Nom : « Dubois, c’est pas parce-que je suis rousse que je suis une Weasley, vous me saoulez avec ça à la fin. » Vous l’aurez compris, la belle a horreur qu’on la prenne pour un membre de la famille de rouquin du célèbre Ronny. Son père n’est autre qu’Olivier Dubois, ancien gardien et capitaine de l’équipe de Quidditch des rouges et or et de Lavande Brown, également ancienne élève de Poudlard, à Gryffondor, elle aussi. Prénom(s) :Calliope comme la muse de l’éloquence et de la poésie épique et Ewilan en second, prénoms plutôt originaux que les parents de la rouquine ont trouvés dans des livres. Surnom : Callie. Un point, c’est tout. Thalie appelle sa sœur Ewi, mais ne vous y tentez pas, c’est à vos risques et périls. Âge :20 ans et toutes ses dents Date et Lieu de Naissance :Les jumelles sont nées le 14 février à Sainte Mangouste. Leur date de naissance coïncidaient avec le 3ème anniversaire de mariage d’Olivier et de Lavande, un beau cadeau pour un couple encore tout jeune, une abomination selon certains. Nationalité : Anglaise des cheveux aux bouts des ongles de ses doigts de pied. Pureté du sang :Famille de sangs-purs de génération en génération Année d'étude & Maison : 7ème année dans la maison des piafs érudits. A vrai dire, elle aurait très certainement du finir à Gryffondor pour son courage ou à Serpentard pour sa sournoiserie, mais le Choixpeau prend en compte les désirs de ses protégés et le besoin permanent d'être avec sa soeur et son amour de la lecture ont fait penché la balance pour les bleu et bronze.Orientation sexuelle : Hétéro, à priori, mais parfois… il lui arrive pourtant de partager ses ébats avec sa sœur. C’est pas vraiment de l’inceste hein ( ), de toute façon, à la base elles ne formaient qu’une. État civil : Célibataire et libertine

Baguette : La baguette de la belle est en bois de cèdre, bois qui traduit souvent une grande force de caractère et une loyauté à toute épreuve. Son coeur est composé d'une plume de phoenix de Bulgarie, sois disant les plus résistants et elle mesure un joli 29 centimètre Patronus : Le patronus de Calliope est un chat siamois. Pour le faire apparaître, elle repense soir où, avec Thalie, elle s'était faite la promesse d'être toujours là au réveil l'une de l'autre. Épouvantard : Calliope a deux peur inconditionnelles. Elle a peur de l'eau et ne s'aventure jamais plus loin que le pont d'un lac si celui-ci est profond.Elle a surtout peur de l'eau car fillettes encore, la professeur des siamoises avait tenté de leur apprendre à nager en les jetant à l'eau mais avec quatre bras et quatre jambes, la nage n'est pas évidente et que les fillettes ont du être remontées par le maître nageur. Autant dire que le lendemain, cette professeur inconsciente était virée. La deuxième serait de perdre sa soeur. Les anciennes siamoises ont toujours été si fusionnelles que de perdre Thalie serait la pire chose envisageable pour Calliope. Options choisies & métier envisagé : La rouquine a choisi l'étude des runes, car les écrits du passé l'ont toujours beaucoup intéressée. Elle a également pris les Arts et musiques magiques, l'érudite voue un véritable culte à la poésie. Son plus grand rêve serait de devenir joueuse professionnelle de Quidditch et de jouer dans une équipe de renommée aux côtés de sa soeur. Avez-vous déjà fait usage de la magie noire ? Théoriquement, Ewi s'instruit beaucoup et a déjà lu beaucoup de livre sur la magie noire, en parfaite Serdaigle assoiffée de savoir. Pratiquement, cependant, elle n'a jamais fait usage de la magie noire, par manque de temps, ou d'envie peut-être. Quelle est votre opinion sur les rumeurs de rébellion au sein de l'école ? L'oiseau bleu et bronze n'a que faire des rumeurs qui circulent dans les couloirs et ne croient strictement pas ces histoires de rébellion. Si rébellion il y'a, elle ne rejoindrait en tout cas pas les mages noirs et se préserverait également de se tourner vers l'Ordre, mais gare à celui qui osera toucher à sa soeur, elle serait dès lors prête à tout. Cependant, si elle devait vraiment choisir un camp, elle serait dans celui de l'Ordre.

