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 Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Ou peut-être pas justement! (PV Etna)

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MessageSujet: Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Ou peut-être pas justement! (PV Etna)   Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Ou peut-être pas justement! (PV Etna) EmptyVen 2 Aoû - 9:02

    Le regard plus froid que l’acier, les traits crispés par le mécontentement, Rhesus n’était pas dans son meilleur jour. Ca n’étonnait plus les autres, ils le savaient assez lunatique. Du coup, le Vert et Argent s’était reculé dans le parc, histoire de ne pas se mêler aux dizaines de couples devenus inséparables à l’approche de la Saint-Valentin. Ce spectacle était simplement affligeant : les adolescents semblaient vouloir battre le record du monde de lavage d’amygdales. Pauvres petites âmes ! Les gens sans éducation avaient toujours l’art de s’exposer. C’était de l’incitation au voyeurisme ! Mais revenons à notre beau brun. Il n’était pas seul, lui non plus, à l’arrière du parc. Cependant, son rendez-vous était légèrement différent de ceux des autres : il était là pour affaires. Face à lui, un garçon un peu plus jeune, boutonneux et assez nerveux.

    « Il a dit qu’il voulait en savoir plus… Qu’est-ce qu’ils projettent de faire dans l’immédiat ? Et heu… Qui il faut surveiller de près ? », chuchota le cadet, mal assuré. Rookwood le jugea durement, comme s’il s’agissait du dernier des pestiférés et lui siffla, tranchant :
    « Tu lui diras que quand j’en saurai suffisamment, j’irai le trouver moi-même. Inutile de m’envoyer des sbires tous les jours, ça n’accélérera pas les choses ».
    « Oui mais… », commença le plus petit. Aussitôt, Rhesus lui coupa la parole, exaspéré par ce petit mouchard qui lui collait aux basques depuis près d’une demi-heure.
    « Je crois que tu n’as pas bien compris vermine… », le Serpentard empoigna son opposant par le col et poursuivit, toujours à voix basse, une lueur dangereuse dans le regard : « Si tu t’avises encore de me suivre, de me parler ou ne serait-ce que de me regarder, tu finiras comme tous les autres Sangs-de-Bourbe de ton espèce : sous terre. Et crois-moi, je me ferai un plaisir de te faire saigner par tous les orifices avant que tu ne rendes ton dernier souffle ! Alors, tu vas retourner gentiment voir ton supérieur et lui dire que je ne veux plus de pantins comme messagers. Tu es aussi discret qu’un troupeau d’hyppogriffes, il n’y a pas mieux pour se faire repérer. Maintenant, soit tu dégages, soit je t’extermine, sale rat ! », et il le poussa en arrière, écœuré d’avoir touché un être de basse classe.

    Le petit ne demanda pas son reste et partit en courant, bien trop heureux de s’en être sorti avec seulement une grosse frayeur. C’est alors que Rhesus aperçut une jeune fille qui se dirigeait vers lui : Maugrey. Il ne manquait plus que celle-là. Aussi tarée que son oncle, aussi exaspérante que la plupart des Bouffondors. Et comme toujours, elle arrivait juste quand il ne fallait pas ! Elle le soupçonnait déjà grandement de ne pas jouer franc-jeu avec l’Ordre, mais si en plus elle le surprenait en train de papoter avec un membre de l’Ombre ! Il allait encore devoir se sortir de ce mauvais pas seul. Il aurait dû passer ses nerfs sur le Sang-de-Bourbe, ça aurait sauvé les apparences et ça lui aurait fait du bien. Ceci dit, il n’avait pas été tendre avec lui, peut-être interpréterait-elle cela d’une façon avantageuse ?

    Elle était toute proche maintenant. Depuis l’épisode de la soirée arrosée, quelques semaines plus tôt, les deux jeunes adultes ne s’étaient plus du tout adressés la parole. A la base, ils partageaient une hostilité ouverte, les discussions courtoises étaient déjà rares. Mais alors désormais, c’était carrément le néant ! Dès lors, que venait-elle faire ici ? La situation n’était-elle pas assez gênante depuis ce matin où, vaseux, ils s’étaient réveillés, nus, l’un à côté de l’autre, sans aucun souvenir de la nuit passée ensemble ? Décidemment, ce n’était pas la journée de Rookwood ! Oh non, vraiment pas !
    Sur un ton froid, il la salua, à sa façon :

    « Qu’est-ce que tu veux Maugrey ? Tu t’es perdue ? Ou tu aimes te jeter dans la gueule du loup ? »

    Elle était face à lui. Il n’avait plus du tout envie de lui parler. Il repensait au réveil difficile qu’il avait connu, sans aucun souvenir, l’esprit embrumé par l’alcool. Comment avait-il pu coucher avec une fille qu’il détestait ? Qui plus est, la nièce de ce fou de Fol’Oeil ! Sa mère lui avait parlé de ce personnage loufoque et paranoïaque. Le Seigneur des Ténèbres avait bien fait de le tuer. Un boulet en moins ! Il aurait dû exterminer toute la famille avec, ça lui aurait évité de se retrouver dans une situation aussi embarrassante que celle-ci.

