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 LOKIDRIEL ♆ dances with wolves

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LOKIDRIEL ♆ dances with wolves 1404036046-rang-membre
Mara Weasley
Mara Weasley
HRIen depuis le : 06/03/2013
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Statut : A LOVER? MAYBE. SOMETHING TENDER, ANYWAY. BUT TENDER LIKE A BRUISE; benjen lestrange.
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MessageSujet: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyDim 12 Mai - 17:05

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here comes the rain again falling from the stars drenched in my pain again becoming who we are


Elle vint en avance. Quelques uns de ses camarades s'en étonnèrent, d'ailleurs. Elle avait pris une longue douche, prit le temps d'enfiler – ô surprise – une robe, passer un léger gilet sur ses épaules, l'avait finalement ôté après avoir intercepté son reflet dans la psychée, et ses cheveux encore humides, sauvages et couleur d'ébène, faisaient de délicieux épis sur son front haut et malicieux. Elle s'était faite charrier, traitée de fillette, on lui avait même demandé, d'un air faussement inquiet – même si leurs sourires s'entendaient dans leurs voix –, si elle n'était pas malade, et elle s'en fichait. Voilà tout peu de temps qu'elle était de retour, ses camarades l'avaient prise dans leurs bras, les filles s'étaient enquises de son état, de celui de son frère, on lui avait souri, on l'avait couvée jusqu'à entendre les premières notes de son rire aérien, quelques heures seulement après son arrivée. Joy avait préféré masquer sa colère et sa peur derrière ses habituels rires intempestifs et ses œillades amusées ; alors, on en était rapidement venu à la conclusion qu'elle allait bien et que, par conséquent, son frère aussi. Et, lentement, le temps avait repris son cours, les habitudes étaient revenus au galop. En cours, les professeurs ne lui avaient accordé que quelques minutes de répit, mués par le soucis de ne pas trop la brusquer alors qu'elle avait passé plusieurs jours au chevet de son jumeau et avait été privée des dernières festivités mais, la voyant s'agiter comme à son habitude, rire à gorge déployée et les empêcher de tourner en rond, ils avaient rapidement recommencé à menacer, promettre quelques retenues qui lui feraient regretter sa dissipation, dans le futile espoir de la remettre enfin dans le droit chemin. Mais elle n'avait pas changé, avait continuer les farces, les sorties après le couvre-feu et, lorsque l'envie n'y était pas, allait jusqu'à sécher quelques cours et passait tout le reste de son temps libre, partagée entre le terrain de Quidditch, les farces et son frère, fumant cigarette sur cigarette. Rapidement, elle avait écopé de quelques heures de retenue supplémentaires et, tout aussi rapidement, les missives lasses et exaspérées de sa mère avaient suivi ; celle-ci désespérait de constater que sa fille ne s'était pas assagie et, qu'au contraire, elle semblait mettre un point d'honneur à rattraper le retard accumulé depuis qu'elle était partie prématurément de Poudlard. Joy n'avait pas répondu à la moindre lettre, sauf pour lui donner de ses nouvelles, parlant dans ses propres courriers de quelques sujets que sa mère n'abordait jamais ; alors, Angelina Weasley abandonnait momentanément l'idée de la réprimander à chaque lettre portant le cachet de l'école qu'elle pouvait recevoir.

Ce soir-là, elle devait donc se rendre à sa première retenue de la semaine – elle en avait déjà trois autres pour les prochains jours –, un léger sourire hissé sur les lèvres, elle se dirigeait jusqu'à la salle de classe. Ce soir, juste après ses deux heures de colle, elle devait passer la soirée avec Tristam ; lentement, ils retrouvaient leur complicité d'antan, comme si l'accident de son frère avait été un réel électrochoc pour elle, et Joy avait compris que malgré la peur de ne pas lui survivre s'il devait lui arriver quelque chose, elle serait toujours plus forte avec lui que loin de lui. L'idée avait le don de l'emplir d'allégresse, aussi, fillette ou pas, elle savait que la soirée s'annonçait aussi tranquille que délicieuse, et les moqueries – bien que gentillettes – coulaient sur elle comme de l'eau sur de la toile cirée. Elle était ivre d'une joie insipide, heureuse, et marchait d'un pas léger, presque sautillant. Elle avait croisé Tristam, quelques heures plus tôt, dans la lumière pure qui auréolait le parc, aujourd'hui – il faisait étonnement bon pour un jour d'hiver – ; il lui avait sourit, sincèrement sourit, sans le moindre malaise, sans la moindre appréhension de la perdre un jour, sans la moindre peur de se faire de nouveau attaquer en se rendant à sa salle commune. Il semblait heureux et serein et, conformément à leur nature de jumeaux, son état d'esprit avait rapidement déteint sur elle. Fillette. Elle rit toute seule. Heureuse, oui.

Elle s'assit au pupitre et sortit studieusement – et surtout hypocritement – son encrier et du parchemin. Pour une fois qu'elle ne devait pas récurer les trophées, elle n'allait pas s'en plaindre et bénissait son père pour lui avoir fait hériter de ses facilités pour les cours, sans avoir à multiplier les efforts. Elle n'aurait qu'à gratter quelques phrases de cours qui auraient pu s'ancrer dans son esprit sans qu'elle n'y fasse réellement attention ; elle n'aurait qu'à écrire vaguement, la moitié du temps imparti, et pourrait se féliciter ensuite d'avoir reçu un Acceptable pour presque rien. Son sourire flottant encore sur ses lèvres, elle lissa lentement, un peu distraitement, sa robe, un peu courte. D'un blanc immaculé, pur et innocent, simple leurre inutile lorsqu'on croisait ses yeux vairons, où se croisaient un feu vorace, nouveau, brutal et une lueur mutine, presque vile, pervertie. Elle n'avait jamais été bonne pour la candeur, trop vive, faite de feu et de flammes et non forgée d'innocence, toute ingénue qu'elle ne saurait jamais être. Et la robe, au décolleté profond et carré, sa crinière sauvage, ses yeux ourlés d'un épais trait noir, son sourire persistant ; Galadriel semblait bien loin de l'état d'esprit commun qu'on prête aux élèves lorsqu'ils étaient envoyés en retenue, semblant plutôt prête pour se livrer à une soirée d'ivresse et de rire, dans la Salle sur Demande. Le professeur entra. La carrure trapue, le visage sévère, le regard éteint, il avançait d'un pas pressé jusqu'au grand bureau, tira un épais paquet de copies, les feuilleta d'un air ennuyé jusqu'à en sortir deux ; il vint en déposer une devant Joy, l'autre sur la table à côté. « Eh bien, Weasley, vous êtes à l'heure ? », fit-il mine de s'étonner, quoique, piètre acteur, il conservait néanmoins son visage anguleux aux traits un peu trop durs. Elle haussa un sourcil qu'elle voulait insolent, mais son sourire était plus amusé qu'arrogant, pas assez impétueux. Elle répliqua néanmoins, d'un ton suave, suintant d'hypocrisie : « Je peux aussi revenir dans une demi-heure, si vous y tenez, professeur. » Elle se désintéressa aussitôt de lui, rougissant presque sous l'insolente répartie, et baissa les yeux sur le devoir, eut un soupir imperceptible. Histoire de la magie. Quoi de plus rafraichissant que l'histoire de la...

On ouvrit la porte. Joy se retourna et eut un large sourire à l'encontre du nouvel arrivant. Oh, mais s'il était là pour partager son heure de retenue, tout serait on ne peut plus divertissant. « Ah, Greyback, on ne vous attendait plus. », fit sèchement le professeur, sur un ton de réprimande comme espérant incarner un minimum d'autorité sur les deux élèves perturbateurs qu'ils étaient ; et Joy de lever ostensiblement les yeux au ciel, blasée par la mauvaise foi du bonhomme qui n'était là que depuis cinq minutes, tout au plus. Loki s'avança de son pas nonchalant avant de se laisser tomber sur la chaise à la droite de la Gryffondor. Le professeur lui jeta presque son devoir à la figure, avant de tourner sur ses talons, balancer le reste des copies dans son tiroir jusqu'à amorcer quelques pas vers la sortie. « Je serai de retour dans deux heures. », annonça-t-il d'un air presque bougon, comme s'il avait mieux à faire que de surveiller deux gamins qui semblaient avoir trouver un passe-temps tout à fait honorable dans la pratique de détourner chaque point du règlement. La porte se referma, laissant seuls les deux jeunes gens. Le regard brillant, les lèvres étirées dans un sourire, Joy se tourna lentement jusqu'à faire face au profil de Greyback, affalé sur sa propre chaise, son regard ennuyé balayant les quelques mots tracés sur le bout de parchemin. Elle souleva doucement une jambe, la fit passer par-dessus l'autre et, les jambes croisées, amorça aussitôt, d'un ton mêlant amusement et bouderie : « Tu viens de faire foirer tout mon plan, Greyback. » Puis de continuer de sa voix rauque, étrangement basse, amusée, plus encore que d'habitude : « Moi qui comptais échapper à cette retenue... », fit-elle suavement, équivoque. Comme si dans son esprit embrumé par les trop nombreuses pensées qui l'accaparaient depuis quelques temps, elle avait pu élaborer tout un plan de séduction à l'encontre du professeur dans l'espoir d'être absoute de deux ridicules heures de colle, moyennant quelque monnaie d'échange qui aurait su attiser la libido d'un quarantenaire certainement frustré. L'enseignant n'était même pas séduisant ; ça n'en vaudrait certainement pas la peine. D'autant plus que la compagnie de Loki pouvait largement compenser l'ennui mortel que lui promettaient ces cinquante centimètres à faire sur l'évolution des révoltes des gobelins depuis le quinzième siècle – comme s'il n'y avait que les gobelins et leurs foutues révoltes, dans ce foutu programme –.

Elle fit mine de jeter un coup d'œil sur le devoir de son camarade, mais ne chercha pas même à en lire une lettre, elle en avait déjà assez du sien. Elle se pencha légèrement vers lui, le darda d'un regard avide de savoir, illuminé de facéties promises, brûlant d'envie. « Alors, qu'est-ce que t'as foutu, cette fois-ci ? », souffla-t-elle d'un air presque conspirateur, comme s'il s'agissait d'un secret d'état à ne pas dévoiler à n'importe qui. Elle se recula, un étrange sourire énigmatique sur le bord des lèvres. Depuis les évènements du placard et leurs brèves entrevues, Joy ne semblait plus éprouver le moindre malaise ou une gêne quelconque à l'encontre du Serpentard, se comportant avec lui comme avec n'importe quel autre camarade. La réalité était tout autre, plutôt que de faire abstraction de leur fulgurante idylle, de l'ignorance qui avait suivi, des menaces et de la rancune tenace qui étaient survenues avec trois années de retard, elle était parvenue, plutôt, à s’accommoder à ces brefs souvenirs, fugaces, qui venaient effleurer sa mémoire, inopinément, à n'importe quel instant. Elle ne l'avait qu'entrevu depuis qu'elle avait prématurément et précipitamment quitté Poudlard ; même si cela faisait déjà quelques jours qu'elle était de retour, elle l'avait tout juste croisé au détour d'un couloir et avait tout juste eu le temps de s'en soucier, trop accaparée qu'elle était par l'Ordre, son frère et le reste. Pourtant, elle avait l'impression de ne pas avoir quitté Poudlard une seule seconde, ne gardait qu'un vague souvenir de ces deux semaines, passées au chevet de Tristam et au Terrier, comme un songe lointain alors que son esprit semblait dans un état légèrement comateux tandis qu'elle reprenait son train de vie, l'air de rien. Mais la haine, cette rage tenace, venait lui rappeler, insidieusement, qu'on s'en était pris à son frère, chair de sa chair. Et ce masque de facéties, ce regard languide et bienheureux, ce n'était qu'une façade, en attendant. En attendant l'erreur, de pouvoir démasquer les responsables, de les marteler de coups, les détruire aussi violemment qu'ils ont pu la détruire, elle. De leur faire payer, leur rendre les coups au centuple, comme elle savait si bien le faire. Mauvaise perdante, profondément exigeante, rancune un peu trop virulente, elle n'oubliait pas, faisait mine mais était désormais obsédée par cette revanche prochaine. Mais, en attendant, mieux valait faire profil bas, jouer des apparences comme elle n'avait jamais appris à le faire mais, semblait-elle exceller dans le domaine de masquer ses véritables sentiments et intentions. Eh bien, soit, la chute n'en serait que plus douloureuse pour l'Ombre. Se ressaisissant, elle abaissa de nouveau les yeux sur le parchemin devant elle, esquissa une moue dépitée avant de décider que ce devoir ne valait clairement pas la peine de réfléchir, même cinq minutes, et tant pis si elle devrait écoper de quelque mauvaise note ou d'une nouvelle retenue pour cette insubordination. Elle renversa sa tête en arrière, les paupières entre closes, poussant un bref soupir tout en s'étirant sur sa chaise, attendant sagement que Loki se décide à parler, pour l'aider à tuer le temps et tromper l'ennui qui venait pointer le bout de son nez. Oh, certes, l'ennui n'était pas prêt de se montrer mais, à cet instant, elle ne s'en doutait pas.

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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyDim 12 Mai - 18:45

On l'avait invité pour une partie de Quidditch improvisée ; non pas que les Serpentards furent toujours aussi ingénieux et propres à régler les problèmes des autres, néanmoins il allait presque de la survie des comparses de Greyback. Du moins, c'étaient là les bruits de couloirs qui frappaient inlassablement contre les murs en ce mois hivernal : Loki devenait ingérable, comme en ses pupilles dansaient continuellement les flammes de l'enfer animées par les tisons de son amertume. Pour un peu et s'il n'était pas loup-garou, cette sale bête aurait pu prétendre au titre de Cerbère, gardien des landes dantesques et dévorant sur son passage tout infortuné qui désira parlementer avec lui. La métaphore, quoique fort poussée, seyait cependant bien au jeune loup qui ces derniers temps trouvait ses aises dans la solitude et l'agressivité. Si l'on eu connut Greyback comme un jeune homme perturbé et perturbant, il y eut bien longtemps qu'on soupira de soulagement lorsqu'on l'eut cru posé. Son idylle avec Aprilynne dans un premier temps, bien qu'elle vint nourrir les langues de vipère de rumeurs grotesques jusqu'à la lie, avait su mater momentanément le loup dont l'agressivité s'était endormie. Ange Halley à son tour, avait été également une belle qui, prometteuse dans ce qu'elle aurait pu offrir d'humanité à la bête, n'avait pu aller jusqu'au bout de son entreprise. Chemin faisant, les déceptions s'accumulèrent et les sombres opportunités s'ouvrirent à Loki, lequel nourrissait une haine de plus en plus acerbe envers le peuple sorcier, faisant ronronner en lui une répugnance féroce. En d'autres termes, les déboires du jeune loup se sentant de plus en plus marginalisé eurent éteint ce qui lui resta d'humanité comme elles vinrent éveiller la créature sommeillant en son sein.

Alors la partie de Quidditch, dans tout ce qu'elle avait de grisant dans la haute voltige et la possibilité de casser la nuque à son adversaire sans qu'on n'en soit inquiété, était idéale pour exorciser les pulsions de plus en plus pugnaces de Loki.

En soi, l'idée aurait pu être un excellent défouloir si un facteur de taille n'était pas entré en jeu avant même que la partie ne commence. Les Serpentards arrivant sur le terrain, encore proprets dans leurs uniformes, dardèrent les environs du stade d'une moue renfrognée avant de tomber sur les Gryffondors, eux aussi dénués de tout habit sportif. Les querelles pouvaient dès lors commencé, et chaque camp vociféra son droit de rester sur les lieux tout en en chassant l'autre. Le jeune loup qui jusque là s'était contenté de fustiger certains comparses de son regard glacé et glaçant, offrait une mine désabusée malgré le charme brut irradiant par tous les pores de sa peau. Las, ce fut sans compter un jeune Gryffon qui, du haut de sa témérité stupide, vint agiter sa provocation sous le museau du loup pour se faire mordre. Lequel, qui plus est, avait déjà tourné le dos aux récalcitrants rouges et or, se penchant sur le coffret de bois renfermant les accessoires de Quidditch, imperméable à la tension ambiante. Jusqu'à ce que, bien sûr, l'insolent ne vienne lui rire au nez. « Hey Greyback. T'aboies pas beaucoup pour un chien de garde. Qu'est-ce qui se passe, on t'a castré ? » Le silence se fit soudain, tendu par les appréhensions des Serpentards côtoyant bien assez leur compagnon pour comprendre que très vite, un afflux colérique et virulent lui monterait au cerveau. Les Gryffondors quant à eux, furent secoués de quelques rires pour le moins réprimés lorsqu'ils virent le concerné se redresser d'une terrifiante sérénité et offrir à son assaillant un sourire des plus cruels et provocateurs. Un bref rire mauvais passa la barrière de ses lèvres sanguines, pour l'instant posée la bête ne tarderait pas à éclater. « Et si j'te castrais, toi ? »

Les dés furent jetés sur la déconvenue du rouge et or qui ne sut voir venir Loki, poings serrés et batte à la main. Une déferlante de violence s'abattit sur l'insolent, bien vite à terre, le nez cassé et les bras protégeant son visage comme il reçut des coups de pieds virulents partout où il fut possible de l'atteindre. Las, estimant qu'il n'en eut pas assez et parce que la bête était déchainée, le brun ténébreux leva la batte, prêt à l'abattre sur la tête de cet abruti de service... « Loki ! » Deux, trois, puis quatre comparses Serpentards s'élancèrent à son cou pour le maîtriser à temps. La batte n'avait pas atteint le pauvre illuminé, mais l'impétuosité agressive de Greyback avait été assez violente pour que l'hémoglobine coule à flot. La faute à ce nez cassé, sans doute. Mais pas que.

« Loki, calme-toi ! » « Fuck off ! » Respiration haletante et insultes menaçantes au bord des lèvres, le brun ténébreux fut bien difficile à contenir mais finit par exorciser ses démons au bout de quelques minutes. Fatigué, lassé de cette aigreur ayant explosé telle une bombe, Loki déglutit avec peine comme s'approcha au loin un professeur qui ne passait dans les environs que pour régler les différends des deux Maisons s'appropriant le terrain. « Par Merlin ! » Alertée, le respectable professeur accourut vers le terrible spectacle, portant tour à tour son regard horrifié sur le Gryffondor gémissant à terre et sur un Greyback presque indemne. « Êtes vous devenus fou ? » Oui. Non. Hmph peut-être. L'intéressé détourna le regard, mâchoire serrée et coeur en feu. Fort heureusement, l'arme potentielle du crime lui avait été arrachée des mains, et ne fut pas vue comme preuve de sa démence déchaînée au professeur. « Mr O'Brian, veuillez accompagner votre camarade à l'infirmerie. Oh voyons McQueen, vous pouvez marcher tout de même ! Quant à vous Greyback... » Elle se retourna vers ce dernier, l'oeil peiné et la mine grave. « ...Je me demande que faire de vous. » Référence soufflée dans un soupir aux dernières altercations peu glorieuses du jeune loup, multipliant les incartades virulentes ces derniers temps. « Continuez ainsi, et vous serez renvoyé. Est-ce là ce que vous voulez ? » « Peut-être. » siffla-t-il avec aigreur, ne récoltant au passage qu'un froncement de sourcil de l'éminent professeur au regard étrangement maternel. « Et bien laissez-moi vous dire qu'à cinq mois de votre diplôme, ce serait la chose la plus stupide que vous aurez faite. Casser le nez de McQueen mis à part, bien sûr. » Un soupir de nouveau, comme l'enseignante considéra un instant sa punition. « Changez-vous, et allez illico en salle de retenue. » Une façon comme une autre de contenir la bête et de ne pas la lâcher dans la nature à l'aube de sa folie.