« Ewi, j’ai pas envie qu’ils nous séparent. » Une abomination avait frappé chez les Dubois 6 ans auparavant. Un monstre de la nature. Les siamoises l’avaient bien compris. Les niaiseries, les moqueries des enfants pouvaient être blessantes et, épuisé par les prouesses de réconfort dont il devait faire preuve chaque soir, Olivier Dubois décida de faire opérer ses filles, qui de naissance étaient reliées par la hanche, afin de les ménager, de leur promettre un futur et un avenir meilleur. La rouquine tourna doucement la tête qu’elle avait placée du côté opposé afin de s’endormir et plongea son regard d’émeraude dans celui de sa sœur. Le lien fusionnel qui unissait les deux fillettes n’étaient pas uniquement physique, mais également spirituelle, elles ne formaient qu’une dans une complémentarité absolue et dans une relation exclusive. Le regard que Calliope lança à sa sœur à ce moment là était limpide, apeuré, presque triste. Elle ne voulait pas non plus être séparée de sa sœur, l’opération était lourde et les péripéties pouvaient être terribles. Elle avait si peur, si peur de tout perdre. Les sœurs Dubois avaient toujours été douées pour se conforter l’une et l’autre dans leurs idées, pour se défendre et pour se rassurer, mais la séparation formait une telle frayeur en elle que leurs mots de réconfort étaient vains et sans saveur. D’une voix enrouée par les larmes que, tant bien que mal, elle tentait de retenir, la rouquine répondit à Thalie sur le même ton que celle-ci l’avait interpellée. « Je sais…moi non plus. Dis Eve, tu me fais une promesse ? » Cette phrase était terrible par la tournure qu’elle prenait dans une telle situation, une supplique, la siamoise implorait son double de lui promettre une chose, comme si cette promesse pouvait être la dernière d’une longue liste déjà effectuées. Les jumelles se lançaient dans l’inconnu, une nouvelle vie s’offrait à elle, des vies séparées cette fois : des nuits seuls dans leur lits, des amis personnels, des activités qui ne seraient pas forcément communes. Cet inconnu était effrayant. Tentant tant bien que mal de rester forte, de ne pas prendre en compte le timbre déchiré de sa sœur, Thalie se voulait alors rassurante : « Vas-y, je t’écoute. » Un long silence s’installa alors, un silence bien trop lourd, bien trop dur, un silence qui sonnait bien trop faux. Tout était si silencieux ce soir ; Lavande et Olivier Dubois avaient été se coucher tôt et après de longs sanglots étouffés de la mère, un calme plat s’était emparé des lieux, enrobant de sa douce noirceur les siamoises anxieuses, qui, malgré une ribambelle d’efforts impuissants avaient rendu les armes contre le sommeil. Calliope prit alors la main de sa sœur dans la sienne et en entrelaçant leurs doigts, elle l’implora de toute son âme : « Tu me promets d’être là à mon réveil ? » Une lueur de courage transperça alors le regard de Thalie qui, bien qu’aussi apeurée que sa seconde, lui sourit et sera sa main fort dans la sienne. D’une voix presque maternelle, elle se lançait dans l’impossible épreuve que de rassurer sa sœur, essayant par tous les moyens de se rassurer elle-même à la fois : « Bien sûr que je serai là. On sera jamais vraiment séparées tu le comprends ça ? En plus d’être là, je compte bien me réveiller avant toi et te sauter dessus au moment même où t’ouvriras les yeux et après on mangera des tonnes et des tonnes de glace à la vanille. Je suis sûre que papa nous donnera tout ce qu’on veut pendant des mois. » Un sourire échangé, un mensonge en somme car toutes deux savaient très bien que l’opération était risquée et le sacrifice de Calliope était non négligeable. Contrairement à sa sœur, elle garderait des séquelles de l’opération. Une prothèse à la hanche est une tare à porter lorsque l’on a que 6 ans. Tournant à nouveau sa tête dans sa position de sommeil, d’un soupir étouffé, Ewi laissa échapper un murmure presque inaudible mais que sa sœur discerna sans problème avant de s’apaiser légèrement et de fermer les yeux : « Tout ira bien alors, maintenant, il faut qu’on dorme. Bonne nuit Eve et à demain. »

L’intelligence n’est pas une question de génétique

