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 There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE)

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MessageSujet: There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE)   There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE) EmptySam 29 Déc - 20:28

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Arya & Arsène


Switch on the sky and the stars glow for you
Go see the world 'cause it's all so brand new

Arsène esquissa un sourire mutin devant son reflet. Il était parfait. Son costume d’un noir ténébreux le seyait à merveille malgré le teint légèrement blême que ça lui donnait au visage. Prêt pour ce soir, il redressa son col et haussa ses sourcils, de bonne humeur. Et il avait toutes les raisons d’être jovial, après tout… Il allait au bal avec Arya et il avait entendu dire que ses deux petites sœurs n’avaient pas de cavaliers pour ce soir. Rien ne pourrait donc ombrager cette veille de Noël en compagnie de sa lionne. Le blondinet entendit brusquement un ricanement provenant de derrière lui et il se retourna, un vague sourire sur les lèvres. Opale se trouvait dans l'embrasure de la porte, appuyée sur la rambarde, le regardant avec un certain amusement se faire les yeux doux devant son miroir. En voyant sa meilleure amie, Arsène rigola à son tour et elle s’approcha de lui, féline comme toujours. « Baisse moi ce col si tu ne veux pas qu’elle parte en courant en te voyant ! » Il s’exécuta sans grande conviction, préférant observer avec attention la tenue que portait son amie. Elle était vraiment belle dans sa longue robe rouge sang qui contrastait à merveille avec son visage angélique. Arsène savait qu’elle s’y rendait avec un certain Serpentard dont il ne se souvenait plus le nom mais qu’il ne pouvait apprécier, de toute manière. Il enchainait les bourdes, ce pauvre garçon : être un vert et argent et s’approprier son double féminin. « Tu es radieuse, Opy. » la complimenta-t-il, sérieux. Elle le remercia en l’embrassant sur la joue et le prit dans ses bras, comme pour lui souhaiter bonne chance. Visiblement, elle savait que c’était important ce rendez-vous pour lui. Non, rectification : Arya était importante. Elle prit sa main dans la sienne et il ne put s’empêcher de se regarder encore une fois dans le miroir, voulant être parfait sur tous les points.
Après ça, il se laissa entrainer dans sa Salle Commune où il se fit à son tour complimenter par des demoiselles qui le rendaient complètement indifférent. A bien chercher, aucune fille ne lui faisait de l’effet, à présent. Seule Arya arrivait à éveiller ses sens et émoustiller ses papilles. Elle le rendait fou sans avoir conscience de l’effet qu’elle avait sur lui. Jayden le salua vaguement et lui accorda un bref regard avant de partir au bras d’une charmante demoiselle de leur maison. Son ami ne l’avait même pas informé qu’il y allait avec quelqu’un, ce soir. Décidément, Jayden avait vraiment une dent contre lui. Tout en parlant avec Opale, Arsène sentit qu’on lui donnait une grosse tape amicale dans le dos et se retourna, pour faire face avec légèreté à son meilleur ami, Ezechiel. Lui aussi s’était mis sur son trente-et-un et Arsène savait parfaitement bien qu’il avait fait autant d’effort pour Alesya, sa propre cousine lointaine. Malheureusement, cette fichue peste y allait avec un garçon de leur maison, un certain italien qui était aussi libertin que lui mais qui penchait plus vers les garçons. Pauvre Ezechiel…

Enfin, ce fut l’heure d’y aller et Arsène souffla un bon coup en bougeant ses épaules dans tous les sens. Il était trop fier pour l’avouer, mais il était horriblement stressé. Lui, Arsène Black, craignant de se ridiculiser devant une fille. C’était une première. Ce fut les mains moites et la boule au ventre qu’il descendit jusqu’au Hall d’entrée, accompagné de ses fervents amis. Il manquait Wyatt et Silver dans son sillage, mais il savait que ses deux fidèles complices avaient des cavalières pour le bal. Une certaine Victoire Donovan pour Wyatt et Aprilynne Lupin pour Silver. Au moins, il n’allait pas être le seul à attendre sa partenaire de danse pour la soirée devant les marches du Hall. En arrivant sur les lieux, il laissa partir Opale avec son propre cavalier – non sans lui avoir lancé un regard haineux – et Ezechiel dans la Grande Salle. Il avait participé aux décorations de Noël mais n’était pas resté jusqu’à la fin, s’étant échappé aux côtés de sa jolie brunette pour un petit tête à tête dans le parc. Du coup, le blond se demanda comment était la salle depuis qu’il l’avait laissé. Tentant d’entrapercevoir le groupe qui jouait des musiques plutôt sympathiques, il se reprit convenance en attendant Arya descendre. En regardant les couples qui se rejoignaient, l’aiglon jura dans sa barbe en remarquant que tous les garçons offraient des fleurs à leurs partenaires. Rapidement, il sortit sa baguette et fit apparaître un beau bouquet de roses rouges. Rassuré, il se colla contre un des murs. A présent, il ne manquait plus qu’elle…
Il jeta un vif coup d’œil en haut des marches et soupira pour finalement remonter les yeux brusquement, comme un sursaut. Sa belle se tenait en haut des marches, un grand sourire sur les lèvres, rayonnant telle une étoile dans son apogée. Elle ferait probablement jalouser toutes les filles de ce château par son simple sourire et sa merveilleuse robe.

Avec difficulté, Arsène avala sa salive.
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MessageSujet: Re: There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE)   There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE) EmptySam 19 Jan - 19:34


Nerveuse, elle l’était indéniablement. Comment pouvait-il en être autrement ? Elle n’avait pas été accompagnée au bal de Noël depuis sa rupture avec Wyatt, et ça datait déjà de deux ans. Elle savait comment se comporter dans des soirées mondaines, faire bonne figure, affichant un sourire hypocrite et faisant sembler de s’intéresser à des conversations insignifiantes. Seulement, elle n’avait jamais suivi les règles, et cette fois-ci elle avait un cavalier. Et pas n’importe quel cavalier ; Arsène Black. La rouge et or savait pertinemment que les élèves allaient jaser sur leurs dos, et elle n’aimait pas réellement être au centre des conversations. C’est pourquoi elle avait longtemps hésité avant d’accepter de s’y rendre avec lui, sa raison la poussant à refuser l’invitation, à trouver une excuse  pour ne pas s’y rendre, mais ses sentiments avaient pris le dessus et elle avait fini par dire oui. Et puis, Arya Grant se fichait des autres après tout. Tout du moins c’était ce qu’elle tentait de se convaincre ce soir, tout en se fixant dans le miroir de la salle de bain.
Elle n’avait jamais une de ces filles à passer trois heures devant la glace pour se maquiller et se coiffer. Bien que sa sœur l’ait souvent obligé à faire des séances maquillage avec elle, Arya avait toujours accepté pour lui faire plaisir, bien qu’elle préférait largement aller faire du quidditch avec ses frères dans le jardin, plutôt que se pomponner devant un miroir. Elle avait donc été très simple avec le maquillage, un peu de crayon pour souligner son regard chocolat, du mascara, et un rouge à lèvre rosé discret. Après une longue hésitation, et beaucoup de réprimandes de la part de sa meilleure amie, elle avait fait onduler ses cheveux à l’aide d’un sort, et avait choisi de les laisser libres le long de son dos. Keira avait été tout à fait contre, pensant qu’il valait mieux une coiffure plus élaborée pour sa meilleure amie, mais la brunette était butée, et n’avait daigné l’écouter.

Sortant de la salle de bain, laissant ses camarades de chambre finir de se préparer, elle se dirigea vers son armoire. Elle attrapa une paire d’escarpin toute simple, de couleur noire, et s’assit sur son lit avant de les enfiler. Pour la robe, elle avait eu beaucoup de mal à choisir. Bien que l’armoire qu’elle avait chez elle en contienne une dizaine, elle avait préféré aller la choisir avec Keira à Pré-au-lard. Ce qui n’avait pas été une mince affaire. Toutes deux avaient bien dû en essayer une quinzaine chacune avant de trouver celle qui leur fallait. C’est ainsi qu’Arya se retrouvait vêtue d’une robe bustier à la couleur verte impériale. La robe était longue, trainant même un peu par terre bien qu’elle portait des talons. L’important c’était qu’elle ne se prenne pas les pieds dedans et qu’elle s’écrase par terre. Mais la brunette avait toujours été peu maladroite, il était rare de la voir trébucher ou même tomber. Attachant un bracelet tout simple en argent autour de son poignet droit, elle finit par se redresser, et se fixant dans la glace de la chambre. Elle se trouvait assez jolie ce soir, et l’effet bouclé de ses cheveux lui sied à merveille. Seulement son avis sur sa personne avait peu d’importance, l’avis qui signifiait réellement quelque chose aux yeux de la jeune femme, c’était celui du Serdaigle avec qui elle se rendait à ce bal. Il aurait certainement pu s’y rendre avec n’importe quelle jeune fille de cette école, vu ses antécédents de libertin, Arya était persuadée qu’il aurait trouvé une cavalière sans difficulté. Mais c’était avec elle qu’il souhaitait aller à ce bal, et ça, ça avait le don d’accélérer les battements de son cœur à une vitesse fulgurante.

Lâchant un soupir, elle attendit que Keira finisse de se coiffer pour se rendre au bal. Anxieuse, elle pressa son amie malgré tout, ne voulant pas faire attendre Arsène. Bien vite, elle se retrouva à descendre les escaliers menant à la Grande Salle. En haut des marches, elle tenta d’apercevoir une chevelure blonde parmi tous les élèves qui se pressaient à l’intérieur de la salle. Elle ne mit pas longtemps à apercevoir Arsène, accolé contre un mur, un bouquet de roses rouges à la main. Instantanément, un fin sourire fleurit sur ses lèvres. Ne pouvant détournant son regard de son cavalier, elle descendit les marches avec soin, pour ensuite se frayer un chemin parmi les élèves surexcités, et finit par rejoindre Arsène. Il portait un costume noir mettant encore plus en avant sa carrure, le rendant indéniablement beau. Ce qui était déjà une évidence qu’Arya n’avait pu se cacher. Arsène Black avait un charme dingue qui pouvait vous pousser à damner votre âme, rien que pour avoir un regard de sa part. S’apercevant que les mots manquaient à son cavalier, puisque cela faisait déjà quelques minutes qu’il la fixait sans rien dire, elle lâcha malicieusement ;

« Arsène Black qui reste silencieux, c’est une première …»

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MessageSujet: Re: There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE)   There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE) EmptyDim 24 Fév - 11:59

