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 (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish

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(AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish 1404036046-rang-membre
Siobhàn R. Finnigan
Siobhàn R. Finnigan
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MessageSujet: (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish   (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish EmptyLun 5 Aoû - 8:46

amadeus & aelyriah
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(mcr) ▽ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish.  
Arrangeant vaguement sa coiffure face à son miroir, Aelyriah songeait aux dernières choses que sa meilleure amie lui avait dit. De santé assez fragile, il arrivait souvent à Ashara d'accomplir quelques séjours à l'infirmerie. Cette fois, il semblait bien que c'était de la fièvre. Soupirant, la mine renfrognée, elle imita sa cousine face à la glace, une main sur la hanche. « Speedy-sweety, tu me rendrais service si tu donnais ce livre à Amadeus de ma part, ça l'aiderait certainement pour ses révisions. » Fort heureusement, elle était seule dans le dortoir des filles et il n'y avait personne pour la surprendre en train de minauder face à une coiffeuse. On serait immédiatement cataloguée dans le magazine des fous furieux. Quoique, c'était sans doute déjà fait : les sales tours qu'elle jouait à ses camarades étaient amplement suffisants pour qu'on qualifie comme étant une fille complètement timbrée. Mais cela ne l'empêchait pas d'avoir des amis et d'être amusante, ce qui signifiait clairement qu'elle n'était pas encore destinée à finir dans le service psychiatrique de Ste-Mangouste. Appliquant une fine couche de rouge à lèvres, elle s'observa une dernière fois. C'était parfait. A présent, il était temps qu'elle donne ce fichu bouquin à Amadeus. Elle le trouva sous son lit, légèrement plié. C'était un manuel d'histoire de la magie. Arquant un sourcil, elle esquissa un faible sourire moqueur. C'était la matière qu'Amadeus détestait le plus. Les intentions de la douce Ashara étaient bonnes, mais inutiles. Elle avait la curieuse impression que le Goyle ne prendrait guère la peine de lire la chose. Ainsi, les souhaits d'Ashara seraient exaucés à moitié.

Enfilant ses bottines cloutées, elle était prête à descendre. C'était samedi et il était encore tôt, elle pouvait être certaine qu'Amadeus somnelait encore. La soirée précédente avait été des plus divertissantes. Afin de se détendre après un vendredi particulièrement difficile, Aelyriah s'était amusée à raconter les anecdotes les plus croustillantes de son dernier voyage en Moscou, mimant cet accent russe qu'ils aimaient tant railler. Le reste de ses camarades s'y étaient mis, jusqu'à qu'ils se retrouvent à boire des litres de Bièraubeurres - sa boisson favorite - ainsi que du whisky-pur-feu. Illégal, absolument scandalisant pour de jeunes sorciers qui s'apprêtaient à passer leurs ASPIC en juin. Le problème était que lorsqu'Aelyriah commençait à divertir la troupe, il était difficile de l'arrêter et même Amadeus n'avait pas dérogé à la tradition. De ce fait, il était clair qu'il se trouvait encore dans son lit dans un état comateux. Ou peut-être n'avait-il pas bu autant qu'elle le croyait, elle ne s'en souvenait pas vraiment. Sortant fraîchement du dortoir des filles, elle trébucha sur un uniforme saccagé en se dirigeant vers celui des garçons. Très bon signe. La porte était d'ailleurs entrouverte. Elle la poussa lentement, balayant la pièce d'un regard vif. Le dortoir était vide. Aelyriah se mordit la lèvre, désormais convaincue que les garçons gisaient sur les canapés de la salle commune. Elle pénétra néanmoins dans l'antre des Don Juan et entendit alors le son de l'eau. Quelqu'un se douchait, manifestement. C'était peut-être lui. « C'est toi, Goyle ? » héla-t-elle de sa voix joviale. Aucune réponse. Charmant, very charming.

Décidée à attendre, elle s'installa sur un des lits comme si c'était le sien. Elle était absolument sans gêne, mais après tout, elle côtoyait ces idiots depuis six ans désormais. La plupart étaient des individus qu'elle appréciait et c'était réciproque, car on n'avait rien de particulier à lui reprocher, mis à part avoir des aptitudes exceptionnelles pour perturber les cours et la vie ennuyeuse du château. C'était selon elle une qualité, plutôt. Aelyriah songea alors à l'attitude odieuse d'Amadeus envers elle. Souvent, elle ne le comprenait pas et se vexait intérieurement à chacune des piques de son camarade mais fermait les yeux. Ce n'était rien de méchant et il arrivait qu'elle cherchait elle-même les confrontations ainsi que les chamailleries. Les deux n'étaient pas des exemples à suivre mais leur relation restait inchangeable depuis des années. Comme s'ils étaient destinés à vivre autour d'Ashara et de se crêper le chignon à chaque seconde qui défilait lorsqu'ils avaient le malheur de se trouver dans la même zone. Néanmoins, ils partageaient parfois des moments complices. Comme la veille, par exemple. Ou comme lorsqu'ils s'ennuyaient et qu'ils se décidaient à chasser les poulains de Poudlard. C'était des souvenirs auxquels elle s'attachait. Elle appréciait ces moments où ils ne se provoquaient pas mutuellement, mais se finissait toujours par se reprendre, se rappelant qu'elle avait trop de fierté pour lui avouer qu'il était extrêmement fatiguant de se quereller quotidiennement avec. Avec lâcheté, elle contournait la réalité en choisissant de préserver leur relation telle qu'elle l'était depuis toujours.

Le regard dans le vague, elle s'extirpa de ses rêvasseries lorsque la porte de la salle de bain s'ouvrit, dévoilant un Amadeus Goyle torse nu. Une serviette aux couleurs de leur maison entourait ce qu'il restait de son anatomie et il s'arrêta net en voyant Aelyriah, un air interdit sur le visage. La matinée promettait d'être explosive. C'était toujours ainsi lorsqu'il ne daignait pas lui sourire. Croisant ses bras derrière sa nuque telle une vacancière, elle lui adressa un clin d'oeil séducteur mais ironique. « Tu te demandes ce que je fiche ici, Goyle. Ne le dis pas aux autres, hein. » Elle marqua une pause, tandis qu'ils continuaient de se fixer. Si lui semblait encore à demi endormi, elle, semblait d'humeur à proférer les pires bêtises au monde. Assez basique, venant de sa part. Sauf que ses plaisanteries étaient aléatoires, elles ne se répétaient que peu de fois si bien qu'on pouvait s'attendre au pire et qu'il arrivait souvent qu'on la prenne au sérieux tant elle était crédible dans ses mensonges (bien qu'elle finissait par dire la vérité au bout du compte). « J'ai couché avec Zabini, hier soir. Mais il a déguerpi, j'me suis retrouvée seule ici. » Et ce fut la chute. Aelyriah pouvait être certaine qu'Amadeus allait réagir à cette annonce. Comme il était bon d'enquiquiner l'héritier Goyle, de le surprendre et de lui faire perdre son temps. Un rite dont elle ne se lassait pas et qui était assez réciproque, en fait.
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MessageSujet: Re: (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish   (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish EmptyJeu 8 Aoû - 9:36