    « Dépêche-toi, qu’on en finisse ! J’ai perdu assez de temps aujourd’hui avec des incapables de ton espèce et ma patience a atteint ses limites. », le ténébreux Serpentard avait été clair. Pas question de s’éterniser, ni pour entendre un sermon ni pour récolter des directives de l’Ordre ni pour parler de ce qui s’était passé entre eux. Surtout pas pour ce dernier point en fait ! Il la jugea de haut en bas, mauvais, et ne bougea pas d’un pouce. Elle n’était pas mal faite, il aurait pu coucher avec pire. Ceci dit, ce n’était pas son genre. Il les préférait avec des manières aristocratiques et un goût moins prononcé pour la justice et toutes ces conneries. Lassé d’avance, il attendit que la brune prenne la parole. Et au vu de son expression, ça risquait d’être plus long que prévu.

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Etna E. Maugrey
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MessageSujet: Re: Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Ou peut-être pas justement! (PV Etna)   Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Ou peut-être pas justement! (PV Etna) EmptyDim 4 Aoû - 21:37


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    « Ça fait quand même la troisième fois en 3 jours que tu vomis le matin, tu serais pas enceinte des fois Maugrey ! » La rouge et or du nom de Melissande se mit à rire à gorge déployée, suivi de prêt par le reste de la chambrée, Etna comprise. Ça faisait effectivement quelques jours qu'elle était régulièrement prise de nausées matinale, et les potions de l'infirmière n'y faisait pas grand chose, presque chaque matin, en se levant elle ressentait ce besoin de vomir. Personne ne savait pourquoi, pas même elle, mais de là à penser qu'elle puisse être enceinte ! Et puis ça faisait un moment qu'elle n'avait eu de copain, alors coucher avec quelqu'un... Enta sentit son visage se décomposer alors qu'elle se rendait compte qu'elle avait bel et bien couché avec quelqu'un il y a très peu de temps. Quelques semaines pour être exact. Et pas la meilleure des personnes, alors ce pourrait-il que... Non ce n'était pas possible ! Le reste des filles de la chambre semblèrent ressentir son malaise, car elles la regardèrent toutes en même temps, Etna se leva le plus dignement possible, cherchant à sauver les apparences « Je me sens pas très bien, vous m’excuserez au prochain cour je vais à l'infirmerie. » Elle marcha calmement jusqu'à la porte, mais une fois celle ci refermé elle se rua dans les escaliers en direction de la salle des bains des filles. Une fois dedans, il lui sembla prendre un temps à vérifier que personne d'autre qu'elle ne se trouvait là, elle eut ce réflexe de fille complètement absurde, elle posta devant les glaces et remonta son uniforme, de façon à révéler son ventre, il lui semblait normal, pas plus gros que les autres jour. Même de profil...Et pourtant, il y avait des signes qui ne trompaient pas. Elle vomissait trop, et elle était trop émotive... Oui bien sûr qu'Etna était émotive dans la vie de tout les jours, et les sautes d'humeur étaient sa spécialité, mais pas à ce point là. Pas plus tard que 2 jours auparavant elle avait fondu en larmes quand un de ses amis lui avait dit qu'il l'adorait. Pas du tout le genre de la maison en temps normal. Et puis certaines odeurs qui ne l'avaient jamais dérangé auparavant était maintenant devenus ses pires ennemis,e t en tête de liste cette saloperie de jus de citrouille qu'on trouvait touts les matins sur la table au petit déjeuner.
    Elle sentit des gouttes perler le long de son front, et pour une des seules fois de sa vie, la panique s'empara d'elle. Elle sentit son cœur s’accélérer à une vitesse affolante, elle sentit qu'elle avait de plus en plus chaud, et que ses yeux s’écarquillaient, et le pire c'est qu'elle ne parvenait pas à se calmer, alors que sa respiration devenait de plus en plus courte, elle n'arrivait à penser qu'à une seule chose : Je suis enceinte. Elle se le répétait en boucle, comme une litanie interminable. Comme si à force de se le répéter la chose deviendrait acceptable, ou encore que ça finirait par ne plus être réel. Elle s'appuya légèrement sur un lavabo, regardant son visage. Rien ne laissait présageait que la vie était en train de prendre forme en elle. Elle n'était pas plus grosse que les autres jours, son visage n'était pas bouffis, et ses seins n'avaient pas grossis...Du moins pas pour le moment. Dans quelques semaines peut être... Elle se regarda à nouveau dans la glace, elle n'avait pas les épaules pour ça, elle était bien trop jeune, et elle ne voulait pas d'enfants pour le moment. Mais qui aller voir ? Ses frères ? Ils se feraient un plaisir de réduire en charpie celui qui lui avait fait ça, et elle ne souhaitait pas des masses les voir en prison. Ses amis ? Idem, ils chercheraient à la venger et ça il en était hors de question... Ses parents ? Ils allaient penser qu'ils avaient raté son éducation et qu'elle n'était qu'une jeune fille de petite vertu.... Et puis quand ils apprendraient qui est le père...
    Parlons en d'ailleurs du père. De tout Poudlard, du nombre incalculable de garçons qui se trouvaient dans le château il avait fallu qu'elle couche avec lui ! Ce misérable petit déchet de l'humanité ! Il avait fallu qu'elle couche avec Rhesus Rookwook ; certes c'était un très beau jeune homme, un apollon me^me. Mais de là à succomber ? Il était tout ce qu'elle détestait chez quelqu'un, elle le haïssait,e t elle le soupçonnait ouvertement de ne pas jouer franc jeux avec l'Ordre en faisant semblant d'être de leur côté. Quand bien même il parvenait à convaincre tout le monde de se bonne fois, il resterait aux yeux d'Etna un Rookwood, le fils de celui qui durant des années a sut opérer dans l'ombre, sans se faire remarquer, et qui aurait certainement continué ses petites affaires si Karkaroff ne 'lavait pas dénoncé. Rhesus était une des personnes qu'elle détestait le plus à Poudlard, et il avait fallu que ce soit lui. Elle ne se souvenait pas de la soirée en elle même, tout ce dont elle se souvenait c'était d'avoir répondu à un jeu d'alcool auquel il avait également participé. Et le lendemain matin, elle s'était réveillée la bouche pâteuse, quand elle s'était tournée pour savoir ou elle se trouvait, elle s'était rendu compte avec horreur qu'elle était nue dans le lit de son ennemi de toujours. Elle ravala les larmes qui étaient en de pondre aux bords de ses yeux. Elle ne pouvait assumer ça seule,e t même si elle le détestait, elle portait un mini Rookwood, honte suprême, et il fallait bien qu'il soit au courant. Elle se recoiffa rapidement, essuya ses yeux, espérant qu'ils ne soient pas trop rouges, et sortit dans les couloirs à la recherche de Rhesus.