Chaque enfant redoute une journée particulière dans l’année, ce qui est étrange, c’est que pour la majorité de ces petites créatures, cette journée se résume en une soirée et c’est la soirée des parents. Calliope ne faisait pas exception à la règle. La rouquine était autodidacte, elle avait seule appris à lire et elle adorait se plonger dans des histoires fantastiques qu’elle dévorait du coin des yeux. Très tôt, son favoritisme avait trouvé objet en le livre « La quête d’Ewilan » auquel elle devait son nom. La bipolarité de la vie de la protagoniste lui plaisait, elle lui rappelait la vie que depuis longtemps elle vivait aux côtés de sa sœur. L’opération avait été un succès mais avait laissé des séquelles tant chez l’une que chez l’autre. Calliope avait une prothèse en guise de hanche depuis ses 6 ans et devait toujours faire très attention lorsqu’elle faisait du sport- ce qui l’enquiquinait grandement vu qu’elle était une grande mordue de Quidditch, sport national sorcier auquel très jeunes, Olivier Dubois avait initié ses filles- et Thalie entendait aujourd’hui des voix, une dérivée de la schizophrénie que disaient les médecins. Conneries. Bien qu’âgée de seulement 10 ans, la fillette savait pertinemment que sa sœur n’était pas schizophrène, d’ailleurs elle n’était pas folle non plus. Satanés médecins incompétents. Leur manque de vigilance avait rendu Thalie « malade », la dose d’anesthésiant administrée était trop faible pour les deux rouquines et elle avait entendu chaque mot prononcé lors de l’opération. Personne ne la croyait, ou bien personne ne voulait la croire, mais Calliope elle la croyait, elle le ferait toujours, comme elle l’avait toujours fait. L’unique point noir dans toute cette histoire, c’est que Thalie se refusait à raconter ce qu’elle avait pu entendre à sa sœur et celle-ci en était plus que frustrée, après tout, elles n’avaient jamais eu de secrets l’une pour l’autre et cette méfiance l’irritait. En ce jour se tenait donc la réunion des parents et la rouquine avait été angoissée toute la journée. Elle n’était pas très studieuse, pour dire vrai, elle adorait apprendre mais trouvait plus intéressant de se plonger dans ses livres, sorte d’échappatoire dont elle ne pouvait se passer depuis son enfance. Sa jumelle était tout autre, élève assidue et plutôt méritante, elle avait pour seule défaut son lunatisme et son absence parfois, lorsque ces voix perpétuelles résonnaient dans sa tête. Mais Calliope le savait, ce soir, ce serait elle le mouton noir et non Thalie.

Assises dans le couloir de leur école primaire, les jumelles croisaient les doigts pour que le verdict du corps professoral à leur égard ne soit pas trop lourd et leur évite une punition quelconque. Elles avaient toujours eu l’habitude d’être la petite fierté de leur parents et elles savaient que leurs petits problèmes scolaires les inquièteraient, ce qu’elles voulaient à tout prix éviter. Calliope impatiente et incapable de tenir sous cette tension exagérée se leva du banc et colla son oreille à la porte et avant que sa sœur ne puisse émettre le moindre bruit, elle laissa échapper : « Fais pas de bruit, on entend pas très bien mais je pense qu’on peut écouter, c’est pas grave si c’est pas bien d’écouter aux portes, on le dira pas aux parents. » Un peu plus rétissante, Thalie prit quelques minutes avant de s’approcher elle aussi et de coller son oreille à côté de celle de sa sœur. Espionnes improvisées, les jumelles ne faisaient plus un bruit et étaient attentive comme jamais elles ne l’avaient été. « Vous voyez monsieur et madame Dubois… Vos filles sont deux de nos meilleures éléments, elles brillent toujours de par leurs résultats, cependant je ne peux m’empêcher de me faire… quelques petits soucis pour elle. Elles vivent dans un monde bien à elle et ne semble vivre que l’une à travers l’autre. Certes, elles se sont bien intégrés é l’ensemble de la classe, mais à chaque moment de liberté elles s’isolent et jouent l’une avec l’autre comme si le reste n’avaient aucune importance. Là n’est pas forcément le problème. Malgré leurs résultats surprenants, elles semblent…ailleurs lors de mes cours. Thalie parait très lunatique et parfois, elle parait agitée, comme si quelque chose l’effrayait et le seul