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 All that's left is a ghost of you || Ivy

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All that's left is a ghost of you || Ivy Empty
MessageSujet: All that's left is a ghost of you || Ivy   All that's left is a ghost of you || Ivy EmptyJeu 12 Déc - 17:18

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Ivy S. Mulciber & Nathanaël C. Gemmell
© gentle heart & bitche
    Don't listen to a word I say. The screams all sound the same. Though the truth may vary, this ship will carry our bodies safe to shore ♕ Of Monsters And Men.

La fatigue se faisait ressentir, plus que d'habitude. Une fatigue due aux mois d'insomnie accumulés, aux heures passées à errer dans les couloirs du château que Nathanaël aurait mieux fait de passer au fond de son lit, à se reposer. Malgré la présence de cette fatigue, le sommeil ne venait pas, et le dernier-né des Gemmell gardait ses yeux fixés droit devant lui, se préparant mentalement à survivre une journée de plus dans cet univers qu'il venait à considérer comme un enfer permanent. Assis dans la grande salle, à la table des élèves de Serdaigle, le jeune homme semblait perdu dans ses pensées, se forçant à avaler les quelques grains de raisin qui traînaient dans son assiette et seraient certainement son seul repas de la journée. La matinée s'annonçait longue, aucun cours ne l'attendait avant le début de l'après-midi, ce qui le poussa à regarder autour de lui, afin de chercher quelqu'un, quelque chose digne de son attention, capable de faire passer le temps plus vite. C'est ainsi qu'il finit par poser son regard sur une jeune femme, celle qu'il avait longtemps considérée comme son double, comme une partie de lui-même sans laquelle il ne pouvait survivre, Ivy. Il l'observa un moment, se demandant si elle l'avait aperçu, si cette journée serait l'une de celles où tous deux se retrouveraient, comme durant leurs premières années, gamins inséparables à nouveau, ou s'ils en viendraient à se déchirer par les mots. Chacun vivait avec ses propres démons, survivait à sa façon, trouvant parfois un remède en se détruisant l'un l'autre, une souffrance devenue quotidienne dernièrement.

Au bout d'un moment, voyant que je ne parviens pas à accrocher le regard de ma camarade, je finis par détourner le mien. Je ne connais que trop bien cette relation qu'est la nôtre, une amitié destructrice, dans laquelle chacun a sa part de responsabilité. Aujourd'hui encore j'en viens à me demander ce qu'il aurait pu se passer si elle avait été présente, si elle m'avait soutenue, empêché de sombrer. Ceci dit, cela ne sert à rien de ressasser le passé, les évènements se sont produits tels quels, et à présent, je ne parviens pas à me décider entre l'attirance pour cette relation que nous avions et le désir de la détruire, de la faire souffrir. Et merde. Après tout, mérite-t-elle vraiment toute cette attention que je lui porte ? Je devrais trouver d'autres préoccupations, comme cette jolie Gryffondor assise à quelques mètres d'Ivy et qui m'observe depuis plusieurs minutes. Elle pense le faire de façon discrète, mais cela fait plusieurs jours que je l'ai repérée, elle et sa curiosité à mon égard. Pas la moindre idée de son prénom, elle semble être en cinquième, peut-être sixième année, et cet intérêt soudain qu'elle me porte ne présage rien de bon, du moins en apparence. Si c'est un prince charmant renfermé et solitaire qu'elle s'attend à découvrir, elle fait fausse route. Certes, je suis effectivement un être solitaire, mais je n'ai rien d'un prince, bien au contraire, j'aurais plus tendance à être le dragon qui le combat, et nul ne doute que je sortirais vainqueur de cette confrontation, usant de ruse et de coups bas.

