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 Quand le loup n'y est pas ...

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Quand le loup n'y est pas ... Empty
MessageSujet: Quand le loup n'y est pas ...   Quand le loup n'y est pas ... EmptyJeu 26 Juil - 11:21

    Poudlard. Qui aurait cru que moi, Noorh Belkassen, je serais devenue professeur. Bon je ne devais en aucun cas perdre de vue le fait que je n’étais pas réellement professeur. Ou du moins si, mais que ma fonction première était d’infiltrée le château pour le compte de la mafia. Ainsi donc je m’étais vue attribuée le poste de professeur de botanique à mon plus grand bonheur. Je détestai enseigner, mais j’aimais la matière, j’imagine que ça devait compenser. Mes élèves étaient tous des têtes à claque qui me faisait perdre mon temps, et ma patience plus que limité semblée être de plus en plus diminuée. Merlin soit loué, le week end était arrivé et je pouvais enfin me débarrasser de cette étiquette de professeur qui me collait à la peau la semaine, pour redevenir moi-même, avec mon tact et ma subtilité légendaires. Cette après midi là, j’avais décidé de me rendre dans la forêt interdite pour y récupérer quelques plantes plus ou moins dangereuses dont je voulais faire la récolte avant la fin de l’année. J’avais du demander la permission au directeur qui ne me l’avait donné qu’à la condition que le garde-chasse, Byron McFarlane, ce petit crétin de loup-garou, m’accompagne. Il était de notoriété publique que ma tolérance envers les créatures telles que les loups garous ou encore les vampires avoisinait le zéro. En effet, s’il eut bien une chose qui m’effrayait par-dessus tout, c’était bel et bien ces créatures. Le directeur avait bien sûr, crus bien faire : on ne laisse pas une jeune femme se promener dans la forêt interdite pleine de bestioles sans une garde rapprochée. Mais le directeur ne savait pas qu’en réalité, c’était les dites bestioles qui devraient avoir peur de moi plutôt que l’inverse. Soit, pour mieux conserver ma couverture, je dus accepter la condition, et je m’étais alors vue demander à McFarlane de m’accompagner. Son petit sourire en coin lorsque je le lui avais demandé avait finis de me rendre folle de rage, car dès lors, je passai à ses yeux pour la jeune femme faiblarde que je n’étais pas, assurément. Arrivés en plein cœur de la forêt, à la recherche des plantes merveilleuses que je souhaitais acquérir, je ne pus m’empêcher de me montrer désagréable envers mon compagnon du jour. En effet, je détestais par-dessus tout tourner le dos à cet être insupportable qui aurait pu, d’un coup de croc, m’arracher une jambe. Et merlin sait que c’est utile, une jambe. Mes répliques à son égard se firent de plus en plus piquantes, quant à ses réponses, et bien, sa répartie était tout à fait digne de la mienne. Vexée de me voir ainsi voler l’éloquence, j’avais finis par le renvoyer purement et simplement. Il n’avait pas manqué d’obéir, m’affirmant que puisque j’avais si peur des loups-garous, je n’allais pas être déçue de toutes les autres créatures que regorgeait la forêt.