Elle était divine, dans sa longue robe couleur émeraude. Mieux que ça, elle était parfaite. Elle aurait pu éclipser toutes les filles de ce château, simplement grâce à sa beauté divine. Arsène en était à présent sûr et certain, pour être aussi rayonnante et lumineuse, elle devait probablement être la fille du Soleil. D'où ce sentiment qu'il avait au creux de son ventre à chaque fois qu'il la croisait ou la voyait pour un tête à tête. Aussi attirante que la planète de feu, elle pouvait brûler en un seul regard et briller de toute sa superbe. Ce qui expliquait sûrement pourquoi Arsène s'enflammait et sentait une sueur froide couler le long de son dos. Jamais avant aujourd'hui une fille ne l'avait mis dans un état pareil. Il ne savait pas si c'était parce qu'elle avait un caractère de feu qui ne cessait de l'agacer et de le faire revenir ou si c'était parce qu'elle était vraiment la première fille qu'il respectait assez pour ne pas lui sauter dessus. Certes, il y en avait bien d'autres des demoiselles qu'il respectait, comme ses deux sœurs ou sa meilleure amie, mais avec Arya c'était différent. Tout était différent. Elle était le genre de fille pour qui on pouvait se plier en quatre, faire n'importe quoi pour attirer son attention et mourir après un baiser. De plus, elle avait tout pour elle : le charme, l'élégance, l'intelligence, l'humour, la fraicheur, la spontanéité. Bref, tous ces petits trucs qu'Arsène avait longtemps recherché chez une jeune femme. Il n'allait pas la demander en mariage pour autant, ou lui sauter dessus sans raison pour ne plus jamais la laisser partir, mais il était vrai qu'il se voyait bien faire un petit bout de chemin avec elle. L'avenir dira si oui ou non ils sont faits pour être ensemble mais, pour l'instant, ça se passait plutôt bien. Ils se tapaient volontiers dessus quand il le fallait et aucun des deux n'avaient leurs langues dans la poche mais au final, ça mettait un peu de piment.
Aussi, alors qu'elle descendait lentement vers lui, sa robe brillante l'éblouissant presque, Arsène avala avec difficulté sa salive et entrouvrit la bouche, tel un nigaud ou un débutant. Il avait déjà assisté à des tonnes de bal, vu des tonnes de filles en robes de soirées et apprécié avec une certaine lassitude leurs formes délicieuses. Mais là... Là, c'était comme s'il se sentait infiniment petit comparé à elle, comme s'il n'était rien alors qu'elle était tout. Non, vraiment, le spectacle qu'il avait sous les yeux le laissant pantois d'émerveillement.

Elle descendit les quelques marches qui les séparaient, avec ce petit sourire mutin qu'elle avait toujours en poche lorsqu'elle était amusée. Et Arsène, toujours recroquevillé dans un mutisme se contentait de la dévorer des yeux, son bouquet de roses à la main, sans pouvoir lâcher un mot. Il aurait bien voulu, paraitre un peu moins stupide, avoir l'air sûr de lui, être cet homme si imposant et charismatique qu'on trouvait souvent dans les films moldus, mais... Il n'était rien d'autre qu'Arsène Black, avec une personnalité toute entière et déjà trop compliquée pour qu'il puisse arriver à jouer un rôle durant une soirée. Il espérait donc, au fond de lui, qu'il arriverait à être à la hauteur, qu'il ne gâcherait pas tout par une phrase de trop ou un geste maladroit - il la savait si lunatique, parfois. « Arsène Black qui reste silencieux, c’est une première …» Il secoua la tête et tenta de se reprendre. Il avait l'air tellement idiot, ainsi, presque niai. Il se gratta la gorge et toussota légèrement. Tandis qu'elle lui souriait, visiblement fière de son petit effet, il lui prit doucement sa main droite et tout en se baissant, il embrassa le revers de sa paume, continuant inlassablement de la regarder dans les yeux. Il jura presque voir ses joues virer au rouge, et voulant reprendre sa petite pique, il se redressa élégamment. « Arya Grant qui rougit, c'est une première... » susurra-t-il tout en haussant ses sourcils et en lui accordant un clin d'œil. Il lui tendit alors le bouquet de roses rouges qu'il avait fait apparaître par la magie et dans un souffle presque timide dit : « Tiens, c'est... C'est pour toi. J'ignorais quelles étaient tes fleurs préférés, du coup, je suis resté dans le sobre ». Elle attrapa son présent et renifla doucement l'odeur capiteuse des fleurs. Merlin qu'elle était belle. Son coeur rata un battement à cette pensée et il se rendit compte qu'il ne lui avait même pas dit. « Tu es rayonnante, au passage. Quoi qu'aucun mot n'arriverait à décrire ta beauté » murmura-t-il à la fin, d'une voix sérieuse. Il n'avait pas l'habitude des compliments sincères. En général, soit il se forçait à en dire par politesse, soit c'est lui qui en était le bénéficiaire.

D'un geste souple, il lui tendit alors son bras, qu'elle accepta sans hésitation, et il l'emmena jusqu'à la Grande Salle, décorée pour l'occasion. Tout semblait sortir droit d'un conte de fées. De la fausse neige tombait sur la piste de danse où déjà, beaucoup de ses camarades se dandinaient fièrement, seuls ou non. Un peu plus loin se trouvait le buffet, entouré d'innombrables petites tables où des bougies les éclairaient, sûrement pour donner cette allure tamisée et hivernale qu'ils avaient voulus mettre en avant. Il avait, bien sûr, aidé durant les préparatifs, mais il ne s'était pas imaginé à quel point tout serait aussi magnifique. Il aperçut enfin le groupe qui jouait sur scène et fut ravi de constater que c'était l'un de ses préférés. En chemin vers le buffet, ils croisèrent Ezechiel, qu'il présenta officiellement à Arya comme étant son meilleur ami. Celui-ci, toujours poli et amusant faisait la conversation délicieusement malgré ses prunelles qui semblaient de temps à autre perdues derrière eux. Du coin de l'œil, Arsène se rendit compte qu'Alesya, la jeune fille dont il était amoureux depuis des tas d'années, dansait allègrement en compagnie d'un autre garçon. Compatissant et particulièrement mal pour son ami de toujours, Arsène lui donna une tape amicale et l'abandonna à ses sombres pensées quand il comprit que ce dernier avait besoin de prendre l'air. Faisant fi de ce qu'il avait vu, il proposa à Arya une coupe de champagne : « Après tout, ce n'est pas tous les jours qu'ils nous autorisent à fêter dignement Noël » dit-il en sortant sa baguette et en faisant apparaître une bouteille de champagne. Ils n'avaient, bien évidemment, pas le droit à l'alcool, mais honnêtement, qui respectait cette règle ?
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MessageSujet: Re: There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE)   There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE) EmptyDim 24 Mar - 17:49


Souriante, la brunette fixa son cavalier qui tenta de reprendre contenance. Ses lèvres s’étirèrent un peu plus, tandis qu’Arsène attrapa délicatement sa main afin de déposer un léger baiser sur sa peau. Frissonnant face à ce contact, ses joues prirent rapidement une teinte rosée, mal à l’aise. Elle n’avait pas l’habitude que l’on se comporte ainsi avec elle, et d’ordinaire elle n’aimait pas les règles de ce genre. Mais c’était Arsène Black, et peu à peu ça changeait tout, elle en prenait vaguement conscience. C’était lui qui faisait rougir ses joues, et pas un seul autre. Elle avait beau se traiter d’idiote intérieurement, elle qui avait tant de fois critiquer ces filles qui s’extasiaient devant n’importe quelle marque d’affection venant de leur petit ami, la couleur rosée de sa peau ne diminuait malheureusement pas.

« Arya Grant qui rougit, c'est une première... »

Elle grimaça, tandis qu’il lui adressait un clin d’œil, un sourire en coin sur les lèvres. Elle avait bien envie de lui lancer une pic, mais rien ne lui venait à l’esprit. Il finit par lui tendre un bouquet de roses rouges, qu’elle accepta docilement. Le jeune homme était tellement attentionné avec elle, malgré tout ce qu’elle avait pu lui faire subir, qu’elle se sentit gênée. Fixant les roses, il lança doucement ;

« Tiens, c'est... C'est pour toi. J'ignorais quelles étaient tes fleurs préférés, du coup, je suis resté dans le sobre.»

La Gryffondor laissa un fin sourire fleurir sur ses lèvres tandis qu’elle portait les fleurs jusqu’à son nez afin d’inhaler leur odeur. Elles sentaient divinement bons, et elle ne put s’empêcher de les sentir de nouveau. Elle n’avait que rarement reçu des fleurs, il lui semblait que Wyatt lui en avait déjà offert une fois au moins, à la différence de Pride. Mais elle était certaine que si le Gryffondor lui en avait offert, elle n’aurait pu s’empêcher de rire, certaine que ce n’était absolument pas son genre.

« Elles sont parfaites, souffla-t-elle tout en le fixant de ses yeux chocolats. »

Et elle le pensait sincèrement. A vrai dire, Arya n’avait pas réellement de fleurs favorites, elle ne s’était jamais penchée sur la question.

« Tu es rayonnante, au passage. Quoi qu'aucun mot n'arriverait à décrire ta beauté. »

Au ton de sa voix, elle pouvait clairement comprendre qu’il ne se fichait pas d’elle, que ce n’était pas l’un de ces compliments que l’on se sent obligé de faire, l’un de ces compliments bateau qui ne signifie rien et qui sonne terriblement faux. Non, là c’était tout autre, Arsène était sincère.  Son cœur augmenta de vitesse, tandis que ses joues s’enflammèrent un peu plus, la rendant muette. Elle n’avait jamais été très douée avec les compliments, ou n’importe quelles marques d’affections avec autrui, même avec Aaron elle avait du mal à exprimer l’amour fraternel qu’elle lui portait. Arya se trouvait tout simplement incapable de laisser un quelconque son sortir de ses lèvres, incapable le remercier ou de lui en faire un à son tour. Elle avait beau le trouver divinement beau dans son costard, encore plus que d’ordinaire, jamais elle ne pourrait le dire avec autant de facilité que lui.
Il finit par lui présenter son bras afin de se rendre dans la Grande Salle où un brouhaha incessant était en train de naître. La jeune femme accepta l’invitation, et glissa son bras sous le sien, tenant son bouquet de son autre main. Ils avancèrent donc vers la salle bondée, se frayant un passage parmi leurs camarades. Certains commençaient déjà à danser sur la piste, tandis que d’autres s’agglutinaient devant les buffets. La décoration était mirifique, tout était dans les tons blancs et argentés, on sentait l’hiver à plein nez. De la neige tombait même du plafond, rendant l’ambiance de la pièce encore plus magique. Arya était impressionnée par la décoration, et bien qu’elle y ait participé, elle n’en restait pas moins bouche bée.

La jeune femme suivait Arsène docilement, s’intéressant plus à la décoration qu’autre chose quand soudain ils s’arrêtèrent. Le jeune homme lui présenta Ezechiel, bien qu’elle le connaissait déjà, elle le salua poliment. La dernière fois qu’elle avait rencontré le Serdaigle, la situation avait été désastreuse puisqu’elle était en train de s’entretuer avec Lestrange. Malgré tout, il n’évoqua pas ce fâcheux souvenir, et fit la conversation comme si de rien était. La discussion dura un temps, puis Ezechiel les abandonna. Se retrouvant de nouveau seule avec le beau blond, ce dernier fit apparaitre une bouteille de champagne et lâcha en souriant ;

« Après tout, ce n'est pas tous les jours qu'ils nous autorisent à fêter dignement Noël. »

Regardant Arsène verser le liquide pétillant dans deux coupes, elle accepta celle qu’il lui tendit avant de lancer malicieusement ;

« Tu cherches à me rendre ivre c’est ça ? »

Arya se connaissait très bien, et elle savait qu’elle ne tenait absolument pas l’alcool puisqu’elle n’en buvait jamais. Elle avait toujours été très raisonnable, et se doutait qu’au bout de deux verres elle serait facilement pompette, surtout si elle buvait sa coupe très vite. Portant le verre à ses lèvres, la jeune femme but une gorgée du breuvage pétillant et fixa les élèves autour d’eux. Elle aperçut rapidement Keira qui dansait en compagnie de son cavalier. Lui adressant un fin sourire, elle reporta son attention sur Arsène qui lui aussi regardait les autres élèves. Buvant une nouvelle gorgée de son champagne, elle finit par demander d’un ton taquin ;

« Attendrais-tu que je sois ivre pour m’inviter à danser ? »

Haussant un sourcil, elle le toisa avec un regard pétillant et emplit d’attente. Après tout, c’était un bal et de voir les autres danser autour d’eux, lui donnait terriblement envie.

