bataille et, le soulagement avait été tel qu'il s'était jeté dans leurs bras. Sa petite soeur, Rhaenys, avait été blessé au ventre mais rien d'assez grave pour que sa vie ait été menacé. Il ramena ensuite Arya à l'infirmerie, la portant sans l'aide de quiconque, malgré les propositions de ses amis pour l'aider dans sa peine. Keira les avait ensuite retrouver dans le parc et les avait accompagné jusqu'à l'infirmerie où un médicomage s'était occupé d'elle. Bien qu'on s'occupa de sa jambe et qu'on lui demanda de rester calme, pas une seule fois il ne se sépara de sa lionne, gardant sa main dans la sienne. Le reste de la nuit, il l'avait passé à son chevet, en essayant de ne pas succomber aux médicaments et à la fatigue. Il avait tenu bon et, quand il fut sûr qu'elle ne risquait plus rien, Arsène s'était éclipsé sans un mot, promettant à tous les gens qui l'avaient croisés avec Arya de ne rien révéler à cette dernière. Il ne voulait pas de sa reconnaissance, ni de son affection simplement parce qu'il lui avait sauvé la vie. Il voulait qu'elle l'apprécie pour ce qu'il était réellement et non pas pour un geste de preux chevalier.
Il l'aperçut ouvrir la bouche plusieurs fois, pour la refermer aussitôt. Visiblement, elle voulait lui dire quelque chose mais n'y parvenait pas. Son cœur se serra et son esprit s'embruma. Et si... ? Non. Elle n'était pas là pour lui sauter au cou. Elle le détestait et il le savait. A tous les coups, la demoiselle devait hésiter entre plusieurs répliques cinglantes à lui lancer. Il soupira et passa une main dans ses longues boucles blondes, las. Quand ses prunelles azur s'accrochèrent à celles chocolats de la demoiselle, il aperçut une once de gêne parcourir les iris de la lionne et il fronça les sourcils, tandis qu'elle détournait le regard, fuyante comme jamais. Étrange. Elle ne s'était jamais montrée comme ça, avec lui. Avait-elle fini par apprendre qu'il l'avait sauvé in-extremis ? « Ton devoir vaut un A. J’espère que tu ne comptes pas rendre un devoir pareil pour tes examens de fin d’année, parce qu’à ta place j’aurais peur de ne pas avoir mes ASPICS. Il est vrai que réviser et coucher avec tout ce qui bouge dans le château, ne doit pas être évident. » fit-elle en brandissant la copie d'Arsène sous son visage. Non, visiblement, elle allait bien et n'avait pas changé d'un poil. Toujours à répéter la même chanson.

A force, c'était fatiguant, même. Elle ne cessait d'appuyer sur le fait qu'il avait eu des tonnes de conquêtes. A quoi cela lui servait-il ? Surtout, qu'en vérité, il était le meilleur de sa promotion et n'avait nullement besoin des conseils d'une petite Gryffondor, plus jeune que lui. Donc, ses deux occupations favorites n'étaient en rien mêlés et ne la regardait absolument pas. Merlin que cette fille était agaçante ! A toujours penser qu'elle savait mieux que tout le monde ! Pourquoi fallait-il toujours qu'elle gâche tout ? C'était visiblement plus fort qu'elle. Il lui arracha son devoir des mains et le reposa sur la table, non sans lever les yeux au ciel. « Tu devrais changer de disques. A force de te répéter, je vais finir par croire que tu es jalouse de mes maitresses. » souffla-t-il plus exaspéré qu'ironique. Doucement, il s'approcha d'elle d'un geste quelque peu félin, un sourire forcé sur les lèvres. L'Aigle aperçut la Lionne reculer et escalader presque la table à l'aide de ses fesses, puisque bloquée par celle-ci. Il lâcha un râle agacé se perdre entre ses lèvres et il tendit la main.... Pour attraper sa trousse qui se trouvait juste à côté d'Arya ; « Ou alors il te faudrait grandir, ou ouvrir les yeux, parce que si tu ne vois pas clair dans mon jeu alors que les autres si, c'est que tu es clairement aveugle. Ou idiote. » Il fit une petite moue résignée et se décala d'elle pour prendre son sac par terre. Il rangea ses affaires tout en évitant soigneusement le regard de la brunette et se décida à lui tourner le dos quand il comprit qu'elle ne rajouterait rien. De toute façon, c'était perdu d'avance. Elle le haïssait, le méprisait et le lui faisait bien comprendre. Malgré tout, il ne put s'empêcher de se retourner et de lancer à voix basse ; « De mon côté, je suis quand même content de te savoir en bonne santé. Surtout après ce qu'il s'est passé à Pré-Au-Lard. » Il la regarda droit dans les yeux et haussa les épaules en la voyant détourner les yeux.

Peine perdue.
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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptyDim 9 Sep - 15:06


Elle put aisément voir de la lassitude se dessiner sur le visage d’Arsène. Ne baissant malgré tout pas la copie du jeune homme, elle ne put s’empêcher de s’insulter mentalement d’idiote. Il lui avait sauvé la vie, et elle tout ce qu’elle trouvait à faire c’était de dénigrer son devoir ouvertement. La jeune femme avait tendance à se montrer froide avec la plupart des personnes qu’elle rencontrait, mais surtout avec Arsène Black. Elle ne savait pas pourquoi, c’était plus fort qu’elle. Peut-être était-ce une façon de se protéger inconsciemment, parce qu’il ne cessait de lui tourner autour et que ça l’effrayait plus qu’autre chose. La Gryffondor ne voulait pas qu’il la prenne pour l’une de ses nombreuses conquêtes d’un soir, elle ne voulait pas être qu’un amusement aux yeux du Serdaigle. A vrai dire, elle ne savait pas quel rôle elle voulait avoir dans la vie d’Arsène. Elle ne savait même pas quel rôle lui attribuer dans sa propre vie. Alors elle préférait lui laisser croire qu’elle ne pouvait pas le supporter, parce que c’était bien plus facile que d’admettre qu’il avait su lui plaire dès leur première rencontre. Arya ne voulait pas de nouveau tomber sur un garçon qui la laisserait en plan dès qu’une meilleure proposition s’offrirait à lui. La rouge et or n’était pas stupide, elle savait parfaitement qu’elle ne comptait pas parmi les plus belles filles de Poudlard, elle était plus que banale à vrai dire. Elle avait bien trop souffert avec Wyatt il y a quelques années, et sachant qu’il fréquentait Arsène, elle devait s’attendre au même numéro avec le jeune homme face à elle.
Jeune homme qui, agacé, lui attrapa violemment son devoir des mains, avant de le poser sur la table derrière elle. C’est d’un ton irrité qu’il lâcha ;

« Tu devrais changer de disques. A force de te répéter, je vais finir par croire que tu es jalouse de mes maitresses. »

Elle ? Jalouse ? Pourquoi le serait-elle ? Arsène ne lui appartenait pas, il pouvait bien coucher avec qui il voulait, elle s’en fichait complètement. Du moins, c’est ce qu’elle tentait de se répéter en boucle toute la journée. Elle se souvenait très bien du sentiment qui s’était insinuée en elle lorsqu’elle l’avait vu en compagnie de Keira, plusieurs fois. Mais elle avait tenté de le mettre de côté, parce que c’était complètement stupide de ressentir pareil sentiment, tout simplement parce que ça ne lui ressemblait pas. Elle s’était juste sentie mise à part, c’est tout, elle n’avait pas été jalouse. Arya vit soudainement Arsène se rapprocher d’elle, accompagné d’un sourire qu’elle ne lui connaissait pas. Fronçant les sourcils, elle ne put s’empêcher de reculer contre la table derrière elle. Seulement, elle était déjà accolée contre cette dernière, si bien qu’elle dut monter dessus pour garder ses distances avec le Serdaigle qui était bien trop proche d’elle à son goût. Son cœur s’emballa lorsqu’il tendit la main à côté d’elle. Mais tout ce qu’il attrapa, fut sa trousse, non sans laisser un râle d’agacement certain s’extirper de ses lèvres.

« Ou alors il te faudrait grandir, ou ouvrir les yeux, parce que si tu ne vois pas clair dans mon jeu alors que les autres si, c'est que tu es clairement aveugle. Ou idiote. »

La concernée ne comprit pas de suite les paroles du Serdaigle. Elle pensait déjà avoir compris le jeu qu’il avait entreprit avec elle. Tout ce qu’il voulait, c’était la séduire et l’avoir dans son lit, c’est tout, il n’y avait rien de plus à comprendre. Et à vrai dire, elle se fichait des autres et ce qu’ils pouvaient bien penser d’elle. Il n’était pas difficile de comprendre les manigances d’Arsène, c’était un charmeur, sa nouvelle proie c’était elle. Mais si elle baissait la garde, et lui donner ce qu’il voulait, qu’est-ce qui pouvait bien lui promettre qu’il ne la laisserait pas tomber comme toutes les autres ? Rien, absolument rien ne pouvait la rassurer de ce côté-là. Son cœur se serra douloureusement en pensant à cette idée. Ne lâchant pas le jeune homme des yeux, elle le regardait silencieusement ranger ses affaires, tout évitant de lui lancer un seul regard. Lorsqu’elle le vit lui tourner le dos, elle eut soudainement envie de dire quelque chose. Mais alors qu’elle allait ouvrir la bouche, les mots restèrent bloqués dans sa gorge, incapable de prononcer le moindre mot. Refermant les lèvres, elle fut surprise de le voir faire volte-face avant de rajouter ;

« De mon côté, je suis quand même content de te savoir en bonne santé. Surtout après ce qu'il s'est passé à Pré-Au-Lard. »

De nouveau mal à l’aise, elle détourna son regard de celui d’Arsène qui la fixait de ses yeux bleutés. Comment pouvait-elle le remercier alors qu’elle passait son temps à le renvoyer paître ? Elle passerait pour une idiote, une fille qui ne sait absolument pas ce qu’elle veut. Ce qui, à vrai dire, n’était pas tellement faux. Elle ne savait pas ce qu’elle voulait, elle ne savait pas ce qu’elle attendait de la part d’Arsène. Dès qu’elle se trouvait dans la Grande Salle, ou dans le parc, elle ne pouvait s’empêcher de le chercher parmi la foule. Et lorsqu’elle l’apercevait elle avait cette drôle de sensation qui s’emparait d’elle, qui faisait battre son cœur un peu plus vite, et qui embrouillait toutes ses pensées. Alors elle s’empressait de baisser les yeux, et de se concentrer sur autre chose avant qu’il ne la remarque. Elle se sentait pathétique, et préférait se montrer grossière et froide avec lui, dans l’espoir vain que toutes ces nouvelles sensations finiraient par disparaître. Mais rien en semblait fonctionner, c’est toujours au moment où elle ne pensait pas à lui, qu’il apparaissait comme par magie sous ses yeux.
Remontant ses iris chocolatés sur Arsène, qui était presque à la même hauteur qu’elle maintenant qu’elle se trouvait assise sur la table, elle finit par lâcher de but en blanc ;

« Je ne suis pas idiote. »

Ce qui était vrai, elle ne supportait pas lorsqu’il l’insultait de quelques manières que ce soit. Elle le vit secouer légèrement la tête, certainement fatigué par cette même rengaine qu’elle créait entre eux depuis ce soir-là, dans la salle d’astronomie. Si elle n’était pas retourner le voir, elle ne se retrouverait certainement pas dans ce manège fou d’où elle n’arrivait pas à descendre. La jeune femme voulait le remercier de lui avoir sauvé la vie, mais elle ne savait pas comment s’y prendre. Elle essayait, vraiment, mais les mots tournaient dans sa tête, et ne parvenaient pas à sortir de sa bouche. Mais malgré tout, elle voulait le faire, elle ferait en sorte qu’il n’en tienne pas rigueur à sa meilleure amie. Après tout, il devait se douter que Keira et elle, se disaient absolument tout, elles n’étaient pas meilleures amies pour rien. Se mordant l’intérieur de la joue, encore hésitante, elle finit par briser le silence entre eux ;