moyen de lui faire reprendre son attention est que Calliope lui parle un instant. Peut-être devrait-elle voir un médecin ? Je peux vous en proposer un excellent pour l’anxiété, sûrement qu’il pourrait aider votre fille à s’apaiser et donc à être plus attentive. Pour ce qui s’agit de Calliope…le cas est plus complexe. Elle ne suit jamais rien lors de mes leçons et ses résultats ne peuvent excuser un tel comportement. Elle est toujours plongé dans son bouquin, toujours le même qu’elle semble relire à longueur de journée et cette attitude détachée me gêne quelque peu. Certains élèves, qui ont de moins bons résultats, sont influencés par sa manière d’être inattentive et je ne peux tolérer que ce comportement dérange ma classe. Comprenez-moi, il faut que vous fassiez quelque chose pour régler ces quelques petits… problèmes et cela au plus vite. » Les jumelles échangèrent un furtif regard plein de sens en entendant ses paroles. Elle connaissait leur père qui jamais ne laisserait un professeur parler ainsi de ses filles mais elles redoutaient également la future punition qui allait suivre. Un bruit retentit, une chaise tomba par terre, pris par l’énervement, Olivier Dubois s’était levé un peu trop brusquement et d’un ton colérique mais contenu, une voix retentit dans les couloirs : « Avec tout le respect que je vous dois mademoiselle, vous devriez apprendre à tenir votre classe. Si le simple fait de voir Calliope plongée dans ses lectures, ce qui en l’occurrence devrait vous faire plaisir car je doute que la moitié de vos élèves ne lisent pour le plaisir, les rend inattentifs, c’est que votre cours doit être inintéressant. Pour ce qui s’agit de Thalie, insinuez-vous que ma fille est folle ? Comprenez, les deux fillettes ont toujours eu un lien très fort, mais évidemment cela vous dépasse parce-que jamais vous n’êtes née siamoises avec quelqu’un je me trompe ? Savez-vous la lourdeur d’une opération de séparation sur des gamines de 6 ans ? C’est évident que ma fille a été traumatisée et s’il suffit de la présence de sa sœur pour la rassurer j’en suis comblé. Alors excusez-nous à présent, moi et ma femme avons d’autres choses à faire que d’écouter vos sornettes. Nous retirerons nos filles de cet établissement dès que possible. » La porte s’ouvrit et fit tomber à terre les deux fillettes qui écoutait attentivement. Leur mère les releva en prenant garde à ce qu’elle ne soit pas blessées et referma la porte ensuite derrière son mari qui déjà loin n’avait qu’une idée en tête, la scolarisation de ses filles à Poudlard qui allait survenir dans quelques années et la libération que ce serait que de les faire quitter cet établissement empli de professeurs incompétents.

« Il vaut mieux se perdre dans sa passion de la perdre. »

Après une arrivée remarquée des jumelles à Poudlard lors de leur première année, leur père décida qu’il était temps de les amener voir leur premier match de Quidditch pour qu’en plus de la technique de vol- qu’il leur avait déjà apprise- elles voient ce que voulait dire l’esprit d’équipe et la compétition. Jamais Calliope et Thalie n’oublieront le jour où, pour la première fois, elles obtinrent le privilège de voir leur père jouer. Olivier Dubois était après ses études devenu joueur de Quidditch professionnel et développait sa carrière dans la grande équipe du club de Flaquemare en tant que gardien. Il était connu pour être l’un des meilleurs gardiens du championnat de de Grande-Bretagne et d’Irlande ce qui était plutôt flatteur pour les deux fillettes qui rêvaient un jour de faire partie de l’équipe de leur maison. Toutes deux avaient été réparties à Serdaigle. Pour Thalie, rien n’était surprise. La fillette avait toujours adoré les études et faisait preuve d’une grande intelligence et d’une lumineuse noblesse d’esprit. Pour Calliope par contre, la surprise était de taille. La fillette n’avait jusque lors jamais démontré de grands sentiments pour l’apprentissage, mais tout avait changé au moment où le Choixpeau s’était posé sur sa tête. Persuadée que sa sœur finirait par rejoindre les oiseaux de Rowena, elle avait prié de toutes ses forces pour la rejoindre elle aussi et avait promis de bien travailler, ce qu’elle