Le jeune homme resta quelques instants à observer le dernier grain de raisin de son assiette, ne ressentant plus aucun appétit depuis maintenant trop longtemps, il se força à l'avaler, pris une dernière gorgée de jus d'orange et se leva finalement pour s'avancer vers cette demoiselle. Elle n'avait certainement pas la moindre idée de ce qui l'attendait, et le sourire qu'afficha Nate semblait tout à fait sincère lorsqu'il s'assit à côté d'elle. La conversation s'engagea, le Serdaigle démontrant avec aisance l'assurance qui était sienne, il lui fit son numéro de charme, se présentant, discutant de banalités, notant quelques détails sur elle, puis il lui proposa finalement d'aller faire un tour en sa compagnie. Lui-même ne sut pas pourquoi, à cet instant, alors qu'il se relevait pour partir, il posa des yeux teintés d'une lueur de défi sur Ivy, croisant le regard de la rouge et or, et lui adressa un sourire en coin, comme pour la provoquer. Ce moment ne dura pas plus d'une seconde, et Gemmell quitta la table en compagnie de sa nouvelle connaissance, l'emmenant au premier étage, à la recherche d'un salle vide dans laquelle il pourrait s'amuser un peu avec sa nouvelle proie. Il n'était pas encore parvenu à décider s'il allait la faire sienne, l'effrayer ou encore tenter de la manipuler au moment où il entrouvrit la porte de l'ancienne salle de classe d'histoire de la magie, vide à cette heure-ci. Il y fait entrer sa potentielle conquête, s'installa à une table, invitant la jeune femme à faire de même puis alluma un joint qu'il venait de sortir de la poche intérieure de sa veste, endroit sacré où étaient planquées ses provisions de la journée.

    Enfin seuls très chère. Profitons, cela risque de ne pas durer. Portant son passe-temps mortel à ses lèvres, il prit une grande inspiration puis le tendit vers sa camarade qui refusa poliment d'un signe de main. Sûre ? J'en profiterai seul dans ce cas.

Certains bruits de couloir me décrivent comme un être maléfique, et je dois bien avouer que je comprends leur origine par moments. Il y a quelques minutes, j'avais le statut de personne amicale et respectable, discutant de tout et de rien en public, mais maintenant que nous sommes seuls, ce côté malsain prend le dessus, mes démons ressortent et dévoilent le monstre qui sommeille. Non, je n'ai rien de bien effrayant, sauf peut-être cette lueur dans mes yeux, ce petit sourire en coin, cette attitude qui fait que l'on peut douter de mes intentions. La demoiselle est mal à l'aise, je ne le sens que trop bien, et je ne fais rien pour changer cela, au contraire. La marijuana ne tarde pas à faire effet, mon esprit s'évade petit à petit, certaines pensées m'échappent, les positives principalement, et la destruction devient une obsession, soudaine et irrépressible. Je lui veux du mal, je veux effacer cette naïveté sur ses traits, lui faire découvrir la sombre facette de l'humanité, qu'elle comprenne qu'il n'existe pas de « happy ending », que ce ne sont que des conneries inventées par les optimistes. Putain, ouvre tes yeux gamine, bienvenue dans la réalité, sois mienne, mettons fin à ces conneries de sourires hypocrites, l'amour n'existe pas, n'a jamais existé, nous ne serons jamais heureux, tu ne pourrais l'être à mes côtés. Contentons-nous de baiser, de voler un de ces moments sacrés de la vie avant que la mort ne nous emporte, cette salope le fera tôt ou tard, autant en profiter avant qu'elle ne se pointe.

