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 Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended)

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MessageSujet: Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended)   Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended) EmptyJeu 19 Juil - 14:25

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Alesya & Ezechiel


And there's no guarantee
That this'll be easy
It's not a miracle you need
Believe me


Putain qu'est-ce qu'il avait mal.

Serrant les dents et les poings, jamais encore Ezechiel n'avait paru si déterminé à rentrer au château et pour cela il enchaînait les longues enjambées, espérant mettre le plus de distance le plus rapidement possible entre lui et ce maudit terrain de Quidditch. Il voulait simplement s'enfermer dans une salle vide avec une bouteille et oublier. Oublier ce qu'il venait d'apprendre, faire comme si de rien n'était. Il savait bien que cela ne fonctionnerait pas, mais au moins il aurait eu le mérite d'essayer et de tomber dans un profond sommeil sans rêves. Rageusement, il passa une main sur son visage, oubliant pendant un instant qu'il venait de se prendre un coup de poing dans les dents mais la douleur qui lui vrilla la lèvre et le nez le lui rappela bien vite. Il fixa un moment sa main, ralentissant la cadence par la même occasion et remarqua qu'il saignait encore. Il sentait bien pourtant une croûte commencer à se former et pourtant il continuait de se vider de son sang. Génial, il aurait sûrement besoin de passer à l'infirmerie avant de vaquer à ses occupations. Sans s'en rendre compte, il venait de s'arrêter et ne lâchait pas les gouttes carmins qui continuait de tomber une à une dans sa main. Oui, il venait de s'en prendre plein les dents au sens propre comme au sens figuré et il restait à présent comme un con, planté au milieu du parc de Poudlard, seul dans la nuit.

Ce n'était qu'un baiser. Pourquoi fallait-il qu'il se mette dans un tel état pour un geste qui ne représentait sûrement rien pour la belle brune ? Parce qu'il était comme ça. Maladivement jaloux, qu'il ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer les mains baladeuses du grand Serpentard sur le corps de sa femme, qu'il se faisait encore plus mal que nécessaire en pensant à de telles choses mais qu'il était assez fou pour le faire. Pourquoi l'avait-elle embrassée ? Ressentait-elle quelque chose pour lui ? Il espérait sincèrement que non même si cela rendait le baiser encore plus sale. Les questions tournaient à une vitesse folle dans sa tête tant et si bien qu'un mal de crâne se pointa et il referma ses mains autour de son front pour le faire partir. Et pourtant dans le chaos de ses émotions, il arrivait toujours à trouver cet attachement malsain qu'il avait pour elle, cette passion brûlante qui rendait la situation encore moins supportable. Jamais encore il n'avait ressentit ce genre de chose, comme une immense trahison qu'il était près à pardonner à la seconde où elle lui ferait les yeux doux. Mais il ne voulait pas lui faciliter la tâche alors qu'elle ne se gênait pas parfois pour le bousculer un peu trop fort. Mais c'était dans sa fichue nature d'être comme ça, il n'arrivait pas à être rancunier et pourrir la vie des gens pour des broutilles, mais sûrement que dans cette situation il ferait une exception pour le Serpentard qui avait déclenché tout ça.

Perdu dans ses pensées, il n'avait bien sûr pas entendu la jeune femme le rejoindre, trop occupé à essayer de faire passer son mal de tête. Ce ne fut que lorsqu'il rouvrit les yeux qu'il la trouva plantée devant lui toute penaude et ça lui brisa simplement le cœur. Elle n'avait pas le droit d'être aussi adorable alors qu'il était censé être en colère contre elle, c'était injuste, toujours dans le même sens qu'allait les reproches et mauvais coups. Finalement, il recula légèrement, tourna la tête pour effacer cette image de sa mémoire et se concentra sur l'horizon un peu plus loin. Le silence s'installa, maître des lieux pendant un moment avant qu'il ne croise les bras et finisse par dire « Ne t'avises même pas de dire "ce n'est pas ce que tu crois". » Le ton était froid, distant, blessé. Il voulait des explications, quitte à se trouer un peu plus le palpitant en l'entendant dire qu'elle était tombée sous le charme glauque du Serpentard et qu'elle le quittait. Il s'y était préparé après tout, elle n'était pas comme lui, pas incapable d'en aimer qu'un dans sa vie alors, il pourrait comprendre dans le fond. Même si dans la manœuvre il en crèverait doucement. « Je veux juste savoir... pourquoi ? » Toujours les yeux dans le vague, il se refusait à la regarder, ne pas tomber dans la spirale infernale de ses yeux, son air candide quand elle penchait un peu la tête sur le côté, ses boucles brunes qui glissaient derrière ses oreilles... Il n'avait pas besoin de la voir pour se l'imaginer et de nouveau il ferma les yeux, à s'en fendre les paupières, la tête entre les mains comme pour faire partir une vision d'horreur.

Sa vision d'horreur et d'extase, mélangée en une seule et même personne. Il voulait lui faire mal autant qu'il avait envie de la prendre dans ses bras et de lui dire que ce n'était pas si grave, qu'il comprenait, qu'il s'en foutait, qu'il n'avait besoin que de ses bras au final pour être heureux. Mais il ne pouvait pas, torturé entre deux sentiments complètement opposés il avait l'impression de mourir sur place tout en gardant son calme extérieur. Il n'allait sûrement pas tarder à se trouer l'estomac à force de retenir ce genre de brasier. Mais elle en valait la peine sa poupée. Elle en valait la peine mais elle allait devoir le lui prouver ce soir.
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Alesya Y. Lestrange
Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended)   Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended) EmptyMer 25 Juil - 17:31