***

C'est ainsi que le jeune Greyback ne fit malheureusement pas de détour par la Grande Salle dans l'espoir d'un dîner solide, et se rendit aussitôt à la salle de retenue, sans s'être pour autant changé au préalable. Cheveux en bataille, chemise froissée et hissée de son pantalon, cravate défaite... Une négligence organisée qui ne lui ôta néanmoins ni du charme ni du bagout, malgré sa mine considérablement fermée. « Ah, Greyback, on ne vous attendait plus. » Pas un mot ne s'échappa de l'incarnat de ses lèvres ; le jeune loup s'arrêta quelques secondes auprès du professeur, le considéra sans grand intérêt, et alla se laisser tomber auprès d'une jeune fille déjà présente. Figure qu'il connaissait bien, par ailleurs, bien qu'ayant quitté les murs de Poudlard depuis un long moment. Ah mais Loki Greyback n'était pas de ceux aimant les commérages, aussi ne tiqua-t-il pas lorsqu'il reconnut Joy, laquelle n'en fut pas même vexée. Habituée, sans nul doute, au flegme glaçant du jeune loup.

Ce dernier plongea bien vite son nez dans le devoir laissé par le professeur aigri. Non pas qu'il fut pressé de disserter sur la Guerre des Géants du dix-neuvième siècle, mais usé de tout il préféra rêvasser et se laisser aller à la procrastination cachée. Ou presque. Ce fut sans compter la voix suave et délectable d'une Joy joueuse qui fendit l'air : « Tu viens de faire foirer tout mon plan, Greyback. » Imperturbable, le jeune homme daigna enfin redresser la tête, épinglant Weasley de son regard éteint qui semblait dire "Qu'est-ce que j'en ai à foutre". Etrange, lorsque quelques minutes auparavant s'étaient nichées les lueurs viles et meurtrières. Il ne répondit pas cependant, ne se sentant visiblement pas concerné, et reposa ses yeux sur le parchemin froissé entre ses mains. « Moi qui comptais échapper à cette retenue... » Le silence de plomb se fit encore ; visiblement Greyback n'était ni d'humeur guillerette ni bavarde, et préféra s'enfoncer dans les affres de sa solitude. D'aucuns affirmaient qu'il faisait une dépression, quand d'autres assuraient qu'il se donnait des airs de jeune homme tiraillé pour attirer l'attention féminine. Quels sots. Loki ne voulait simplement plus les voir, eux les sorciers qui souillaient son air et sa vue. Point.

« Alors, qu'est-ce que t'as foutu, cette fois-ci ? » Décidément, elle ne comptait pas fermer sa grande bouche, celle-là. Toute savoureuse qu'elle eut été lorsqu'ils étaient ensemble, aujourd'hui rien ne pouvait justifier que Loki en soit encore amouraché. Alors il se contenta d'être quelque peu irrité, attendant de longues secondes afin de daigner répondre à sa requête. « J'ai bousculé un Gryffondor. » finit-il par souffler, nonchalant. Paie ta bousculade.

Et de nouveau son regard se braqua sur son parchemin qu'il découvrit cette fois tâché par ses propres mains. Damned. Cet abruti de McQueen lui avait laissé du sang plein les doigts sans qu'il ne s'en rende compte, et ce fut non sans grimacer d'agacement que Loki s'essuya sur sa chemise. L'hémoglobine séchée ne laissa que quelques traces rubis à son tissu blanc, préférant s'incruster sur son épiderme. « Quoi ? » demanda-t-il dénué d'agressivité cependant, comme il toisa Joy intéressée par le spectacle. Ou bien avait-elle juste entendu l'estomac affamé du jeune loup qui, comble du malheur, avait du sauter un repas par la faute d'un gros égoïste.
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LOKIDRIEL ♆ dances with wolves 1404036046-rang-membre
Mara Weasley
Mara Weasley
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyLun 13 Mai - 13:47

Loki Greyback, dans toute sa splendeur ; tenue négligée, cheveux en bataille, charme animal et aura bestiale. Pas un mot à l'adresse du professeur, considérablement ronchon, voulant bâtir toute son autorité dés les premiers instants, fatidiques, fatalement, surtout en compagnie de deux élèves tels que ces deux-là, rebelles dans l'âme, méprisant les règles qui régissaient Poudlard avec autant d'ardeur, les bafouant sans vergogne, envoyant balader ces interdictions d'une main lasse. C'était dans ces quelques étranges similitudes qu'ils détonnaient davantage, l'un à côté de l'autre. Cruellement différents, notamment en cet instant où Joy hissait sur son visage un masque de marbre, d'allégresse et de légèreté, désirant simplement cacher cette colère nouvelle, incongrue peut-être ; euphorique d'apparence, et son comparse, juste à sa gauche, sensiblement taciturne, presque décidé à se terrer davantage dans un mutisme buté. Pourtant, la porte se refermant sur la silhouette trapue de l'enseignant, elle tenta bien d'engager quelques mots, de relancer une nouvelle complicité qui était née, quoiqu'à retardement et, timide, qui s'était avortée un peu rapidement. Et, au regard que lui lança Loki, ce fut comme s'il lui avait balancé à la figure que les comptes étaient remis à zéro. Indifférence et nouvelle retenue face à l'autre qu'elle ne lui connaissait presque plus. Ne reconnaissait plus. Il lui porta un regard différent de ceux qu'il posait d'habitude sur elle, lui signifiant très clairement, de ses iris sombres hissées dans les siennes, qu'il n'en avait clairement rien à foutre de son plan, de ses mots, d'elle aussi, peut-être, plus simplement. Puis d'abaisser de nouveau les yeux vers ce foutu parchemin. Pourtant, elle n'en démordit pas, s'obstinant à passer le temps en sa compagnie, à tuer l'ennui avec lui ; Greyback n'était pas du genre à rédiger mollement son devoir, sans rechigner, sans se révolter au même titre qu'elle ne savait pas obéir sagement ou abandonner rapidement son idée. Pourtant, borné, seul le silence lui répondit. Finalement, car manquant d'instinct en ce qui concernait ces affres sombres dans lesquelles d'autres pouvaient se morfondre, elle releva, partout dans son attitude, quelque chose d'anormal. Et, si depuis son retour à Poudlard, elle n'avait éprouvé que l'agréable sensation de n'être jamais partie, même une seule heure ; en seulement deux minutes, le Serpentard brisait ses convictions et lui insufflait ce sentiment d'avoir raté bien des choses, bien des instants, pourtant importants. Agaçant au possible lorsqu'on connaissait la manie de Galadriel de vouloir toujours agir, de s'imposer dans des problèmes qui n'étaient pas les siens, par altruisme ou curiosité, personne n'aurait su le dire, mais il était de notoriété publique qu'elle n'hésitait pas à s'investir dans des histoires qui ne la concernaient même pas.

Elle voulut lui arracher un mot, impérativement. Parce que le silence avait toujours eu le don de l'oppresser, la tourmenter. D'une certaine manière, elle n'était bavarde que par nécessité, pour combler ce calme qu'elle abhorrait. Et lui, même si elle ne le pensait pas capable de jouer avec cette aversion qu'elle portait au silence, elle le soupçonnait néanmoins de laisser sciemment s'égrainer encore quelques secondes muettes avant de daigner lui faire enfin entendre le son caverneux de sa voix : « J'ai bousculé un Gryffondor. », lâcha-t-il, simplement, toujours aussi indifférent, toujours auréolé de cette nonchalance qu'elle aimerait bien lui arracher du bout de ses doigts longilignes. Elle ne savait même pas quelle facette de Loki elle pouvait bien préférer, de ces deux qu'elle exécrait pourtant : le loup sauvage, violent et menaçant ; ou l'ermite silencieux et ténébreux. En tout cas, elle ne put se retenir d'arquer un sourcil, d'abord de surprise, puis sceptique, tout en tentant de brider ce patriotisme virulent à l'égard de sa maison, ne demandant qu'à rugir mais qu'elle fit taire car, ne voulant pas davantage froisser Greyback qui ne semblait pas dans un bon jour. Mal luné, même. Elle aurait pu s'amuser de son jeu de mots désuet, mais n'en fit rien, trop captivée qu'elle était par les traces carmines que Loki parsemait, bien malgré lui, sur sa copie d'un blanc immaculé. Elle eut une moue dubitative, quoique teintée d'amusement, demeurant imperméable à cette humeur, un peu brusque, un peu mauvaise, du Serpentard. « Quoi ? », fit-il simplement, quoique sans doute un brin rustre, tout en essuyant négligemment le sang sur sa chemise blanche. Et même si l'agressivité ne tintait pas dans sa voix, elle accrocha son regard vairon, illuminé de défi et d'insolence agaçante, aux prunelles ébènes du jeune homme. Elle se pencha lentement en avant, toujours ce sourire en coin persistant au coin de ses lèvres, toujours ce masque d'allégresse. « Avoue que c'est ton poing qui a violemment bousculé son nez, plutôt. », éluda-t-elle, tout en avisant soudainement sa chemise froissée, sa cravate – comme toujours – dénouée et son air un peu revêche, un peu canaille. D'habituelle, son attitude devenait belliqueuse dans le regard intéressé de Galadriel car, comment pouvait-on expliquer autrement, le sang qui avait perlé sur les doigts de Greyback, y ayant tracé quelques fines arabesques avant de pleuvoir lentement sur le bout de parchemin, autrefois vierge, désormais souillé ?

Mais, encore et toujours, cette sérénité nonchalante, un peu trop sombre pour lui prêter quelque calme paisible que ce soit. D'autant plus que cette attitude, plutôt que de lui coller à la peau, ne faisait que s'étioler, menaçait de céder parce qu'elle ne saurait maintenir très longtemps un loup sauvage en cage. La bête voudrait un jour sortir, courir, être libre. Se libérer de cet étau qui ne lui seyait pas le moins du monde lorsqu'on le connaissait, au moins de réputation, pour son caractère, parfois imbuvable, et son tempérament de feu, quoiqu'un feu sinistre, sombre, de ce même feu dans lequel on se faisait consumer en Enfer. L'on s'accordait, bien souvent, à trouver plus sage de changer de couloir, d'éviter ce regard de braise, menaçant de se muer en une abysse colérique qui ne demandait qu'à réduire l'opportun à néant. On préférait éviter Loki Greyback et son courroux, pour l'avoir vu en action à quelques reprises, loup téméraire et sauvage, imprévisible et puissant. Ennemi redoutable, dira-t-on. Et les bruits courraient, dans les couloirs, devenu plus bête qu'humain, coupant net les ponts avec tout ce qui pouvait le rattacher à ce monde composé d'hommes et de sorciers qui n'aurait fait que davantage l'éloigner de sa destinée. Mais Galadriel, Galadriel et sa foi inébranlable en l'Homme, en la nature humaine, voyait en chacun un semblant d'humanité, refusait d'accepter que les personnes puissent avoir un mauvais fond, simplement de mauvaises fréquentations, prenant une mauvaise tournure. Et le Serpentard, aussi bestial pouvait-il être devenu, ne saurait déroger à la règle maintenant qu'il avait su s'attirer une certaine affection de la part de la jeune Weasley. « Eh bien, cache ta joie, on risque de croire que tu es heureux de passer deux heures avec moi. », fit-elle, de sa voix de basse, plus mutine que boudeuse néanmoins. Et, bien malgré elle, quelques souvenirs vinrent percuter sa mémoire avec brutalité, férocité et Joy ne put que se remémorer de ces quelques instants volés au reste du monde, bloqués dans un placard, à devoir trouver un terrain d'entente, malgré l'indifférence et la violence à laquelle l'un ou l'autre avaient pu céder auparavant. Un rire, et tout s'était terminé. Et, en écho à ce bref et ultime sourire échangé, sa bouche s'incurva d'une autre de ses moues joviales habituelles ; et, entendant le ventre du Serpentard crier famine, le regard rivé sur les lèvres du brun, elle ne put s'empêcher de souffler, davantage badine : « Oh, Loki, comme tu as de grandes dents. » C'est pour mieux te manger, mon enfant.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptySam 18 Mai - 17:03

« Avoue que c'est ton poing qui a violemment bousculé son nez, plutôt. » Le loup grogna, retroussant son nez non sans une moue boudeuse qui traçait les traits de l'agressivité. Ces derniers temps avaient été néfastes pour ses nerfs et son esprit, tiraillés jusqu'à l'usure car menaçant d'emballer les rouages et d'ainsi surchauffer la machine. Preuve en était qu'il multiplia les échauffourées et ne lésina pas sur sa pugnacité hostile de ces derniers mois, détestant les sophismes hypocrites de la pseudo humanité des sorciers. En butte aux goûts les plus barbares et les plus monstrueux, il nourrissait contre son palais le goût âcre du sang humain qu'il se plut à aimer, de plus en plus régulièrement, de plus en plus abondant. Loki détourna la tête, râle dédaigneux échappé de ses lèvres sanguines malgré son respect relatif pour Weasley ; l'on pouvait l'accuser de bien des maux, excepté celui de considérer une femme – présentement ou anciennement sienne – comme acquise ou objet. Leur idylle avait beau être morte et enterrée, aussi moite et rongée par les vers que purent l'être des tombeaux, si le brun ténébreux scella sa bouche ce fut bien par respect de cette dernière. Bien qu'à le voir aussi cassant et froid, leur relation semblait repartir de zéro ; fait qui n'était pas improbable. Imposant la distance par l'impureté de son âme animale, ce fut un Loki sauvage qui se présenta à Galadriel tout en s'offusquant de l'approche téméraire de la jeune lionne. Mais soit, il n'irait pas la mordre maintenant qu'il fut exorcisé de toute brutalité s'étant abattue sur un idiot repu de ses insultes.  « Eh bien, cache ta joie, on risque de croire que tu es heureux de passer deux heures avec moi. » Dresseuse de fauves, vous dit-on. Sa fraîche spontanéité ne laisserait rien ni personne altérer sa bonne humeur, pas même Greyback qui s'était rembruni ce soir. La faute au dîner dont il était privé, au stupide Gryffondor à qui il n'eut pas même le temps de déboiter l'épaule, à ces sorciers imbuvables lui inspirant de plus en plus de répugnance. La haine, vorace et sournoise, s'infiltrait jour après jour dans ses veines, guidant leur venin jusqu'à son myocarde déshumanisé ; Loki n'aspirait plus qu'à les abattre sous le joug d'une folie meurtrière. Ses songes n'étaient plus habités la nuit par les figures de ces demoiselles pour qui il eut offert, ou manqué d'offrir, son coeur et ses sentiments nobles. Ni rires, ni bonheur, ni espoir naïf d'un bien être léger envahissant son être. Teintés d'un rouge âcre coagulé, ses rêves se muaient en des orgies sacrificielles, rythmées par le bruit sourd des cadavres déchiquetés tombant au sol.

Il frissonna comme il sortit de sa léthargie, dardant la base de son pouce ensanglanté qu'il venait de porter à sa bouche sans s'en rendre compte, pour mieux se délecter des traces d'hémoglobine. D'un geste brusque, comme si Loki s'était senti habité et venait de s'éveiller, le jeune loup l'ôta de ses lèvres et braqua de nouveau son regard d'ambre vers Galadriel qui continua sur sa diatribe. Contre toute attente, un rictus amusé ourla les lèvres carmin du Serpentard, comme enfin il la considéra. « C'est pas drôle. J'pourrais te manger tu sais, à force de trop avoir la dalle. » Une blague. Si, vraiment, le jeune loup ne pensait pas à mal bien que sa réplique put tout à fait tenir de menace effective dans d'autres circonstances. Retrouvant sa passable bonne humeur il se redressa alors, grogna brièvement d'insatisfaction tandis qu'il observa rapidement les lieux, et glissa ses yeux mordorés sur la lionne. « Et puis tu peux parler. Je suis peut-être pas de la plus agréable des compagnies, mais t'es pas en reste quand tu fais face aux Serpentards. Me regarde pas comme ça... » souffla-t-il de son éternelle voix suave alors qu'il haussa les sourcils, flegmatique. « J'm'en fous moi, de la guerre des Maisons. Je suis à Serpentard parce qu'on m'a foutu ce fichu chapeau sur la tête. Je te dis juste ce que j'ai vu. C'est que t'es pas franchement discrète quand tu nous fusilles du regard dans les couloirs. » Un sourire mesquin vint se nicher au coin de ses lèvres taquines, figeant son regard pénétrant dans celui de Galadriel. Par provocation ou par jeu, toujours était-il que Loki avait ce don d'aller droit au but, quitte à être déplacé. Pour un peu, le jeune loup aurait poussé le vice jusqu'à lui demander avec insolence pourquoi la Gryffondor en voulait autant aux couleuvres – hormis cette guerre stupide des blasons, bien sûr. Mais son intuition avait su le mener bien vite à une conclusion encore infondée ; l'Ombre planait probablement au-dessus de la tête de la jolie brune, laquelle se muait en féline sortant les griffes lorsqu'elle crut croiser l'un d'entre eux.