amadeus & aelyriah : it's not a
fashion statement, it's a fucking deathwish
En ouvrant un œil en ce lendemain de soirée, Amadeus constata avec soulagement qu’il était bien dans son propre lit et seul. C’était en ayant un peu trop bu qu’il avait fini par passer plusieurs nuits avec Noralie Weasley. Il ne tenait pas à ce que cela se reproduise. Il mit bien quelques minutes avant d’émerger et de découvrir qu’il était le dernier à s’être levé, que tous les autres avaient déjà quitté le dortoir ou bien qu’ils n’avaient pas dormi là de la nuit. Amadeus jeta un coup d’œil vers le réveil. Comme il était tôt, la dernière solution était la plus probable. Pourquoi était-il le seul à avoir trouvé le chemin de son lit ? Il avait du mal à s’en souvenir. A présent bien réveillé, il décida de se lever et d’aller prendre une douche. L’eau l’aiderait à reprendre ses esprits. La veille, Amadeus se souvenait avoir bu. Il avait dû être raisonnable car il n’avait pas un affreux mal de crâne comme il en avait déjà connu. L’image d’Aelyriah lui vint notamment en tête, tout comme celle d’autres camarades, mais c’est à cette première qu’il pensa particulièrement. Amadeus n’aimait pas cette facilité qu’elle avait à divertir sa cour dont il ne voulait pas faire partie. Il en était pourtant malgré lui un membre à part entière. Il ne s’était pas approché d’elle de la soirée, il ne lui avait pas adressé un mot, mais il n’était pas parti. Il était resté jusqu’à la fin. Il avait quand même rigolé à quelques-unes de ses blagues. Les amis d’Aelyriah étaient aussi les siens, tout comme ils devaient se partager Ashara. Amadeus avait toujours considéré Ashara comme sa propriété parce qu’ils se connaissaient depuis l’enfance et qu’ils étaient très amis. Jusqu’au jour où Aelyriah et Ashara se rencontrèrent. Aelyriah s’imposa à lui par le biais de la belle Serdaigle, il n’eut pas son mot à dire. Au fil des années, Aelyriah était devenue une belle jeune femme. Si Amadeus devait reconnaître une qualité à Aelyriah, ce serait sa beauté. Mais cette fille était une vraie plaie. Elle avait deux pieds gauches et était incapable de garder un liquide dans un verre si elle était en mouvement. Ils passaient leurs temps à se chamailler pour tout et pour rien. Pourtant, Amadeus dut baisser la température de l’eau pour arrêter de penser à elle. C’est à ce moment-là qu’il entendit du bruit provenant du dortoir. Il coupa l’eau et mit une serviette autour de sa taille pour aller voir quel crétin avait émergé après lui. En ouvrant la porte, il se retrouva pétrifié devant ce qu’il vit. Il ne s’attendait pas à trouver Aelyriah face à lui. Plusieurs questions lui traversèrent la tête aussi vite que la colère monta en lui. Elle n’avait rien à faire là. Il était seul, ils n’avaient pas à prétendre quoique ce soit. Aelyriah semblait à son aise, assise sur le lit d’Amadeus. Savait-elle que c’était le sien ? Rien que ça le mettait hors de lui. La matinée commençait bien. Elle osa lui adresser un clin d’œil. Elle l’avait fait exprès, il était certain qu’elle l’avait fait exprès. Amadeus n’était habituellement pas si pointilleux avec les filles qui côtoyaient son lit, mais c’était Aelyriah. S’il avait été là plus tôt, Aelyriah ne serait même pas entrée dans le dortoir.

« Tu te demandes ce que je fiche ici, Goyle. Ne le dis pas aux autres, hein. » Amadeus la regarda avec suffisance. Qu’est-ce qu’elle racontait encore ? L’humeur du Serpentard semblait s’être dégradée à une vitesse folle. Il était à deux doigts de faire demi-tour et de s’enfermer dans la salle de bain, ce qui était totalement stupide quand on y pensait. Il n’approcha pas, il resta à sa place et croisa les bras tout en espérant que sa serviette était solidement accrochée car il n’avait aucune envie d’en montrer plus à la jeune femme. « J'ai couché avec Zabini, hier soir. Mais il a déguerpi, j'me suis retrouvée seule ici. » Aelyriah et Lucian Zabini ? Qui l’aurait cru ? Amadeus se retrouva étrangement irrité par cette confidence, si elle était réelle. Il se fichait de savoir avec qui elle couchait, il n’avait pas envie de le savoir. Mais c’était Aelyriah, il pouvait s’attendre à tout. En tout cas, quand il s’était réveillé, elle n’était pas dans le dortoir, il en était certain. Amadeus se dirigea vers son lit et sortit de sa malle un déodorant sorcier. Le Serpentard vaqua à ses occupations sans faire attention à Aelyriah, peut-être qu’elle finirait par disparaître. Il enfila un boxer par-dessous sa serviette et la retira une fois que ce fut fait, puis il se tourna d’un coup vers la jeune femme. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Black ? Tu mets tes fesses où tu veux, ce ne sont pas mes affaires. » Amadeus jeta la serviette sur une chaise et s’arrêta devant le miroir. Il se peigna rapidement, puis il lança le peigne dans sa malle. Lucian semblait se trouver partout sur son chemin. Il avait déjà repéré son camarade furetant autour de Dénérys Grenderwolf, le professeur de Métamorphose qu’Amadeus fréquentait. « Je ne manquerai pas d’aller vomir quand j’entendrai tous les détails de votre soirée. » Dans le dortoir des garçons, il n’était pas rare que les mecs se vantent des filles qu’ils avaient mises dans leurs lits et des choses qu’ils avaient faites avec elles. Amadeus imaginait que les filles devaient faire la même chose de leur côté. En général, Amadeus était le plus discret sur sa vie privée. Il avait plusieurs secrets qu’il préférait garder pour lui, comme Dénérys, professeur à qui ces révélations apporteraient des ennuis ou Noralie, une Weasley. « Tu voulais autre chose ou tu as juste désespérément besoin de raconter ta vie à quelqu’un ? Parce que t’as des amis pour ça. Ne me fais pas perdre mon temps. » Il se tourna vers elle et se posa deux secondes. Aelyriah était toujours assise au même endroit. Amadeus avait probablement rêvé une ou deux fois de la voir sur son lit, avec un peu moins de vêtements. Ce n’était que des rêves déplacés. Aelyriah était la meilleure amie casse-couilles d’Ashara, mais c’était une jeune femme avant tout. Elle était désirable quand elle fermait sa bouche et qu’il prétendait qu’elle n’était pas si maladroite. « T’es en train de souiller mon lit, Black. » Et l’atmosphère par la même occasion. Le ton cassant d’Amadeus ne laissait place à aucun doute : Aelyriah l’emmerdait dès le matin alors qu’il n’était pas encore tout à fait réveillé, il allait l’emmerder aussi.
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MessageSujet: Re: (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish   (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish EmptyJeu 8 Aoû - 15:17

(mcr) ▽ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish.  