    Il lui fallut une bonne heure et demi pour trouver Rhesus, elle ne pouvait pas demander aux gens ou se trouvait le jeune homme, il était de notoriété publique qu'ils se détestaient, et ces derniers temps plus que jamais. Personne ne savait pourquoi, mais ils avaient cessé de se parler, et dans l'esprit de tout le monde s'était forcément mauvais signe. Ils n'avaient pas totalement tort. Elle le vit de loin parler, ou du moins échanger quelques mots avec un autre étudiants, et elle failli se ruer sur lui pour lui donner des claques. Tout le monde savait, ou en tout cas tout les gens de l'Ordre savaient que la personne à qui il parlait faisait pari de l'Ombre, le petit pensait être discret, mais il était aussi discret qu'un troupeau d'hyppogriphes chez Madame Piedoddu. Elle fronça les sourcils, oubliant presque pourquoi elle cherchait Rhesus, pratiquement persuadé de tenir là la preuve qu'il était un agent double. Pourtant, en se rapprochant Etna se rendit compte que le jeune homme était loin d'être aimable, il semblait au contraire sur les nerfs. Comme si la simple présence du jeune garçon le dérangeait. Et ça n'allait pas s'arranger songea-t-elle. Elle le vit alors pousser le pauvre garçon qui partit en courant sans demander son reste. Pour le coup elle ne savait que penser. Mais la question n'était pas là, ils avaient un sujet d'une autre importance à régler, et le plus tôt sera le mieux. Alors qu'elle se rapprochait il l'apostropha par deux fois, elle n'avait que faire de ses railleries pour l'heure, la seule chose qui lui importait c'était qu'il la ferme et qu'il écoute. « Ta gueule Rookwood, tu vas pas faire le malin bien longtemps. Que ce soit avec l'Ordre ou avec moi. » Elle avait tout fait pour être ferme, pourtant elle sentait que ses défenses faiblissaient l'une après l'autre, et la fin de la phrase de sa cassa dans sa gorge, elle releva les yeux vers lui, hors de question qu'elle les baisse, pas devant cet idiot fini.
    Et pourtant il y avait une chose à laquelle elle n'avait pas pensé en se mettant à sa recherche : Comment elle allait lui annoncer ça ? Ce n'était pas le genre de nouvelles que l'on pouvait lâcher le plus naturellement du monde autour d'un thé avec quelqu'un que l'on n'aimait pas . Et ce n'était pas comme si elle venait lui donnait des instructions pour l'Ordre. Elle jeta un regard autour d'elle pour être sûre que personne n'était en train de les écouter. Et puis elle se décida enfin « De toute façon, il va bien falloir que tu montres un tant soit peu de respect à la mère de ton enfant Rookwood ! » Non elle n'avait pas pris des pincettes, loin de là, elle ne voulait pas le ménager, c'était loin d'être son genre, et de toute façon, elle ne ménageait jamais ses ennemis . Elle s'était promis de ne pas pleurer devant lui, et pourtant, maintenant que c'était dit, elle sentit que la panique remontait en elle, et que des larmes étaient en train de se former aux coins de ses yeux. Elle n'arriverait pas à se retenir longtemps. « J'espérais pouvoir en parler un peu, mais vu que ma présence te déplaît ! » Et elle tourna les talons, espérant mettre le plus d'espace entre elle et lui, se rendant compte qu'elle avait été stupide de vouloir lui parler à lui, et espérant secrètement que la nouvelles l'avait assez assommé pour ne pas lui permettre de la rattraper. Espoir inutile au vu des bruits de pas énergiques qu'elle entendait derrière elle.
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MessageSujet: Re: Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Ou peut-être pas justement! (PV Etna)   Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Ou peut-être pas justement! (PV Etna) EmptyJeu 8 Aoû - 9:37


