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 game on. (loki)

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MessageSujet: game on. (loki)   game on. (loki) EmptyDim 24 Fév - 23:26

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(baudelaire)▽ Et de longs corbillards, sans tambours ni musique, défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir, vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.



Relevant avec négligence ses cheveux dans un geste souple, elle finit par les attacher dans une queue de cheval sauvage assez haute, glissant les mèches libertines derrières ses oreilles. Ses grands yeux bleus plongés dans la pale copie que lui renvoyait le miroir, Abraham soupira avant de se détacher du reflet avec lassitude, entourant alors la lourde écharpe bicolore autour de son cou. Elle quitta silencieusement la salle de bain qu'elle avait investit, jetant dans un même mouvement la cape d’invisibilité sur ces épaules. Geste qu'elle avait répété mainte et mainte fois auparavant, toutes ses nuits où elle sortait pour ne revenir souvent qu'au matin. Ce qu'elle faisait, personne ne l'avait vraiment jamais su. Voler. Marcher. Penser, encore et encore. Et ressentir, tout ce qu'elle s'interdisait d'éprouver le jour. L'incertitude vacillante, sa colère inéluctable et cette oppressante envie de fuir toujours plus loin, de se réfugier dans l'indécence, le risque et toutes ces émotions bancales qui signeraient bientôt sa perdition. Mais le futur et les conséquences qu'engendraient ses actes absurdes perdaient toute notion aux yeux de la lionne qui n'avait aucune conscience de son existence sur un terme plus long que quelques jours. Elle n'était pas de celles qui se voient dans vingt ans, fières sorcières avec la bague au doigt. Elle, tout ce qu'elle voyait, c'était un trou noir l'aspirant indéfiniment au cœur d'une spirale sans issue.

Évitant un professeur passant à quelques centimètres d'elle, la jeune sorcière finit enfin par sortir de l'établissement de magie, sentant la morsure du froid écossais contre ses joues, couvrant ces dernières d'une fine couleur rosée. Laissant encore sur le sol quelques traces blanches agonisantes, la neige avait fondue, remplacée par un gel inhumain recouvrant le paysage d'un fin manteau de givre. Ce soir, la lune presque pleine et ses rayons fantomatiques donnaient au paysage une atmosphère étrange, frôlant l'inquiétant, le mystère d'un monde ignoré de beaucoup. Abby aimait la nuit et tout ce qu'elle sous-entendait, ses frayeurs, son folklore et sa quiétude parfois seule parvenant à apaiser son âme agitée. Quelques centaines de mètres au loin du château, la rouge et or avait quitté sa cape qu'elle avait rangée dans son petit sac qui tombait sur sa hanche, pourvu d'un sort d'extension indétectable. Le vêtement était un cadeau de son père, héritage inévitable et si elle avait failli le refuser par fierté exaspérante, elle devait avouer que la cape lui servait énormément et qu'elle y tenait tout particulièrement. Maintenant plus libre de ses mouvements, elle prit une grande inspiration, bouffée d'air pure qu'elle avait attendue tout le jour durant. Plongeant ses prunelles glacières sur les étoiles parsemant la toile obscure du ciel, Abraham se détendit un peu, tentant de vider son esprit des pollutions accumulées. Ses pas la menaient à travers une voie qu'elle ne connaissait que trop bien pour l'emprunter régulièrement depuis six ans maintenant. Menant à la ville attenante, la très célèbre Pré-Au-Lard aujourd'hui salie par les événements funèbres survenus il y a peu de temps. La brune n'avait pas ralentie ses visites en dehors du château pour autant, ignorant la nouvelle menace, laissant une oreille sourde pour entendre les rumeurs et les inquiétudes circulantes. Le risque réel qu'elle courait lui semblait transparent, négligeable et fictif. Dans son inconscience presque volontaire, elle minimise tout : le danger, l'engagement, la vie. Au fond, elle réclame cette anarchie avec une ferveur malsaine. Et il était proche, plus proche qu'elle ne pouvait l'imaginer, ce chaos qui menacera à forte ampleur le monde sorcier et sa propre routine écaillée.