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Mara Weasley
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyDim 19 Mai - 17:27

Hallelujah, songea-t-elle lorsque, finalement, Loki sembla daigner à lui adresser la parole et qu'un sourire amusé vint se hisser sur ses lèvres. Bien qu'insignifiant, ce geste eut le don de faire poindre une certaine fierté dans la poitrine de Galadriel, satisfaite à l'idée de l'avoir, même temporairement, ostensiblement tiré de son humeur noire. Mais, fallait-il mesurer chacun de ses mots, désormais. Pour connaître le Serpentard, elle savait que c'était un animal sauvage qu'elle s'apprêtait à dompter. Toujours prompt à prendre la mouche, considérablement redoutable lorsqu'il avait les nerfs à vif et, si elle ne craignait pas pour sa vie, elle préférait éviter une nouvelle querelle aussi virulente que la précédente, survenue des mois plus tôt. « C'est pas drôle. J'pourrais te manger tu sais, à force de trop avoir la dalle. » Elle éclata d'abord de rire. Son cristallin, douce mélopée qui fendit l'air avant de s'y dissiper. Quelques notes aériennes qui signèrent là une nouvelle armistice car elle n'était plus d'humeur à lui faire la guerre depuis une éternité déjà. Puis, comme faisant semblant comprendre le sens de ses mots, elle fit la moue, ramenant ses lèvres, comme si elle allait envoyer un baiser avant d'arquer délicatement ses sourcils et de le darder d'un regard exagérément suspect. Et, sa résolution de faire attention à chaque son émanant de ses lèvres pâles, pour ne pas le froisser lorsqu'il lui avait fallu d'interminables minutes pour le défroisser un tant soit peu. S'il était plus prompt à discuter avec elle, il ne lui faudrait guère plus de temps pour prendre la pente dans l'autre sens, lui tourner le dos et l'ignorer royalement pendant les deux heures de retenue dont ils avaient écopé. Sauf que, s'il l'ignorait, il n'y aurait plus que du silence et ça, Joy ne saurait le tolérer. Mais, quant à brider son impulsivité, réfléchissant à chaque mot employé, elle s'en savait foutrement incapable. Foutue hyperactivité. « Non. », fit-elle, hissant sur son visage une surprise si exacerbée qu'elle ne pouvait pas en paraître naturelle ; mauvaise actrice qu'elle se plaisait à être pour plaisanter lorsqu'elle excellait pour cacher les véritables maux qui pouvaient la tourmenter. Elle enchaina aussitôt : « Loki Greyback, faire de l'humour ? T'as mangé de la viande avariée ou quelque chose comme ça ? », le taquina-t-elle, faussement incrédule, en le voyant se redresser sur son siège de fortune. Un sourire vint cependant rapidement la trahir tandis que, de ses yeux attentifs, elle étudiait le moindre de ses gestes, tentant de déceler dans son comportement quelque détail qui lui permettrait de déceler cette mauvaise humeur dont il était auréolé depuis son entrée.

Il grogna doucement et le sourire de la Gryffondor s'accentua. « Et puis tu peux parler. Je suis peut-être pas de la plus agréable des compagnies, mais t'es pas en reste quand tu fais face aux Serpentards. Me regarde pas comme ça... », souffla-t-il, suave, nonchalant d'apparence, quoiqu'elle le sentit s'amuser secrètement de ce comportement qu'elle arborait en présence des vipères. « J'm'en fous moi, de la guerre des Maisons. Je suis à Serpentard parce qu'on m'a foutu ce fichu chapeau sur la tête. Je te dis juste ce que j'ai vu. C'est que t'es pas franchement discrète quand tu nous fusilles du regard dans les couloirs. » Et, en réponse à son sourire oscillant entre mesquinerie et taquinerie, elle fronça doucement les sourcils avant de le darder intensément de ses yeux vairons, comme semblant chercher sur son visage quelques vestiges d'une mémoire rapidement oubliée. « Je ne me souviens pas t'avoir fusillé du regard, dans les couloirs. Toi, je me contentais plutôt de t'éviter comme la peste. », lança-t-elle finalement, encore concentrée sur les expressions que pouvait arguer Loki, le ton un peu lointain, un peu rêveur, comme absente, trop plongée dans ses pensées pour comprendre le sens et la portée de ses propres mots. Totalement véridique, cependant car, jamais ne s'était-elle lancée dans quelques hostilités face au brun, préférant l'éviter lorsqu'il ne s'agissait plus de s'appliquer à rayer totalement de sa mémoire cette brève idylle qui avait pu aller à l'encontre de ses principes et de cette haine viscérale qu'elle portait à l'encontre des Serpentard. Mais lui, elle ne l'avait jamais perçu comme une vipère ; dés le nom de « Greyback » soufflé d'un air craintif par un de ses camarades, elle avait décelé, dans son comportement un peu sauvage et emporté, un tempérament de loup, plutôt que reptilien. Elle ne lui avait jamais prêté d'autre blason que celui qu'il avisait avec une force farouche, chef de meute, loup solitaire ; qu'importe. Loki Greyback n'avait jamais été perçu comme l'un de ces verts et argents qu'elle considérait comme ses ennemis naturels depuis le temps. Après quelques secondes de réflexion, comme si elle avait besoin de fouiller dans sa mémoire pour trouver quelques raisons de son ressentiment à l'égard des verts et argents alors qu'elle possédait des raisons à foison, chacune portant un nom. Elle lâcha finalement : « Disons que les Serpentard ne m'aiment pas, et que je leur rends bien. Après tout, pourquoi apprécieraient-ils une traitresse à son sang, hein ? » Elle cracha les derniers mots, amères, abhorrant ces idées du sang qui persistaient encore, malgré la guerre, malgré la mort, malgré la fin de Voldemort. « Ils n'ont jamais eu d'estime pour les miens, tu sais. » Il était aisé de comprendre qu'elle parlait des Weasley, sa famille, mais elle usa, presque sciemment d'un mot qui saurait atteindre Loki et son attachement exacerbé à l'encontre de sa meute. Car, au fond, cette armée de rouquins, c'était un peu sa meute à elle.

Comme à retardement, elle sembla presque piquée au vif par la réplique du brun. Elle se retourna de manière à faire face à sa copie blanche, se saisit de sa plume abandonnée au coin de la table, et y inscrivit, de son écriture penchée, comme empressée d'en terminer le nom de Galadriel Weasley. Weasley, ce n'était pas que son nom, c'était aussi sa fierté. Son sang. Et, qu'importe les blasons, au fond car chaque Weasley était sa famille, faisait partie de sa meute. Même celles qui ont été réparties à Serpentard. « J'avoue que, parfois, je regrette de détester autant ta maison. Pour Meadowe ou Adelaïde, surtout. » Elle ne cita pas Noralie, sa rouquine de cousine chez qui le blason jurait cruellement avec son nom car, avec le temps, elles avaient su faire main basse sur ce différent et s'étaient retrouvées, en dépit du reste. Et, encore perchée dans les airs, la main qui tenait fermement la plume se fit quelque peu tremblantes. Les yeux rivés sur l'insipide bout de papier, elle sentit son poing se crisper à tel point que la plume se brisa en deux ; son cadavre tomba sur la table, roula, avant de choir finalement sur le sol, encore agonisant, saignant encore de quelques gouttes d'encre. « Mais... » Elle se ravisa un instant, l'œil rageur, la colère enserrant son cœur. « Tu ne peux sans doute pas comprendre, mais ils ont bien failli tuer mon frère. » L'aveu tomba, trancha l'air, brisa ce semblant de quiétude qu'elle avait voulu instaurer entre eux. Elle serra son poing si fort que ses ongles pénétrèrent sa chair et, elle ne le desserra que lorsqu'elle sentit du sang perler dans la paume de sa main. Elle savait que les rumeurs avaient circulé bon train pour les avoir toutes entendues de la bouche de certains camarades, désireux de lui apprendre ce qu'on avait bien pu raconter à leur propos. Le corps enseignant avait, dans un premier temps, refusé de divulguer l'information selon laquelle un étudiant pouvait avoir été agressé, soucieux de ne pas créer davantage de panique. Les parents de Galadriel leur avaient envoyé une lettre incendiaire – chose étonnante lorsqu'on connaissait le tempérament assez conciliant de George Weasley –, réclamant qu'on déniche et punisse les responsables ; alors, on avait daigné prévenir les élèves d'une nouvelle agression, sans pour autant mentionner ne serait-ce que le nom de Weasley. Ils n'auraient pu se le permettre car c'était un patronyme bien trop ancré dans les mœurs, bien trop associé à la guerre. Les Weasley, traitres à leur sang, premiers à payer, que soufflaient les gosses de Mangemort, avides de vengeance. Et l'école comprendrait que ce n'était qu'une nouvelle attaque, que le déclenchement du début de l'offensive. Car on s'attaquerait d'abord aux familles des héros, pour montrer l'exemple.

À bien y réfléchir, c'était la première fois qu'elle parlait de Tristam, son jumeau, à Loki. Même du temps où ils étaient ensembles, sur les deux semaines d'idylle, elle n'avait pas mentionné une seule fois l'existence d'un frère. Et, ils étaient si nombreux dans cette famille qu'on se souciait guère à établir de quelconques liens entre les uns et les autres, on les mettait sous la même bannière sans se demander qui était le frère ou la cousine. De ce fait, sans doute ignorait-il qu'elle avait un frère car, au final, si elle aimait bavasser de choses légères sans importances et puériles, elle avait toujours eu du mal à se confier sur ce qui était vraiment important. Notamment Tristam, et leur gémellité atrophiée. Enfin, ce n'était pas comme si elle avait considéré Greyback comme une oreille attentive, pas comme si ça aurait pu l'intéresser de toute manière. Mais ça la tuait, à petit feu, doucement mais ça la consumait littéralement de savoir que les coupables se promenaient allègrement dans les couloirs et pouvaient s'en reprendre, n'importe où, n'importe quand à Tristam, ou un autre membre de sa famille. De sa meute. Elle tira doucement sur les pans de sa robe, se sentant soudainement innocente et trop fragile à s'être ainsi laissée aller à la confidence. Si fragile qu'il pourrait la briser si facilement, avec ces armes qu'elle venait, inconsciemment de lui tendre. Elle releva finalement son visage, l'inclinant vers lui et lui sourit doucement, hissant de nouveau son précieux masque, insensible à la douleur comme elle semblait l'être. « Bon, j'ai pas vraiment envie de te servir d'encas ce soir, hein, Loki – tu n'aimerais pas, de toute manière, je suis trop coriace comme viande. Accio, dîner. » Elle se tourna vers la porte et, d'un mouvement fluide de baguette, l'invita à s'ouvrir pour laisser passer l'assiette qui lévitait tranquillement dans les airs avant de se poser allègrement sur le bout de parchemin tacheté d'hémoglobine du Serpentard. La timide risette de Joy se mua en un large sourire satisfait. « Oh, mais je t'en prie. », fit-elle, malicieuse. Mais, malgré la bonne humeur apparente, il y avait toujours le visage émacié et fatigué de de son frère qui dansait devant ses yeux.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyDim 19 Mai - 20:49

« Je ne me souviens pas t'avoir fusillé du regard, dans les couloirs. Toi, je me contentais plutôt de t'éviter comme la peste. » « C'est sûr. » souffla-t-il non sans arquer les sourcils, marquant quelques reproches dans sa voix sans qu'il ne daigne la toiser de nouveau. Pour avoir vécu l'indifférence de la jeune fille, rendue bien sûr au centuple par le jeune loup, il n'était pas à nier que les anciens amants avaient su jouer la carte du stoïcisme avec brio et ne furent jamais vraiment en mesure de s'adresser la parole jusqu'à cette nuit fatidique qui marqua leur tournant. Etrange moment durant lequel il n'en menaça pas moins la Weasley avant de l'embrasser et de la laisser seule dans les couloirs. Depuis, les bribes d'une amitié semblaient renaître de leurs cendres, quoique les braises furent souvent étouffées par le scepticisme du Serpentard qui n'y mettait pas du sien... Probablement encore mal à l'aise dans cette relation ambiguë, il ne savait vraiment mettre de mot sur le pseudo lien l'unissant à Galadriel, allant jusqu'à se demander si la demoiselle n'avait pas un fond quelque peu hypocrite. Des spéculations certes infondées mais qui traversèrent l'esprit du jeune homme sans grand scrupules ; à présent qu'il mit tous les sorciers dans le même sac, aucun ne semblait trouver grâce à ses yeux. Quoique l'ombre d'une demoiselle se profilait à l'horizon, différente des autres et conservant la blondeur qui plut beaucoup au sauvageon ces derniers temps : une certaine Astoria, amie perdue quoique amante retrouvée, l'intriguait ces derniers temps bien qu'il ne fut pas en mesure d'en prendre encore conscience. Mais soit, là n'était pas le sujet et Loki écouta peut-être malgré lui les dires de la Gryffondor avec attention, ne se perdant pas même dans ses rêveries qui auraient pu s'avérer méprisantes. « Disons que les Serpentard ne m'aiment pas, et que je leur rends bien. Après tout, pourquoi apprécieraient-ils une traitresse à son sang, hein ? » Le jeune homme marqua une pause dans sa réflexion, quand braquant lentement ses yeux mordorés sur Galadriel, il crut saisir dans le timbre de sa voix quelques aveux se profilant sous couvert de mots bénins. Traitresse à son sang. Que les sorciers étaient stupides à oeuvrer ainsi pour une guerre interne. Le brun ténébreux ne releva pas mais épingla son interlocutrice d'un regard sérieux et d'une mine attentive, buvant à la coupe de ses lèvres comme s'il s'attendait à une ignominie qu'il put partager. « Ils n'ont jamais eu d'estime pour les miens, tu sais. » Je sais. furent les mots qui manquèrent de passer la barrière de ses lèvres. Mais au lieu de se faire réconfortant, Loki opta pour la pudeur s'alliant parfaitement à la situation et préféra la brutalité de sa franchise. « Ils sont stupides. Et lâches. Chez nous, tous les sangs sont les bienvenus. » Même lui, le non lycanthrope. Car l'on pouvait taxer les loups de sauvagerie et de cruauté, néanmoins ils accueillaient en leur sein les valeureux sans vraiment se soucier de l'ascendance.

Ce fut par ailleurs cette coutume intolérante qui frappa Loki lorsqu'il intégra les moeurs sorcières : cette propension à l'élitisme et à l'étroitesse d'esprit. Pas étonnant qu'ils se voulaient dominateurs voire extincteurs de races lorsqu'ils ne savaient pas même cohabiter entre eux. Plongé brièvement dans ses réflexions, Loki ne s'en dégagea que lorsque résonnèrent les paroles de Galadriel, lesquelles vinrent piquer son égo et son mécontentement. « J'avoue que, parfois, je regrette de détester autant ta maison. Pour Meadowe ou Adelaïde, surtout. » Le loup grogna, se remémorant soudain pourquoi il lui était bien peu aisé de mettre un mot sur sa relation avec la Gryffondor ; à présent il savait. Qu'elle était factice, superficielle et fade. Un peu comme le goût chimique des Fizwizbizz. « Ouais. Et surtout pas moi. » grogna-t-il sans chercher à l'écouter, pointant du doigt (ou plutôt du bout de ses canines aiguisées) le lapsus involontaire de la jeune fille lui affirmant que finalement, elle et lui n'étaient rien. Juste un souvenir, et quelques bons moments échangés dans une salle de retenue. Envolée l'idylle, il n'en restait plus que l'atmosphère pestilentielle d'une retombée acide de leurs cendres. « T'as pas à t'expliquer, j'm'en fous d'être apprécié ou non. » siffla-t-il entre ses dents avant même qu'elle ne rétorque. Vérité ou mensonge, dans tous les cas le loup à présent solitaire préféra affirmer son détachement, bien que sa colère latente, piquée de déception, témoignait bien du contraire. Mais c'était bien vrai ; il s'en fichait, à présent. Des sorciers, de Poudlard, des autres. Ces fantômes extérieur à son monde. Mais étrangement cela l'affectait aujourd'hui, bien qu'il préféra s'en cacher par un regard fuyant et un timbre carnassier ne prêtant pas à la discussion.

La belle ne prit pas en compte l'élan spontané agressif du loup sauvage, probablement plongée trop loin dans ses souvenirs pour ne prêter attention à son venin. Regard vague et lèvres blêmies, elle vint remettre entre les doigts de l'ancien amant toutes les préoccupations troublant son esprit : la presque mort de son frère arriva sur le tapis sans que Loki n'en comprenne pour le moment l'issue. Ignorant même que la belle en avait un, il la toisa d'un regard ayant perdu toute lueur acerbe et s'engonça une nouvelle fois dans le mutisme. Par respect et par pudeur, par culpabilité, aussi. Diable, si elle savait qu'elle avait affaire à l'exécuteur boucher des victimes de l'Ombre...

Fort heureusement, Galadriel comme Loki eut l'envie tenace de briser cet instant un peu trop intime et s'épancha avec une bonne humeur retrouver (quoique factice, le loup n'était pas dupe), sur la façon de faire enfin retrouver le sourire au loup affamé. D'un coup de baguette, elle entrouvrit la porte qui accueillit bientôt une assiette en lévitation et trouvant pour ultime plateau la table du Serpentard. Regard stupéfait avant d'esquisser un sourire délicieux, et voilà qu'il pointa la jeune fille de ses prunelles étincelantes sans pour autant ouvrir la bouche ; néanmoins elle put comprendre tout l'engouement qu'il avait à son encontre, lui qui n'était pas spécialement le plus calé en sortilèges.  « Oh, mais je t'en prie. » Ah certes non, il n'allait pas se faire prier. Feignant de ne pas voir que la belle tentait de se faire oublier, elle et ses aveux, Loki piocha dans l'assiette et attrapa de ses seules mains un morceau de poulet qu'il enfouit dans sa bouche. Hmm. Certes pas très séduisant, bien qu'il sut se tenir et ne pas manger comme une bête affamée, il avait l'air de se délecter de ce plat plus qu'il n'aurait pu l'être d'un simple jeu de séduction. « Et ton frère alors ? » souffla-t-il après s'être pourlécher les babines et les doigts. « Qu'est-ce qu'il est devenu ? Et ils l'ont attaqué quand … ? » Question probablement dérangeante mais qui dans l'esprit de Loki n'était pas tant bénigne : peut-être réussirait-il à faire épargner le frère de Galadriel. Par reconnaissance. Ou oui, pour un morceau de poulet alors que son ventre criait famine. Ou plus encore...
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Mara Weasley
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyDim 19 Mai - 23:42

Il y a de ces aveux qui n'avaient jamais franchi ses lèvres, par pudeur, peut-être. En estimant que ça n'en valait pas la peine sans doute. Car, accorder de l'importance aux dires et pensées des Serpentard, c'était comme reconnaître qu'ils avaient une quelconque influence sur son comportement et le moindre de ses agissements. Au début, certes, elle n'avait fait que leur rendre leur mépris en pleine figure ; puis, le rôle du bouclier l'avait rapidement lassée, aussi, s'était-elle lancée à son tour dans une offensive futile. On disait les sorciers intelligents, certains se proclamaient même au-dessus des moldus ; mais comment pouvait-on les considérer comme tels lorsqu'on voyait la profonde intolérance qu'ils portaient à leurs pairs ? Ils ne savaient accepter la différence, ne pouvaient tolérer les divergences. Il fallait rentrer dans le moule, ou être exclu. C'était triste, désolant même. Se dire civilisés, et continuer de se faire la guerre alors qu'on aurait tant désiré la paix. C'était ça, le problème des sorciers : ils désiraient la prospérité, mais ne savaient que se battre. Avec leurs baguettes, pour leurs idéaux. Rivaliser de cruauté pour soumettre les autres. Trop longtemps, les sang purs avaient assis leur suprématie et des familles telles que la sienne avaient trop longtemps payé les pots cassés. Parfois, elle avait même honte d'être elle-même sorcière. Et Galadriel aurait tout donné pour compté au moins un moldu parmi ses ancêtres, pour se différencier autant par le sang que par ces idéaux qu'elle défendait avec force, de ces infâmes Serpentard congénitaux. « Ils sont stupides. Et lâches. Chez nous, tous les sangs sont les bienvenus. » Elle releva une paire d'yeux presque surpris vers lui, quoiqu'une lueur d'espoir les traversa brièvement. Aussitôt, un vague sourire désabusé se hissa sur ses lèvres : « Ça me semble trop beau pour être vrai... », souffla-t-elle finalement, d'un air un peu plus rêveur que ce qu'elle aurait souhaité. Et, au fond, quel était le prix à payer, pour vivre dans pareille société ? Répondre à quelques instincts primaires ? Se livrer à de folles échappées sous le clair de lune ? Si seulement c'était si simple. Elle signerait de suite, demanderait un aller-simple.