    « Ta gueule Rookwood, tu vas pas faire le malin bien longtemps. Que ce soit avec l'Ordre ou avec moi ». Mais pour qui se prenait cette petite traitresse à son sang ? Comment osait-elle lui parler de la sorte ? La garce, la vermine ! Déjà, le Vert et Argent serrait sa baguette dans sa poche. Il allait être difficile de se contenir si elle continuait sur ce terrain. La seule chose qui le retint de la réduire en charpies fut son ton étranglé. La fin de sa phrase était morte dans sa gorge. Pourquoi ? Était-elle impressionnée ? Cette idée le fit sourire de façon sadique. Cependant, elle eut vite fait de planter ses yeux bleus dans les siens. Elle avait perdu une bataille, pas la guerre. Pauvre folle ! Rhesus garda sa main droite sur sa baguette. Avec une demeurée comme Maugrey, nul ne pouvait savoir ce qui se passerait. Peu après, elle scruta les alentours, comme une fouine apeurée. Quel triste spectacle ! Non mais franchement, comme avait-il pu coucher avec elle ? L’alcool rendait vraiment aveugle et inconscient…

    « De toute façon, il va bien falloir que tu montres un tant soit peu de respect à la mère de ton enfant Rookwood  » ! Il resta interdit. Elle ne pouvait pas avoir dit ce qu’il pensait avoir entendu. Impossible. Inconcevable. Déplacé. Abomination. Mensonge. Oui, c’était un mensonge. Elle divaguait, elle  fabulait ! L’odieuse petite peste ! Pendant un instant, son cœur s’était arrêté de battre et son sang n’avait fait qu’un tour. Son expression blafarde en témoignait. La colère prit le pas sur la surprise, on aurait presque pu sentir l’air crépiter. Le Serpentard lâcha sa baguette, prêt à étrangler son opposante à mains nues. C’était ignoble de plaisanter avec des choses pareilles ! Dans ses yeux océan, passa une lueur meurtrière. Elle ne s’en tirerait pas à si bon compte ! Et là, un nouveau revirement de situation eut lieu. Elle perdit – encore une fois – sa contenance et son assurance et des larmes perlèrent au coin de ses prunelles. Pourquoi pleurait-elle ? Pourquoi tant de tristesse, de rage refoulée ? Un mauvais tour ne pouvait que vous faire pleurer de rire, pas de chagrin. De plus en plus dépassé par les événements, qui s’enchaînaient à une vitesse hallucinante mais qui ne se ressemblaient pas, Rookwood ne comprit pas très bien ce que dit la jeune fille par la suite. Il mit même un certain temps à se rendre compte qu’elle avait tourné les talons et s’éloignait déjà. Par Salazar, quelle était cette mascarade ? Allait-il se réveiller, en sueur, dans son dortoir ? Avait-on versé une quelconque drogue dans son jus de citrouille ce matin ? Ou alors, c’était ce petit rat de l’Ombre, il lui avait fait inhaler une potion hallucinogène ! Quoi qu’il en soit, il ne pouvait laisser partir Etna sans explications supplémentaires. Il récupéra ses facultés motrices et se dirigea, à grandes enjambées, vers la Gryffondor. Une fois à sa hauteur, il l’attrapa sans ménagement par l’épaule et l’obligea à lui faire face. Il avait retrouvé toute sa lucidité et comptait bien s’expliquer avec la demoiselle.

