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 ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]

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MessageSujet: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyJeu 20 Déc - 12:38




Sur la piste de danse


Can you dance like a Hippogriff ?


Pour danser, les sorciers sont toujours présents ( sauf Byron, vous ne voulez pas voir ça de toute façon ). Au son d'un groupe magique, venez vous déhancher, profitez de la soirée, ce n'est pas souvent que la Grande Salle est aussi bien agencée pour une fête ! Si vous n'avez pas de cavaliers, ne vous en faites pas, on peut s'amuser entre amis, rapprochez vous de la scène et laissez vous porter par la musique !


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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyVen 21 Déc - 21:23

Soirée de Noël organisée pour les étudiants… charmante occasion de passer du bon temps en compagnie de charmantes demoiselles, enfin dans un premier temps il s'était dit cela avant de se rappeler que cette soirée introduisait l'apparition d'un inopportun qu'on appelait plus communément cavalier. Il devrait donc jouer les chaperons en cette charmante soirée, c'est-à-dire surveiller la marmaille en train de s'amuser tandis qu'il serait surement en train de ressasser les souvenirs du bon vieux temps où il était à leur place en train de s'amuser, de profiter des plaisirs de la vie sans se poser des tas de questions, sans être écrasé par un nombre conséquent de responsabilités comme il l'était aujourd'hui.
Troquant ses chemises pour un costard cravate lui allant à ravir, selon les portraits de son bureau, qui lui conseillaient d'éviter d'attirer l'attention pour une fois. Lorsqu'il fut arrivé dans la Grande Salle où se déroulait les festivités, il ne put s'empêcher de sourire en voyant les magnifiques décorations de cette dernière. Les élèves s'étaient vraiment surpassés cette année pour rendre ce bal exceptionnel et inoubliable, en même temps ce dernier représentait la "dernière chance" pour certaines âmes égarées qui aspiraient à quelque chose de bien plus intéressant que leur solitude habituelle… pour lui, c'était le moyen de se rappeler les bons souvenirs qu'il avait eu ici même à la même période avec une demoiselle dont il ne se rappelait d'ailleurs plus le nom… peu importe.

Le professeur se dirigea par la suite vers la piste de danse où les demoiselles tentaient de se vendre pour certaines telles les charmantes créatures du quartier rouge dans le monde moldu, enfin sans être pour autant vulgaire, elles envoyaient divers signaux pour faire comprendre qu'elles avaient envie qu'on vienne les voir et bien évidemment beaucoup de jeunes hommes se laissaient tenter par ces fausses bonnes âmes lui rappelant avec amertume une partie de sa jeunesse où il avait du affronter les sirènes qui se trouvaient dans les profondeurs du lac, de vils créatures dans son esprit qui n'attendaient qu'une chose… de la chair fraiche ! Tout comme les dragons, il avait horreur de ces créatures et il évitait par conséquent de les croiser pour ne pas devenir comme qui dirait, incontrôlable. Revenant dans la réalité de sa situation de célibataire endurci, il refusa poliment un bon nombre de verres offerts par les étudiantes craignant de se retrouver sous l'emprise d'un puissant philtre d'amour ou bien d'une autre connerie dans le genre qui le rendrait encore moins crédible qu'à son habitude.
De ce fait, tout en souriant aux étudiants dont il croisait la route, il se dirigea vers le buffet afin de prendre une coupe de champagne avant de revenir sur ses pas tout en se mouvant légèrement sur le rythme de la musique. Bon il ne devait pas avoir l'air vraiment malin à danser tout seul… ainsi, il but d'un coup sa coupe de champagne pour chasser toute forme de pensée négative à son propre égard pour finalement s'adonner aux plaisirs que lui offraient cette fête, les jeunes étaient bien assez responsable pour se gérer seuls, il n'avait donc pas besoin d'un chaperon !

Les quelques instants où il s'était mis à danser lui avait à nouveau donné soif et d'un geste de baguette qu'il sortit avec hâte de sa poche il fit venir à lui un verre déjà rempli d'un liquide dont il ignorait tout… bon tant pis ! Vivre c'était aussi prendre des risques ! Sans savoir ce qu'il y avait vraiment dans son verre, il se mit donc à boire ce dernier.
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyDim 23 Déc - 14:25

L’effervescence régnait dans la salle commune des Gryffondors et dans les salles de bains attenantes à chaque dortoir. Les mauvaises langues eussent prétendu que les jeunes filles surtout étaient gagnées par la fébrilité de l’avant-bal, mais c’eût été se montrer bien aveugle. Dans les salles de bains investies par les lions mâles, une attention non moins fiévreuse était portée à la coiffure, aux plis des costumes, au rasage et au brillant des chaussures. Ce soir, c’était le grand soir — il fallait être beau — il fallait être parfait — il fallait que tout le monde vous admirât.

Naturellement, il y en avait certains pour y aller à reculons. Ceux que leur petite amie avait harcelés pendant des jours et des jours, qui avaient dû subir la description détaillée et enthousiaste de la robe et des accessoires, qui s’étaient fait une mission de calmer les inquiétudes suscitées par telle ou telle concurrente. Ceux-là se sentaient un peu piégés dans leurs habits de lumière et se préparaient à être promenés de table en table comme un morceau de jambon par une jeune fille surexcitée soucieuse de montrer à ses amies combien son homme était beau, combien son poil était luisant, et oh mon Dieu qu’il était bien élevé.

Un état d’esprit parfaitement étranger à Avaon. Le Gryffondor n’en était pas moins occupé à arranger un savant désordre dans ses cheveux — quelque chose qui ne fût pas trop conventionnel, mais esthétique. Et le smoking — parfait — blanc, puisque c’était ce que Damian avait choisi. Et certainement, la couleur immaculée donnait au bleu verdoyant de son regard une intensité singulière. Le Serdaigle avait eu en la matière un goût très sûr et Avaon s’en félicitait.

Le Gallois ne partageait pas l’appréhension générale — mais Avaon n’était pas doué pour l’appréhension. Après tout, ne savait-il pas exactement de quoi serait faite la soirée ? Il allait retrouver Damian, ils allaient danser. Il danserait avec Enoah, probablement — ils l’avaient prévu depuis longtemps. Peut-être que Lune serait là aussi. Gabriel, sans doute. Des jeunes filles de sa connaissance. Tout dépendrait de l’humeur de chacun. Pour l’Enchanteur, il n’y avait guère d’enjeu — rien à perdre, rien à gagner, aucune représentation à donner.

Bien sûr, il avait conscience que pour son cavalier, les choses seraient fort différentes. Pour Damian, c’était une grande première — une sorte d’avis public absolument inédit. Une révélation choc, même. La présence d’Avaon à ses côtés devait couper court aux réactions les plus désobligeantes, mais, quelque peu psychologue qu’il fût, le Gryffondor avait parfaitement conscience de l’épreuve que ce bal représenterait. Ainsi y avait-il une sorte de responsabilité qui pesait sur ses épaules — quelque chose de l’ordre de l’initiation, d’une certaine façon — et la situation était peut-être, finalement, un peu inconfortable.

Après avoir parcouru d’un dernier coup d’œil son reflet dans le miroir, le jeune homme salua ses camarades de chambrée, de toute façon trop absorbés dans leurs propres préparatifs pour prêter attention à lui, et quitta la salle de bain pour traverser à pas lents la salle commune, promenant son regard sur les jeunes gens élégants qui la peuplaient encore, sur les costumes, les smokings, les robes de soirées, ceux qui avaient choisi les valeurs sûres, ceux qui s’étaient laissés tenter par des paris plus audacieux, ceux qui, comme lui, avaient fait un compromis entre les deux.

Le jeune homme échangea quelques menus propos avec telle ou telle de ses connaissances, relaça une robe, arrangea un nœud de cravate, commenta un choix de boucles d’oreille, avoua son impuissance devant un nœud papillon et servit d’appui à une jeune fille qui chaussait ses escarpins. La progression vers la porte de la salle commune relevait du parcours du combattant, mais il y avait quelque chose d’agréable dans cette frénétique activité et, comme Avaon était un peu en avance, il ne lui déplaisait pas d’offrir à ses amis une main secourable. Mais il avait passé finalement la Grosse Dame et s’engagea dans les couloirs.

A mesure qu’il descendait vers la Grande Salle, les escaliers s’emplissaient d’élèves et des scènes similaires se répétaient. Certains couples qui s’étaient déjà retrouvés, pour pouvoir faire une entrée commune, étaient en train de se disputer à voix basse, parce que le costume de Monsieur ne convenait pas exactement à Madame, parce que Madame et Madame avaient toutes les deux choisis la même robe et qu’elles avaient l’air de jumelles incestueuses, parce que Monsieur regardait les autres Messieurs passer avec trop d’intérêt.

