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 La curiosité est un vilain défaut.

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La curiosité est un vilain défaut. Empty
MessageSujet: La curiosité est un vilain défaut.   La curiosité est un vilain défaut. EmptyLun 10 Déc - 10:23

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Caroline & Brynden

LA CURIOSITÉ EST UN VILAIN DÉFAUT.


Une des obsessions de Brynden avait refait surface. Il y avait de cela deux nuits, il l'avait revu. Non, en fait, il voyait souvent cette Caroline Strang. Ils étaient de la même maison et forcément, se croisaient plus d'une fois par jour même s'ils n'étaient pas de la même année. C'était juste qu'il l'avait de nouveau surpris en train de s'engouffrer dans la forêt interdite après avoir rôdé durant une bonne demi-heure dans le parc. Lui aussi, faisait des bêtises de ce genre régulièrement. Sauf qu'il ne le faisait pas seul - c'était toujours plus amusant à plusieurs - et qu'il était persuadé de ne pas avoir l'air aussi étrange que la Caroline si on le regardait faire ça. Cette fille était la bête noire des Gryffondor, pour lui. Pas qu'elle n'en avait pas les caractéristiques au niveau de sa personnalité, non, pas ça. Il ne la connaissait pas suffisamment pour pouvoir le dire. C'était juste qu'elle n'était pas comme les autres. C'était l'impression qu'il avait d'elle.

Brynden Avery savait qu'il exaspérait cette demoiselle qui se fichait de lui et qui voulait vivre sa vie tranquillement de son côté. Le jeune homme n'ignorait pas non plus qu'il se mêlait de ce qui ne le regardait pas et qu'au lieu de l'épier par la fenêtre de la tour des rouges et ors le soir, il devrait plutôt aller se coucher ou encore finir les devoirs qu'il avait négligé. Malheureusement pour lui, quand une situation l'intriguait, il était prêt à tout pour obtenir des réponses à ses questions.
Et ce soir, il venait encore de la surprendre en train de jouer son petit tour. Brynden avait alors chaussé ses baskets au plus vite, avait enfilé un sweat chaud et résistant puis était ensuite descendu dans la salle commune pour s'asseoir sur un fauteuil, réfléchissant à ce qu'il devait faire. C'était un rapide et il n'avait pas pris beaucoup de temps pour se décider.

Cette histoire le faisait rire. La dernière fois qu'il avait abordé Caroline, c'était dans un couloir du deuxième étage. Elle s'était mise à hurler comme une furie, le poussant et s'apprêtant même à le frapper. En tant que bel insouciant, il avait éclaté de rire. Ce n'était qu'une fille, qu'allait-elle bien pouvoir lui faire ? Elles étaient presque toutes comme ça : elles s'énervaient, se croyaient ou jouaient les fortes pour au final fondre en larmes. C'était incompréhensible. Brynden était certain que Caroline allait réagir de cette façon à un moment de l'année. Suite à quoi il ne serait plus à Poudlard et il continuerait tranquillement sa carrière de joueur de Quidditch. Ils ne se reverraient plus et elle n'aurait plus de quoi se fâcher telle une harpie.

L'orphelin Avery aimait jouer avec le feu, si bien qu'il connaissait toutes les techniques possibles pour échapper aux professeurs qui faisaient la ronde dans le château. En cinq minutes, il s'était retrouvé dans le parc, foulant l'herbe glaciale de l'école. Il faisait très noir et on ne voyait pas grand chose. A l'aide du bon vieux Lumos traditionnel, un faisseau de lumière éclaira les lieux. Son regard de détective analysa l'endroit. Il n'y avait personne. De toute façon, il l'avait vu entrer dans la forêt. Sans hésiter, il y alla en silence alors qu'il avait l'habitude de siffloter.
Il vit au loin une chevelure brune appartenant à une silhouette de taille moyenne. C'était Caroline. Elle se trouvait à la lisière et commençait à marcher pour aller encore plus loin. Il était clair que ce n'était pas une froussarde, tout comme Brynden, d'ailleurs. Aussi silencieux qu'un serpent, il s'approcha d'elle. Sans attendre plus longtemps, il tendit sa main et tapota sur son dos comme s'il toquait contre une porte. La réaction de la lionne fut immédiate : elle se retourna vivement et le toisa d'un regard sombre. Il se mit à parler avant même qu'elle ne prenne la parole. « Alors Tarzan, tu croyais que t'allais m'échapper comme ça ? Je t'avais dis, que je te tiendrais, un jour. »
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MessageSujet: Re: La curiosité est un vilain défaut.   La curiosité est un vilain défaut. EmptyDim 30 Déc - 6:36