    « Où crois-tu aller comme ça Maugrey ? Tu penses vraiment que tu vas m’insulter et repartir comme une fleur ? Tu penses que je vais te laisser  t’en tirer alors que tu m’annonces je ne sais quelle invention de ta part ? », le ton du Serpentard était hargneux, inquiétant. Il était très énervé. Il la saisit par les poignets, très fermement, et l’attira vers lui. Ils n’étaient plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre et Rhesus pouvait voir les larmes véritables dans le regard de la Rouge et Or. Ce n’était pas du cinéma. Elle ne jouait pas la comédie. A cet instant, il sut qu’elle disait la vérité. Sa colère retomba et, d’une voix un peu plus faible, il reprit : « S’il te plait, dis-moi que c’est faux… Je… je ne peux pas… Nous deux… Ca s’est passé juste une fois… c’est impossible… Tu es sûre de ce que tu avances ? », il secoua doucement la jeune femme, paniqué. Non, non, non ! Elle devait lui dire que ce n’était pas vrai. Comment allait-il faire sinon ? Qu’allait penser sa mère ?  Même son père – pourtant fou – le  maudirait jusqu’à la troisième génération ! Il déglutit difficilement.

    L’étudiant inspira un bon coup et, à voix basse, il poursuivit : « Et si vraiment tu es enceinte… comment sais-tu qu’il est de moi ? Tu as eu d’autres rapports avant et après, non ? Et puis, je suppose qu’on a quand même eu la bonne idée de se protéger… j’ai certainement jeté le préservatif sans m’en rendre compte… après qu’on ait… enfin, ce n’est pas possible ! Toi et moi… un enfant… tu t’imagines ? », c’était un cauchemar ! Il lâcha enfin Etna et réfléchit un moment. Elle disait vrai. Elle pensait être enceinte et il était fort probable qu’il soit le père. Lui-même, avec un peu de bon sens, en était conscient. Le timing était parfait, ils avaient fait l’amour et n’en gardaient aucun souvenir. Ils n’avaient certainement pas pris la peine de se protéger, bourrés comme ils l’étaient ! Si tout ça se confirmait, il faudrait prendre une décision. Elle était toute trouvée. Rookwood se racla la gorge et, sur un ton sans appel, dit : « Il va falloir le faire partir. On ne peut pas le garder. Ce serait mauvais et pour toi et pour moi. Nous sommes trop jeunes et trop différents. Je viendrai avec toi. On doit s’en débarrasser avant qu’il ne soit trop tard. Et surtout, on ne doit en parler à personne ». Il était très sérieux. Le sang-froid avec lequel il avait parlé en faisait une personne insensible, monstrueuse. Pour lui, ce bébé n’était qu’un vulgaire parasite qu’il fallait chasser au plus vite. Un ver dans une pomme.
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Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Ou peut-être pas justement! (PV Etna) 1404036046-rang-membre
Etna E. Maugrey
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MessageSujet: Re: Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Ou peut-être pas justement! (PV Etna)   Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Ou peut-être pas justement! (PV Etna) EmptyJeu 15 Aoû - 15:54