Ce spectacle divertissant mettait Avaon d’excellente humeur et le jeune homme commençait à se sentir dans l’ambiance du bal où le plaisir de la danse était toujours doublé de celui d’observer l’improbable microcosme social dans lequel évoluaient les étudiants de Poudlard. Ceci étant dit, il atteignait le Grand Hall et il avait promis à Damian de l’attendre avant d’entrer dans la Grande Salle, soucieux de ne pas imposer à son ami l’épreuve de le chercher parmi la foule — du reste, Avaon préférait l’accueillir sans être entouré d’une nuée d’élèves, pour pouvoir juger plus sereinement de son état d’esprit.

Il s’adossa donc dans le hall, un pied sur le mur, les mains dans les poches, regardant les couples tôt arrivés passer devant lui pour entrer dans la salle du bal, prêtant une oreille distraite aux premières notes de musique qui se faisaient entendre.
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyDim 23 Déc - 21:36

Elle n’en pouvait plus d’entendre ces cris d’émerveillement, de voir ces visages heureux, d’entendre le ravissement de tous quant à la soirée qui se préparait dans le château. Toute cette effervescence lui donnait le tournis et lui faisait réaliser à quel point elle ne savait plus où elle en était. Elle avait accepté de se rendre au bal avec Rohàn, c’était leur première sortie officielle en tant que fiancés et la jeune femme ne savait plus trop que penser de tout cela. Elle se forçait à sourire, à prétendre qu’elle était heureuse, mais elle savait que ce n’était pas le cas, elle sentait son cœur se serrer alors que ses amies semblaient toutes se rendre à la soirée avec le garçon de leur rêve. Ce bonheur-là lui était refusé et elle sentait ce vide grandir dans son cœur, un vide qui, elle le savait, ne serait pas comblé aux côtés du Serpentard auquel elle devait lier sa vie. La jeune femme soupira, à nouveau la porte venait de claquer, à nouveau des filles s’étaient extasiées sur la robe d’une de leur camarade. Toute cette camaraderie l’écoeurait. Des gens qui ne se supportaient pas d’ordinaire semblaient être devenus les meilleurs amis du monde, tout cela pour une soirée. Comme si une trêve de noël avait été signée. Mais dans le fond, elle aussi allait prétendre ce soir. Elle allait afficher un sourire et rester aux côtés de son fiancé, lui prouver qu’elle était dans de bonnes dispositions quant à leur mariage futur. La mascarade de ce soir devait être parfaite et elle comptait jouer son rôle à la perfection. Elle ne put cependant s’empêcher de penser à Loki. À cet élément qu’elle ne pouvait contrôler. Car si elle pouvait faire semblant d’être une parfaite fiancée, elle savait que si elle voyait le jeune homme, toute sa détermination fonderait comme neige au soleil. Il était toujours en possession de son cœur, bien qu’il lui ait rendu le collier, et elle ne pouvait aller à l’encontre des sentiments qu’elle éprouvait à son égard. Elle le devait pourtant. Mais de savoir que le Serpentard était à nouveau célibataire ne l’avait pas laissé indifférente, elle si insensible aux ragots en temps normal n’avait pu s’empêcher de tendre l’oreille quand elle avait entendu cette rumeur, surtout quand ses amies s’étaient empressées de la lui reporter. Elle avait prétendu qu’elle n’en avait que faire, qu’elle avait oublié le vert et argent, mais les battements de son cœur trahissaient ses véritables sentiments.

La demoiselle jeta un dernier coup d’œil à son reflet. Elle avait relevé ses cheveux, laissant son cou et le décolleté de son dos vide si ce n’était les quelques bijoux qui ornaient sa peau. Sa robe semblait tout droit sortie d’un film des années vingt, blanche en charleston, elle contrastait avec les robes que portaient les autres filles. Elle n’avait pas voulu ressembler à l’une de ses meringues trop maquillées et avait préféré sortir cette robe simple plutôt que de passer un fourreau qui l’aurait gêné pendant toute la soirée. Elle avait voulu faire plaisir à Rohàn en ne mettant pas une robe trop provocante, mais les regards que la gente masculine lui jeta lui fit comprendre que même si la robe n’en dévoilait pas trop, cela n’empêchait pas les garçons d’imaginer ce qui se trouvait dessous, surtout que la silhouette élancée d’Ange était tout de même flattée par la coupe du vêtement, elle n’avait pas voulu ressembler à un sac non plus. La jeune femme prit une grande inspiration et traversa les couloirs avant d’arriver à la Grande Salle, décorée pour l’occasion. Elle n’était pas dans les premiers, n’avait pas voulu se rendre tout de suite sur place, espérant que Rohàn y serait déjà, mais elle comprit rapidement qu’elle devrait l’attendre. Ils avaient en effet convenu de se retrouver sur place plutôt que de se rejoindre avant, et c’était tant mieux, elle pouvait dès lors boire rapidement un verre qui l’aiderait à passer cette soirée plus aisément. Elle glissa sa main autour du premier verre alcoolisé qui passait par là, heureuse d’avoir l’âge et de ne pas devoir boire en secret. Ange s’approcha de la piste de danse, regardant avec envie les couples qui s’y déhanchaient déjà. Elle aurait aimé les rejoindre, aurait aimé passer cette soirée à danser avec ses amies, avec celui qu’elle aimait, mais le destin ne semblait pas avoir prévu cela pour elle. La Serdaigle se surprit à chercher Loki des yeux, puis son fiancée, un horrible sentiment de solitude la prit à la gorge et semblait ne pas vouloir s’en aller. Elle aurait pu rejoindre un groupe d’amis qu’elle voyait plus loin, mais ne voulait pas à répondre à leurs questions sur l’absence de son cavalier, il finirait bien par arriver …
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyDim 23 Déc - 22:26


Vela soupira, une énième fois. Elle n’en pouvait plus, elle n’en pouvait vraiment plus. Rien n’allait, que ce soit sa robe, sa coiffure, ou même ses chaussures. Encore une fois, elle prit donc la peine de tout retirer pour se retrouver, pour la millième fois de la journée en sous-vêtement. Elle lança un rapide regard sur son lit avant de fermer les yeux. Toute sa garde-robe se trouvait a présent sur son lit, en boule et éparpillée n’importe comment. Elle avait tout essayé ; absolument tout. Elle ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi elle se donnait tant de mal. Apres tout, ce n’était qu’un bal stupide ou seraient présents des gens encore plus stupides. Du moment qu’elle mettait quelque chose qui dévoile suffisamment ses formes, elle savait parfaitement que tout irait bien. Et pourtant, elle voulait être parfaite, ou tout du moins le plus proche de la perfection possible ; pour elle, ou pour son cavalier elle ne savait pas trop.

    Hey… Vel’. Pourquoi tu ne remets la robe bleue ; elle est magnifique et elle te va supère bien…


Mais voilà, elle était bleue, et Vela était plutôt du genre à rester dans le noir et le vert. Distraitement, elle sourit à sa compagne de chambre avant de s’asseoir sur son lit. Quelque soit son choix, elle allait devoir le prendre, et vite. Plus elle y réfléchissait, plus elle remarquait que son amie n’avait peut-être pas tord. La robe bleue et dorée, cadeau pour ses vingt ans de la part de son oncle, était vraiment très belle. Et puis, ca la changerait du vert serpentard qu’elle portait a longueur d’année.
Ce n’est que deux heures plus tard que la jeune femme traversa enfin la grande salle décorée pour l’occasion. Il fallait tout de même remarquer qu’il y avait eut un très beau travail de fait. Elle n’était pas la seule dans la pièce, bien loin de la. Après tout, elle était déjà en retard sur le rendez-vous qu’ils avaient fixé, elle et son cavalier. Ils avaient beau être de la même maison, ils avaient préféré se rejoindre directement dans la grande salle.
Vela jeta un rapide coup d’œil autours d’elle, adressant, quand l’occasion était bonne, un sourire a une personne appréciée. Il ne lui fallut qu’une courte minute pour remarquer qu’elle n’était pas la seule a être en retard. Ambroise l’était aussi, et plus qu’elle. Lentement, elle se dirigea vers la piste de dance ou quelques personnes dansaient déjà. Quitte a attendre, autant qu’elle le fasse en embêtant le plus de gens. Elle n’avait même pas besoin de parler pour cela, il lui suffisait de rester immobile en plein sur le passage des couples dansant.
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyMer 26 Déc - 17:04

Le bal était enfin là. Je l'attendais avec impatience et en même temps avec une pointe d’appréhension. Ce soir tout le monde serait ce que j'étais différent. Je n'avais pas tellement dormi parce que j'y avais pensé toute la nuit à cette soirée. J'avais été cherché une tenue de soirée pour le grand jour et elle attendait sur ma valise depuis quelques jours. Elle était noir et bleu argenté. Je ne savais pas si Avaon suivrait mon conseil à propos de sa tenue. Je le découvrirais en temps voulu.