La relation d'Amadeus et Aelyriah était difficile. Ni amis, ni ennemis, ni amants, ni rien, en fait. Mais si l'un venait à mourir, il était certain qu'ils seraient mutuellement peinés tout en ayant honte de le montrer. Parce qu'il était hors de question pour eux de s'échanger quelques mots affectueux. Cela ferait scandale, eux qui étaient censés se détester. Quoique, ils ne se haïssaient pas. Juste que leurs camarades en avaient l'impression, ce qui était différent. Sauf que même en privé, les choses n'évoluaient pas. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Black ? Tu mets tes fesses où tu veux, ce ne sont pas mes affaires. » La réponse abrupte du Goyle illustrait parfaitement la situation décrite plus tôt. Elle était certaine qu'il pouvait savoir qu'elle mentait, probablement. Ou qu'en tout cas, qu'une Aelyriah en train de fricoter avec Lucian la veille était une idée saugrenue. Amadeus n'était pas stupide, il savait qu'elle ne se trouvait pas dans le dortoir au moment où il s'était levé afin de prendre une douche. Mais c'est ça le jeu, honey. Je te ferais perdre les pédales jusqu'à que tu en perdes la raison. A présent, il s'était débarrassé de sa serviette, qui gisait au sol. Un unique boxer lui servait de vêtement et elle ne se gêna pas pour le détailler du regard, ce qui allait le rendre encore plus furibond. Pour être honnête, Aelyriah n'avait jamais vu un homme nu ou en boxer de sa vie mis à part Arsène. C'était son jumeau et ils se connaissaient par coeur, c'était donc chose ordinaire à leurs yeux. Elle détailla Amadeus d'un regard qu'elle rendit sceptique. Parce que je ne me montrerais pas aussi admirative que tes stupides groupies. La musculature de son camarade était parfaite, comparable à un véritable Adonis. « Je ne manquerais pas d'aller vomir quand j'entendrai tous les détails de votre soirée. » Aelyriah se retint de pouffer. Le pauvre n'entendrait rien, elle mentait effrontément. Même qu'en réalité, elle était encore pucelle et ce n'était certainement pas Lucian Zabini qui allait avoir l'honneur de la dévierger. Non pas que le physique de Lucian était un désavantage, mais parce qu'elle espérait secrètement accomplir sa première fois avec un homme qu'elle aimait. Les autres étaient persuadés qu'elle était une jeune femme expérimentée, mais se leurraient. Ses ex petits-amis n'avaient pas été d'une grande utilité, si ce n'était que la divertir. Ils n'avaient pas été nombreux non plus. « Tu voulais autre chose ou tu as juste désespérément besoin de raconter ta vie à quelqu'un ? Parce que t'as des amis pour ça. Ne me fais pas perdre mon temps. » Elle fut tentée de lui rétorquer qu'elle se demandait de quel temps il s'agissait, sachant que c'était samedi et qu'il n'y avait rien à faire en cas général. Quoiqu'elle parlait pour elle : elle n'avait jamais aimé les révisions et les devoirs. C'était souvent Arsène et Ashara qui l'incitaient à se montrer plus studieuse. Si elle excellait en pratique, son niveau écrit restait moyen dans des matières telles que l'histoire de la magie et jadis, l'arithmancie. Elle était également une bouse en botanique et en astronomie. Amadeus ne faisait guère mieux qu'elle dans ce domaine et devait certainement faire passer ses heures du weekend en guerroyant contre quelques nés-Moldus ou à chasser les plus belles créatures de l'école... à moins qu'elles ne venaient automatiquement à lui. Pauvres écervelées, je me demande s'il est même capable d'aimer.

« T’es en train de souiller mon lit, Black. » Elle n'était pas la bienvenue et pourtant, cela ne l'a dissuadait pas d'être insupportable. Ainsi donc, elle avait pris place sur le lit d'Amadeus même. Regrettable, elle qui croyait s'être installée à son aise sur les terres de Rohàn ou peut-être le fils de loups Greyback. « Oh, je suis vraiment sur le tien ? Je ne pouvais pas espérer mieux. » répliqua-t-elle avec un sourire narquois, se fourrant dans les draps du Goyle et faisant mine de bailler. Elle n'avait même pas retiré ses bottines et se permettait de se pelotonner dans les couvertures de son camarade serpent, de quoi le faire rager encore plus. Il allait finir par l'étrangler, si elle continuait sur cette lancée. Mais rien ne l'arrêtait. Un maléfice bien placé et il deviendrait aussi inoffensif que son elfe de maison Kreattur, vieux domestique bon à être expédié dans une maison de retraite à condition qu'on veuille bien de lui.
Se débarrassant de la lourde et chaude couverture d'Amadeus, elle fit une rotation, posant ses pieds sur le sol et se relevant avec allégresse. Elle s'approcha lascivement d'Amadeus, joueuse et lui caressa le bras avec la délicatesse d'une fée. « Tu es désagréable, moi qui croyait que ta mère t'avait bien éduqué. » Se stoppant dans ses caresses, elle le contempla, une lueur curieuse animant ses yeux bleus et reconnus comme étant aussi ardents que des flammes embrasants une ville entière. « Ou peut-être bien que tu parles de ce que tu ne connais pas. Tu rugirais de plaisir si je serais sur toi... maybe. » Des conneries. Si son frère l'entendait, il l'étriperait sur place. Aelyriah jouait avec le feu et c'était la première fois qu'elle proférait de tels propos devant Amadeus... sachant qu'il était le destinataire de ce billet aux caractères charnels. Arpentant le dortoir des garçons, elle s'arrêta devant la table de chevet de l'Adonis, se retenant de toucher à une des bouteilles de parfum qu'il avait posé dessus. La tension montait et si elle ne voulait pas être confrontée à l'agressivité du Goyle, mieux valait pour elle qu'elle ne touche à rien. Lorsqu'il était dans la même pièce, elle avait tendance à briser tout ce qu'elle pouvait tenir ou à déverser la moitié de son jus de fruits sur ses chemises. C'était contradictoire, car elle faisait auparavant une fabuleuse joueuse de Quidditch au sein de l'équipe de leur maison, jusqu'à qu'elle soit démise de ses fonctions après avoir expédié l'attrapeuse des Gryffondor à l'infirmerie suite à une dispute. Si elle fut félicitée par ses amis - sauf Ashara, qui était mortifiée en s'imaginant les conséquences - ses enseignants n'en firent guère de même.

Consciente qu'elle devait lui donner le livre au plus vite avant qu'elle n'oublie, elle s'empara de l'objet qu'elle avait posé sur le lit et le brandit en l'air. « En effet, j'ai des amis à qui parler et tu n'en fais pas parti, je n'accepte pas les moches et impolis. » Elle ne le pensait pas vraiment. Amadeus était un des plus beaux garçons de Poudlard selon elle et de plus, elle pouvait être certaine que la politesse avait été inclue dans son éducation. Après tout, c'était un Goyle et ces derniers étaient encore plus pointilleux que ses propres parents à elle. Aelyriah avait bénéficié d'une jeunesse assez ordinaire, si ce n'était que sa mère avait été absente durant une bonne partie de cette période et qu'étant issue d'une famille qui roulait sur l'or, elle avait eu la chance d'avoir une préceptrice. De ce fait, du point de vue des sorciers de sang-pur qui faisaient partis de l'élite magique, elle n'avait pas eu une éducation réellement modèle. « Si je suis ici, c'est parce que ta copine Ashara a jugé bon de te donner ce bouquin d'histoire pour les révisions... elle pense que tu sais lire, tandis que j'en doute fortement de mon côté. » Toujours aussi culottée. La Black était sans doute une des seules qui tenait tête à Amadeus en ces lieux. La carrure d'athlète et l'attitude arrogante de ce dernier lui conférait un statut de brute autant que le comportement orageux d'Aelyriah la casait dans le catalogue des princesses gâtées jusqu'à la moelle. Les deux étaient stéréotypés et auraient pu être de très bons amis... dans une vie antérieure, bien entendu. Provocante jusqu'aux bouts des ongles, elle se jeta de nouveau sur le lit d'Amadeus, se débarrassant cette fois de ses chaussures tout en balançant le manuel en direction du Goyle, qui s'écrasa lamentablement sur le mur. « En vrai, qu'est-ce qu'on se fiche de l'histoire de la magie, hein. » marmonna-t-elle avec lassitude, comme si elle ne comptait pas obtenir une bonne note lors de l'épreuve officielle.
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MessageSujet: Re: (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish   (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish EmptyMer 28 Aoû - 13:14