Le moment qu'ils avaient passé à la grande salle était bel et bien terminé, cet instant chaleureux qu'ils avaient partagé n'était plus, et le silence durait depuis trop longtemps, sans que Nate ne fasse rien pour changer cela. Il fumait, plongeant son regard dans celui de la Gryffondor qui n'osait pas vraiment réagir, plus mal à l'aise qu'autre chose à présent. La fascination qu'elle avait ressenti pour lui ne s'était pas encore transformée en dégoût, elle semblait simplement effrayée à l'idée de ce qu'allait faire le Serdaigle, et ce dernier s'en amusait. Il prit le temps d'éteindre son mégot sous sa chaussure et de le jeter dans un coin de la pièce toujours silencieuse avant d'approcher son visage de celui de sa camarade. Cette dernière ne recula pas. Ce n'était pas un consentement, mais plutôt une forme d'absence, comme un animal paralysé devant les phares d'une voiture à quelques mètres de la collision, elle était incapable de réagir et laissa Gemmell déposer ses lèvres contre les siennes. Cela n'avait rien de romantique, mais l'instant s'éternisa, Nathanaël tentant de regagner la confiance de la jeune femme à travers ce baiser, et en profitant grandement au passage, lui qui ne vivait que pour ces plaisirs de la chair dénués d'amour et sans lendemain.
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Anonymous
Invité
All that's left is a ghost of you || Ivy Empty
MessageSujet: Re: All that's left is a ghost of you || Ivy   All that's left is a ghost of you || Ivy EmptyJeu 12 Déc - 22:07

Ivy & Nate
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(HURTS) ▽ And though I try to tell you that I need you, here I am without you.
I feel so lost but what can I do? 'Cause I know this seems real, but I don't know how to feel. We say goodbye in the pouring rain and I break down as you walk away. Stay, stay. 'Cause all my life I felt this way, but I could never find the words to say ... Stay, stay.
  
Elle eut envie de briser le reflet qui se trouvait face à elle, ne plus voir ces cernes noires, ces yeux rouges. Elle eut envie de se briser elle-même, mais dans le fond, c’était ce qui lui arrivait. Elle le sentait. Elle faiblissait, petit à petit et la fatigue ne l’aidait en rien. La jeune femme glissa une main dans ses cheveux et en retira une quelques uns au passage. Cela non plus, elle ne pouvait le contrôler. Comme rien d’autre dans sa vie, c’était du moins son impression. Elle pouvait presque entendre Jane ricaner dans le fond de son esprit, lui faire comprendre qu’elle était là, toujours. La rouge et or sentit quelques regards s’attarder sur elle. Ceux et celles qui la côtoyaient régulièrement voyaient à quel point elle était mal en point, mais le regard qu’elle leur retourna les obligea à ne pas poser de question. Elle se replongea dans son reflet, s’observa, longuement. Ses heures de sommeil pouvaient se compter sur les doigts d’une main. Ou du moins, elle dormait, mais d’un sommeil agité. Des songes de mort et de feu, des songes funestes qui ne présageaient rien de bon. Elle n’était pas voyante, loin de là, mais ses rêves étaient trop sombres que pour la laisser croire que l’avenir lui réservait un chemin plus lumineux que celui qu’elle était entrain de parcourir. Elle se mordit la lèvre, si fort que bientôt une perle carmin se glissa à la commissure de celle-ci. Elle se pressa d’effacer la perle de sang, seul indice qui lui indiquait pourtant qu’elle était bien vivante. C’était tout ce qui lui restait. La douleur, l’effort physique. Le reste du temps, elle ne se sentait pas vivante, au contraire. Les ténèbres semblaient l’entourer constamment, l’engloutissant de plus en plus sans lui laisser le moindre répit. « Ivy, tu viens ? » Elle acquiesça sans pour autant prononcer un mot. Elle suivrait ses amis, mais savait dores et déjà qu’elle n’arriverait à rien avaler. Son estomac était trop noué que pour accepter la moindre nourriture. Elle grimaça d’ailleurs à l’idée de manger. Son amie lui jeta un regard inquiet. Elle voyait la jeune Mulciber dépérir petit à petit sans pouvoir y faire quoique ce soit et cela l’énervait. Elle voyait bien les os de plus en plus saillants de la Gryffondor, ses joues se creuser. Mais quand elle tentait d’en parler avec elle, Ivy lui disait de ne pas s’en faire.