J'avais passé toute la journée à penser à ce soir et à présent il était l'heure de me préparer. Je passais dans la salle de bain avant de m'habiller. Je me devais d'être irréprochable tant je savais qu' Avaon le serait et ce quoi qu'il porte. Je sortis de la douche et enfilais ma tenue de soirée. Le noir m' allait bien au final. Je terminais de faire mes cheveux et enfilais mes chaussures. Plus les minutes passaient, plus je me disais que l'heure approchait. Je choisis de ne pas mettre de cravate, d'une parce que je n'aimais pas en porter et d'autre part parce que je n'avais pas trouvé la couleur adapté.

Je finis par descendre dans la salle commune ou tout le monde avait l'air joyeux d'aller à ce bal. Je sortis de la salle commune et me dirigeais vers la grande salle ou se passerait cette grande soirée. Nous avions convenu avec Avaon de nous retrouver là-bas. Je marchais d'un pas décidé vers la grande salle espérant que tout se passerait bien. J'arrivais devant la grande salle qui était à son habitude très élégante et si bien décorée. Je l'aperçus alors vêtu de blanc. Il avait écouté mon conseil et j'en était ravi, ça lui allait à merveille. Je souris et avançais vers lui d'un pas assuré, bien que je restais nerveux.

« Le blanc te va vraiment bien.»

Je lui souris et restais là devant lui sans oser en faire plus pour le moment. Je me trouvais ridicule bien sur d'être autant attentionné sur ce que penserais les autres. Je ne savais pas non plus ce qu'il attendait de moi, bien que je savais qu'il ferait tout pour me mettre à l'aise. Il y avait déjà du monde dans les parages et ça ne me dérangeais pas plus que ça, j'avais très envie de l'embrasser là et qu'il voit que je ne m'étais pas dégonfler. Je pris mon courage à deux main et décidais de l'embrasser parce que j'en avais envie et parce que je me sentirais mieux une fois que tout ça serait passer.
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyMer 26 Déc - 20:06

Le bal. C’est le genre de truc que l’on a inventé pour les amoureux, pour les couples et ceux qui veulent s’enlacer puis s’embrasser langoureusement sur une musique lente. C’est juste un prétexte comme un autre pour permettre aux corps de se rapprocher. Juste un prétexte qui se grime du masque de la candeur alors que l’on s’adonne à des idées peu chastes. On peut bien lancer les cotillons, chanter à tue-tête jusqu’à ce que nos voix s’échappent et se raillent, mais si l’on se pare de ses plus beaux atours ce n’est pas tant pour nous que pour les autres. Un rituel parmi les rituels immémoriaux, une parade presque nuptiale où se mêlent couleurs et parfums entêtant qui font naitre les mots du corps ainsi que ceux de l’esprit. Personne n’est dupe. Personne ne peut vraiment l’être et pourtant, c’est avec une certaine joie ; euphorie même ; que l’on s’y adonne. Les rires, les pleurs, les joies, et les désillusions se mélangent en un nuage de sentiments qui se fait terriblement lourd. Une atmosphère propice aux tragédies, pas quelque chose de sanglant, juste un énorme désastre sentimentale et lourd de regrets pour nombre de participants.
Combien rentreront dans leurs dortoirs en pleurant ? Combien regarderont les autres se bécoter dans les escaliers en se disant « moi aussi j’aurais aimé vivre ça », néanmoins les plus malheureux resteront ceux qui dès leur réveil se demanderont « pourquoi ? ». Pourquoi avoir bravé les interdits ? Pourquoi avoir fait ce qu’ils n’auraient pas dû et avoir remis en cause ces règles établies pour leur bien ? Simple esprit de contraction, envie de rébellion, pour finalement n’y gagner rien d’autre qu’un vide laissé béant creusé par les amères bêtises d’une jeunesse en pleine recherche d’elle-même. Dès lors chacun devra vivre avec ses propres actes. Ses propres contradictions, mais aussi avec celles de leur entourage. Certains récriront cette âme un peu trop aventurière qui aura eu l’idée de verser dans le punch tout une bouteille de rhum, et d’autres l’applaudiront chaudement, l’encourageant à reproduire ce geste indélicat et trompeur au nez et à la barbe des professeurs.
Il n’est dès lors pas vraiment utile de se rendre au bal. Ce n’est pas utile de chercher dans les malles, jetant par ci par là les livres des années déjà passées, et les pulls tricotés par les grand-mères dans des laines qui se font passer pour de véritables nids de fourmis. Totalement inutile pour la bonne et simple raison que chaque années, sans exception aucune, les mêmes choses se reproduisent, et ce bal de Noel apparait alors comme une lumière dans l’obscurité. Quelque chose plein de certitudes que l’on préfère pourtant voir comme un évènement incontrôlé et incontrôlable, mais personne ne peut changer l’histoire, personne ne peut s’immiscer dans les habitudes. Personne ne peut le faire, mais cela ne veut pas pour autant dire que certains n’essayent pas, que quelques un tentent d’arracher les chaines d’un destin immuable pour dérouter tout le monde... Inutile de se jeter des illusions au visage, inutile de croire que l’on sera de votre côté, car la majorité aura aussi vite fait de vous clouer au pilori pour avoir osé, ne serait-ce que penser, déranger leur petit train-train annuel.

Alors pourquoi ? Pourquoi ce jour-là après quatre années où tu t’étais montré particulièrement brillant par ton absence au bal de Noel, tu avais décidé de t’y rendre ? Ca ne te ressemblait pas, cela semblait même complètement stupide. Cela te paraissait stupide. Mais les choses avaient joué en ta défaveur, et les pions habilement placés sur l’échiquier de ta vie avait rendu leur verdict. Tu irais au bal. Un point c’est tout. Ce n’était pas quelque chose dont tu t’étais vanté, mais pourtant la chose avait vite fait le tour du dortoir non pas parce que c’était particulièrement surprenant que tu te ravises à ce sujet-là ; nombreux étaient ceux qui se targuaient de ne pas aller au bal par simple esprit de contradiction pour finalement changer d’avis au dernier moment. Non. Ce n’était pas pour ce genre de raisons que tu pouvais surprendre, mais bien par le fait que si, certes, tu allais au bal, tu y allais surtout accompagné. Et tu n’allais pas y aller accompagner par une de ces filles que l’on peut impressionner avec un joli tour de magie, un sourire, ou tout simplement en les menaçant avec une grosse voix. Oui. Il n’y aurait aucune surprise si ça avait été le cas, mais l’on ouvrait de grands yeux quand il se murmurait devant les tapisseries que Ambroise Londubat allait au bal avec une certaine Vela Runcorn, et ça c’était presque du domaine du fantasme, du rêve ou tout du moins du cauchemar, parce que tous deux vous étiez deux créatures particulièrement détestables. Toi tu l’étais parce que l’on t’avait catapulté dans la maison qui n’aurait pas dû être la tienne, et cela se révélait presque être un pied de nez fait à l’histoire de cette même maison. Et elle, et bien tout simplement parce qu’elle était ouvertement détestable et qu’elle appréciait réellement être ce type de personne.
Cependant on aurait pu penser que tu serais absolument incapable de t’entendre avec elle, tu l’aurais même pensé toi-même parce qu’elle était étrange et qu’elle avait cette façon un peu étrange de te regarder, de te suivre ou même parfois de se comporter vis-à-vis de toi. C’était une sorte de jeu que tu ne maitrisais pas, et qu’elle ne maitrisait pas non plus, un peu comme deux animaux qui s’élançaient dans une parade ultime qui ne pouvait pas finir de la meilleure façon qui soit. Votre parade à vous, ce n’était pas le bal, le bal c’était un peu comme l’apothéose, le summum du ridicule mais néanmoins l’aboutissement d’une obsession. Son étrange obsession véritablement malsaine pour toi, et ta quasi-obsession pour sa propre obsession. C’était un cercle vicieux mais c’était ce même cercle qui vous avez conduit à accepter le fait que vous pouviez et deviez aller au bal ensemble. Cela semblait être une simple évidence.