« A propos de ce qu’il s’est passé à Pré-au-Lard, je tenais à te remercier … »

Elle fit une courte pause, plongeant son regard dans les iris couleur océan face à elle, et rajouta ;

« … de m’avoir sauvé la vie. »

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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptySam 27 Oct - 18:25

Arsène était fatigué et particulièrement las de cette situation. Quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise, Arya faisait toujours tout pour le repousser, lui faisant très clairement comprendre qu'elle n'était en rien intéressée par lui. Il avait comprit le message. Cependant, il ne pouvait s'empêcher de revenir. Au début, c'était plus par fierté qu'autre chose. Pour une fois dans sa vie, on ne lui cédait pas aussi facilement, on ne se laissait pas tomber dans ses bras sous prétexte qu'il avait un beau minois ou qu'il s'appelait Black. Alors, oui, ça l'attirait, le fascinait. Et puis, à force, il s'est mit à s’intéresser à cette brunette au caractère de feu, à la regarder vraiment non pas en jugeant ses choix mais en regardant au plus profond d'elle. L'attirance fut presque naturelle après ça. Qui ne pouvait pas être attiré par Arya Grant ? Et, la demoiselle avait beau le recaler sans arrêt, elle même ne cessait de revenir dans sa vie et d'y mettre son grain de sel, comme pour lui rappeler qu'elle était encore bien là, présente, en vie, et sous ses yeux. Il avait bien vu la jalousie la dévorer quand il l'avait royalement ignoré pour passer du temps avec sa meilleure amie. Enfoiré qu'il était. Prêt à tout pour avoir ce qu'il veut... Ou voulait ?
Tout en serrant et desserrant l'articulation de ses mains, il regarda une dernière fois Arya, la détaillant de ses prunelles grisées par le temps morose de la journée. Peut-être aussi par son humeur. Depuis Halloween et l'altercation qu'il avait eu avec Eithlenn, le blondinet n'avait plus le cœur à faire grand chose. Il se levait, mangeait sans grande conviction, allait en cours, travaillait à la bibliothèque et allait se coucher. Et plus que jamais, il se sentait seul au monde, incompris dans son propre foyer alors que sa famille et ses amis étaient dans les parages. Il avait cru qu'Arya comprendrait. Mais, il s'était lourdement trompé, visiblement. Ainsi, il s'apprêta à prendre congé quand, enfin, elle souffla quelques mots qui eut pour effet de le retenir. « Je ne suis pas idiote. » Impassible, il fronça les sourcils tout en secouant la tête. Arya sous son réel jour : une emmerdeuse à plein temps. Elle ne cessait jamais de jouer. Pas une fois, pas même quand il avait juste besoin d'elle en cet instant. Elle était plus déterminée à lui pourrir la vie et à s'amuser avec lui que ses pires ennemis chez les Serpents. Parfois, il se demandait ce qu'il lui avait fait pour qu'elle soit comme ça avec lui. Parfois, il se demandait réellement pourquoi ça ne collait jamais entre eux plus de trente secondes.

Cependant et malgré ses innombrables, elle était loin d'être idiote. Tout comme son inutile de frère, elle devait être une tête en classe, se battant avec autrui pour rester en tête du classement. Une furie à l'état pur. Mais alors... Comprenait-elle ses sentiments ? Ou fuyait-elle, comme à son habitude dès qu'il se montrait trop entreprenant ? C'était de plus en plus compliqué de comprendre la lionne et Arsène commençait à perdre une patience. Quelle ironie, avant il jouait avec les demoiselles et leurs cœurs sans réellement le vouloir, ne comprenant que trop peur le sens du mot amour, ou attachement et maintenant... Maintenant, c'était la fille pour qui il craquait qui s'amusait avec son propre cœur. Et, maintenant, c'était son organe vital qu'Arya compressait entre ses fines et délicates mains. Un comble pour un libertin, comme lui. Et, même s'il ne sait pas encore exactement ce qu'est l'amour qu'on peut ressentir envers une fille, fichtre, ça fait mal de la voir ainsi tenir les rennes. Légèrement hésitant, il ne sut pas quoi faire. Partir ou rester pour mettre de l'huile sur le feu et ainsi, ne jamais mettre fin à cette boucle vicieuse et sans but ? Il passa sa langue sur ses lèvres sèches au moment où elle prit la décision pour lui. Elle ouvrit la bouche et inspira profondément, le tuant à petit feu avec son suspense à deux balles. « A propos de ce qu’il s’est passé à Pré-au-Lard, je tenais à te remercier … » Elle n'eut pas besoin de finir sa phrase qu'il comprit directement où elle voulait en venir. Elle ne pouvait pas être plus explicite. Même ses iris qui cherchaient les siennes avec intérêt ne pouvaient nier ce qu'il y avait juste sous le bout de son nez. Elle savait. Elle était au courant de tout. Il se figea, incapable de faire ou de dire quoi que ce soit, alors qu'elle semblait chercher ses mots sans que ce soit utiles. « … de m’avoir sauvé la vie. » Il détourna la tête en fermant ses paupières, d'un geste rageur.
Voilà qui expliquait bien des choses. Elle se pensait redevable de quelque chose, et pas de n'importe quoi, de lui avoir, comme elle l'avait si bien, sauvée la vie. Il repensa alors à cette fameuse nuit où, après un combat houleux avec un des membres de l'Ombre, légèrement sonné, il trouva Arya inconsciente, prête à se faire laminer par un agresseur masqué. Sans réfléchir, il avait jeté un sort à ce dernier, l'envoyer paitre à quelques mètres plus loin. Et, malgré la douleur lancinante qui lui léchait la jambe, malgré sa tête qui lui tournait et ce mal qui le rongeait, il l'avait porté dans ses bras, en la protégeant contre mille dangers, passant le reste de sa nuit à veiller sur elle en espérant qu'elle rouvre les yeux. Puis, quand les premières lueurs du soleil s'étaient timidement montrés, il était sortit de sa cachette, toujours en tenant Arya dans ses bras et l'avait ramené jusqu'à l'infirmerie.

La seule personne à avoir été au courant était Keira. La meilleure amie de son interlocutrice. Il lui avait fait juré de ne rien lui révéler. Parce qu'il ne voulait pas qu'elle le sache. Parce qu'il ne voulait pas qu'elle le voit comme un sauveur et qu'elle change son comportement simplement parce qu'elle se sentait redevable. Certes, il voulait qu'elle change envers sa personne, mais simplement parce qu'elle apprécierait qui il est véritablement et non pas parce qu'elle lui en devait une. Tout en secouant la tête, légèrement agacé par le fait de s'être fait aussi facilement trahit, il lâcha avec ironie : « Je suppose que je dois remercier Keira pour sa discrétion. » L'aigle savait que les deux lionnes étaient meilleures amies, cependant, il s'attendait à mieux de la part de Keira. Il aurait aimé qu'elle respecte sa personne et qu'elle ne lui plante pas un couteau dans le dos à la première occasion passée. Mais, visiblement, c'est trop demandé avec les temps qui courent. Il aperçut Arya s'approcher de lui et il recula, tout en fuyant son regard. « Je n'ai pas fais ça pour que tu te sentes redevable envers moi. Je l'ai fais parce que je ne voulais pas qu'il t'arrive quelque chose et que je t'apprécie réellement. » Il se gratta la gorge et resserra l'étreinte qu'il avait sur la lanière de son sac à dos. « Même si je sais que ce n'est pas réciproque. » Un voile obscure passa sur son visage et il lui tourna le dos, ne sachant plus quoi dire, à présent. De toute manière, il n'a jamais été doué pour les longs discours et elle ne le croyait pas. Elle ne le croyait jamais. Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, elle le considérait comme le pire des menteurs, un espèce de Casanova qui faisait tout ça pour l'avoir dans son lit. Alors, qu'il n'en était rien. Il ne la désirait pas dans ce sens, ou tout du moins, pas seulement dans ce sens. Il avait envie de la connaitre davantage, de tout savoir sur elle et de l'apprendre jusqu'à connaître les détails les plus insignifiants de sa vie sur le bout des doigts.
Il n'était même pas en mesure d'expliquer pourquoi. Il en avait envie, c'était tout. « Je suis navré que tu ne me fasses pas assez confiance pour qu'on passe un peu de temps ensemble. Mais bon, je suppose que c'est parce que je ne suis qu'un sale con égoïste qui ne pense qu'à emmener les filles jusqu'à la salle sur demande, pas vrai ? » Il se retourna légèrement, assez pour voir sa réaction. Elle entrouvrit la bouche mais ne rajouta rien d'autre, ne prit pas même la peine de faire mine de le contredire. Il esquissa un faible sourire, et secoua la tête. « C'est bien ce que je me disais. »

Tant pis, Arsène.
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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptyDim 28 Oct - 18:05

Silencieuse, elle fixa Arsène qui sembla soudainement furieux. Il baissa la tête, tandis qu’Arya attendait qu’il dise quelque chose. Visiblement, ça ne lui plaisait pas qu’elle puisse le remercier. Qu’aurait pu-t-elle faire d’autre ? Se montrer ingrate ? Il le lui avait déjà reproché et elle ne voulait pas qu’il ait une nouvelle occasion pour le faire. Elle avait l’impression que quoi qu’elle fasse ou dise, jamais rien ne convenait aux yeux du blond, elle faisait toujours tout de travers. Ils n’arrivaient jamais à être d’accord sur rien, et alors qu’elle pensait arranger légèrement les choses entre eux, elle ne faisait qu’envenimer la situation. C’en devenait agaçant, elle ne savait plus comment s’y prendre avec lui, elle ne savait pas quel comportement elle devait avoir avec Arsène. Parce que bien malgré elle, elle aimait leurs entrevues, même si souvent ils finissaient par se prendre la tête, et se quitter en mauvais termes. Et elle savait que c’était de sa faute, qu’elle fichait tout par terre à chaque fois. C’était plus fort qu’elle, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle devait maintenir des barrières entre eux, elle s’évertuait à penser que ça la sauverait, que ça la protégerait du Serdaigle. Mais elle se rendait compte qu’au fur et à mesure du temps, sa détermination à vouloir le garder loin d’elle commençait peu à peu à fondre. Et tout ceci la terrorisait, clairement.
Arsène finit par secouer la tête, remonta son regard vers elle, et lâcha ;

« Je suppose que je dois remercier Keira pour sa discrétion. »

Le but d’Arya n’avait pas été qu’il en tienne rigueur à Keira. Bien qu’elle avait été jalouse de les voir ensemble, elle savait que sa meilleure amie appréciait le jeune homme, et la Gryffondor n’était pas en droit de semer la pagaille entre eux. Toisant Arsène, elle remarqua qu’il fuyait clairement son regard. Elle finit par souffler son nom, en voulant s’approcher de lui, mais le jeune homme recula. Sans savoir pourquoi, ce geste la blessa. Il s’était toujours montré entreprenant avec elle, et tout d’un coup, son comportement changeait. La rouge et or fronça les sourcils, cherchant à capter l’attention d’Arsène, mais il restait distant.