n’avait pas forcément fait jusqu’à présent. Personne ne saurait dire si le Choixpeau prit en compte son intelligence ou sa demande insistante ce jour là, mais les faits étaient bel et bien là : Calliope avait fini elle aussi chez les Serdaigle. Depuis ce jour, la jeune fille a le nez plongé dans ses bouquins et, de temps en temps, elle ressort son vieux bouquin favori afin d’en faire son livre de chevet. La famille Dubois était donc au complet pour assister à la grande rencontre qui opposait le club de Flaquemare aux Harpies de Holyhead où jouait la désormais célèbre Ginny Weasley. Les jumelles supplièrent leur mère de leur acheter des popcorns, ce qu’évidemment elle fit, les fillettes ne connaissaient pas le mo « non ». L’ambiance était à couper le souffle, des cris de joie, de rires, des pleurs parfois et une tension palpable régnaient en maîtres dans l’enceinte du magnifique stade décoré aux couleurs du jour. Depuis leurs loges Vip, les Dubois dégustaient un thé à la citrouille en empoignant goulument des grains de maïs sautés sans perdre une seule seconde du match auquel participait leur héros familial. Calliope ouvrait de grands yeux ébahis, c’était comme si du jour au lendemain, ce match lui permettait de retrouver espoir, de renouer avec elle-même. Il en fallut de peu pour qu’elle n’oublie sa maudite prothèse et se considère comme une fillette de 11 ans comme toutes les autres. Depuis l’opération, les Dubois avaient toujours fait très attention à ménager la petite, car l’abus de sport ne pouvait être bon pour elle. Mais son rêve était de devenir un jour aussi douée que son père et pratiquer ce sport au niveau professionnel, c’était ce qui lui permettait de tenir quand ça n’allait pas, ce qui la forçait à s’entrainer tous les jours au vol sous les yeux inquiets de Thalie. La victoire du club de Flquemare avait été sans appel, deux des titulaires des Harpies de Holyhead s’étaient blessés et le score final était de 150 à 90. Fières de leur père, les fillettes le rejoignirent à la sortie des vestiaires avec Lavande. Devant les yeux émerveillés de Calliope, personne ne resta de marbre et c’est à ce moment là qu’elle annonça le verdict final : « Plus tard, je serai joueuse professionnel de Quidditch, tout comme toi papa. »

Love, sex & life

Calliope était réputée pour être un peu plus extravertie que Thalie, mais tout le temps ensemble, les deux sœurs berçaient l’illusion de se comporter exactement pareil. Depuis l’opération qu’elles avaient vécue 10 ans auparavant, Calliope avait décidé de profiter à fond de la vie et de ne pas penser aux conséquences de ses actes. Toujours à jours dans ses cours, elle se permettait quelques moments de folie et était souvent la première partante pour se présenter à une fête estudiantine. Souvent, sa jumelle la priait de mettre un coup de frein, par peur qu’elle coure doucement à sa déchéance. Calliope n’écoutait pas, elle aimait vivre et profiter et ne supportait pas l’idée de s’imposer des limites. On ne lui avait jamais dit non, elle ne savait pas comment réagir en de telles situations et ainsi, elle continuait sans cesse de s’autoriser ses moindres caprices. Ses déboires étaient nombreux, ses conquêtes également et elle s’en moquait comme de sa première cuite. Elle commençait à s’éloigner de sa sœur qui ne voulait plus la suivre à chacune de ses aventures. Evidemment, elle ne s’en rendait pas compte, bien trop éprise de sa nouvelle vie. Un jour pourtant, tout a basculé. La rouquine était chez l’une de ses conquêtes et d’un coup de main agile, elle déboutonna le jeans du beau Gryffondor. Elle avait appris avec les années l’expérience dont ne disposaient pas les nombreuses pucelles qui fourmillaient dans les couloirs. L’acte approchait est le désir s’accaparait des corps chauds des jeunes sorciers. La sorcière n’avait pas vu sa sœur depuis plus de 24 heures, elle n’avait pas dormis dans le dortoir des Serdaigle mais dans le dortoir de son rouge et or et n’avait pas non plus été en cours de la journée. Elle ne se souciait pas du fait que sans elle, les voix dans la tête de Thalie se faisaient plus nombreuses. Couchée sur son bel étalon, l’érudite se rendit compte que quelque chose ne