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 Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana.

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INDIANA & EITHLENN.
On ne devrait jamais sortir indemne d'une rencontre, quelle qu'elle soit, ou du moins en sortir inchangé.

« S'il t'envoie ces cadeaux, c'est pour t'acheter. » déclara Rhaenys en haussant les épaules, comme si ce qu'elle venait de te dire était une évidence à savoir pour une femme.

C'était bien la première fois de sa vie qu'Eithlenn demandait conseil auprès de la benjamine de la fratrie Black. Le cas était donc assez urgent, même s'il ne l'aurait pas été pour une personne étant habituée à se faire courtiser d'une telle manière. Cela faisait depuis quelques semaines qu'elle ne cessait de recevoir des cadeaux de la part d'un dénommé Indiana et elle n'avait pas pris la peine d'ouvrir les paquets de peur de découvrir ce qu'il y avait dedans et principalement, parce qu'elle était gênée et qu'elle avait l'intention de les rendre. « N'acceptes jamais des présents venant de la part d'un homme, sauf si c'est un membre proche de ta famille ou un réel ami. » lui avait un jour dit sa mère, alors qu'elle était âgée de douze ou treize ans. C'était une phrase qu'elle n'avait pas oublié et qu'elle n'était pas prête de faire, car elle accordait une grande confiance en sa mère : on disait que Crystal Terys ne conseillait jamais si elle n'était pas certaine de viser juste. Après quelques secondes de réflexions, elle releva le visage, déterminée à ne pas se faire prendre pour la dernière des imbéciles. « Je vais lui rendre ça, alors. » Se levant d'un bond, elle retourna dans le dortoir des filles de Serpentard et une fois arrivée, se dépêcha de farfouiller en bas de son lit. Elle avait pris soin de cacher les trois cadeaux qui lui étaient parvenus afin de ne pas susciter l'intérêt de ses camarades, car de toutes, elle était certainement celle qui en recevait le moins de la part de la gente masculine. Les différents paquets ne pesaient pas tous le même poids, certains étaient légèrement plus lourds que d'autres. Les fourrant dans le plus large de ses sacs à mains, elle y inséra un encrier et une plume au cas où.

Elle se souvenait parfaitement de cette journée où prenant son petit-déjeuner, un hibou s'était posé devant son assiette, défaillant presque à cause du paquet scellé à sa patte. Pauvre bête. Eithlenn avait tout d'abord cru que l'auteur de cet envoi s'était trompé de destinataire, mais il s'avérait que non. Les autres cadeaux furent tous signés au nom d'Indiana. Prénom étrange, mais qui ne lui était pas inconnu. Il lui semblait déjà l'avoir entendu de nombreuses fois et malheureusement, elle ignorait qui était ce mystérieux élève, jusqu'à qu'elle se renseigne auprès d'Opale.
Indiana était un Archdeacon de sixième année, réparti chez les Serdaigle et d'après les dires de son amie et soeur de coeur, c'était un jeune homme séduisant mais énigmatique sur les bords. On disait qu'il passait une grande partie de son temps à la bibliothèque et que c'était un très bon élève.
Il était donc sûr et certain qu'ils s'étaient déjà vu et qu'ils partageaient quelques cours en commun, mais Eithlenn n'avait probablement pas fait attention à cet individu. Elle n'était pas le genre de fille à s'extasier sur n'importe quel garçon et même amoureuse, ne se permettait pas de reluquer l'élu comme si elle allait le manger cru. Ou en tout cas, lorsqu'elle avait aimé Ezechiel, ce n'était pas l'impression qu'elle avait eu d'elle-même.

Quittant la salle commune de sa maison, elle emprunta les escaliers qui allaient la mener au quatrième étage, là où se trouvait l'antre des bouquins. Bonne élève, elle s'y rendait régulièrement et cette fois, espérait y retrouver Indiana. Elle jouait à un jeu de pur hasard et espérait que son instinct n'était pas trompeur : grimper toutes ces marches pour un rien allait l'irriter. Parvenue à destination, son regard balaya la pièce qui sentait les livres et parchemins à un kilomètre de là. Geste assez inutile, en fait, car même en se forçant, elle ne parvenait pas à se remémorer le visage d'Indiana Archdeacon, alors qu'en temps habituel, elle avait une mémoire quasi infaillible. Stupide Black, incapable de se souvenir d'un Serdaigle qu'elle fréquentait inconsciemment dans des salles de classes.
L'idée d'aller voir la bibliothécaire, qui connaissait chaque élève de Poudlard, lui traversa l'esprit. Se dirigeant avec assurance et tout en élégance vers la vieillarde, elle se permit de poser son sac qui commençait à lui alourdir son épaule gauche sur le rebord du bureau de celle-ci. Cette dernière leva les yeux vers elle d'un air revêche. « Excusez-moi, je voudrais savoir si Indiana Archdeacon serait passé par là... où s'il est présent en ce moment même. » Et sans prendre la peine de gaspiller sa salive pour une Black, le doigt boudiné de la bibliothécaire s'orienta vers la direction la plus lointaine du lieu. Les yeux d'Eithlenn suivirent le mouvement et tombèrent sur un bellâtre brun, le nez fourré dans un ouvrage dont elle ne voyait pas le titre. L'attitude de la vieille mégère l'ayant agacé, ses pas la menèrent jusqu'à Indiana. Elle avait de la chance : elle n'était pas venue pour faire demi-tour. N'arrivant même pas à sourire, elle posa une main sur l'épaule du jeune homme, qui semblait plonger dans sa lecture. Elle la retira aussitôt une fois qu'il posa son livre sur la table de bois et qu'il daigna à la regarder.

Ce fut en cet instant qu'elle put voir le visage d'Indiana et l'identifier. C'était cet élève qui était assis à la seconde rangée du milieu en cours de défense contre les forces du Mal et qui l'avait toujours rendu quelque peu jalouse à chaque fois qu'il obtenait une meilleure note qu'elle ou voir, même quand il obtenait une note égale à la sienne. C'était aussi celui qui faisait fondre le coeur des plus jeunes demoiselles de l'école et celui que certains croyaient muet - et elle faisait partie de cette catégorie de personnes - et à qui elle n'adressait jamais la parole.
Le choc fit qu'elle se mit à balbutier un mot assez incensé, avant de se reprendre. « Heu, désolée de te déranger. Je suis Eithlenn Black et... » elle s'interrompit, réfléchissant à ce qu'elle devait dire par la suite, parce qu'à vrai dire, elle n'y avait guère songé. Et puis, elle s'injuria intérieurement de sa bêtise : les présentations étaient inutiles, il connaissait certainement son nom. « Je suis venue te rendre ce que tu m'as offert, à moins que je me sois trompée d'Indiana. » Sortant les trois paquets de son sac, elle les posa sur la table avec délicatesse pour ne pas paraître abrupte et d'un sincèrement désolée, acheva ce qu'elle avait l'intention de lui dire. « Je ne veux pas paraître impolie, loin de là, mais je ne pense pas les mériter. Nous ne nous connaissons pas et... ben, voilà. » Elle se détourna, gênée de tenir de tels propos, mais moins lâche qu'elle ne le pensait, préféra noyer son regard dans celui d'Indiana. Il était idiot de ne pas regarder quelqu'un dans les yeux lorsqu'on lui parlait. Eithlenn attendit une réaction quelconque avant de se souvenir qu'on le surnommait « Monsieur Langue-Coupée » chez les Serpentard.
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MessageSujet: Re: Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana.   Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana. EmptySam 5 Mai - 21:39