Sometimes I just can't shut the hell up

and it's where I seem to fuck up



Elle courait. Elle courait à en perdre la tête, parce que ça valait mieux que de perdre son cœur, que de perdre Ezechiel. Elle courait, l’herbe humide du parc glissant sous ses pieds alors que ses souffles se raccourciraient progressivement, la laissant pantelante. Elle avait mal, mais ce n’était pas important, non. La blessure, reste d’un entrainement de Quidditch un peu trop physique, qu’elle portait sur ses côtes n’était pas importante, pas plus que sa gorge serrée l’empêchant de s’oxygéner correctement. Elle sentait ses poumons prêts à exploser, sa raison prête à s’envoler en fumée… se précipiter de la sorte alors qu’elle avait bu quelques heures avant, alors qu’elle n’était pas foutue d’épeler son prénom correctement à cet instant, ce n’était surement pas la meilleure idée qu’elle ait pu avoir mais il le fallait. Etrangement, elle se sentait encore décuver, comme si le choc était un antidote efficace à l’alcool, comme si la perspective de la perte était assez pour terminer de la ramener sur terre. La gifle était loin, ça, c’était tellement plus douloureux. Elle ne pouvait cependant pas lui reprocher de fuir, parce qu’elle savait très bien qu’à sa place, elle aurait mis les voiles depuis longtemps, depuis des semaines, des années même. Que ce soit en tant qu’amie ou en tant qu’amante, elle n’avait jamais été tendre avec Ezechiel, jamais douce comme il le méritait, jamais attentive. Peut-être parce qu’elle avait tendance à croire qu’il était acquis, ou bien parce qu’il lui faisait peur et que l’abandon ne semblait pas être quelque chose de sûr, quelque chose dont elle était capable. Peut-être parce que, d’une certaine façon, merder copieusement était une défense comme une autre, le moyen d’être certaine que personne ne viendrait s’en prendre à son carcan, à ses démons, à ses maux… Oh, Ezechiel, lui qui rêvait de démonter pierre par pierre cette muraille dans laquelle elle s’était piégée seule, petite fille trop fière.

Elle ne réalisa qu’elle avait chuté que lorsque l’impact lui écrasa la poitrine, manquant de la faire hurler. Allongée dans l’herbe, prête à fondre en larmes, vivant ce qui ressemblait à son pire cauchemar, elle devait avoir l’air bien pathétique, la poupée trop sombre qu’était la descendante Lestrange. Elle avait mal, physiquement mais pas que. Elle avait mal mais elle se fit violence, serrant les dents et se redressant. Au creux de ses mains, la douleur était cuisante, elle s’était probablement coupée mais elle n’y prêta pas attention, ne baissant pas les yeux sur ses paumes sanguinolentes et sales. Elle aurait pu, mais la lune troublait la pénombre et lui montrait Ezechiel, si proche… Il s’était arrêté mais elle continua à courir, hésitant sans pour autant pouvoir s’arrêter. Elle avait les mains détruites et ses genoux n’étaient probablement pas dans un état plus glorieux, ses vêtements étaient maculés de sang mais elle sentait que si elle le laissait filer, la rancœur s’installerait et ça serait pire. Elle ne pouvait pas, ne voulait pas prendre ce genre de risque.

Il avait mal. Tellement mal. Il avait si mal qu’elle aurait pu s’enterrer immédiatement, honteuse d’être la responsable de tant de détresse. Elle se retrouva devant lui, le souffle court et la tête prête à exploser, elle avait l’impression de s’écrouler à chaque seconde s’égrainant mais elle garda la distance. Sans doute avait-elle perdu le droit de réclamer ses bras pour la tenir en un seul morceau. « Ne t'avises même pas de dire "ce n'est pas ce que tu crois". » Jamais auparavant n’avait-elle entendu Ezechiel parler avec un ton si glacial. Leurs pires disputes, même, n’avaient jamais généré tant de distance. Elle se sentit s’enfoncer et ferma ses mains autours de son buste, laissant des traces de sang, fines mais présentes, sur son chemisier blanc. Dire qu’elle n’avait même pas prit le temps de quitter son uniforme en se rendant à cette foutue soirée. Une soirée pour rien, une fête dont ils se seraient surement passés, au final. Elle se força à ne pas détourner la tête, attendant la suite. Parce qu’il y aurait une suite, elle le savait.... « Je veux juste savoir... pourquoi ? »

La question semblait légitime. Après tout, pourquoi avait-elle fait ça ? La petite voix dans sa tête lançait des dizaines d’interrogations cruelles et elle avait l’impression de s’enfoncer dans l’herbe moelleuse du parc, immense étendue devenant soudain sables mouvants terrifiants. Pourquoi avait-elle décidée de tout ruiner ? De le trahir ? Pourquoi lui faire sentir qu’il n’était pas à la hauteur ? Pourquoi lui faire mal de la sorte ? Qu’avait-il fait pour mériter ça ? Rien… rien du tout, rien d’autre que l’aimer profondément, d’une façon pure et sans condition. Le pire dans tout ça était sans doute de savoir. Parce qu’elle savait, oui. Elle savait qu’il lui était dévoué, même si elle ne comprenait pas pourquoi il endurait tout ça quand elle aurait mérité d’être abandonnée. Elle savait et ça faisait d’elle un monstre, une personne abjecte, atroce. Elle avala sa salive à nouveau, ayant l’impression de faire descendre des échardes de verre dans sa trachée. Pourquoi n’était-elle pas digne de lui ? Pas capable de faire le moindre effort, de le rendre heureux, de le faire sourire ou simplement, même, dans le pire des cas, d’éviter de lui arracher le cœur.

Elle le voyait, à son ton, à sa posture… Si elle était égratignée de partout, si sa peau n’était plus qu’un bazar sans nom, le cœur d’Ezechiel était, à l’heure actuel, dans un état bien pire. Pauvre conne.

N’osant plus bouger, serrant ses mains autours du tissu maintenant taché de sang, elle baissa la tête. Elle avait honte, elle voulait disparaître… Il semblait si sombre, si fragile à la fois, si prêt à la gifler à son tour pour se venger. Elle n’avait pas peur de lui, elle avait peur de devoir faire sans lui. D’une voix minuscule, se forçant, se sentant si petite, si mal, si ingrate, si ridicule, elle chercha à se donner des excuses, à se justifier. « Je voulais… » commença-t-elle, avant que la suite ne sorte d’un coup, sans qu’elle puisse se retenir « Je voulais que Rohàn sache quel gout la trahison peut avoir, je pensais qu’en emmerdant Amadeus, ça reviendrait vers lui et il comprendrait qu’il est responsable de tout ça… » et elle se tut soudain. Dans son crâne, tout cela avait semblé très clair, l’espace d’un instant. Il n’y avait rien pouvant porter à confusion, c’était évident, facile à comprendre, logique. Un raisonnement correct, même si surement puéril… sauf que dans le vent du parc, les choses venaient de sonner différemment, totalement.