« Je n'ai pas fait ça pour que tu te sentes redevable envers moi. Je l'ai fait parce que je ne voulais pas qu'il t'arrive quelque chose et que je t'apprécie réellement. Même si je sais que ce n'est pas réciproque. »

La concernée n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il lui tournait le dos, lui faisant clairement comprendre qu’il ne voulait rien savoir de plus. Il croyait réellement tout savoir, et ça l’agaçait au plus haut point. Comment pouvait-il savoir si elle l’appréciait ou non ? Il est vrai qu’elle ne s’est pas toujours montrée comme étant la fille la plus polie et adorable du monde en sa présence. Elle le regrettait bien souvent, mais elle avait l’habitude que les gens ne l’apprécient pas. Dans sa maison, peu de personnes aimaient sa compagnie, elle était loin d’être social comme Arsène. Elle le voyait toujours trainait avec une bande de garçon – dont Wyatt faisait partie- tandis qu’Arya était soit avec Keira, ou Aaron, mais la plupart du temps elle était seule. Pas que cela la dérangeait, elle préférait être seule que mal accompagnée, mais le fait qu’Arsène se mette à l’apprécier du jour au lendemain la laissait perplexe. Elle lui donnait toutes les raisons du monde pour qu’il déguerpisse, et qu’il la laisse tranquille. Mais rien ne semblait fonctionner, il était toujours là, à tenter quelque chose avec elle. Seulement, il allait finir par vraiment la laisser sur le côté, et ne plus faire d’efforts si elle continuait de se comporter comme une garce avec lui.
Silencieuse, elle préféra attendre qu’il rajoute quelque chose. A vrai dire, elle ne savait pas vraiment quoi dire. Elle n’avait jamais été confrontée à pareille situations, et Arsène avait tendance à la surprendre, si bien qu’elle restait sans voix de temps à autre, incapable de dire quoi que ce soit. Chose peu habituel car Arya avait toujours un mot à dire.

« Je suis navré que tu ne me fasses pas assez confiance pour qu'on passe un peu de temps ensemble. Mais bon, je suppose que c'est parce que je ne suis qu'un sale con égoïste qui ne pense qu'à emmener les filles jusqu'à la salle sur demande, pas vrai ? »

Elle aurait voulu le contredire, mais comment aurait-elle pu ? Cela faisait des semaines qu’elle le traitait d’être abject parce qu’il était un libertin. Elle ne pouvait pas changer d’idées du jour au lendemain. Et puis, elle ne pouvait revenir sur ses paroles. Arya était certaine qu’il était comme tous les autres, malgré ce qu’il voulait lui faire croire. Il ne cherchait qu’à jouer avec elle, et lorsqu’il sera lassé il partira, il ira voir ailleurs, tout comme Wyatt. Elle put apercevoir un léger sourire sur le visage d’Arsène, avant qu’il ne rajoute ;

« C'est bien ce que je me disais. »

Arya ne savait pas réellement ce qu’il attendait d’elle. Sa réputation de coureur de jupon le suivait partout, mais il s’évertuait à lui prouver qu’il n’était pas comme ça. Pourtant, toute l’école savait quel genre de garçon il était, il ne pouvait pas nier le fait d’avoir couché avec plusieurs filles sans prendre la peine de les connaitre ? Il était l’un des Dom Juan de l’école, et aux yeux d’Arya il était comme tous les autres, un profiteur manipulateur. Pourtant, s’il ne la voulait que pour coucher un soir, parfois, il laissait paraître qu’il cherchait plus que cela, comme en cet instant. Si bien que la Gryffondor ne savait plus où donner de la tête. Elle ne savait plus lequel des deux Arsène elle avait face à elle. Parce que visiblement, il y en avait bien deux.
La jeune femme lâcha un soupir, et tandis qu’Arsène commençait à faire quelques pas pour partir, elle le rattrapa se postant face à lui. Alors qu’elle se traitait mentalement d’idiote, elle finit par briser le silence ;

« Tu me demandes de te faire confiance Arsène, mais comment le pourrais-je ? »

Elle laissa sa question en suspens, n’attendant pas véritablement de réponse. Et elle enchaina ;

« Je me méfie de toi, Arsène Black. Tout simplement parce que je connais bien les garçons dans ton genre, pour en avoir fréquenté un. Vous semblez prêt à vous engager dans une relation stable, tout se passe bien pendant quelques temps, puis vous vous lassez. Alors vous tombez de nouveau dans votre vice ; le libertinage, sans vous souciez des conséquences. Et vous finissez par vous débarrassez de nous, parce que vous avez trouvé plus intéressant ailleurs. »

Les souvenirs d’Arya affluaient dans son esprit au fil de ses mots, elle tenta de ne rien laisser paraître, de rester impassible tandis que la souffrance d’avoir été trahie revenait à la charge, la rendant vulnérable. Elle fixait Arsène, soutenant son regard. Elle tenait à ce qu’il comprenne, ou tout du moins qu’il essaie de comprendre. La Gryffondor se doutait qu’il ne pourrait pas se mettre à sa place, et comprendre ce qu’elle avait enduré du temps où elle était avec Wyatt, car Arsène ne faisait pas partie des victimes, il était l’un des bourreaux. Un bourreau qu’elle s’efforçait de chasser de son esprit tous les jours. Elle se serait explosée la tête contre un mur juste pour le sortir de sa tête, pour ne plus penser à lui, et à leurs rencontres. Seulement, elle ne parvenait à rien. Même lorsqu’elle tentait de se concentrer dans ses devoirs, il y avait toujours un moment où le visage du beau blond apparaissait dans son esprit, comme pour lui signifiait qu’il était toujours là. C’était presque une torture. Un véritable martyre à vrai dire. Elle ne pouvait s’empêcher de le chercher dans tout le château, mais l’évitant soigneusement lorsqu’elle le repérait. Elle ne pouvait s’empêcher de retourner à la salle d’astronomie dans l’espoir vain qu’il serait là. Et ça la rendait dingue, elle s’énervait contre elle, se traitant d’idiote, sachant pertinemment que ce serait une erreur de le revoir. Pourtant, Merlin savait qu’elle en crevait d’envie, malgré tout ce qu’elle pouvait dire afin de laisser penser le contraire.
La jeune femme finit par tourner la tête, regardant les élèves autour d’eux. Certains travaillaient, d’autre semblaient trouver leur conversation intéressantes. N’aimant pas les ragots, et les fausses rumeurs, elle ne laissa pas le temps à Arsène de réfléchir, et lui attrapa le bras, l’entrainant avec elle vers les rayons du fond de la bibliothèque, loin des regards indiscrets. Une fois certaine que plus personne ne pouvait tendre l’oreille pour écouter leur discussion, elle croisa les bras, et tout en toisant Arsène, elle lâcha ;

« Prouve-moi que tu ne te fiches pas de moi. Prouve-moi que je peux te faire confiance. »

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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptyDim 11 Nov - 10:57



D'un air morose, Arsène regardait tristement par la fenêtre la pluie tomber sur le parc, battant la vitre d'un air régulier, rassurant malgré la tempête qui approchait. Il eut brusquement envie de sortir dehors, de respirer une bouffée d'air frais et de se plonger intégralement dans le lac noir, quitte à se noyer juste pour se sentir vivre au moins une fois dans sa vie, juste pour réaliser que la vie était belle et bien réelle malgré son irrégularité à se rendre plus ou moins douloureuse, marquante parfois par les blessures du passé. Il eut envie, juste pour une fois, de ne pas se sentir impuissant, inerte par tout ce qui l'entourait. La vie était si fragile, quand on y pensait. Un simple claquement et ça pouvait être terminée. Il se souvient de ces fois où durant les orages, il rassurait ses deux petites sœurs qui se rendaient directement dans sa chambre en entendant le tonnerre retentir. Il devait alors assurer son rôle de grand frère et les protéger contre ses infimes dangers qui les terrorisaient. Il les prenait dans son grand lit, les serrait contre son cœur et leur racontait des histoires heureuses pour les rassurer et simplement pour qu'elles puissent s'endormir. Lui, avait toujours été le petit garçon bienveillant qui assurait son rôle de grand frère et qui n'avait jamais eu peur de l'orage.
Mais, aujourd'hui, il avait peur. Il n'aurait su dire si c'était simplement parce qu'il commençait à ouvrir les yeux, ou si c'était parce qu'il se sentait un peu perdu, ces temps-ci, tel un fantôme dans le vaste château qui vagabondait à la recherche d'un rayon de soleil, d'un peu de vie. Arya, était à ses yeux, le soleil qui réchauffait son cœur meurtri, et qui avait cet aura rassurant. Une lionne qui brillait parmi ses doutes et ses craintes et qui était toujours régulière dans ses pensées, particulièrement en ce moment alors qu'il se sentait légèrement déprimé. Il aurait tellement aimé la faire réagir, la secouer comme un prunier pour lui faire comprendre qu'il était toujours là, qu'il serait toujours là, malgré les innombrables cadeaux empoisonnés qu'elle lui faisait à chaque fois qu'ils se voyaient. Il ne voulait pas profiter d'elle, il n'attendait rien d'elle si la demoiselle rien lui donner de trop intime. Tout ce qu'il désirait, c'était d'un peu d'attention de sa part, des moments avec elle, en toute amitié. Parce qu'il aimait ce qu'elle était, cette boule d'énergie dans ce petit bout de femme qui s'était tellement battu pour lui faire comprendre qu'il ne fallait rien espérer et qu'elle ne céderait pas. Jamais, même.

Il avait mit du temps à comprendre. Parce qu'il ne voyait pas les choses de son point de vue, mais maintenant, tout était clair. Il la rebutait. Et rien ne pourrait changer ça ; ni ses efforts, ni ses promesses, ni ses intentions certes infimes mais pourtant sincères. Ainsi, il commença à marcher vers la sortie de la bibliothèque. Après tout, il n'y avait plus de raison qui le retenait ici. Il avait terminé ses devoirs et aucun de ses amis ne se trouvaient là. Aussi, il se mit en route en se demandant quelle serait sa prochaine destination et s'il comptait vraiment sortir dehors pour se réveiller complètement et tenter l'impossible. Mais, à sa grande surprise, Arya réapparut dans son champ de vision et lui coupa la route, l'empêchant de continuer dans sa progression. « Tu me demandes de te faire confiance Arsène, mais comment le pourrais-je ? » Il haussa un sourcil, en attendant la suite puisqu'elle venait de poser une question purement rhétorique et n'en avait pas finit avec lui. Cependant, alors qu'elle avalait sa salive et prenait conscience de ce qu'elle venait de faire, Arsène se sentit ranimer. Elle l'avait retenu, elle ne l'avait pas laissé partir. Non... Elle avait préféré ne pas le laisser passer cette porte. Ses prunelles s'accrochèrent aux siennes tandis qu'il réalisait l'ampleur de ce geste. « Je me méfie de toi, Arsène Black. Tout simplement parce que je connais bien les garçons dans ton genre, pour en avoir fréquenté un. Vous semblez prêt à vous engager dans une relation stable, tout se passe bien pendant quelques temps, puis vous vous lassez. Alors vous tombez de nouveau dans votre vice ; le libertinage, sans vous souciez des conséquences. Et vous finissez par vous débarrassez de nous, parce que vous avez trouvé plus intéressant ailleurs. »
Et là, Arsène comprit. La lumière se fit dans son esprit embrumé par l'incompréhension d'un tel comportement à son égard. Arya avait été victime de l'amour. Et pas n'importe lequel des amours ; celui qu'elle avait pour un libertin qui n'a pas su la traiter comme il fallait et qui avait finit par la faire souffrir. C'était donc pour cela qu'elle le rejetait constamment et qu'elle faisait son possible pour se montrer froide et distante. Parce qu'un sombre idiot l'avait laissé partir et lui avait probablement brisé le cœur en mille morceaux. Inconsciemment, elle venait de lui raconter une part de son histoire et il ne put s'empêcher de baisser les yeux vers elle, compatissant. Il ne l'avait pas en pitié, loin de là, il la respectait bien trop pour cela. Cependant, il se sentit profondément idiot d'avoir continué à insister sans réellement savoir la raison qui la poussait à prendre ainsi ses distances. Elle avait souffert et elle craignait qu'il ne la fasse souffrir comme son ancien petit-ami. Il n'avait jamais eu de vraies relations amoureuses, après tout sa plus longue relation fut avec Zeppelin et ça dura à peine une semaine. Plus parce qu'ils se chamaillaient qu'autre chose, et que ça ne collait pas entre eux en tant que couple. Mais, il n'était pas habitué à tout ceci. Vraiment pas. Et il ne pouvait lui promettre de rester avec elle toute la vie. Mais ce qu'il savait, c'était qu'il était fidèle. C'était ancré dans ses gênes et dans ses valeurs. Il respectait les femmes qui en valaient la peine et non celles qui écartaient aussi facilement les cuisses qu'on saluait quelqu'un, juste pour avoir un tableau de chasse conséquent. Mais, Arya n'était pas de ce genre de fille, bien au contraire. Elle était tout ce qui lui faisait penser à la passion, l'honnêteté et la stabilité. Il se raccrochait à elle parce qu'il se savait prêt à être avec une fille qui lui faisait assez perdre la tête pour ne pas le lasser si facilement. Et Merlin qu'Arya était loin d'être lassante. Il le savait pour en avoir assez vu à ses côtés. On ne s'ennuyait jamais à ses côtés.