    Allongé sur mon lit, dans le dortoir des Serdaigles, je feuilletai d’un air absent un bouquin moldu trouvé par hasard au fin fond de ma malle : sans doute un vieux livre que j’avais voulu lire un jour mais que j’avais oublié, échoué sous les vêtements et autres objets magiques. Sans vraiment comprendre ce que j’étais en train de lire, je laissai mon esprit vagabonder par delà les songes, me remémorant les quelques dernières semaines. J’étais tellement obnubilé par cette fille, Eithlenn, qui faisait battre mon cœur de manière totalement incompréhensible depuis des semaines, que je n’entendis pas mon voisin de chambrée entrer dans la pièce et se jeter à son tour sur son lit si moelleux. S’il eut bien quelqu’un avec qui je m’entendais spécialement bien, chez les Serdaigles, c’était bien ce cher Vladimir O’donnell, aux origines similaires aux miennes, et à l’accent russe particulièrement prononcé. Celui-ci ne manqua pas de me sortir de mes rêveries, de sa voix si forte et au timbre de l’Est. « Tou pense toujourrrs à cette fille, hm ? » Un sourire en coin vint adoucir les traits de mon visage, comme je me retrouvai une nouvelle fois surpris de le voir si clairvoyant, à la limite de la lucidité paranormale. Ce garçon avait sans doute aucun un don d’empathie inné, même s’il ne voulait pas se l’avouer. Faisant mine d’être plongé dans mon livre plus profondément que je ne l’étais vraiment, je me contentai de lui murmurer un bref « Pardon ? » Un rire bref s’échappa de la gorge virile de mon camarade, comme il se redressait sur son lit pour mieux me toiser de ses yeux verdoyants. Je restai silencieux face à ses questions muettes, je savais qu’il avait bien des choses à me dire, mais ce n’était certainement pas à moi de le lancer sur l’interrogatoire. Finalement, n’y tenant plus, il se leva et vint s’asseoir au bord de mon lit, un sourire rayonnant sur ses lèvres si fines. « Cette fille, que tou couvrrres de cadeaux dépouis des zemaines. Tou comptes loui adrezer la parole un jourrr ? » Sa remarque eut le don de me glacer, et je posai mon livre d’un air agacé pour mieux le regarder dans les yeux. Evidemment, que je comptai lui parler un jour, l’occasion ne s’était tout bonnement pas présenté. J’avais préféré me faire discret, lui envoyant quelques présents par le biais d’un hibou. La première semaine, je lui avais envoyé un recueil de poèmes, qui n’étaient pas de ma composition, mais qui, je trouve, allaient très bien avec mon état d’esprit vis-à-vis de la belle Serpentard. La seconde semaine, déçu de n’obtenir aucune réponse, je lui envoyais une petite boîte à bijoux en bois massif finement taillé par le plus grand ébéniste du pays, avec la promesse, à l’intérieur, que quelques joyeux viendraient emplir la boîte. La troisième semaine, enfin, j’avais décidé de lui offrir un collier en or blanc très fin, et discret, mais scintillant faiblement à la lueur du jour. Bien sûr, ces cadeaux ne signifiaient rien, à côté du tourbillon de sentiments qui achevaient jour après jour mon âme tourmentée, néanmoins, c’était pour moi un moyen dissimulé de lui montrer mon attention à son égard.

    « Elle ne semble pas apprécier en tout cas. »

    Ma voix s’était faite sèche et pleine de supplice, réalisant qu’elle n’avait pas daigné répondre à un seul des présents que j’avais pu lui offrir. En colère, je fermai mon livre d’un coup sec et me relevai brutalement, avant d’empoigner mon sac de cours et de le hisser sur mon épaule. « Et comme toujourrrs, le bel Indie s’enfouit à la bibliothèque. » Pour toute réponse il eut droit à un grognement imperceptible, car déjà, je descendais avec hâte les escaliers pour trouver le refuse le plus sûr à mes yeux ; la bibliothèque. Je connaissais le chemin par cœur, aussi laissai-je mes pas me guider jusqu’à l’antre précieux, et m’installai tout au fond, non sans avoir pris quelques volumes intéressants au préalable, dont je m’entourai et me construisis une forteresse. Me perdant dans ma lecture d’un livre sur le soin aux créatures magiques, la matière qui demeurait ma favorite, je ne prêtai aucune attention au monde qui m’entourait. Plusieurs fois, j’entendis quelques damoiselles murmurer mon prénom, mais je n’y prêtai pas attention, trop absorbé par ma lecture envoutante. Pourtant, malgré la froide apparence dont je pouvais faire preuve, pour dissuader quiconque de venir m’importuner, une main ferme vint se poser sur mon épaule. Surpris, je levai les yeux de mon livre pour mieux m’apercevoir qu’une demoiselle dont le visage ne m’était plus inconnu du tout (j’en avais dévoré chaque trait de nombreuses fois) venait de m’accoster. « Heu, désolée de te déranger. Je suis Eithlenn Black et... » Je restai silencieux face à elle, complément perdu face à cette confrontation à la quelle je ne m’attendais indéniablement pas. Un petit sourire vint se dessiner sur mes lèvres, tout juste reconnaissable, comme je l’entendis se présenter. Bien sûr que je savais son nom, de la même manière que je savais beaucoup de choses sur elle : sa date de naissance, ses matières optionnelles, les gens qu’elle fréquentait. Sans vraiment m’en rendre compte j’avais fait d’elle une véritable obsession.

    « Je suis venue te rendre ce que tu m'as offert, à moins que je me sois trompée d'Indiana. »

    Toujours muré dans mon mutisme intransigeant, je la vis déposer avec douceur les trois paquets que j’avais pris soin de lui envoyer, une manière détournée de lui ouvrir mon cœur. Face à ce geste si signification, je sentis la rage fulminer en mon être, ce refus m’était intolérable et pourtant, je le comprenais. Quelle jeune femme pouvait décemment accepter les présents d’un homme dont elle ne savait rien ? Je ne pouvais la blâmer, aussi me contentais-je de l’adorer un peu plus, tel un véritable fidèle face à sa déesse antique. J’arborai un visage impassible néanmoins, bien trop lâche pour montrer une quelconque émotion et voir mon cœur s’émietter dans une chute incontrôlable et assurément mortelle. « Je ne veux pas paraître impolie, loin de là, mais je ne pense pas les mériter. Nous ne nous connaissons pas et... ben, voilà. » Et je vis la belle effrontée détourner les yeux avant de revenir les noyer dans les miens affamés de sa peau de cygne et de ses yeux de saphir. Finalement, après de longues secondes de silence implacable, je finis par entrouvrir mes lèvres pour laissait s’échapper quelques mots prononcés plus abruptement que je ne l’aurais réellement souhaité. « Ils ne t’ont pas plus ? » Cette question résonna de manière étrange à mes oreilles comme je réalisai que je m’étais montré tout à fait rustre et impoli. Baissant la tête d’un air entendu, je finis par me lever et me dresser face à la magnifique jeune femme dont la beauté épurée n’en finissait plus d’aveugler tout mon être. « Je ne voulais pas t’offenser. J’espérais qu’ils te plaisent. » J’étais plus grand qu’elle, et je baissai les yeux pour mieux me noyer dans son regard de biche. Ma voix s’était faite de velours et mon timbre plus suave. Derrière nous, j’entendis des jeunes filles glousser devant un tel spectacle : ainsi donc, Indiana Archdeacon n’était pas muet. Intéressant.
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MessageSujet: Re: Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana.   Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana. EmptySam 5 Mai - 22:41