Elle baissa à nouveau la tête, n’ayant pas la force d’affronter les éclairs de déception dans le regard d’Ezechiel. D’une voix à peine audible, formant tout juste les mots, elle murmura « C’est pas ce que je voulais dire, je… »

Trop tard, c’était dit. Rohàn était ‘responsable’ de tout. C’était de sa faute si elle en était là. C’était de sa faute si elle s’était sentie obligée d’épouser son meilleur ami. A nouveau, du verre dans sa gorge. C’était faux, bien entendu, mais c’était comme cela qu’il allait l’entendre, elle le connaissait suffisamment pour savoir à l’avance, pour deviner.

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MessageSujet: Re: Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended)   Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended) EmptyVen 3 Aoû - 21:07

Ezechiel avait toujours était un observateur plutôt qu'un acteur. Plus tard, il serait sûrement l'un de ces vieux sorciers vers qui on se tournerait pour obtenir de sages conseils, avisés et plein de bon sens. Il lui arrivait bien sûr parfois d'entrer en action mais jamais avant d'avoir bien regardé autour de lui et analysé la situation. Et même le cœur en miettes, il était encore capable de ça. Alors quand sa grande poupée sombre arriva devant lui, il se refusa pendant un moment de la regarder. Parce que ça faisait trop mal de lire la trahison sur son visage, de voir qu'au fond, il la blessait autant qu'elle l'avait blessé et qu'il se détestait d'être réduit à ce genre de coup bas pour avoir de l'attention. Ou au moins une simple marque de tendresse. Il n'en demandait pas beaucoup mais quand il le faisait, il avait la sensation d'être désespéré et son égo en prenait toujours un coup. Alors il faisait ce qu'il savait faire de mieux, se mettre en retrait et observer, attendre patiemment son heure. Et puis finalement il posa son regard et sur elle et bien sûr les tâches de sang qui maculaient son chemisier blanc ne lui échappèrent pas et il se retint tant bien que mal de ne pas se jeter sur elle pour savoir si tout allait bien. Il crevait de lui faire mal mais il en crevait d'autant plus de ne rien faire pour la soulager de ses maux.

Sans un mot, sans un bruit, ils se déchiraient dans le calme de la nuit, trop enfermés dans leur fierté blessée ou leurs insécurités qui n'avaient pas lieu d'être. Ils étaient deux gamins qui avaient été élevés ensemble, dans une haine qu'ils ne comprenaient pas, dans une guerre dont ils ne voulaient pas, dans une rancœur qui n'était pas la leur. Ils avaient grandis avec la même éducation mais en prenant des chemins bien trop différents pour qu'ils continuent à s'entendre et pourtant le Destin en avait décidé autrement en les réunissait cet été et ils s'étaient rendus compte qu'au final, peut-être, ils étaient fait l'un pour l'autre. Mais c'était dur, les chemins qu'ils voulaient empruntés étaient tellement éloignés l'un de l'autre qu'ils se perdaient de vue parfois, pour au final se revoir un virage plus loin. Mais là ce n'était pas un simple croisement qui les avaient éloignés, c'était plutôt un chemin à sens unique dans lequel il allait être dur de faire marche arrière. Il avait envie de lui pardonner, c'était même peut-être déjà fait dans le fond, mais la confiance avait été entachée, quelque chose s'était brisé et semblait ne jamais pouvoir être réparé. « Je voulais… » La voix tremblante, hésitante avant de se lancer sans même lui laisser le temps de la couper. « Je voulais que Rohàn sache quel goût la trahison peut avoir, je pensais qu’en emmerdant Amadeus, ça reviendrait vers lui et il comprendrait qu’il est responsable de tout ça… »

Silence. Elle baissa la tête et lui ne pouvait déjà plus la regarder. Alors c'était tout ? Elle avait balayé tout ce qu'il y avait de confiance entre eux pour une simple histoire de vengeance ? Ce n'était même pas une vengeance, plutôt un caprice d'une princesse à qui on avait tout cédé, d'une princesse qu'on avait brisé et à qui on piqué le trône. Sans même s'en rendre compte, le jeune homme lui avait tourné le dos, passant ses mains dans ses cheveux, la langue sur les lèvres comme pour éviter de hurler quand il l'entendit murmurer « C’est pas ce que je voulais dire, je… » Non bien sûr. Un rire jaune, un peu moqueur s'échappa de ses lèvres et il passa ses paumes sur son visage pour tenter de se calmer. C'est une tempête qui le ravageait, un ouragan qu'il essayait de contenir, des répliques bien cinglantes qu'il retenait aux derniers moments. Ce n'était pas ce que je voulais dire. Et pourtant, cela avait semblé sortir plutôt naturellement. Et puis l'abattement le frappa soudainement. Il en avait marre de tout ça. Marre de se battre pour ce soir, marre de se prendre la tête, d'avoir mal. Lentement, il lui fit de nouveau face, laissant ses bras retomber le long de son corps, les épaules basses, las de se prendre des coups pour ce qui lui semblait la chose la plus importante au monde, eux.

« Ah bien sûr, Rohàn. » lâcha-t-il, blasé. « Toujours Rohàn. » souffla-t-il sur un ton de plus en plus résigné. Il baissa un moment la tête, observa le bout de ses chaussures, essayant de ne pas trop penser aux plaies qui barraient ses mains, ni au sang qui perlait sur son chemisier. Il croisa les bras sur son propre torse, sans lever les yeux vers elle, essayant de trouver des mots qui la blesserait comme il était ravagé à l'intérieur. C'était petit et mesquin mais il n'était pas un Nott pour rien. Il n'était pas le premier à frapper mais quand il le faisait c'était toujours avec des mots et vicieusement. « C'est aussi à cause de lui que t'as accepté de te marier avec moi ? Pour lui montrer à quel point t'avais mal ? » Il ne voulait pas vraiment avoir la réponse à cette question mais il était plutôt légitime de la lui poser. Au final, ils étaient trop jeunes pour s'engager dans ce genre de promesse à long terme. Lui il était prêt, depuis le jour où il avait compris qu'Alesya serait la seule et unique femme qui compterait dans sa vie mais visiblement, elle, n'était pas encore au courant de tout ce qu'impliquait le fait d'être mariée.« Moi ou un autre ça n'aurait pas fait de différence au final. » conclu-t-il douloureusement. Oui, s'il n'avait pas répondu à son appel, la belle aurait sûrement trouvé quelqu'un d'autre pour la consoler. Amadeus aurait été le candidat parfait. Il était presque aussi intouchable que lui, l'excitation de se voir en secret aurait été la même et puis, lui, partageait ses visions sur les sang-de-bourbe et la revanche que les descendants des Mangemorts se devaient de prendre sur les enfants des héros. Il ne comprenait pas pourquoi elle avait accepté de l'épouser mais désormais c'était clair. Ce n'était pas lui avec qui elle s'était mariée, c'était juste l'idée de faire chier royalement son frère qui l'avait séduite.

