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Décidemment il se passait bien des choses à Poudlard cette année, enfin un peu d’action dans ce château trop guindé. Mais là c’était bien quelque chose qui me répugnait. Les duels j’aimais bien ça mais là, c’était comme une chasse à l’homme et je détestais ça. Cela me rappelait, du moins ce que j’imaginais concernant ce que mes nuits de pleine lune seraient si tout le monde était au courant de ma nature de loup garou… Une chasse à l’homme, non le mot était mal choisi, une chasse au monstre plutôt… Le fait était en tout cas que je n’aimais pas du tout cette idée de duel. Le pire étant que c’était pour que tout le monde sache se défendre et puisse de nouveau aller en visite à Pré-Au-Lard. Comme si ces demis sorciers avaient droits aux mêmes privilèges que nous, sangs purs, grandes familles… C’était écœurant, mais nous n’avions apparemment pas le choix alors autant prendre son mal en patience, un jour ou l’autre tous comprendront bien que nous, sangs purs, étions les meilleurs sorciers du monde…

En attendant, il était temps de faire un peu chauffer ma baguette… J’étais en duel contre un cousin, un duel en famille c’était mignon, heureusement je n’avais pas vraiment eus l’occasion de parler à Arsène Black très souvent. Je ne l’avais jamais vraiment côtoyé et aujourd’hui j’en étais ravie. Il était clair que je n’aurais jamais pu lever ma baguette face à un membre de ma famille proche, j’étais trop protectrice envers eux, jamais je ne pourrais leur faire de mal. Mais aujourd’hui je ne pensais à rien de tout ça. J’étais emmitouflée dans un manteau d’hiver et dans une écharpe en laine alors que je traversai le parc pour arriver sur le terrain de Quidditch du château. Ni mon chaperon, ni mon adversaire n’était encore présent, j’en profitai pour observer le terrain, trouver des endroits de replis, des points d’attaque intéressants, il n’y avait pas grands choses mais c’était déjà ça…

Salamandra & Arsène

to the soldier, the civillian

Depuis l'incident de Pré-Au-Lard, il était difficile pour tous les élèves de sortir de l'école sans se sentir en sécurité. Les gens devenaient parano et il n'était pas rare de croiser des élèves armés de leurs baguettes lorsqu'ils passaient d'une salle à une autre pour les cours ou de ne plus voir de personne seul dans les couloirs, aussi. Il régnait entre les murs du château une immonde odeur de peur et d'angoisse qui était sans arrêt palpable. Cependant, ça semblait s'être légèrement calmé depuis que les professeurs avaient proposé de faire des exercices de duels à travers tout le château. Au début, il n'avait pas été intéressé par l'idée de s'inscrire, puisqu'il excellait dans ce domaine et préférait laisser sa place à quelqu'un de plus novice et de moins expérimenté dans les combats magiques. Mais, pour encourager sa petite soeur, Rhaenys, qui avait refusé de s'y inscrire, il s'était décidé à l'accompagner, juste pour faire au mieux son devoir de grand-frère. Et voilà, qu'aujourd'hui, c'était son tour d'y passer et de s'entrainer sur une camarade. Enfin, non, pas n'importe quelle camarade de classe. Salamandra Malefoy. Sa cousine éloignée qu'il ne connaissait pas et ne voulait pas connaître. Il ne lui avait jamais parlé de sa vie et s'en tenait très bien à cette situation, n'aimant pas particulièrement être lié à cette personne d'une façon si involontaire. Le fruit du hasard que de partager le même sang. Sang qui, d'ailleurs, serait probablement versé aujourd'hui.

Emmitouflé dans un manteau hivernal, Arsène parcourait le parc pour rejoindre le terrain de Quidditch, lieu où il avait rendez-vous pour son duel. En arrivant sur les lieux, il remarqua que Salamandra était déjà là, elle semblait perdue dans ses pensées. Discrètement, Arsène se faufila derrière elle et se gratta la gorge pour lui signaler qu'il était enfin arrivé. Il crut l'apercevoir sursauter et esquissa un sourire amusé : « Tu sembles angoissée, Salamandra. Pas de quoi, tu sais. Je ne vais pas te faire du mal... Si tu ne m'y pousse pas » se sentit-il obligé de rajouter en haussant les épaules. Après tout, il n'avait rien de particulier contre elle.