La voix parfaitement masculine d'Indiana s'éleva alors, contredisant les ragôts circulant à son sujet et les stupides surnoms qu'on lui attribuait, même si les serpents s'esclaffaient tous lorsqu'ils débataient sur le pseudo mutisme de l'attirant Archdeacon. Elle-même l'avait raillé et elle était prête à l'avouer s'il le fallait, qu'il soit désormais un quelconque prétendant ou pas. « Ils ne t'ont pas plus ? » Le ton qu'avait adopté le Serdaigle n'était pas des plus agréables et une bouffée de chaleur lui monta au cerveau. Elle n'aimait pas qu'on lui parle de cette façon et souvent, ne se retenait pas pour le faire remarquer à autrui : d'une fierté égalant celle d'un étalon, elle n'acceptait pas qu'on se comporte d'une manière déplaisante à son égard. Certes, elle n'était pas une reine ni quoi que ce soit, mais c'était la moindre des choses lorsqu'on parlait à une Black. N'était-elle pas descendante d'une grande lignée de sorciers, bien que beaucoup disaient du mal de sa famille ? Pourtant, elle choisit de ne pas riposter au risque d'être bien plus cinglante qu'elle ne l'aurait voulu et de toute évidence, les mouvements d'Indiana parvinrent à la calmer. Quittant son siège, il se redressa face à elle. Il était grand et bien bâti, tout autant qu'Eithlenn était de haute et aristocratique stature. « Je ne voulais pas t'offenser. J'espérais qu'ils te plaisent. »

Voilà qui était mieux. Il venait de lui prouver qu'il était capable de davantage de politesse et qu'il n'était pas si abrupt que ça. « Ce n'est rien. Concernant tes cadeaux, comme tu peux le constater, je n'ai rien touché. » Effectivement, les emballages n'étaient pas défaits, ce qui indiquait clairement qu'elle ne les avait pas ouverts. Elle ne savait pas ce que contenait l'intérieur et craignait même de le découvrir, et cette crainte était injustifiée : elle aurait été incapable d'en expliquer la raison si quelqu'un le lui aurait demandé.
Ne voulant pas qu'un silence gênant s'installe entre eux, elle ne tarda pas à répliquer de nouveau, si bien qu'elle en oublia la raison de sa venue : rendre ses cadeaux et non engager une conversation futile. Ou peut-être bien que leur rencontre n'était pas destinée à s'achever maintenant, en cet après-midi d'octobre. Peut-être bien qu'ils deviendraient les protagonistes d'une histoire difficile à achever, elle n'en savait rien. « Je ne voulais pas te vexer non plus en les ouvrant, mais c'est juste que je n'ai pas l'habitude d'en recevoir et que je ne connaissais pas l'expéditeur. » Cette fois aussi, elle ne mentait pas. Les seuls cadeaux qu'elle recevait provenaient de ses parents ou encore d'Arsène, Ezechiel et Zane. Elle n'était pas assez proche des autres pour qu'on lui en offre davantage et ne s'en souciait pas plus que cela : ce n'était pas des présents qui risqueraient de l'émouvoir. Eithlenn ne laissait pas m'éprendre par ce genre de choses et de plus, n'exigeait pas qu'on lui en offre. Néanmoins, elle insistait souvent pour offrir aux autres lorsqu'elle jugeait qu'ils le méritaient et en général, ne comptait pas dans ses dépenses quand elle le faisait.

« Je pense que chaque individu devrait savoir qu'on ouvre pas n'importe quel paquet, on ne sait pas qu'est-ce qu'il pourrait contenir, malgré que je ne pense pas que les tiens soient destinés à me nuir. » ajouta-t-elle, détendue. D'un naturel méfiant, Eithlenn était assez réfléchie et savait qu'il se devait d'être prudente : elle ne tenait pas à courir à sa perte et à se faire prendre pour une imbécile. Mais elle était convaincue qu'Indiana n'était pas malveillant et que ce n'était pas une manticore qui lui aurait sauté à la figure si elle aurait défait un des paquets... ou en tout cas, c'était ce qu'elle pensait maintenant qu'elle savait de qui était le fameux Indiana. Non, il n'était pas un danger. On pouvait penser qu'il était juste un séducteur qui avait cherché à la charmer. « Sache juste que je suis certaine qu'une de tes fans saurait accepter ces cadeaux. Malheureusement pour toi, je n'en fais pas partie. Je te recommande de les donner à une fille qui ne finira pas dans ton lit comme une vulgaire putain mais plutôt à celle que tu sauras aimer avec sincérité. » La douceur d'Eithlenn se confrontait à la franchise dont elle venait de faire preuve, une des facettes que le jeune homme venait sûrement de découvrir d'elle. Elle savait qu'il avait une réputation d'homme à femmes et elle n'était pas encline à faire partie de son tableau de chasse. Trop sûre d'elle, elle pensait qu'elle avait davantage de valeur que ces demoiselles qui s'évanouissaient presque sous le regard azur d'Indiana. Elle n'avait pas peur des conséquences des mots crus qu'elle venait de déverser sur Indiana et s'il était aussi sage que la majorité des élèves appartenant à la maison de Rowena Serdaigle, il comprendrait le pourquoi avec facilité, à moins qu'il ne persiste à lui fournir toutes les cartes possibles du romantisme.
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MessageSujet: Re: Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana.   Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana. EmptyDim 6 Mai - 20:58

    Elle était plus ravissante que dans mes rêves les plus fous. Je n’avais jamais osé l’approcher d’aussi près, mais la surplombant de ma hauteur d’homme, je pouvais admirer chacun des détails de son visage épuré et dont mes yeux refuser de trouver un seul défaut. De ses yeux transcendant qui semblaient lire en vous comme dans un livre ouvert à ses lèvres cerises pour les quelles je me serais damné, ne serait-ce que pour un seul baiser, tout était d’une symétrie et d’une exactitude parfaite. Ses cheveux sombres contrastaient avec sa peau de cygne, et je me surpris à éprouve ce besoin vital d’y glisser ma main, pour mieux savourer la soie qu’était sa chevelure. Je me retins néanmoins, bien trop démunis face à ses yeux d’aigle impérial me menaçant de me quitter à tout moment. Maintenant que je me trouvais face à elle, je ne voulais pas qu’elle parte, je voulais l’emmener dans le parc, l’écouter parler des heures, apprendre à la connaître, en espérant lui plaire à mon tour. Ciel que je pouvais paraître stupide à m’amouracher de la sorte pour une femme que je ne connaissais même pas. Est-ce donc cela le coup de foudre ? Je l’avais vécu une première fois, étant plus jeune, mais je n’en gardais qu’un souvenir douloureux alors qu’à l’instant présent, je me sentais pousser des ailes. « Ce n'est rien. Concernant tes cadeaux, comme tu peux le constater, je n'ai rien touché. » Je jetai un bref coup d’œil aux trois paquets que j’avais complètement oublié, totalement obnubilé par la beauté fantastique de la sorcière, je lui adressai un sourire crispé avant de plonger à nouveau mes yeux dans les siens et de murmurer entre mes dents serrées « Tu as eu tort » Bon sang, ne pouvais-je donc pas me montrer un minimum agréable ? Lui lancer brusquement qu’elle avait tort n’était pas le meilleur moyen de séduction, pourtant je n’en pensais pas moins. J’avais espéré la voir porter le collier d’or blanc sur son cou blanc, arborant fièrement le bijou. Pourtant, je comprenais, elle n’était pas mienne, et je ne pouvais pas marquer mon territoire en lui offrant les mille et unes nuits. Soucieux de lui plaire, je me radoucis sensiblement, lui adressai une œillade tendre et veloutée.