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MessageSujet: Re: There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE)   There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE) EmptyDim 9 Juin - 23:44

Arsène n’était généralement pas le genre de garçon qui buvait lors des soirées dans l’école. Il était plutôt représenté comme l’ami compatissant qui s’occupait de ramener tout le monde en un seul morceau. Pas qu’il n’aimait pas boire, simplement il estimait qu’il y avait bien des manières de s’amuser et que l’alcool n’était pas un facteur principal à une bonne soirée entre amis. Pour lui, le plus important était d’être accompagné de ses fidèles amis et de faire le pitre en leur compagnie. Comme toujours, il était la figure même des blagues et de l’humour haut en couleur, le digne héritier de Sirius Black, comme murmuraient parfois quelques tableaux sur son passage. Mais, alors qu’il était en compagnie d’une ravissante créature à ce romantique bal de Noël, le blondinet estimait qu’une coupe ne ferait certainement pas de mal et ajouterait une touche de gaieté à cette veille de Noël. Ne fallait-il d’ailleurs pas honorer la naissance de Jésus Christ en suivant les traditions ? Le Serdaigle fut rassuré de voir que sa cavalière acceptait sa coupe avec allégresse, un petit sourire sur le visage. « Tu cherches à me rendre ivre c’est ça ? » Ne put-elle s’empêcher de dire malgré tout, toujours aussi taquine. Arsène gloussa face à la plaisanterie et acquiesça avec un grand sourire tout en haussant les sourcils d’un air mystérieux. Ce n’était pas avec une petite coupe de champagne qu’il arriverait à la soûler. Et puis, ce n’était pas ce qu’il recherchait. Au fond, il voulait juste que le bal se passe divinement bien et qu’ils passent tous les deux un moment qu’ils n’oublieraient pas de si tôt. Il faisait d’ailleurs tout pour se comporter en parfait gentleman. Tout en buvant quelques gorgées de sa propre coupe, le jeune homme porta son attention sur les couples autour d’eux, espérant voir ses deux sœurs. Il avait entendu dire que Rhaenys n’avait pas de cavalier et cette idée l’avait ravit. Ceci étant, il ne savait pas si Meadowe avait trouvé chaussure à son pied, ni même si elle se montrerait ce soir. Depuis leur dispute, Arsène n’avait plus eut de nouvelles et il était rare qu’il arrive à en avoir par les autres. Généralement, sa cadette était bien trop maligne pour se laisser filer aussi facilement par les amis de l’ainé des Black. Tout en soupirant, Arsène secoua légèrement la tête, ne voulant pas penser à ses problèmes de famille plutôt houleux. Particulièrement quand il était avec Arya à ce bal et que c’était censé être leur grande soirée.

Il se retourna vers elle et la remarqua en train de fixer avec un petit sourire la piste de danser. Suivant son regard, il remarqua Keira danser avec un garçon qui ne lui disait absolument rien. « Attendrais-tu que je sois ivre pour m’inviter à danser ? » lança alors la demoiselle en se retournant vers lui. Il s’y attendait, il était persuadé qu’elle n’attendait que ça. Le blond ria légèrement et se retourna entièrement vers Arya, tout en secouant la tête. Le comportement des filles était tellement prévisible lorsqu’elles voyaient leurs meilleures amies dans le coin. « En vérité, j’attendais la bonne chanson. Tu ne croyais tout de même pas que j’allais te faire danser sur ce genre de musique ? » Répondit-il en levant son doigt pour qu’elle écoute attentivement le manque cruel de notes et de délicatesses dans cette espèce de symphonie de l’horreur. Faîtes avec de la technologie moldu, il n’y avait rien de plaisant à se gigoter là-dessus à part avoir l’air d’un crétin fini. Puis, enfin, comme par magie, une de ses chansons préférées prit le relai et les notes plus gracieuses d’un piano se mirent à résonner à travers toute la salle de bal. D’un geste, il posa sa coupe de champagne sur une table à côté d’eux et se plaça face à sa ravissante lionne. Tout en se baissant légèrement, il lui tendit la main et, avec un sourire espiègle lui dit : « Une chanson comme ça, par contre… Je suis obligé de t’inviter à danser. » Elle accepta sa proposition et joignit sa main à la sienne, provoquant un frisson en lui qui remonta jusqu’à la pointe de ses cheveux. Merlin, l’effet qu’elle avait sur lui était aussi puissant qu’un raz-de-marée et ne cessait de s’accroitre. En chemin, il ne put s’empêcher de caresser doucement la paume de sa main à l’aide de son pouce, savourant ce petit moment de plaisir qu’elle lui accordait pour l’instant. Après tout, n’était-elle pas sienne pour ce soir ?
Arsène les plaça ensuite pile au milieu de la piste, aimant avoir toute l’attention des autres sur lui. Il voulait que tout le monde voie la beauté singulière qu’il avait dans ses bras, ce soir. Il était si fier d’avoir Arya Grant accroché à sa main qu’il se sentait presque poussé des ailes et une assurance frôlant l’arrogance. Tout en la faisant tournoyer sur elle-même, il la ramena ensuite à lui pour commencer à la faire danser sur la piste, gardant un rythme rapide puisque la musique l’exigeait. Il la tenait fermement par la taille, gardant son autre main au chaud contre la sienne, leurs doigts intimement entrelacés comme un couple qui avait l’habitude de valser ainsi sans jamais pouvoir se séparer. Voulant un peu l’amuser, il fit même le pitre durant la danse, ramenant deux de ses doigts devant ses yeux pour ensuite faire un boogie raté. Mais peu importe puisque tout semblait la faire rire et qu’ils ne faisaient pas attention aux autres. Ils vivaient dans leur bulle, profitant de la musique endiablée rien que pour passer un pur moment de complicité même s’ils attiraient plus que l’attention et que certains élèves s’étaient arrêtés pour les regarder, un sourire sur les lèvres. Quoi de plus normal ? Il était Arsène Black, le pitre de service qui n’en ratait pas une pour amuser la galerie.

Puis, la musique arriva à son terme et se fit beaucoup plus douce, plus lente, comme un vieux slow qu’on aurait voulu mettre pour calmer la foule sur la piste de danse. Des élèves seuls quittèrent alors la piste pour laisser place à des couples qui s’enlaçaient timidement ou amoureusement. Arya et Arsène ne firent pas exception à la règle et se rapprochèrent davantage, se calant sur les pas de l’autre pour bouger plus facilement tout en étant l’un contre l’autre. Le blondinet sentait le cœur de la brunette battre contre lui, à vive allure. Probablement aussi prompt que le sien. Leur précédente danse avait été plutôt entrainante et il était plus sympathique de pouvoir calmer leurs palpitants à l’aide d’un petit slow. Ou pas. Rien n’arrivait à calmer l’organe vital d’Arsène qui était dans un état second. Quoi de plus normal ? La fille pour qui il en pinçait était collé à lui, appuyé contre son épaule tandis que leurs doigts étaient toujours autant entrelacés et que son autre main caressait tendrement son dos légèrement découvert. Plaisir divin.
Il eut brusquement un flash et se rendit compte que la dernière fois qu’ils étaient aussi proches physiquement, c’était lorsqu’elle l’avait embrassé. Délicatement, pas assez pour considérer ça comme un vrai premier baiser, mais assez pour l’encourager à poursuivre ses efforts et continuer à la séduire. « Quand est-ce que j’aurais le droit de goûter à nouveau à tes délicieuses lèvres ? » murmura-t-il d’une voix suave, de plus en plus obsédé par cette réponse. Ils avaient eu un rendez-vous entre temps et il n’avait pas osé franchir le cap, attendant le bon moment. Mais là, dans la pénombre de la piste de danse, sur cette musique typiquement romantique, il ne cessait de se dire que c’était le bon moment. Elle releva alors la tête vers lui et l’inclina légèrement. « Sauf si je me dois de te voler un baiser. Après tout… Tu m’en as volé un, n’est-ce pas mon tour de te rendre la pareille ? » L’interrogea-t-il en haussant un sourcil, un fin sourire sur le visage.

Il ne lui demanda alors pas son avis et remonta doucement sa main vers son visage pour relever son menton vers lui. D’un geste lent, il rapprocha sa tête de la sienne et posa ses lèvres sur les siennes. Sans vouloir se faire oppressant, il attendit qu’elle réponde ou non à ce premier vrai baiser, n’étant pas encore sûr de ce qu’elle désirait réellement. Il n’était pas le genre à forcer.

This is your song.
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MessageSujet: Re: There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE)   There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE) EmptyVen 12 Juil - 19:15

Depuis toute jeune, elle avait pris des cours de danse chez elle, avec sa sœur. Contrainte d’y aller, aujourd’hui, elle connaissait les pas de danse de salon par cœur. Et puis, elle avait été tellement de fois à des soirées mondaines avec ses parents, qu’elle avait de la pratique, bien que ce ne soit pas son activité favorite, c’était mal vu de refuser un slow à quelqu’un qui vous le proposez devant des centaines d’yeux curieux. Et Arya avait beau être mal élevée quand elle le voulait, elle n’avait jamais humilié qui que ce soit pour si peu. Une danse n’avait rien de mal, mais une danse avec Arsène Black ça n’était pas rien. Elle savait que ce soir beaucoup de filles la jalousaient, que beaucoup d’entre elles ne comprenaient pas pourquoi le célèbre Arsène Black l’avait invité elle ; la miss-je-sais-tout agaçante et trop franche. La brunette avait pu écouter des chuchotements à son propos rien que dans son dortoir et Keira lui avait répété quelques petites  phrases repérées par-ci par-là. Mais la Gryffondor n’en avait que faire, elle savait que toutes les filles dans ce château étaient hypocrites et ne pensaient qu’à leur petite personne. Il n’y avait bien qu’Etna qui lui disait toujours les choses franchement, même si ça les menait parfois à se disputer. Regardant une nouvelle fois Keira le sourire aux lèvres, elle reporta son attention sur Arsène ;

« En vérité, j’attendais la bonne chanson. Tu ne croyais tout de même pas que j’allais te faire danser sur ce genre de musique ?  »

La concernée n’avait pas réellement fait attention à la musique jouée, à vrai dire, elle avait juste envie de danser et de se rapprocher un peu plus du Serdaigle. Mais elle devait avouer que la musique manquait cruellement d’harmonie. Elle avait l’oreille pour ça, ayant appris le piano et la flute traversière durant des années. Puis la musique changea, et devint de suite plus agréable à entendre. Elle dut plaire à Arsène car il posa sa flute de champagne sur une table non loin d’eux avant de lui proposer sa main, se penchant légèrement en avant, gentleman. La jeune femme sourit instantanément, imitant les gestes précédents du blondinet, puis accepta sa paume tendue ;

