Je me demandais bien comment j'avais fait pour me retrouver dans la grande salle à écouter le garde chasse. A si je me souvenais, j'avais manquer pas mal de cours dernièrement, résultat j'étais là au beau milieu des élèves, de certains aussi qui avait voulu être là. J'aimais bien aider de temps en temps, mais en ce moment j'avais la tête ailleurs, d’où le fait que je n'étais pas aller en cours et que j'avais sécher plusieurs cours. Ce n'était pas vraiment mon habitude de louper ainsi des cours et ça avait du se remarquer, mais temps pis mieux valait être ici qu'ailleurs et puis il y avait aussi des personnes que je connaissais, ça pourrait finalement me détendre et je pouvais passer un bon moment, bon forcément il y avait aussi des personnes que j’appréciais moyenne et même avec qui j'avais des différent, mais ce n'était pas dramatique. Aider les filles avec les décorations me plaisait assez, je me sentais un peu mis à l'écart malgré tout, pour certain je pouvais être chanceux parce que je serais entouré de filles, mais d'autres comme Archer savaient bien que je me fichais pas mal des filles, m' enfin pour l'instant je préférais qu'on croit que j'avais de la chance.

Je jetais un œil au placard que le garde chasse nous avait indiqué. Il y avait plusieurs carton plus de vingtaines sans aucun doutes. Il était sérieux là? Sans baguette … Je comprenais pourquoi on en avait jusqu'à six heures du soir, au moins on ne serait pas dehors et puis j'ai toujours aimé décoré les sapins pour les fêtes de fin d'année. A la maison j'aidais toujours ma mère a mettre les guirlandes elle accrochait les boules sur le sapin, on se répartissait les tâches. Ce serait un peu étrange de décorer le sapin ici. Il était tellement plus grand. Je rejoignis les filles leur adressant un petit sourire. Je ne savais pas vraiment quoi leur dire. Je connaissais certaines de noms, d'autre comme Ange était dans la même maison que la mienne et d'autres j'avais du les croiser une fois ou deux. On allait devoir enchaîner les aller retour, autant commencer tout de suite avec les cartons. La garde chasse en tout cas n'avait vraiment pas l'air commode. Il semblait constamment de mauvaise humeur. Je demandais alors aux filles de façon à ce qu'elles soient les seuls à entendre ce que j' allais dire et puis aussi je ne voulais pas que l'on ne se dise rien le temps qu'on serait ensemble alors autant commencer tout de suite nos tâches tout en causant un peu.

«Il est toujours comme ça ou c'est une impression?»

Dès qu’elle avait su que les professeurs cherchaient des volontaires pour décorer la Grande Salle pour Noël, Arya s’était de suite proposée. Noël était sa fête préférée, depuis toute petite elle adorait voir sa mère préparer des biscuits, ses frères décorer la maison avec les boules de noël et les guirlandes en faisant les idiots, emballer les cadeaux, … bref, tout ce qui faisait de cette fête une fête chaleureuse et familiale. C’est pourquoi elle rentrait toujours chez elle à cette période de l’année. Bien qu’une année elle ait failli louper Noël avec sa famille, à cause de son père et d’un horrible chantage par rapport à son comportement à l’école, elle s’est toujours débrouillée pour rejoindre ses parents et ses frères et sœurs pour Noël, quitte à faire des concessions.
Se rendant à la Grande Salle, Arya était dans les premières à être présente au rendez-vous. Keira n’avait pas voulu venir, préférant travailler à la bibliothèque. C’était donc seule qu’elle s’était rendue aux préparatifs. Ils étaient peu nombreux, et la plupart des élèves présents tiraient une gueule de trois mètres de long, certainement obligés de venir donner un coup de main. Il faut dire que même le garde-chasse avait une tête de grognon, ressemblant presque au Grinch, créature aux airs grincheux provenant d’un film moldu que Keira lui avait déjà montré une fois, lorsqu’Arya s’était rendue chez elle pendant les vacances d’été. Croisant les bras, ils patientèrent en attendant les derniers arrivants, faisant râler Arya intérieurement, puis McFarlane donna les directives. Lorsqu’il fit la liste des élèves, et qu’elle entendit le prénom du Serdaigle qui occupait toutes ses pensées à toutes les heures de la journée, elle sentit son cœur louper un battement, et ne put s’empêcher de le chercher parmi les élèves présents. Elle ne tarda pas à rencontrer son regard azur, et ne put empêcher ses lèvres de s’étirer en un fin sourire. Mais rapidement, elle tourna la tête, essayant de calmer l’affolement de son cœur, et de se concentrer sur ce que le garde-chasse était en train de dire. L’esprit de la brunette fut inondé de millier de questions, se demandant ce qu’il pouvait bien faire ici.