Oui, lui ou un autre c'était du pareil au même et par Merlin, ce que ça faisait mal de comprendre ça. Il comprenait à présent parfaitement les envies subites de la jeune femme de frapper dans quelque chose pour évacuer la pression car après avoir ressentit de la résolution totale, à présent il avait envie de faire mal, à elle comme à lui, qu'ils se détruisent doucement comme les bons soldats que leurs parents voulaient qu'ils soient.
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended)   Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended) EmptyDim 12 Aoû - 8:15


Elle avait gaffé, elle le savait. A l’instant même où ses derniers mots avaient passé ses lèvres à présent un peu gercées, elle avait compris la douleur dans le regard d’Ezechiel, qui encaissait comme il le pouvait les propos balancés à bout portant. Mains devant le visage, l’espace d’une seconde, comme pour se forger un masque, il laissa filer un rire atrocement cynique, un rire qui fit trembler la jeune femme. Elle n’avait rien à dire, cependant, parce que c’était elle, le bourreau, dans l’histoire, celle qui causait du tort, celle qui détruisait ce que lui cherchait à construire. Elle se serait frappée, si elle n’avait pas été déjà bien amochée par sa soirée.

Merlin seul savait, cependant, qu’elle n’était pas au bout de ses peines et qu’il ne laisserait pas passer l’affront. « Ah bien sûr, Rohàn » souffla-t-il, d’une voix qu’elle aurait souhaité ne jamais entendre de la part du Serdaigle... « Toujours Rohàn. » Il était blasé, froid, soudain encore plus distant. Les yeux rivés au sol, il cherchait de quoi se relever et de quoi renvoyer les coups. Ezechiel n’était pas rongé par l’orgueil, non, ce n’était pas dans sa nature, mais il ne se laissait pas faire non plus. Elle avait dépassé les bornes et elle le payerait, quand bien même elle tenait à peine debout à cet instant. Elle le méritait, au final, lorsqu’il murmura : « C'est aussi à cause de lui que t'as accepté de te marier avec moi ? Pour lui montrer à quel point t'avais mal ? »

La question la secoua. Elle aurait aimé, avec certitude, répondre que non, qu’il racontait n’importe quoi, cependant une part de sa conscience était en train de silencieusement acquiescer avec Ezechiel. Tout ça, c’était à cause de Rohàn. Pas de la façon dont il l’entendait, peut-être, mais sans la trahison de l’ainé des Lestrange, Alesya n’aurait pas eu besoin qu’on la sauve, qu’on la protège de sa vulnérabilité, de sa solitude. Elle n’aurait pas eu besoin d’envoyer son patronus pour appeler le jeune Nott et n’aurait pas accepté de se sauver avec lui… Non, elle n’avait pas accepté de l’épouser pour faire chier son frère, autrement l’information serait déjà dans les dents de Rohàn depuis des semaines, mais sans cet épisode, elle n’aurait surement pas réalisé qu’elle pouvait être bien, avec son meilleur ami, qu’elle pouvait ressentir autre chose qu’un simple attachement banal et que cela n’avait pas à être totalement terrifiant au point qu’elle le plante sans préavis. Quelque part, aussi, la question était injuste, parce qu’il en avait profité aussi. Sans l’abandon, il n’aurait peut-être pas eu le courage d’avouer que lui, depuis quelques temps, ne la voyait pas comme une simple amie… Elle ne put rien dire cependant, car le procès n’était pas encore terminé et d’une voix acerbe, il souffla finalement, sentence odieuse : « Moi ou un autre ça n'aurait pas fait de différence au final. »

Elle prit le coup dans le ventre, de plein fouet. Elle qui n’était pas si confiante qu’elle pouvait le montrer, voilà qu’elle se retrouvait à se faire accuser. Manipulatrice, garce, profiteuse, fille glacée… si lui le pensait, alors que disaient les autres. Si Ezechiel, tendre et présent, compréhensif, patient, en venait à dire cela, alors elle pouvait bien s’écrouler. Il la jugeait. Il avait peut-être raison de le faire mais ce n’en était pas moins douloureux… Elle referma brutalement ses bras autours de son buste, se sentant minuscule, ridicule, gelée. Elle était perdue, sans défense et elle détestait ça, d’autant que la seule chose qui lui venait à l’esprit, là, était de potentiellement s’énerver. Non, il ne fallait pas, elle n’avait pas le droit. Il était révolu, le temps des caprices et des colères, elle ne pouvait pas taper du pied en boudant à chaque reproche justifié. Alors en silence, elle cherchait à faire le tri dans le carnage qui dévastait ses pensées, dans le bordel qui se tenait à présent en son crâne. Toutes les raisons pour avoir dit ‘oui’, pour rester, toutes les peurs qui se mêlaient aux idées étranges, aux visions de famille qu’elle n’osait partager, de peur de le décevoir si elle échouait… Au final, l’amertume revint et sans qu’elle puisse se contenir, elle demanda, d’une voix cependant trop basse pour être réellement agressive : « Qu’est-ce-que tu veux que j’te dise ? » et elle secoua doucement la tête « J’aurais beau démentir, tu t’es foutu dans la tête que je n’étais qu’une opportuniste sans cœur, alors à quoi bon me chamailler pour te prouver le contraire ? » elle semblait soudain fatiguée, à la fois plus jeune et plus âgée, ne sachant pas gérer. « Si te suivre, t’épouser et passer mes nuits dans tes bras n’est pas assez pour faire comprendre que ce n’était pas juste un caprice, j’peux plus rien faire… » elle fit un pas en arrière, serrant ses mains meurtries. Elle avait mal, parce qu’il la jugeait et balançait contre elle des actions dirigées par l’alcool et une bêtise qu’elle ne contrôlait pas toujours. Elle avait mal parce qu’il la jugeait, parce qu’il avait décidé de la détester, ce soir, sans vraiment lui laisser une chance de changer la donne. Cela ressemblait trop à un nouvel abandon pour la laisser de marbre, mais plus que la terreur, elle était en colère parce qu’il semblait soudain utiliser ça pour la faire réagir. Elle n’en dit rien cependant, même si c’était machiavélique, parce qu’elle savait d’où il tenait probablement ce genre de manipulation, cette envie soudaine d’utiliser la plus grande peur de la jeune femme pour la tourmenter. A trop la fréquenter, il semblait prendre ses vices et pour ça, elle se détesta soudain.