    Je m’étais sentie beaucoup plus rassurée dès son départ. D’une part, je n’avais plus à me soucier du danger potentiel qu’il représentait. D’autre pas, si jamais l’une des créatures m’attaquait, je pouvais très bien me défendre sans avoir à jouer la jeune trentenaire effrayée. Je passais les heures suivantes à récupérer toutes les plantes possibles et inimaginables. Jamais je n’aurai pensé que la forêt de Poudlard abritait de si beaux spécimens. Lorsqu’enfin, ma cueillette s’acheva, je fis demi-tour pour regagner le château. C’était sans compter la créature canine à la quelle je dus faire face. C’était un loup. Un véritable loup. Pas l’un de ceux qui ne s’éveille qu’une fois la pleine lune venue, non, un vrai loup, avec des dents tranchantes et des griffes acérées. L’animal me regarda un long moment, avant de finalement décider que j’allais lui servir de repas. Il sauta droit vers moi, et manqua de peu ma gorge. « Et merde, manquait plus que ça. » J’avais vociféré avec hargne, et alors que le loup tentait à nouveau de me prendre pour proie, je me mis à courir rapidement, lançant des sorts derrières moi, en priant le ciel pour que l’un d’eux le touche. Je sentis un liquide chaud, à l’odeur âcre, se répandre sur ma joue et je compris qu’une fois encore, mon arcade s’était ouverte. Cela allait finir par devenir une habitude. Animée par une rage sans nom, je me dirigeai avec hâte vers la cabane de McFalane. C’était lui qui avait envoyé le loup, j’en étais certaine. Cela ne pouvait être que lui. Aveuglée par ma fureur incontrôlable et pourtant incompréhensible – ce n’était qu’un loup après tout – je m’arrêtai finalement devant la porte du garde chasse. J’abattis mon pied dessus sans force, oubliant totalement que j’étais censée être une jeune femme distinguée et délicate. Bientôt, la porte s’ouvrit sur le sourire moqueur du jeune homme. J’enfonçai un doigt dans son torse d’un air menaçant avant de le pousser vers l’intérieur et de refermer la porte derrière moi. « Vous ! C’est vous qui avez envoyé le loup. Espèce de petit crétin. Le directeur vous envoie pour me protéger et vous que faites vous ? Vous envoyez votre toutou régler l’affaire ? » Je divaguai bien sûr. Depuis quand les loups garou communiquaient-ils avec les loups ? Je n’étais même pas sûre que les loups aient un véritable langage, autre que les grognements et autres jappements ridicules. Je gardai malgré tout en tête le fait que je devais jouer une jeune femme effrayée par ce qu’elle venait de voir.
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MessageSujet: Re: Quand le loup n'y est pas ...   Quand le loup n'y est pas ... EmptySam 28 Juil - 22:48



Pumped up kicks

don't underestimate a lady, By'
you might end up regretting it...


Elle l’avait cherché et pour ça, il n’avait pas plus de scrupule que cela à l’avoir laissé dans les bois, sans surveillance, sans escorte. Elle pouvait se débrouiller, qu’elle disait, elle pouvait faire mieux que la compagnie d’un Lycanthrope, qu’elle avait fait comprendre. Parfait, très bien. Lui avait autre chose à foutre que de perdre son temps à accompagner une bêcheuse trop fraichement arrivée. S’il n’était que rarement aussi immature que les gamins peuplant l’école, Byron avait ses heures et ce genre de petites vengeances à la noix le faisait sourire doucement. Assis, les coudes posés sur la vieille table en bois qui trônait au centre de sa cabane, un verre à la main, il haussa les épaules en imaginant la petite enseignante proprette se débattre pour sortir de la forêt, sans possibilité de transplanner et sans personne pour s’inquiéter à son sujet, puisqu’elle était censée être en compagnie du Garde-chasse.

Quelque part, il était blessé, cependant. C’était ténu, à peine perceptible, mais il n’aimait pas qu’on lui rappelle de la sorte qu’il n’était qu’un hybride, un monstre, pas vraiment un homme, pas vraiment un sorcier. Il méritait sans doute d’être traité un peu mieux que ça, quand bien-même il avait souvent du mal à le voir, du mal à l’accepter. Souvent, il laissait à entendre qu’il n’était pas vraiment digne de respect, mais il y avait un monde entre ce qu’il pouvait bien dire et les commentaires qu’une espèce d’arriviste pouvait lui balancer. Les choses avaient mal commencé, avec Noorh, Mlle Belkassen comme il se devait de dire, avec le plus de condescendance possible. Les choses avaient mal commencé parce que clairement, l’un était aussi bourrique que l’autre et qu’être forcés à faire quoi que ce soit ne leur plaisait pas vraiment. Il avait d’autre chat à fouetter que d’arpenter les sentiers sombres d’une forêt qu’il connaissait déjà par cœur à la recherche de petite fleurs délicates et elle, elle avait surement l’impression de pouvoir se débrouiller seule dans les bois, la volonté de faire ses preuves. Partant de là, se faire coller une nounou ne pouvait pas lui plaire, surtout lorsque la demoiselle ne tolérait pas les bestioles. Ambiance.