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    Une fois qu'elle eu fini de débiter son monologue, Etna ne perdit pas de temps et tourna les talons, se rappelant successivement les visages très différents qu'avait pris Rookwook en moins de 5 minutes. Au début, elle avait bien vu qu'il ne la croyait pas, peut être pensait-il à une blague, elle rigola intérieurement, comme si une grossesse était un sujet que l'on pouvait aborder comme une blague. Non elle ne l'aimait pas c'était certain, mais de là à le faire flipper avec un enfant alors que ce n'était pas vrai... Il était décidement aussi bête que ce qu'elle pensait. Pourtant au bout d'un très cour moment, et après avoir bien senti qu'il voulait juste la tuer, elle fit demi-tour. Elle ne savait pas pourquoi elle était venu le voir, elle n'en était même pas sûre après tout, peut être qu'elle avait juste écouté les fabulations de ses amies, et qu'elle s'était mis dans la tête que c'était vrai pour elle ne savait quelle raisons. Et puis, de toute façon elle s'attendait à quoi ? Qu'il fasse preuve d'un peu d'humanité pour une fois ? C'était un Rookwood, et c'était surtout un être détestable qui ne voyait que ses intérêt dans touts le moindres gestes du quotidien qu'il faisait. Comment pouvait-il la comprendre, comme si il allait se mettre à être gentil, et à la consoler...Pourtant c'était de ça dont elle avait besoin, quelqu'un qui lui parle gentiment et qui la rassure, qui cherche une solution avec elle...Elle tritura le bas de sa robe d'uniforme en se demandant qui elle pouvait bien aller maintenant, elle se décida pour Frederik, et se dirigea vers le château d'une démarche assurée.
    Elle fut cependant bien vite coupée dans son élan, la poigne de fer de Rhesus se referma sur son épaule, et elle se sentit tourner sans pouvoir opposer la moindre résistance. La colère monta en elle, il n'aurait pas put faire ça gentiment, non, il fallait que monsieur joue des muscles ! Il 'attaqua alors verbalement sans ménagement, confirma ses doutes, il pensait à une mauvaise blague. Elle ne savait pas pourquoi, mais le fait qu'il ne la croit pas fit remonter les larmes au coin de ses yeux, et elle laissa échapper un gémissant de douleur alors que les mains de Rookwood se refermaient sur ses poignets graciles, en profitant pour la rapprocher de son visage. Etna ne s'attendait tellement pas à ce contact qu'elle eut le souffle coupé. Et chose rare pour elle, Etna ne sut même pas quoi répondre, elle se contentait de le regarder, attendant que l'ouragan passe. A cet instant précis, il lui faisait peur, plus que ce qu'elle n'avouerait jamais d'ailleurs. Et puis soudainement, aussi vite que la colère du jeune homme était montée, elle retomba, comme un souflé qui sort du four. Elle le sentit la secouer doucement, sans comprendre un traître mot de ce qu'il disait, par contre elle entendit la panique dans sa voix. Il avait peur et elle le comprenait tellement, parce qu'elle même elle était tout simplement terrifiée.
    Tout comme elle quelques heures auparavant il se mit à chercher des excuses, mais à chaque fois qu'il avançait une hypothèse elle lui faisait non de la tête, autant mettre les choses au clair de suite. Elle était pratiquement sûre de ce qu'elle avançait. « Franchement Rookwood j'ai eu largement le temps d'y penser à tout ça ! Donc non, depuis toi il n'y a eu personne. Et vu la gueule qu'on avait tout les 2 au réveil ça m'étonnerait qu'on ai pensé à tout ça...En fait, ce n'est pas totalement sûr tu sais, faudrait que je fasse des test tout ça...Mais j'en suis presque sûre.... Ca paraît dingue tout ça... » Elle et Rookwood, un enfant. A leur âge c'était déjà impossible, mais en plus ils étaient tellement différents. Quand bien même ils décidaient de l'élever ensemble, il en ferait un gosse skizophrène elle en était certaine, il ne pouvait pas en être autrement. Il hériterait de la haine de la magie noire d'Etna, et de l'amour de la trahison par Rookwood...Pathétique. Elle releva les yeux vers lui « Moi non plus je ne sais pas comment ça a put arriver, et j'en suis pas ravie, mais voilà, on est dans une impasse et il nous faut une solution... Si tu veux pas en entendre parler je comprendrai très bien, mais j'avais besoin...d'en parler.. » Et voilà, elle lui laissait l'occasion de partir la maintenant tout de suite, l'avantage des pères. Si il ne voulait pas de l'enfant il n'avait qu'à partir, et à ne plus jamais se représenter devant la femme qu'ils avaient mis enceinte. Les femmes quand à elle ne pouvait pas s'enfuir, si elle ne voulait pas du bébé elle n'avait pas d'autre choix que de le tuer ou de l'abandonner. Et pour le moment, Etna n'avait pas envie de tuer l'enfant.