Ivy enfila rapidement ses chaussures et descendit à la suite des autres dans la Grande Salle. Elle n’avait pas cours ce matin-là aussi pourrait-elle tenter de faire des recherches sur les possessions comme elle le faisait depuis plusieurs semaines déjà. Elle fit mine de prendre une tranche de pain mais ne la mangea pas. Elle sentit à nouveau le regard de quelqu’un sur elle, mais elle n’osa pas chercher les yeux de la personne qui l’observait. Elle craignait que l’un de ses amis ne lui fassent une remarque sur son alimentation. Elle qui avait toujours aimé se nourrir au château, qui dévorait chaque plat comme si c’était le dernier, semblait s’être désintéressée de la nourriture et même la fuir carrément. Elle finit pourtant par lever les yeux et croisa le regard de Nate. Cela ne dura que quelques secondes, assez longtemps que pour qu’il lui lance un sourire en coin. Cherchait-il à la provoquer ? Elle se dit que oui, aussi non n’aurait-il pas ouvertement dragué la rouge et or à qui il venait de glisser quelques mots. Elle sentit quelque chose en elle se briser et se demanda pourquoi. Elle était avec Orion. Elle aimait Orion, depuis toujours, pour toujours. Pourtant elle ne supportait pas de voir le Serdaigle adresser la parole de la sorte à une autre. Il n’y avait jamais rien eu d’autre qu’une belle amitié entre eux. Une amitié qui avait fini par se détériorée avec le temps pour ne laisser que des souvenirs et une sorte de relation destructrice. C’était à savoir lequel des deux feraient le plus de mal à l’autre. Il leur arrivait encore de se comporter comme des amis, mais ces moments étaient rares, fugaces. Ils passaient la plus part du temps à se défouler l’un sur l’autre, à cracher tout ce qu’ils avaient sur le cœur en espérant blesser l’autre alors qu’au final tout ce qu’ils parvenaient à faire c’était se blesser tout seul. Elle lui rendit son regard, mais déjà il se détournait d’elle et s’éloignait avec la jeune Gryffondor. « Je reviens, j’en ai pour une minute. » « Ivy … » Quelqu’un chercha à la retenir, mais la Mulciber n’y fit pas attention et continua son chemin, suivant le jeune couple en silence. Cela ne lui ressemblait pas. Elle avait du perdre la raison. Et dans le fond, c’était sûrement le cas. Il y avait cette colère en elle, cette envie de frapper quelque chose ou quelqu’un. Elle sentait Jane s’agiter, mais elle parvint à la faire taire et à l’envoyer dans le fond de son esprit.

La demoiselle observa la scène quelques instants avant qu’ils ne pénètrent dans une salle complètement aléatoire. Une lueur mauvaise se glissa dans son regard. Une flamme nouvelle y brûlait. Elle finit par avancer et ouvrit la porte de bois, interrompant un baiser qui n’avait rien de romantique. Elle eut un petit ricanement et deux pairs d’yeux se tournèrent vers elle. « C’est donc avec toi qu’il me trompe ? » improvisa-t-elle. Elle s’en mordrait les doigts plus tard, elle le savait. La demoiselle finirait aussi par comprendre qu’Ivy se jouait d’elle, car presque tout le monde dans le château était au courant qu’elle était avec un Serpentard du nom de Dolohov. Et dans le fond, cette idée la faisait sourire. La jeune Gryffondor bafouilla quelques paroles incompréhensibles et disparut aussi vite. Ivy sourit plus encore. Elle n’était plus elle. Ou peut-être que si. La personnalité de Jane devait se glisser dans sa propre personnalité, car, dans le fond de son cœur, elle eut quelques remords pour cette pauvre élève qui n’avait rien demandé et qui s’était retrouvé dans une guerre qui ne la concernait pas. « Oups. Désolée si j’ai brisé ce moment si … romantique. » Elle plongea son regard dans celui de Nate, sondant ses yeux bleus à la recherche d’une quelconque idée sur ce qu’il pouvait ressentir en cet instant. Mais cela faisait bien longtemps qu’elle ne parvenait plus à déchiffrer ses regards, tout comme lui ne devait sûrement plus la comprendre depuis longtemps non plus.
(c) AMIANTE

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