Un soupir. C’était pourtant bien ce que tu tentais de réprimer sans pour autant y arriver. Un soupir. C’était bien ce qui te différencier des autres qui se montraient souriant et qui se pressaient devant les grandes psychés pour s’admirer. Tout devait être parfait. Tous devaient l’être. Mais au lieu de faire comme eux, au lieu de te dépêcher en enfilant une chemise, un costume ou en cirant tes chaussures, toi tu continuais à lire ce foutu manifeste de botanique. Ça te semblait totalement abstrait. Ça te semblait, tout simplement, encore beaucoup trop lointain pour que tu puisses seulement t’imaginer en train de participer à ce maudit bal de Noel. Tu levais parfois les yeux des lignes dansantes de ton livre pour admirer l’ingéniosité de tes camarades qui nouaient avec soin leur cravate, ou qui demandaient de l’aide à ceux qui savaient le faire, mais jamais tu ne bougeas de là. Seulement, il fallait te rendre à l’évidence, à un moment où un autre, il allait bien falloir que tu te dépêche, que tu cesses de te focaliser sur ton propre désintérêt pour te lancer dans la poursuite de l’horloge comme une véritable petite Cendrillon.
Les aiguilles de la grande pendule sont déjà alignées, et toi, désormais seul dans ton dortoir tu t’extirpe presque douloureusement de ce cocon. Pourquoi ? Pourquoi avoir dit oui ? Pourquoi ne pas avoir su refuser ? Les évidences ne se font plus si évidentes que cela au fur et à mesure que la trotteuse fait son chemin, rythmant ta vie au doux son du tictac perpétuel. Tu souffle. Tu renâcles. Mais jamais tu n’abandonnes. Les promesses restent des promesses, et qu’importe que tu sois un vilain garçon, tu as encore assez de principe pour tenir tes promesses. Qu’importe le retard déjà accumulé, tu t’y rendras. Alors lentement, tu quittes tes guenilles de souillons pour, non pas ta jolie robe de princesses aux couleurs de temps, mais bien pour un costume des plus sobres. Noir. Et une chemise blanche. Tu ne prends même pas la peine de nouer ce nœud papillon que ton frère t’a prêté, ou plutôt imposé, te contentant de le passer autour de ton cou pour le laisser pendre presque négligemment sur ta chemise immaculée. Ce n’est pas ce que l’on fait de mieux pour un bal mais à dire vrai tu n’es pas non plus ce que l’on fait de mieux en matière de cavalier.
Tu ne prends pas la peine de te regarder dans le grand miroir sur pied qui se trouve là, te contentant de passer une main dans ta tignasse bouclée en guise afin de te coiffer. Cela sera suffisant pas besoin de faire plus d’efforts, tu as d’ailleurs, déjà, fourni trop d’efforts à ton goût. Et alors seulement tu jettes sur tes épaules la veste de ton costume et déjà tu déboutonne le premier bouton de ta chemise. Tu te sens engoncé dans ces vêtements que tu n’as pas l’habitude de porter, et tu as l’impression d’étouffer dans cette chemise que tu trouves beaucoup trop proche de ton corps. Tu pousses les portes, monte les escaliers, et enfin vient se faire entendre à tes oreilles les sons indélicats des foules amassées. On entend à peine la musique, mais l’on distingue particulièrement bien les rythmiques, « boum-boum », qui font trembler le sol. Le moment est venu. Tu prends une grande bouffée d’air, et tu passes d’un monde à l’autre.

La fête bat son plein, et les corps se déchainent comme toujours. On te pousse en riant, tu jettes un vilain regard avant de repousser à ton tour. Tout ce peuple amassé te rendrait presque malade, mais tu n’as jamais été agoraphobe, c’est autre chose, tout autre chose. Peut-être tout simplement le trac. Cette sensation qui te donne quelques palpitations, sans pour autant te retourner l’estomac. Tu te frayes un chemin au travers de la foule, trouvant le buffet, attrapant un verre que l’on te tend. Tu as chaud. Terriblement chaud, et tu défais le second bouton de ta chemise laissant apparaitre un peu trop de peau, mais qu’importe… Tu n’aimes pas ces lieux, il te faudra repartir à un moment et celui-ci doit être le plus rapide qui soit. Tu avale alors d’une traite ce verre avant de le reposer violement, abandonnant ton poste pour partir à la recherche de ta cavalière. Tu regardes par-dessus les gens qui se massent ici, tu les entends murmurer que quelqu’un est déjà en train de faire sa tête de mule sur la piste de danse. On soupire le nom de « Runcorn », on ne se donne pas même la peine de l’appeler par son prénom, on la surnomme juste « la Runcorn ». Et toi ça ne t’étonne pas vraiment, il n’y a vraiment qu’elle pour réussir à emmerder le monde sur une piste de danse.
Tu marches lentement, tu avances petit à petit vers ton destin, passant entre les couples qui s’enlacent, qui s’embrassent, dansent, et les autres qui hésitent encore à se toucher. Toi tu avances tout simplement repérant ta partenaire plantée comme un piquet au travers des danseurs. Il n’y a qu’elle. Rien qu’elle qui t’intéresse dans cette pièce. Il n’y a qu’elle pour te faire venir dans ce genre de festivité sans que tu ne demandes rien de particulier en retour. C’est une sorcière, non pas au sens propre car cela semble être une évidence, mais une véritable sorcière dans le sens où elle arrive à te manipuler. Tu passes une dernière fois tes doigts dans tes cheveux, défaisant l’ordre établi dans tes boucles brunes avant de combler le vide qui vous sépare. C’est un fait étrange, et particulièrement difficile à accepter. Parce que tu devrais fuir comme tu la fuies à ton habitude, mais non. Encore un pas, et te voilà tout contre elle, attrapant sa main pour l’obliger à se tourner vers toi.
Elle est belle. Tu ne peux pas le nier, elle est déjà particulièrement agréable à regarder d’habitude, mais ce soir dans cette robe qui lui sied à ravir, elle est très belle. Magnifique. Et toi tu lui offre un sourire dans ta tenue un peu négligée. Tu devrais avoir honte de te présenter à elle dans ce costume dérangé mais qu’importe, tu lui offre en guise de pardon pour ton retard un sourire. Et déjà tu prends la parole, en te collant à elle. « Alors comme ça on fait déjà des siennes ?! ».
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyMer 26 Déc - 22:11


C’était plus fort qu’elle, qu’elle le veuille ou non, c’était une peste. Elle aimait rendre le monde autours d’elle détestable. C’était dans son sang, elle avait été éduquée comme ca et son séjour à Durmstrang n’avait surement pas aidé. Le fait qu’elle n’était pas tout a fait nette d’esprit avait aussi très certainement un petit quelque chose a faire la dedans. Toujours est-il que les trois-quarts de son temps, elle était affreuse. Le reste, et bien, soit elle les passait a l’infirmerie car elle refusait que quelqu’un puisse la voir dans un des ses « moments de faiblesse » comme elle les appelait, ou tout simplement, elle était avec des personnes qu’elle appréciait vraiment. Autant dire que la chose était assez rare. Un peu trop même. Elle avait des amis, un peu trop à son gout, et pour certains d’entre eux, elle était vraiment quelqu’un de génial prête à faire énormément de choses, mais ca, le reste de l’école l’ignorait très surement. Et elle n’en avait absolument rien à faire, elle était parfaitement heureuse comme ca. Elle ne voulait pas être appréciée, elle ne voulait pas être aimée et admirée, non, elle voulait qu’on est peur d’elle et qu’on s’éloigne a son passage. Elle voulait le monde au creux de sa main, mais elle ne voulait pas le séduire, elle voulait tout simplement le terroriser. Cela expliquait peut-être un peu pourquoi elle se retrouvait sur la piste de danse, seule, sans cavalier aucun aux alentours, et surtout en restant parfaitement immobile. Elle attendait. Elle punissait le monde entier du retard d’Ambroise.
Cette année, elle allait au bal avec un réel cavalier, pas avec son meilleur ami comme elle le faisait d’habitude. Les années précédentes, elle s’y était effectivement rendu avec l’homme qui accompagnait ses journées depuis si longtemps afin de pouvoir se moquer sans aucun soucis des autres élèves présents a la fête. Les bals, même si au fin fond d’elle même une infime partie devait bien aimer ca, après tout quelles petites filles n’avaient jamais rêvé de danser avec son prince charmant dans une sublime robe, elle détestait ca. Elle trouvait ca, trop officiel, trop long, trop pénible et surtout, beaucoup trop surfait. Un sourire –plus faux que les cheveux de sa grand-tante Melinda- plaqué sur le visage, des paroles aimables pour tout le monde, très peu pour elle. Et pourtant elle y assistait, encore une fois, et avec quelqu’un avec qui elle n’aurait jamais pu penser pouvoir partager ce genre de chose. Ambroise… Elle ne savait vraiment pas ce qui lui était passé par la tête le jour ou elle l’avait invité. Le pire, c’est qu’il avait accepté. Ils étaient maintenant tous deux coincés dans une situation un peu délicate. Vela ne savait pas comment elle allait devoir le traiter. Devait-elle agir avec lui comme elle le faisait toujours, ou devait-elle, bien au contraire, agir avec lui comme elle agirait s’il était ce qu’elle voulait ?
La jeune femme fut interrompue dans ses pensées par la chaleur d’un corps qui se collait a elle et par une main qui la força a se retourner. Elle ne paniqua pas ni ne s’énerva. Elle n’avait pas eut besoin de le voir pour savoir que c’était lui. Tant de temps à le suivre et à l’observer lui avait permis d’acquérir une certaine connaissance sur lui, notamment son odeur. Lorsqu’elle se retrouva face a lui, elle lui adressa un léger sourire, mais un vrai sourire, un qui venait du cœur, miroir de celui qu’il venait de lui faire.