Soudain, au vu du regard soudain mécontent de Greyback, Joy eut le sentiment d'avoir commis ce qu'on appelle communément « une belle bourde ». Car, s'il n'y avait aucune mauvaise intention de ce nouvel aveu d'avoir regretté par trop souvent son intolérance envers les verts et argents pour avoir perdu une cousine et sa meilleure amie, le grognement de Loki lui témoigna qu'il en avait compris autrement : « Ouais. Et surtout pas moi. » Elle voulut répliquer, se défendre, lui expliquer calmement qu'il n'y avait là aucune atteinte personnelle à son ego mais elle fut aussitôt devancée par l'impulsivité du jeune homme. « T'as pas à t'expliquer, j'm'en fous d'être apprécié ou non. », persiffla-t-il, réduisant la bouche de la Gryffondor à un simple pli contrit, déçue ou vexée — elle n'en savait trop rien, c'était encore confus — de ne pas avoir été en mesure de se défendre face à ce soudain réquisitoire. Peut-être était-ce pour tenter de se faire pardonner ou orienter la conversation loin de ces confessions subites, mais elle ne se posa guère de question avant d'appeler une assiette assez copieuse pour l'estomac du brun qui criait encore famine. Et sa soudaine agressivité sembla s'envoler sitôt les offrandes amenées. Piochant gouluement dans son assiette quelques morceaux de viande, Loki semblait mettre un point d'honneur à finalement rassasier son estomac qui, jusqu'à il y a peu, criait encore famine. « Je ne te savais pas aussi susceptible. », fit-elle, suave, mutine surtout. Et de se lever lentement, lissant le bas de sa robe immaculé ; elle se pencha doucement en avant, tendant son visage vers celui de Loki avant de lui pincer tendrement la joue, à la manière d'une mère abusive. « Voyons, tu sais très bien que tu seras toujours le premier loup dans mon cœur. », finit-elle par gazouiller gaiement à son oreille, la voix un peu mielleuse, un brin moqueuse. Plus joueuse que verbeuse. Et, de ses doigts longilignes, d'arracher un morceau de poulet du bout de viande que Loki tenait avidement entre ses mains, s'appliquant à le dévorer dans son intégralité. Et de laisser ses doigts trainer devant les yeux du Serpentard, le narguant doucement, avant d'enfourner le morceau dans sa bouche et de lâcher un bref soupir d'aise, satisfaite.

Portant finalement son doigt à sa bouche, elle se recula lentement tandis que les nouvelles paroles de Loki la heurtaient de nouveau de plein fouet à la dure réalité à laquelle elle s'appliquait d'échapper. « Et ton frère alors ? Qu'est-ce qu'il est devenu ? Et ils l'ont attaqué quand … ? » Elle eut un bref moment de flottement, car l'évocation seule de Tristam parvenait à effriter ce calme apparent qu'elle tentait d'arborer en toute circonstance. « Tristam — mon frère, donc — a été rapatrié d'urgence à Ste-Mangouste. Les guérisseurs se sont occupés assez vite de lui pour que ses jours ne soient plus en danger même s'il a du rester plusieurs jours hospitalisé. Les plus longs jours de toute ma vie. », souffla-t-elle, la voix un peu rauque. Elle se racla la gorge et voulut continuer : « Je veux dire, c'est mon frère jumeau, tu sais ? » Non, il ne savait pas. Il ne pouvait pas comprendre, personne ne le pouvait. Le lien qui unissait des jumeaux était beaucoup trop fort, allait au-delà même de la magie ou de quoique ce soit d'autre pour qu'un étranger à pareil phénomène puisse en saisir la moindre petite parcelle. « Je veux dire... » Décidément, elle avait du mal à s'exprimer clairement, aujourd'hui. Elle se maudit silencieusement pour ce manque d'éloquence soudain qui ne lui ressemblait pas, peu habituée d'être ainsi troublée par ses émotions. « S'en prendre à lui, ça me fait encore plus mal que si on me torturait. », avoua-t-elle à demi-mots, du bout de ses lèvres tremblantes. Oui, c'était si facile de la briser, au final, si on s'en prenait à Tristam. « C'est un chic type, vraiment. Et je dis pas ça parce que c'est mon frère et que je l'aime, non. Il est vraiment, profondément, gentil. Un gentil Serdaigle. Et tolérant, en plus de ça. Et il pardonne facilement. Trop facilement, visiblement. Il a l'air d'aller bien, comme ça ; il ne veut pas trop y penser, à son agression. Il fait comme si ça n'avait jamais eu lieu. Mais moi... » Sa voix mourut dans sa gorge. Mais moi, ça me tue, ça me bouffe, me consumme. Elle se mordit la lèvre, se rendant finalement compte qu'elle en avait trop dit, une fois encore ; que Loki allait finir par percer sa pauvre et misérable carapace qu'elle avait érigé en attendant de pouvoir venger son frère. Elle garda obstinément ses yeux rivés sur un point du mur en face d'elle, au-dessus de la tête du Serpentard, pour ne pas avoir à voir son expression. Peut-être qu'il s'en foutait, au fond ; qu'il ne s'agissait que d'une certaine forme de politesse, d'au moins feindre de se soucier de l'état de son frère ? Se raclant la gorge, elle pianota doucement ses lèvres pâles du bout de ses doigts, semblant réfléchir. « C'est arrivé... Deux jours avant le bal de Noël. » Le bal de Noël, les festivités, ça ne voulait plus rien dire du tout. Et, au nom de quoi, d'un sang prétenduement pur qu'ils étaient censés souiller en défendant nés-moldus et sang-mêlés ? Au nom d'idéaux qui n'étaient pas conformes à ceux des sang purs, des vrais, les snobinards qui se pavanaient dans les couloirs en arguant leur supériorité sur le reste de l'école ? Et, il y avait les mots de Greyback, cette constation, si simple dans sa véracité qu'elle en heurtait encore l'esprit de Joy avec férocité. Là-bas, il y avait un monde qui les accueillait, sans distinction des sangs. Pourquoi les sorciers ne savaient pas se montrer aussi tolérants ?
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyLun 20 Mai - 9:00

Les doigts féminins pinçant sa joue le firent tressaillir de surprise, laquelle laissa place à une pseudo irritation lorsque Loki se dégagea de son emprise non sans la darder d'un regard qui se disait mauvais. Ce n'était en aucun cas la proximité physique qui le fit sursauter – auquel cas leur première nuit aurait bien relevé du comique – mais cette infantilisation qu'il détestait pour avoir passé autant de temps dans l'ombre de son paternel, couvé par le regard méprisant ou protecteur des vieux loups. Ah mais l'apothéose fut sans conteste le moment où la demoiselle ne craignait pas de perdre ses doigts, lorsque se faisant pie voleuse elle vint picorer le morceau de viande tenu avidement entre les doigts du loup affamé. Son regard glissa, incrédule, sur Galadriel, d'une oeillade qui lui signifiait toute l'insouciance qu'elle avait eu et qu'elle avait bien de la chance que son estomac se savait bientôt repu pour ne pas lui sauter à la gorge. « Recommence et j'te croque le doigt. » Un regard, un instant, une voix suave semblant emplie de menace... puis un bref rire avant que Loki ne revienne à l'attaque de la volaille qui avait su oeuvrer à la cause de Galadriel. Néanmoins les aveux de cette dernière se gonflaient de tant de gravité, d'un spleen de l'âme en enflant les nervures, que le Serpentard ne put que poser ses victuailles dans son assiette, toisant la demoiselle sans savoir que dire. Avait-il perdu des êtres chers ? Oui, bien sûr. La course stupide du Ministère contre les créatures lui avait arraché quelques uns des siens, mais la différence résidait dans le fait qu'un garou était toujours plus une menace qu'un jeune sorcier inoffensif. Ainsi écouta-t-il son récit sans piper mot, arquant les sourcils face à la révélation impromptue : « Je veux dire, c'est mon frère jumeau, tu sais ? »  Interdit, Loki hocha la tête non sans s'avouer que finalement et s'ils eurent passé deux semaines d'idylle, ils ne savaient rien l'un de l'autre, confortant l'idée d'une relation factice. C'était par ailleurs étonnant de la voir se livrer à lui, qui probablement devait être le dernier confident à qui l'on pouvait penser sur terre : Serpentard, chef de meute, sauvage et rustre, et cannibale... Admettons que le brun ténébreux cumulait les mauvais points, quoique ce dernier 'détail' n'était pas connu de tous, fort heureusement.

Le silence s'installa dans l'étau de sa gorge comme la Gryffondor dressa un portrait flatteur de son frère, voix fragile et regard absent. « C'est arrivé... Deux jours avant le bal de Noël. » Le jeune homme plongea dans ses souvenirs, se remémorant qu'à l'époque il n'aidait pas encore l'Ombre dans ses manigances. Néanmoins lucide, il tourna sa réplique de façon à ce qu'on ne puisse le soupçonner d'avoir eu un jour ou l'autre un rôle dans cette faction des plus sournoises : « Je ne peux pas t'aider, je ne sais rien. » avoua-t-il sans pouvoir aller plus loin et quelque peu mal à l'aise dans cette conversation teintée d'un peu trop de véracité pour la nature de leur relation encore superficielle. Le jeune homme appréciait bien sûr qu'elle se soit confiée à lui mais il ne souhaitait pas que la Gryffondor interprète ses silences et ses réponses courtes comme une marque d'indifférence. Loki n'avait jamais su apporter du réconfort, puisque lui-même n'avait jamais reçu ce soutien d'une épaule amicale. « Hey... T'entends ? » A point nommé. Les hurlements de loups parvenant de la forêt interdite vinrent briser le silence ambiant, gonflant le palpitant de Greyback d'une certaine reconnaissance. D'un bond il se leva, se dirigea vers la fenêtre et vint s'asseoir sur le rebord, cherchant bien sûr en vain quelques ombres parvenue des bois. Tendant l'oreille pour mieux percevoir les hurlements, le jeune homme fronça les sourcils : « Ils ont faim. » Bien sûr que oui, puisque Loki eut promis à Alesya de se débarrasser de quelques cadavres à l'aide de dame nature. Et en l'occurrence des quelques loups traînant dans le coin et avec lesquels il partageait son butin, rameutant au passage toujours et encore plus de canidés. « Ils vont partir chasser. Sale temps pour les promeneurs. » Un bref rire sadique passa la barrière de ses lèvres lorsqu'il se retourna vers Galadriel qui elle, ne semblait pas trouver son humour grinçant très convenable. « Ok c'était pas drôle. » Si, un peu quand même.  
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyLun 20 Mai - 10:14

Le jeune homme ne sembla pas vraiment bien prendre la plaisanterie, n'appréciant certainement pas, au vu de ce qu'elle connaissait de l'enfance qu'il avait eu, cette attitude quelque peu puérile. Dommage, car Galadriel en était une adepte forcenée. Et le regard outré dont il la darda lorsqu'elle osa lui voler un morceau – bien que ridicule – de son met ne fit que renforcer une hilarité qu'elle tenait de contenir pour ne pas froisser davantage le loup. « Recommence et j'te croque le doigt. » Elle ne cilla pas sous la menace, se contentant de lui sourire un peu plus effrontément, insolente dans chaque instant, impétueuse, par trop souvent. Et le bref rire qui retentit ne pouvait que trahir la futilité de ces menaces, plus balancées dans les airs en guise d'avertissement, qu'en tant que promesse d'une mort prochaine et funeste. Ou d'un doigt malencontreusement perdu dans l'estomac de Greyback. Continuant néanmoins dans ses aveux à propos de son frère, Joy tentait de demeurer la plus impassible possible ; montrant déjà trop de failles, rien qu'avec ce simple témoignage. Si elle lui accordait une certaine confiance tacite, elle n'avait jamais su épancher ces troubles là, si profonds qu'ils en demeuraient indiscernables aux yeux des autres. C'était à peine si Tristam lui-même les voyait, à se cacher derrière des rires intempestifs et des sourires à foison, elle avait fini par réussir à masquer sa douleur et ses raisons. Loki était là, simplement là. Présent mais silencieux, semblant écouter mais n'intervenant jamais. Cette constatation la renforça dans son idée qu'il était quelqu'un en qui elle pouvait avoir confiance, outre son attachement nouveau pour lui. Contre toute attente, le Serpentard savait écouter et, jamais elle n'en fut autant reconnaissante à qui que ce soit de ne pas poser davantage de questions. C'était déjà trop. Tellement trop. « Je ne peux pas t'aider, je ne sais rien. » La voix la sortit de sa torpeur. Elle cligna doucement des yeux, comme se ressaisissant avant de porter de nouveau ses yeux vairons sur le Serpentard. Galadriel lui dédia un léger sourire contrit, las, aussi. « Personne ne peut m'aider – ils lui ont même jeté un sortilège d'amnésie –. Mais quand je trouverai les responsables, crois-moi, ils vont me le payer. » Serment qu'elle s'était fait, la nuit venue, lorsque de ses yeux fatigués et inquiets, elle avait balayé le visage émacié de son frère, plongé dans un sommeil agité après avoir été agressé. Ils devaient payer. Ce crime ne pouvait pas restait impuni. Elle s'était auto-proclamée justice. Plus vindicative que juste, néanmoins. Chasseresse vengeresse, poursuivant de son courroux tous ceux qui se mettront en travers de son chemin jusqu'à trouver ceux sur qui il fallait porter le coup final. Coup fatal.

« Hey... T'entends ? » Soudain, les hurlements des loups atteignirent ses oreilles, venant briser cette atmosphère de confidence inopinée entre les deux jeunes gens. Elle sembla se ressaisir, et son visage, tordu dans une expression mêlant rage contrite et douleur silencieuse, devint à nouveau sérieux tandis que son regard balayait la pièce jusqu'à accrocher la fenêtre donnant sur le parc et la lisière de la forêt interdite vers laquelle Loki s'était dirigé avant de se percher sur son rebord. Quelques secondes de silence, concentration intense. Puis, la constatation, simple, pas de supposition, juste, la sentence : « Ils ont faim. » Elle frissonna. Il n'était pas utile de préciser que les bêtes quémandaient autre chose qu'un morceau de lapin. « Ils vont partir chasser. Sale temps pour les promeneurs. » Un rire s'échappa des lèvres carnassières, agressant l'oreille plus qu'il ne soulageait l'âme. Elle, stoïque, le regardait, interdite. « Ok c'était pas drôle. », en convint-il – bien qu'elle n'y crut qu'à moitié – lorsqu'il se retourna pour voir le visage impassible de Joy, pourtant toujours prompte à rire à une plaisanterie, sauf celles de mauvais goût comme celle-ci. Certes, elle appréciait l'humour grinçant, parfois noir, de Greyback, mais pas quand il s'agissait de parler de véritables vies humaines sacrifiées pour soulager l'appétit de quelques animaux. « J'crois pas qu'on aura assez de poulet. », fit-elle remarquer dans un souffle, simplement. Et d'en piquer un nouveau bout du cadavre qu'avait laissé Loki dans son entrain pour repérer, peut-être, quelques loups vers la forêt. Elle s'approcha lentement de lui, qui gardait les yeux encore rivés sur la fenêtre, continuant certainement de chercher la meute des yeux. Postée juste dans son dos et posant finalement son menton sur l'épaule du Serpentard, elle amena finalement le bout de poulet à sa bouche avant de tenter de discerner quelque chose dans la pénombre, en vain. « Il me semble toujours être en possession de mes dix doigts. », souffla-t-elle avant d'embrayer aussitôt : « Tu les vois ? » Piquée d'une curiosité nouvelle, ses yeux vairons balayaient avidement le paysage nocturne, comme tentant d'intercepter un simple mouvement en direction de la forêt. Elle se souvenait, des quelques bribes d'enfance que Loki avait pu lâché à propos des siens, depuis qu'ils se connaissaient. Il ne lui en avait pas dit assez pour qu'elle puisse en savoir quoique ce soit, mais en avait trop dit pour ne pas éveiller son intérêt. « Comment sont-ils ? », demanda-t-elle, finalement, avide d'en savoir plus. Fort peu ressemblant à l'élève je-m'en-foutiste qu'elle semblait être en classe, riant au nez de ses professeurs lorsque ceux-ci se tuaient à vouloir lui expliquer quelque chose. Mais, à cet instant, elle ne demandait plus qu'à boire à la coupe des lèvres du brun, réellement intriguée.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyMar 21 Mai - 15:13

« J'crois pas qu'on aura assez de poulet. » Un rire le secoua malgré l'impassibilité tenace de Weasley qui ne semblait guère apprécier les blagues sur le cannibalisme. Quel dommage, le jeune loup en avait un paquet en stock et n'aurait pas lésiner à l'écouler, simplement parce qu'à présent semi rassasié voilà qu'il s'était senti bien, oubliant les déconfitures précédentes. Ou bien était-ce la présence de la Gryffondor qui l'apaisait contre sa volonté, elle qui savait mater la bête et tempérer ses ardeurs tandis qu'il n'en voyait que du feu. Loki préféra passer outre – sait-on jamais si son égo de mâle se voulant à présent impassible au charme féminin se rendait compte que non... il le serait toujours et là en était la preuve – puis braqua ses yeux mordorés sur la demoiselle blottie sur son épaule comme elle vint le taquiner. Ce rapprochement physique fut étrangement naturel que le jeune homme ne s'en étonna ni même ne s'en offusqua pas, appréciant assez la spontanéité de la jeune fille pour la laisser pénétrer son espace vital. Et bien ; relation factice, Greyback ? A croire que son esprit fermé se faisait parfois monstre d'intolérance sous couvert d'idées toutes faites, mais soit. Là n'était plus la question. Loki la dévisagea de haut en bas, fronçant légèrement les sourcils d'une moue reflétant l'agacement complice : « Fuck you. » susurra-t-il finalement dans un sourire amusé, envoyant paître Galadriel avec élégance, raffinement, galanterie... bref avec tous les codes sociaux d'une amitié bien établie, finalement. D'un sourire le jeune loup se retourna vers la fenêtre, laissant s'échapper un soupir d'insatisfaction lorsqu'il comprit que les créatures affamées ne sortiraient pas de leur forêt. Un mal pour un bien, quoiqu'il en soit. « Tu les vois ? » « Hmm. » souffla-t-il pensif avant de reprendre sa quête lupine de son regard pénétrant, sans rien parvenir à observer cependant. « Non. Ils ont du s'enfoncer dans la forêt. » Comme d'habitude, manqua-t-il de renchérir avant de finalement se taire, comme s'il fut le gardien d'un secret de polichinelle concernant dame Nature. Mais trop respectueux de ses comparses animaliers pour ne pas s'étendre, Loki demeura muet jusqu'à ce que la curiosité de son amie ne vienne de nouveau le secouer. « Comment sont-ils ? »