Puis, brutalement, le jeune homme fut sortit de ses pensées par le contact brûlant de la demoiselle sur son bras. Elle le lui empoigna et le traina à travers la pièce jusqu'au bout de la bibliothèque, tout près de la réserve, entre deux rayonnages plutôt sombres. Il soupira contre ses idées tordues et son côté pervers qui refaisait surface pour un rien, particulièrement quand elle était à ses côtés, à le toucher alors qu'elle ne s'était jamais permise de le faire avant aujourd'hui. Enfin, quand ils se retrouvèrent seul, le blondinet l'interrogea du regard, en se demandant réellement pourquoi elle l'avait ramené jusque ici pour continuer leur discussion. Elle le lâcha et croisa les bras sur sa poitrine, visiblement gênée par cette proximité alors que c'est elle qui l'avait recherché. « Prouve-moi que tu ne te fiches pas de moi. Prouve-moi que je peux te faire confiance. » murmura-t-elle alors en le sortant de ses pensées. Le lui prouver qu'il ne se fichait pas d'elle ? Mais comment ? Ça semblait irréalisable. Elle ne le croyait jamais. Quoi qu'il puisse faire, quoi qu'il puisse dire. Elle n'avait pas confiance en lui, elle venait tout juste de lui dire, alors... Comment faire pour lui prouver quoi que ce soit à partir de là ? Arsène lâcha un soupir et ferma les yeux en se pinçant l'arrête du nez. Merlin que cette fille était diablement compliquée et sans logique. Il avait du boulot, il en était conscient, à présent. Cette fille, si attachante fut-elle, était à deux doigts de se retrouver à Sainte-Mangouste. Aussi, en ayant une idée qui arrangerait les deux protagonistes, il redressa la tête et croisa ses iris chocolatés qui semblaient lui demander de s'expliquer. Ne la touchant toujours pas, Arsène se rapprocha d'elle pour avoir l'intimité qu'il recherchait avec elle. Il l'aperçut hoqueter de surprise et se reculer d'un pas, sans que ce soit avec une grande conviction cependant. Ça l'encouragea et il continua, se plaçant juste au dessus de la demoiselle en collant son torse contre le sien. « Je ne sais pas qui est ce garçon qui t'as fais souffrir, Arya. Et je ne veux jamais le savoir, mais je t'en prie, crois-moi. Je ne suis pas du tout ainsi, je ne jette pas les filles sous prétexte qu'elle me lasse ou qu'elle ne m'intéresse pas. Bien sûr, je l'avoue, je suis un libertin, mais pas parce que je le recherche particulièrement, simplement parce que je ne sais comment m'y prendre avec les filles. Et, tu dois me croire quand je te dis que toutes les filles avec qui j'ai couché ne voulait que de ça et rien de plus. Je ne suis pas le genre de garçon que tu décris. Je respecte les filles, mais jamais personne n'a montré de l'intérêt pour ma personne au point de vouloir se mettre en couple avec moi. » Il s'arrêta, en prenant conscience que ce qui disait n'était pas clair. Ainsi, excédé contre sa stupidité à correctement s'expliquer en présence d'Arya, il jura intérieurement et passa sa langue sur ses lèvres.

« Ce que je veux dire, reprit-il en soupirant, c'est que je n'ai jamais voulu me mettre avec une fille, avant... Avant toi. » Elle redressa alors la tête vers lui et le dévisagea, comme si c'était la première fois qu'elle le voyait réellement. Jamais elle ne l'avait regardé avec une telle intensité et il se sentit revivre. Cette façon qu'elle avait de le voir, lui plaisait. Réellement. Elle ne le regardait plus avec cette once de dégoût ou comme si c'était un espèce de sale goujat qui essayait de profiter d'elle. Pour la première fois, il lui semblait qu'elle le regardait vraiment. Aussi, il se décida à s'agenouiller sur le sol, un genoux sur le sol, un autre relevé, comme dans les films romantiques, et comme s'il allait se décider à lui faire une demande de mariage. Elle se figea tandis qu'il lui prenait la main et lui fit les gros yeux. Amusé, il esquissa un sourire mystérieux en coin, et embrassa la paume de sa main. « Miss Arya Grant, me feriez-vous le très grand honneur et privilège... D'accepter un premier rendez-vous avec moi ? » Il ne put s'empêcher de pouffer de rire en voyant l'air soulagé qu'elle prenait. Vraiment, cette Arya...
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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptySam 1 Déc - 10:22


Arya avait conscience d’en demander beaucoup au Serdaigle. Sa demande était complètement dénuée de sens, contradictoire avec ce qu’elle lui avait balancé l’instant d’avant. Mais, elle voulait lui donner une chance, même en sachant qu’elle le regretterait peut-être un jour, c’était plus fort qu’elle. Devant ce visage aux traits angéliques, au sourire charmeur, elle perdait la raison. Les barrières qu’elle s’était efforcée de maintenir entre eux, avaient fini par tomber les unes après les autres, comme des dominos, la rendant un peu plus vulnérable. Et elle n’aimait pas cette sensation, elle avait l’impression de ne pas avoir le contrôle de la situation, et ça l’effrayait. A vrai dire, donner une chance à Arsène Black l’effrayait plus qu’autre chose. Elle craignait de faire une erreur, elle avait les pieds en plein dedans. Elle pouvait toujours faire machine arrière, mais si elle attendait encore un peu, ce sera trop tard, elle sera prise au piège avant d’avoir pu réaliser ce qu’il se passait. Mais en rencontrant le regard bleuté du jeune homme, la jeune femme sentit ses nouvelles craintes partir en fumée. Soudainement, il s’approcha d’elle. Perplexe, elle tenta de retenir un hoquet de surprise, tandis qu’elle faisait un léger pas en arrière. Elle avait encore du mal avec la proximité qu’Arsène s’évertuait à mettre entre eux. La brunette savait qu’il fallait qu’elle se montre un peu moins « sauvage » vis-à-vis du beau blond, sinon il finirait par fuir, c’était certain. Ne se laissant pas démonter par son reculement, il s’approche encore un peu plus, collant son torse contre le sien. Arya se retrouva coincée entre une étagère bourrée de livre, et le corps musclé d’Arsène. Son cœur se mit sauvagement à accélérer, et elle tenta de rester aussi impassible que possible. Chose peu simple quand il n’y avait pas une seule brise d’air qui pouvait se frayer un chemin entre leurs deux corps serrés.

« Je ne sais pas qui est ce garçon qui t'as fais souffrir, Arya. Et je ne veux jamais le savoir, mais je t'en prie, crois-moi. Je ne suis pas du tout ainsi, je ne jette pas les filles sous prétexte qu'elle me lasse ou qu'elle ne m'intéresse pas. Bien sûr, je l'avoue, je suis un libertin, mais pas parce que je le recherche particulièrement, simplement parce que je ne sais comment m'y prendre avec les filles. Et, tu dois me croire quand je te dis que toutes les filles avec qui j'ai couché ne voulait que de ça et rien de plus. Je ne suis pas le genre de garçon que tu décris. Je respecte les filles, mais jamais personne n'a montré de l'intérêt pour ma personne au point de vouloir se mettre en couple avec moi. »

La concernée ne comprenait pas vraiment où le Serdaigle voulait en venir. Il évoquait son libertinage comme s’il y avait été contraint. Chose peu logique. Arya ne savait pas si elle devait croire en ses paroles. Elle ne voulait pas avoir une confiance aveugle dans les dires d’Arsène qui finiraient par la perdre, tout comme avec Wyatt. Il trouvait toute sorte de raisons pour expliquer son comportement. Lorsqu’elle le voyait avec une fille, un peu trop collé serré à son goût, ce n’était jamais ce qu’elle croyait. Il se confondait en un tas d'excuses toute aussi pathétiques les unes que les autres, et Arya finissait par laisser couler, persuadée d’avoir fait une montagne d’un petit rien. Tout ça pour finalement ouvrir les yeux un beau jour, et réaliser que le garçon dont elle était tombée amoureuse avait bel et bien changé, et avait fini par la rayer de son cœur de bourreau. Et bien qu’elle ait voulu se montrer forte, faisant croire qu’elle s’était rapidement remise de cette rupture, elle avait eu le cœur brisé. Elle avait terriblement souffert, elle avait perdu son bonheur, et elle ne voulait pas souffrir ainsi de nouveau. C’est pour ça qu’en voyant arriver le jeune homme en face d’elle, avec ses airs de séducteur et ses belles paroles, elle s’était montrée exécrable. Tout simplement pour l’empêcher d’avoir une quelconque emprise sur son cœur fragile, et finir par le réduire en poussière à son tour. Elle n’était pas prête à retomber amoureuse, du moins, était-ce ce qu’elle croyait. Car si elle n’était pas prête comme elle le pensait, elle ne se retrouverait pas ici en cet instant, avec Arsène Black dans les rayons de la bibliothèque.
La voix du jeune homme la ramena tout d’un coup à l’instant présent ;

« Ce que je veux dire, reprit-il en soupirant, c'est que je n'ai jamais voulu me mettre avec une fille, avant... Avant toi. »

La brunette s’était attendue à tout, sauf à une telle déclaration. Jamais aucun garçon ne lui avait dit une chose pareille, pas même Wyatt. Sans comprendre pourquoi, son cœur s’emballa un peu plus, assimilant peu à peu les dires du jeune homme, confrontée à l’un des aveux d’Arsène Black qui lui était destinée. A elle ; Arya Grant, et non à une autre fille du château. Elle se sentit soudainement importante aux yeux du jeune homme qui la fixait sans ciller. Elle n’aurait jamais cru être quelque peu intéressante pour attirer un jour l’attention du Serdaigle et devenir celle qu’il voulait à tout prix pour une relation amoureuse. Elle était la première fille qu’il voulait pour petite amie, pas un vulgaire coup d’un soir comme elle l’avait cru jusqu’à aujourd’hui.
Silencieuse, incapable de dire quoi que ce soit, elle le vit soudainement se mettre à genoux devant elle. Ouvrant ses yeux tels des souaffles, son cœur loupa un battement. Il n’allait tout de même pas la demander en mariage ? De suite, elle se raidit, résistant à l’envie de le traiter de dingue et de partir en courant. Il attrapa sa main avec douceur, et elle aperçut un sourire en coin, malicieux sur les lèvres du beau blond. Il était clairement en train de la rendre folle à jouer avec ses nerfs dès qu’il le pouvait.