amadeus & aelyriah : it's not a
fashion statement, it's a fucking deathwish
Aelyriah avait décidé de gâcher la matinée d’Amadeus en venant l’emmerder dans sa chambre. Elle voulait lui faire croire qu’elle avait couché avec Zabini la veille. Amadeus en doutait très fortement, mais si ça lui faisait plaisir, elle faisait ce qu’elle voulait de ses fesses. Il n’allait pas contrôler ses relations, c’était plutôt le rôle d’un ami de faire ça. C’était aussi le rôle d’un ami de l’écouter, or ce n’était pas ce qu’il était. Amadeus lui demanda de ne pas lui faire perdre son temps. C’était samedi et il n’avait pas vraiment grand-chose à perdre, mais il ne tenait pas à commencer la journée par une énième dispute avec Aelyriah. Il s’adressa à elle avec une dernière pique, espérant que ça la fasse se lever et partir. Il lui dit qu’elle souillait son lit. C’était justement celui-là qu’elle avait choisi pour s’asseoir, peut-être un coup du hasard. Il ne se souvenait pas avoir vu Aelyriah dans ce dortoir dans le passé. « Oh, je suis vraiment sur le tien ? Je ne pouvais pas espérer mieux. » Espérer mieux ? Heureusement qu’on ne pouvait pas s’étouffer avec des pensées parce que ce serait le cas très probablement. Il aurait bien étouffé le sourire d’Aelyriah dans son oreiller s’il l’avait à portée de main. C’est alors que, sans aucune gêne, la demoiselle décida de se glisser sous les draps du garçon. Amadeus eut très envie d’aller la chercher et de la sortir de la chambre en lui tirant ce qui lui passait par la main, vêtements ou cheveux. Mais avant qu’il ne fasse un pas, réalisant probablement qu’il était déjà furax, Aelyriah sortit de sous la couverture et s’avança sensuellement vers lui. A quoi jouait-elle encore ? Une fois près de lui, elle se mit à lui caresser le bras, lui provoquant un frisson bien malgré lui. « Tu es désagréable, moi qui croyait que ta mère t'avait bien éduqué. » Voilà qu’à présent, elle parlait de sa mère et de son éducation. Amadeus était peut-être désagréable, mais comment pouvait-il agir autrement devant cette fille-là ? Aelyriah faisait tout pour l’énerver. Rien que le son de sa voix devenait irritant quand il savait les conneries qui allaient sortir de sa bouche. « Ou peut-être bien que tu parles de ce que tu ne connais pas. Tu rugirais de plaisir si j’étais sur toi... maybe. » Perplexe, il leva un sourcil. C’était bien la première fois qu’Aelyriah lui faisait des avances comme ça. C’était très probablement une nouvelle façon de l’emmerder. Malheureusement pour elle, Amadeus s’y connaissait plutôt bien. Il n’était attiré par Aelyriah en aucune façon ou il essayait de s’en convaincre. Amadeus suivit Aelyriah du regard. Elle s’approcha assez dangereusement de la table de chevet où il avait plusieurs produits assez coûteux, mais heureusement elle ne toucha à rien. Il ne lui faisait pas confiance. La belle brune fit volte-face et attrapa sur le lit d’Amadeus un objet qu’elle avait apporté. Elle le brandit dans les airs et il put voir qu’il s’agissait d’un livre. Un livre, vraiment ? Il essaya d’en lire le titre, mais elle bougeait trop pour ça. « En effet, j'ai des amis à qui parler et tu n'en fais pas parti, je n'accepte pas les moches et impolis. » Ces mots venant de la bouche d’Aelyriah ne le surprenait pas. Mais il ne se vexa pas, il ne tenait pas à l’avoir dans ses amis non plus. Il se fichait d’être traité de moche ou d’impoli, il n’avait pas de problème avec lui-même et il n’était pas du genre à s’aduler non plus comme certains garçons populaires. Les goûts et les couleurs n’étaient pas les mêmes pour tous. Il le respectait. L’avis d’Aelyriah ne comptait que très peu, il n’avait pas beaucoup d’estime pour elle. Et même en pensant tout ça, Amadeus se sentit un peu plus de mauvais poil. Il se répéta donc mentalement de n’y prêter aucune importance.

« Si je suis ici, c'est parce que ta copine Ashara a jugé bon de te donner ce bouquin d'histoire pour les révisions... elle pense que tu sais lire, tandis que j'en doute fortement de mon côté. » Dès qu’il entendit le nom d’Ashara, Amadeus fut un peu plus attentif aux mots qui franchissaient les lèvres de la jeune fille. Ashara était bien la seule chose qui les liaient tous les deux, ça et le fait qu’ils soient tous les deux de la même maison. Et il arrêta d’écouter après qu’elle ait parlé d’histoire. C’était bien le genre d’Ashara d’essayer d’aider Amadeus dans les matières qu’il n’appréciait pas vraiment pour qu’il s’y intéresse un peu plus. Il avait bientôt un examen dans cette matière, mais la perspective de lire ce livre ne l’enchantait pas. Il sortit de ses pensées en voyant le manuel voler à travers la pièce et s’écraser sur le mur. La seconde d’après, il vit qu’Aelyriah se trouvait à nouveau sur son lit, confortablement installée, sans ses chaussures. Calme, calme, calme. « En vrai, qu'est-ce qu'on se fiche de l'histoire de la magie, hein. » Cette fille était si irritable qu’il avait du mal à conserver son calme. Il n’était pas très fort pour ça. On aurait dit qu’Aelyriah prononçait chacun de ses mots dans le but de l’énerver. Amadeus se baissa et prit le livre d’Ashara. Heureusement, aucune page n’avait été abimée dans le vol et le crash contre le mur. Il le referma. L’histoire de la magie, Amadeus détestait ça. Ashara n’avait pas l’air de l’avoir compris puisqu’elle insistait à chaque fois pour qu’il s’améliore dans cette matière. Très franchement, c’était l’une des matières les plus barbantes de l’histoire de Poudlard toute entière et il aurait bien lâché ce cours s’il avait eu le choix. « Tu n’as pas honte de balancer le livre de ta meilleure amie contre un mur ? Et qu’est-ce qu’il t’a fait le mur ? Et l’histoire de la magie ? C’est passionnant l’histoire de la magie. » Amadeus s’approcha de la table de chevet et y déposa le livre d’Ashara comme s’il allait en faire sa lecture du soir alors qu’il n’allait probablement jamais l’ouvrir et le rendre à la jeune femme après l’examen en lui disant qu’il l’avait bien aidé. Amadeus ne voulait pas vexer Ashara, il appréciait les efforts qu’elle faisait pour lui. Et puis récemment, la relation d’Ashara et Amadeus avait pris un autre degré. Ashara avait révélé au Serpentard qu’elle était amoureuse de lui. Amadeus lui avait répondu qu’il préférait qu’ils restent amis, pour ne pas gâcher ce qu’ils avaient. Elle s’était vexée et ils avaient eu une grosse dispute. Cette dispute fit beaucoup réfléchir Amadeus et il était prêt à accorder une chance à Ashara, mais elle en décida autrement. Elle lui dit qu’elle se contenterait de ce qu’ils avaient jusqu’à ce qu’il soit sûr d’avoir des sentiments pour elle et ils étaient redevenus les très bons amis qu’ils étaient avant cette histoire. Sauf qu’Amadeus n’était pas sûr de partager les mêmes sentiments qu’elle. Il appréciait énormément Ashara et ferait beaucoup pour elle, mais ce n’était pas le véritable amour, il le savait au fond. Il ne voulait pas la vexer. Amadeus se dirigea à nouveau vers la malle où étaient rangées ses affaires et chercha de quoi s’habiller. Il sortit une chemise et l’enfila, puis la boutonna. De quoi auraient-ils l’air si quelqu’un entrait dans le dortoir à ce moment-là ? Il enfila un pantalon, tout comme si Aelyriah n’était plus là, il ne faisait même plus attention à elle. Il continua de se préparer tranquillement. Une fois qu’il eut terminé, il referma la malle et regarda son lit. La brune était toujours là. Zut, alors.