Le jeune homme marqua un silence, interdit quoique flatté. Aussi loin que remontaient ses souvenirs, elle était la première à s'y intéresser sans arrière-pensées, la première à lui poser cette question d'un timbre réellement attentif et non pas opportuniste. Aussi arqua-t-il les sourcils, toisa du mieux qu'il le put une Galadriel à la tempe posée sur son épaule mais qui se redressa suite à un certain inconfort, et ravala un bref rire étonné. « Et bien... » Le jeune homme posa sa tête contre la vitre glacée comme il plongea son regard de loup dans les prunelles chaleureuses de la jeune fille. « ...Ils suivent à la trace les jeunes filles qui traversent la forêt interdite avec leur petit pot de beurre. Ils les violent, et éventuellement ils les mangent. Comme tu peux t'en douter je ne réponds plus de moi dès que je me retrouve face à une demoiselle vêtue de rouge... Un véritable carnage, quand je pénètre dans leurs chambres. » Un vilain sourire ourla ses lèvres soumises à l'intempérance de son humour grinçant. Loki exploitait les contes moldus et les horribles rumeurs ayant pu courir sur lui durant toutes ces années, se gargarisant de la connerie de certains de ses comparses pour mieux s'en moquer. « Ils vivent en meute et font ce qu'ils peuvent pour survivre. » finit-il par souffler de sa voix suave non sans arquer les sourcils. « Comment veux-tu qu'ils soient ? » Cette question demeurait moins moqueuse que intéressée. Car à vrai dire, on ne pouvait blâmer Galadriel de sa question lucide puisque effectivement nombre de réponses eurent pu être apportées. Néanmoins Loki n'était pas prêt à lâcher toutes ses informations d'une traite, avide et curieux de savoir comment la Gryffondor percevait ces bêtes trop souvent qualifiées de sanguinaires.

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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyMar 21 Mai - 17:37

Il était là, les yeux cherchant avidement quelque bête errant dans la forêt, alertant ses congénères de la faim qui pouvait le tenailler ; et le spectacle était fascinant. Loki semblait dans son propre monde, peuplé de loups, gouverné par la pleine lune, érigé par la seule force de son esprit. Elle éprouva presque une once de culpabilité quant à l'arracher de cette sphère lupine dans laquelle il s'était enfermé, trop haute pour qu'elle puisse l'atteindre. Une plaisanterie, aussi futile qu'elle lui arracha, malgré tout, un bref rire presque contrit. Elle ne put que noter mentalement qu'il semblait dans de bien meilleures prédispositions qu'à son arrivée à leur retenue et ne put que s'en réjouir intérieurement. Blottie sur son épaule, elle tentait, elle aussi, de repérer les bêtes affamés, mais fut rapidement interrompue dans sa traque au loup par la voix de Loki, lui susurrant élégamment quelque parole des plus amicale : « Fuck you. » Aussitôt, ses yeux se détournèrent pour balayer le visage du Serpentard, arborant moue agacée, quoique trahissant un certain amusement ; un certain naturel, presque étonnant. Et, lorsqu'il se détourna vers la fenêtre, son sourire trouva écho dans celui qu'esquissa Galadriel lorsqu'elle souffla, du bout des lèvres : « Dans tes rêves. » Mais le ton fut cependant plus taquin que catégorique, cherchant davantage à poursuivre cette petite joute qui s'installait lentement entre eux, faisant renaître quelques cendres d'une complicité dont les cendres avaient été balayées par le vent de l'indifférence et du silence. Et, brise de sérieux dans l'accalmie de leur relation mais elle ne put s'empêcher de lui demander si, contrairement à elle, le Serpentard était parvenu à apercevoir le moindre poil lupin, malgré la distance qui les séparait de la lisière de la forêt interdite, tout cloitrés qu'ils étaient dans la tour du château. Il regarda encore un instant, comme voulant s'assurer de la véracité de ses propos : « Non. Ils ont du s'enfoncer dans la forêt. » Elle crut y déceler une pointe d'amertume, ou de lassitude, comme habitué à cette partie de cache-cache menée d'une main de maître par les animaux sauvages auquel il se prêtait, parfois, lorsque l'envie lui en disait ; mais, l'un comme l'autre, s'abstint du moindre commentaire, refusant sans doute de troubler cette sérénité fragile qui flottait autour d'eux, malgré les cris lupins qui, parfois, venaient briser le calme ambiant de cette soirée d'hiver.

Néanmoins, et ce comme souvent avec Galadriel, le silence fut rapidement brisé, muée par le désir d'en savoir davantage sur les congénères de Loki, ce monde dans lequel il avait grandi et qui avait su ô combien attiser son intérêt. Il eut un bref silence. Arquant les sourcils, il tenta de la toiser et, suite au changement de position des plus inconfortables de Greyback, elle n'eut d'autre choix que de se relever de l'épaule sur laquelle elle s'était tranquillement reposée quelques instants. De nouveau, le son d'un rire étouffé, s'attirant un peu plus toute l'attention dont la Gryffondor était capable, en dépit de son naturel à ne s'intéresser qu'à peu de choses du monde magique pour estimer, souvent, en avoir fait le tour depuis son enfance, bercée comme elle l'avait été par les sortilèges lancés à tout va et les objets ensorcelés qui peuplaient sa maison ou le Terrier. « Et bien... Ils suivent à la trace les jeunes filles qui traversent la forêt interdite avec leur petit pot de beurre. Ils les violent, et éventuellement ils les mangent. Comme tu peux t'en douter je ne réponds plus de moi dès que je me retrouve face à une demoiselle vêtue de rouge... Un véritable carnage, quand je pénètre dans leurs chambres. » De nouveau, sempiternel, un sourire amusé se hissa sur les lèvres pâles de la brune, le sentant s'aventurer sur un terrain qu'ils s'étaient, pourtant, tacitement interdits depuis quelques années déjà ; et, à ce jeu-là, Joy n'était pas en reste, refusant de déclarer forfait tant qu'il y avait toujours partie à jouer. Elle avisa le sourire, plutôt malsain, ourlant les lèvres de Greyback qui avait finalement posé l'arrière de son crâne contre la vitre. Et, baissant doucement ses jolis yeux vairons, elle se reluqua lentement, comme pour s'assurer que sa robe avait toujours cet éclat virginal et pur qu'on tergiversait à lui accorder, plutôt que celui, plus profond et sombre, d'un rouge carmin aventureux. Relevant alors ses prunelles teintées d'amusement, elle se contenta de souffler, suave : « Eh bien, j'y réfléchirai à deux fois, avant de porter les couleurs de ma maison devant toi. » Rouge et or. Gryffondor. Lionne rugissante. Et loup sauvage. Étaient-ils tous ainsi, à l'instar de Loki ? La question piqua à nouveau son intérêt et, d'un regard plus insistant que les précédents, elle le pria de lui en dire plus, trouvant sa boutade – en était-il autrement ? – certes très amusante, mais loin d'être satisfaisante. « Ils vivent en meute et font ce qu'ils peuvent pour survivre. Comment veux-tu qu'ils soient ? », répondit-il, plus sérieusement, quoique persistant dans sa voix suave, celle qu'il employait avec elle lorsqu'il s'auréolait tant de mystères, lui faisant implicitement comprendre qu'il n'était pas prêt d'autant lui en dévoiler. Pourtant, à son oreille, la question trouva un écho altéré par un certain intérêt, comme s'enquérant de ce qu'elle pouvait bien en penser, du haut de ces dix-neuf années d'insouciance et d'ignorance totale en ce qui concernait les lycanthropes, outre ce qu'elle avait pu entendre de la bouche de ses oncles – notamment Bill, pour avoir été plus ou moins défiguré par le père de Loki – ou de ses professeurs lorsque, dans un subit élan surprenant, elle venait à écouter le cours prodigué par le corps enseignant. Alors, aussitôt, avec un aplomb certain, elle répondit du tac-au-tac : « Comme toi. » Sourire énigmatique perché sur son visage, elle fit un pas en avant, réduisant l'écart infime entre eux, vraisemblablement amusée. « Sauvages mais libres. Solitaires face au reste du monde mais soudés entre eux. Indomptables mais dignes de confiance. », énuméra-t-elle, simplement, quoique ses yeux – surtout le bleu – brillaient, étincelaient même, d'un plaisir frivole, d'une frivolité plaisante ; s'amusant à le surprendre lorsqu'il pensait être l'investigateur même de l'imprévisibilité. Elle lui décrocha un sourire, désarmante : « Alors, le sont-ils ? », souffla-t-elle, foutrement languissante. Lionne et loup, s'accrochant et se rapprochant.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyMar 21 Mai - 19:04

La réponse de la belle fusa avec tant de naturel et d'aisance que Loki ne put pas même douter de la franchise de ses propos. Quoique ce Comme toi, soufflé avec fraîcheur fut accueilli avec méfiance par le jeune loup qui se rembrunit soudain, regard dur et visage fermé. Paré à toute éventualité qui eut pu lui déplaire ou l'humilier, prêt à sauter à la gorge de celle qui pourtant revêtait ce soir les oripeaux d'une amie sincère, amitié qu'il ne retrouvait plus chez ses comparses sorciers depuis des mois à présent. Sans doute trop engoncé dans ce réflexe défensif, après avoir subi brimades, humiliations et déceptions, il n'y avait plus aucune parole souillant son honneur que Loki daignerait laisser passer. Si les rumeurs et les 'on dit' l'amusaient fortement, ne faisant naître en lui que la plus plate des indifférences, les reproches bombardés de visu avaient un impact suréminent sur sa personne, comme si le jeune homme eut pris les paroles pour des armes. Et à ce jeu, il était prêt à croiser le fer sans jamais rien lâcher. Aussi son souffle se coupa, ses poumons contrits refusant toute fonction vitale durant ces quelques secondes, quand son coeur redoubla sa pulse frénétique. Puis la sanction tomba, lissant avec elle les traits carnassiers de Loki se trouvant déconcerté : « Sauvages mais libres. Solitaires face au reste du monde mais soudés entre eux. Indomptables mais dignes de confiance. » Plus aucun sourire. Envolés les rictus. Le jeune homme afficha sa déconvenue sur sa mine troublée et pourtant sérieuse, désarmant d'humanité, touchant par la maladresse de son regard qui pourtant ne fuyait pas. Ne répondant pas mais plongeant volontiers ses yeux intrigués dans les prunelles amusées de la jeune lionne, il la vit se rapprocher si promptement, de manière qu'il lui apparut comme crue et trop abrupte, qu'il ne se sentit la force que de plaquer son dos massif contre la fenêtre dans l'espoir d'échapper à la belle. Etrange comportement de la part d'un jeune homme qui certes, s'il n'avait pas le monopole du flirt facile, avait toujours été charismatique lorsqu'il eut s'agit de mettre les griffes sur une jeune fille qui lui plaisait. Ce n'était donc pas de la réserve et encore moins de la pudeur, mais la volonté sèche, presque vitale, d'imposer de la distance entre lui et la gent féminine. Son cerveau lui scandait tant et si bien ces derniers mois que les seules relations étant favorables pour lui étaient celles vécues avec des lycanthropes qui le comprendraient, que son corps en avait imprimé la moindre mise en garde jusqu'à repousser cette proximité physique qui lui raidit la nuque. « Alors, le sont-ils ? » Enfin, lorsqu'il vint se ressaisir et reprendre en main son égo de mâle, Loki redressa la tête, haussa les épaules de manière soi-disant nonchalante, et s'accommoda de la réplique de Galadriel comme s'il ne fut pas étonné de son étonnante prévenance. « On va dire ça. » Et le jeune homme de se dégager d'un air qui se voulait détaché, mettant pourtant un point d'honneur à ne pas frôler le corps de la jeune fille.

Ce comportement l'étonna le premier, et ce fut agacé contre lui même qu'il tourna le dos à la Gryffondor, s'approchant du bureau du professeur absent pour mieux se laisser tomber sur la chaise. L'insolence parla en lui la première, car Loki ne se gêna pas pour ouvrir les tiroirs, en retirant un paquet de bertie crochue qui n'eut pour effet que de retrousser son nez. « Et cruels. Mais plus ou moins que les humains ? Là est la question rhétorique. » souffla-t-il sans jamais cesser son investigation, avant d'enfin se redresser et offrir un grand sourire à Joy, une idée lumineuse au coin de la tête. « Ca te dit, d'aller les voir de plus près ? » Proposition stupide, on en convenait. Mais Loki tournait ici en rond, investi d'une bougeotte considérable et ne supportant plus ces lieux clos, il lui fallait de l'air pur. Considérant la jeune lionne, il se remémora ce qui eut pu, lorsqu'ils étaient ensemble, la réveiller comme si la belle eut reçu un seau d'eau froide. « C'est dangereux. » Allons Joy, on sait tous les deux que tu ne résisteras pas à cette alléchante proposition, et encore moins tourné de cette façon.

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Mara Weasley
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyMer 22 Mai - 14:52

« Ca te dit d'aller les voir de plus près ? » Le sourire nouveau de Loki, un brin trop grand pour qu'il ne la surprenne pas, n'augurait rien de bon – oh ça, non –. Pourtant, elle n'en éprouva qu'une brève surprise mais l'intérêt prit rapidement le pas, ce qu'elle ne put masquer dans la lueur, traitresse, qui illuminait désormais ses prunelles dans lesquelles dansaient bien aussi les promesses de nouvelles aventures, quelque chose d'autrement plus trépidant que ce qui pouvait bien se passer dans cette foutue salle de retenue. Arquant un sourcil, elle le darda néanmoins d'un regard entre suspicion et inquisition, ne désirant qu'en savoir plus, avide d'apprendre quelque chose sur les loups, le Serpentard, ou simplement euphorique de pouvoir, une nouvelle fois, faire un pied de nez au règlement de Poudlard qu'elle s'amusait à détourner, point par point. « C'est dangereux. », ajouta-t-il néanmoins, l'air sérieux. Mais, à ses oreilles, ne sonnait pas le moins du monde l'écho d'un avertissement ou d'un quelconque soucis de sa sécurité – elle était suffisamment grande pour savoir ce qu'elle faisait, après tout – ; non, elle comprit, sitôt l'eut-il prononcé, que sa réplique n'était qu'un défi tacite. Elle fronça les sourcils, plissa légèrement les yeux, et souffla : « Fourbe intellectuel. » Mais, encore, un sourire qui vint bien rapidement ourler ses lèvres rendues presque tremblantes par l'excitation. S'ils avaient tenté de tout effacer, de l'autre et de leur idylle, en un revers de main, et ce il y avait déjà trois ans ; il y avait, parfois, les réminiscences d'un souvenir, un petit détail insignifiant et incongru qui leur revenait à l'esprit. Comme cette invitation de ses lèvres carnassières à ses oreilles attentives, à peine masquée. Invitation à céder à la tentation. Dangereux... Un léger sourire désabusé vint étirer le coin de ses lèvres ; il le savait, ô clairement trop bien, pour employer pareil mot. Il savait que, plutôt que de la faire fuir, il ne saurait que l'attirer davantage entre ses griffes. Il était de notoriété publique que Galadriel Weasley ne vivait que pour cela : le danger, l'adrénaline qui se profilait douloureusement dans ses veines ; façonnée pour réprouver les règles, enfreindre les lois ; née dans un sursaut d'adrénaline dans lequel elle ne demandait plus qu'à mourir, après avoir cherché tant de fois à le retrouver. De ses yeux vairons, il n'y eut qu'une lueur de défi, quoique teintée d'un orgueil qu'elle ne possédait pas, hormis lorsqu'il s'agissait de défendre les couleurs de sa maison ; et, s'il ne la défiait pas elle, il portait atteinte à l'honneur des Gryffondor, félins nobles et courageux. Sa voix s'éleva : « Raison de plus pour y aller vite, et revenir avant que le prof ne soit de retour. » Non pas qu'elle craignit quelques nouvelles punitions de leur enseignant ; cela faisait bien longtemps que Joy ne tremblait plus sous les menaces des professeurs, si elle s'était déjà montrée craintive face à la retenue ou aux dizaines de lignes qui lui pendaient au nez, sitôt se laissait-elle trop aller. Sur ce, elle se détourna et, dans sa précipitation pour sortir à l'air libre, même le loquet ensorcelé de la porte céda rapidement sous sa baguette extatique. Et, aussitôt, les deux jeunes gens s'engouffrèrent dans la fraicheur des couloirs.