« Miss Arya Grant, me feriez-vous le très grand honneur et privilège... D'accepter un premier rendez-vous avec moi ? »

La question la fit souffler de soulagement, rassurée. En le voyant rire, Arya ne put s’empêcher de rire à son tour, le poussant légèrement en lui tapant sur l’épaule. Elle était certaine qu’il allait rester ainsi, à genoux, jusqu’à ce qu’elle lui donne une réponse. Comment pourrait-elle résister ? Elle ignora la petite voix agaçante qui résonnait dans sa tête, la mettant en garde, comme toujours. Elle qui se fichait des règles, qui en faisait toujours qu’à sa tête, elle ne pouvait pas avoir peur d’un rendez-vous avec Arsène Black. Ce serait absurde. Elle fit mine de réfléchir, avant de lâcher ;

« C’est d’accord, à une seule condition … »

Elle laissa sa phrase en suspens, le faisant languir pour découvrir la suite de sa phrase. C’était à son tour de jouer avec le beau blond toujours à genoux face à elle.

« Que tu ne m’emmènes pas à un endroit dangereux où tu pourras me pousser dans le vide à la première occasion comme la dernière fois. »

Le fixant d’un air rieur, elle se retint de rire autant qu’elle put. Si elle se faisait remarquer, il était certain que la bibliothécaire se ferait une joie de la réprimander. Bien qu’elle en riait, l’évocation de ce souvenir ne faisait qu’accélérer les battements de son cœur lorsqu’elle la sensation de tomber dans le vide s’insinuait en elle. Secouant légèrement la tête, refoulant ses peurs, elle reporta son attention sur Arsène qui n’avait pas bougé. Laissant un sourire en coin fleurir sur ses lèvres, elle finit par souffler ;

« Maintenant relève-toi avant que quelqu’un ne te voit, et ne court crier à tout le château que tu m’as demandé en mariage. »

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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptySam 29 Déc - 19:30

Elle semblait soulagée de sa proposition, croyait-elle vraiment qu’il l’aurait demandé en mariage alors que, dans le fond, ils se connaissaient à peine ? Il lui arrivait d’être intelligente, pourtant. Enfin, d’après certains de ses camarades, elle brillait dans diverses matières et souvent on se demandait si le Choixpeau ne l’avait pas mal répartie. Mais, pour Arsène, elle avait réellement un cœur de lionne, ça se voyait dans ses prunelles chocolatés ; quelque chose y brillait, illuminant les chemins les plus obscures lors des nuits sans lune. Elle était taillée pour les Gryffondor, noble et courageuse, elle possédait en plus du reste un cerveau dont elle savait juste plutôt bien s’en servir. Avec un certain amusement, il la regarda rire aussi discrètement qu’elle le put, car il ne fallait pas oublier qu’ils étaient dans la bibliothèque. Elle fit alors mine de réfléchir, cruel bourreau qu’elle était, le laissant dans un suspense intenable. Il fixait ses lèvres avec appréhension, se demandant si elle accepterait sa proposition ou si elle prendrait ça à la légère, en lui tapotant doucement l’épaule pour ensuite le laisser là, comme un simple idiot. Puis, enfin, elle sembla prendre sa décision et il bu chacun des mots qu’il sortit de sa bouche : « C’est d’accord, à une seule condition… » Aïe. Le sacrilège du fameux chantage, de la phrase qui faisait trembler tous les hommes sur cette planète. La condition. Plus précisément, la seule condition.
L’aiglon grimaça discrètement, s’attendant au pire de la part de sa dulcinée. Elle ne rendrait jamais le feu plus facile, la brunette aimait bien trop les complications et les choses tordues pour ça. Décidément, il fallait qu’il craque pour la plus folle des folles. Il s’imagina alors diverses propositions qu’elle pourrait lui faire et serra les dents d’avance. Si elle voulait le mettre à l’épreuve, il était prêt.

D’un certain point de vue, ils se ressemblaient dans le fond. Elle était intelligente mais sa bravoure avait fait qu’elle s’était retrouvée chez les lions tandis qu’il était courageux mais qu’il avait préféré favoriser les exercices de l’esprit et se cultiver davantage sachant que dans un monde comme celui-ci, on ne lui ferait jamais de cadeaux sous prétexte qu’il se nommait Black. Sur bien des points donc, ils étaient en parfaites harmonies.

Toujours le genou à terre et le dos droit, la jeune femme finit par enfin lâcher les clauses du contrat qu’elle avait en tête, mettant fin à cette attente insoutenable : « Que tu ne m’emmènes pas à un endroit dangereux où tu pourras me pousser dans le vide à la première occasion comme la dernière fois. » Il ouvrit grand les yeux et l’interrogea du regard pour savoir si elle plaisantait ou si elle était sérieuse. Il fut directement rassuré en croisant ses iris rieurs, amusés par la situation. Visiblement, tout ceci provoquait son hilarité. Il pouffa brièvement et secoua la tête. Que de fabulations ! C’était elle qui était tombée bêtement du haut de cette fichue tour d’astronomie. Il lui avait sauvé la vie de justesse et elle et son fichu orgueil refusaient de l’admettre. Cette Grant, alors… Elle le faisait autant grincer des dents qu’elle ne lui plaisait. Elle avait ce petit quelque chose que les autres n’avaient pas, il était incapable de dire quoi, mais il sentait que ça faisait toute la différence. Ce qui faisait qu’il lui était plus facile d’accepter aussi bien ses défauts que ses manières d’impolie. « Maintenant relève-toi avant que quelqu’un ne te voit, et ne court crier à tout le château que tu m’as demandé en mariage. » rajouta-t-elle en le sortant alors de ses pensées. Le blondinet regarda à droite et à gauche et remarqua que c’était déjà trop tard pour s’inquiéter des rumeurs qui pourraient circuler entre eux. Deux filles de premières années les regardaient en murmurant activement. Il se redressa et secoua la tête, jetant un regard noir à ces fichues commères. « Je crois que c’est trop tard pour ça, en fait… » Dit-il en montrant de la tête les deux pimbêches qui ricanaient bêtement.
Au final, ça ne lui faisait ni chaud, ni froid de savoir qu’une rumeur circulerait sur lui dans le château. Avec les années, il avait pris l’habitude de ne plus y faire attention. Ca avait été dur au début et il mentirait en disant qu’il n’avait pas été blessé par les bruits de couloirs qu’on avait pu créer sur lui. La plus connue était probablement celle où on l’accusait de pratiquer de la magie noire car il était indéniable qu’un sale fils de Black soit aussi noir que ses ancêtres. Seul Sirius avait réussi à faire la différence lors de son passage express à Poudlard et Arsène avait tenté de suivre ses traces le tout en gardant sa personnalité et en faisant ses propres choix, simplement en écoutant son instinct. Ca avait fini par marcher avec les années et il était à présent vu comme un garçon respecté et totalement différent des enfants de mangemorts. Enfin, ça, c’était avant que l’Ombre fasse son apparition et que sa première sœur ne se transforme en Bellatrix Lestrange, leur lointaine cousine. Tout s’était compliqué cette année. Mais, dans tous les cas, c’était un fervent habitué des potins sans fondement, étant la cible principale des demoiselles en manque de ragots. Cependant, il se rendait compte que ce n’était sûrement pas le cas d’Arya, qui était une sorcière bien vue malgré sa perpétuelle solitude et son caractère de troll.

Ainsi, il lui attrapa la main et l’emmena dans un autre rayon, encore plus éloigné des autres, non sans avoir jeté un regard noir aux petites pimbêches. Juste parce qu’il préférait ne pas l’entrainer dans son propre quotidien de fausse célébrité, juste parce qu’il s’il pouvait la préserver de ça, il le ferait sans hésitation.

Un rien, un simple contact, peau contre peau, suffit à stopper les battements de son palpitant durant un quart de secondes. Il était si doux de sentir sa simple présence, sa chaleur à travers ses fins doigts. Il frissonna mais n’en montra rien, ne sachant pas encore ce que tout ceci voulait dire pour lui. De toute façon, il n’était pas encore prêt à se poser autant de questions. Pas maintenant, pas ici. Quand il vérifia qu’ils n’avaient pas été suivis et qu’ils pouvaient discuter calmement, il s’éloigna d’elle et rompu le seul toucher qu’il avait avec elle, non sans difficulté. Se tenant face à elle, le jeune homme se cala comme il put contre les étagères qu’il avait dans son dos, tentant de prendre un air détaché au possible. « Deal pour ta petite condition, princesse » répondit-il à son tour à sa proposition. Au moins, il ne serait pas très difficile de la satisfaire sur ce point-ci. « Mais, je tiens à tout de même préciser que c’est toi qui aies sauté de la tour d’astronomie, car tu crevais d’envie que je vienne à te rescousse. C’était un plan terriblement diabolique, mais qui a tout de même marché. J’applaudis donc ton esprit tordu ! » Voulant lui montrer qu’il plaisantait, il claqua dans ses mains en lui faisant un clin d’œil, un fin sourire en coin perché sur ses lèvres pulpeuses. A son tour, de la titiller un peu. « On peut dire que tu n’as pas froid au yeux, Arya Grant » murmura-t-il, en reprenant son sérieux, les mains dans les poches, l’air légèrement admiratif.

Si le soleil portait un nom, il s’appelait sûrement Arya.
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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptyDim 20 Jan - 18:17


Elle n’aimait pas les commérages inutiles, les rumeurs fondées sur des « on dit », et surtout si ça devait la concerner. Elle préférait rester dans son coin, ne pas être au centre des conversations. Et puis, Arya savait parfaitement comment les rumeurs circulaient au sein du château ; à une vitesse fulgurante. La dernière chose qu’elle voulait, c’est que son frère entende parler de cette fausse demande en mariage. La rouge et or savait pertinemment qu’Aaron se mettrait dans tous ses états, et lui reprocherait de fréquenter n’importe qui. Elle ne voulait pas encore se fâcher avec lui pour des bêtises, surtout qu’en ce moment, c’était assez tendu entre eux. Et elle en souffrait, elle n’aimait pas être en conflit avec lui. Seulement, il était borné et s’évertuait à lui cacher quelque chose, elle le savait, elle le connaissait par cœur.
Reportant son attention sur le blondinet, elle le vit se redresser, et il finit par lâcher ;

« Je crois que c’est trop tard pour ça, en fait… »

La jeune femme suivit son regard, et vit deux petites pimbêches qui ricanaient bêtement en les regardant. Alors qu’Arya aller leur lancer une réplique cinglante, elles se pressèrent de partir tout en parlant de ce qu’elle venait de voir. Elle avait bien envie de leur courir après et de leur dire deux mots, mais elle fut coupée dans son élan par le Serdaigle qui attrapa sa main avant de l’entrainer plus loin dans la bibliothèque. Docilement, la jeune femme se laissa entrainer jusqu’au fond des derniers rayons. Sa main dans la sienne, elle s’accrochait à ses doigts, appréciant la sensation brûlante entre leurs peaux. Certes, ce n’était qu’un geste simple, qui pouvait sembler anodin, mais qui eut l’effet de faire accélérer son cœur. Elle se surprit à aimer être accrochée à sa main, à aimer avoir ce contact avec lui, un sentiment de bien-être s’empara d’elle malgré les soubresauts de son organe vital. Alors qu’ils se retrouvèrent dans un rayon, Arsène finit par rompre leur contact. C’est à contre cœur qu’elle lui rendit une totale liberté sur sa main.
Le beau blond se calla contre une étagère bondée de livres, tout en restant face à elle. Arya ne comprenait pas réellement ce qu’elle faisait là, au fin fond de la bibliothèque avec Arsène Black. Pas qu’elle n’appréciait pas, seulement, elle n’avait pas pour habitude de se cacher quelque part pour parler avec quelqu’un. Elle aurait très bien pu partir, le laisser en plan ici sans un regard en arrière. Mais elle avait envie de croire que malgré sa réputation, il saurait lui prouver qu’il méritait sa chance.