    « Je ne voulais pas te vexer non plus en les ouvrant, mais c'est juste que je n'ai pas l'habitude d'en recevoir et que je ne connaissais pas l'expéditeur. »

    J’acquiesçai d’un signe de tête, oui bien sûr, c’était évident, elle aurait pu croire à une farce mal placée, une moquerie envers elle. Il n’en était rien, mais comment aurait-elle pu le savoir ? Je compris là mon erreur d’avoir voulu la combler avant même de m’être présenté. Sensible à une telle erreur, je détournai les yeux d’un air agacé, par contre la jolie jeune femme, mais bien contre moi-même et ma façon d’être si impulsive. Etais-je donc condamné à me montrer rustre et ours jusqu’à la fin de mes jours ? J’en oubliais ma volonté de la satisfaire avant tout, espérant ne pas la voir tomber dans les bras d’un autre, écorchant mon cœur d’une jalousie morbide. J’étais sur le point de répondre, lui dire que j’avais été dans l’erreur, mais que j’étais prêt à me rattraper, elle ne m’en laissa pas le temps néanmoins, et déjà, sa voix toute de musique faite s’éleva à nouveau dans la bibliothèque silencieuse. « Je pense que chaque individu devrait savoir qu'on ouvre pas n'importe quel paquet, on ne sait pas qu'est-ce qu'il pourrait contenir, malgré que je ne pense pas que les tiens soient destinés à me nuire. » La jeune femme n’avait pas beaucoup de tact, mais elle m’amusa et un petit sourire en coin vint se dessiner sur mes lèvres, tandis que je restai muet. Sans doute, à sa place, n’aurais-je pas ouvert les paquets non plus, mais sa façon de me le dire eut le don de me blesser légèrement, même si ses mots achevés vinrent adoucir ma peine sanglante. « Sache juste que je suis certaine qu'une de tes fans saurait accepter ces cadeaux. Malheureusement pour toi, je n'en fais pas partie. Je te recommande de les donner à une fille qui ne finira pas dans ton lit comme une vulgaire putain mais plutôt à celle que tu sauras aimer avec sincérité. » Ciel, cette fille parlait pour deux personnes, elle était aux antipodes de ma propre personne si silencieuse, alors qu’elle couvrait les silences avec quelques mots provocateurs et délectables. La blessure n’en fut que plus profonde, comme je l’entendis user de mots si dépréciateurs et tellement préjudiciables. Certes, je ne la connaissais pas très bien, mais elle-même ne se fiait qu’à des rumeurs de couloirs, et soudain je la vis redescendre dans mon estime meurtrie. Malgré la douceur dans le timbre de sa voix, je ne pus m’empêcher de me renfrogner face à des paroles si tranchantes.

    « Et que crois tu que j’ai fais ? »

    Mes quelques mots vinrent répondre à ses dernières paroles, comme elle me recommandait d’offrir quelques présents à une fille dont j’étais épris. Elle avait visait juste puisque c’était exactement ce que j’avais fait, la belle avait su me frapper en plein cœur sans même s’en rendre compte, et je me devais de lui faire comprendre par tous les moyens qu’elle était désormais la seule femme à la quelle je pensais. « Les préjugés me font la vie dure à ce que je vois. » J’avais finis par déclarer cela d’un ton serein mais profondément marqué par la douleur de ses paroles venimeuses. Les bruits de couloirs, les rumeurs, toutes ces choses qui faisaient de moi un homme muet mais séducteur. Certes, je passais de femmes en femmes, mais aucune d’elles n’avaient vraiment su toucher mon cœur, ne daignant même pas s’intéresser à moi. Lorsqu’elles étaient dans mes bras, les filles ne cessaient de jacasser sur leur propre vie, les misères d’un tube de rouge à lèvres cassé ou pire, la pluie faisait friser leur chevelure. Plongeant mes yeux dans ceux de la belle, je ne pus m’empêcher d’en tomber amoureux une nouvelle fois, et pourtant mon âme écorchée vive me criait de ne pas tomber dans le piège : de toute évidence cette femme ne voulait pas de moi, alors pourquoi lui imposer ma présence ?
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MessageSujet: Re: Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana.   Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana. EmptyLun 7 Mai - 18:04

Eithlenn était cruelle, mais elle ne le savait pas. Comment pouvait-on lui en vouloir, elle qui n'avait pas l'habitude de se faire courtiser ? Elle ne pouvait réagir autrement face à ce prétendant qui, visiblement, était d'un tempérament taciturne. Ne vous méprenez pas, elle aurait donné cher pour cet amoureux transi si elle le connaissait un minimum et qu'elle était en bon terme avec, mais malheureusement, elle en était incapable. « Tu as eu tort. » Quatre mots abrupts, qui eurent un effet assez remarquable chez Eithlenn. Haussant les sourcils avec arrogance, elle s'était mise à croiser les bras, relevant légèrement le menton et rejetant sa chevelure à la couleur aussi sombre que les ténèbres derrière son dos.
Elle n'aimait pas l'attitude de ce garçon, si bien qu'elle se fit violence pour ne pas lui arracher un oeil ou le castrer. Malheureusement, il n'était pas autorisé de se comporter d'une telle façon à l'intérieur même de la bibliothèque et d'ailleurs, Eithlenn avait peut-être parlé trop fort, car la responsable des lieux ne se retint pas pour lui lancer un regard de reproche.

« Non. C'est toi qui a eu tort de dépenser tes petits gallions pour une personne aussi insignifiante que moi. » Même l'oeillade emplie de tendresse d'Indiana n'avait pas suffi pour la rendre moins distante. Elle qui était venue en toute amabilité se heurtait à un mur de pierre lunatique - bien que le Serdaigle n'allait pas tarder à penser la même chose d'elle si elle continuait sur cette voix - car elle ne comprenait pas pourquoi il se permettait de changer de ton comme si de rien n'était, ou d'afficher une expression contrastant avec ses paroles rustres une fois l'acte fait. Le pseudo mutisme d'Indiana et le sourire en coin qu'il affichait en l'écoutant parler l'excédait de plus en plus, si bien qu'elle se détourna une fois de plus pour lutter contre la colère qui s'apprêtait à éclater. Il l'énervait.

« Et que crois-tu que j'ai fais ? »

Elle mit un long moment pour saisir l'ampleur de la question-réponse de son interlocuteur et une fois certaine qu'elle ne rêvait pas, ne put s'empêcher de scruter le regard du jeune homme. Plaisantait-il ? Cela aurait pu être le cas s'il n'avait pas l'air aussi sérieux. Le soucis était qu'Eithlenn était bornée à croire que ce n'était qu'un gars charismatique qui s'amusait à jouer de ses charmes avec elle. Décidée à agir comme si elle était aussi insensible qu'une armoire à glace et de toute évidence trop étonnée, elle ne parvint même pas à en rire.
Ses yeux émeraudes se plissèrent, parlant à la place de sa bouche. Ô éternel charmeur, mens, je t'en supplie. Eithlenn, qui n'aimait habituellement pas les mensonges, préférait en cet instant précis qu'Archdeacon n'ait lâché cette phrase que dans le but de la séduire, d'espérer la coincer dans son filet d'homme à femmes, car il fallait bien se l'avouer, elle n'était pas une experte en la matière et ne savait pas comment lui répondre. « Eteins donc le feu de tes belles paroles, je ne te crois pas. » Car si elle n'était pas une imbécile, il avait clairement insinué qu'elle était la fille qu'il aimait sincèrement et qui avait donc le profil pour accepter ses cadeaux. « Personne n'a aimé Eithlenn Black. N'es-tu donc pas au courant, Indiana Archdeacon ? » ajouta-t-elle avec froideur, montrant une assurance indéniable alors qu'au fond, son coeur se mettait à palpiter, absolument en panique.
« Les préjugés me font la vie dure, à ce que je vois. » Si seulement Eithlenn savait à quel point elle le blessait. Sauf qu'elle ne savait rien, bornée à croire ce qu'elle voulait croire et non autre chose. Ne sachant que lui dire, mais les yeux toujours rivés dans les siens, forêt rencontrant la mer, elle haussa les épaules, soupirant. « Car il y a toujours une part de vérité dans ce que les gens racontent. Tu verras que les dires circulant à mon propos ne sont pas si faux. » Eithlenn la ténébreuse, Eithlenn l'énigmatique... il y en avait pour tout les goûts.
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MessageSujet: Re: Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana.   Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana. EmptyLun 7 Mai - 20:28