    Alors comme ça on fait déjà des siennes ?!
    La jeune femme sourit un peu plus avant de s’élever à la limite de ce que ses talons lui permettaient afin de venir placer sa bouche contre l’oreille du jeune homme. Il fallait bien que je m’occupe en t’attendant.


Lentement, elle se déplaça, tenant fermement la main d’Ambroise dans la sienne, pour aller se placer aux bords de la piste. De cette façon, ils embêtaient, mais pas trop. Pour la première fois de la soirée, elle posa ses yeux sur son compagnon pour la soirée et l’analysa avec beaucoup de soin. Elle aimait ce qu’elle voyait. Beaucoup. Plus par reflexe que par reproche, ses mains se portèrent sur le haut du jeune homme, la ou il avait laissé deux boutons ouverts. Lentement, elle les reboutonna, frôlant au passage sa peau de ses ongles. Lorsque cela fut fait, elle s’attaqua au noeud papillon qu’elle noua en quelques secondes. Ce n’est pas qu’elle les préférait noués, bien au contraire, c’est juste qu’elle trouvait ca plus convenable, ca rentrait mieux dans le moule et…. Au début d’une soirée, il fallait toujours rentrer dans le moule, surtout si l’on désirait pouvoir en sortir plus tard.
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Rohàn D. Lestrange
Rohàn D. Lestrange
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyJeu 27 Déc - 12:34

Le bal. Encore une connerie faite par l'établissement pour apporter un coté glamour à l'école, là où ils feraient mieux d'augmenter le niveau des cours ou les qualités requises pour y entrer. Pour Rohàn, c'était une perte de temps, ils n'avaient pas besoin de cette expérience hormonale pour apprendre à se comporter. Certes, pour les sang mêlés et autres sang de bourbe, c'était une bonne idée, même si le Lestrange doutait qu'ils seraient jamais invités plus tard à de vrais bals, mais tous les sang pur avaient déjà donné plus que leur part de danse, de conversation et d'apprentissage de la politique dans les grands halls des manoirs. Alors, voir ce simulacre de faste, ces jeunes filles mal fagotées dans des robes à fanfreluches roses, les yeux trop maquillées et les rires gloussants tentant d'alpaguer des garçons pas forcément mieux lotis, c'était un supplice pour les yeux. Il avait longuement pensé à ne pas y aller, mais c'était indigne de lui. Il se montrerait, au bras de sa fiancée, une dernière fois, et l'an prochain, il serait ailleurs, au ministère, à faire du charme à une vieille hotesse de soirée pour en apprendre plus sur sa cause, ses gallions, ses misères, afin d'augmenter son pouvoir, afin de gagner des partisans. Un petit frisson d'excitation le prenait toujours quand il pensait à la liberté et aux batailles qu'il pourrait livrer une fois parti d'ici, assez pour le repaitre un moment et faire des semaines restantes une moins grande épreuve.
S'il avait décidé de s'y rendre, toutefois, ce n'était pas lui le premier qui y mettrait les pieds. Pour une fois, il avait même fait fi du protocole et laisser sa fiancée poireauter surement un bon petit moment à l'entrée, seule, mais il n'allait pas non plus rester des heures entières à sourire faussement à des gens en dessous de lui. D'autant plus qu'il y avait une autre animation beaucoup plus trash, et bien plus savoureuse, à organiser. La plupart des élèves ne verraient dans le bal qu'une formalité, seraient donc moins sur leurs gardes, nerveux d'être conviés à l'after, et leurs langues se délieraient. Rohàn espérait quelques scènes de ménages ce soir. Si possible, qu'Aleysia se fâche avec son cavalier, à vrai dire, pour qu'il n'ait pas l'occasion de lui parler d'une de leurs fâcheuses rencontres.

Regardant sa montre, passant une main sur son col pour le rendre impeccable, Rohàn eut un petit sourire satisfait et sardonique en se regardant dans le miroir, qui siffla son plaisir. Oui, il était plutôt bien sur lui, ce soir. Costume à la moldue, mais taillé dans des étoffes sorcières, insigne des Lestrange au doigt, il apparaitrait moderne mais tout de même ancien. Qu'on ne le prenne pas pour un de ces moldus bourgeois. Sortant du dortoir, profitant du silence des cachots désertés par les élèves, il monta rapidement jusqu'au rez de chaussée et pénétra dans la Grande Salle en froncant les sourcils. La décoration n'était pas mauvaise, mais il y avait trop de monde, il faisait trop chaud. Les rires sonnaient faux, les couples dansaient mal... On l'avait compris, rien ne trouverait grâce aux yeux du jeune homme pour cette soirée. Quoique. Apercevant sa fiancée, esseulée dans sa robe originale, il se surprit à sourire un peu plus. Elle l'avait attendue sans se méler aux autres, bien. Comme quoi, tout n'était pas perdu, il réussirait à l'éduquer. Ne portant pas pour l'instant attention aux autres, il eut vite fait de la rejoindre et de lui offrir un baisemain en regardant un peu plus sa robe d'un œil critique. Pour lui, il était certain qu'elle avait voulu faire un effort à son égard, et cela voulait dire qu'il devrait aussi être sur son trente et un, au moins verbalement. Il ne l'aimait pas plus parce qu'elle s'efforcait de ne pas le narguer, mais il la détestait un peu moins.
« Ange, je te prie de me pardonner du retard. Tu es très en beauté ce soir. » Il lui arrivait d'offrir des compliments, oui, mais il ne fallait pas non plus trop croire au prince charmant. Gardant sa main dans la sienne, lui faisant la poser sur son bras pour pouvoir la diriger sans trop de difficultés, il les emmena vers le buffet pour y prendre deux verres, sans chercher à savoir ce qui s'y trouvait, lui en offrant un.
« Je suppose que tu voudras danser? » Il fallait maintenir les apparences, oui, mais il avait toujours eu du mal à danser avec une partenaire sans avoir des envies plus charnelles, et avec Ange... et bien, il ne voulait pas non plus lui donner trop d'espoir.
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyVen 28 Déc - 22:06

Elle s’impatientait. Elle s’était attendue à être présente plutôt que lui, s’était préparée à l’attendre, car elle savait que jamais il ne lui ferait le plaisir d’être à l’heure, encore moins de s’être montré plus tôt pour l’attendre lui comme l’exigeait normalement les convenances, afin qu’ils fassent une véritable entrée de couple. Il lui aurait alors pris le bras et aurait pénétré dans la grande salle à ses côtés. Mais la Serdaigle n’était pas naïve, elle ne s’attendait plus à rien de la part de Rohàn, elle-même ayant retardé le moment de signer les papiers de consentement et, après tout, il ne lui devait rien. Ce mariage était un mariage arrangé, pas d’amour dans cette histoire, aucune affection quelconque, ce n’était pas même pas comme si elle avait épousé Lucian. Ce dernier était son ami de toujours, son meilleur ami dans le fond, celui qui la connaissait le mieux, celui qu’elle aurait dû épouser si leur fierté ne les avait pas éloignés l’un de l’autre, si elle n’avait pas supplié son père de trouver un autre parti. Elle le regrettait aujourd’hui amèrement. Car ils en auraient ri, ils auraient réussi à s’en sortir, à deux, ils auraient même été heureux, car dans le fond, ils l’avaient toujours su. À présent, plus rien n’était sûr, elle doutait de tout, y compris d’elle-même, surtout d’elle-même. Incapable de dire si elle avait pris la bonne décision. Il n’y avait plus de retour en arrière, la machine était lancée, il ne lui restait plus qu’à accepter la sourire, et le plus vite serait le mieux, et d’étouffer les sentiments qu’elle portait à l’égard d’un autre serpent, étouffer les battements de son cœur qui se brisait quand elle pensait à ces fiançailles maintenant officialisées. La jeune femme en eut un frisson, après ce soir, tout le monde saurait qu’Ange et Rohàn s’uniraient un jour, qu’elle s’appellerait Ange Lestrange, qu’ils fonderaient une famille. La pensée de tout cela lui glaça le sang, car cela semblait à présent si concret. Elle pensa à la nuit de noce, à ce devoir de femme qu’elle devrait accomplir, à son devoir de mère. Elle essaya de s’imaginer la vie aux côtés du jeune homme, mais en fut incapable, incapable d’imaginer comment il la traiterait une fois mariés. Avec indifférence, peut-être. Ou alors chercherait-il lui aussi à faire en sorte que leur vie se passe au mieux. Elle ne savait pas quoi penser du Lestrange. Elle l’avait toujours vu comme le grand-frère de sa pire ennemie, ce jeune homme avec qui elle ne partageait rien. Ils se détestaient même, cela avait toujours été le cas, n’avaient jamais pu se parler autrement qu’avec des pincettes quand on les obligeait à le faire, respectant les convenances, parlant sur un ton un peu trop forcé.