Après tout, la raison pour laquelle elle était bien, avec lui, c’était parce qu’il était différent, parce que l’ambition ne le rongeait pas, parce qu’il n’était pas, justement, comme tous les autres qui auraient pu soit disant convenir à la situation.

Elle avala sa salive comme elle aurait avalé du verre pilé et baissa le regard, bougeant doucement. Elle tomba sur son alliance, cette bague qu’elle n’avait pas retiré, jamais, symbole, et elle sentit son cœur s’enfoncer. Elle laissa filer presque une minute avant de murmurer, d’une voix à peine audible « Ce n’était pas un coup de tête, pas plus que c’était une erreur, même si ça s’est passé comme ça, pendant un coup dur. Alors oui, il a fallu que mon frère me plante pour que j’ouvre les yeux mais je ne vois pas en quoi cela fait de moi quelqu’un d’horrible, pas plus que je m’en veux de chercher à l’atteindre… » elle parlait trop, voilà, encore une fois, petite idiote. « Je t’aime. J’ai envie qu’on avance ensemble, j’ai envie que ça marche, j’ai envie de changer pour que tu sois heureux et ne regrette pas… » lança-t-elle, heurtée « …mais tu savais qui j’étais avant de me demander ma main, alors ne joue pas la carte de la surprise déçue… » elle aurait aimé se taire, se taire avant qu’il ne soit trop tard, mais non, impossible « et si tu n’es pas capable de me laisser le temps d’ajuster, alors tu n’es pas marié à la bonne personne, parce que la fille que tu as récupéré en larmes cet été, elle est loin d’être parfaite… » dans la foulée, elle tira sur l’alliance et la retira, geste immonde dont elle n’avait pas totalement le contrôle, même si elle en avait bien conscience. L’instant d’après, elle tendit sa main pour déposer le petit bijou dans la paume du jeune homme, ayant l’impression de déplacer une montagne, prête à s’écrouler tant elle avait soudain mal, tant elle avait soudain peur. D’une voix pleine de larmes qu’elle ne voulait pas pleurer, pas encore, elle termina simplement, peut-être un peu cynique « J’essaye, et je suis désolée de ne pas être assez bien, vraiment… » avant de secouer doucement la tête et de faire quelques pas en arrière.

Il lui fallut une minute à nouveau pour faire volte-face et elle parvint à faire une dizaine de pas vers le château, le laissant là, derrière, se sentant ridicule et trop petite pour affronter la nuit. Un sanglot détestable passa ses lèvres, alors qu’elle cherchait à se contrôler. Elle avait besoin d’Ezechiel, mais clairement, elle n’était pas à la hauteur, il méritait mieux, il venait de le lui faire comprendre. Lui et ses intentions purs valaient plus qu’Alesya et ses prétendues manipulation, puisque clairement, une Lestrange n’était pas capable d’acte désintéressé… ou pas.
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MessageSujet: Re: Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended)   Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended) EmptyMer 12 Sep - 13:40

Il avait mal, au nez, à la bouche, au cœur, il était fatigué mais au-dessus de tout ça, il luttait contre lui-même pour ne pas la prendre dans ses bras pour la réconforter. C'était son rôle pourtant, de jouer les poteaux dans la tempête, la boussole dans le désert et la bouée en pleine mer, il se devait de l'aider à traverser chaque jour, un peu plus facilement, quitte à s'oublier, à ne plus penser à ses douleurs mais il n'était qu'à moitié veela et peut-être était-ce sa fierté sorcière, son héritage de Nott qui remontait ce soir. Les yeux perdus dans le vague, il préférait détailler le paysage au loin plutôt que de la regarder, elle, il aurait été trop facile de retomber avant que les explications ne sortent et il en avait besoin ce soir de savoir pourquoi, de savoir si au fond elle n'avait accepté de lui dire oui que pour faire enrager son frère. L'idée lui avait frôlé l'esprit pendant plusieurs jours après leur mariage mais au final, il s'était dit qu'il devenait sûrement paranoïaque, qu'elle possédait un cœur sous cette couche de glace -il en avait même eu la preuve en privé, plusieurs fois- et qu'elle s'était rendue compte qu'il ne lui ferait aucun mal, enfin sauf quand ses manières de descendants de mangemorts ne reviennent. « Qu’est-ce-que tu veux que j’te dise ? » finit-elle par souffler un peu trop bas. Il tourna son regard vers elle au moment où elle secouait la tête pour continuer. « J’aurais beau démentir, tu t’es foutu dans la tête que je n’étais qu’une opportuniste sans cœur, alors à quoi bon me chamailler pour te prouver le contraire ? » Et il se mordit l'intérieur des joues pour ne pas hurler. Il avait envie de la prendre par les épaules et la secouer pour la faire réagir au contraire. Il voulait qu'elle montre un peu de cette hargne dont elle faisait si souvent preuve, il voulait qu'elle se batte pour eux, qu'elle le frappe même pour avoir eu l'audace de penser à ce genre de choses, il voulait avoir la preuve qu'au fond il n'était pas qu'une issue de secours pour en mettre plein les dents à Rohàn.

« Si te suivre, t’épouser et passer mes nuits dans tes bras n’est pas assez pour faire comprendre que ce n’était pas juste un caprice, j’peux plus rien faire… » Et pourtant elle en avait le pouvoir. Elle pouvait tout simplement le regarder dans les yeux, s'excuser, lui dire qu'il était tout simplement con de s'emporter comme ça, qu'il n'y avait que lui dans sa vie. C'était égoïste, complètement égocentrique mais il n'avait jamais douté avant ce soir. Douter de ses sentiments et ceux, soit-disant réciproques d'Alesya. Et puis elle fit un pas en arrière et il dû lutter pour ne pas en faire un en avant pour garder cette distance déjà si froide entre eux. Le silence s'empara alors de l'endroit et aucun des deux adolescents ne savaient comment réagir ou quoi répondre. Tout se mélangeait si vite dans la tête d'Ezechiel. Les regards évités dans les couloirs, était-ce vraiment pour que personne ne se doute de quelque chose ou bien avait-elle honte de son choix ? Cette nuit où elle lui avait dit qu'elle l'aimait, était-elle vraiment sincère ou ne l'avait-elle dit que pour le garder contre elle parce qu'elle ne voulait pas rester seule ? Il doutait et c'était horrible comme sensation. Il l'avait pourtant sentit cette certitude en lui et maintenant tout s'écroulait. « Ce n’était pas un coup de tête, pas plus que c’était une erreur, même si ça s’est passé comme ça, pendant un coup dur. Alors oui, il a fallu que mon frère me plante pour que j’ouvre les yeux mais je ne vois pas en quoi cela fait de moi quelqu’un d’horrible, pas plus que je m’en veux de chercher à l’atteindre… Je t’aime. J’ai envie qu’on avance ensemble, j’ai envie que ça marche, j’ai envie de changer pour que tu sois heureux et ne regrette pas mais tu savais qui j’étais avant de me demander ma main, alors ne joue pas la carte de la surprise déçue et si tu n’es pas capable de me laisser le temps d’ajuster, alors tu n’es pas marié à la bonne personne, parce que la fille que tu as récupéré en larmes cet été, elle est loin d’être parfaite… »