Se concentrant sur sa tâche à accomplir, la gryffondor suivit les autres filles pour aller chercher les cartons remplis de décorations de noël. Il y avait dans le placard au moins une vingtaine de cartons. Sans magie, cela n’allait pas être aisé. Arya avait toujours usé de la magie, pour tout et n’importe quoi, y compris pour décorer le sapin chez elle. Elle était déçue de devoir garder sa baguette dans sa poche. Alors qu’elle allait tenter d’attraper le premier carton, elle entendit le garçon au nom de Scott, demander ;

«Il est toujours comme ça ou c'est une impression?»

La brunette esquissa un sourire, et répondit, tout en tentant de sortir le carton du placard ;

« A mon avis, il a une dent contre le père noël. Il ne devait recevoir que du charbon dans ses chaussettes. »

Attrapant le carton tant bien que mal entre ses bras frêles, elle ne put retenir un éternuement tant la poussière sur la boîte était conséquente. C’est avec difficulté qu’elle emmena ce carton au milieu de la pièce, comme l’avait demandé le garde-chasse. Pensivement, elle chercha Arsène du regard, mais ne le vit pas de suite, étant donné qu’il était de corvée pour ramener le sapin. Essuyant son pull sale de poussière, elle retourna au placard. Il était certain qu’ils en avaient pour au moins quatre heures à sortir les cartons, puis décorer le sapin qui promettait d’être gigantesque.

Noël. Pas une abomination, mais presque. J'exécrais ces sourires niais qui se figeaient sur le visage de mes camarades, leur émerveillement hypocrite face à la neige tombant gaiement alors qu'ils n'étaient pas foutus d'admirer la beauté du dehors les trois cent cinquante jours restants, les demoiselles et leurs envies de bal et de cavaliers servants m'exaspéraient, mais plus encore c'était la fameuse question 'tu demandes quoi comme cadeau toi, à Noël ?' qu'on avait pris pour habitude de ne plus me poser. Par crainte de voir mes canines révélées par des lèvres ourlées par le dégoût, par peur de voir ces flammes méprisantes et rudes naître dans l'arceau de mes yeux bruns, parce qu'on ne venait guère me parler de choses futiles en général, aussi. Non pas que je détestais Noël. Ces excès de candeur, de chamallows et de sucres d'orge me donnaient la nausée. Pathétique.

« Greyback » « Grmph. » Clair et concis. Je relevais mes iris sur Byron, haïssant au passage toute autorité qu'il exerçait sur moi. Car en tant que loup, je la trouvais illégitime et fugace. Enfouissant mes mains dans les poches d'une mine bourrue, je réprimais un frisson qui vint mordre ma nuque glacée. Mon front quant à lui était brûlant, mon crâne subissait les élans vicieux d'une migraine continue, et mon visage blême renvoyait mollement les couleurs froides d'une luminosité d'hiver. J'étais tombé malade par arrogance, lors d'un bain de minuit qui s'avèrerait être le dernier de l'année. Un nouveau grognement en guise d'insatisfaction s'échappa de mes lèvres.