    Et la belle n’en pouvait plus de m’achever de ses mots aiguisés, tranchant toujours un peu plus mon cœur transi d’amour, sans même réaliser de l’ampleur de telles paroles. N’en était-elle pas plus belle ? Plus transcendante encore, sous mes yeux d’adorateur ? Elle se faisait ma cruelle meurtrière pendant que je la chérissais du plus profond de mon âme, je m’en serais damné. Mon palpitant n’en pouvait plus de cogner contre ma poitrine poignardée, et mes yeux de dévorer les traits fins comme sculptés par un artiste italien. Elle mettait toute son énergie à me repousser, quand moi je n’aspirai qu’à me rapprocher un plus, me délecter de son odeur vanillée. Cette odeur qui me sembla si originale, si unique, épicée et douce à la fois, des effluves féminines et sauvages, un parfum délectable. Ses yeux étaient rudes et méprisants, quand les miens n’étaient qu’amour éperdu et douceur. Plus elle voulait m’éloigner d’elle et plus je l’adorai : n’était-ce pas cela l’amour ? Aimer malgré les limites que l’on pouvait nous imposer ? Mon cœur transi refusait les bornes, et les repoussait un peu plus à chaque instant, pour s’offrir sur un plateau d’argent à la belle effrontée. Alors que mes mots rustres mais sincères s’échappèrent d’entre mes lèvres souriantes, je la vis se raidir, comme surprise par mes paroles inhabituelles. Bien sûr, elle pouvait penser tout ce qu’elle voulait, que je n’étais qu’un séducteur qui ne cherchait qu’à mettre une fille de plus dans le creux de ses draps, mais il n’en était rien. Il était une chose de certaine cependant : j’étais prêt à tout pour conquérir le cœur de la belle, et lui prouver combien je pouvais me montrer élégant et charmant à son égard. J’abandonnai toute idée d’envoi de cadeau, en échange, je l’enchanterai de mes mots doux, et sincères. Il me fallait élaborer un plan pour assouvir mon besoin d’être au près d’elle en permanence. De toute évidence, mes manières rustres et brusques ne jouaient pas en ma faveur et il me fallait être plus doux pour briller aux yeux de la magnifique Eithlenn. Celle-ci continuait dans son monologue, sa voix se faisant plus sèche, mais toujours aussi mélodieuse, j’en convenais. « Eteins donc le feu de tes belles paroles, je ne te crois pas. » Je lâchai un grognement, comme un animal blessé en plein cœur, je me sentis flancher sous l’animosité de ses mots. Tous mes plans de conquête de son palpitant semblèrent s’évaporer, et je sentis mon courgae retomber faiblement dans le creux de mon estomac. Je réalisai combien elle ne serait pas simple à convaincre, et un instant, je me surpris à vouloir abandonner la tâche ardue.

    Je n’avais pas été envoyé chez les lions d’ors, après tout, je n’étais pas de ces braves téméraires au cœur de lion. J’étais un aigle royal, se délectant de culture et de loyauté. Les formes charnelles des damoiselles n’étaient qu’un passe-temps, une activité que j’exerçai pour mieux oublier la pression que faisait peser sur moi mes parents avec ce mariage arrangé que je voulais éviter. Elle était une véritable tigresse, impitoyable, intolérante, incompréhensive mais tellement belle que je lui pardonnai toutes ses piques lacérant mon être, crachées à mon égard. « Personne n'a aimé Eithlenn Black. N'es-tu donc pas au courant, Indiana Archdeacon ? » J’avais en effet ouïe dire que le cœur de la belle Black n’était pas celui que l’on cherchait à conquérir. Son nom était connu de tous dans notre monde, et sans doute craignait-on d’approcher l’énigmatique damoiselle. Je n’avais pas peur de l’aimer, très égoïstement, j’étais heureux de la voix loin de tous ces hommes affamés de chair fraîche. Mon prénom dans sa bouche carmin acheva de me faire frissonner et de me redonner du courage. Je devais me battre pour elle, pour obtenir un regard plus tendre, un mot plus doux de sa part. C’en était viscéral. Je me forçais à me faire tout aussi tendre et murmurai d’une voix douce et charmante « Tous aveugles, les pauvres. » Un moyen détourné de lui clamer combien elle était belle dans mes yeux d’amoureux transi, combien j’étais prêt à me battre pour elle, pour un rire décroché à mon égard, pour un sourire énigmatique dont elle avait le secret. Elle restait cependant dans sur ses positions, refusant de m’offrir quelques civilités, préférant de lui m’abaisser un peu plus. Etait-elle donc si insensible à mon être ? Je jouissais d’une petite renommé aux près des dames de cette école, mais il semblait que je m’étais épris de l’unique femme que je n’intéressais pas. Un doute me prit alors : en aimait-elle un autre ? Avait-elle quelqu’un d’autre dans sa vie ? L’on disait que non, et ses derniers mots achevaient de me convaincre : personne n’a aimé Eithlenn Black. Etait-ce un simple moyen de me dissuader d’aller plus loin dans la conquête de son cœur, ou bien des paroles à la sincérité désarmante ?

    Alors que de ma voix adoucie je lui murmurai combien je souffrais des préjugés aux quels elle portait bien plus d’attention que je ne l’aurais voulu, je la vis se borner un peu plus, persuadée que cette conversation devait cesser là. Je voulais cependant que l’on parle plus encore, que l’on apprenne à se connaître : il me fallait lui prouver que je n’étais pas un simple séducteur de pacotille qui cherchait à se moquer d’une jeune femme, ou à se lancer un défit avec la jolie Black que personne n’osait vraiment approcher. « Car il y a toujours une part de vérité dans ce que les gens racontent. Tu verras que les dires circulant à mon propos ne sont pas si faux.» Je n’étais pas sans connaître ces quelques rumeurs qui couraient sur elle. On la disait énigmatique, et sans doute était-ce cela qui attirait les gens, les interrogeait. Rares étaient ceux à avoir percé le mystère de la jolie serpentarde, pourtant, il était certain qu’elle devait cacher les plus précieux trésors. J’aurais tout donné pour être de ceux qui pouvaient se vanter de la connaître, et j’étais persuadé qu’à force de ruse et de patiente, j’arriverai à la convaincre que je ne lui faisais pas un canular mais véritablement une déclaration, maladroite certes, d’amour. Me décidant enfin à me lancer, à me faire plus charismatique que silencieux, plus doux que rustre, je lui murmurai avec la plus grande tendresse du monde « Je n’ai que faire des on-dits. Eithlenn, je voudrais être certain que tu ne penses pas que je me moque de toi. » J’avais commencé avec précaution, ne voulant pas la troubler, ni même la faire fuir. Je voulais afficher toute la sincérité du monde dans mes yeux bleus, pour la rassurer, lui montrer que j’étais sérieux, et qu’il ne s’agissait pas d’une mauvaise blague. D’ailleurs, si elle écoutant les bruits de couloirs, elle pouvait être sûre que je n’étais pas ce genre de personne qui fait des plaisanteries vaseuses et douteuses.