« Une chanson comme ça, par contre… Je suis obligé de t’inviter à danser. »

Glissant ses doigts entre les siens, son sourire se fut plus grand, et les battements de son cœur s’accélérèrent. A chaque fois ça la prenait au dépourvu, elle ne s’attendait jamais à l’effet que pouvait provoquer Arsène en elle dès qu’il la touchait, ou même, l’effleurait. Elle n’était pas encore habituée à ressentir toutes ses émotions en même temps, émotions qui la faisaient frémir de plaisir et d’une joie à peine dissimulée. Elle ne pouvait pas encore mettre un nom sur ses sentiments nouveaux qui naissaient en elle avec une rapidité déconcertante, elle ne parvenait pas encore à clarifier tout ceci. A vrai dire, ça l’effrayait encore un peu, Arya craignait de se jeter la tête la première dans la gueule du loup sans avoir bien réfléchi aux conséquences. Mais elle avait tellement de mal à lui résister, à rester de marbre lorsqu’il lui offrait son sourire ravageur, qu’elle ne parvenait à se faire violence et être indifférente. Elle ne le pouvait tout simplement pas et ça l’agaçait de perdre tous ses moyens quand Arsène se trouvait dans les parages.
Alors qu’ils s’avançaient tous deux  vers la piste, son cœur loupa un battement lorsqu’elle sentit ses doigts caresser légèrement sa peau. Elle frémit, mais ne retira pas sa main pour autant, appréciant ce contact léger. Il la traina jusqu’au milieu des autres élèves, ce qui rebuta un tantinet Arya, mais elle resta silencieuse. Elle n’aimait pas être au centre de toutes les attentions, mais visiblement pour Arsène c’était tout le contraire. Malgré tout, elle ne fit aucune remarque, et le laissa faire, ne voulant pas le contrarier alors que pour l’instant tout se passait bien. Elle avait tellement l’habitude qu’ils se disputent pour un rien, qu’elle faisait tous les efforts du monde ce soir pour que ça n’arrive pas. Il la fit soudainement tournoyer, avant de la ramener contre lui avec douceur. Surprise, elle le fixa un instant, puis finit par lui accorder un magnifique sourire, sourire rarissime d’ordinaire. Bien que la musique qui passait en cet instant était plutôt rythmé, ils se retrouvèrent tous deux enlacés, ce qui était loin de déplaire à la jeune femme. L’une des mains du Serdaigle enlaçait sa taille, tandis que l’autre se trouvait liée à la sienne. Arya avait posé sa main libre sur l’épaule du jeune homme, et elle suivait la cadence imposée en même temps qu’Arsène. Ce dernier prenait un malin plaisir à faire l’idiot, et la jeune femme ne pouvait s’empêcher de rire. Il avait ce don incroyable de la faire rire aux éclats, dans n’importe quelle situation, comme si sa bonne humeur était contagieuse. La jeune femme n’avait d’yeux que pour le Serdaigle, son sourire semblait graver sur ses lèvres et elle ne semblait pas immunisée contre son regard bleu azur qui la toisait avec une attention toute particulière, faisant battre son cœur encore plus fort.

Soudainement, la musique changea du tout au tout, laissant une mélodie douce prendre le relais. Les deux protagonistes imitèrent les élèves autour d’eux qui formaient des couples pour danser sur le slow qui venait d’être lancé. Arya se retrouva contre le torse du Serdaigle, sa main tenant la sienne, son cœur battant à vive allure. Son visage était callé contre son épaule, et le parfum envoutant d’Arsène venait lui titiller les narines. Elle ne s’était jamais retrouvée aussi proche du jeune homme devant tout un tas de personnes. La dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés ainsi l’un contre l’autre, c’était après qu’elle se soit jetée du haut de la bibliothèque. Certes, ça n’avait pas été la chose la plus intelligente qu’elle eut fait jusqu’à aujourd’hui, et pourtant, Arsène était toujours là. Mais ça, c’était certainement parce qu’elle avait réussi à calmer sa colère naissante, et surtout parce qu’elle avait osé l’embrasser. Tout du moins, effleurer ses lèvres, elle n’avait pas poussé le baiser ; ne souhaitant pas abaisser toutes ses barrières à la première occasion. Elle ne souhaitait pas qu’il croit qu’à présent c’était du tout cuit, parce que ça ne l’était pas. La brunette voulait être sûre et certaine de ne pas se tromper sur son compte, mais c’était plutôt difficile, surtout lorsqu’il se trouvait dans les parages.

« Quand est-ce que j’aurais le droit de goûter à nouveau à tes délicieuses lèvres ? »

La concernée frissonna tandis qu’elle l’entendait murmurait à son oreille. Elle fut instantanément ramenée dans le parc du château, sous une pluie torrentielle. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû, elle savait qu’elle n’aurait plus la possibilité de reculer. Mais ça avait été plus fort qu’elle, plus fort que sa raison. Ses sentiments avaient pris le dessus, et avaient gagné, sa raison déclarant forfait un court instant. Arya ne savait pas vraiment si elle devait répondre ou non, elle craignait de le couper dans son élan, parce que malgré tout, elle en crevait d’envie, mais plutôt mourir que de lui dire. Redressant son visage, croisant le regard d’Arsène, elle pencha la tête sur le côté, muette et indécise. Ce serait mentir de lui répondre « jamais », mais pouvait-elle lui donner la date et l’heure précise ? Non, bien sûr que non. La dernière fois elle ne l’avait pas programmé, elle n’y avait même pas songé, ça lui avait tout simplement paru naturel.

« Sauf si je me dois de te voler un baiser. Après tout… Tu m’en as volé un, n’est-ce pas mon tour de te rendre la pareille ? »

Arya avait bien envie de lui répondre que non, mais elle n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il attrapa son menton avec délicatesse puis posa ses lèvres sur les siennes. Prise au dépourvue, elle se raidit de suite, incapable de faire quoi que ce soit. Mais bien vite son cœur s’emballa, comprenant peu à peu ce qu’il était en train de se passer. Arsène Black était en train de l’embrasser, et ce, devant toute l’école. Elle se sentit soudainement nerveuse, et, incapable d’avoir une seule pensée cohérente - le jeune homme se trouvant bien trop près d’elle, sa bouche effleurant la sienne - elle fit la première chose qui lui vint à l’esprit ; elle le pinça. Sa main se trouvant vers sa nuque, elle attrapa un bout de peau et serra fortement. Le Serdaigle se recula violemment, surpris, un air ahurit sur le visage. Bouche bée, Arya ne put laisser sortir aucun son de ses lèvres. Elle n’arrivait pas bien à comprendre pourquoi elle avait fait ça, mais elle ne s’attendait pas à ce qu’il l’embrasse là, devant toute l’école. La Gryffondor ne supportait pas de ne pas contrôler la situation, et elle s’était sentie soudainement sans défense, les évènements s’échappant de son emprise avec une rapidité déconcertante. Quelque peu honteuse, sentant que les élèves autour d’eux les regardaient avec attention, elle s’extirpa des bras du jeune homme, lui attrapa la main et l’emmena avec elle en dehors de la Grande Salle. Se frayant un chemin parmi la foule, elle continua son chemin jusqu’à atteindre la Grande Porte et sortit dehors. Quelques élèves se trouvaient là, à discuter et rire. La rouge et or les dépassa, tirant toujours Arsène par la main. Elle finit par se stopper et redonna sa totale liberté à la main d’Arsène, qu’elle avait fortement serré.
Lâchant un soupir, Arya posa ses deux mains sur son front, à la fois nerveuse et agacée. Abaissant ses bras, elle fixa un instant le Serdaigle qui n’avait encore rien dit, visiblement étonné par les évènements précédents. La Gryffondor secoua la tête, et finit par briser le silence instauré entre eux ;

« Arsène Black, tu es vraiment …. Vraiment le pire cavalier du monde.  »

Tout en disant ces derniers mots, elle frappa son torse à l’aide de ses paumes. Il ne pouvait pas s’en empêcher, il fallait toujours qu’il porte toute l’attention sur lui, quitte à ce qu’elle se sente mal à l’aise. Pourtant, il le savait qu’elle n’aimait pas être au centre de toutes les discussions, de tous les regards friand de nouveaux commérages. Tous deux n’étaient pas officiellement ensemble, et il se comportait avec elle comme si elle était une des premières pimbêches qu’il avait trouvées avant d’entrer dans la Grande Salle. Frustrée, elle lui donna un dernier coup et recula d’un pas. Inspirant une grande bouffée d’air, tournant sur elle-même, elle s’immobilisa et le foudroya du regard.

« Tu n’as rien compris, rien. Je ne suis pas ton trophée. Tu n’avais aucun droit à m’exposer ainsi devant tout le monde comme si j’étais la première pimbêche que tu avais trouvé dans la salle. On n’est pas ensemble Arsène, alors si tu veux faire l’intéressant devant toute l'école, va te trouver une autre fille. Je sais qu’il y en a des centaines qui accepteront d’être sous les feux des projecteurs en compagnie d’Arsène Black, stoppant sa tirade quelques secondes, elle rajouta, plus calme. Je savais que c’était une erreur de venir avec toi … Tu … Tu m’énerves tellement »
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MessageSujet: Re: There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE)   There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE) EmptyVen 19 Juil - 23:34

Le moment était parfait, presque utopique pour un premier vrai baiser. Entourés de l'école entière, sur une piste de danse sombre et avec une musique lente, l'ambiance en elle-même était autant magique que romantique et Arsène avait trouvé que c'était ce qui lui fallait pour se lancer et lui offrir la première étreinte d'un couple. Certes, ils s'étaient déjà embrassés ou tout du moins, leurs lèvres s'étaient frôlés le jour où Arya avait eut sa crise de folie mais ça avait été différent de maintenant où les circonstances permettaient qu'ils puissent avoir leur moment à eux. Celui qui allait tout changer entre eux et qui ferait évoluer leur relation. Après ça, il pourrait parler d'elle comme étant sa petite-amie et non une simple copine. Tout comme ce statut lui sera réciproque. Il sera après ça, considéré comme le petit-copain d'Arya. Le blond avait déjà entendu des rumeurs sur eux et il était certain qu'ils seraient au centre de toutes les discussions ce soir. Comme toujours lorsque le Black était là. Ça devait être une seconde nature chez lui ; de faire autant parler de lui. Ou alors cette espèce de présence qu'il avait qui faisait qu'il attirait facilement l'attention. Sa cadette lui avait déjà parlé de l'aura qu'il dégageait mais il n'y avait jamais vraiment fait attention ou tout du moins, il ne s'était jamais demandé si c'était à cause de cela qu'il portait toute l'attention sur lui dans Poudlard. Probablement que son patronyme faisait aussi beaucoup, tout comme sa réputation de casa nova et de coureur de jupons. A partir de là, il pouvait comprendre pourquoi les ragots semblaient être si croustillants.
Remportant son attention sur sa magnifique cavalière, l'aiglon attendait avec nervosité qu'elle réponde à son tour à cette pression qu'il faisait sur sa bouche. Qu'elle lui offre la coupe de ses lèvres pour assouvir leur premier baiser. Qu'il croyait être réciproque. Mais visiblement, il se trompa. Car à peine tenta-t-il d'appuyer un peu plus qu'elle se raidit entièrement et se figea les yeux grands ouverts. Elle ne s'attendait pas à ça. Comment ne pouvait-elle pas s'attendre à ce qu'il l'embrasse ? C'était un rendez-vous amoureux et pas n'importe lequel, au bal de Noël ! Elle fit alors ce qu'il ne crut jamais et le pinça fortement au niveau du coup en lui donnant, en même temps, la plus grosse humiliation de sa vie sur cette piste de danse. Arsène se recula de la brunette avec surprise tout en se massant sa nuque endolori par la pression qu'elle avait fait. Par Merlin, mais qu'est-ce qui lui prenait ? Il la dévisagea, tentant par tous les moyens de comprendre son comportement tout en prenant grand soin d'éviter les regards tout aussi médusés que lui. Ultime honte.