Depuis sa naissance, Caroline avait du mal à gérer les contacts humains. Fuyant ses propres parents avec qui elle n’arrivait pas à communiquer efficacement parce qu’ils craignaient celle qu’ils avaient enfantés. Après toute ses années passée à vivre à l’état sauvage, sans parler à qui que ce soit d’autre qu’à des reptiles, il n’était pas étonnant que, encore aujourd’hui, elle préférait la solitude. La nuit, c’était pire. Elle se sentait enfermée alors que la nuit tombait et que tous foutaient du bois dans les cheminés pour se réchauffer. Même en plein hiver, Caroline préférait dormir à la fraicheur de la nuit. Apparemment, personne ne partageait ses goûts particuliers. Pour toutes ses raisons, elle se sauvait souvent du château la nuit et ceux qui avaient tenté de l’arrêter de nombreuses fois avaient finis par s’en lasser. Certains la comprenait et expliquait cela par le fait qu’elle était différente. D’autres avaient peur et la disait folle. Les gens qui l’énervaient le plus étaient pourtant ceux qui fourraient leurs vilains nez dans ses affaires. Des gens qui la questionnaient, l’épiaient, la suivaient. Il y en avait peu, mais il y en avait malgré tout. Elle avait réglé le compte d’une pot de colle l’an dernier. Une fille qui se croyait l’amie de tout le monde et qui avait décidé de la pousser à bout. Caroline l’avait griffée si profondément que sur son visage, on voyait toujours ses cicatrices.

Débarrassée de la demoiselle, certains étaient plus résistants. Comme ce jeune homme pédant de gryffondor, coqueluche de quiditch que les filles s’arrachaient probablement et imbécile comme on n’en faisait plus. Il avait osé chercher des noises à Strang dans les couloirs du deuxième étage. Si on ne l’avait pas retenue, elle lui aurait arrangé le portrait. Elle était la dernière à vouloir son attention et pourtant, elle l’avait. Retrouvant son regard sur elle alors qu’elle passait rapidement dans la salle commune pour se sauver des gloussements énervants des lions. Elle se savait épier. Elle avait remarqué quelques fois, son visage dans la fenêtre de la tour alors qu’elle était dans le parc en direction de la forêt. Elle l’avait croisé dans le dortoir d’autres fois alors qu’elle ignorait sa question sur ses allées et venues. Il l’énervait, mais elle arrivait tout de même à dormir sur ses deux oreilles et à ne pas être paranoïaque à son sujet. Pourtant, elle aurait peut-être dû.

Encore ce soir, elle se dirigeait pour aller retrouver sa famille dans la forêt interdite. Toujours aussi peu vêtue qu’à son habitude. Un débardeur ne couvrant qu’à peine sa poitrine, un short et ses pieds nus en plus de sa tignasse ébouriffée. La fatigue prenait possession d’elle alors qu’elle avançait vers la lisière. Pourtant, elle ne manquait pas de charme. Ses hanches ondulant comme la vipère qu’elle était, d’un pas plutôt lent. Elle ne se doutait pas être suivie. C’est ainsi qu’elle sursauta alors qu’elle sentit une main dans son dos. Se retournant vivement pour découvrir ce visage souriant bêtement. Elle aurait pu le tuer simplement de son regard. Un sifflement d’agacement s’échappant de sa gorge. « Alors Tarzan, tu croyais que t'allais m'échapper comme ça ? Je t'avais dit, que je te tiendrais, un jour. » Elle serrait ses dents de colère, comment avait-il osé la suivre jusqu’ici ? Il était allé plus loin que tous les autres curieux avant lui. Cela devait cesser immédiatement. Elle devait lui faire suffisamment peur pour que plus jamais il ne veuille suivre sa trace. Le visage de Caroline semblait plutôt calme, malgré la haine et le dégout ressentis envers ce parfait petit héritier de Godric. La bête bondit alors que sa proie s’y attendait le moins. Se jetant sur lui avec violence pour les entraîner tous deux dans une chute au sol où il serait celui qui amortirait le choc. À cheval sur lui, Caroline approchait son visage du sien pour lui cracher tout son venin, avertissement ultime.

« Personne ne me tiens. Ceux qui me tentent de me tenir meurent. Laisse-moi. Va-t’en au château. Si ce ne sont pas les bêtes qui te dévorent, je m’en chargerais. Fou le camp.»

Son discourt était menaçant, même si Caroline était des personnes qui mettaient ses menaces à exécution. La sauvage se relevait alors brusquement. Écrasant au passage la main du jeune homme avant de ne s’enfuir. Sa silhouette disparaissait rapidement du rayon de lumière de jeune homme. Alors que les vagues brunes de sa chevelure se mélangeaient à la noirceur de la nuit. Elle courrait, haletante jusqu’à ce qu’elle appelait ''sa maison’’. Retrouvant la tanière où elle se laissait tomber mollement, le souffle court. Les serpents ne tardaient pas à venir l’accueillir en reine. Se glissant sur ses bras et ses jambes pour la réchauffer. Un sur son ventre et même un sur son cou alors que sa queue froide retombait contre la poitrine de la demoiselle. Elle espérait l’avoir semer, racontant sa colère à ses amis en des sifflements incessants. Déjà, les plans diabolique coulaient face à l’idée peu probablement que le jeune homme ne les retrouvent.
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