Ce qui m’inquiétait c’était plutôt c’était l’identité de notre chaperon, monsieur John McCarthy… Le directeur de Gryffondor ne m’avait pas dans ses petits papiers, il ne m’aimait pas je le savais, parce que j’étais une Malefoy, c’était totalement injuste mais en même temps je ne pouvais pas lui en vouloir, j’étais une vrai Malefoy mais même si je ne l’avais pas été cela aurait été de même pour lui. Il avait l’esprit aussi limité qu’un de ces idiots du gouvernement, il me semblait même qu’il travaillait au ministère. Mais dans ce cas là, mon adversaire n’était pas mieux loti mais moi qui aurais voulu utiliser des sortilèges impardonnable si jamais j’en avais eus l’occasion c’était raté. Je savais bien que je ne l’aurais pas fait face à un Black même si je ne le connaissais pas. En parlant du loup je sentis son souffle dans ma nuque et l’entendis racler sa gorge. Surprise je sursautai avant de me tourner élégamment vers lui.

Je laissai échapper un léger rire à ses paroles, nous allions nous battre en duel et il me disait ça, c’était… Etrange au vu de la situation mais je me doutais bien que nous n’étions pas là pour nous entretuer, en plus, cela aurait été dommage d’abimer un si beau visage. Je devais dire que je voyais bien que nous avions un peu le même sang dans les veines, il était beau gosse le Black. Mais bon, là n’était pas la question : « Ne t’inquiète pas pour moi Arsène, je suis tout sauf angoissée c’est juste que tu m’as surprise ! Je pense que nous n’aurons pas besoin de nous entretuer ! » Dis en riant, je n’étais pas vraiment stressée mais bon c’était dans mon caractère. Finalement j’étais contente d’être avec lui pour ce duel, ce n’était pas quelqu’un de très proche de moi mais j’aimerai bien apprendre à le connaitre à travers ça, enfin, si cela pouvait m’aider, bien sûr que je le ferais.

Quand elle se retourna pour lui faire face, il fut surprit de la trouver plutôt mignonne pour une petite peste Malefoynienne. D'un autre côté, ils étaient parents éloignés et les gênes devaient forcément jouer quelque part par rapport à leurs beautés. Il ne l'avait croisé que quelques fois dans l'enceinte du château sans pour autant savoir qui elle était. Cependant, elle était connue de par sa réputation comme étant une fille superficielle et hautaine envers autrui. Pile le genre de personne qu'Arsène fuit au possible, ne supportant pas ces personnalités antipathiques. Il ne put s'empêcher de secouer la tête quand il remarqua, qu'elle aussi semblait le détailler de ses iris couleur verts bouteille. Décidément, encore un trait en commun qu'ils avaient, sans réellement le vouloir. « Ne t’inquiète pas pour moi Arsène, je suis tout sauf angoissée c’est juste que tu m’as surprise ! Je pense que nous n’aurons pas besoin de nous entretuer ! » lâcha-t-elle en riant. Perplexe, il haussa un sourcil et acquiesça brièvement. Il n'était pas là pour tuer qui que ce soit, cependant il se savait complètement différent d'elle par rapport au valeur du sang, et il avait peur que, par mégarde, ça revienne sur le tapis et ça les rende fou au point de ne pas y aller de main morte.

Après tout, il était du côté des Potter, des Weasley, et de toutes les familles victorieuses durant le grande guerre. Alors que, les Malefoy - et ils ne se le cachaient pas - étaient plus du côté des anciens mangemorts. « Non, pas la peine d'en arriver jusque-là. Après tout, nous sommes... cousins. » Il lâcha ce mot, non pas avec dégout mais avec une certaine froideur, n'ayant jamais aimé être comparé à ceux qui étaient de sa famille sans qu'il ne le veuille. Une lueur de défi passa en vitesse dans les prunelles grisés du petit Serdaigle.