    Finalement, j’osai un geste que je n’avais pas du tout prémédité, un geste d’une tendresse sans nom, mais aussi impudique, quand on savait que je n’étais aux yeux de la douce Eithlenn qu’un casanova supplémentaire. Je posai une main sur son bras, ce bras fin à la peau de cygne, magnifiquement doux, qui pendait le long de son corps splendide. Effleurant du bout de mes doigts sa chair si délectable, je m’approchais un peu plus pour déclarer dans un chuchotis à peine audible « Laisse moi une chance, Miss Black. De faire mes preuves. » Mon regard transi plongea dans le sien magnifique, et je retins ma respiration jusqu’à ce qu’elle ne daigne enfin me répondre, mon cœur battait la chamade, tandis que mes doigts conquérants, n’en pouvaient plus de se régaler de la peau de soie de ma belle interlocutrice.
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MessageSujet: Re: Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana.   Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana. EmptyMar 8 Mai - 18:31

Eithlenn ne prenait pas conscience du fait que son ardeur à vouloir repousser Indiana ne faisait qu'accroître la passion du Serdaigle. Après tout, qu'en savait-elle ? Elle, aussi innocente que la Vierge Marie lorsqu'il s'agissait de s'aventurer dans ce type de domaine ? Pourtant, le murmure néanmoins audible d'Indiana eut davantage d'effet que tout ce qu'il avait pu dire précédemment. « Tous aveugles, les pauvres. » Quatre misérables mots qui la frappèrent, la heurtèrent, lacérant ses entrailles. Sans même l'avoir voulu, elle se mit alors à penser à Ezechiel, son ami, qui n'avait jamais manqué à ses devoirs en tant que binôme et compagnon, mais qui faisait malheureusement parti de ces aveugles. En pensant à Ezechiel, elle se rappela à quel point elle l'avait aimé et aussi, à quel point il l'avait ignoré, ne voyant pas qu'Eithlenn voyait en lui un potentiel être à chérir il y avait deux ans de cela.

Continuant de plonger ses yeux dans ceux du fils Archdeacon, elle se surprit à le trouver terriblement séduisant lorsqu'il affichait cette mine si tendre. Il semblait plus attachant, plus gentil, moins muet, car ses traits parlaient pour lui. Exactement le genre de type qu'elle appréciait, à qui elle pouvait livrer son amour ou en tout cas, son amitié pour le moment. Parce que les mauvais hommes, eux, étaient en général indignes de confiance et étaient les plus aptes à faire souffrir. Elle le savait, car bien que sympathique, elle connaissait les ressentis de la malveillance, car Eithlenn était bien souvent sous l'emprise du mal. Mais intelligente, elle savait que les gentils tels que son Ezy ne lui causeraient des torts. Indiana faisait-il parti de cette catégorie de personnes ? Puis, était-il possible qu'il ne soit pas un menteur et qu'en fait, il l'aime autant qu'elle avait aimé Ezechiel auparavant ? Elle n'en savait rien, car elle ne le connaissait pas suffisamment. Mais lorsqu'il avait l'air si tendre, il parvenait à se montrer sous un autre angle. Moins dangereux, moins mystérieux. Plus ouvert. « Peut-être bien. L'as-tu été ? Car je ne vois pas le pourquoi de ce soudain intérêt que tu as pour moi. » Car oui : pourquoi maintenant, alors qu'elle fréquentait les mêmes cours que lui ? Cependant, cette question pouvait très bien s'adresser à elle aussi, sauf qu'Eithlenn ignorait bien une bonne partie des élèves de l'école, préférant se consacrer à elle-même. Elle n'était pas à Poudlard pour se sociabiliser, même si ça ne la dérangeait pas, mais pour étudier.

« Je n'ai que faire des on-dits. Eithlenn, je voudrais être certain que tu ne penses pas je ne me moque pas de toi. » Une chance pour lui que les pensées de la jeune femme avait apaisé cette dernière, sinon, elle aurait encore riposté avec la même passion que les moments ayant précédé cette scène-ci. Comment pouvait-elle lui permettre d'être certain qu'elle ne croyait pas qu'il se moque d'elle ? Elle n'en savait rien, parce que même les cadeaux qu'il lui avait dédié n'avaient pas suffi à la mettre en confiance, loin de là. Néanmoins, à présent, plus il parlait, plus il la rassurait. De plus, on disait qu'Indiana n'était pas du genre plaisantin de première, qu'il n'était pas un arnaqueur. Au moins, concernant ces défauts qu'elle détestait tant, elle pouvait être sûre que Fire Snape faisait mieux. « Je ne sais pas comment être sûre que tu te fiches de moi. Je ne te connais pas. » Sur ce, trouvant une réplique à lui lancer, elle devint alors aussi distante qu'elle l'avait été à tout à l'heure. « Et dans ton cas, qui te dit que me découvrir serait une bonne idée ? Je ne suis pas quelqu'un de bien. Il se pourrait que j'incarne ce que tu as en horreur. »

Eithlenn n'était pas une sainte. Elle portait bien son nom... elle était noire, elle était l'ombre. Indiana, lui, pouvait très bien être la lumière, même s'il aimait à montrer sa façade nocturne de lui en permanence. Ou en tout cas, c'était ce qu'elle pouvait en conclure.
Tout ça n'empêcha pas le jeune homme de poser une main sur son bras fin d'Eithlenn, qui frissonna à ce contact osé à ses yeux, car elle n'avait pas l'habitude qu'on la touche ainsi et n'aimait pas qu'on le fasse, surtout lorsque cela venait de la part d'un inconnu. « Laisse moi une chance, Miss Black. De faire mes preuves. » Sur ce, elle se déroba, arrachant avec douceur la main d'Indiana de son bras sans se rendre compte qu'elle tenait toujours les doigts du Serdaigle avec les siens. Son ton, bien que doux, restait encore méfiant : « Si c'est moi te laisse une chance, Archdeacon, ça ne se présentera pas sous les bonnes auspices, car c'est la malchance elle-même que je porte et que je partage aux autres. »
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MessageSujet: Re: Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana.   Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana. EmptyMar 8 Mai - 21:02

    Loin d’être naïve, Eithlenn était à chaque parole un peu plus mordante, et je la désirai un peu plus mienne à chaque fois. Je voyais dans ses yeux d’océan les doutes qui l’assaillaient fortuitement, sans doute n’était-elle pas habituée à être courtisée. Pour ma part, bien sûr, j’aimais séduire, j’aimais briller dans les yeux des jeunes femmes que j’emmenai dans mon lit à la tombée du jour, pourtant, avec la serpentarde, tout était tellement différent. L’enjeu était tellement plus important, car je ne jouais pas mon égo à cet instant précis, c’était mon cœur tout entier que j’étais en train de saigner en blanc pour mieux lui faire goûter tout l’amour que j’avais pour elle. Etait-ce si étrange que de s’éprendre d’une Black ? Je n’étais pas sans connaître ces rumeurs qui montaient dans les couloirs, on murmurait que les descendants des mangemorts de révoltaient dans l’ombre des chambrées révolutionnaires. Comme je les comprenais, leur nom déchu n’en pouvait plus d’être souillé. Et je mourrai à chaque fois qu’on écorchait la dignité de la famille Black, à la quelle appartenait ma déesse à la beau éthérée. Elle avait fait de moi un autre homme sans même le savoir. J’étais obsédé par la jeune femme, mes pensées n’en pouvaient plus d’être sans cesse ramené à son visage d’ange, et quand bien même je tentais de la haïr, de l’oublier et de l’enfouir dans les tréfonds de mon inconscient, je n’y parvenais pas. M’abandonnant dans les bras d’une autre, je ne pouvais m’extirper son doux prénom de la tête, et ne voyait en mon amante du soir qu’une vague occupation.