Sans se retourner, lui lançant d’aller au diable, lui disant qu’elle découvrirait rapidement qu’il n’était pas la créature à craindre et ce, en lui balançant la menace de toutes les choses qui pouvaient grouiller dans les bois, il s’était éloigné, rentrant chez lui, simplement. Il n’avait pas entendu la suite, elle était grande, armée, elle semblait déterminée… très bien. Quelque chose dans la façon dont elle se tenait droite et dont elle se comportait lui laissait à penser que, de toute façon, ce rôle de faible femme n’était que ça. Un rôle. Parce qu’il n’était pas ordinaire que la gente féminine se bêtifie pour des raisons lui échappant, il avait décidé de laisser couler et de ne pas chercher. Elle retrouverait bien le château toute seule, il était assez gros pour qu’elle ne le rate pas. Il était parti, aussi simplement que ça, la plantant là en lui souhaitant bien du courage. Il espérait, certes, qu’elle sorte entière de là parce qu’il n’était pas de ceux espérant facilement du malheur chez d’autres personnes, mais il n’irait pas chercher, non, la nouvelle de son expédition ferait bien assez vite le tour de l’école, il en était sûr, elle se vanterait bien assez tôt d’être encore en vie. Il eut d’ailleurs confirmation et ce, rapidement. On tambourinait à sa porte et il n’avait pas besoin d’avoir inventé le fil à couper le beurre pour savoir de qui il s’agissait. Soufflant, il se leva nonchalament, pas spécialement pressé de se retrouver face à une harpie prête à démonter son domicile pour une vengeance quelconque. Elle avait cherché ce qui lui tombait dessus. Il aurait dû être blasé mais il ne put retenir un sourire lorsqu’il ouvrit la porte. Imaginer miss-proprette, dans la forêt, en train de galérer, c’était juste trop plaisant pour qu’il se prive de recommencer quand l’occasion viendrait. Elle ne semblait pas partante, cependant. Peu importe sa carrure, Byron savait que face à une femme en colère, il ne valait pas grand-chose, aussi se plia-t-il un peu, reculant alors qu’elle le frappait, lui sautant verbalement à la gorge. « Vous ! C’est vous qui avez envoyé le loup. Espèce de petit crétin. Le directeur vous envoie pour me protéger et vous que faites vous ? Vous envoyez votre toutou régler l’affaire ? »

Il arqua un sourcil, immédiatement. Elle délirait, en plus. Etait-elle tombée en cherchant à rejoindre le parc ? Surement, car elle saignait, une profonde entaille barrant l’arcade de ses sourcils. Il savait, d’expérience, que c’était une partie du corps qui à la moindre coupure pissant le sang mais sur elle, sur cette silhouette, certes furibonde mais quand même fine, c’était assez choquant. Il leva les yeux au plafond alors qu’elle refermait la porte derrière elle. Ah, donc elle avait l’intention de rester pour lui casser les pieds ? Il croisa les bras et resta planté fermement devant elle pendant presque une minute avant de daigner bouger, parler. « Je croyais que vous vous débrouilliez bien, à vrai dire… à ouvrir votre clapet toutes les deux minutes parce que mademoiselle mérite mieux qu’un foutu lycanthrope pour la surveiller… » Il fronça les sourcils, se grandissant un peu sans même y songer, voulant la rabaisser comme elle avait cherché à le faire « Vous étiez plutôt clair, hein, vous n’vouliez pas de moi dans les parages, je n’ai fait qu’écouter… » il marqua une pause, minime « C’est ce que font les chiens, après tout, écouter… non ? »

Il était soudain mauvais, plus vraiment amusé. Cela passerait, mais elle l’agaçait. Elle l’agaçait parce qu’elle n’était pas franche, pas ordinaire, parce qu’elle cachait son jeu, il en était sûr, sans pouvoir cerner quoi que ce soit. Il n’avait jamais été le meilleur juge de caractère, il se trompait souvent sur les gens, mauvaises intuitions, ce qui pour un hybride n’était surement pas très flatteur. Il aurait dû avoir des sens plus affutés, mais lorsque la lune ne frappait pas, il n’était qu’un homme. Un homme colérique, asocial et souvent alcoolisé, un homme qui n’aimait pas qu’une espèce de princesse vienne empiéter sur ses plates-bandes, sa forêt et en plus lui manque de respect. Elle était presque aussi désagréable que Delesia, cette fichue professeur de botanique qui se tenait devant lui. Faisant claquer sa langue contre son palais, il se déplaça finalement, refusant de rentrer dans son petit jeu de provocations, refusant de la bousculer. A la place, il attrapa un torchon dont la propreté semblait douteuse, en dépit de sa fraicheur et il le passa sous l’eau. L’étoffe était fraichement lavée, juste assez usée pour qu’une mijaurée s’en offusque. Il la tendit quand même dans sa direction « Vous allez foutre du sang partout, jouez les nourrices me suffit, j’n’ai pas en plus envie de nettoyer derrière vous, et puis quoi encore… » lança-t-il en guise d’excuse.

Non, il ne ramperait pas devant la brune, elle pouvait rêver, avec ses manières et son air de pas savoir comment lancer un accio.
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