Ils étaient à la lisière de la forêt interdite. Elle jura entendre à nouveau le hurlement d'un loup et ses yeux avides balayèrent aussitôt les arbres et leurs feuillages, remontèrent le long de leurs troncs avant de se perdre un instant entre deux nuages navigant tranquillement dans le ciel qui, doucement, délaissait la teinte d'un gris monotone, propre à un paisible mois de janvier, pour un bleu plus profond, presque noir tandis que les astres nocturnes brillaient déjà. La lueur implacable des étoiles lactescentes jetait sur l'herbe des étincelles cristallines. Dans le ciel, les constellations étincelaient sournoisement, comme en prévision du cours d'Astronomie des Serdaigle qui se profilait d'ici quelques heures. La silhouette élancée de Galadriel se découpait dans la pénombre, dans un parfait jeu d'ombre et lumière, dansant entre le clair et l'obscur. Au-dessus de son regard papillonnant, au-dessus de ses paupières lourdes et de sa respiration saccadée, la Grande Ourse agressait les œillades, incrustait l'écrin céleste de dorures précieuses, jouxtait l'astre. Loki, lui, semblait vouloir s'engouffrer dans la pénombre mais n'avait nul besoin de lune ou d'étoiles pour que la Gryffondor ne ressente sa présence, à deux mètres d'elle, tout au plus. Il dégageait une aura de force et bestiale telle qu'il était impossible de l'ignorer ; Loki Greyback n'était pas de ceux qu'on ignore, bande d'ignorants. Parfois, l'éclat d'une étoile effleuraient leurs crinières de nuit et les éclairer, lui et sa moue sérieuse, elle et son regard pétillant. Le silence ambiant donnait presque à la scène des allures romantiques ; il faisait étrangement bon, ce soir-là, il n'y avait qu'un simple souffle d'air frais qui faisait courber l'herbe émeraude selon ses envies et siffler en cœur les feuillages des arbres parsemés ici et là dans l'étendue du parc. Et, parfois, une longue mèche ébène virevoltaient dans les airs avant de retomber près des tempes de Joy qui, parfois, allait jusqu'à frissonner lorsqu'elle sentait l'air frais mordre sa peau ; bien qu'elle n'éprouva pas la moindre envie de se couvrir plus chaudement. Un nouveau hurlement et, instinctivement, elle porta ses doigts au lourd médaillon en or qui se perdait dans l'échancrure de son bustier et, lorsqu'elle le relâchait, il se balançait quelques instants, pareil à un pendule avant de se nicher entre ses seins. Parfois, ses jambes se miraient dans la lumière de la lune, à travers son jupon blanc, lorsqu'aucun feuillage n'était là pour la protéger des doux assauts de l'astre nocturne. Elle eut un vague sourire, plus rêveur. Ses cils firent jouer des ombres sur ses joues, puis elle ouvrit la bouche. Le charme se rompit. La soirée retrouva un semblant de raison et Galadriel, sa voix : « Alors ? Ça se passe comment ? Tu les appelles ou il faut jouer à cache-cache ? » Elle entendit un nouveau hurlement, plus proche que les précédents, et fronça un instant les sourcils en se rendant compte qu'ils s'étaient déjà enfoncés relativement loin dans la forêt interdite sans qu'elle ne s'en aperçoive, trop occupée qu'elle était à songer aux loups, animaux qu'elle n'avait jamais vu d'aussi près.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptySam 1 Juin - 19:45

D'une main leste, le loup vint se saisir de la barbaque dans son assiette avant de suivre la Gryffondor dans les méandres des couloirs, non sans un rictus satisfait au coin des lèvres. Son regard pénétrant et intense scrutait les moindres ombres suspectes, usant et abusant de ses instincts de loup pour mieux anticiper une potentielle présence indésirable qui eut pu mettre un terme à leur escapade. Gargarisé par la victoire d'avoir traîné Joy dans ses aventures quelque peu délirantes, Loki mordit à pleines dents sa cuisse de poulet à en rogner les os, se léchant même les doigts de gourmandise une fois le mets terminé et jeté au hasard dans les herbes enneigées sitôt qu'ils eurent passé le perron de la grande porte. Un vent frais gagna leurs corps frémissant sous la rudesse hivernale, rougissant leurs joues mais ternissant leurs doigts, sans pour autant que les deux protagonistes n'y prêtent grande attention : l'une se laissait porter par la curiosité, quand le second répondait à ses instincts animaliers l'enjoignant à se fondre au plus près de la nature.

Le jeune rustre tira sur sa cravate défaite avant de la jeter à terre, envieux même d'ôter ses chaussures pour mieux sentir la nature sous ses pieds nus, Loki fit néanmoins fi de son impulsivité lupine lorsqu'un vent glacial rattrapa sa raison. Maugréant d'insatisfaction, le jeune loup rehaussa alors le col de sa robe de sorcier, se maudissant de ne pas s'être encombré d'un lourd manteau douillet. Son regard incandescent épingla Joy lorsque l'idée lui traversa l'esprit, avant d'étouffer un bref rire entendu que par lui même et qui faisait office de pure espièglerie : si Loki avait encore en tête sa gêne lorsque la brunette l'eut approché d'un peu trop près, il avait contre le palais le goût de la vengeance, nullement mesquine mais bien amicale. « Si tu as froid, je peux te réchauffer. » souffla-t-il avec assurance, rictus au bord des lèvres comme il tourna de nouveau son regard vers la forêt grandissante. Mais lorsqu'il se rendit compte de l'ambiguïté de sa proposition, laquelle n'avait été faite que pour mettre la Gryffondor en gêne et lui proposer tacitement un réchauffement des corps par une simple étreinte amicale, Loki vint vite comprendre que l'amalgame pouvait être fait avec un tout autre genre d'enlacement. « Non je veux dire... » Le brun ténébreux fronça les sourcils avant de se retourner, n'avisant pas réellement la jeune fille puisque finalement en colère contre lui-même de s'être raté dans sa taquinerie. « Hmph. Laisse tomber. » acheva-t-il alors d'un timbre cinglant et irrité. Un soupir pour réponse finale, et il clôturait là sa tentative de pseudo flirt sous l'amusement de Joy.

Les deux insouciants s'enfoncèrent enfin dans la forêt, sans que Loki ne tire jamais sa baguette de sa poche pour illuminer les lieux. Non pas qu'il était réticent féroce à la magie, mais certains principes ancrés dans ses tripes et son sang ne l'enhardirent pas à l'utiliser, aussi préféra-t-il plisser les yeux pour mieux se faire aux ténèbres ambiantes. Leurs pas furent bientôt rompus par les hurlements des bêtes sauvages, rameutant les battements de cœur de Loki qui s'en gargarisa aussitôt. Il accéléra dès lors la marche, ne tenant plus vraiment compte de la Gryffondor alors qu'il l'invitait pourtant à s'enfoncer toujours plus loin, loin des sentiers battus et slalomant entre les hauts buissons épineux. « Alors ? Ça se passe comment ? Tu les appelles ou il faut jouer à cache-cache ? » Tout juste assez pour faire maugréer un Loki se retournant sur son interlocutrice, la toisant de haut en bas puisque n'appréciant visiblement pas (ou ne comprenant) la boutade. « On n'appelle pas un loup. Il vient s'il en a envie. Ou s'il a trop faim. » Se remémorant ainsi que si lui était en sûreté, de par son odeur qui demeurait familière à ces bêtes sauvages avec qui il chassait de temps à autres, leur apportant parfois même des indésirables pour l'Ombre à faire disparaître, il n'en était pas de même pour la Gryffondor qui risquait fort de leur être appétissante. Aussi Loki lui tendit-il la main, devant insister sous le regard interdit de Joy. « Si je voulais profiter de la situation, je l'aurais fait depuis longtemps. » affirma-t-il pour la réconforter, bien que ses propos maladroits n'étaient en rien très rassurants. Un jeune fille frêle et un jeune homme impulsif dans les bois, ne laissant échapper aucun cri jusqu'au château, voilà qui était à nouveau ambiguë. Ce que Loki signifia à l'instant même, et ce malgré sa bévue, c'était qu'il ne souhaita pas flirter avec elle... Enfin, presque pas. « Avec mon odeur sur moi, tu t'exposeras à de moindres risques. » Rassurant, comme toujours.

Ni une ni deux, le jeune loup agrippa la main de la demoiselle sans même lui demander son avis, et continua son chemin de longues minutes jusqu'à ce que des grognements agressifs ne viennent vriller leurs tympans. Loki se stoppa aussitôt, sens aux aguets et mine aguerrie ne présageant rien de bon ; bien lui en prit de se montrer soudain sur ses gardes, car avisant autour d'eux il put voir les ombres menaçantes des bêtes et leurs yeux percer la nuit noire d'une lueur carnassière. « Je crois qu'ils ont faim. » susurra-t-il le souffle court, comme il serra la main de la demoiselle.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyDim 2 Juin - 18:37

Quelques grognements qui n'auguraient rien de bon vinrent briser le silence ambiant de la forêt interdite tandis que les bêtes, à moitié tapies dans l'ombre, retroussaient les babines. Et, dans l'obscurité due aux épais feuillages des arbres, plusieurs paires d'yeux brillaient intensément, d'un éclat semblable à des pierres précieuses. Tels des rubis d'un rouge sanguinolent fascinant. La clameur des grondements se fit plus intense tandis que, malgré la pénombre, Joy crut les voir faire doucement rouler leurs muscles, comme se préparant à un assaut, à se jeter sur eux pour les dévorer. Tout crus. « Je crois qu'ils ont faim. », fit remarquer – très à priori – Loki, et de lui serrer la main tandis qu'elle entamait soigneusement de lui broyer les doigts sous les siens qui se crispaient considérablement. Un soupçon de peur pour une effusion, presque douloureuse tant elle fut intense, d'adrénaline qui se diffusait dans ses veines. « T'aurais du leur laisser un morceau de poulet. », souffla-t-elle, presque sur un ton de réprimande, ses yeux vairons rivés sur les silhouettes, à moitié englouties par l'ombre, qui s'appliquaient à les encercler, ne voulant pas laisser échapper pareil festin. Sans doute que ce n'était pas tous les jours que deux étudiants insouciants venaient d'eux-même se livrer aux crocs des bêtes affamées. Elle se retint néanmoins de le charrier à propos des « moindres risques » promis, jugeant, dans un instant de lucidité rare chez la jeune femme, que ce n'était pas le bon moment pour venir titiller l'orgueil de mâle de Greyback. Non, la priorité allait à cette meute de loups affamés qui, lentement, faisaient quelques pas dans leur direction en se pourléchant les babines ; et Galadriel de resserrer davantage la pression sur les doigts de son camarade – encore un peu, et elle risquait bien de lui en briser un ou deux ; ce serait fort fâcheux –. Ayant pleinement conscience de son hyperactivité, elle s'étonna elle-même de l'immobilité, bien que brève, dont elle sut faire preuve. Et, sitôt, d'esquisser le plus lentement possible un geste dans le but d'attraper sa baguette, coincée dans la ceinture de satin de sa robe. Bien que ne se voulant ni furtif, ni menaçant, son bras levé en l'air sembla sonner l'alerte auprès des loups qui, comme un seul homme, bondirent sur leurs pattes avant, désirant ardemment les mettre en pièces sous leurs crocs acérés. À cet instant, Joy bénit consciencieusement hyperactivité et poste de batteuse qui lui donnèrent le mérite d'avoir quelque instinct affuté ; aussi, eut-elle tout juste le temps de brandir sa baguette qu'elle lâcha, d'une voix rauque qui sembla résonner dans le silence ambiant de la forêt interdite, quoique brisé par les grognements et hurlements lupins : « Repulso ! » Alors, dans un camaïeu de gris, de brun et de noir, les loups se retrouvèrent violemment projetés en arrière, de quelques bons mètres ; une distance qui aurait pu sembler raisonnable si le sortilège ne les avait pas ostensiblement enragés. Elle fit un pas en arrière, percutant maladroitement l'épaule de Greyback. « La prochaine fois où tu as une idée lumineuse comme celle-là, tu iras te jeter dans la gueule du loup tout seul. », dit-elle, la voix quelque peu tremblante – de peur ou d'excitation, elle n'aurait su le dire – quoique le ton ne fut ni courroucé ni accusateur. Et, si elle ne s'était pas jugée en si mauvaise posture, certainement qu'elle se serait laissée aller à quelques boutades et autres expressions concernant quelque loup, si bien adaptées à la situation.

Soudain, un éclair de génie sembla foudroyer les yeux vairons de la Gryffondor tandis que celle-ci semblait s'éclairer subitement. Les bêtes entamaient lentement une ronde tout autour d'eux, les forçant à reculer d'encore quelques pas, avisant le tronc d'arbre qui avorterait bien rapidement leur fuite. Quelques membres de la meute semblaient davantage prompts à se jeter sur eux mais bridaient leur envie de les mettre en pièce, se contentant de retrousser les babines et de grogner, encore et toujours, les yeux ostensiblement menaçants. Galadriel se laissa une seconde à fermer les yeux, se concentrant de son mieux sur son grand-père Arthur, les longs après-midis passés au garage à le regarder, puis l'aider, à réparer la Ford Anglia qu'il gardait précieusement, malgré le fait que Molly ait toujours argué qu'il ne s'agissait plus que d'un vulgaire bout de métal bon à jeter. Elle se rappelait de tous ces aveux, de ces instants de complicité volés à ses cousins dont elle privait de la présence de leur cher grand-père pour quelques heures tandis qu'ils discutaient, sans tabou ni secret. Le sourire d'Arthur se déforma, se fendant largement jusqu'à laisser entrevoir deux rangées de dents blanches et des lèvres retroussées tandis que le rire de George Weasley, rauque et pur, se répercutait aux oreilles de Joy. Alors, dans ses pensées, toutes les personnes auxquelles elle a jamais tenu se succédèrent, se chamboulèrent, dans un sublime capharnaüm de visage halé ou émacié, de cheveux flamboyants ou ébènes, et les yeux, dans un kaléidoscope de bleu, de vert ou de noir brillaient d'une joie frivole et incongrue. Rassérénée, les yeux encore clos, elle souffla finalement, alors qu'un loup commençait à s'approcher d'un peu trop près : « Spero Patronum. » Tandis que d'une main, elle tenait encore fermement celle de Loki, dans l'autre, sa baguette frémit entre ses doigts. Un mince filet argenté sortit doucement de la baguette et, doucement, grossit tandis que Galadriel sentit la puissance du sortilège s'infiltrer en elle et qu'elle continuait de se concentrer sur son souvenir. Alors, un loup, sublime, au pelage vaporeux d'un blanc irisé d'argent, apparut avant de s'élancer à travers les bois, slalomant entre les arbres, dans un éclair de cristal. Et, toute la meute agressive de le suivre aussitôt, en oubliant presque les deux jeunes gens qui devaient officier en tant que repas du soir.

Aussitôt, elle commença à courir, tirant d'abord la main Greyback qui, rapidement, lui emboîta le pas et la devança pour mener la course poursuite contre des animaux affamés dont l'humeur ne s'améliorerait guère une fois qu'ils se seraient rendus compte que le Patronus n'était qu'un leurre. Pas de temps à perdre, songea-t-elle tandis qu'ils entendirent un hurlement, qui se fit rapidement rejoindre par une dizaine d'autres ; Joy aurait presque trouvé ces cris mélodieux s'ils n'étaient pas de mauvaise augure pour Loki et elle. Tentant de tenir la cadence quoique déjà essoufflée, l'adrénaline aiguisant ses sens, elle jura entendre des bruits de pas derrière eux, à quelques mètres, une douzaine tout au plus. Et, avant que l'une des bêtes ne leur saute dessus, elle bifurqua violemment sur la gauche, plaquant son camarade contre le tronc imposant d'un chêne et se plaquant tout contre lui, venant instinctivement nicher son nez dans le cou du Serpentard et s'appliquant à calmer et les battements effrénés de son cœur et sa respiration saccadée tandis que son corps trembla légèrement, la faute à l'adrénaline retombait brutalement, semblant peser de tout son soul, tout à coup. Attendant quelques secondes encore, elle jugea que les loups avaient du continuer leur course et, quand bien même ils auraient fait cela, leurs flairs les ramèneraient à eux d'ici très peu de temps. D'accord, elle aimait le danger, elle s'en amusait plus qu'autre chose ; mais là, c'était une suicide party qu'il lui avait proposé. Le premier qui passe sous les crocs affamés des loups a gagné. Tandis qu'elle sembla retrouver un rythme cardiaque normal, elle lâcha dans un souffle, le visage encore niché dans le cou de son ami : « J'espère que ta proposition de tout à l'heure tenait toujours. » Et ses lèvres, bleuies par le froid, de s'incurver dans un léger sourire, presque inopiné. Soudain, une brindille craqua et, alerte, elle se détacha de Greyback pour croiser le regard désarmant d'un loup, immobile, les observant silencieusement, sans faire preuve de la moindre agressivité à leur égard. Du moins, pour l'instant. Merlin, que ça dure.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyMar 4 Juin - 14:51

Les yeux de Greyback, habituellement aux proies de flammes vindicatives, avaient perdu de leur éclat féroce lorsqu'ils épinglèrent ces bêtes trépignant de violence et affamées de barbaque. Bien sûr qu'il eut déjà fait face à quelques individus lupins plus agressifs, néanmoins l'issue demeurait aisée : une simple transformation voire une confiance totale en lui qui n'inspirait pas la moindre faiblesse à ces créatures suffisait à les assagir. Néanmoins la présence de Joy ébranla ses certitudes comme il comprit l'erreur qu'il venait de commettre : il n'aurait jamais du proposer à la Gryffondor de l'accompagner pour cette escapade nocturne. Parce que Loki ne trahirait jamais son don caché de métamorphomage, et parce que sa présence éveillait en lui des inquiétudes quant à la sûreté de la belle. Sa confiance ainsi semi vacillante engagea les loups à montrer les crocs, perdus quelque part entre l'impulsivité bestiale et la faim violentant leurs entrailles. Le Serpentard quant à lui réfléchit à une solution de secours, tentant de ne pas bousculer dans son esprit troublé la nervosité de ses pensées, lesquelles se heurtaient pourtant contre sa boîte crânienne. « Repulso ! » « Non ! » Un grognement à la fois peiné et virulent roula dans l'étau de sa gorge, prêt à se jeter sur les créatures projetées pour mieux les secourir. Ce fut sans compter la poigne ferme de Joy qui le retint en l'instant, portée par une lucidité que Loki n'abritait plus : son myocarde loupa un battement à la vue de l'attaque contre leurs assaillants à la fourrure argentée, saignant les sanglots tacites d'une empathie toute particulière. Jamais le jeune Greyback ne fut aperçu grisé par cette compassion véhémente, et ce fut d'un regard horrifié qu'il assista à la scène, se sentant impuissant jusqu'à ce que la voix de la brunette ne le rappelle à l'ordre : « La prochaine fois où tu as une idée lumineuse comme celle-là, tu iras te jeter dans la gueule du loup tout seul. » Et cette envie prenante de lui hurler d'aller se faire voir, de la fustiger d'insultes lourdes de colère et de démence bestiale, vint rugir en son ventre sans pour autant qu'il ne le fasse. Loki se contenta de l'épingler de son regard vorace et carnassier, d'une lueur inquisitrice signifiant un « Vois ce que tu as fait aux miens ! ». Ici l'humain s'éteignait pour éveiller la bête, plus soucieuse de la santé des loups que de la sienne propre et de celle de sa camarade. Aucune lucidité ne vint claironner en son esprit, aucune parole sage ne put perler sur le pourtour de ses lèvres. Seule la belle enfant garda la tête froide comme elle envoya son patronus semer les loups quémandeurs.