Elle l'attrapa alors par le poignet et l'embarqua entre les couples qui dansaient pour le sortir de la Grande Salle. Avec un soupir résigné, il sentait déjà la confrontation arriver à grands pas et regretta un tiers de secondes d'avoir voulu l'embrasser. Mais ça, c'était avant que le sentiment amer de l'opprobre revienne pour intensifier sa frustration. Bien que sa réputation soit entachée par des bruits de couloirs sans importance, Arsène avait sa fierté bien à lui et l'opinion des autres comptaient à ses yeux, bien plus qu'il ne voulait l'admettre. C'était pour cela, d'ailleurs, qu'il s'était teint les cheveux en blonds lors de sa troisième année ou qu'il faisait tout pour ne pas qu'on le reconnaisse comme étant un Black traditionnel et se différencier de n'importe quelle manière de ses cousins. En sentant l'air frai sur son visage, le Serdaigle remarqua qu'elle les avait amené jusqu'au perron, éloignés de plusieurs groupes d'élèves qui discutaient avec entrain. Il put finalement récupérer possession de sa main et grimaça en la voyant si blanche. Elle l'avait tellement serré que le sang ne passait plus. Il la secoua et ressentit des fourmis de part et d'autre de celle-ci. Il continua néanmoins d'observer Arya, attendant presque avec hâte les explications qu'elle lui devait. Pendant un petit moment, elle se contenta de prendre son front entre ses mains tout en secouant la tête, comme si tout était finit, tout était perdu, plus rien n'était à gagner. Comme si elle venait de déclarer forfait à un match important. « Arsène Black, tu es vraiment …. Vraiment le pire cavalier du monde. » Sa voix trancha dans le souffle hivernal de la nuit, glaçant tout autant son murmure saccadé comme le palpitant du concerné. Il ne bougea, cependant, pas. Ses sens aux aguets, il garda ce même visage impassible qu'il avait en temps normal, remettant ce masque qu'il détestait tant et qu'il portait généralement avec les autres. Pas avec Arya. Mais ça, c'était avant. Il ne niait pas son côté orgueilleux et son besoin constant de montrer qu'il était viril mais aussi romantique quand il le voulait. Et la moindre insulte avait le don de le renfrogner, particulièrement lorsqu'elle provenait d'une personne importante à ses yeux. Et la demoiselle était importante. Plus qu'il ne l'aurait voulu l'admettre et plus qu'elle ne le pensait. Il aimait sa compagnie et son caractère de feu. Bien qu'il s'en serait légèrement passé, cette nuit. Finalement sa déception fut telle qu'il ne réagissait même pas aux coups de paumes de la demoiselle sur son buste. Il était comme happé par sa propre désillusion. « Tu n’as rien compris, rien. Je ne suis pas ton trophée. Tu n’avais aucun droit à m’exposer ainsi devant tout le monde comme si j’étais la première pimbêche que tu avais trouvé dans la salle. On n’est pas ensemble Arsène, alors si tu veux faire l’intéressant devant toute l'école, va te trouver une autre fille. Je sais qu’il y en a des centaines qui accepteront d’être sous les feux des projecteurs en compagnie d’Arsène Black. » Arsène redressa doucement ses prunelles vers Arya. Finalement, elle était en colère parce qu'il avait essayé de l'embrasser devant toute l'école. Enfin, c'était ce que son esprit paranoïaque croyait. Certes, il aimait être le centre de toutes les attentions et oui, il l'avait emmené sur la piste de danse, en plein milieu. Mais ce n'avait pas été pour l'embrasser, l'idée ne lui était même pas venue à l'idée sur le moment. Cette pulsion et ce besoin de rapprochement est venu tout seul s'ajouter à l'équation, parce qu'il avait senti leurs corps l'un contre l'autre et que ce rapprochement lui avait donné envie de plus. Il n'y avait rien de plus. Et s'expliquer par rapport à ça l'agaçait. Pire, le mettait mal-à-l'aise.

Comment expliquer une envie obsédante si celle-ci n'était pas partagée ? Et clairement, Arya n'avait pas eut envie d'être embrassée, ce soir. « Je savais que c’était une erreur de venir avec toi … Tu … Tu m’énerves tellement » rajouta-t-elle dans un souffle lassé qui eut pour effet de le pétrifier sur place. Elle le blessa bien plus qu'il ne s'y attendait et elle ne se rendait probablement pas compte que ses dernières paroles étaient la goutte de trop. S'il resta un moment figé, comme perdu dans le temps, son cerveau lui s'agitait en conséquence. Arsène connaissait assez la jeune femme pour savoir qu'elle était autoritaire et prude. Il se souvint de ces fois où il avait eu les mains un peu trop baladeuses et où elle l'avait remit à sa place. Ça ne l'avait jamais dérangé, il trouvait même que c'était tout à son honneur mais elle n'avait aucune limite et cela l'irritait. Jamais il n'avait ouvert la bouche pour lui dire sa façon de penser mais il n'allait certainement pas ne rien dire après l'humiliation qu'il avait vécu ce soir. Il ne ferait pas cette même erreur deux fois.
Aussi, il serra les poings et se décala de la lionne en secouant la tête, comme dégouté. A son tour de prendre la parole et de lui montrer qu'il n'était pas aussi passif qu'il en avait l'air. Patient, oui. Mais victime, non. « Tu veux que je te dise, Arya... T'as raison. On a rien à faire ensemble. Je ne sais pas ce qui m'a traversé l'esprit quand j'ai voulu aller au bal avec toi. » répondit-il d'un ton à la fois posé et polaire. Il haussa alors les épaules, en espérant que comme lui, elle serait tout autant blessé. Chacun son tour de balancer des pics. C'était si facile. Puis, il la pointa du doigt et haussa légèrement la voix : « Mais tu sais quoi ? Je ne vais pas m'excuser pour avoir essayé de t'embrasser. Alors oui, j'aime attirer l'attention. Mais quand je t'ai amené sur la piste de danse, c'était pour danser avec toi et je n'allais pas me cacher. Je n'ai pas honte d'être avec toi, ce soir ! Et quand j'ai voulu t'embrasser, ce n'était ni prémédité, ni un piège. J'ai fais ça, parce que j'en avais envie. Et je pensais sincèrement que c'était réciproque, mais je me suis trompé. Très bien, ça arrive à tout le monde. » Il haussa les paumes de ses mains et remonta ses épaules en prenant une moue désinvolte. Puis, il se recula et passa une main sur sa nuque, brusquement tiré par ses vieilles courbatures de Quidditch. « Mais ne me repproche pas de te montrer comme un trophée ou de t'exposer. T'as juste refusé de m'embrasser parce que, pour une fois, ce n'était pas toi qui décidait. Et tu veux que je te dise ? Heureusement qu'on est pas ensemble, parce que dans un couple, les initiatives ça se prend à deux. Comme embrasser l'autre, par exemple. Y'a pas qu'une seule personne qui décide. Mais c'est plus fort que toi, ton côté chieuse revient toujours au triple galop pour gâcher la soirée sous prétexte que madame n'a pas décidé l'heure exacte d'un fichu baiser ! Bon sang, quand est-ce que tu comprendras que tout ne se prémédite pas à l'avance, hein ? T'as envie de danser, danse ! T'as envie de m'embrasser ? Embrasse-moi ! Qu'est-ce qu'on peut s'en foutre du reste ! » Il avait presque hurlé ses dernières phrases tout en gigotant les mains dans tous les sens. En se rendant compte qu'ils attiraient les regards sur eux, Arsène soupira et secoua la tête, lassé. Il devait toujours s'expliquer ou essayer de se faire pardonner pour des raisons qu'il ne comprenait pas. Mais pas ce soir. Là, il était trop en colère contre elle pour avoir osé gâcher ce moment. Pour l'avoir humilié et pour ne pas, une seule fois, se lâcher.

Il passa une main dans ses cheveux. Tic qu'il avait lorsqu'il était agacé. Un courant d'air arriva à ce moment-là et il frissonna, n'ayant pas mit de manteau pour sortir. Cela sonnait comme l'heure de retourner à l'intérieur. « Mais rassure-toi, j'ai des tonnes de défauts moi aussi. Simplement moi, je te prends comme tu es et je n'essaye pas de te changer. Mais tu dois avoir raison, on aurait pas dû aller ensemble à ce bal. Maintenant, si tu le permets, je vais retourner dans cette sale de bal pour me trouver une fille qui n'aura pas honte de moi et qui m'appréciera entièrement. Et bien sûr, qui ne se prend pas la tête pour un rien, ça me changera. » Il fit mine de faire une révérence, par pure ironie et la laissa seule dehors, ne voulant même pas entendre ce qu'elle allait lui répondre. Elle avait assez blessé comme ça et il espérait que ça serait réciproque. Il fallait forcément qu'il ait craqué sur une fille tarée.