    Flash back
    La salle de Serdaigle était bondée, ce soir là, il semblait que l’on célébré un quelconque anniversaire, je ne savais pas même de qui. Cependant, Vladimir m’avait traîné jusqu’ici dans l’espoir vain de me faire sortir la belle serpentarde de l’esprit. « Tou vas voirrrr, on va bienne s’amouser. Yé entendou dire qué les filles serrraient toutes plous belles les ounes que les autrrres. » Un sombre rictus avait orné mes lèvres framboises, comme j’acceptai dans l’espoir d’oublier la belle le temps d’une nuit. Vladimir n’avait pas menti, les jeunes femmes étaient toutes délicieusement habillées de jupes courtes et de talons hauts, contrastant avec l’austère robe de sorcier noire habituelle. Lorsque nous entrâmes dans la pièce pleine de monde, je sentis quelques regards se poser sur moins, très vite accompagnés de gloussements insupportables. Nous nous installâmes à une table non sans nous être servis un verre au préalable. Sitôt assis, deux donzelles s’approchèrent de la tablée pour mieux venir nous parler de leur voix suaves et tellement aguichantes que c’en était écœurant. J’étais là pour m’amuser cependant, aussi commençais-je mon jeu de séduction avec finesse et subtilité. « Quel est ton nom ? » La jeune femme était aux antipodes de celle qui hantait mes pensées : elle était blonde aux yeux d’un noir de geais, elle faisait ma taille, et semblait potiche à souhait. J’esquissai un sourire lorsque je l’entendis déclarer de sa voix stridente tout en se dandinant « Rose, comme la fleur. Sans les pétales. » Elle éclata d’un rire franc qui eut le mérite de me faire sourire à mon tour, tant sa stupidité m’effara. « Eh bien, Rose-Sans-Pétale, que diriez-vous d’aller faire un tour dans les dortoirs ? » La sorcière sotte se trémoussa de plaisir, tandis qu’elle me prenait déjà la main pour m’entraîner vers les escaliers. Vladimir éclata d’un rire franc et me fit un clin d’œil avant de me murmurer d’un air enjoué « Yé t’avais dis que tou allais t’amouser. » Je lui souris à mon tour avant de grimper quatre à quatre les marches de l’escalier de pierre. Nous entrâmes dans le dortoir de la damoiselle qui s’empressa de me plaquer contre un mur et de m’embrasser à pleine bouche, forçant le barrage de mes lèvres avec sa langue aussi aguichante qu’écœurante. « Dis moi que tu m’aimes, Indie. » Je continuai à l’embrasser chaudement sans répondre à sa question, elle se recula néanmoins avant de poser ses yeux inquisiteurs sur moi, attendant indéniablement une réponse. Je la plaquai un peu plus contre moi pour mieux l’embrasser avant de murmurer un las « Bien sûr que je t’aime Eithlenn » La pauvre jeune femme mit quelques secondes à réaliser que je l’avais appeler par un autre prénom que le sien. Vexée, je la sentis se dérober sous mes mains pour mieux venir applatir sa main brûlante sur ma joue. La gifle fut douloureuse, mais je compris que j’étais allé trop loin dans mon fantasme d’en posséder une que je n’aurais sans doute jamais.

    Flash back

    La voix d’Eithlenn me sortit de ma torpeur éphémère. « Peut-être bien. L'as-tu été ? Car je ne vois pas le pourquoi de ce soudain intérêt que tu as pour moi. » Sans doute avait-elle raison de poser une telle question. Elle était légitime, mais comment lui expliquer que je n’étais qu’un brave égoïste qui avait refusé de s’adonner à l’amour sitôt son cœur brisé par une autre ? Comment lui faire comprendre que mes yeux s’étaient accrochés inexplicablement à la beauté de tout son être, et que depuis, ils n’avaient eut de cesse de se délecter d’un telle délice visuel. Je restai silencieux, comment apporter une réponse à une telle question ? Préférant l’emmené sur une pente moins glissant, je lui expliquai combien j’espérai qu’elle ne doute pas de moi, qu’elle ne me pense pas plaisantin. En vain, car la voix tranchante tomba sans regret dans le creux de mon oreille endoloris. « Je ne sais pas comment être sûre que tu te fiches de moi. Je ne te connais pas. » Et comme j’aurais voulu qu’elle me connaisse, qu’elle plante ses yeux dans les miens et me murmure combien elle avait confiance en moi. Ce jour arriverait, j’en étais certain, car j’étais bien prête à mettre tout en œuvre pour cela. Je baissai la tête, inquiet qu’elle se montre si insensible, et osais-je le dire, inhumaine face à toute la tendresse que je pouvais lui offrir. La douceur ne semblait pas suffisante et mes mots devraient se montrer conquérants et rassurants si je voulais un jour pouvoir la serrer dans le creux de mes bras protecteurs. Alors qu’elle s’était faite plus douce, elle sembla retomber de l’autre côté de la barrière, ce côté obscure et douloureux, froid et distant, car ses mots eurent tôt fait de rafraîchir mes ardeurs chancelantes. « Et dans ton cas, qui te dit que me découvrir serait une bonne idée ? Je ne suis pas quelqu'un de bien. Il se pourrait que j'incarne ce que tu as en horreur. » Ciel, que je l’aimais en martyr, se fustigeant ainsi je n’en pouvais plus de sombrer dans les profondeurs noires d’un amour de passion. Je voulais d’être celui qui lui montrerait combien elle n’était pas une personne mauvaise, et combien elle pouvait être faite de lumière et non d’ombre et d’horreur. D’un sourire carnassier mais doux, je murmurai à la belle « Ca, ça me regarde. » Je n’avais pas été brusque, ni même froid, dans mon timbre de voix reposait l’unique passion amoureuse qui s’agrandissait toujours un peu plus.

    J’osai le geste fatal d’unir nos deux épidermes, frôlant avec pudeur la main de la jeune femme, mais chérissant cet instant comme un saint adorant son Dieu. Il était tellement agréable d’être en contact physique avec elle, que je ne compris pas vraiment la portée de ses mots quand je l’entendis murmurer avec une douceur qui ne lui était pas familière « Si c'est moi te laisse une chance, Archdeacon, ça ne se présentera pas sous les bonnes auspices, car c'est la malchance elle-même que je porte et que je partage aux autres. » Ne se rendait-elle pas compte qu’en se rabaissant un peu plus de la sorte, je ne faisais que l’adorer d’autant plus ? Elle retira sa main néanmoins de ma caresse impromptue, et je compris que j’allais trop vite, que je ne devais pas me montrer si possessif. Toujours debout face à elle, je lui adressai un sourire amusé mais éperdu. « Quelle piètre idée tu as de toi. Eithlenn, tu ne comprends pas. Depuis ce jour où j’ai croisé ton regard en ce début d’année, je ne dors plus sans rêver de toi, ne mange plus sans penser à toi, ne séduis plus sans m’imaginer qu’il s’agit de toi. Tu me hantes. » L’une des rares fois de ma vie j’avais décidé de me faire patient mais surtout, révélateur. Je me devais de lui confier tout ce que mon cœur éprouvait à chaque fois que je pensais à elle. Ainsi, elle se rendrait peut être compte de la portée de mes sentiments et pourrait décider, ou non, de me laisser cette chance tant demandée. « Pourquoi cette année ? Je suis un égoïste, Eithlenn, j’ai peur de l’amour aussi évitais-je jusqu’ici de croiser le chemin de celles qui auraient pu me faire flancher. Mon regard n’a pas résisté cependant, dès qu’il s’est posé sur toi, je me suis soudainement retrouvé dans la cage dorée de mes sentiments entravés. » Je détournai les yeux, agacé par moi-même, par mes sentiments ridicules que j’affichai lâchement devant les yeux de la divinité grec que je dévorai un peu plus à chaque instant. Passai-je pour un psychopathe aux yeux de la belle ? D’une main lasse et stressée, je passai mes doigts dans mes cheveux, comme anéantis par ce que je venais de lui confier : dès lors elle avait toutes les cartes du jeu en main, et il ne tenait qu’à elle de m’abandonner sur le parvis et d’achever de détruire mon cœur déjà ébranlé. « Je suis prêt à tout pour te monter qui je suis vraiment. J’arrête la séduction, j’arrête les soirées beuveries, j’arrête tout ce que tu voudras, mais accepte de me revoir, je t’en prie. » Et ma supplication débordait d’un sincérité éprouvante.
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MessageSujet: Re: Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana.   Et souvent, c'est l'effet des caprices du sort, Qu'au milieu des écueils on rencontre le port. ★ ft. Indiana. EmptySam 12 Mai - 16:13