Ainsi donc le jeune loup rechigna à partir quoique suivit bien vite Joy qui l'empoigna alors, retrouvant tous ses esprits : comparse ou non de ces bêtes sanguinaires, elles ne reviendraient que plus féroces encore et ne prendraient peut-être pas la peine de le reconnaître lui, qui demeurait certes un compagnon mais loin d'être leur Alpha. Alors il s'élança en compagnie de la lionne, courant à perdre haleine, sentant l'air glacé d'un rude hiver fustiger ses poumons à mesure que des bouffées d'oxygène s'en extirpaient. Le jeune loup courait pour sa survie, pour lui, pour elle, mais plus encore, il s'élançait à travers la forêt à s'en molester le buste et les côtes dans un effort absolu, désireux de s'épuiser pour mieux oublier sa déception. Celle de n'avoir su être ce soir assez animal, convaincu d'avoir trahi sa véritable nature. Et tandis que sa gorge ratissait ce souffle court lui gelant le gosier, Joy eut soudain une idée lumineuse : elle stoppa leur course brusquement, les plaquant contre un arbre abritant leur étreinte.

Là, immobiles mais haletants, les anciens amants s'étreignirent sans un mot. L'adrénaline vint les faire taire, à l'instar de la culpabilité de Loki qui, contre toute attente, enserra la rouge et or avec douceur, posant ainsi son menton sur le sommet de son crâne. Ses yeux vifs ne cessaient cependant de darder les alentours comme il réfléchit à leur potentielle fuite : il pouvait toujours intimer à Joy de partir sans lui, sans même se retourner, le laissant là parmi les bêtes afin d'assumer pleinement sa transformation lupine. Mais l'idée n'était pas sûre, et le jeune homme connaissant son ancienne petite amie savait pertinemment qu'elle ne s'acquitterait jamais de lui de cette façon, même sous une horde de menaces ou d'insultes provocatrices.  « J'espère que ta proposition de tout à l'heure tenait toujours. » « Toujours. » souffla-t-il non sans reprendre son souffle, les sens aux aguets malgré la tendresse éphémère de l'instant. Une manière comme une autre d'intimer à Joy qu'il était désolé de la tournure des choses, un instant unique duquel il put profiter également. Mais guère pour longtemps cependant : des yeux ambrés vinrent percer la noirceur de la nuit, signifiant que les hôtes de la forêt se tenaient là à quelques mètres, les épiant sans agressivité aucune. Loki eut pour tout espoir que ses compagnons à fourrure ne l'aient enfin reconnu, et ce fut d'une lenteur avenante qu'il se défit de Joy, plaquant un doigt sur ses lèvres pour mieux lui intimer de ne rien dire, de ne pas bouger, de le laisser faire. Le feu complice brûlant dans l'âtre de ses prunelles lui soufflait de lui faire confiance, et ce fut avec un rictus noble et fier sur les lèvres que Loki se retourna, s'avançant vers les loups immobiles. Sourire d'apparat, destiné à rassurer la rouge et or lorsque lui-même ignorait à présent s'il demeurait en sûreté.

La silhouette du jeune loup vint disparaître dans les ténèbres, s'extirpant de la vue de Joy dès lors qu'il passa les épais buissons le séparant des créatures féroces. Leur immobilité appelait à la détente : le souffle de Loki se fit moins court et retrouva son rythme normal à l'instar de son cœur ne connaissant plus les soubresauts de l'adrénaline. Bien que la méfiance coulait encore dans ses veines, il se força à irradier d'assurance afin de s'imposer auprès des hôtes à fourrure : tactique qui ne semblait guère porter ses fruits puisqu'un grognement sourd précéda l'élan général de quelques loups courant à son encontre, le plaquant à terre avec force et...

« Fuck off. » souffla Loki tandis qu'il se massa le crâne, endolori par la chute contre la terre gelée. Les quelques bêtes s'étant ruée sur lui le couvaient de jappements fraternels, leurs langues humides léchant les mains de l'humain en signe de repentance tandis que deux louveteaux s'étaient aventurés à attraper sa chemise dans leurs gueules facétieuses. Un rire léger s'échappa des lèvres du Greyback, soulagé et ravi de retrouver l'essence de sa véritable nature, lequel s'effaça bien vite lorsqu'il aperçut la silhouette de Joy faire surface. « Tu peux rentrer. Je crois que je gère, je survivrai à l'attaque. » Une boutade un peu dédaigneuse, lui renvoyant en pleine figure les dires de la Gryffondor lui intimant plus tôt d'aller s'aventurer seul dans la gueule du loup. Et au vu des louveteaux s'acharnant par jeu sur sa chemise terreuse, couverte de salive lupine, il était en plein dedans.
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Mara Weasley
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyMer 5 Juin - 13:46

Elle ne s'imprégnait pas seulement de l'odeur de Loki – qui, soit disant, aurait déjà du la préserver de quelque course poursuite –, mais de tout son être. Sa présence, curieusement, l'aidait à rasséréner les battements effrénés de son cœur ; il avait, dans la douceur insoupçonnée dans leur étreinte, quelque chose de rassurant. Ironique lorsqu'elle savait que, depuis qu'elle avait tenté de renouer avec lui, ils n'avaient fait que s'attirer quelques soucis. Entre les menaces proférées sous l'alcool ayant désinhibé leurs pensées, le soir où, se retrouvant dans un placard, ils avaient fait tourner en bourrique une pauvre enseignante avant de s'enfuir allègrement et, à présent, cette escapade dans la forêt interdite qui leur avait presque valu de servir de dîner pour les loups affamés ; eh bien, Loki Greyback était tout, sauf quelqu'un qui pouvait procurer un quelconque sentiment de sécurité ou de sérénité. Mais force était de constater qu'elle n'éprouvait pas le besoin virulent de se détacher de lui ; au lieu de quoi, elle reprenait son souffle tout en restant aux aguets du moindre bruit qui saurait trahir une nouvelle bête. La tension dans ses épaules et sa nuque retomba lentement tandis qu'elle l'entendit vaguement souffler, doucement : « Toujours. » et de sourire aussitôt, tout contre lui lui, contre sa peau, sensiblement rassérénée par cette voix basse et paisible qu'elle ne lui connaissait pas. Ne lui connaissait plus. Elle ne savait plus. N'avait peut-être jamais su.

Et, lentement, quoiqu'elle accorda quelque brutalité à la soudaineté de son geste, à la manière dont une bulle éclate après avoir voguer paisiblement dans les airs, il se détacha d'elle, et les pieds de Joy, aussitôt, retombèrent lourdement en pleine réalité. Elle se souvint alors qu'ils étaient dans la forêt interdite, fuyant quelque meute de loups. Meute, d'ailleurs, dont l'un des membres les épiait tranquillement, le regard indéchiffrable. Aussitôt, le Serpentard déposa un doigt sur ses lèvres et, le regard de Galadriel, illuminé de lumière, chancela soudain. Elle comprit, dans son regard d'ébène, qu'il attendait d'elle qu'elle lui fasse confiance, l'attende sagement tandis qu'il irait faire elle ne savait trop quoi avec les loups. C'était mal la connaître, aurait-elle pensé, si le dernier geste de Greyback à son égard ne l'avait pas autant prise au dépourvu. Elle se détourna lentement, dardant sa nuque d'un regard presque brûlant, et aussi, un tantinet inquiet, elle devait bien l'avouer. Mais le sourire qu'elle intercepta sur les lèvres du jeune homme la rendit un tantinet moins soucieuse ; il savait ce qu'il faisait, tenta-t-elle de se rassurer. Et, soudain, il s'engloutit dans la pénombre, rejoignant les loups qui, silencieusement, s'étaient de nouveau agglutinés à la lisière des rayons de lune qui ne parvenaient plus qu'à éclairer leurs yeux ambrés. Soudain seule, elle inspira longuement une grande bouffée d'air, qu'elle souffla lentement, rendue nettement visible par le froid qui faisait, tout à coup. Elle frissonna. Et, soudain, un grognement sourd retentit quelques mètres devant elle, précisément là où Loki avait finalement disparu, retrouvant ceux qu'il appelait communément les siens.

Ni une, ni deux, elle accourut, sauta par-dessus les buissons qui la séparait de l'endroit où se terraient loups et ami avant de se figer tout à coup. Le jeune homme était là, étendu par terre, murmurant quelque chose qu'elle n'entendit pas – bien qu'elle se douta de son habituel et sempiternel « va te faire foutre » – maintenu au sol par trois loups immenses qui, pourtant, ne semblaient pas aussi agressifs que précédemment, lorsqu'ils avaient eu dans l'idée de les manger au dîner. Les loups lui léchaient les mains, tandis que deux des plus jeunes de la meute s'attelaient à faire un sort de sa chemise – éternellement débraillée, que voulez-vous – tandis qu'il riait sous cape, l'air enfin ravi, et une étrange sensation vint poindre dans le bas ventre de Joy, pour connaître cette expression peinte sur le visage de son camarade : le sentiment d'être à sa place. Soudain, elle eut l'impression d'être une intruse, de venir profaner quelque temple ou souiller quelque terre sacrée. Tout, tout ici ne faisait que lui hurler combien ce monde lui était inconnu. Étrangère. Étrangère. Si cela avait été écrit sur son front, ça n'aurait guère été différent. Elle se sentit réduite au rang de spectatrice indésirable, mal à l'aise, se sentant presque idiote de l'avoir suivi alors qu'elle n'était clairement pas la bienvenue. Et, la remarque de Loki, dont le rire mourut dans sa gorge, sitôt aperçut-il la silhouette de la Gryffondor, bien que simple boutade un peu revancharde ne fit que confirmer cette impression : « Tu peux rentrer. Je crois que je gère, je survivrai à l'attaque. » Ne se connaissant pas dans cette gêne subite, elle hésita quelques secondes avant d'amorcer ne serait-ce qu'un seul pas. Non pas qu'elle fut effrayée par les animaux ; de bêtes affamées, ils ressemblaient davantage à des chiens joueurs en quête d'affection à présent – bien qu'elle se garda de le faire remarquer, sous peine de se faire foudroyer sur place par le brun ou l'un de ses comparses –. Elle ne voulait guère plus l'écouter sagement et rentrer docilement au château, retournant écrire de sa plume lascive quelques centimètres horripilants de parchemin.

Lorsqu'ils entendirent leur compagnon s'adresser à elle, plusieurs loups relevèrent la tête, les oreilles dressées, à l'affut du moindre geste trop brusque qui signerait à nouveau le coup de départ d'un nouveau conflit entre elle et eux. Décidée, pourtant, à ne pas baisser les yeux, elle s'avança doucement, les bravant d'un regard déterminé. À Loki, elle n'adressa qu'un sourire un peu piteux, sincèrement navrée de lui avoir parlé ainsi, quelques instants plus tôt. Elle se souvint également de la rage contrite qu'il eut ressenti à cet instant lorsque, d'un mouvement fluide du poignet, elle fut contrainte d'envoyer valser les plus téméraires de la meute, sous peine de passer sous leurs crocs acérés. Ses yeux, furieux, avaient laissé une marque au fer rouge dans son esprit et, si ce n'était simplement vis-à-vis de son camarade, elle s'en voulut aussi à l'égard des bêtes face à elle qu'elle avait pu projeter en arrière, poussée par son simple instinct de survie. Tous la dardèrent d'un regard qu'elle considéra à la fois comme curieux et méfiant, rien de bien étonnant, en somme. Un des louveteaux qui, jusqu'alors continuait de saliver sur la chemise du Serpentard, descendit du torse de celui-ci et fit un pas vers Joy, visiblement intrigué. Et elle, d'aussitôt l'imiter, ostensiblement attendrie par le petit louveteau ; l'animal lâcha un jappement craintif lorsqu'elle esquissa un geste un peu trop brusque. L'un des loups redressa furtivement les oreilles, la dardant d'un regard menaçant et, dans cette attitude excessivement méfiante, Galadriel reconnut l'instinct maternel ; maman qui sort les griffes pour protéger son petit, elle esquissa un nouveau sourire, l'image de sa propre mère, Angelina, qui se transformait littéralement en furie lorsque quelqu'un s'approchait de Tristam ou d'elle d'un peu trop près. Le louveteau tenta à nouveau une approche, un brin craintif et, doucement, Joy se laissa doucement tomber au sol, ses jupons flottèrent un instant dans les airs, elle ne fit pas attention aux égratignures sur ses genoux ; l'animal avança d'abord son museau puis, flairant sans doute l'odeur persistante du poulet sur sa main, il lécha avidement l'intérieur de sa paume venant à parfois la mordiller. Elle eut un léger éclat de rire sous la langue râpeuse de la bête et, aussitôt, le petit loup sauta sur ses jambes repliées sous elle et Galadriel de lui gratter allègrement la tête en souriant encore.

« Je retire ce que j'ai dit, tout à l'heure. On remet ça quand tu veux. », lui avoua-t-elle à voix basse, un sourire attendri ourlant encore ses lèvres, le regard doux posé sur le louveteau qui lui avait subtilement subtilisé sa baguette et s'amusait avec ce qu'il considérait comme un simple bout de bois. La bête qu'elle avait précédemment identifié comme la mère du petit s'approcha et, instinctivement, la Gryffondor eut un geste de recul mais, imaginant d'ores et déjà le sourire narquois de Loki, juste à sa gauche, elle se rapprocha néanmoins, l'air farouchement déterminé, et tendit une main. La bête sembla se laisser dompter et, sans l'ombre d'un doute, Weasley attribua ce mérite à l'odeur de son camarade qui, certainement, devait finalement imprégner ses vêtements. Alors, d'une euphorie péniblement contrite, elle caressait délicatement la tête de l'animal, sous les gémissements plaintifs du petit qui, sans doute, se sentait désormais délaissé. La louve posa alors le bout de son museau sur ses genoux et, précautionneusement, elle récupéra sa baguette des pattes joueuses du petit, lançant alors, dans un sublime camaïeu de bleu, de rouge et de vert, quelques étincelles qui avaient tout juste le temps de passer sous les yeux surpris et émerveillés du petit animal avant de disparaître aussitôt. Et lui, de les chercher avidement, et de tenter de les attraper entre ses griffes lorsqu'elles sortaient subrepticement de la baguette de Galadriel. Sa main glissa et elle vint gratter la gorge du louveteau sous le regard, attentif quoique paisible, de la mère de ce-dernier. Souriant doucement, elle songea que c'était une idée exquise que Loki avait bien pu avoir, là, que de lui faire découvrir pareille facette d'un monde dont elle ne connaissait rien. Et, plus les secondes s'égrainaient plus l'envie d'en découvrir davantage se faisait forte. Le reste de la meute demeurait agglutinée autour du Serpentard, comme attirés par l'aura de force et bestiale que celui-ci dégageait, comme reconnaissant l'un de leur comparse en la personne de Greyback. Elle tourna doucement son visage vers lui, roi de la cour des loups, et lui sourit, sincèrement ravie. Elle comprenait alors son attachement pour ce monde-là, sa presque obsession pour sa meute ; même s'il s'agissait de lycanthropes plutôt que d'animaux, elle saisissait lentement tout ce que cet univers pouvait apporter. La paix. L'union. La sérénité. La liberté. Elle se sentait comme bercée par des paroles grandiloquentes qu'il aurait pu proférer et songea qu'il n'aurait guère été difficile de la convaincre, ainsi. « Ça donne envie de rester ici et de ne plus partir. », confessa-t-elle à demi-voix. Sanctuaire éphémère qu'elle s'érigeait lentement. Il n'y avait plus de place pour toute sa rancœur à l'égard d'un monde injuste qui ne faisait que la rejeter, pour être ce qu'elle était : une Weasley, traitresse à son sang et plutôt que de s'en cacher, si fière de ce statut honni qu'elle avançait la tête haute, jusque dans les cachots. Il n'y avait plus de place pour toute cette colère à peine contrite qu'elle nourrissait à l'égard de simples formes difformes et inconnues. Non, ici, à cet instant précis, il n'y avait que le froid léger de ce début de soirée qui venait mordre sa peau et qui contrastait parfaitement avec la chaleur dégagée par toute la meute aux alentours. Il y avait juste ce petit louveteau innocent qu'elle se plaisait à caresser, comme on aurait choyé un animal de compagnie ; ça, et son regard profondément reconnaissant posé sur Loki.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyMer 5 Juin - 18:30

Il était vrai que le silence rompant les éclats de rires légers du Greyback marquèrent l'entrée de l'étrangère, quoique le Serpentard s'était tu non pour jeter sur Joy l'oppression ni le malaise, mais par appréhension. Il anticipait en effet sa réaction, priant pour qu'aucune brusquerie involontaire ne vienne secouer ses gestes et n'attise ainsi la méfiance féroce des quelques loups réunis autour de lui ; après tout la Gryffondor demeurait la première à qui Loki accepta l'intrusion dans son monde, comprenant soudain que cela put lui être fatal. Ainsi le brun ténébreux se releva doucement, lorsqu'enfin l'un des louveteaux s'engagea à descendre de son torse, avisant le spectacle comme il se mit aux aguets. Etrange, comme le parallèle de la bête et de l'humain était frappant en l'instant : les loups alentours pointaient leurs yeux défiants sur Joy, à l'instar de Loki qui ne put s'empêcher de la couver d'un regard protecteur. Car il aurait été stupide d'anticiper les réactions de la meute, créatures qui ne se prêtaient guère à la domestication et dont la sauvagerie pouvait à tout moment éclore. Un loup n'était pas un chien, et en cela le Serpentard mettait un point d'honneur à aviser la scène, bien que touchante, pour mieux en couvrir les bévues si besoin était.

Un soupir de soulagement passa la barrière de ses lèvres lorsqu'il vit les hôtes de la forêt s'approcher au plus près de la brunette sans que la menace farouche ne retrousse leurs babines. Quelques jappements intimidés bien sûr ponctuèrent le spectacle, néanmoins la présence de Loki insufflèrent en ces loups un sursaut d'audace sereine, comprenant sans doute que la jeune femme ne pouvait être dangereuse puisque traînant dans son sillage une odeur bien familière. Le brun ténébreux ourla ses lèvres en un sourire narquois comme il observait la rencontre atypique, tiquant néanmoins sous les étincelles lancées par la baguette dérobée. Son front se plissa d'anxiété et d'insatisfaction malgré l'ambiance légère et tendre, ses instincts de loup prévalant sur sa nature de sorcier n'aimaient guère lorsque la magie entrait 'en conflit' dans son univers. Preuve en était de cette amertume encore en bouche, résultant de l'attaque pourtant légitime de Joy sur leurs assaillants de fourrure. Les yeux de cette dernière, brillant d'enthousiasme et crevant les ténèbres par leur pétillement rêveur, sortirent aussitôt Loki de sa léthargie qui se réveilla d'un haussement de sourcils. « Ça donne envie de rester ici et de ne plus partir. » Et le silence se fit sacerdoce, acceptant au mieux les manquements de leurs cœurs mélancoliques sous la véracité de ses propos. Loki sentit sa gorge se nouer sous le joug d'une douleur lui pinçant les entrailles, comprenant mieux que quiconque ce que sa camarade tentait d'insinuer. Un monde loin de celui qu'on leur avait fabriqué, loin du carcan de cette société, loin de ce qu'on leur intimait de paraître à défaut d'exister vraiment. D'un pas leste, le jeune homme se rapprocha du louveteau afin de lui ôter de la gueule la baguette devenue son jouet favori : il dut néanmoins tirer d'un coup sec et vaincre la mâchoire facétieuse du petit qui ne semblait pas vouloir se défaire de son butin. En vain cependant, car le Serpentard se redressa, baguette pleine de bave à la main qu'il vint essuyer sur sa chemise. Morceau de tissu entâché de sang, de terre et de salive lupine, il n'y avait rien de plus glamour... Et en cela le jeune Greyback retroussa légèrement son nez, conscient que ses tactiques de flirt maladroit s'adjoignaient à présent à une tenue des plus déplorables. Du moins, pire qu'à l'accoutumée. « Mais il le faut. » souffla-t-il, quelque peu blasé, avant de tendre à Joy sa baguette encore humide.