M'avançant auprès de mes camarades, je m'étais résigné à accepter la 'punition' et étais même décidé à ne pas lâcher quelques mots cinglants pour souligner ma mauvaise foi. J'accrochais malgré moi (ou non) la délicieuse silhouette de Ange d'un regard intéressé avant de pénétrer dans le Grand Hall et de me diriger vers le triste conifère gisant sur le perron. Autant dire que l'arbre de Noël était colossal. « M'sieur j'ai pas vraiment de force moi hein... » « Et le plus drôle, ça va être de le mettre sur pied. » fis-je d'un timbre grinçant, quoique lucide.

Noël. Période de l’année qu’elle n’avait jamais particulièrement aimé. Elle avait toujours considéré ce jour comme un autre jour, quelconque, sans intérêt particulier. Peut-être était-ce dû au fait qu’elle n’ait jamais reçu de cadeaux et encore moins d’étrennes de Noël. Elle n’avait jamais eu le plaisir de déguster une bûche si ce n’était celle qu’on leur servait au château et n’était jamais retournée dans sa famille au moment des fêtes, préférant rester à Poudlard auprès de ceux et celles qui, comme elle, ne désirait pas rentrer chez eux. Elle l’avait fait une fois, au début de sa scolarité, espérant que son retour serait accueilli chaleureusement, espérant que ce Noël serait différent, car après tout elle n’avait vu ni son père ni sa belle-mère depuis le début de l’année scolaire, mais cette dernière avait rapidement exprimé sa déception, ayant pensé que sa belle-fille aurait préféré rester à l’école. Son père n’avait même pas remarqué sa présence, ou en tous cas n’avait exprimé aucun commentaire durant la semaine qu’elle avait passée à leur côté. Il l’avait ignorée royalement, comme il le faisait à son habitude, ne se souciant pas le moins du monde des sentiments de sa fille unique. Elle avait fini par demander pour rentrer plus tôt à l’école, fuyant presque le manoir des Halley. Depuis, elle n’avait plus jamais vraiment fêté Noël. Le seul cadeau qu’elle ait jamais reçu fut un pendentif dont elle s’était séparée récemment. Le médaillon de sa mère.

Ange avait eu une retenue, encore une. Inattentive au cours, on avait trouvé le prétexte parfait pour la coller et la forcer à aider à décorer la Grande Salle en vue du Bal. Elle aurait volontiers fait autre chose, préférant éviter tout ce qui avait attrait aux fêtes, mais n’avait pas eu le choix. Son humeur était donc maussade alors qu’elle descendait les escaliers le plus vite possible, consciente qu’un retard pourrait l’amener à être collée à nouveau. Les élèves s’amusaient à faire neiger dans le château, d’autres étaient occupés à faire leur cadeau, nouant du bolduc rouge autour des paquets colorés. Ange retint une grimace devant tant de niaiserie, elle les aurait bien tous transformé en lutin, mais elle doutait que la direction apprécie. Le Bal annoncé n’arrangeait pas les choses. Bien sûr, elle s’y rendrait, mais ce ne serait sûrement pas de gaieté de cœur. La demoiselle tenta de ne pas prêter attention aux autres. La solitude de sa tour lui manquait déjà. Elle aurait aimé y retourner, mais elle se doutait qu’on viendrait la chercher de force pour prendre part à « l’activité ». Peux avaient dû se porter volontaire et elle fut surprise de voir le nombre d’élèves présents quand elle pénétra dans les lieux. Elle ne lança pas un regard au gardien des clés. Elle avait cherché à ne pas être trop souvent confrontée à lui, le fuyant presque depuis les duels où elle avait perdu lamentablement, renforçant sûrement l’idée du jeune homme comme quoi elle avait besoin de son aide. Elle avait failli aller accepter sa proposition, mais elle ne voulait pas admettre à McFarlane qu’elle avait besoin de lui pour apprendre à se défendre, elle était bien trop fière pour cela. Elle essaya aussi d’ignorer la présence de Loki, mais tout son être se tendit alors qu’elle le vit. Elle esquissa un pâle sourire mais reporta bien vite son attention sur Byron qui leur donnait ses instructions. Décorer le sapin. Ce serait bien la première fois qu’elle le faisait. « Ou alors il a simplement compris la connerie de cette fête. C’est devenu commercial, regardez ça, vous croyez vraiment que le petit Jésus a trouvé ses cadeaux sous un sapin de Noël? C’est ridicule. » Ange acquiesça. « Si il n’y avait que ça de ridicule à propos de cette fête … » La Serdaigle soupira et se dirigea vers le placard où elle prit une caisse pour la ramener vers le centre de la pièce, le visage fermé.