Et puis, au fil des années, elle ne l’avait plus que considérer qu’avec indifférence, ne lui parlant que quand on l’y obligeait, ignorant royalement son existence dès qu’ils se trouvaient dans l’enceinte de Poudlard, déjà bien trop occupée à se battre avec sa cadette, lui empoisonnant la vie presqu’autant que le faisait Alesya avec Ange, chacune n’hésitant pas à faire des coups bas à l’autre. Elle s’était d’ailleurs demandée si la jeune Lestrange avait parlé de ces années de guerre ouverte entre elle-même et la Serdaigle à son frère, si lui aussi partait avec des aprioris sur elle à cause de la rancœur qui s’était glissée entre sa fiancée et sa sœur. Elle se demandait si lui aussi la haïssait autant que sa cadette. Et surtout, elle ne comprenait pas sa motivation à avoir accepté ce mariage aussi vite. La plus part des mariages arrangés dont elle entendait parler causait énormément de soucis au sein des familles, car de nos jours, les enfants n’étaient plus vraiment pour, ils protestaient souvent, ne serait-ce que pour la forme. Rohàn ne semblait pas avoir protesté du tout, c’était du moins ce qu’elle avait compris suite au discours de reproche que lui avait son père alors qu’elle refusait toujours de signer les papiers. Ces derniers n’étaient qu’une formalité, mais il avait semblé en fin de compte qu’ils avaient tout de même leur importance, car on ne voulais pas donner l’impression qu’Ange avait été vendue aux Lestrange, même si dans les fait des sommes d’argent avaient circulé entre les deux familles. Papiers qu’elle avait fini par signer, récemment, très récemment même. Ce qui les avait conduit à se rencontrer à la bibliothèque, et ensuite à décider qu’ils devaient se présenter ensemble au bal, afin d’apparaître aux yeux de tous qu’ils étaient bel et bien promis à l’autre.

Une boule se forma dans son estomac. Elle aurait voulu se mêler aux autres, aller parler avec ses amis qu’elle voyait s’amuser plus loin, participer pleinement aux festivités. Elle n’aimait pas ce principe de bal, bien trop conventionnel à ses yeux, mais le fait de pouvoir profiter d’une soirée en compagnie de ceux qu’elle aimait ne la dérangeait pas. Sauf que cette soirée ressemblait à tout sauf à cela. Quelqu’un vint la chercher, mais elle refusa poliment de le suivre, lui assurant que son cavalier allait bientôt arriver. Et quand enfin ce fut le cas, elle fut soulagée de voir qu’il semblait d’assez bonne humeur et satisfait de son choix vestimentaire. Elle n’avait pas voulu être trop sexy afin de montrer qu’elle ne voulait attirer l’attention de personne d’autre que lui, mais avait fait attention à être raffinée tout de même. « Ange, je te prie de me pardonner du retard. Tu es très en beauté ce soir. » Elle lui adressa un simple sourire en guise de remercîment et le complimenta à son tour : « Tu es superbe aussi. » Et elle le pensait. Elle voyait bien aux yeux avides qui se tournèrent vers elle qu’elle n’était pas la seule dans ce cas. Le jeune Lestrange était en effet des plus beaux en cette soirée, mis en valeur par le costume à la coupe saillante. Et les autres filles le remarquèrent aussi, ne tardant pas à contempler le couple avec jalousie. Ange n’aimait pas être le centre de l’attention ainsi, aussi reporta-t-elle rapidement l’attention sur son cavalier. « Je suppose que tu voudras danser? » Elle rougit légèrement. En effet, l’idée l’avait effleuré, mais elle comprenait qu’il ne le veuille pas. « Seulement si tu le veux. » Elle espérait sa réponse appropriée, celle d’une femme qui demande son avis à son mari, sans trop se soumettre à lui. Ne connaissant pas le jeune homme, elle ne pouvait que agir avec naturel et apprendre à vivre à son contact en se ménageant, car il était réputé pour ses colères et son tempérament. Seulement, Ange aussi, la jeune femme n’était pas de celle qui se laissait faire, aussi tentait-elle de se maîtriser, de ne pas dire un mot plus haut que l’autre, surtout qu’elle ne tenait pas à causer une scène en cette si belle soirée.
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptySam 29 Déc - 20:43

Avaon regardait passer ses camarades, plus jeunes que lui pour la plupart, avec une curiosité de plus en plus indifférente. Il avait reconnu une jeune fille de Serdaigle, Ange ou Angela, il n’était plus exactement sûr, il avait l’impression que quelqu’un de sa connaissance lui en avait déjà parlée, mais le Gryffondor avait la mémoire des sorts plutôt que des noms. Il y avait aussi — comment s’appelait-elle ? — une Serpentard de la même année que lui, avec laquelle il avait partagé des salles de classe durant toute sa scolarité. Vela. Vela Runcorn.

Le jeune homme, qui n’avait un goût que très modéré, pour ne pas dire inexistant, pour les robes de soirée et les smokings, dans lesquels il ne parvenait pas à ne pas voir une domination bourgeoise sur l’esthétique vestimentaire, ne regardait que d’un œil distrait les différentes parures. Mais il n’en fallait pas beaucoup pour constater que tout le monde avait fait des efforts pour être entièrement à son avantage.

Des inquiétudes un peu juvéniles commençaient à monter en lui. Et s’il n’était pas assez beau au goût de Damian ? Ou bien, s’il dansait trop mal ? Avaon avait beau n’être pas exclusif, cela n’empêchait nullement que cette soirée, il la dédiait d’abord à son cavalier. Il fallait que Damian pût être fier. Il fallait qu’à son bras, un peu des doutes que la révélation fracassante que constituerait leur venue ensemble, aux yeux de ceux que le Seraigle connaîtrait, qu’un peu de ses craintes fussent dissipées par la sensation d’être bien accompagné.

Avaon en regrettait presque d’avoir abandonné le nœud papillon. Sans doute, c’était plus élégant. Devant le miroir, cela lui avait semblé trop — trop pompeux. Mais maintenant, il doutait. Machinalement, il arrangea ses manches, relevant de temps à autre les yeux pour adresser un sourire malgré tout assuré à ceux des nouveaux venus qu’il connaissait. Certains de ses amis lui jetaient un regard curieux, se demandant encore lequel de ses amis-amants-compagnons (avec lui, ils ne savaient jamais trop comment dire) l’accompagnerait. Peut-être une jeune fille, en tout bien tout honneur, pour le simple plaisir de la danse.

Enfin, Damian descendit de sa tour et se présenta devant lui. Les deux jeunes gens s’observèrent, d’un air un peu embarrassé. Avaon sourit au compliment de son ami et répondit avec douceur : « Merci. Tu es charmant, toi aussi. » Le Gryffondor regrettait de n’avoir pas songé à demander à Damian ce qu’il voulait qu’il fît. Les gestes qu’il pouvait se permettre en public. Il ne voulait pas oser un signe d’affection qui mît son ami mal à l’aise.

Cette incertitude disposait au silence et à l’immobilité et certains couples qui passaient, au bras l’un de l’autre, regardaient machinalement ces deux idiots qui s’observaient sans rien dire. Fort heureusement, Damian comprit que c’était à lui de régler la danse et Avaon ne fut que trop heureux de pouvoir déposer ses mains sur la taille de son compagnon pour l’embrasser, avec beaucoup plus de retenue que dans la Salle sur Demande, certes (pour ne pas choquer les plus jeunes élèves, voyons !) mais avec une affection sincère.

Quand leurs lèvres se détachèrent, le jeune homme garda son cavalier près de lui. Tout bas, il murmura : « Ça va bien se passer. La moitié des élèves est uniquement préoccupée par le fait de trouver un endroit discret pour fricoter. L’un des quart restant attend juste la soirée de l’Ombre. Et les autres viennent pour le buffet. » Ce n’était, certes, pas tout à fait exact sans doute, mais qu’importait.