De vagues souvenirs lui revinrent en mémoire, notamment ceux de son enfance. Eithlenn se rappelait des moments où son père lui faisait croire qu'il était un aventurier, ou qu'il lui répétait que son ambitieuse mère finirait par revenir dans l'après-midi après une journée remplie à l'étranger, alors qu'elle finissait par revenir le lendemain.
Indiana faisait-il parti de ce lot de gens, certes pas malveillants, mais qui disaient des âneries juste dans le but de susciter l'attention ou de rassurer autrui inutilement ? Si c'était le cas, elle n'en finirait pas, de le remettre à sa place et voir même, de se montrer sous cette face si glaciale. Cela la rassurait, de se comporter de cette manière. Au moins, elle ne ressemblait pas à ces demoiselles niaises et piaffant dès qu'elles se trouvaient à promixité de mâles tels qu'Indiana Archdeacon, ou encore Amadeus Goyle et son propre frère, Arsène. Eithlenn s'imaginait bien mal appartenir à ces groupies, si idiotes et dénuées d'intérêts. D'ailleurs, si le monde l'aurait fait ainsi, ses parents et Arsène n'auraient pas tardé pour détacher sa tête de son cou.
Si Eithlenn aurait su qu'elle blessait Indiana, ce serait-elle comportée autrement ? Peut-être que oui, ou non, car il était encore un inconnu à qui elle n'était ni prête d'accorder sa confiance, ni plus encore.

« Ca, ça me regarde. » La mystérieuse réponse d'Indiana attira l'attention d'Eithlenn. S'il était aussi bon prétendant, il venait là, de faire une erreur à ne pas commettre avec la jeune femme. Elle n'aimait pas les mensonges, ni les cachotteries, et pourtant, elle ne se retenait pas pour mentir lorsqu'il le fallait. C'était juste qu'elle n'aimait pas lorsque cela venait de la part des autres. Ce n'était pas correct, mais elle n'accordait pas d'importance aux mauvais traits de caractères lui appartenant, préférant injurier ceux des individus qui l'entouraient. C'était plus facile ainsi.
Après ça, le Serdaigle ne se retint pas pour oser frôler la main de la Serpentard, qui, électrisée par ce contact auquel elle n'était guère habituée, recula d'un pas. Elle était incompréhensive et se comportait avec lui comme s'il était un digne étranger, alors que lui, ne cherchait qu'un rapprochement et un instant capable de les unir. Cruelle jeune femme ! Elle qui ne savait aimer avec passion ne pouvait-elle pas se laisser bercer par Indiana, plus inexpérimenté et qui ne lui voulait aucun mal ? Pourtant, elle était là, debout et parfaitement droite, ne se souciant guère des regards qui se posaient sur eux, à le repousser et lui répondre d'une voix tantôt tranchante, tantôt douce. Quelle dureté, me diriez-vous, et quel lunatisme !

La distance qu'Eithlenn avait mis entre eux n'eut pas raison d'Indiana, qui enchaîna. « Quelle piètre idée tu as de toi. Eithlenn, tu ne comprends pas. Depuis ce jour où j'ai croisé ton regard en ce début d'année, je ne dors plus sans rêver de toi, ne mange plus sans penser à toi, ne séduis plus sans m'imaginer qu'il s'agit de toi. Tu me hantes. » Sursaut perceptible, émotion incontrôlable. « Eithlenn, tu ne comprends pas. » Non, elle ne comprenait pas et c'était pour cela qu'elle avait sursauté, sensibilisée par les paroles de son interlocuteur. Si Ezechiel avait été le premier à lui offrir son premier baiser, Indiana, lui, était bien le premier à lui déballer de tels propos. C'était la première fois qu'elle entendait cela, car elle n'avait jamais su apprécier les romans à l'eau de rose pour pouvoir savourer cela de ses yeux. Malgré le sourire amusé que le jeune homme arborait, il semblait sérieux. « Pourquoi cette année ? Je suis un égoïste, Eithlenn, j’ai peur de l’amour aussi évitais-je jusqu’ici de croiser le chemin de celles qui auraient pu me faire flancher. Mon regard n’a pas résisté cependant, dès qu’il s’est posé sur toi, je me suis soudainement retrouvé dans la cage dorée de mes sentiments entravés. » Il parlait tel un romancier, expert en amour et les confusions qui allaient avec. Jamais Eithlenn n'aurait été capable d'en faire de même, elle qui pouvait même être maladroite rien qu'en essayant de rassurer quelqu'un, mais fort heureusement, ce n'était pas toujours le cas.
Elle se demanda alors ce qu'elle avait bien pu faire pour le séduire - sans s'en rendre compte - de cette manière et ce qu'elle avait de plus qu'une autre. Il y en avait des centaines, dans le château. Des mignonnes et des gentilles. Pas des belles et des froides comme elle, bien qu'elle ne se trouvait pas particulièrement jolie. Stupide Eithlenn, persuadée d'être inférieure physiquement par rapport aux autres. Bien que pleine de talents, elle n'était pas immunisée contre des pensées aussi idiotes.

« Je suis prêt à tout pour te monter qui je suis vraiment. J’arrête la séduction, j’arrête les soirées beuveries, j’arrête tout ce que tu voudras, mais accepte de me revoir, je t’en prie. » Elle était restée silencieuse, peinant à trouver les mots nécessaires pour lui répondre. Même son regard en était devenu indéchiffrable tant elle ne parvenait pas à se situer. Bien qu'encore méfiante, les dires d'Indiana ne la laissait pas insensible, même si son visage semblait toujours de marbre. Elle était à la fois embêtée de ne pas pouvoir lui donner une réponse favorable avec autant de beauté dans ses mots et aussi, était embarrassée d'être aimée de la sorte, à moins qu'il mentait. Mais plus il parlait, plus elle se mettait à penser qu'il devait sans toute être sincère, sinon, pourquoi perdre autant de temps à bavasser et la convaincre ? S'il ne cherchait qu'à la mettre dans son lit, il aurait sans doute abandonné et chercher une autre cible, plus facile et moins prudente. La voix d'Indiana se fit supplice et elle le dévisagea, indécise. Elle était partagée entre l'envie de le tester, d'essayer, et celle de fuir à toutes jambes et se préserver de la souffrance. Parce qu'elle était certaine que si jamais il était là pour se moquer d'elle, elle ne l'oublierait pas de sitôt. Mais s'il était sérieux, peut-être serait-il celui qui allait la faire chavirer ? Elle ne savait que faire, mais elle n'avait pas peur. C'était un assez bon signe. Prenant une profonde inspiration, elle se décida alors. « C'est ambitieux, d'aimer au point d'être prêt à abandonner ces choses qu'on aime tant faire... juste pour une seule personne. » C'était vrai. C'était comme si on lui proposait de ne plus pratiquer la magie noire pour en échange, se consacrer uniquement au Quidditch : c'était invraisemblable ! Enfin, pour Indiana, s'il était sincère, la situation était certainement plus dramatique qu'une histoire de baguette et de balai. Puis, un murmure inaudible, mis à part pour celui qui se trouvait en face d'elle à qui venait de lui faire une déclaration des plus surprenantes, franchit les lèvres rouges d'Eithlenn. « Si nous sommes destinés à nous connaître encore longtemps, nos chemins se recroiseront et ne cesseront de se croiser. »
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