    « Il va falloir le faire partir. On ne peut pas le garder. Ce serait mauvais et pour toi et pour moi. Nous sommes trop jeunes et trop différents. Je viendrai avec toi. On doit s’en débarrasser avant qu’il ne soit trop tard. Et surtout, on ne doit en parler à personne » Elle n'aurait pas put expliquer pourquoi, mais son sang se glaça. C'était peut être la manière froide dont il avait dit ça, on avait presque l'impression qu'il parlait d'une maison infestée de cafard qu'il fallait faire décontaminer.. Elle le regarda droit dans les yeux, pour être bien sûre de ce qu'il venait de dire, instinctivement sa main gauche trouva sa baguette alors que la droite se posait sur son ventre. C'était un geste tellement ridicule, elle n'était pas sûre d'être enceinte, et pourtant elle voulait protéger l'enfant à tout prix, l'instinct maternel peut être ? IL viendrait avec elle, ce n'était certainement pas de la compassion aux yeux de la jeune fille, juste une manière d'être sûr qu'elle ferait ce qu'il lui demandait, manque de bol pour lui elle n'était pas prête à faire ça. Elle n'en voulait pas de cet enfant c'était sûr mais il y avait forcément une autre solution, il n'avait pas le droit de lui imposer son choix de la sorte. Et puis de toute façon même si il souhaitait le faire, c'était elle la mère, elle qui aurait le dernier mot, qu'allait-il faire si elle refusait. ? La forcer... Il en était bien capable pourtant.... Et pourtant, dans un sens elle était d'accord avec lui, ils étaient bien trop jeune pour avoir un enfant, ça ruinerait leur vie future à tout les deux. « On pourrait le faire adopter...Ou bien alors, mes parents accepteraient de l'élever à notre place, mais Rookwood on ne peut pas le tuer comme ça c'est horrible ce que tu es en train de dire ! Tes parents n'en saurons rien je te le jure, et le bébé non plus ! » En le disant, elle savait bien que cette option était impossible, bien sûr que ses parents à elle accepteraient de l'élever, non sans lui passer le pire savon de sa vie...Mais comment ils expliqueraient à l'enfant qu'il n'était pas l'enfant d'Etna et seulement son frère ou sa sœur, Rookwood ne supporterait pas savoir qu'un bâtard se promène dans la nature non plus. Ces fichus familles et leur sang pur.
    Et puis, elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas disparaître de la surface de la Terre, durant les 9 mois qu'exigeait la grossesse, elle ne pourrait jamais quitter Poudlard sans une raison valable, et puis quelqu'un finirait bien par le découvrir un jour ou l'autre. Et à ce moment là est ce qu'elle assumerait. ? Est ce qu'elle pourrait garder la tête haute alors qu'elle passerait devant les gens avec son ventre rebondie... Non elle ne le pourrait pas, elle ne le pourrait jamais, elle savait qu'il avait raison mais elle ne voulait pas le comprendre. Elle releva les yeux vers lui, sentant que les larmes remontaient, fichues hormones. « Je sais même pas ou aller pour faire ça...Et puis j'ai peur... » Elle était faible, tellement faible qu'elle faillit se donner des claques, elle n'avait pas le droit de craquer devant, et pourtant, elle savait bien qu'elle pouvait fondre en larmes d'une minutes à l'autre.
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    Rhesus regarda la jeune fille porter sa main à son ventre. Ce geste ridicule lui fit prendre conscience qu’elle ne renoncerait pas à sa progéniture aussi facilement qu’il ne l’avait espéré. Il lui accorda une moue dégoûtée. Alors qu’on ne pouvait même pas encore le considérer comme un être humain, Etna protégeait déjà son petit comme une louve ! Quelle folie, quelle idiotie !  La partie allait être difficile. Mais il s’en sortirait, comme toujours. Peu importe les moyens utilisés, il parviendrait à ses fins : le bâtard quitterait les entrailles de sa mère avant qu’il ne soit viable. La Gryffondor rompit le silence qui s’était installé : « On pourrait le faire adopter...Ou bien alors, mes parents accepteraient de l'élever à notre place, mais Rookwood on ne peut pas le tuer comme ça c'est horrible ce que tu es en train de dire ! Tes parents n'en sauront rien je te le jure, et le bébé non plus » !

    Le Vert et Argent la transperça de ses yeux mauvais, écoeuré par ses paroles. Si cette sale gamine pensait qu’elle allait avoir le dernier mot, elle se foutait le doigt dans l’œil ! Malgré lui, il serra les poings et sentit sa mâchoire se crisper. La colère était de retour, le calme ayant cédé la place à la tempête. Les mots qu’il prononça claquèrent dans l’air, tranchants et venimeux : « Je crois que tu n’as pas bien compris Maugrey ! Ce bébé ne verra pas le jour. Qu’il soit élevé par tes parents ou par une gargouille m’importe peu. Il ne doit pas vivre. Personne ne l’a souhaité, personne ne l’aimera. Et je ne laisserai aucun mioche aliéné se promener dans ce monde en sachant qu’il est le fruit d’une erreur » !