Elle avait repris la parole sans même lui laisser un instant la possibilité de parler et même si elle l'avait fait, il serait resté sans voix, comme à cet instant. Et puis avant même de lui laisser le temps d'assimiler tout ça, elle retira son alliance et la lui fourra dans la main. « J’essaye, et je suis désolée de ne pas être assez bien, vraiment… » souffla-t-elle avant de faire quelques pas en arrière et s'enfuir dans la nuit. Elle l'aurait giflé que sa réaction n'aurait pas changé. Il resta là, pendant ce qui lui sembla une éternité à regarder l'anneau reposer sur sa paume ouverte sans comprendre, ni le geste, ni ce qu'il devait faire. Finalement, sans même s'en rendre compte, ses jambes avaient commencé à se mouvoir d'elles même et en quelques foulées, il l'avait retrouvé, refermant sa main sur le poignet de la jeune femme, un peu trop fort sûrement. Il la força à se retourner, serrant dans son autre poing la bague qu'elle venait de lui remettre. Il resta un moment sans rien dire, le souffle court de peur de la voir partir mais aussi d'une colère latente qui ne demandait qu'à exploser. « T'as pas le droit... » réussit-il à articuler, les dents serrées. « T'as pas le droit de t'enfuir comme ça, de me laisser en plan parce que c'est plus facile comme ça, plutôt que de te battre pour nous. » Il ne cherchait plus à réfléchir avant de parler. S'il la blessait tant pis, il ne savait plus comment réagir face à ce qu'il ressentait. Trop d'amertume, trop de colère, trop de tristesse. « T'as pas le droit d'aller voir un autre mec, l'embrasser et prétendre que c'est juste par vengeance pour qu'au final ça soit moi le méchant et toi la victime dans l'histoire. » Il n'était pas vraiment juste dans son jugement mais pour lui c'était comme ça que la situation se présentait. Encore une fois, elle fuyait à cause de ce qu'elle ressentait et il ne pouvait plus le supporter.

Et puis contre toute attente, il tira sur son bras pour l'approcher plus de lui et passa ses bras autour d'elle et déposa son visage dans ses cheveux. Il la serrait contre lui si fort qu'il aurait pût lui casser une côte s'il aurait voulu mais il y avait aussi une certaine tendresse dans son geste, même si cela restait un mouvement désespéré. Il prit plusieurs longues inspirations avant de reprendre la parole, fermant les yeux pour mieux savourer le parfum de ses cheveux et pour s'en souvenir jusqu'à la fin si ce soir s'avérait être la dernière fois qu'il la prendrait dans ses bras. « J'ai pas envie que ça finisse Lesya. J'ai presque grandit avec toi, je savais exactement à quoi m'attendre quand je t'ai demandé de m'épouser mais... » Sa voix déraillait, sa gorge se serrait et empêchait les mots de sortir et pourtant, il sentait son cœur battre un peu mieux à chaque seconde qu'il passait contre elle. Une dernière inspiration et il la lâcha, sentant chaque muscle de ses bras protester contre l'effort et tout en passant une main devant son visage, il recula d'un pas puis de deux, n'osant pas en faire un troisième.

« Tu ne peux pas m'en vouloir parce que pour une fois c'est moi qui ait douté... » Il retint la suite de la phrase au dernier moment, il aurait voulu lui dire qu'après tout ce qu'elle lui avait fait subir, il avait bien le droit de lui en renvoyer un peu dans les dents. Mais l'explication aurait paru un peu trop légère pour la situation, pire encore, elle n'était pas vraie et tout simplement immonde. Mais s'expliquer avec Alesya c'était jongler entre sa fierté de Lestrange et de Serpentarde, sa fragilité enfouie et sa peur chronique de l'abandon tout en essayant de mettre le plus de choses à plat. Il fallait que ça sorte, maintenant, ce soir, quitte à se briser un peu simplement pour mieux se reconstruire par la suite. « Au fond, moi aussi je suis humain. J'ai des doutes et j'ai peur aussi des fois... » Il avala difficilement sa salive et se passa une main dans les cheveux, comme il faisait toujours quand il était nerveux ou mal à l'aise. Parce que oui, malgré ses grands airs de gars sûr de lui, il était humain avec ses faiblesses et ses doutes et au fond de lui, savoir qu'elle était capable d'embrasser Amadeus, même pour la simple raison d'emmerder son frère, cela lui brisait le cœur, pire encore il commençait doucement à douter qu'elle puisse rester avec lui. Après tout, son ambition était quelque chose d'important pour la Lestrange et il savait qu'elle était capable de la faire passer avant eux, avant ce qu'ils essayaient de sauver maladroitement ce soir. « J'ai peur qu'au final tu te rendes compte que t'as fait une erreur en te mariant avec moi. » finit-il par souffler tout en baissant la tête pour regarder l'anneau qu'il faisait tourner entre ses doigts.
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Alesya Y. Lestrange
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MessageSujet: Re: Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended)   Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended) EmptyMer 12 Déc - 14:09

« J'ai peur qu'au final tu te rendes compte que t'as fait une erreur en te mariant avec moi. » souffla-t-il, comme une sentence, alors qu’elle sentait son cœur se pocher encore un peu d’avantage, comme s’il était possible de souffrir plus. Nerveusement, le souffle-court et les yeux fuyants, elle l’observa alors qu’il baissait la tête, penaud et misérable, à jouer avec l’alliance qu’elle lui avait vulgairement rendu, comme un enfant laisse tomber un jeu parce qu’il perd. Elle avait la gorge serrée et le sang glacé, ainsi perdue dans le parc, en proie au vent et à la nuit qu’en d’autres circonstances, elle aurait chérit, oiseau nocturne. C’était de sa faute, s’il était à présent dans cet état, et c’était de sa faute aussi si elle souffrait de son côté. Elle était responsable, pathétique gamine incapable de se poser, de réfléchir, d’agir raisonnablement. Pourquoi lui avait-elle rendu la bague ? Pour une incartade ? C’était ridicule, c’était… sur le coup, cela avait semblé logique, nécessaire, mais qu’allait-elle faire à la prochaine engueulade, le tuer ? Elle détourna la tête, croisant ses bras par-dessus son buste délicat et plaquant ses mans sur ses côtes.