tournait pas rond. Un malaise, une sensation désagréable. D’un coup, son désir s’évapora et l’image de sa sœur lui vint en tête. Quelque chose était entrain d’arriver à Eve et ce quelque chose l’effrayait. Les jumelles étaient si fusionnelles que si l’une se sentait mal, l’autre le savait et si l’une souffrait l’autre accourait, après tout, avoir été siamoises avait crée des liens bien plus forts que l’explicable. Elle se releva d’un coup. Le souffle lui manquait. C’était une sensation étrange que cette prise de panique qui se saisissait de son corps. Elle empoigna son chemisier et regarda son ami d’un regard désolé : « Je dois y’aller. » Frustré, le sorcier la retint par le bras et d’un regard plein d’incompréhension, il la dévisagea en analysant chacun des traits de son doux visage : « Tu vas quand même pas y’aller Calliope. Qu’est-ce qui peut bien être plus important que ce qu’on est entrain de faire ? » Son sourire mutin la rendait folle, il avait l’air sérieux, les yeux brillants laissant transparaitre un attachement certain. Elle ne comprenait plus rien, quelque chose en elle la dévorait comme si Thalie avait de sérieux problèmes. Elle repoussa le Gryffondor, qui pourtant faisait une tête de plus qu’elle, sur le lit et le pointa du doigt en le regardant avec dégout, comme s’il était la cause de tous ses problèmes : « Maintenant tu vas me laisser partir. Y’a une montagne de truc plus important que toi, t’as pas encore compris, t’es rien pour moi, rien du tout. » Comme tous les autres, la colombe l’envoyait sur les roses malgré son attachement, le mensonge restait sa plus belle arme. Elle avait peur de l’engagement, peur de la séparation et ne voulait pas revivre un traumatisme si fort que celui qu’elle avait pu avoir avec sa sœur. La seule chose qui comptait à ses yeux, c’était Thalie et tous les garçons du monde n’y changeraient rien. Elle tourna le dos en refermant son chemisier et ajouta s’une voix méprisante : « Et vas-y rhabilles-toi, tu me fais pitié. » Elle déchargeait toute la culpabilité qu’elle avait de ne pas avoir été avec sa sœur ses derniers temps à cause de ce bel étalon sur lui, pauvre innocent, et d’un rictus amusé elle franchit le seuil de la chambre et se mit à courir pour rejoindre sa sœur en laissant derrière elle, le lion à moitié dénudé, déçu et dégouté de tant de méprise et de fausseté. Elle espérait véritablement que Thalie serait dans leur salle commune. Elle arriva haletante en haut de la tour des Serdaigle et s’empressa de se rendre dans le dortoir qu’elle partageait avec les filles de sa maison. Le dortoir était vide, une seule personne n’était en boule tapie dans l’ombre, une seule personne que la frêle anglaise aurait reconnue même dans l’obscurité la plus totale. En trois pas elle rejoignit sa sœur et s’agenouilla vers son lit en lui serrant la main : « Thalie, je suis là, qu’est-ce qui se passe, dis moi. » Mais Thalie ne voulait pas répondre et elle continuait de se balancer d’avant en arrière. D’une poigne plus féroce, Calliope secoua sa sœur : « Eve bordel réponds moi ! » Les larmes coulaient sur le visage de Thalie qui, d’une voix enrouée, s’adressa timidement à sa sœur : « Fais taire ces voix Ewi, j’en peux plus, je t’en prie. » C’est alors que la rouquine réalisa à quel point elle avait délaissé sa sœur ces dernières 24 heures qu’elle leva les yeux au ciel, comme si en cet unique geste elle attendait qu’on lui pardonne son irresponsabilité. Elle la serra alors dans ses bras et ajouta d’une voix qui quémandait un quelconque pardon, aussi infime soit-il : « Je laisserai plus jamais personne se mettre entre nous Eve, je te le promets, je suis là maintenant. » Ainsi, Calliope tirait une croix sur ses nuits torrides en compagnie de beaux sorciers, dorénavant, elle ne passerait que de furtifs instants. Elle ne voulait plus blesser la seule qui comptait réellement pour elle, elle se devait d’être présente et même si pour cela elle devait abandonner tout espoir d’un jour vivre une relation exclusive avec un garçon. Passant une main protectrice dans la tignasse rousse de sa sœur, elle la calma et le sceau de leur relation était tracé.

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