« Deal pour ta petite condition, princesse. »

Le surnom la fit grimacer, mais elle se fit violence pour ne pas ouvrir la bouche. Elle n’avait pas l’habitude de ce genre de qualificatif, et ne savait jamais comment réagir. Elle ne savait pas comment il faisait, mais il avait tendance à lui faire perdre tous ses moyens. Et c’était loin de lui plaire. D’ordinaire, la rouge et or avait toujours quelque chose à dire, seulement, ne le connaissant pas réellement bien, et à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche pour dire quelque chose, il prenait la mouche.

« Mais, je tiens à tout de même préciser que c’est toi qui aies sauté de la tour d’astronomie, car tu crevais d’envie que je vienne à te rescousse. C’était un plan terriblement diabolique, mais qui a tout de même marché. J’applaudis donc ton esprit tordu ! »

Penchant la tête sur le côté, lui lançant un regard noirâtre, le Serdaigle finit par l’applaudir, tout en lui faisant un clin, un fin sourire sur les lèvres. Comme si elle avait des envies suicidaires. Levant les yeux au ciel, elle finit malgré tout par se dérider, et sourit légèrement. Pensivement, elle se mit à jouer avec son pendentif, et le jeune homme rajouta ;

« On peut dire que tu n’as pas froid aux yeux, Arya Grant. »

La concernée se surprit à sourire un peu plus, fixant Arsène silencieusement. Elle ne savait pas si elle devait prendre ceci comme un compliment ou non, si bien qu’elle préféra le voir comme une constatation plutôt qu’autre chose. Pour une fois qu’ils ne se disputaient pas, autant en profiter un peu. Toutes les fois où ils s’étaient rencontrés, Arya n’avait pu s’empêcher de lui faire des réflexions peu plaisantes, et bien entendu, le jeune homme fonçait toujours tête baissée, si bien qu’il n’était pas rare qu’ils haussent le ton, ou que la Gryffondor le renvoie bouler. Bien sûr, sans que ça ne le fasse toujours partir, il semblait être aussi buté qu’elle, ce qui souvent ne faisait qu’empirer les choses.
Regardant la fenêtre qui se trouvait à sa droite, un fin sourire s’incrusta sur ses lèvres, et elle ramena son regard chocolat sur Arsène. S’approchant de lui, elle accrocha son regard au sien, et souffla ;

« Tu le referais ? Tu me sauverais de nouveau si je me jetais dans le vide ? »

Haussant les sourcils, elle recula et se dirigea vers la fenêtre. Posant sa main sur la poignée, elle la tourna et ouvrit la fenêtre, laissant le vent hivernal s’engouffrer dans la pièce, la faisant instantanément frissonner. Elle se pencha en avant, évaluant la hauteur de la fenêtre jusqu’au sol. C’était moins haut que de la tour d’astronomie, mais assez pour qu’elle puisse se casser quelque chose, ou peut-être pire. Se reculant légèrement, elle tourna la tête vers Arsène, lui souriant malicieusement, et escalada le mur jusqu’à se retrouver sur le bord de la fenêtre. Encore à l’intérieur de la pièce, elle posa soigneusement un pied sur le rebord de pierre, s’accrochant à la fenêtre ouverte à l’aide d’une main, tandis que l’autre trouvait appuie sur le mur. Inspirant l’air frais qui lui fouettait le visage, elle posa son second pied sur le rebord, se retrouvant réellement dehors, sur le rebord d’une fenêtre du quatrième étage. Un léger rire s’échappa de ses lèvres. Elle ne savait pourquoi, mais elle n’avait pas peur. Elle était persuadée que le Serdaigle le sauverait de nouveau. Et puis, c’était un défi concernant la confiance qu’elle pouvait avoir en lui après tout. Retenant sa respiration, le coeur battant à tout rompre, elle sauta dans le vide.

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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptyJeu 16 Mai - 23:26

Depuis leur rencontre, Arya et Arsène n'avaient cessé de se chamailler pour tout et n'importe quoi. Ils n'étaient jamais d'accord sur rien, prenaient un malin plaisir à tester l'autre, s'évertuaient à prouver par a+b qu'ils avaient toujours raison et faisaient mine de ne pas pouvoir se supporter. Mais, au fond, ils s'appréciaient. Même plus que ça, car leur relation n'avait jamais été simplement amicale ; ils se cherchaient, se draguaient mutuellement par des petits sourires ou des regards en biais lorsqu'ils se croisaient entre deux intercours. Tout dans leurs comportements montrait qu'il y avait bel et bien une attirance de plus en plus flagrante qui ne cessait de fleurir avec le temps. Aussi, Arsène était à présent soulagé d'un poids pesant. Il lui avait dit le fond de sa pensée et lui avait même proposé un rendez-vous auquel elle avait répondu par la positive, signe qu'un futur plus qu'utopique pointait le bout de son nez pour les deux sorciers. Si d'ici-là, ils ne s'étaient pas entretués, bien évidemment. Longtemps, Arsène l'avait cherché : cette fille, celle qui ne le lasserait pas au bout de deux jours, celle qui le rendrait vivant par un simple sourire, celle qui éveillerait son palpitant par une simple caresse inopportune. Et elle était là, sous ses yeux, à esquisser un signe de joie sur son joli minois tout en le regardant fixement. C'était stupide, il n'aurait pas dû s'emballer aussi vite, au fond, il le savait. Car l'avenir était incertain, flou, pavé d'embuches et de surprises aussi bonnes que mauvaises. Mais il tenait à elle, il voulait essayer de vivre un bout de temps avec elle parce qu'elle avait été la seule à se différencier, à lui montrer qu'elle n'était pas qu'une pimbêche sans cervelle qui ne pensait qu'à se montrer en public à ses côtés pour sa grande célébrité dans l'école. Elle était vraie, avec ses défauts et ses qualités. Et c'est ça, qu'il aimait le plus chez ce petit bout de femme.

Arsène entendit alors des bruits de pas venir vers eux et il se retourna légèrement, faisant virevolter sa tignasse blonde autour de lui pour envoyer balader les nouveaux venus en quêtes de ragots. Merlin qu'il détestait Poudlard pour ça. Chaque gestes, chaque mots étaient évalués et retranscrits par toutes les bouches de l'école un peu partout. La vérité se perdait au fils des histoires et c'était ainsi qu'on lui avait collé l'étiquette de briseur de cœurs, d'enfant pourri gâté et de garçon arrogant et hautain. Pas étonnant que la lionne se soit méfiée de lui lors de leur rencontre. Il avait la tête même de l'homme à éviter à tout prix. Au fond, personne ne le connaissait vraiment, seuls une poignée de gens dans l'école pouvait avoir la prétention de dire savoir qui il était réellement, sous le masque et les faux-semblants. Parfois, Poudlard lui rappelait l'époque de la Renaissance, aux diverses cours des rois et des reines d'Europe et que tout se savait par des ragots nullement fondés mais pourtant bel et bien là. Au fond, l'histoire se faisait par des murmures, des bruits de couloirs non-prouvés.
Voyant que personne ne venait finalement les épier entre deux rangées de livres, le blondinet reporta son attention et sursauta presque en apercevant la brunette se rapprocher de lui, un air malicieux sur le visage, les pupilles brillantes de candeurs. Sucrerie que l'aiglon se ferait une joie de goûter un jour ou l'autre. « Tu le referais ? Tu me sauverais de nouveau si je me jetais dans le vide ? » murmura-t-elle dans un souffle qui caressa la peau du jeune garçon. Il pencha doucement la tête et fronça les sourcils. Bien sûr qu'il le ferait, sans aucune hésitation. Il n'allait pas la laisser mourir sans rien faire. Arsène n'avait jamais été le genre à observer les bras croisés : il agissait, toujours. Par pur réflexe ou alors par impulsivité purement masculine. Souvent, il s'était retrouvé dans des situations plus qu'étonnantes, à ce propos. Toujours à être dans les mauvais coups ou dans de sales draps, se laissant entrainer dans son propre comportement irréfléchi. Constat assez louche, tout de même, puisqu'il avait atterrit chez la maison des érudits, des gens sages et patients, assez malins pour ne pas agir de façons spontanées. Mais c'était lui tout craché, c'était ce qu'il était au fond.

C'est alors qu'il la vit. Installée à califourchon sur la fenêtre, prête à sauter à tout moment. Comment diable avait-elle atterrit là ? Et à quoi jouait-elle exactement ? Précautionneusement, il se rapprocha d'elle le plus doucement possible tout en levant la main vers elle, prêt à la rattraper si elle glissait. Il tentait de lui dire de s'arrêter, de revenir doucement vers lui, de la ramener à la raison mais aucuns mots ne parvenir à sortir de sa gorge. Il était brusquement paniqué à l'idée de la voir chuter. Arsène n'aimait pas ce brusque changement de situations, il ne comprenait toujours pas comment d'un commun accord pour un rendez-vous amoureux il s'était retrouvé quelques minutes plus tard à la regarder s'amuser se balancer du haut du quatrième étage. Arya se retourna vers lui, un petit sourire sur le visage, comme profondément confiante quant à la situation. Aucune peur, aucun doute, rien ne trahissant son visage d'ange mis-à-part ce petit sourire en coin qu'elle lui adressa. Puis, elle sauta. La panique prit Arsène de court et il cria. Son nom. Une fois, deux fois, puis, sans hésiter il attrapa sa baguette et se mit à courir jusqu'à la fenêtre. Sans demander son reste, sans même s'assurer qu'elle était encore en train de tomber et qu'elle allait bien, il la rejoignit dans un saut de l'ange. Il avait quelques secondes de retard sur elle et la hauteur, bien qu'importante, n'était pas aussi impressionnante que celle de la tour d'astronomie. La demoiselle avait le dos tourné au sol et ses bras étaient levés en sa direction, comme si elle l'appelait silencieusement. Il cria à nouveau son nom et pointa sa baguette sur elle afin de ralentir sa chute. Son sort marcha à la perfection et il arriva de plein fouet sur elle, la rejoignant alors qu'ils n'étaient plus qu'à quelques mètres de la terre ferme. L'agrippant par la taille, il hurla en vitesse la formule magique de la dernière fois et celle-ci les arrêta pile au moment où ils allaient heurter le sol. Le vent avait cessé de fouetter autour d'eux et on entendait à présent plus que leurs respirations saccadées. Puis, ils tombèrent sur l'herbe grasse et mouillée du parc. Il pleuvait encore.
Trempé, Arsène se retourna sur le dos et passa ses mains sur son visage, en tentant de comprendre. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle fait ça sans raison ? Pourquoi avait-elle mit sa vie en danger, encore une fois ? Il la sentit frôler sa main et, brusquement en colère, il se dégagea de son étreinte et se décala de quelques centimètres. L'eau tombait sur eux, les trempant de la tête au pied. Génial, en plus d'avoir faillit mourir, il allait tomber malade. Tournant légèrement la tête vers la lionne, il remarqua que celle-ci le regardait avec de grands yeux. Ce fut-là, qu'il explosa, possédé par cette colère qui sortit, à cause de cette peur. Cette horrible peur de l'avoir vu sauter sans un regret. Ce geste suicidaire qui avait, durant un court instant, stoppé son cœur dans un élan précipité de vide total. « Mais.. Mais.. MAIS T'ES COMPLÉTEMENT CINGLÉE OU QUOI ? QU'EST-CE QU'IL T'A PRIT ? POURQUOI TU AS FAIS CA ? » cria-t-il à son encontre, fou de rage mais aussi pour se faire distinctement entendre à cause du bruit insupportable de la pluie. Il l'attrapa par les épaules et l'obligea à s'assoir. Puis, il la secoua comme un prunier, tentant d'avoir une réaction de sa part, une once de regret ou un sentiment de culpabilité. « ARYA ! Tu aurais pu mourir ! Tu te rends compte de ça ou PAS ? » Enragé contre elle, il se releva sans prendre conscience que le sol tournait horriblement autour de lui. Il se rattrapa de justesse à un arbre et s'appuya contre.