Sortant de sa torpeur méditative, la lionne se rendit compte qu'elle venait d'atteindre la petit bourgade écossaise et sembla prendre conscience du temps qu'elle avait passé sur le large chemin. Le village était désert, les lumières dans les chaumières éteintes, si bien qu'on aurait pu le croire abandonné, hanté par les fantômes d'une bataille vieille de mille ans. Parfois, elle se demandait combien de temps durerait cet absurde conflit sorcier sur les valeurs du sang. Elle était plus que fatiguée par cette guerre puérile qui durait que depuis trop longtemps et ne semblait être qu'au commencement de ces noirs desseins. Abraham n'avait honnêtement que de la pitié pour eux, qui avait besoin de temps de heurtes, de rivalité pour se sentir exister. Beaucoup ne savaient plus de voir sans leur patronyme, et les classes étaient déjà faite à la naissance de l'enfant, bien loin de sa propre volonté, traçant un destin qu'il n'aurait plus le loisir de choisir. Et c’était de ce cercle vicieux belliqueux que la belle souhaitait plus que tout s’extirper. Alors qu'elle avançait en direction de la place centrale, une silhouette nouvelle apparut dans son champs de vision. Une silhouette qu'elle ne connaissait que trop bien depuis de longues années. Même se dessinant dans la pénombre elle pouvait voir ses yeux briller d'une lueur macabre, et aurait pu tracer les traits de son visage sur un parchemin tellement elle les avait par le passé mémorisés. Son corps était bafoué de sang et de terre, signe d'un combat récent qui s'était voulu bestial et, il était aisé de le deviner, funeste pour l'opposant. Loki. Abraham et lui ne s'était pas adressés la parole plus que de nécessaire depuis maintenant trois ans, temps marquant la fin de leur histoire et le début d'une rupture violente et acerbe des deux jeunes qui ne s'était jamais ressoudée et ne ressouderait peut-être jamais. Il y a certaines choses qu'on oublie pas, certaines paroles gravées, des jalousies qui parfois nous hantent encore lors de nuits agitées. Et la rancune demeure, immuable, presque triste et affligée.

Pourtant depuis quelques temps, les choses avaient changé, l'indifférence irascible fluctuant vers une attirance sinistre et dangereuse, précipitant le couple dans un abime duquel ils ne ressortiraient pas indemnes. Et si tout n'avait pour le moment été que très distant et sous-entendus, rien n'était fait pour s'arrêter là. Si près d'un but que seuls entrevoyaient, d'une violence dont ils étaient les maitres et que réclamaient avec fébrilité chaque parcelle de leur corps. Et comme pour justifier et signer le commencement, les voila à peine à quelques pas l'un de l'autre, dans un univers où il était impossible qu'ils s'évitent, Abraham laissant ses lèvres s'étirer d'un petit sourire amusé et provoquant. Et il n'en fallut pas plus pour lancer le départ de la course. Le Serpentard ne marqua que quelques fractions de secondes pour rejoindre la jeune sorcière et la plaquer avec violence contre le mur dur de pierre d'une bâtisse du village. Le souffle coupé par la vibration du choc qui se répandait le long de son dos, Abraham n'eut pas le temps de réagir que le ténébreux avait jeté son écharpe à terre pour accrocher sans retenu la peau blanche de la Gryffondor qui ne put retenir un gémissement de douleur et d'exaltation, ses ongles venant crisser dans les cheveux de Loki. La partie était ouverte. Et à ce jeu-là, il n'y aurait aucun vainqueur.
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MessageSujet: Re: game on. (loki)   game on. (loki) EmptyDim 3 Mar - 14:35

La bête ruminait dans sa gueule des accords rageurs, avide d'une vengeance bouchère elle avait guetté la silhouette aux allures familières. Ses yeux coulés dans un or funeste braquaient inlassablement la porte du pub par laquelle la victime était entrée : grand blond au minois d'ange, sourire fendu d'une vicissitude appelant à l'écoeurante scélératesse ; le Serpentard guetté par le loup à la robe noire avait su nourrir son coeur d'une haine vindicative. Depuis le soir où, ivre et agité par ses désirs, l'ignoble Serpent avait tenté d'abuser au détour d'un couloir d'une jeune Poufsouffle dont le nom ancré en plein coeur de la créature soulevait en elle des désirs de vendetta. Il n'était que le premier d'une liste noire pour qui le destin serait funeste ; le loup avait en effet planifié la mort ignoble des trois assaillants s'étant pris à Aprilynne ce soir là, leur promettant une agonie languissante et douloureuse.

Combien d'heures, la bête s'était-elle tapie dans l'ombre en attendant que le jeune alcoolisé ne daigne enfin ressortir ? Qu'importait, puisque ses désirs de vindicte ne s'égrainaient plus dans le temps sinon dans sa haine bouillonnant en son sang : tant que le loup pouvait se repaître de la chair du scélérat, rien d'autre ne comptait à ses yeux. Par ailleurs la bête noire n'eut guère à fermer l'oeil pour mieux s'évader dans un sommeil léger, puisque enfin sa victime se montra chancelante sur le seuil de la porte claquant le mur. Sa voix éraillée par l'ivresse suffoqua quelques répliques rieuses, avant qu'il ne se mette en marche non sans quelques pas hésitants. Alors la créature se leva, toujours fondue dans l'ombre des bâtisses l'on n'eut pu voir que l'ambre assassin de ses prunelles perçant les ténèbres en la direction du Serpent inconscient, lequel prenait le chemin de Poudlard. Un grognement furtif s'échappa des babines retroussées du loup, dont le dos rond et hérissé témoignait de sa pugnacité qui s'avèrerait meurtrière. Une chance pour la bête que la victime ne soit seule, une bien triste déconfiture pour le blond d'allure angélique qui vivait là ses dernières heures : le loup suivant ses pas dans la plus grande discrétion, le Serpentard ignorait qu'il se jetait droit dans sa gueule.