Le regard vert-bleu d’Avaon s’attarda dans celui de Damian puis, après lui avoir adressé un nouveau sourire réconfortant, l’aîné se décida à prendre ses responsabilités et se détacha pour lui offrir son bras. Les deux jeunes gens rentrèrent dans la salle de bal. Déjà, des couples dansaient sur la piste au gré des rythmes à la mode. Manifestement, les craintes d’Avaon avaient été superflues : la valse viennoise n’était pas au programme de la soirée. Le regard du jeune homme balaya l’assemblée qui commençait à devenir nombreuses — il y avait ceux qui mangeaient (en tentant de ne pas avoir l’air de faire que cela), ceux qui bavardaient et riaient aux éclats, ceux qui attendaient d’un air désespéré que quelqu’un vînt leur offrir une danse, ceux qui s’embrassaient à grands coups de langue sur la piste de danse sans songer à danser, ceux qui dansaient comme si leur vie en dépendaient.

Devant la scène, les couples s’étaient tout bonnement défaits et une petite troupe de fans se contentait de se laisser porter par la musique du groupe. Avaon tourna le regard vers son compagnon. « Qu’est-ce que tu veux faire ? Danser ? Manger ? Trouver tes amis pour échanger des ragots sur la robe de… de… » Il chercha du regard une jeune fille qu’il connût. « J’sais pas. Elle là-bas. En rouge. »
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptySam 5 Jan - 23:22

Maintenant qu’elle s’était tournée vers toi, juchée sur ses talons, et souriante, elle te paraissait absolument époustouflante. Sa robe bleue soulignait la moindre de ses courbes, et allait à ravir avec la blancheur satinée de sa peau. Ce n’était pas la première fois qu’il remarquait que c’était une jolie fille, il l’avait remarqué dès leur première rencontre au détour d’un couloir, il l’avait juste oublié à force de ses insistances, et s’en était rappelé il y avait de cela peu de temps. C’était finalement un simple retour des choses, quelque chose d’on ne peut plus naturelle, il pouvait bien fermer les yeux, elle n’en restait pas moins magnifique. Et enjôleuse qui plus est, surtout quand sa voix caressante venait chatouiller le creux de ton oreille. « Il fallait bien que je m’occupe en t’attendant”. Tu te faisais alors attentif à la drôlerie de la situation, faisant couler ta main dans le creux de son dos, jusqu’à ses reins, et venant braver à ton tour la musique un peu trop forte, pour lui glisser quelques mots. Amusé. « Etre une peste te va si bien.» Et bientôt cette proximité, qui n’était pas tellement nouvelle entre vous deux, cessa. Elle mit néanmoins sa main dans la tienne, pour vous éloigner du centre de la piste de danse. Sans dire mots, tu la suivais, et sans rajouter quoi que ce soit, tu la laissas s’attaquer aux boutons de ta chemise. Ses ongles, qu’elle l’ait fait exprès ou non, frôlèrent ta peau déclenchant un frisson que tu ne sus réprimer. Et tu ne t’en mordis pas moins la lèvre alors que tu lèves le menton vers le ciel afin de lui laisser le champ libre, elle noue avec ce que tu imagines des mains agiles et expertes ton nœud papillons autour de ton cou. Tu n’aimes pas vraiment la sensation que ça laisse autour de ton cou, et comme un chien a qui l’on impose son tout premier collier, tu tentes d’en desserrer l’étreinte en tirant un peu sur ce papillon de tissus.

« Il ne nous reste plus qu’à nous fondre dans la foule maintenant ! ». Dis-tu avec la voix roque, ton sourire ayant disparu alors qu’elle s’évertuait à te rendre présentable. « Je ne me suis pas farcie les cours de danse pour regarder les autres. ». Tu l’attire à toi sans ménagement, c’est après tout à cause d’elle si tu t’es plié docilement aux cours de danses dispensés aux élèves qui se rendraient au bal. Tu ne t’y étais jamais rendu, et n’avais jusqu’alors jamais eut besoin d’apprendre à danser. Bien sûr ta mère avait bien tenté une ou deux fois de t’apprendre quelques petites choses, mais si ton frère s’était pris au jeu, toi, tu t’étais contenté de les regarder faire assis sur le canapé. Alors c’était d’autant plus surprenant que tu te sois mis pour l’occasion à étudier les pas de la valse des sorciers et autres pas de danses que tu ne danserais jamais. Tu avais posé tes mains sur les hanches d’autres garçons pour ton plus grand dégout, écrasé quelques pieds et finalement la rythmique était entrée. Tu la saisi par la taille, alors que ton corps épouse à ravir la moindre de ses courbe. « Un jour tu me paieras ce que je suis en train de faire ! ». Oui, un jour il faudrait que tu trouves un moyen de lui faire réellement payer tout ce qu’elle te faisait subir ses derniers temps. Tout et peut être plus encore. Mais comment faire du mal à quelqu’un qui semble adorer ça… Qu’importe, la question n’était pas là. « C’est ridicule n’est-ce pas ?! ». Que ça le soit ou non, toi en tout cas, tu ne te sentais clairement pas à ta place dans cette foule agglutinée qui n’était de toutes façon, tout comme vous, infoutu de danser en rythme avec la musique imposée.
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyDim 6 Jan - 12:06


    Etre une peste te va si bien.


Vela n’avait pas répondu à cette réplique. Pourtant, un sourire amusé c’était posé sur ses lèvres. Il était une des rares personnes qui pouvait se permettre de dire ca sans tâter de la baguette de la demoiselle tout de suite après. Au contraire, dans sa bouche, elle le prenait comme un compliment. Un très beau compliment. Elle ne prendrait pas la peine de répondre si elle y réfléchissait. Apres tout, elle n’avait rien a ajouter a ca. Elle pouvait toujours essayer de débattre sur le fait qu’elle n’était pas une peste, mais c’était chose futile et parfaitement inutile ; ils savaient tous les deux qu’elle l’était. Elle le lui avait assez prouvé par le passé. Vela ne regrettait rien de ce qu’elle avait fait, et si c’était a recommencer, elle le ferait, exactement pareil. La patience n’était pas célèbre, mais elle était prête à attendre très longtemps et à se renouveler s’il le fallait, jusqu'à ce qu’il lui montre ce qu’elle voulait.
Le frisson qui parcouru le corps du jeune homme lorsque Vela le frôla de ses ongles sorti Vela de ses pensées. Elle se reconcentra donc sur ce qu’elle faisait. Elle le préférait vraiment lorsque son nœud papillon était encore défait, mais elle l’avait tout de même attaché ; surement pour mieux le retirer plus tard en plus de rentrer dans le moule. Elle appréciait énormément le fait qu’il soit venu avec autre chose une cravate, ce que tous les autres élèves avaient mis. Elle n’appréciait pas vraiment les cravates. Les nœuds en revanche... Elle adorait ca. A chaque fois qu’elle accompagnait son oncle à un diner de fonction ou quelque autre soirée officielle, elle l’avait vu nouer ses nœuds papillon, et a force d’observation, elle avait fini par être imbattable sur tous les nœuds possibles et imaginables qu’on pouvait y faire. Certains ne s’embêtaient pas a les faire, après tout, a quoi bon avoir une baguette si on ne s’en servait pas ; mais Vela n’aimait pas se servir de la magie pour faire ca. Non, elle aimait le contact du tissus froid sur ses doigts et faire se geste l’apaisait très étrangement. Lorsqu’elle fut satisfaite de son travail, elle se recula d’un demi-pas, laissant pourtant toujours ses mains sur le torse d’Ambroise. Elle fit tenter, maladroitement de tirer sur ce nœud qui devait lui enserrer le cou. Le pauvre… Il n’avait tellement pas l’air a sa place que Vela en avait presque pitié. Elle pensa un très léger instant les éloigner de la pour trouver un endroit plus calme ou il n’aurait pas a maintenir les apparences, mais très rapidement, cette idée lui passa. Il avait accepté de l’accompagner, il devait donc en subir les conséquences.

    Il ne nous reste plus qu’à nous fondre dans la foule maintenant ! Si la chose était seulement possible. Je ne me suis pas farcie les cours de danse pour regarder les autres.