Je haussai un sourcil devant le comportement du Black, il était étrange comme garçon, enfin, pour lui j'étais peut être pareil. Habituée à être très expansive je n'hésitais jamais à parler avec toutes les personnes que je croisais, même celles que je ne connaissais. Enfin, je faisais en sorte de ne parler qu'avec des personnes de mon rang bien entendu, je n'étais pas n'importe qui tout de même! Mais je n'allais pas vraiment discuter de cela avec mon adversaire, je savais très bien que les Black n'étaient pas dans notre camp, tant pis pour eux, ils étaient tout de même des sangs purs c'était surement pour cela que je ne les prenais pas de haut, et puis comme disait très bien Arsène, nous étions en quelque sorte cousins... Alors la famille... C'était la famille. « Oui c’est bien ça ! La famille… » Dis-je avec un léger sourire avant de me tourner, entendant des pas.

C’est Sir McCarthy qui arrivait d’un pas décidé vers le stade. Il avait l’air aussi ravis de nous voir que j’étais ravie de me retrouver surveillée par lui… Il ne m’aimait pas, je ne l’aimais pas, à part que j’avais assez de respect pour ne pas le montrer, moi. Alors que lui, ne s’était jamais gêné pour nous faire comprendre que s’il avait été au gouvernement, il n’aurait pas été aussi clément avec les mangemorts et leur descendance que le gouvernement en place… Ils seraient tous à Azkaban ou pire… Et nous ne serions même pas nés… Quelle tristesse ! Heureusement pour nous, les vainqueurs de la guerre étaient assez idiots pour croire que nous allions accepter d’être traités pour des moins que rien ainsi. Les paroles du professeur ne firent que me complaire dans mes pensées, cet enseignant était totalement déplaisant… Lorsqu’il fut parti, je fis un sourire et me tournai vers Arsène : « Tu es prêt ? »

Le combat allait enfin commencer, j’osais espérer qu’il ne durerait pas très longtemps et que je n’ai pas à trop à donner de ma personne mais les paroles amusées du jeune serdaigle me firent comprendre que cela ne serait pas vraiment le cas. Après tout cela changerait surement des cours toujours plus théorique, enfin un peu d’acion mais si j’aurais préférée pouvoir m’amuser un peu plus que cela. « Pour te mettre la raclée du jour ? Toujours. » Ces paroles raisonnaient encore dans ma tête lorsqu’il engagea le duel et lança le premier sort. Instinctivement je jetai un « Protego » tout en me dirigeant vers un endroit un peu plus à l’abri. Hors de question de rester ici, autant à la merci de ses sortilèges. J’étais plutôt ravie d’avoir choisis des chaussures plutôt confortables, j’aurais dû me douter que le duel ne serait pas si facile. Il se battait bien le blondinet.

S’il y avait une chose que je refusais de faire aussi c’était de subir ses attaques en ne faisant que me défendre, ce n’était pas vraiment mon genre et j’avais bien l’intention de lui montrer que je n’étais pas qu’une potiche. De plus, il fallait avouer que même si je ne lui voulais rien de mal j’avais bien envie de lui faire mordre la poussière, cela pouvait toujours faire plaisir après tout. C’était surement mon côté compétitrice qui remontait à la surface, peut être aussi le fait que j’aimais me battre… Comprenant que je n’arriverai jamais à le toucher avec un sort à la vitesse où il courrait et lançai d’une voix forte en le visant de ma baguette « Impedimanta » et puis, sans même vérifier que cela avait marché reprenais avec « Expelliarmus » avant de crier une dernière formule « Confringo » Avant de m’arrêter de courir et de me poser derrière une tribune du stade dans l’espoir d’apercevoir qu’au moins l’un de mes sorts avec fonctionné.