Tout ce dont il avait besoin à cet instant, c'était d'un verre d'alcool. Il ne voulait pas d'autres filles. Il voulait Arya, mais tout avait été gâché. Autant par elle, que par lui et sa grossière fierté de garçon blessé dans ses sentiments.
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MessageSujet: Re: There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE)   There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE) EmptyMar 13 Aoû - 21:19

Elle était en colère, autant contre lui que contre elle-même. Pourquoi fallait-il qu’elle se mette dans un état pareil ? Pourquoi fallait-il qu’elle gâche toute leur soirée ? C’était plus fort qu’elle, plus fort que ses sentiments naissants. Cette peur qui ne cessait d’accroitre, qui se glissait avec perversion dans son esprit à la moindre occasion, cette peur la clouait sur place, l’empêchant de faire confiance au Serdaigle. Elle craignait tellement de n’être qu’un simple amusement à ses yeux, l’une de ces nombreuses filles qui se font avoir par un sourire charmeur. Pour rien au monde elle ne souhaitait revivre ce qu’elle avait vécu avec Wyatt. Et c’est la frayeur de se faire avoir de nouveau qui la poussait à sans cesse repousser le jeune homme. S’il avait eu un peu de jugeote, il ne l’aurait pas emmené en plein milieu de la piste, il ne l’aurait pas poussé à attirer tous les regards sur eux. Il savait qu’elle n’avait pas encore confiance, et malgré tout, il n’en avait rien eu à faire. Et elle était lasse de se battre sans arrêt avec ses sentiments, entre sa raison et son cœur. Parce que tout son être réclamait la chaleur du beau blond, parce que cela faisait des semaines qu’elle attendait ce bal avec impatience, et voilà que la soirée prenait une tournure qu’elle n’aurait jamais imaginé. Elle s’était rendue à de nombreux bals ou soirée, seule ou accompagnée, et elle ne s’était jamais retrouvée face à ce genre de situation. Depuis qu’elle connaissait Arsène, la brunette s’était retrouvée souvent perdue, ne sachant comment anticiper la suite des évènements, tout simplement parce qu’elle ne parvenait pas à cerner le Serdaigle. Et ça la terrifiait. Chose qu’elle n’avait encore jamais éprouvé, que ce soit avec Pride ou Wyatt. Avec Pride elle s’était rendue compte que tous deux n’étaient pas faits pour être ensembles, se disputant bien trop souvent pour des broutilles. Contrairement à Arsène, où tous deux s’amusaient à pousser l’autre jusqu’à ce qu’il explose littéralement. Ils étaient différents, mais avaient tous deux un caractère de feu et lorsqu’ils rentraient en collision, cela finissait toujours dans une explosion violente.
Et en cet instant même, Arya attendait qu’Arsène explose à son tour. Mais alors qu’elle portait son regard chocolat sur lui, elle le vit stoïque, comme si tout ce qu’elle venait de dire ne le touchait absolument pas. Ce qui l’agaça un peu plus. Elle ne tenait plus en place, éprise de colère et de regrets. Elle était certaine qu’à la place du jeune homme, elle se serait giflée. Soudainement, le Serdaigle se décala de quelques pas, les poings serrés. La rouge et or pouvait sentir son irritation d’ici, un air dégouté inscrit sur son visage. Silencieuse, la brunette attendit qu’il rompe le silence interminable qu’il avait instauré entre eux.

« Tu veux que je te dise, Arya... T'as raison. On a rien à faire ensemble. Je ne sais pas ce qui m'a traversé l'esprit quand j'ai voulu aller au bal avec toi. »

Un pic au cœur. Un. Son ton était glacial, la faisant instantanément culpabiliser, et la blessant par la même occasion. Mais elle avait cherché, il était normal qu’il la blesse à son tour. Elle aurait voulu ravaler ses paroles précédentes, retirer tout ce qu’elle venait de lui balancer aigrement à la figure, seulement elle ne pouvait plus faire marche arrière, ce qui était di, était dit. Serrant la mâchoire, elle ne répondit pas, certaine qu’il n’avait pas encore fini de lui cracher sa colère à la figure. Tout d’un coup, il la pointa du doigt, la désignant telle la coupable d’un crime abject.

« Mais tu sais quoi ? Je ne vais pas m'excuser pour avoir essayé de t'embrasser. Alors oui, j'aime attirer l'attention. Mais quand je t'ai amené sur la piste de danse, c'était pour danser avec toi et je n'allais pas me cacher. Je n'ai pas honte d'être avec toi, ce soir ! Et quand j'ai voulu t'embrasser, ce n'était ni prémédité, ni un piège. J'ai fais ça, parce que j'en avais envie. Et je pensais sincèrement que c'était réciproque, mais je me suis trompé. Très bien, ça arrive à tout le monde. »

Il agrémenta sa réplique d’un haussement d’épaule, puis il recula encore de quelques pas, passant une main sur sa nuque. Au fil des mots, Arya s’était sentie soudainement mal, voir presque nauséeuse, la culpabilité grandissant en elle avec force. Sa réaction était sans aucun doute excessive, personne d’autre qu’elle n’aurait réagi ainsi, elle avait un grain c’était indéniable. Mais il l’avait tellement prise au dépourvu, elle avait eu l’impression d’être utilisée afin que tout le monde les voit en train de s’afficher ensemble, alors que rien n’était encore officiel, même si elle crevait d’envie. Si à cet instant elle n’avait écouté que son cœur, elle aurait répondu au baiser, sans se faire prier. Seulement sa raison s’était montrée plus forte, comme d’habitude, et elle avait réagi au quart de tour sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences de ses actes. Et elle l’avait blessé, plus qu’elle ne l’aurait cru. Elle était déchirée en deux, partagée entre l’envie de se faire pardonner de suite, et entre la fierté de rester sur sa position. La Gryffondor préféré alors garder le silence, pensant que cela serait une bien meilleure arme que ses mots qu’elle savait souvent vexant, et ce n’était pas le moment d’en rajouter une couche.

« Mais ne me reproche pas de te montrer comme un trophée ou de t'exposer. T'as juste refusé de m'embrasser parce que, pour une fois, ce n'était pas toi qui décidait. Et tu veux que je te dise ? Heureusement qu'on est pas ensemble, parce que dans un couple, les initiatives ça se prend à deux. Comme embrasser l'autre, par exemple. Y'a pas qu'une seule personne qui décide. Mais c'est plus fort que toi, ton côté chieuse revient toujours au triple galop pour gâcher la soirée sous prétexte que madame n'a pas décidé l'heure exacte d'un fichu baiser ! Bon sang, quand est-ce que tu comprendras que tout ne se prémédite pas à l'avance, hein ? T'as envie de danser, danse ! T'as envie de m'embrasser ? Embrasse-moi ! Qu'est-ce qu'on peut s'en foutre du reste ! »

Deux pics au cœur. Deux. Il avait haussé le ton, gigotant dans tous les sens, provoquant l’attention des quelques élèves qui se trouvaient dans le parc non loin d’eux. Chacun de ses mots se gravaient en elle, la brisant un peu plus. Elle n’aurait jamais cru qu’il en serait capable, de la blesser seulement avec ses paroles, persuadée qu’il lui briserait le cœur par ses actes futurs. Arya se rendait compte qu’il lui crachait ses quatre vérités à la figure, et qu’il n’avait absolument pas tort. Elle savait qu’elle était emmerdante, dans tous les domaines, qu’elle ne pouvait s’en empêcher et que son côté chiante refaisait surface à la moindre occasion. Mais ça lui faisait mal parce que c’était Arsène qui lui disait tout cela, c’était lui qui exposait ses défauts, et la rouge et or ne voulait pas qu’il la voit ainsi, ça la débectait, la dégoutait d’elle-même. Elle n’était pas un modèle de sagesse, loin de là même, elle l’avait toujours su, elle savait aussi qu’elle blessait sans cesse autrui par sa trop grande franchise, et ça ne plaisait jamais à personne. Voilà que les rôles étaient inversés et qu’elle subissait la franchise du Serdaigle. Elle avait conscience qu’elle ne pouvait pas toujours tout contrôler mais ça l’effrayait plus qu’autre chose. Et il avait raison, elle était incapable de tout préméditer, il fallait qu’elle se lâche, qu’elle se laisse aller … Facile à dire.
Elle s’en voulait atrocement à présent, elle aurait tout donné pour revenir en arrière et éviter la fureur d’Arsène. Ce dernier fulminait, et Arya ne l’avait jamais encore vu autant en colère, même lorsqu’elle était tombée de la tour d’astronomie et qu’elle s’était montrée irritante, agaçante, il n’avait pas été aussi furieux. Et elle détestait qu’il soit aussi en colère contre elle, elle détestait le voir ainsi à cause d’elle. Restant toujours aussi muette, se terrant dans un mutisme profond, bien trop effrayée à l’idée d’ouvrir la bouche et de faire une bourde, elle sentit soudainement son nez la titiller. Non, non, non. Serrant les poings, tentant de calmer son cœur affolé et serré de regrets, elle mettait tout en œuvre pour que ses yeux ne s’embrument pas de larmes nouvelles. Le Serdaigle finit par reprendre la parole, un tantinet plus calme ;

« Mais rassure-toi, j'ai des tonnes de défauts moi aussi. Simplement moi, je te prends comme tu es et je n'essaye pas de te changer. Mais tu dois avoir raison, on aurait pas dû aller ensemble à ce bal. Maintenant, si tu le permets, je vais retourner dans cette salle de bal pour me trouver une fille qui n'aura pas honte de moi et qui m'appréciera entièrement. Et bien sûr, qui ne se prend pas la tête pour un rien, ça me changera. »

Trois pics au cœur. Trois. Il lui fit une fausse révérence emplit d’ironie, et tourna les talons, la laissant en plan telle une idiote. Elle se retrouva seule avec sa culpabilité et son humiliation ; seule et frigorifiée, le cœur en vrac. Relâchant la pression de ses mains, elle sentit une larme couler, puis deux, puis trois, … Essuyant ses joues humides rageusement, elle sentit soudainement les regards d’élèves curieux restés dans le coin ayant écouté toute leur conversation. Leur lançant un regard noirâtre, elle tourna les talons sans manquer de les injurier par la même occasion, et se dirigea vers le lac. Elle n’avait aucune envie de retourner dans cette fichue salle de bal, bien trop honteuse. La jeune femme ne voulait surtout pas recroiser Arsène tout de suite, surtout si, comme il l’avait dit, il se trouvait en compagnie d’une autre fille qu’elle. Rien que de l’imaginer au bras d’une de ces nombreuses gourdes qui se trouvaient être ses camarades, la jalousie se mit à croitre avec rapidité en elle. Enervée contre elle-même, elle ne tarda pas à arriver au bord du lac, noirâtre en cette nuit d’hiver. Elle était complètement frigorifiée, sa robe bustier n’étant pas d’une grande aide contre le vent glacial de décembre. Prenant place par terre, tentant de se réchauffer comme elle pouvait, elle se rendit soudainement compte que des perles d’eaux salées continuaient de couleur avec abondance le long de ses joues. Arya Grant les larmes aux yeux à cause d’un garçon, du jamais vu. Se sentant pathétique, voir complètement idiote, elle s’insulta mentalement et tenta d’effacer toute trace de chagrin qui avait longé son visage. En vain, ses larmes semblaient se graver sur sa peau, serrant son cœur meurtri, la faisant se sentir encore plus mal que lorsqu’elle se trouvait face à Arsène. Comment pouvait-elle se mettre dans un état pareil ? La soirée avait divinement bien débuté, et elle avait fini de façon chaotique, avec une rapidité déconcertante.
Fixant la lune qui se reflétait dans l’étendue d’eau ténébreuse face à elle, la rouge et or cessa de se battre contre ses pleurs, et laissa ses larmes s’écouler à leur gré. Elle avait beau essayer de penser à autre chose, le visage du beau blond revenait sans cesse dans son esprit, l’obligeant à ressasser leur dispute, l’obligeant à se sentir coupable, voir presque malade. Toute l’utopie de cette soirée était brisée en mille morceaux, par sa faute. Lorsqu’elle avait évoqué le fait que venir à ce bal avec lui était une erreur, elle l’avait regretté immédiatement, parce que c’était loin d’être vrai. Elle avait tant attendu cette soirée, elle qui avait toujours tout fait pour agacer le Serdaigle, l’éloigner d’elle, il l’avait invité au bal, elle et pas une autre. Et elle ne se rendait compte que maintenant qu’elle s’était bien trop vite emportée, qu’il était resté alors qu’elle s’était montrée abjecte à chacune de leur rencontre. Il aurait pu inviter n’importe qui à ce bal, mais c’est à elle et elle seule qu’il avait proposé, parce que même si elle avait du mal à y croire, elle était quelque peu importante à ses yeux. Sinon il n’aurait pas sauté de la tour, ni de la bibliothèque pour la rattraper, il n’aurait pas pris sa défense face à Alesya, il ne l’aurait pas ramené saine et sauve le soir d’halloween, et il n’aurait pas été son cavalier ce soir.