Collé. Encore une fois. Depuis le début de l'année, Arsène enchainait les heures de colles et ne cessait, donc, de devoir effectuer des taches médiocres dans tout le château. Ce n'était pas une nouveauté, il n'avait jamais vraiment été doué pour respecter le règlement, n'appréciant pas qu'on lui mette des barrières à son imagination d'enfant. On le comparait souvent à son grand-père, d'ailleurs. Visiblement, il avait hérité de son côté farceur et rebelle, ce qui causait bien des soucis à ses parents qui auraient aimé que leur cher fils commence à rentrer dans les rangs. Cette fois-ci, la colle du petit Black avait lieu dans la Grande Salle où il devait se joindre aux élèves qui s'étaient proposés pour décorer le château. Ô joie.
D'un autre côté, c'était mieux ça que de devoir astiquer les trophées de l'école sans l'aide de la magie. Quand il arriva sur les lieux, le jeune homme soupira en constatant que le directeur avait déjà pratiqué un peu de magie et qu'il neigeait dans la Grande Salle. Il soupira et écouta d'une oreille distraite le discours du garde-chasse qui les surveillait pour l'après-midi. C'est alors qu'il repéra Arya au loin et son cœur se serra. Que faisait-elle, là ? Leurs prunelles s'accrochèrent et il put aussi lire l'étonnement sur son visage angélique. Au final, ça n'allait peut-être pas être une si mauvaise journée s'ils étaient ensemble. Enfin, façon de parler. Car même s'ils étaient tous les deux dans le groupe de McFarlane, ils étaient séparés pour les taches à accomplir. Il lui fit un léger sourire quand il entendit le gardien des clés l'appeler pour aller chercher le sapin et pensa furtivement à leur prochain rencard, qui devait avoir lieu le soir même. Belle coïncidence.

Suivant son groupe de camarades, le blondinet soupira en entendant deux premières années parlaient avec vivacité des cadeaux qu'elles allaient recevoir pour Noël. Il n'avait pas encore fait ses achats et ne savait pas encore exactement ce qu'il allait acheter pour ses deux soeurs, Opale et Brynden. Avec un certain amusement, il se rendit compte qu'il n'avait pas vraiment deux sœurs, mais plutôt trois ainsi qu'un frère. Avec les années, la famille Black s'était agrandit sans réellement s'en rendre compte.
Quand il arriva dans le Grand Hall, derrière Zane et Loki, il soupira et lança un regard à Charles qu'il connaissait simplement de vue. La tâche n'allait pas être facile, le sapin était vraiment énorme. « M'sieur j'ai pas vraiment de force moi hein... » Arsène leva les yeux au ciel et préféra s'abstenir de tout commentaire. Il n'y avait pas que de la force qui lui manquait, à ce pauvre garçon. « Et le plus drôle, ça va être de le mettre sur pied. » rajouta Greyback, perspicace. Prenant les devants, le blondinet descendit les marches et évalua de son mieux le conifère. Son esprit rusé d'aigle prit le dessus et il fit la moue. « C'est un miracle si on ne se retrouve pas à l'infirmerie avant ce soir. » lâcha-t-il dans un soupir particulièrement blasé. Au final, il préférait récurer des trophées toute l'après-midi si ça l'empêchait de finir cassé de partout pour son rendez-vous de ce soir. « Allons-y avant que McFarlane ne vienne nous assommer. » D'un geste assuré, Arsène entreprit de porter une partie de la souche et attendit que ses camarades le rejoigne.