Et quel effroyable spectacle se donna-t-il à voir aux seuls arbres témoins, lorsque le loup eut surgit des bosquets sur le chemin menant à Poudlard. Il empoigna la victime à la gorge, laquelle n'eut pu étouffer qu'un bref cri mêlant la surprise à l'effroi : la mâchoire de fer se refermant sur l'étau de son cou perça la peau et la chair dans un flot de sang intarissable. Les yeux révulsés de la victime furent son seul appel au secours lorsque, incapable de hurler sa douleur, elle se laissa traîner par le loup vorace et agressif qui le tira vers les petits bois. Ici donc s'acheva la vie du Serpentard, déchiqueté par les crocs vengeurs d'une bête qui vint se repaître de sa chair. La gueule en sang, le regard funeste et la mort en étendard, elle ne laissa de sa victime que les os et les abats qui attirèrent bien vite les charognes.

***

Ainsi repu et redevenu humain, j'endossais mes vêtements savamment enfouis sous des graviers dans la pénombre des bois. La soif grattait ma gorge séchée à l'hémoglobine, et ce fut bien ce qui m'amena à reprendre le chemin de Pré-au-Lard plutôt que le sentier menant à Poudlard. Car par ailleurs, j'avais le coeur encore gorgé de tant de haine et de bestialité, sentant l'ombre fugace et féroce d'un loup qui n'était pas encore endormi investir mes prunelles brunes, qu'il valait mieux calmer mes démons avant de reprendre le chemin de l'école. Le sang bouillonnant encore d'une rage folle, l'esprit toujours scindé par l'humain et la bête se disputant en moi, j'avais cette impression effroyable de devenir aliéné. Qui du loup ou de l'homme étais-je réellement ? Un bourdonnement incessant frappant contre les parois de mon crâne corrobora mes tourments, et ce fut dans un râle rageur et étouffé que je m'engageais enfin vers Pré-au-Lard.

C'est là que je la retrouvai. Là où la fatalité semblait se jouer de nous, narguant notre destinée commune que nous avions malmenée : des années qu'Abraham et moi-même ne nous parlions plus, une inertie secouée cependant par les derniers mois où nous nous étions évertués à nous retrouver quelque peu. Des regards, des sourires, des mains qui se frôlent. Une tension palpable et singulière, qui vous prend aux tripes, à la gorge, qui vous empoigne la libido d'une force émotion et qui vous rend insatiable. Braquant mon regard fauve sur la Gryffondor, je sentis en effet un appétit virulent embraser tout mon être. Mon estomac était pourtant repu, mais mon corps tout entier n'aspirait qu'à la posséder. Moins humain que loup, finalement, je me sentais investi d'une bestialité incontrôlable lorsque je m'élançais sur elle pour la plaquer contre le mur. D'une main sèche et féroce, je jetai l'écharpe à terre pour mieux m'éprendre de son cou et d'y planter mes incisives. Morsure sauvage mais sensuelle, trouvant dans sa violence toute la volupté de l'instant. Sa plainte mêlant douleur et plaisir se mêla à mon râle de désir comme je posai une main possessive à sa cuisse pour mieux remonter sa jambe contre mon corps envieux. Les morsures, baisers déments arrachés à sa peau, précédèrent d'autres baisers fougueux qui glissèrent cette fois à ses lèvres. Aucune douceur à offrir sinon la hargne retenue de toutes ces années d'indifférence : de l'envie, de la colère, de la jalousie, de l'amertume. Autant de sentiments puissants contenus dans notre semblant d'ébat, coït avant le coït, bientôt rompu par un murmure suave à son oreille. « Ta première fois, Potter... » Souffle languissant qui marquait les prémices de notre guerre stérile. Pour boucler la boucle, mieux valait revenir à nos premiers combats. Sans compter que la question m'avait toujours brûlé les lèvres. « T'as pensé à moi ? » Un rictus vil mais désireux fendit ma bouche sanguine qui vint s'abreuver de nouveau à la sienne.
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