Vela poussa un pouffement en imaginant Ambroise participer au cours de danse proposé il y a quelques semaines par l’école. Elle, elle n’en avait pas eut besoin. Chez les Runcorn, une éducation n’était pas complète s’il n’y avait pas eut de cours de maintient et de danse. Elle avait donc, dès son plus jeune âge, eut droit à un maître de danse. Elle n’allait pas mentir jusqu’au point de dire qu’elle aimait ca, mais la practice lui avait permis de ne plus avoir a se concentrer quand elle virevoltait a présent, ce qui faisait que c’était plus ou moins relaxant. Ambroise l’attira a elle assez sèchement avant de placer ses mains sur ses hanches et de commencer a danser, alors qu’elle s’empressait de positionner ses bras aussi. Ils s’étaient déjà retrouver l’un tout contre l’autre, mais jamais, jamais de cette façon.

    Un jour tu me paieras ce que je suis en train de faire !
    Une fois encore Vela ne pu s’empêcher de laisser un ricanement hors de sa bouche. Une idée de comment tu comptes t’y prendre?
    C’est ridicule n’est-ce pas ?!
    Elle lui sourit doucement. Il est vrai qu’il n’avait pas l’air de penser être a sa place mais… Habillé comme il l’était et dansant comme il dansait, il était on ne pouvait plus dans l’esprit de la soirée. Seulement dans ta tête. Tu es superbe Ambroise… Et merci d’être venu, je dois t’avouer que j’ai eut une hésitation a un moment…. Elle resta silencieuse un instant tout en continuant a danser dans les bras du jeune homme avant de reprendre la parole. Des plans pour le reste des vacances?

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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyLun 7 Jan - 17:20

La soirée promettait d'être riche en surprises. Les élèves avaient pour la plupart l'air heureux d'être ici et les sourires sur les visages étaient plaisant à voir. Ce n'était pas une soirée ordinaire, tout le monde l'avait attendu avec plus ou moins d'appréhension. Je ne m'étais pas vraiment imaginé le déroulement de ce bal. Je me sentais un peu perdu dans tout ce monde et surtout je me sentais observer. Un sentiment que je n'aimais pas vraiment et qui me faisait toujours fuir, mais pas ce soir. Je sentais que tout irait bien, j'avais Avaon à mon bras pour me guider et je sa présence me donnait beaucoup de confiance, tout devait bien aller. Je lui souris, le remerciant de son compliment. Le temps de la révélation était bien établi, je ne pouvais plus reculer et je n'en avais pas envie. Les mots qu'il me murmura étaient rassurant et j'avais parfois l'impression d'être un petit garçon qui a toujours besoin de quelqu'un pour le rassurer, mais ce n'était pas vraiment désagréable, même si un jour je devrais m'affranchir et paraître moins peureux, moins timide.

« Je n'en doute pas. Ça ira et puis ce n'est pas si désagréable de pouvoir montrer qui je suis vraiment. »


Ce n'était pas encore désagréable pour le moment, je me doutais que tôt où tard ça pourrait se compliqué, mais pour l'heure je n'y pensais pas tellement, j'avais envie de m'amuser ce soir. Je passais mon bras sous le sien et entra dans la grande salle superbement décorée pour l'occasion. J'étais encore émerveille par tous les efforts de tous pour cette décoration. C'était vraiment joli, on s'était tous donner du mal. Je préférais ne pas regarder les autres et rester concentrer sur mon cavalier. Le blanc lui allait vraiment bien. Je regardais la fille en rouge qu'il me désignait. Elle était jolie, c'était certain, mais il manquait à mon goût quelque chose sur elle. Ce n'était pas dans mes habitudes de critiquer, mais parfois je ne pouvais pas m'en empêcher.

« Mouai, joli, mais un peu trop rouge, on dirai une fausse séductrice. »

Je laissais échapper un petit rire, ce n'était pas très sympas, mais il fallait dire que parfois certaines personnes faisaient vraiment tout pour se faire remarquer. L'ambiance de la grande salle était déjà bien festive, certains danseurs avaient déjà l'air d'être ici depuis longtemps. Je ne m'étais pas attendu à ce qu'il y est tant de monde. Je cherchais du regard ma meilleure amie, qui ne semblait pas être présente. J'aurais aimé qu'elle soit là, mais il était évident qu'elle n'était pas d'humeur à venir s'amuser. C'était bien dommage. Je replongeais mon regard dans celui d'Aavon avant de lui dire :

« On peut danser si tu veux. J'aime bien cette chanson et puis même si ce n'est pas encore un slow, tu m'en réserve un pour la suite. »


Je lui souris espérant qu'il n'avait pas encore d'autres projets pour le moment que de m'accompagner sur la piste de danse, je savais bien qu'il irait voir quelques amis à lui, mais peut être n'étaient-ils pas encore arriver autant en profiter et faire en sorte d'être à sa hauteur.
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Rohàn D. Lestrange
Rohàn D. Lestrange
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MessageSujet: Re: ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ]   ▲ Sur la piste de danse [ Sujet Commun ] EmptyLun 18 Fév - 20:27

Les couples tournoyaient sur la piste à lui en donner le tournis, et pourtant il savait qu'il devrait bientôt les y rejoindre. Danser faisait partie du job, de son pedigree, et Rohàn savait le faire, mais cela ne voulait pas dire qu'il en était ravi ; lui préférait largement la danse politique à la danse de salons. Malheureusement, dans le monde sorcier, les bals étaients les endroits les plus prisés par les personnalités haut placés pour faire des affaires, entre deux verres et une jolie femme. Il avait hâte, par contre, de partir de Poudlard pour effectuer sa première entrée en tant qu'adulte sérieux dans ce monde. Et si possible, avec Ange à ses cotés. Même si elle se montrait rétive en privé, ils feraient un couple détonant en public, il en était certain. Rien de mieux qu'une très belle femme pour intimider les ennemis. Et une fois qu'elle aurait des enfants, elle se calmerait sans doute.
Il avait proposé à Ange d'aller danser, donc, formel et pas vraiment enjoué par la situation. Le fait qu'elle ait eu l'air sincère dans son compliment sur sa tenue était peut-être pour quelque chose dans cette concession, et il la prit dans ses bras dés l'instant où elle l'y autorisa, s'étonnant toutefois un peu de son rougissement. Qu'est ce qui lui prenait tout un coup de jouer sa timide ? Avait-elle si peu l'habitude qu'il se comporte en gentleman ? C'était vrai qu'il l'avait malmené ses derniers temps et qu'elle ne devait plus savoir sur quel pied danser avec lui, mais ce soir, il pouvait au moins lui montrer que tout ne serait pas désagréable dans leur future vie commune. « “Seulement si tu le veux ?” Tu es bien conciliante ce soir. » Ce n'était pas un reproche, Rohàn était comme tout un chacun, il appréciait parfois un peu de répit et une conversation ne finissant pas en maléfices. Pas trop, tout de même, il lui fallait sa dose de violence quotidienne, mais le serpentard se sentait capable de passer plus de soirées en la compagnie de la future dame Lestrange si elle s'y comportait comme ça.

Entamant un slow très formel, ne voulant pas l'enlacer comme certains couples sans vergogne qui ressemblaient plus à des sangsues qu'à des sorciers, ventousés comme ils l'étaient, il observait nonchalamment par dessus son épaule frêle les autres danseurs, les regards qui s'attardaient sur eux. Il tentait de repérer les jaloux, et parmi eux, de remarquer lesquels étaient vraiment des obstacles. À vrai dire, il savait déjà qui était un obstacle à sa relation avec Ange, mais elle était hors catégorie. Faisant virevolter la blonde, il effectua un tour sur eux même pour observer l'autre coté de la pièce, cherchant quelque amusement. « Je suppose que tu viendras, cette nuit. Non, il ne lui faisait pas d'avances déguisées, débouchez vous les oreilles. Il parlait de l'After, bien sur. Je dois m'attendre à te voir arriver accompagnée ou...? » A vrai dire, il n'était pas sur de sa réaction si elle venait effectivement avec quelqu'un. Cela dépendrait de l'individu, à n'en pas douter, mais il était prêt à se montrer peu regardant, pour une dernière fois. L'an prochain, à vrai dire, il ne serait plus là, elle aurait la bague au doigt, et il fallait se montrer grand prince maintenant. Qui plus est, lui n'avait pas prévu de passer cette soirée de Noël seul, même s'il lui fallait encore retrouver son prochain « rendez vous », et il serait surement plus hypocrite qu'à l'habitude de faire une scène à Ange pour une chose que lui se serait permis. Ce n'était pas dans l'esprit des fètes, si l'on pouvait dire.

« Personne ne se rappellera de rien, demain. » Là, il l'avait regardé dans les yeux, pour lui faire lourdement passer le message. S'il n'en entendait pas parler dans les ragots suivant l'After, donc si elle était discrète, il fermait les yeux. C'était un cadeau, de Noël voir de noces, mais libre à elle de saisir sa chance ou non. Il aurait le peu de conscience qui lui restait tranquille.
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