« C’était pour me donner le livre que tu es venue, n’est-ce pas ? Tu peux repartir, je remercierai Ashara moi-même. » Et plutôt crever que de remercier Aelyriah de le lui avoir apporté. Ashara la remercierait déjà bien assez, il le savait. Et il avait quelques méthodes très intéressantes pour remercier la Serdaigle. Amadeus alla s’asseoir sur le bord du lit. Heureusement, Aelyriah ne s’était pas glissée à nouveau sous les draps, elle n’avait rien à y faire. Mais le fait qu’elle soit assise sur son lit ne lui plaisait pas trop non plus. « Ne m’oblige pas à te porter jusqu’à la sortie, tu sais que je le ferai… » Jeter quelqu’un de la chambre par la force, c’était tellement Amadeus. Sa voix était calme, mais il était parfaitement sérieux. Un sourire s’afficha sur son visage. Il n’oubliait pas qu’il s’adressait à Aelyriah quand même. « Même si je dois me laver vingt fois après. » Il n’avait pas pu s’empêcher de le rajouter. C’était leur façon de se parler, leur truc à eux, même s’ils s’agaceraient si on leur disait qu’ils avaient un truc à eux. Amadeus était déjà un peu mieux réveillé et un peu moins de mauvaise humeur que quelques minutes plus tôt. Tant qu’Aelyriah ne l’ouvrait pas trop, elle n’arriverait pas à lui gâcher la matinée. « Mais si tu préfères rester et me montrer comment tu comptais me faire rugir de plaisir… » Cette phrase aurait facilement pu le faire passer pour un pervers si ce n’était pas Amadeus. On voyait très rarement Amadeus faire des avances douteuses aux demoiselles. Il avait un peu plus de classe que ça. Et puis ça n’était vraiment pas crédible avec Aelyriah. Au moment où la brune s’approcherait, Amadeus la repousserait. Mais Aelyriah n’était probablement pas sérieuse non plus. Amadeus et Aelyriah gardaient leurs distances.
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Siobhàn R. Finnigan
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MessageSujet: Re: (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish   (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish EmptyJeu 29 Aoû - 14:10

(mcr) ▽ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish.  


Les dieux avaient rendu Aelyriah Black aussi pétillante qu'un soleil d'été. Petite, elle courait sans cesse dans la cour arrière du 12, square Grimmaurd et tourmentait ses parents. A présent femme faite, elle s'évertuait à rendre insupportables les journées d'Amadeus. Rien de bien méchant, mais elle parvenait à le faire aisément. Un talent, peut-être. En ce jour, Ashara lui avait donné l'occasion d'embêter Amadeus et de toute évidence, même si cela n'aurait pas été le cas, la vipère aurait trouvé un autre moment pour agacer son camarade. Elle savait très bien comment s'y faire. Amadeus ramassa le livre d'histoire de la magie qu'elle venait de faire crasher contre le mur de pierres. « Tu n’as pas honte de balancer le livre de ta meilleure amie contre un mur ? Et qu’est-ce qu’il t’a fait le mur ? Et l’histoire de la magie ? C’est passionnant l’histoire de la magie. » Elle haussa les sourcils et eut une mine encore plus scandalisée en le voyant poser le bouquin avec délicatesse sur sa table de chevet, sachant qu'il n'allait probablement pas le lire. De plus, Aelyriah n'apprécia guère ses paroles moralisatrices. Durant un court instant, l'attitude d'Amadeus lui fit penser à sa cadette Arianna. Cette-là aussi, s'prend pour une sainte. Goyle n'était qu'un hypocrite : elle savait très bien qu'il détestait l'histoire de la magie, cette fichue matière qu'elle souhaitait éradiquer de la surface de la Terre tout autant que lui. Elle n'ignorait pas que les mauvaises notes d'Amadeus étaient plus que fréquentes dans cette matière. S'abstenant pour l'instant de répondre, sachant qu'il ne comptait certainement pas en rester à là, elle détourna le regard vers la fenêtre lorsqu'il se mit à enfiler sa tenue du jour... jetant un coup d'oeil furtif sur la silhouette musclée d'Amadeus au moment où il referma son pantalon.
Il revint à elle. Aelyriah était désormais assise sur les draps du jeune homme, lassée d'être fourrée sous les couvertures. « C’était pour me donner le livre que tu es venue, n’est-ce pas ? Tu peux repartir, je remercierai Ashara moi-même. » Bien qu'elle se garda de le montrer, les mots d'Amadeus eurent l'effet d'une bombe dans le coeur défraichi de la Black. Cela lui rappelait qu'elle n'était qu'un intermédiaire entre Ashara et Amadeus, ou en tout cas, ç'a en avait tout l'air. Il venait de s'adresser à elle comme si elle n'était qu'un pauvre elfe de maison et c'était révoltant. Le sang lui montait déjà au cerveau. L'envie de le saisir par le cou et de l'étranger lui vint à l'esprit. Ou encore, prendre sa face pour des quilles et faire un bon strike. Ses désirs ne furent cependant pas assouvis, car à la minute où elle s'apprêtait à se jeter sur sa gorge, il débita de nouveau. « Ne m’oblige pas à te porter jusqu’à la sortie, tu sais que je le ferai… » Oh que oui, il en était capable. Même s'il pouvait la porter aussi aisément qu'un sac de patates. Car si elle mesurait un mètre soixante-dix-huit, il fallait en convenir : elle n'était pas très lourde. Ce n'était pas ses cinquante-sept kilos qui allaient impressionner un colosse tel qu'Amadeus Goyle. Elle le toisa, méfiante, sans pour autant esquisser le moindre mouvement de recul. Il était costaud, mais il ne l'effrayait pas. Aelyriah ne craignait personne, c'était connu. Le sourire qui s'afficha sur les lèvres d'Amadeus rendirent les choses moins crédibles, bizarrement. « Même si je dois me laver vingt fois après. » Levant les yeux au plafond, sans pour autant lui rendre son sourire. Toujours à en rajouter, celui-là. A croire qu'ils étaient nés pour s'embêter mutuellement. D'ailleurs, elle n'était pas la seule à le penser. Nombreux le disaient, mais à voix basse. Parce que si Goyle entendait ces murmures, il était inutile de préciser que ces élèves se retrouveraient six pieds sous terre.