Soudainement, la crainte de l’avoir perdu pour de bon avec tous ses caprices la figea, terrassant son cœur blessé, augmentant ses larmes. Ca ne lui était encore jamais venu à l’esprit, que se comporter comme une emmerdeuse pourrait le faire fuir, parce que ça avait été toujours son but à elle, mais il s’était montré tenace, depuis le début, il revenait toujours à elle, toujours. Mais elle se mit à douter, incertaine de le voir revenir cette fois-ci. Et cette pensée lui fit plus de mal qu’elle ne l’aurait cru, brisant presque son organe vital. Elle se rendit compte que malgré tout ce qu’elle avait pu laisser entendre, elle tenait bien trop au Serdaigle pour le laisser partir aussi facilement. Elle était indéniablement tombée sous son charme, et même si ça lui faisait mal de l’admettre, elle ne pouvait le nier et le voir l’abandonner aussi vite. Essuyant ses joues humides avec hargne, elle se redressa derechef et ne prenant pas le temps de réajuster sa robe, se dirigea avec rapidité vers le château. Entrant dans le hall, la chaleur de la bâtisse la revigora d’un coup, et elle se rendit dans la Grande Salle. Elle ne fit pas attention aux regards curieux des élèves autour d’elle, surement à cause de son maquillage qui avait dégouliné sur son visage, ou sa robe pleine de terre, concentrée sur son but. La Gryffondor balayait la salle du regard, cherchant une chevelure blonde qu’elle connaissait par cœur. Poussant les gens autour d’elle, elle ne prêta même pas le moindre regard aux personnes qui râlaient contre elle, apercevant le Serdaigle non loin du bar, dans un coin de la salle, un verre à la main en compagnie d’Ezechiel. N’hésitant pas une seule seconde, elle se fraya un passage parmi les danseurs, et se posta face aux deux jeunes hommes. Fixant Arsène, ce dernier ne décrocha pas un mot, affichant un visage de marbre, son verre toujours à la main. Arya ne porta pas la moindre attention à Ezechiel, qui comprit par lui-même qu’elle voulait seulement parler à Arsène et à lui seul, s’éloignant donc un peu plus loin.

« J’ai eu tort, sur toute la ligne. Tort de croire que tu me laisserais indifférente, tort de croire toutes ses rumeurs à ton propos, je … Je me suis comportée comme la première des connes, et tu es en droit de me haïr. Tu as raison, je ne peux pas tout contrôler, tout anticiper, mais ça me terrifie ; toi, tes mots … Rien ne me certifie que tu ne te fous pas de moi, que du jour au lendemain tu ne décideras pas de partir parce que je suis trop emmerdante. Je le comprendrais parce que je le suis sans aucun doute, mais … Je veux essayer de te faire confiance, prendre le risque … »

Arya se stoppa quelques secondes, se rendant compte que ses paroles étaient confuses, et qu’elle n’arrivait pas à s’exprimer, ses pensées se mêlant les unes aux autres, ne sachant pas par où commencer, ni par quoi finir. Fermant les paupières un instant, fronçant les sourcils, se grattant le front, elle reprit, toujours aussi perdue ;

« Ce que je veux dire, c’est que je regrette de t’avoir rejeté ainsi. C’était exagéré, je le sais. Je … je me suis emportée trop vite, j’étais tellement persuadée que tu avais tout planifié. C’est stupide … J’veux dire … Je me suis rendue compte qu’après tout ce que je t’ai fais endurer tu es toujours là et … mis à part ce soir, tu es toujours revenu, toujours … Je pensais que tu finirais par te lasser, n’importe qui l’aurait fait, mais pas toi. Et ça ne fait que renforcer ce que j’éprouve pour toi. C’est complètement idiot que je ne m’en aperçoive seulement maintenant, seulement après t’avoir vu autant en colère contre moi. Je … J’ai détesté ça, vraiment. »

Stoppant sa tirade, la jeune femme resta muette quelques instants, n’étant pas sûre qu’Arsène est compris où elle venait en venir. C’était bien la première fois qu’elle avait autant de mal à s’exprimer. Mais elle craignait tellement qu’il la renvoi sur les roses une nouvelle fois, qu’elle n’arrivait pas à rester cohérente. Le toisant de son regard chocolat, elle se rapprocha de lui, laissant seulement quelques centimètres les séparer. Rencontrant ses prunelles bleutées, elle sentit son cœur s’emballer violemment. Elle avait une puissante envie de laisser ses doigts effleurer ce visage angélique face au sien, mais elle se fit violence, incertaine que ce soit le bon comportement à adopter en cet instant. Lâchant un léger soupir, elle finit par rajouter ;

« Je comprends que tu m’en veuilles Arsène, à ta place je me détesterais, je me serais sans aucun doute giflée … J’ai tout gâché et j’en suis désolée … Alors je pense que c’est maintenant qu’il faut se décider. Dis-moi de partir, et je le ferai. Dis-moi de rester et … je resterai. Je resterai … »
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MessageSujet: Re: There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE)   There's something in the air you can't deny ♆ (ARYSENE) EmptyDim 15 Sep - 12:14

Les épaules lourdes de ressentis et le cœur gonflé par une énième dispute qui venait de gâcher son bal de Noël, Arsène marchait dans le hall d'entrée et prenait la direction de la Grande Salle. Il était dans tous ses états. Cette fois, il savait que ce qui s'était passé avec Arya n'était pas comme avant. Il avait sentit une fissure se faire entre eux à partir du moment où il lui avait tourné le dos et qu'il avait préféré mettre fin à cette altercation. Au fond, il savait qu'il avait eu tort d'être parti si vite et sans demander son reste. Il aurait dû rester et ne pas réagir aussi violemment. Mais voilà, il avait suffit qu'elle réussisse à le blesser, lui et son orgueil pour qu'il ait à son tour envie de piquer. Et si elle était restée impassible face à ses accusations, le blondinet savait au fond qu'il avait touché juste et qu'il avait appuyé là où ça faisait mal. Durant ces derniers mois, il avait passé son temps à l'observer et à faire attention à ses moindres petites réactions. Il avait apprit à la connaitre parce que dès leur première rencontre, il avait été fasciné par elle. Arya Grant avait réveillé quelque chose en lui qui lui avait semblé impossible aux premiers abords. Tel un malade qui venait de se réveiller après un long coma, il lui avait semblé que la vie commençait enfin : il voyait plus clair. Et pendant ces quarts de secondes que dura le premier moment où Arsène posa ses prunelles bleutées sur elle, il sut qu'elle était son remède. Qu'elle lui apporterait bien plus que n'importe qui et qu'au fur et à mesure du temps, elle deviendrait sa drogue. Son opium dans ce monde dérisoire et fade.

Mais ça, c'était avant qu'ils gâchent tout. L'un comme l'autre. Parce que oui, ils venaient d'anéantir leur première soirée en tête à tête juste pour une question de fierté et d'entêtement profond. Simplement parce qu'ils n'avaient pas été d'accord par rapport à leur premier baiser. C'était du jamais vu. Qui de normalement constitués arrivaient à être désaccord pour un fichu bisou ? Mais voilà, ils étaient l'un comme l'autre aussi têtus et avaient des caractères de feus. Ils ne pouvaient s'empêcher de se tester, de se pousser à bout, de se chamailler, de se rentrer dedans comme des ennemis jurés qu'ils n'étaient pas. Des gamins qui ne pouvaient pas se voir en peintures. Comme si c'était physique alors que le problème était tout autre. Ils étaient inéluctablement attirés l'un par l'autre mais haïssaient les tempéraments parfois opposés de l'autre. Ils se détestaient pour mieux s'aimer, s’engueulaient pour mieux se réconcilier, s'éloignaient pour mieux se rapprocher. C'était leur façon d'être ensemble, de pouvoir se supporter l'un et l'autre. Seulement, ils n'en étaient pas encore conscients. Trop accaparés par les peines qu'ils venaient tout deux de ressentir en se séparant aussi brutalement.
Arsène pesta en pénétrant dans la salle de bal. Il évalua d'un mauvais œil tous les couples qui dansaient sur la piste de danse et si, quelques minutes auparavant, tout lui était incroyablement magiques et magnifiques, désormais il voyait tout de manière morose et agacée. L'aiglon balaya la pièce d'un regard, cherchant activement celui qui pouvait lui remonter le moral en deux mots et s'arrêta en voyant un peu plus loin Opale avec son cavalier Serpentard. Tous les deux dansaient sur la piste de danse en rigolant bêtement, plus complices que jamais. La jalousie lui dévora les entrailles. Non pas parce qu'il voyait sa meilleure amie passer du bon temps avec un autre que lui mais parce qu'il aurait voulu que les choses se passent de cette manière entre Arya et lui. Il mit les mains dans ses poches et aperçut finalement Ezechiel, près du bar. Il semblait plus dépité que jamais et ne cessait d'observer Alesya qui parlait avec agitation au bras de son cavalier blond. En à peine quelques secondes, il se retrouva à ses côtés et posa amicalement sa main sur son épaule. Ce dernier sembla surprit mais finit par lui sourire, un peu contraint. « T'as perdu ta cavalière des yeux ? » lui demanda son meilleur ami, en pensant certainement que faire de l'humour apaiserait ses propres maux. Mais il déchanta bien vite en apercevant l'air que prenait Arsène. Complètement abattu. Il ne l'avait pas perdu des yeux, il l'avait perdu tout court. En un seul regard, il comprit et lui passa le bras derrière les épaules, solidaire. Ensemble, ils prirent un verre et s'éloignèrent des oreilles indiscrètes. Le Black lui raconta rapidement ce qu'il s'était passé entre sa lionne et lui. Bien qu'encore irrité, au fur et à mesure de son récit, il se rendait compte que la brunette n'avait pas tous les torts et qu'il avait sa part de responsabilité aussi. Il l'avait mise mal-à-l'aise en se comportant ainsi et elle n'avait probablement pas voulu qu'il l'embrasse de cette manière pour leur premier baiser. Peut-être avait-elle imaginé quelque chose d'un peu plus romantique. Les femmes... Si compliquées.