Elle sentait encore la prise qu’il avait maintenu autours de son poignet pour la retenir, la brulure sur sa peau, la légère douleur, comme un rappel à l’ordre… Elle sentait encore ses souffles qui s’écrasaient sporadiquement, irréguliers, dans ses cheveux bruns lorsqu’il l’avait attiré contre lui pour la tenir… Elle ne méritait pas ce genre d’attention. Définitivement pas. Et pourtant, malgré cette certitude, en dépit du fait qu’elle ait pu avoir conscience de tout ça, elle avait envie de hurler à nouveau, elle avait envie d’envoyer d’autres coups, de se défendre, de lui en vouloir. Il avait volé sa liberté, son impunité, sans même le réaliser surement. Elle aimait Ezechiel, mais à chaque seconde qui s’égrainait, elle se demandait s’il méritait d’être si mal traité, si elle était prête pour tout ça… Ne pas devoir se soucier des conséquences de ses actes était une vieille habitude dont Alesya n’arrivait pas à se détacher, surtout lorsque le processus impliquait de devoir faire confiance à quelqu’un, assez pour lui donner sa vie, ses nuits, ses soupirs, assez pour lui montrer ses peurs sans prendre ses jambes à son cou, assez pour penser à un avenir plus sain que ce chemin vers les Enfers qu’elle avait pu emprunter bien des fois. Sans pouvoir s’en empêcher, elle repensa à la rupture avec Zane, à ce départ sans explication. Lâcheté pure, voilà ce que c’était. Devant ses sentiments, face à un rêve étrange de famille, de futur, elle avait tout abandonné, le brisant au passage. Elle n’était pas prête à infliger ça à Ezechiel, elle ne pouvait pas, mais en même temps… Pouvait-elle laisser tomber toutes ces murailles qui faisaient ce qu’elle était ? Une garce terrorisée et vulnérable, une peste sans cœur par choix… Elle eut envie de fuir à nouveau, comme lui avait reculé pour la lâcher, pour la livrer à son sort, quelque part. Là, plantée devant le Serdaigle, elle avait l’impression de jouer sa vie face à un tribunal l’ayant déjà condamné. Quoi qu’elle dise, elle le blesserait et elle le savait. Elle avait embrassé Amadeus, frappant déjà fort et sa seule excuse ferait encore plus mal, elle en était consciente… Il avait déjà l’impression qu’elle ne l’avait épousé que pour faire chier Rohàn et qu’à présent, elle regrettait… Le pire, c’était sans doute qu’elle était totalement incapable de nier que l’annonce des fiançailles entre Ange et Rohàn n’avait pas joué. Bien entendu, que cela avait compté dans les événements. Seule, brisée, abandonnée, elle avait réalisé qu’il pouvait la soutenir, qu’il était là et lui avait trouvé un créneau pour présenter des sentiments qui n’avaient pas leurs places dans leur amitié antérieure. Tout semblait plus grave à présent, cependant. Plus tordu, aussi, faisant d’elle une vilaine manipulatrice.

Qu’elle était, après tout. La petite scène sur le terrain de Quidditch pouvait appuyer les dire. « J'ai presque grandit avec toi, je savais exactement à quoi m'attendre quand je t'ai demandé de m'épouser… » Avait-il dit, un peu plus tôt, mais c’était maintenant que les mots sonnaient, ramdam infernal, dans la tête de la jeune femme. Comment ? Comment pouvait-il vouloir d’elle quand il avait tout vu, quand il savait tout à son propos, pratiquement. Elle avait l’impression d’ignorer tellement de chose à son sujet, de le connaître à peine alors qu’il avait toujours été là. Loin, la certitude de compréhension parfaite, car elle ne saisissait même pas comment il pouvait l’aimer. « Pourquoi ? » demanda-t-elle subitement, sans réellement songer au fait qu’elle posait une question qui aurait dû arriver dix minutes plus tôt, à peu de chose près. « Pourquoi tu voulais d’moi ? Je ne suis qu’une pauvre conne, je perds tout le monde, je les fais fuir ou je me barre moi-même, je brise les gens… » Elle était rageuse à nouveau, elle avait mal partout, surtout au cœur. Douleur physique, pas métaphore. Prémices d’une crise d’angoisse. Crachant ses mots comme les créatures de sa maison crachent leur venin, ce n’était pourtant pas à Ezechiel qu’elle s’en prenait, c’était à elle-même. A son tour, elle fit quelques pas en arrière, sentant ses yeux s’emplissant de larmes amères, des larmes pleines de haine. Il n’avait pas la moindre idée, surement, de ce qui se passait dans son crâne, comment aurait-il pu savoir, elle ne le laissait pas approcher. Contemplant le lac pendant une vague seconde, elle imagina le soulagement apporté au monde si elle décidait de se noyer. Lestrange la peste, Lestrange la plaie, la fouteuse de merde. Combien de gens avait-elle détruit, pour le plaisir, pour se préserver ? Au final, le statut de sang ne comptait pas, du moins ce soir, elle s’en foutait. Il n’y avait pas de supériorité, c’était une guerre dont elle se foutait bien… La fierté et l’orgueil ne tenaient pas chaud, ne rassuraient pas.

Un hoquet sourd passa ses lèvres. Elle était tombée, sans le réaliser pleinement. Elle n’entendait plus rien et ses mains tremblaient, comme trop libre sans l’alliance. Sans Ezechiel, elle avait tout perdu et ce combat se vidait peu à peu de tout sens. Elle continuait, au fond, parce que c’était ce qu’on attendait d’elle, mais elle aurait donné bien plus que son patronyme dont elle était si fière, pour se sortir de là, pour retrouver son frère, pour avoir le Serdaigle sans le tuer doucement. « Je te bousille et tu mérites pas ça » murmura-t-elle, à des milles, les mâchoires serrées, laissant doucement s’installer la catatonie.