« Mais si tu préfères rester et me montrer comment tu comptais me faire rugir de plaisir… » Celle-ci, elle ne s'y attendait absolument pas. Il était vrai qu'elle l'avait provoqué précédemment, mais uniquement dans le but de l'agacer davantage. En fait, elle n'avait même pas réfléchi à ce qu'elle disait en proférant de tels propos. Impulsive et trop joueuse, il fallait craindre qu'elle se méprenne à son propre jeu. Il était néanmoins impossible qu'il soit sérieux, il disait ça pour la faire fuir. Peut-être savait-il que ce n'était pas du genre d'Aelyriah. « C'est plutôt moi qui devrait me laver un millier de fois si tu oses me toucher. » Sans s'en rendre compte, elle avait répliqué avec sécheresse, tandis qu'Amadeus s'était adressé à elle avec sérieux mais sans agressivité. Se levant et se postant face à Amadeus, les bras sur les hanches et un air des plus impérieux sur ses traits, elle continua sur sa lancée. « Remercies-moi pour le livre. J'ai daigné à te l'apporter alors que ma cousine aurait peut-être pu se bouger elle-même pour te le donner un autre jour. » Désormais, Ashara n'était plus sa meilleure amie mais sa cousine. Souvent, on oubliait qu'elles étaient de proches parentes en plus d'être inséparables. Ses adorables yeux bleus étaient plissés, prêts à attaquer. Ce qu'elle venait de dire n'était pas très sympathique à l'encontre d'Ashara, mais elle s'en contrefichait. Elle était apte à balancer ces mots à la figure de la Selwyn-Velaryon sans en éprouver de la honte. Lançant des éclairs, ses iris se plantèrent dans ceux d'Amadeus et son doigt vint s'appuyer sur le torse de ce dernier. « Je fais ce que j'veux de son bouquin, libre à moi de le lancer au feu ou de le foutre dans ton cul, Ashara ne va pas en pleurer. » C'était vrai. Ashara roulait sur l'or, elle pouvait très bien s'en procurer un autre. Puis, il était possible que ce manuel provenait de la bibliothèque.
Amadeus l'avait mis en colère, principalement parce qu'il avait osé lui faire des leçons, en second car il faisait mine de s'intéresser à l'histoire de la magie uniquement par égards envers Ashara et troisièmement, parce qu'il n'avait pas la politesse de la remercier. Certes, ce n'était pas une nouveauté, surtout lorsqu'il s'agissait d'elle, mais c'était la goutte de trop. Aelyriah n'était pas en soif de reconnaissances, c'était juste qu'il pouvait parfaitement se permettre un merci. A croire que cela allait le tuer, de prononcer ces cinq lettres. « Finalement je préfère te voir rugir de douleur que l'inverse, espèce de bellâtre indigne. » Sans y réfléchir à doigt fois avant d'agir, Aelyriah poussa brutalement Amadeus qui tomba vers l'arrière, allongé sur son matelas. Habituellement, si elle se comportait de manière brutale envers lui, il pouvait toujours y déceler une pointe de plaisanterie. Sauf que là, elle ne rigolait pas du tout. Montant sur les genoux du Serpentard, elle l'agrippa par sa petite tignasse d'homme sans pour autant tirer trop fort. « Tu t'prends pour qui, à m'demander comment j'ose faire ci ou ça ? C'est plutôt toi qui devrait avoir honte de me faire des leçons. » Et se penchant vers le visage du Goyle, elle murmura audiblement : « J'attends toujours les remerciements. » Il devait sans doute croire qu'elle était possédée pour agir ainsi avec lui. Malheureusement pour lui, il devait forcément y passer avec son attitude ingrate. Elle ne s'appelait pas Aelyriah Black pour un rien. La jeune femme en avait plus qu'assez, d'être dans l'ombre d'Ashara, malgré qu'elle aimait sincèrement sa cousine et meilleure amie. Ash' par ci, Ash' par ça, Ash' d'abord, casses-toi j'attendrais Ash'. Ce petit rituel, c'est fini.
(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish   (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish EmptyVen 13 Sep - 17:06

amadeus & aelyriah : it's not a
fashion statement, it's a fucking deathwish
Le jeu animait les rencontres d’Amadeus et Aelyriah de différentes façons. Parfois, c’était un jeu mesquin et mauvais, d’autres fois c’était un jeu plus familier et taquin. Il était cependant clair que la première des propositions était la plus répandue. Amadeus et Aelyriah ne voulaient peut-être pas réellement se faire du mal mutuellement, mais ils avaient beaucoup de mal à être gentils l’un envers l’autre. Après s’être habillé, Amadeus était venu rejoindre Aelyriah, qui était assise sur le lit du Goyle. Puisqu’elle lui avait apporté le livre qu’elle devait lui apporter, Aelyriah était à présent libre de partir. C’était ce que lui conseilla Amadeus sans aucun tact. Mais à nouveau, le jeu prit le dessus, comme s’il le contrôlait, comme s’il était attiré par la jeune femme. Le jeu prenait le dessus sur la raison. C’est alors que le brun reprit l’une des phrases de la demoiselle, l’une des phrases qui avait probablement le plus percuté son cerveau aujourd’hui. Elle lui avait dit qu’elle le ferait rugir de plaisir. Bien qu’il n’ait pas réellement envie d’avouer que cette idée lui était déjà passée par la tête, la curiosité d’Amadeus prit le dessus en se demandant comme elle allait réagir. Il n’y avait aucune chance pour qu’elle se jette sur lui comme d’autres filles auraient pu le faire. Aelyriah n’était pas de ce genre-là. « C'est plutôt moi qui devrait me laver un millier de fois si tu oses me toucher. » Le ton sec d’Aelyriah surprit Amadeus. On aurait dit qu’elle jouait à la prude. Il voulait simplement d’amuser et elle l’avait mal prit, ce n’était pas la première fois. Elle retournait contre lui la phrase qu’il lui avait sorti avant, c’était peut-être celle-là, ou bien une combinaison des deux, qui l’avait vexée. Aelyriah se leva et se posta face à lui, les mains sur les hanches. Elle le regarda de toute sa hauteur, cherchant probablement à l’impressionner. Il en fallait quand même beaucoup pour impressionner un type du gabarit d’Amadeus. « Remercies-moi pour le livre. J'ai daigné à te l'apporter alors que ma cousine aurait peut-être pu se bouger elle-même pour te le donner un autre jour. » Amadeus poussa un long soupir. Aelyriah se comportait parfois comme une vraie gamine exigeante. Elle devrait être contente qu’il ne l’ait déjà pas jeté hors de la chambre dès qu’il l’avait vu. Certes, il aurait pu faire un effort et la remercier de s’être déplacée à la place d’Ashara, mais son attitude ne lui en donnait tout simplement pas envie. De plus, Amadeus n’appréciait pas le ton qu’elle employait, ni les mots, pour parler de la belle Serdaigle. Le doigt d’Aelyriah vint se planter sur le torse d’Amadeus et ce dernier serra les dents. Elle commençait vraiment à l’énerver là, il était à deux doigts d’attraper sa main et de la tordre d’un coup sec. « Je fais ce que j'veux de son bouquin, libre à moi de le lancer au feu ou de le foutre dans ton cul, Ashara ne va pas en pleurer. » Mais c’était qu’elle était vraiment remontée la petite Aelyriah. Néanmoins, Amadeus ne lui pardonna pas de parler ainsi de sa cousine, comme elle le disait. Ashara était une fille géniale, qui avait pensé à lui pour son examen, même si elle ignorait qu’on ne pouvait pas l’aider dans cette matière parce qu’il la détestait tellement qu’il n’y avait aucun espoir. Amadeus ne comprenait pas ce manque de respect.