    Les prunelles du jeune homme brûlaient d’un feu ardent, son visage était fermé et son expression sans appel. Etna n’avait pas intérêt à s’opposer à lui maintenant, sans quoi il finirait par perdre son sang froid et par lui ôter lui-même le petit morceau de vie qu’elle portait. De nouvelles larmes naquirent dans les yeux de la demoiselle. Il soupira. Par Salazar, pourquoi les filles devaient-elles toujours tout rendre compliqué ?!
    « Je sais même pas où aller pour faire ça...Et puis j'ai peur... », enfin une réponse censée. Rookwood jugea son opposante de haut en bas, elle faisait peine à voir. On aurait dit une proie apeuré face à son bourreau. Une petite chose fragile prête à craquer à tout  moment. L’instant était stratégique. C’est maintenant qu’il fallait agir, le Serpent le comprit d’instinct. Il avait un don pour repérer les failles de ses adversaires et s’en servir, cette fois ne ferait pas exception. La manière forte n’avait pas fonctionné, il utiliserait la manière douce. Il décida de jouer la carte du protecteur attentionné, tout ce dont avait besoin la brunette en ce moment. Il l’embobinerait et l’accompagnerait pas à pas  vers la décision fatale. Oui, c’était une bonne idée. Et il devait mettre son plan à exécution maintenant.

    Voyant la belle faiblir un peu plus à chaque seconde, il s’en approcha et la prit dans ses bras. Tout d’abord, d’une façon assez pudique, retenue. Il sentit la chaleur de son corps contre le sien et se rapprocha, avec douceur. Tout cela était feint, bien entendu, mais nul n’aurait pu s’en douter. Il jouait tellement bien la comédie ! Doucement, il caressa la chevelure de sa partenaire, geste d’apaisement. Afin de donner de la conviction à son rôle, il s’imagina avec une personne qu’il chérissait vraiment, la seule… Aelyriah Black. Ce qu’il fit ensuite, il ne s’en rendit compte que trop tard, submergé par le souvenir de sa meilleure amie : il enfouit son visage dans les cheveux de la Lionne et respira son parfum. De quoi tromper n’importe quelle fille sur la sincérité de ses sentiments ! Se rendant compte qu’il s’agissait de Maugrey et non de sa bien-aimée, il recula légèrement, mais joua toujours son rôle à la perfection. « Je serai là. Je t’accompagnerai. Tu ne seras pas seule dans cette épreuve. Nous avons fait cet enfant ensemble, nous ferons ce qui est nécessaire ensemble. Tout se passera bien, tu verras. », lui chuchota-t-il au creux de l’oreille. Le beau menteur se recula de quelques pas, histoire d’observer l’effet de son petit manège sur sa marionnette.

    Vraiment, il était très doué ! Tout paraissait naturel, sincère, spontané. Intérieurement, il pria pour que cette méthode fonctionne. D’un autre côté, si ça marchait, il serait obligé de passer beaucoup de temps avec Etna et de se montrer doux et gentil à son égard. Il devrait prendre sur lui face à cette souillon qu’il détestait. Mais au moins, il obtiendrait l’avortement, rien n’était plus important à ses yeux. Et quand tout serait fini, il pourrait de nouveau laisser libre cours à sa haine sans borne qui, il en était convaincu, ne ferait que grandir après tout ce cirque.

    Comme pour sceller sa décision, il fit ce qu’il ne faisait pratiquement jamais en temps normal – et certainement pas avec des gens tels que Maugrey – : des excuses. C’est ce qu’il fallait pour faire accepter tout cela à la Rouge et Or, pour lui prouver sa bonne foi et sa sincérité. « Je suis désolé de m’être emporté… Mais tu comprends, ce n’est pas facile pour moi non plus… C’est une nouvelle plutôt incongrue. Et puis, ce n’est pas en te traitant comme un chien que j’arrangerai les choses. Je veux faire ça bien. On va se serrer les coudes jusqu’au bout. », son ton était grave, un peu honteux. Tout juste ce qu’il fallait. Il attendit le verdict de son opposante, bouillonnant de l’intérieur. Il se promit de ne plus jamais s’excuser auprès d’elle.
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