Ainsi prostrée, elle ne remarqua pas les larmes qui coulaient sur ses joues et les images scintillantes que l’on pouvait voir dans ses dernières alors qu’elles s’emplissaient de souvenirs, d’images, comme autant de mini-pensive. Les pensées, les peurs, les doutes, les espoirs, mélange de chaos et de carnage, de rire, des regards, les siens, attendris, porté sur Ezechiel endormi à ses côtés, les erreurs, la honte, les reproches, les attentes, les concessions, l’abandon, leur mariage secret, la façon dont elle jouait avec sa bague lorsqu'il n'était pas là, la culpabilité face aux engueulades, l'envie de tout planter pour le préserver un peu, pour rattraper les coups bas… Comme un théâtre qu’il n’aurait jamais dû voir et qu’elle montrait sans en avoir conscience, cédant face à la pression, réalisant sa monstruosité.
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MessageSujet: Re: Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended)   Alezechiel ; I'm not perfect, but I swear, I'm perfect for you. (ended) EmptySam 23 Fév - 15:38

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« Pourquoi ? »

La question était tombée sans qu'il s'y attende. Il fronça légèrement les sourcils avant de se rendre compte de ce que la jeune femme était en train de lui demander. Pourquoi il l'aime, elle et pas une autre ? Pourquoi était-il près à tout accepté, ces bons comme ces mauvais côtés ? Ces sautes d'humeur comme ces crises de larmes ? Il ouvrit la bouche un instant avant de la refermer. Ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait expliquer, l'amour. Ça vous tombe dessus un jour ou l'autre et c'est tout. C'était comme demander à quelqu'un pourquoi il préfère la vanille au chocolat, on ne peut pas discuter les affinités des gens, surtout pas dans leur cas. Si. Il pouvait toujours lui sortir l'excuse de son ascendance, que c'était à cause des gènes de sa mère qu'il était en quelque sorte, obligé de l'aimer mais il savait que rien de bon ne sortirait de cette explication. Alors il se tut, ne sachant quoi répondre à part des phrases complètement bateau et stupides comme « L'amour est don offert par le destin, ça ne se discute pas, ça ne s'explique pas et surtout, ça ne se comprends pas. » « Pourquoi tu voulais d’moi ? Je ne suis qu’une pauvre conne, je perds tout le monde, je les fais fuir ou je me barre moi-même, je brise les gens… » Oui, bien sûr. Tout le monde avait ses défauts mais du point de vue d'Ezechiel, Alesya n'était pas que ça. Elle était forte, bien plus forte que n'importe quel Gryffondor, elle était fière de son héritage, elle était tenace, passionnée et bien d'autre chose encore, que personne ne prenait le temps de voir ou qu'elle ne laissait pas voir aussi. Mais elle lui avait montré ses faiblesses, ses peurs, ses espoirs, il avait vu l'autre personnalité de la jeune femme, la gamine derrière le mur de glace, comme lorsque l'on va dans les coulisses d'une pièce de théâtre et que l'on voit tout les rouages qu'il faut pour que tout se déroule correctement.

Et puis le bruit mat d'un corps qui tombe lui remit les idées en place. Elle était à genoux, en train de pleurer. Alesya pleurant. Certains détracteurs auraient finement insinué que ce n'était pas possible car pour pleurer, il faudrait d'abord être humain. Mais c'était ce que les gens oubliaient bien souvent, qu'elle était humaine, fragile et que parfois, elle avait besoin de craquer. L'histoire avec Amadeus semblait loin maintenant alors que les larmes roulaient sur ses joues et qu'il n'avait qu'une envie à présent, c'était la prendre dans ses bras et de lui dire que tout irait bien. Mais il ne pouvait faire une telle promesse alors que lui-même n'y croyait pas. Ils prenaient des sentiers bien trop éloignés pour que leur couple tienne le choc. Il avait envie plus que tout de faire des efforts mais il ne pouvait pas être le seul à en faire et il fallait laisser le temps à la belle brune pour qu'elle se rende compte qu'il avait besoin d'elle aussi. « Je te bousille et tu mérites pas ça » avait-elle finit par lâcher, presque comme un soupir, une réplique amère. Le silence plana un moment tandis que le jeune homme avait le regard perdu dans le vague, jonglant être la brunette prostrée près du lac et l'alliance qu'elle avait reposé dans sa main quelques minutes plus tôt. Serrant le poing sur ce petit objet, il avala la distance entre les corps et s'agenouilla devant la Serpentarde sans un mot. Il tendit sa main libre vers son visage et essuya les quelques larmes qui persistaient à tomber. « J'pense qu'on tient de ça de nos parents, bousiller les gens qu'on aime. » finit-il par murmurer en croisant le regard d'Alesya.

Il soupira, avala difficilement sa salive et prit une grande inspiration. La suite allait être bien plus compliquée à dire que des belles paroles rassurantes dont il avait l'habitude. « Peut-être que tout est allé trop vite. » Il releva la tête, inspecta les alentours, ne pouvant pas continuer à lui parler, plongé dans ses grands yeux tristes. « Nous, je veux dire. On aurait peut-être dû ralentir avant de s'emballer dans cette histoire. » Il n'essaye pas de briser leur couple, bien au contraire, il savait qu'en faisait ça, il les sauvaient tout les deux. C'était juste, extrêmement douleur de faire ça, comme si des braises c'étaient installées au fond de sa gorge afin de l'empêcher de continuer sur sa lancée. « Je pense qu'on ferait mieux de faire une pause, histoire de faire le point. » Il caressa sa joue un moment, osant la regarder après avoir lâché pareille bombe. Une nouvelle inspiration et il reprit. « On se retrouvera Lesya, on a juste besoin de temps. » Et puis en guise d'au revoir, il laissa un baiser sur le haut de son crâne, se releva et dans la nuit, giflé par des courants d'air qui venait de nul part, il partit en direction du château, serrant l'alliance de la brunette à s'en faire saigner les paumes, à s'en arracher le cœur.



So I'll find what lies beneath your sick twisted smile
As I lay underneath your cold jaded eyes
Now you turn the tide on me 'cause you're so unkind
I will always be here for the rest of my life
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