« Finalement je préfère te voir rugir de douleur que l'inverse, espèce de bellâtre indigne. » De douleur ? C’était presque comique, sauf qu’au même moment, Aelyriah le prit par surprise en le poussant en arrière avec force et il bascula, mais il mit quand même un bras pour se retenir. A quoi jouait-elle ? Il allait répliquer quand elle monta sur ses genoux et qu’elle lui attrapa les cheveux telle une tigresse qu’on ne pouvait pas arrêter. Aelyriah n’avait pas l’air de plaisanter du tout et quand ils en venaient aux mains, ça n’était jamais très beau. Malheureusement, ce n’était pas la première fois non plus. « Tu t'prends pour qui, à m'demander comment j'ose faire ci ou ça ? C'est plutôt toi qui devrais avoir honte de me faire des leçons. » Pour qui il se prend ? Amadeus ne se prenait pour personne d’autre que lui-même. Amadeus n’avait pas à se justifier et il se sentait tout à fait en droit de lui faire des leçons. Aelyriah n’était qu’une gamine qui se sentait incroyablement vexée qu’il soit beaucoup plus mature qu’elle. Elle se pencha vers lui. « J'attends toujours les remerciements. » Et bien ce n’était pas avec cette attitude qu’elle allait en avoir. Amadeus allait finir par exploser lui aussi. Mais pour qui cette petite merdeuse se prenait-elle ? Et pour qui le prenait-elle lui ? Elle était toujours en train de lui tirer les cheveux, sans pour autant égaler la force avec laquelle il avait jadis tiré ceux de cette pauvre sang-de-bourbe de Poufsouffle. Il serrait les dents pour ne pas lui montrer qu’il souffrait, elle serait trop heureuse. La main d’Amadeus se referma fermement autour du poignet de la jeune fille, qui tira un peu plus fort, mais il était plus fort qu’elle et il lui fit lâcher prise en espérant qu’elle ne lui ait pas arraché de cheveux. Il éloigna sa main sans la lâcher. « T’es vraiment folle, ma pauvre Aelyriah. Tu croyais sérieusement que c’était en t’attaquant à moi que j’allais te dire merci ? T’es incontestablement la pire des filles que je n’ai jamais rencontré. Tu n’as absolument aucune classe. » Contrairement à Ashara ou au genre de fille qui plaisait habituellement à Amadeus. Alors il ne comprenait pas pourquoi il ressentait une sorte d’excitation à avoir Aelyriah si près de lui en ce moment même et pourquoi il n’était pas tombé amoureux d’Ashara alors qu’elle était amoureuse de lui et qu’ils auraient fait un couple parfait. Tout n’était que mystère. « Et t’as pas encore compris que j’étais plus fort que toi ? » Certes, quand elle y mettait de la volonté, Aelyriah n’était pas mal dans son genre quand on parlait de force, mais Amadeus finissait toujours par avoir le dessus. Peut-être que c’était pour ça qu’elle se jetait sur lui. Amadeus attrapa le deuxième poignet d’Aelyriah et était à présent en position assise, avec la jeune fille à califourchon sur lui, même si ce n’était sûrement pas ce qu’elle essayait de faire en grimpant sur lui. Il tenait à présent la belle brune prisonnière. Ils étaient bien plus proches que d’habitude et très éloigné en même temps dans un certain sens, ce qui était paradoxal. « Quand est-ce que tu deviendras moins farouche et que tu ressembleras un peu plus à une femme ? » Ses mots allaient peut-être la blesser, au même niveau que ses mains qui serraient ses poignets avec un peu trop de force, mais Amadeus ne retirerait pas ce qu’il avait dit au même titre qu’il ne s’excuserait pas ou qu’il ne lui dirait pas merci. Elle était allée trop loin.

Réalisant que lui aussi allait peut-être trop loin, Amadeus commença à se demander ce qui pouvait se passer dans la tête d’Aelyriah. Dans ses yeux, il eut l’impression de voir la même lueur que quand il regardait les yeux de sa petite sœur après qu’il l’ait engueulé, si on enlevait le côté farouche d’Aelyriah. Peut-être qu’il se faisait des idées. Son regard, troublé, regarda dans une autre direction. « Pourquoi on est comme ça, à toujours vouloir se faire du mal ? » Leurs caractères étaient trop électriques. Pourtant, ils étaient tous les deux les meilleurs amis d’Ashara, ils devraient être un peu compatibles. Peut-être que le problème ne venait que d’Amadeus, peut-être qu’il était celui qui la rendait si amère. Il était énervé par cette situation, elle l’énervait. Il en était presque arrivé à penser que Poudlard serait mieux si Aelyriah disparaissait. Mais, si Aelyriah changeait de caractère, alors ils pourraient peut-être cohabiter. Les mains d’Amadeus dressèrent leurs emprises et libérèrent les poignets rougis de la brune. « On devrait arrêter de se voir. On est nocifs l’un pour l’autre… Ashara comprendra… » Non, elle ne comprendrait pas. Mais peu importe. Amadeus en avait marre que ses journées soient gâchées par Aelyriah et elle en avait probablement tout aussi marre que lui et ce n’était pas parce qu’il avait une attirance pour elle que cela signifiait qu’il devait faire des efforts pour la fréquenter. C’était impossible qu’ils finissent par bien s’entendre. S’il n’avait pas réfléchi à tout ça, c’était à ce moment-là qu’il lui aurait dit qu’elle était un peu lourde et qu’elle pouvait descendre pour l’emmerder, sauf qu’il resta silencieux et qu’il ne s’éloigna pas.
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MessageSujet: Re: (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish   (AMARIAH) ◭ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish EmptySam 14 Sep - 22:35

(mcr) ▽ it's not a fashion statement, it's a fucking deathwish.  


Si un inconnu serait entré dans la pièce, il aurait très certainement trouvé la posture d'Amadeus et d'Aelyriah quasi obscène. Fort heureusement, ses camarades serpents ne la connaissaient pas ainsi. Bien qu'elle n'était pas forcément une sainte prude, Aelyriah n'était pas le genre de fille à se jeter sur le premier venu ou à faire des avances sexuelles sérieuses à autrui. Pas même à son premier petit-ami, Rohàn Lestrange. Elle prenait les choses telles qu'elles venaient mais pour l'instant, estimait ne pas être encore tombée sur la bonne personne pour sa première fois. C'était la chose la plus primordiale, cette fichue virginité, elle n'en avait cure. Et voilà que sans y avoir réfléchi à deux fois avant d'agir, elle se retrouvait à califourchon sur Amadeus Goyle. Le goût amer du regret commençait peu à peu à lui monter au cerveau en même temps que ses joues s'empourpraient sans qu'elle ne puisse y faire grand chose. Rougis pas, espèce de merdeuse. Malgré qu'elle regrettait en toute franchise son comportement immature, elle ne lâcha pas prise sur la mèche de cheveux d'Amadeus qu'elle tenait fermement de sa main droite. Si une partie d'elle lui murmurait qu'elle était absolument ridicule et odieuse, la seconde lui disait plutôt de se venger d'Amadeus, de lui faire mal. Des sentiments contradictoires, qu'elle ne ressentait pour personne mis à part l'héritier des Goyle.