Il aurait pu la perdre, elle aurait pu tout faire foirer. Et pourquoi ? Pour qu'il lui fasse ses preuves ? Sa parole ne suffisait-elle pas ? Arsène sentait le regard chocolaté de la demoiselle sur lui. Un instant, il se demandait si elle avait tout prémédité, si tout ceci n'était pas l’œuvre d'un plan machiavélique fait pour le rendre taré. Résigné, il se tourna vers elle et secoua la tête de droite à gauche, encore sous le choc. « Je crois qu'on devrait annuler notre rendez-vous. Tout est un jeu, pour toi. Tu aurais pu mourir, là. Et pour quoi, hein ? Me prouver quelque chose ? Me montrer que t'as pas de balais dans les fesses ? Bravo, t'as réussis le test, t'es une vraie héroïne, heureuse ? » lança-t-il dans un murmure, persuadé qu'elle l'entendrait malgré tout.

Au fond, il n'en avait pas envie. Il souhaitait juste comprendre, il voulait des explications sur son comportement, sur ce besoin qu'elle avait eu de sauter du haut de la bibliothèque. Mais ça l'effrayait. Il avait peur d'entendre les réponses, de savoir ce qui se tramait dans sa tête. Elle était sa perfection mais son attitude lui rappelait ce qu'il détestait par dessus tout : l'idiotie permanente de ses cousins.
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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptyVen 24 Mai - 23:17


Elle n’eut pas aussi peur que la première fois qu’elle était tombée dans le vide. C’était une sensation complètement différente qui l’ensevelissait. Elle avait confiance en Arsène, elle était enveloppée d’une bulle de sécurité lorsqu’elle se trouvait à ses côtés. La jeune femme ne comprenait pas encore très bien pourquoi elle avait sauté. Mais sur le coup, ça lui était apparu comme une évidence, il la sauverait c’était certain. Arya avait entendu son nom crié par le Serdaigle deux fois, et il l’avait suivi dans sa folle entreprise. La brunette n’était pas suicidaire, loin de là, elle était surement trop spontanée, à ne réfléchir qu’après avoir fait quelque chose. C’était un défaut qu’on lui reprochait sans cesse depuis des années, mais elle ne parvenait pas à changer sa personnalité, bien trop butée pour obéir à qui que ce soit. Elle vit Arsène, quelques mètres au-dessus d’elle. Instinctivement, elle tendit les bras vers lui, attendant sans aucune crainte qu’il les sauve de sa folie. A nouveau, son prénom glissa sur les lèvres d’Arsène, et elle put entendre la peur dans sa voix. Le jeune homme pointa sa baguette sur elle, et elle se sentit ralentir dans sa chute. L’air frais lui fouettait le visage, s’engouffrant sous ses vêtements, gelant la moindre parcelle de peau instantanément. Soudain, Arsène la heurta de plein fouet, agrippant sa taille avec force tandis que mécaniquement elle s’accrochait à son cou. Elle l’entendit formuler un sortilège afin d’amortir leur chute. Durant une seconde ils restèrent immobiles, se trouvant à un petit mètre du sol, et très vite ils tombèrent avec dureté sur l’herbe mouillée. Ecrasée par le poids du jeune homme, ce dernier ne tarda pas à rouler sur le côté, la laissant reprendre librement son souffle. Elle sentait les gouttes de pluie tomber sur son visage, et rapidement ses vêtements furent trempés, collant contre sa peau.
Elle avait envie de rire, sans réellement comprendre pourquoi, mais se retint, attendant la réaction d’Arsène. Tournant son visage vers le sien, elle le toisait silencieusement. Incontestablement, elle le trouvait beau, pas seulement par ses traits d’Apollon, mais aussi par ce qu’il dégageait. Il avait ce charme fou, qu’elle voyait en très peu d’homme, ce charme qui la faisait baisser les armes, ce charme qui faisait battre son cœur un peu trop fort. Le Serdaigle passa ses mains sur son visage, et finit par tourner la tête vers elle.

Et tout se passa très vite. Le jeune homme en face d’elle laissa exploser une colère qu’elle ne soupçonnait même pas. Il se redressa, et hurla à son encontre ;

« Mais.. Mais.. MAIS T'ES COMPLÉTEMENT CINGLÉE OU QUOI ? QU'EST-CE QU'IL T'A PRIT ? POURQUOI TU AS FAIS CA ? »

La concernée était complètement figée, incapable de réagir, effrayée à l’idée d’ouvrir la bouche et de l’énerver encore plus. Bien que cela lui paraissait tout bonnement impossible, étant donné qu’il semblait bouillonner littéralement de rage en cet instant même. Rapidement il l’attrapa par les épaules avec brutalité, la forçant à se redresser, et la secoua avec force. Contre toute attente, Arya ne répliqua pas, elle ne bougea pas, elle ne laissa aucun mot sortir de ses lèvres. D’ordinaire, elle n’aurait pas supporté qu’il la traite ainsi, et l’aurait certainement frappé. Mais elle était tellement éberluée par la situation, qu’elle fut incapable de lever la main sur lui. Elle commençait tout juste à réaliser qu’elle avait sauté du troisième étage sur un coup de tête, et en voyant Arsène dans un tel état, son cœur se serra. Elle sentait la culpabilité s’insérer en elle, alors que la minute d’avant elle n’avait aucun regret. Seulement, la brunette se rendit compte à ce moment-là qu’elle ne supportait pas de le savoir en colère contre elle, même si c’était justifié.

« ARYA ! Tu aurais pu mourir ! Tu te rends compte de ça ou PAS ? »

Il ne comprenait pas. Elle ne serait pas morte, parce qu’elle savait. Elle savait qu’il la sauverait, d’une manière ou d’un autre. Arsène se redressa avec vivacité, bien trop parce qu’il sembla avoir du mal à tenir correctement debout. Il s’appuya contre un arbre, tandis que la gryffondor se trouvait toujours par terre humide. La pluie continuait à tomber avec force, elle était complètement trempée, des cheveux jusqu’aux pieds, mais elle s’en contrefichait, tout ce sur quoi elle était concentrée en cet instant, c’était le jeune homme debout, lui tournant le dos. Arya hésita quant à l’aptitude à adopter. Elle savait que quoi qu’elle dise, il ne comprendrait pas, la prenant certainement pour une folle suicidaire à présent. Elle ne se redressa pas, persuadée qu’il n’avait pas encore fini de s’acharner sur elle. Et elle avait vu juste. Le Serdaigle se tourna vers elle, et secoua la tête de droite à gauche ;

« Je crois qu'on devrait annuler notre rendez-vous. Tout est un jeu, pour toi. Tu aurais pu mourir, là. Et pour quoi, hein ? Me prouver quelque chose ? Me montrer que t'as pas de balais dans les fesses ? Bravo, t'as réussis le test, t'es une vraie héroïne, heureuse ? »

Sa voix qui s’était montrée forte et brutale au début, se finit dans un murmure presque inaudible, mais que la jeune femme entendit malgré tout. Heureuse n’était pas la sensation qui l’avait percuté l’instant d’avant, c’était autre chose, une sorte de soulagement, un sentiment qu’elle ne pouvait décrire, mais qui avait réussi à faire disparaître l’anxiété en elle. Parce que s’il était énervé c’était pour une et une seule raison, il avait eu peur pour elle. Et ça, ça la réjouissait au plus haut point. Elle s’était sentie importante aux yeux du Serdaigle, chose qu’elle n’avait pas ressentie depuis des siècles, et qui changeait tout. Arya fixa Arsène, un air stoïque sur le visage hésitant à se redresser. Elle ne voulait pas qu’il annule leur rendez-vous, elle ne voulait pas le voir s’éloigner d’elle comme ça. Mais comme elle s’en doutait, il n’avait pas compris. A vrai dire, elle avait aussi un peu du mal à comprendre son comportement. Lâchant un soupir, elle se redressa avec langueur, s’aidant de ses mains. La brunette s’approcha du jeune homme lentement, continuant à le fixer. Elle fut soulagée de ne pas le voir partir lorsqu’elle se posta à quelques centimètres devant lui. La pluie continuait à tomber avec force sur eux, tous deux étaient complètement trempés, et l’arbre sans feuilles sur lequel Arsène se tenait ne les abriter absolument pas.
Devant le regard assassin du beau blond, Arya se sentit soudainement honteuse, sentiment nouveau, et qu’elle détestait déjà. Baissant la tête, préférant éviter ses iris grisâtres, elle fixa ses pieds et tout en secouant légèrement la tête, elle lâcha ;

« Non … tu ne comprends pas Arsène. Je n’avais rien à prouver. »

Arya redressa son visage, plantant son regard dans celui du jeune homme qui semblait légèrement perdu par ses paroles. Elle sentait les gouttes d’eau perler le long de ses joues, et ne put s’empêcher de passer ses mains sur son visage pour essayer de les faire disparaitre, ne supportant pas cette sensation qu’elle jugeait désagréable. Inspirant une bouffée d’air, elle continua ;

« J e sais que c’était complètement irréfléchie, complètement débile, mais … Mais je savais que tu sauterais Arsène. Je savais que tu me sauverais, comme la première fois. Seulement, je ne pensais pas que ça te mettrait dans un tel état, que tu aurais peur pour moi. Tu vois, personne mis à part mon frère n’aurait craint pour ma vie comme ça, mais toi oui. Et ça me fait me sentir importante à tes yeux. C’est bête, mais j’ai l’impression d’être moins idiote à être tombée sous ton charme. J’ai l’impression de ne pas être prise pour une conne comme toutes ces filles qui au moindre sourire sont prêtes à donner leur corps et leur âme au premier venu. Elle fit une rapide pause et reprit ; Arsène je voudrais te dire que je suis désolée, mais ce n’est pas le cas … S’il-te-plait, … Sil-te-plait, ne me laisse pas, pas maintenant, pas maintenant alors que tout devient plus clair. »

Avec douceur, la jeune femme osa monter sa main vers le visage d’Arsène. Elle s’arrêta quelques instants avant que ses doigts ne touchent sa joue, craignant de le voir la repousser. Mais il ne fit rien, se contentant de la fixer avec attention. Lentement, elle laissa ses doigts effleurer sa peau, les laissant glisser le long de sa joue jusqu’à à atterrir au coin de ses lèvres. Tout son être réclamait la bouche du Serdaigle contre la sienne, elle en crevait littéralement d’envie. Elle hésita un instant, ses doigts désertant le visage du jeune homme, continuant de le toiser, muette. Son cœur commençait à prendre de la vitesse, frappant violemment contre sa poitrine. S’approchant un peu plus d’Arsène, Arya sentit ses idées s’embrouiller, sa raison la poussant à reculer, mais ses envies les plus enfouies prirent le dessus et avec une lenteur effarante, elle s’avança vers le visage du Serdaigle. Ses deux mains se plaquèrent sur son torse, et s’accrochèrent à son tee-shirt trempé, l’empêchant ainsi de s’échapper, de la fuir. Seuls deux malheureux centimètres séparaient leurs lèvres, rendant l’attente douloureuse. Son souffle se mêla au sien, et rapidement, incapable de se faire violence plus longtemps, sa bouche, rendue humide par la pluie effleura la sienne. Sur la pointe des pieds, elle plaqua un peu plus ses lèvres contre les siennes, avide.
Mais très vite elle se fit moins pressante, et recula son visage du sien. Elle n’aurait pas dû l’embrasser, elle n’aurait pas dû abattre ses barrières aussi facilement. Voilà que tous ses principes venaient d’être réduits à néant. Les paupières toujours closes, son organe vital semblait hors de contrôle, s’écrasant avec force contre sa cage thoracique, résonnant dans tout son corps. Ses doigts étaient toujours agrippés à son tee-shirt, et elle pouvait sentir le souffle chaud d’Arsène s’écraser contre sa joue. Arya finit par approcher ses lèvres de son oreille, et murmura ;

« J’attends la date et l’heure de notre rendez-vous, Arsène Black. »

Et sur ces mots, elle se recula, lui accorda un fin sourire en coin, et sans réfléchir plus longtemps, elle se mit à courir vers le château. Son cœur battait la chamade, ses pieds s’enfonçaient dans la terre humide, et toutes ses pensées étaient encore dirigées vers le Serdaigle qu’elle avait laissé derrière elle, sentant encore ses lèvres sur les siennes.