Le brun tenta de le calmer et de faire en sorte qu’il prenne du recul sur les choses. Il ne fallait pas tout voir en noir ou en blanc, comme il avait toujours l’habitude de le faire. Arsène soupira et eut une pensée pour sa jumelle. Elle avait souvent prit l’habitude de lui faire cette remarque, souvent lorsqu’ils parlaient de l’Ombre et de l’Ordre mais, entêté là encore, le blondinet faisait la sourde oreille à ce qu’elle pouvait lui dire. Finalement, c’était pratiquement pareil avec Arya. Sauf que là, c’était simplement parce qu’elle l’avait blessé. Assez méchamment. Il n’avait jamais eu l’habitude d’être aussi facilement évincer et encore moins qu’on le remette à sa place ainsi après une tentative d’étreinte amoureuse. Après tout… Il était Arsène Black, le Casa Nova de l’école. Le charmeur de ces dames. Et là… Après tout ce temps, il eut le déclic. Oui, il était le Dom Juan de Poudlard et c’était précisément ce qui effrayait Arya. Elle avait tenté de lui expliquer mais, en colère contre son comportement d’enfant capricieuse, Arsène n’avait pas prit le temps d’écouter. Pas un seul mot. Et maintenant, il réalisait. S’il avait une part de vérité dans ses accusations, elles étaient simplement fondées parce qu’elle n’avait pas confiance en lui. A cause de ce que disait les autres. Il se renfrogna, un peu boudeur. N’avait-il pas essayé de lui prouver qu’il était sincère ? Qu’il ne désirait qu’elle ? Ne s’était-il pas montré patient et compréhensif ? Une voix dans sa tête lui murmura que ce n’était peut-être pas encore nécessaire. Il soupira et au moment où il allait s’excuser auprès de son ami de toujours afin d’aller rechercher Arya et d’avoir une discussion claire et nette sur le sujet, elle apparut. Magiquement et avec une assurance qui lui était propre. Il sursauta presque en la voyant devant lui, ne s’attendant pas à ce qu’elle fasse le premier pas après ce qu’il lui avait balancé en plein visage. Et pourtant, elle était là. Les yeux gonflés, les lèvres violacées et la robe trempée par la neige. Mais elle était là. Son cœur se serra quand il comprit qu’elle avait pleuré et toute sa colère s’évanouit d’un seul coup. « J’ai eu tort, sur toute la ligne. Tort de croire que tu me laisserais indifférente, tort de croire toutes ses rumeurs à ton propos, je … Je me suis comportée comme la première des connes, et tu es en droit de me haïr. Tu as raison, je ne peux pas tout contrôler, tout anticiper, mais ça me terrifie ; toi, tes mots … Rien ne me certifie que tu ne te fous pas de moi, que du jour au lendemain tu ne décideras pas de partir parce que je suis trop emmerdante. Je le comprendrais parce que je le suis sans aucun doute, mais … Je veux essayer de te faire confiance, prendre le risque … » dit-elle d’une voix qu’il ne lui connaissait pas. Il la regarda intensément, comme si c’était la première fois qu’il la voyait réellement. Sur le coup, il eut l’impression d’être à des millions de kilomètres de ce qu’elle venait de lui confier. Il était encore sous le choc de la trouver sous ses yeux alors qu’il était sur le point d’aller à sa recherche. Comme si elle avait lu dans ses pensées. Et puis, enfin… Son cerveau se remit en marche et il comprit tout ce qu’elle venait de lui débiter aussi rapidement d’un coup. Il n’avait donc pas été dans le faux, c’était ça finalement leur principal problème : la confiance. Mais elle voulait essayer et ça lui suffisait amplement. Il aurait sa chance de lui prouver qu’il ne la décevrait pas.
Elle ferma les yeux un instant, semblant visiblement essayer de mettre de l’ordre dans ses pensées et elle se gratta le front. Il eut un petit rictus, amusé de la voir à ce point stressée de s’ouvrir à lui. « Ce que je veux dire, c’est que je regrette de t’avoir rejeté ainsi. C’était exagéré, je le sais. Je … je me suis emportée trop vite, j’étais tellement persuadée que tu avais tout planifié. C’est stupide … J’veux dire … Je me suis rendue compte qu’après tout ce que je t’ai fais endurer tu es toujours là et … mis à part ce soir, tu es toujours revenu, toujours … Je pensais que tu finirais par te lasser, n’importe qui l’aurait fait, mais pas toi. Et ça ne fait que renforcer ce que j’éprouve pour toi. C’est complètement idiot que je ne m’en aperçoive seulement maintenant, seulement après t’avoir vu autant en colère contre moi. Je … J’ai détesté ça, vraiment. » continua-t-elle dans sa lancée sans se soucier qu’il s’était figé.

Parce qu’elle venait de lui confier qu’elle ressentait quelque chose pour lui.

Et ça, ça n’avait aucun prix. Finalement, tout ce qui s’était passé ces derniers mois avait finit par faire naitre des sentiments chez la demoiselle. Elle avait probablement réalisé qu’il était toujours resté et qu’il n’était pas encore prêt à s’en aller aussi facilement. Même après ce qui s’était passé ce soir, il n’était pas prêt à renoncer à elle. Il avait beau la haïr par moment, sa présence semblait lui être vital. Elle était son poison. Et ses sentiments étaient partagés, tout était réciproque. « Je comprends que tu m’en veuilles Arsène, à ta place je me détesterais, je me serais sans aucun doute giflée … J’ai tout gâché et j’en suis désolée … Alors je pense que c’est maintenant qu’il faut se décider. Dis-moi de partir, et je le ferai. Dis-moi de rester et … je resterai. Je resterai … » souffla-t-elle d’une petite voix. Instantanément, le cœur du Black se mit à battre la chamade, ne croyant toujours pas qu’elle venait de tout lui servir sur un plateau d’argent. Elle voulait rester. Et c’était à lui de décider de la suite de l’histoire. Tout en évitant les regards curieux de certains élèves qui s’étaient arrêtés pour les regarder ou écouter ce qu’ils disaient, le blondinet se rapprocha lentement de la jeune femme. Il leva sa main vers son visage et hésita à la dernière minute, laissant son bras en suspens dans ce geste qui se voulait tendre. Puis, il croisa ses iris chocolatés et tous les doutes qu’il avait disparurent. Elle le voulait, le désirait. Tout comme la réciproque était vraie. Alors il caressa doucement sa joue du bout des doigts et passa ensuite une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. « Je suis désolé, Arya mais… » Il s’arrêta dans son murmure et il l’aperçut se figer légèrement. Arsène s’humecta ses lèvres pulpeuses et se rapprocha encore un peu d’elle et posa une de ses mains derrière sa nuque. Il savait déjà ce qui suivrait, il l’avait déjà en tête parce que c’était une évidence à ses yeux. Et pourtant, elle attendait ce qu’il disait, accrochée à la coupe de ses lèvres, son cœur stressé et ses traits tirés par la suite de sa phrase. « Tu vas me devoir supporter encore un moment. Je veux que tu restes. Que tu restes encore et encore. » finit-il par trancher tout en se rapprochant d’elle encore plus. Arsène l’aperçut sourire et se détendre d’un coup. Comme s’il allait la laisser partir aussi facilement après ce qu’elle venait de lui dire. Et puis, Arya Grant qui s’excusait était tellement rare que ce n’était pas maintenant, après tous ses efforts qu’il allait tout gâcher.

Aussi, il sentit que c’était le bon moment et que c’était ce qu’elle attendait de lui, là tout de suite. Alors Arsène mit fin à cette légère distance qu’il y avait entre eux, colla son corps le sien et l’embrassa à pleine bouche. Et cette fois, elle répondit de suite à son appel désespéré. Les lèvres d’Arya avait un petit goût sucré mais étaient si brûlantes qu’il eut l’impression d’être carbonisé sur place par ce qui émanait d’elle en cet instant même. Très vite, elle encercla ses bras autour de sa nuque et lui trouva refuge au creux de son dos tandis que le baiser prenait une tournure des plus passionnés. Son palpitant semblait exploser face à cette mélodie qu’il ne connaissait pas, il se sentait happé par cette union et il n’eut plus aucune hésitation. Il sut à cet instant qu’Arya Grant était un soleil ; une lumière plus puissante que tous les phares du monde, un être frôlant sa définition du mot perfection, la femme qui arriverait à le faire flancher avec un battement de cils.
Tous deux n’arrivaient plus à quitter les lèvres de l’autre, Arsène eut envie de mourir sur place, ne se préoccupant même plus du fait qu’il allait bientôt tomber dans les pommes s’il ne reprenait pas rapidement sa respiration. Mais qu’importe. Tout ce qui comptait, c’était les lèvres de la demoiselle contre les siennes plus chaudes que jamais, ses fines mains de pianiste dans sa longue tignasse blonde et son corps si frêle collé contre le sien. Rien ne comptait à part Arya. Le monde s’était éclipsé, le temps s’était arrêté et chaque partie de son corps la réclamait avidement. Il se consumait pour elle.

Puis vint le retour à la réalité où ils finirent tous les deux par se séparer pour reprendre leurs souffles. Ne se séparant pas, ils restèrent cependant collés l’un à l’autre, sa joue contre son front et ses mains encore nichées dans son dos, refusant simplement de se séparer d’elle pour l’instant. Si le baiser était passionné, il n’en demeurait pas moins brutal. Un goût de fer fit titiller les papilles du jeune homme et il se rendit compte qu’il saignait de la lèvre. La furie l’avait mordu et il ne s’en était même pas rendu compte, trop épris du moment. Elle lui offrit un petit sourire amusé en voyant ce qu’elle lui avait fait et il secoua la tête, légèrement amusé par sa frivolité, tout en aspirant l’hémoglobine qui s’échappait légèrement. Elle était si belle, là tout de suite, avec ses joues rougies par l’émotion et ses lèvres gonflées par leur premier baiser. « Ca, c’est ce que j’appelle un baiser. » lui confia-t-il à mi voix en ricanant légèrement. Elle le suivit dans son euphorie et il lui embrassa tendrement le front.
En se retournant légèrement vers le reste de la salle, il remarqua que petit à petit, la musique lui revint aux oreilles ainsi que les brouhahas des discussions de part et d’autre et le monde continua à nouveau de tourner normalement. Plus loin, il aperçut Jayden qui les observait en sirotant son verre et Arsène lui fit un signe de la main. Son ami lui tourna le dos et ne prit pas la peine de lui répondre. Il n’y fit cependant pas attention, bien trop heureux par cet ultime moment qu’il venait de passer. C’était officiel. Arya Grant était sa petite-amie. Elle était à lui, pour l’instant. Après tous ces mois. Il se retourna à nouveau vers elle et enserra ses mains dans les siennes. « Je suis désolé aussi, pour tout-à-l'heure. Je n’aurais pas dû réagir comme je l’ai fais. J’étais blessé dans mon orgueil et je n’ai pas cherché à comprendre pourquoi tu avais réagis comme ça. Ceci étant… Si j’avais su que c’était ce qu’il fallait faire pour finalement réussir à t’embrasser, je crois que je l’aurais fais il y a longtemps. » dit-il en la taquinant. Il lui offrit un clin d’œil et retenta une nouvelle sa chance, comme s’il voulait recommencer à zéro. Tout en la regardant droit dans les yeux, il s’inclina légèrement et demanda d’une voix légère : « Est-ce que mademoiselle Grant aurait l’honneur de m’accorder cette danse ? » demanda-t-il, avec un brin de malice dans les yeux. Elle acquiesça silencieusement et il l’emmena, non pas sur la piste de danse mais un peu plus loin. Dans un endroit reclus de la Grande Salle où il y a avait des tonnes de rideaux brillants autour d’eux, donnant un air magique à cette petite danse qu’ils s’improvisaient dans leur coin.

Et loin des regards indiscrets, il posa à nouveau ses lèvres sur les siennes, profitant de ce moment de délice qu’était le début d’une relation passionnée.
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