L'instant de gloire d'Aelyriah fut de courte durée lorsque le jeune homme lui agrippa fermement le poignet. Elle tenta de lutter, mais en vain. On ne résistait pas longtemps à la force colossale d'Amadeus et c'était pire lorsqu'on était une demoiselle. Sa main désormais éloignée du visage du Serpentard, elle l'inspecta brièvement d'un regard furibond. Elle l'avait décoiffé et il serait certainement furieux en voyant ce qu'elle venait de lui faire s'il se regardait dans un miroir. « T’es vraiment folle, ma pauvre Aelyriah. Tu croyais sérieusement que c’était en t’attaquant à moi que j’allais te dire merci ? T’es incontestablement la pire des filles que je n’ai jamais rencontré. Tu n’as absolument aucune classe. » Le discours d'Amadeus eut un effet considérable sur la Black, bien que visiblement, cela n'en avait vraiment pas l'air. Les traits impassibles, elle le contemplait sereinement alors que son coeur bouillait de rage et qu'elle se sentait réellement blessée par les propos de son condisciple. « Et t’as pas encore compris que j’étais plus fort que toi ? » C'était un détail qu'elle avait toujours su mais elle avait joué avec le feu sans y penser. Trop impulsive pour se raisonner elle-même, trop femme-enfant pour réagir avec davantage de recul. Son impétuosité pouvait lui coûter cher et c'était navrant de la voir ainsi par moments. Belle et dotée d'un coeur en or, Aelyriah avait un bon potentiel féminin qu'elle n'exploitait pas. Elle préférait les Souafles et les Nimbus au reste même s'il était clair qu'elle prenait soin de son physique. A l'instar de sa mère, elle se mesurait à plus robuste qu'elle sans peur. C'était idiot, mais elle éprouvait parfois la sensation de faire ses preuves dans des terrains qui n'étaient pas siens. Désormais, elle avait l'air bien plus stupide : prisonnière des bras d'Amadeus qui avait saisi son poignet gauche et qui s'était redressé, il se retrouvait face à face à Aelyriah. Leurs visages n'étaient séparés que de quelques centimètres alors que leurs corps ne l'étaient presque pas, sachant qu'elle restait malgré elle encore sur les cuisses d'Amadeus. Comme s'il était obligé d'en rajouter, il ne se retint pas pour poursuivre sur sa lancée de mots lacérants. « Quand est-ce que tu deviendras moins farouche et que tu ressembleras un peu plus à une femme ? » Jamais on n'avait osé lui jeter de tels propos à la gueule. Devant elle et surtout dans cette salle commune, en général, on se taisait. Parce qu'on l'appréciait et que même lorsqu'on tentait de se disputer avec elle, c'était Aelyriah qui prenait le dessus. Les joutes verbales n'avaient pas de secrets pour la jeune femme. C'était même une de ses principales armes. Peu habituée à ce qu'on lui dise de telles choses, ses yeux semblaient s'être agrandis sous le choc. Ils se querellaient sans cesse, c'était devenu une habitude sauf que celle-ci était de trop. Aelyriah avait la boule au ventre et pour la première fois de sa vie, craignait la suite des paroles d'un individu. Comme la plupart des êtres humains, elle n'aimait pas se faire du mal ni qu'on lui en fasse. C'était ingrat, sachant qu'elle se permettait d'en faire aux autres lorsque cela lui chantait. Pour minimiser les dégâts, l'idéal aurait été qu'elle s'échappe et s'isole sous ses draps. Elle ne voulait plus entendre Amadeus, ni sa voix ni rien. Plus aujourd'hui. Elle avait eu tort de jouer avec.

En même temps que les mots d'Amadeus l'éclataient en mille morceaux, ce dernier lui serrait les poignets d'une force brutale. Elle souffrait en silence, comme lorsqu'elle s'était gardée de péter les plombs en apprenant qu'Ashara couchait avec Amadeus, dont elle était attirée depuis ses quatorze ans. Avait-elle fait exprès ? Non. Elle n'était pas du genre à s'approprier ce qui appartenait à ses amies. Aelyriah avait juste appris les choses trop tard. « Pourquoi on est comme ça, à toujours vouloir se faire du mal ? » Les yeux bruns d'Amadeus fuyaient ceux d'Aelyriah comme la peste. D'habitude, il ne se retenait pas pour la fixer dans le blanc des yeux lorsqu'il lui parlait. Secrètement, elle espérait qu'il ait honte de son attitude blessante mais c'était trop beau pour être vrai. Elle ne saisissait pas vraiment ce que disait Amadeus. Elle ne voyait pas du tout en quoi ils se faisaient du mal. Mis à part qu'elle éprouvait une attirance pour lui alors qu'elle ne devait pas, Aelyriah pensait que tout allait bien entre eux. C'était ainsi depuis la nuit des temps. Là, c'est lui qui n'est pas compréhensible. Il lâcha alors prise sur elle. Ses poignets retombèrent mollement sur ses propres cuisses : elle était hébétée, ne se remettant pas des agressions verbales du Goyle qui l'avait pointé du doigt, lui disant qu'elle n'était pas une vraie femme ou qu'en tout cas, elle n'avait pas les qualités requises pour en être une. « On devrait arrêter de se voir. On est nocifs l’un pour l’autre… Ashara comprendra… » Nocifs ? Il allait trop loin. Dans ce cas-là, c'était lui seul qui pensait cela. Elle n'était jamais allée jusqu'à se mettre en tête qu'il était néfaste pour elle. Ses propos étaient abusifs.

Ils étaient étranges. Là, elle sur lui, une lueur hagarde dans ses sublimes iris bleutés. Lui, le regard ailleurs. Une sensible aurait fondu en larmes sous le coup du stress, de l'angoisse. Aelyriah n'était pas dans cette catégorie. Il était vrai qu'elle se sensibilisait pour certaines causes, qu'elle prenait à coeur ce qu'on lui disait lorsque c'était sérieux, mais elle ne pleurait pas. A ce niveau, elle n'était pas très embêtante. Les hommes n'aimaient pas les effusions de sentiments. « Je n'ai jamais voulu te faire du mal... » murmura-t-elle alors en rompant le silence qui commençait à être pesant. Elle était sincère. Chaque fois qu'elle l'avait embêté, c'était uniquement dans le but de l'enquiquiner sans méchanceté. Aelyriah était une emmerdeuse née. « C'est pour rire, tout ça. Si tu penses franchement que j'empeste, fallait le dire bien plus tôt. » Elle s'interrompit, troublée et hésitante, avant de reprendre. Aelyriah avait du courage et assumait ce qu'elle disait. « Je ne savais pas que tu voyais les choses sous cet angle. » Le ton qu'elle employait était dénué de toute agressivité, contrairement aux autres jours où elle pouvait être violente. Ou sinon, elle se montrait taquine et joviale. En cet instant, elle réagissait avec calme et maturité, un côté d'elle qu'elle ne dévoilait pas à n'importe qui.
Comment pouvait-il songer à ne plus la voir ? Ils partageaient la même maison et les mêmes cours, ainsi que des amis identiques... surtout Ashara. Celle-ci était au courant que la relation d'Amadeus et Aelyriah était particulièrement électrique et était de ceux qui en avaient assez de les entendre se chamailler. Par contre, la Serdaigle ne comprendrait pas que ses deux compagnons se mettent à s'ignorer royalement. Ashara était persuadée qu'Amadeus avait une certaine affection pour Aelyriah et était peut-être la seule à le penser. Mais après tout, elle connaissait bien Amadeus. « Et je ne veux pas arrêter de te voir. » Ce n'était pas ce qu'elle comptait dire. Les mots avaient franchi ses lèvres sans qu'elle ne les arrête. Encore de l'impulsivité. En fait, elle était trop sincère pour mentir à Amadeus. Ils étaient loins d'être de grands amis mais à force de se voir tout les jours, ils avaient appris à se connaître un minimum et savaient leurs habitudes. Elle avait envie de faire un retour en arrière et de rectifier la bombe qu'elle venait de lâcher. Comme pour se reprendre, elle débita de nouveau. « Enfin, ce serait con. Je ne te déteste pas et j'ai comme la sensation qu'en fait, j'ai toujours été qu'une merde pour toi. Que je suis juste l'amie d'Ash. Que je ne mérite rien de toi. T'abuses, je ne vois pas en quoi on est nocifs l'un pour l'autre. » Pesant le pour et le contre, elle eut quelques secondes de réflexions avant de continuer. « C'est moi qui a mauvais effet sur toi alors, si t'es seul à le penser. Je ne comprend pas. » Il était peut-être préférable qu'elle ne comprenne pas, finalement. De ses doigts fins, elle fit pivoter le visage d'Amadeus de sorte à ce qu'il la regarde au lieu de fixer les murs ou le plafond. Qu'il soit joyeux, en colère, ou impassible, il était incontestablement beau. Aelyriah aimait ses traits virils, de ses vêtements à sa façon de marcher. Elle se mordit la lèvre inférieure, ne sachant que faire ni quoi dire. « Tu ne sais pas ce que tu fais. Je ne veux vraiment pas arrêter de te voir, puis c'est impossible. T'es qu'un con, un gros con. » Aelyriah ne cillait pas. Elle était maintenant sûre d'elle et de ce qu'elle disait, qu'importe les conséquences.
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