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MessageSujet: Re: aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène)   aimer c'est détruire et être aimé, c'est aller vers sa destruction ◣ (arysène) EmptyDim 9 Juin - 23:48

Arsène était perdu, il ne comprenait pas ce qui avait poussé la brunette à agir ainsi. Vraiment, il était sans voix face à l’acte complètement irréfléchi qu’elle avait osé faire sous ses yeux. C’était si loin de la lionne qu’il connaissait. Elle qui, d’habitude, se montrait prévenante, sage et prenait des décisions après mûres réflexions. Ce n’était pas la demoiselle qu’il connaissait. Ce n’était pas sa Arya. Devant lui se tenait plus une folle hystérique aux tendances suicidaires que la brunette pour qui il en pinçait de plus en plus. Un instant, il eut l’impression d’être en présence de Meadowe et de son comportement lunatique. Etait-il attiré par les folles parce qu’il en avait une pour sœur ? Grande question auquel le blondinet prit du temps à s’y intéresser. Un éclair se mit alors à apparaître aux travers des nuages sombres, d’un noir presque corbeau, tandis que la pluie continuait de s’abattre sur eux, fatidique. Reportant son attention sur Arya, l’aigle remarqua qu’elle n’avait pas bougé et semblait plus que surprise. Comment pouvait-elle l’être ? Pensait-elle vraiment qu’il allait rire à gorge déployée devant sa stupidité et lui proposer de recommencer avec un air loufoque sur le visage ? Pour qui le prenait-elle ? Non, vraiment, tout ceci était bien loin de la plus jeune des Grant. A croire qu’une mouche l’avait piquée pour qu’elle agisse ainsi.

En général, le jeune homme n’avait jamais eu de difficultés pour lire à travers les filles, sachant comment s’y prendre pour les attirer dans ses filets et les conquérir avec le plus d’aisance et de charme possible. Mais avec Arya, ça avait toujours été différent. Jamais elle n’avait succombé à ses belles paroles ou à ses attentions de gentleman. Elle était le genre de fille qui avait son propre caractère, ses propres désirs et qui ne se laissait pas berner par le premier beau garçon qui arrivait à ses pieds. Et c’était ça qui l’avait plu, la première fois. Cette difficulté, cette barrière qu’elle instaurait entre eux. D’abord attiré par l’inaccessible, ce fut ensuite son caractère trempé et sa différence qui charma le blondinet. D’une manière ou d’une autre, il avait été envouté par son naturel et son authenticité. Et plus le temps avait passé, plus il était tombé sous son charme : sa façon de froncer les sourcils quand elle semblait perplexe, le mouvement de ses cheveux lorsqu’elle les attachait en queue de cheval quand elle faisait ses devoirs, son petit sourire en coin réservé qu’elle esquissait maladroitement lorsqu’elle l’apercevait entre deux cours ou encore ses éclats de rire au cours des repas dans la Grande Salle lorsqu’elle bavardait avec Keira. Il l’avait si souvent observé qu’il connaissait sa physionomie par cœur et pouvait aisément l’imaginer dans n’importe quelle situation. Il lui suffisait pour cela de juste fermer les yeux et de penser à elle, laissant son esprit créatif faire tout le travail pour lui. Mais là, alors qu’elle l’avait pris par surprise, sautant dans le vide sans crier garde et juste pour lui prouver quelque chose, Arsène s’était rendu compte de deux choses très importantes : la première, c’est que malgré le fait qu’elle le rende complètement taré et le fasse tourner en bourrique comme un idiot, il était attaché à son naturel et caractère trempé et pour rien au monde il ne voulait qu’elle renonce à ça et se transforme en bécasse écervelée. Et la deuxième, c’était qu’il tenait à elle. Plus qu’il ne le pensait. Elle n’était pas un simple flirt, il s’en doutait depuis quelques temps mais là… La réalité lui apparaissait en plein dans le visage. Il ne voulait pas la perdre. Et il lui en voulait de s’être, durant un court instant, amuser avec ses nerfs par pure idiotie. Parce qu’elle n’avait plus été la fille à qui il tenait tant.

C’est alors qu’elle se leva finalement et se rapprocha de lui, tentant à son tour de s’abriter d’une pluie torrentielle qui ne faisait que battre de plus en plus fort. Elle le rejoignit sous son arbre sans feuilles qui ne le protégeait absolument pas des caprices de Mère Nature et se plaça à quelques mètres de lui, la tête baissée. Visiblement, elle semblait s’en vouloir ou tout du moins elle cherchait à se faire la plus petite possible face au regard noir que lui lançait Arsène. Au fond, il attendait des explications, des excuses, n’importe quoi qui arriverait à calmer sa fureur. « Non … tu ne comprends pas Arsène. Je n’avais rien à prouver. » Dit-elle en secouant la tête de droite à gauche. Interloqué, le concerné haussa un sourcil et s’apprêta à répondre au tac au tac, énervé comme jamais. Mais il comprit bien vite que ça ne servait à rien, ça la couperait juste dans son élan et elle n’irait pas au bout de ce qu’elle voulait lui dire. Or, c’était important. Même s’il avait juste envie de la secouer comme un prunier et la maudire pour titiller ses nerfs avec autant de facilité. Attendant la suite de son monologue, il la vit se frotter les joues pour essuyer les perles d’eau qui coulait le long de sa peau. Face à ce mouvement, le Serdaigle sentit à son tour l’eau dégouliner le long de son corps, s’introduisant sous ses vêtements qui le collaient déjà à la peau. « Je sais que c’était complètement irréfléchie, complètement débile, mais … Mais je savais que tu sauterais Arsène. Je savais que tu me sauverais, comme la première fois. Seulement, je ne pensais pas que ça te mettrait dans un tel état, que tu aurais peur pour moi. Tu vois, personne mis à part mon frère n’aurait craint pour ma vie comme ça, mais toi oui. Et ça me fait me sentir importante à tes yeux. C’est bête, mais j’ai l’impression d’être moins idiote à être tombée sous ton charme. J’ai l’impression de ne pas être prise pour une conne comme toutes ces filles qui au moindre sourire sont prêtes à donner leur corps et leur âme au premier venu. Arsène je voudrais te dire que je suis désolée, mais ce n’est pas le cas … S’il-te-plait, … Sil-te-plait, ne me laisse pas, pas maintenant, pas maintenant alors que tout devient plus clair. » Finit-elle par dire, le laissant complètement sans mot. Il était encore plus perdu qu’avant et ne comprenait plus où il en était clairement. Elle venait davantage de l’embrouiller que de l’éclairer. Au final, il avait eu raison, elle avait fait ça pour prouver quelque chose. Non pas à lui, mais à elle. Elle l’avait testé et il avait passé haut la main ce qu’elle lui avait réservé. Parce qu’il s’était montré protecteur envers elle et qu’il avait fait la chose la plus banale qu’il soit à ses yeux : il l’avait sauvé. Mais qui ne l’aurait pas fait ? N’importe quel garçon aurait sauté pour ses yeux de biche. Il le savait et n’en revenait pas qu’Arya ne s’en rende pas compte. C’était le monde à l’envers.
Surtout que tout ceci n’était en rien pertinent, puisque Arsène aurait fait cet acte héroïque pour n’importe qui. C’était dans sa nature de vouloir jouer au brave et de faire ce qui lui paraissait juste. Il l’aurait fait, même pour son pire ennemi. Parce que personne ne méritait de trouver la mort ainsi et qu’une justice existait pour tout. Ceci étant, si cela permettait de gagner la confiance de la lionne, c’était un mal pour un bien. Il n’aimait pas tellement l’idée d’avoir été un pion dans son esprit tordu mais Arya restait Arya, fidèle à elle-même et ses idées plus tordues les unes que les autres.

Au moins, le blond était rassuré de voir qu’elle n’avait pas des tendances suicidaires et qu’elle avait encore toute sa tête. Enfin, à sa manière.

C’est alors qu’elle le surprit quelque peu en se rapprochant doucement de lui, osant un contact pour la première fois en rapprochant sa main de façon hésitante vers sa joue. Figé par le premier pas qu’elle faisait à son égard, Arsène se contenta de la fixer en attendant de voir ou sentir la suite des évènements. Qui ne tardèrent pas à venir. En effet, d’une douceur inconsidérée, la demoiselle posa ses fins doigts de pianiste sur sa peau, ce qui lui retira un frisson électrique malgré le froid qui le mordait intégralement par l’intermédiaire de cet orage. Sa main descendit doucement jusqu’à s’arrêter sur ses lèvres qu’elle regardait intensément. Arsène comprit. Le message était plus que clair. Elle voulait l’embrasser. A cette déduction, son palpitant se noya dans un bonheur étouffé et incontrôlable, sentant que l’envie était plus que réciproque. Il avait beau lui en vouloir, il ne pouvait se refuser à un baiser. Surtout si elle le réclamait. Tandis qu’ils se toisaient intensément, le temps sembla s’arrêter et le monde s’effaça petit à petit pour le visage angélique d’Arya Grant. Juste pour elle. Rien n’avait de son importance à cet instant mis-à-part cette petite brunette qui par bien des moyens arrivait à se rendre diablement tentante. Ce fut là, sur cette pensée, qu’elle rompit l’espace qu’il y avait entre eux tout en s’accrochant à son tee-shirt pour plaquer ses lèvres contre les siennes. Il put à peine les sentir, les posséder que déjà elle s’éloigna, un petit sourire sur le coin des lèvres, visiblement satisfaite de son effet. Frustré, il voulait déjà en avoir plus, il voulait lui montrer ce qu’était un vrai baiser, lui faire ressentir toute la passion qu’elle lui inspirait et mourir de satisfaction entre deux soupirs échangés par un ultime baiser. Il désirait plus que tout connaître par cœur la saveur de ses lèvres et en avoir encore et encore. Mais c’était tout ce qu’elle lui donnerait aujourd’hui, une simple caresse pour le remercier de l’avoir fait sentir importante à un simple instant. Les yeux toujours fermés, il pouvait encore sentir la chaleur d’Arya près de lui, accrochée à son vêtement, le front presque collé à sa joue. Merlin qu’il aurait aimé éterniser le moment et le recommencer encore et encore. Il aurait pu. Mais il savait que ce n’était pas ce qu’elle désirait, pas encore, pas maintenant. Il devait se contenter de ça. Du moins... Pour l’instant. « J’attends la date et l’heure de notre rendez-vous, Arsène Black. » Susurra-t-elle en se détachant petit à petit de lui. Il la sentir alors s’éloigner, emportant avec elle le seul rayon de soleil qu’il y avait dans ce parc lugubre sous les mauvais traitements de la nature.

Quand il rouvrit les paupières, elle était déjà loin la petite lionne, courant jusqu’aux portes du château pour retrouver un refuge. Arsène, encore sous le choc de cet instant mouvementé, caressa doucement sa bouche espérant sentir à nouveau la caresse brûlante d’un soleil qui éclairait tout son monde de magie. En vain.


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