Une souche d'arbre fit l'affaire comme siège de fortune, et ce fut d'un regard distrait posé sur le morceau de bois mort qu'il ramassa pour mieux tracer évasivement des sillons dans la neige immaculée, que Loki marqua un silence de plomb avant de reprendre. « Plus que quelques mois, et je me casse d'ici. Enfin. » L'attente se faisait longue et traçait en son être les premiers signes d'impatience. Poudlard n'était plus sa maison – si toutefois l'école l'avait été un jour – et représentait toute l'aberration qu'il pouvait éprouver parfois pour le peuple sorcier. Sa main figea le mouvement, bras tendu et bâton inerte entre ses doigts glacés, couvert par son regard devenu plus nébuleux. « J'vais me marier. » Cette phrase perlant sur le pourtour de ses lèvres fut soufflée d'une telle spontanéité, qu'elle témoignait de tout ce soulagement évaporé en même temps que l'aveu. Joy était la première à qui Loki évoquait ses fiançailles forcées, encore secrètes puisque aucun anneau ne venait sublimer la main de Iona. « Enfin normalement. » Un bref rire jaune s'étrangla rapidement dans l'étau de sa gorge. « Je sais plus trop c'que je fais en fait. Pas que dans ma vie, mais ce que je deviens. » Et son regard de glisser sur Joy, ne cherchant nullement la compassion et pourtant troublant par l'émotion succincte ronronnant dans l'âtre de ses pupilles. Le jeune Greyback sentait son humanité filer entre ses doigts et ce n'était un secret pour personne : reconnu pour son impulsivité redoublée de ces derniers temps, on fuyait le Serpentard comme il ne cherchait plus franchement la compagnie de ses camarades sorciers. « Et toi, tu vas faire quoi après Poudlard ? » Parce que ses aveux, qu'il n'avait jamais confié à personne, l'engoncèrent dans une gêne passagère et qu'il préféra changer rapidement de sujet, finalement.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyJeu 6 Juin - 9:47

« Mais il le faut. » Elle fronça délicatement les sourcils sous la réplique de Loki. Confession inopinée, mais tout ce qu'il y avait de plus véridique : elle était bien, ici, goûtait à une paix intérieure dont elle avait été privée depuis plusieurs mois déjà. Galadriel était faite de feu et de regrets, ces derniers temps ; les rires faisaient partie du déguisement, au même titre que la robe ou n'importe quel apparat. Elle n'avait pas envie de retourner à l'école, au milieu des autres étudiants, de croiser les regards de certains en se demandant qui pouvait bien être le responsable de l'agression de son frère. Elle ne voulait pas redevenir colère. La quiétude était si agréable, ici, pourtant. Pourquoi s'en aller ? Reléguer ce petit sanctuaire dans un coin de son esprit et continuer d'avancer, tête haute et regard droit. Une seconde, elle se sentit flancher. Et, esquissant une moue un brin boudeuse, elle s'intima intérieurement de se reprendre, enroulant en même temps ses doigts longilignes autour de sa précieuse baguette que son camarade lui rendait après l'avoir aimablement essuyée sur sa chemise – qui n'était pas au mieux de sa forme, il fallait l'avouer –. Elle n'aima pas son ton raisonnable, presque résolu, mais n'en fit rien ; songeant qu'il valait mieux affronter une dure réalité que de se bercer de tendres illusions, du moins était-ce ce que son père lui avait appris. Rengainant sa baguette en la coinçant de nouveau dans sa ceinture de tissu, elle continua de caresser certes, un peu rêveusement, le louveteau toujours blotti sur ses cuisses tandis que ses yeux demeuraient rivés sur Loki et observaient attentivement le moindre de ses gestes. Celui-ci s'installa finalement sur une souche d'arbre, face à elle bien qu'il ne tenta pas une seule fois de croiser son regard du sien, trop accaparé qu'il était par le bout de bois qu'il venait d'attraper pour y dessiner quelques arabesques étranges dans la neige. Le silence l'oppressa ; néanmoins, elle n'accueillit pas les mots de son camarade comme une délivrance. Loin de là. « Plus que quelques mois, et je me casse d'ici. Enfin. » À nouveau, ses sourcils se froncèrent, plus d'incompréhension qu'autre chose. Si elle avait compris que le Serpentard était loin d'être attaché à Poudlard, elle n'en avait jamais saisi la raison. Certes, elle s'était toujours doutée que la vie à l'école était bien différente de l'existence qu'il pouvait mener chez lui, au milieu des lycans, mais elle n'avait jugé cela comme suffisant. Poudlard était comme une seconde maison, une deuxième famille ; l'échappatoire de certains quand leurs vies à l'extérieur laissaient à désirer. Joy, elle, était arrivée à l'école de magie comme en terrain conquis, connaissant déjà par cœur chaque recoin du château, chaque passage secret, songeant déjà à tous les rires et les grands moments d'émotion qu'elle passerait ici, en l'espace de sept petites années. Bien sûr, il y avait toujours quelques ombres au tableau : les Serpentard, la guerre des maisons, l'intolérance persistante entre certains. Mais l'école demeurait un second foyer, à ses yeux. Alors, qu'on soit empressé de quitter les murs accueillants, la salle commune, le terrain de Quidditch, et tout ce qui faisait du château, l'école de sorcellerie Poudlard, eh bien, elle ne parvenait vraiment pas à comprendre. Néanmoins, elle n'en fit rien remarquer, n'en aurait pas même eu le temps comme Loki continua, en lâchant ce qu'on appelle communément une bombe.

« J'vais me marier. » Aussi bien que la main du Serpentard s'était figée dans les airs, le cœur de la Gryffondor loupa un battement. Ledit palpitant se sentit comme oppressé dans un carcan imaginaire. Se marier. Se passer la bague au doigt. La corde au cou, oui. Elle le darda d'un regard un peu perdu, un brin inquisiteur, un tantinet inquiet aussi. Pour le connaître un tant soit peu, elle savait qu'il partageait avec elle cet amour de la liberté, épris d'indépendance comme ils étaient. Se marier, c'était un peu comme la potence. C'était le cœur qui, dans un ultime battement, s'emprisonnait dans quelque chose de trop grand. Accepter de passer sa vie à côté d'une personne ; concéder à faire des compromis pour que le mariage puisse prospérer. Abandonner un bout de soi, aussi, pour faire dans la bonne mesure. Bien sûr, elle avait conscience que c'était aussi un heureux événement, qu'il s'agissait d'une source de bonheur, avant tout. Il lui suffisait de regarder ses parents, pour le comprendre. Certes, convertir Angelina Johnson au mariage n'avait pas été chose aisée, mais celle-ci resplendissait désormais. Pourtant, Joy se jugeait encore trop jeune, songeait qu'il serait d'autant plus dur de la convertir, elle, Galadriel Weasley, à pareille cérémonie, un jour. Elle considérait que toutes ces promesses d'union – notamment chez les sang purs – à un âge si précoce ne pouvaient être qu'une terrible erreur. Mais, d'un autre côté, connaissant Loki, elle ne l'imaginait pas simplement se plier aux convenances – connaissait-il simplement ce mot, loup libre et sauvage ? –, elle ne le voyait guère courber l'échine et abdiquer aux ordres maternels. Elle se doutait que ce n'était pas par choix, qu'il se mariait. Du moins, au au prime abord. Car, peut-être qu'entretemps, il s'était entiché de sa promise et se satisfaisait dans cette union prochaine. Mais elle en doutait. « Enfin normalement. » Son rire un peu jaune s'étrangla rapidement dans sa gorge sous le regard inquiet de la Gryffondor. Certainement qu'il s'agissait d'une fille de son monde ; elle voyait clairement qu'il étouffait dans ce monde érigé sur les faux semblants, gouverné par l'intolérance, qu'il exécrait parfois les sorciers et leur préférait largement les lycanthropes. Et, sans aucun doute qu'il avait besoin, au-delà que de se sentir bien dans un mariage, d'être compris, dans sa manière de pensée comme dans sa volonté de vivre à sa manière. « Je sais plus trop c'que je fais en fait. Pas que dans ma vie, mais ce que je deviens. » Lentement, sa main reprit ses caresses sur le ventre du petit animal qu'elle avait presque oublié. Le reste de la meute se tenait là, presque à l'écart, silencieux, comme tenu en respect par les confessions subites de Greyback. Elle hocha doucement la tête, voulant simplement lui offrir un minimum de compréhension bien qu'il demeurait des choses encore obscures pour qu'elle en saisisse encore toute l'ampleur. Le regard du brun croisa le sien ; elle ne cilla pas bien qu'elle se sentit bouleversée par ses yeux transpirant d'humanité qui l'auraient clouée sur place si elle n'était pas déjà au sol. Elle se mordit alors la lèvre inférieure, ne sachant plus trop si, pour l'annonce de son mariage, il fallait se réjouir, ou compatir.

« Et toi, tu vas faire quoi après Poudlard ? » Et elle de sursauter imperceptiblement, comme surprise de ce revirement de situation. Voilà qu'il tentait de détourner le sujet de conversation et, aimable, elle le laissa faire. Son regard se fit plus absent, survolant quelques contrées lointaines, voguant sur quelques mers inconnues, s'accrochant aux ailes d'un oiseau mythique et se laissant entraîner elle ne savait trop où. Elle pinça doucement ses lèvres, semblant réellement réfléchir à sa question. Oui, Joy, qu'est-ce que tu feras ? Cette question, elle l'entendait constamment. Généralement, c'était lors des repas de famille où, après s'être vantée auprès de son père de la dernière facétie commise au château, sa mère – ou bien sa grand-mère Molly – lui demandait cela, calmement, quoiqu'un brin sévère, voulant implicitement la rappeler à l'ordre et lui montrant silencieusement que c'était bien beau, de s'amuser et d'amuser la galerie ; encore, faudrait-il qu'elle fasse quelque chose de sa vie ensuite. « Voyager. », avoua-t-elle finalement, très sérieusement. Découvrir de nouveaux horizons. Parcourir le monde. Voguer d'est en ouest, sans port ni attache. Vivre d'aventures et d'eau fraiche. Vivre au jour le jour, surtout. « J'pense m'accorder deux ou trois ans pour aller ici et là. Un peu partout, jusqu'à trouver un endroit où je me sentirai... chez moi. » Sans les regards des sang purs qui viendraient la condamner, sans sa trop vaste famille qui serait susceptible de l'étouffer, sans tout le poids du passé qui viendrait peser sur ses épaules déjà usées. Se trouver son chez soi, à deux pâtés de maison de la maison qui avait abrité son enfance ou à l'autre bout du monde, qu'importe. Juste, être heureuse. Tout bêtement. Un peu naïvement, aussi. Bien sûr, elle avait pensé au mal du pays. À causse de son attachement pour sa famille, ses amis, l'attachement de la terre aussi. « Après, j'sais pas trop quoi faire de ma vie. Joueuse de Quidditch, peut-être. Ou bien Auror. Ou même reprendre la boutique de mon père. M'enfin, déjà me trouver un chez moi, me construire une famille... » Sa voix s'étrangla dans sa gorge. Sa main cessa les caresses sur le dos du petit animal qui vint à pousser quelque jappement plaintif, désirant qu'elle continue. Elle hissa ses yeux – qu'elle n'avait même pas pris conscience de baisser – jusqu'à accrocher ceux de Loki. Sciemment, elle ne parla pas de mariage, déjà parce qu'elle n'imaginait pas la moindre alliance à son doigt, mais aussi par précaution de ne pas retourner sur le même terrain. Pourtant, il y avait la voix de sa mère dans sa tête. Qu'est-ce que tu vas faire de ta vie, Galadriel ? Elle n'en savait trop rien. Avait juste conscience qu'elle voulait bâtir quelque chose ; pas d'envie d'entrer dans l'histoire comme sa famille, juste faire son bout de chemin tranquille, vivre son existence paisible d'anonyme en toute impunité. Mais avec qui la bâtir, elle n'en savait trop rien. Et, d'ailleurs, elle ne savait pas non plus qui était l'heureuse élue, désignée pour devenir la future Madame Greyback.

Elle se mordilla à nouveau la lèvre, encore hésitante. « Est-ce que les félicitations sont de mise ? », demanda-t-elle doucement, finalement, presque timidement. Avec lui, elle ne savait pas vraiment sur quel pied danser. Elle ignorait même comment les unions fonctionnaient chez lui. Mariage arrangé, forcé ? Simple revendication du bout des lèvres maternelles ? Une union entre deux jeunes gens qui masquait des intérêts qu'on considérait autrement plus important que le bonheur de deux enfants ? Une arrière-pensée, un profit à tirer, peut-être, à n'en point douter. « T'en as envie ? » Et de croiser son regard incompréhensif avant de préciser : « Là, tout de suite, est-ce que tu veux te marier ? » Le reste de la question mourut sur le bord de ses lèvres. Ou bien, tu veux rester ici pour le reste de ta vie ? Question muette, interrogation implicite ; un peu sibylline aussi, très certainement. Elle tenait à Loki, vraiment. Elle le considérait comme un ami, à part et à part entière. De ce fait, elle ne pouvait que souhaiter son bonheur et non pas qu'il se cloitre dans un mariage qui n'aura eu aucun autre mérite que de profiter à la meute Greyback ou à une autre. Il méritait mieux que ça, assurément. Du bout des doigts, elle caressa le haut du crâne, jusqu'au museau de la louve qui demeurait couchée à ses pieds. Celle-ci sembla comprendre et prit son petit dans sa gueule, malgré les jappements plaintifs du louveteau, et s'éloigna pour s'immiscer parmi le reste de la meute, tenue quelque peu à l'égard des deux jeunes gens. Elle se releva prestement, épousseta doucement sa robe du revers de sa main et fit quelques pas jusqu'à se planter juste en face de lui, à un mètre de distance, tout au plus. Lui assis, et elle debout, c'était bien la première fois qu'elle le surplombait d'une quelconque hauteur et qu'elle dut baisser les yeux pour s'adresser à lui. « Parce que, si tu veux te marier... » Elle laissa sa phrase en suspens et, lentement, vint s'accroupir face à lui, prenant appui de ses bras en les posant sur les cuisses de Greyback, jusqu'à hisser son visage à la hauteur du sien. « Eh bien, il faudra penser à enterrer ta vie de garçon. » Elle le darda d'un regard, à la fois ostensiblement amusé et, paradoxalement, à la fois très sérieux ; désarmante dans ses contradictions, et d'accompagner sa réplique, lâchée d'une voix un peu trop basse, d'un délicat haussement d'épaule qui se voulut nonchalant. Non pas qu'elle ne prit pas la nouvelle au sérieux ; bien au contraire. Tout cela la travaillait assez, en réalité. Elle aurait bien aimé détenir la solution à ce problème fâcheux, un peu épineux, bien qu'elle ne sut dire comment le Serpentard percevait réellement cette union prochaine. Elle faisait quelques suppositions bancales de ce qu'elle connaissait de son tempérament mais ne pouvait être sûre de rien surtout qu'elle avait pleinement conscience de sa foutue imprévisibilité, à lui aussi. Elle voulut simplement parler d'aspect moins contraignants que le mariage en lui-même, aborder la question sous un œil plus léger. « Tu sais, inviter tes amis mâles, faire la tournée des bars et faire tout un tas de choses que tu regretteras dés le lendemain matin. », conclut-elle, la voix un brin rauque. Son père lui disait souvent que les regrets étaient préférables aux remords. Et Galadriel songeait qu'il valait mieux qu'il regrette d'avoir commis quelque bêtise plutôt qu'il n'aille s'enfermer dans son mariage qui ne lui vaudra que de lui passer une laisse autour du cou si sa promise n'était pas assez conciliante. Mais, le connaissant, il n'y avait pas de soucis à se faire de ce côté-là ; Loki n'était peut-être pas un loup à part entière, mais il demeurait comme eux, indomptable. Aussi, elle esquissa simplement un geste de recul, jugeant qu'il vaudrait mieux réinstaurer une distance plus raisonnable.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyVen 7 Juin - 19:12


« Voyager. » La réponse de la Gryffondor arracha un souffle soulagé au jeune homme avant de lever son intérêt. Attitude égoïste probablement, mais qui témoignait de cette pudeur sentimentale qu'on lui confiait bien souvent, à défaut d'être aussi réservé dans sa violence. Le jeune loup demeurait ainsi reclus dans un silence reconnaissant envers la jeune fille qu'il écouta avec une attention trop aiguisée, envieux sans doute de se sortir de la tête ces confessions gênantes venant de rouler sur ses lèvres. Et pourtant ce fut bien un sentiment d'apaisement qui l'envahit soudain, soulageant ses entrailles et pansant son âme continuellement torturée ; il y avait bien longtemps que Loki n'avait pas ressenti tant de délivrance, et le baume de ses paroles confiées à Galadriel lui faisait le plus grand bien. Dès lors ses poumons contrits se relâchèrent, son souffle reprit son cour normal comme sa mine accablée redevint rayonnante, esquissant même un sourire sincère pourtant décédé sur le pourtour de ses lèvres depuis de longues semaines déjà. Au départ de son Ange, le loup n'avait su recouvrer la lumière et s'était engoncé dans les ténèbres, une tragédie des cœurs à laquelle s'adjoignit un monceau de détails trop conséquents pour être tus. Mais concentrant ce soir toute son attention sur la jolie brune, Loki reprenait goût à l'échange, se demandant même s'il lui était bénéfique d'être aussi extrême dans son rejet envers les sorciers.

Galadriel était l'exception. Malheureusement le jeune homme se rendit aussitôt à l'évidence, avant même que cette vérité ne trace son sillon dans son esprit : certes la belle lui pansait involontairement les plaies, mais s'ils purent un jour vivre une courte idylle ils l'avortèrent bien assez tôt. La preuve, peut-être, étant que malgré leurs rapprochements subsistaient des différences sublimées par leur amour pour la liberté. Néanmoins sa présence rassérénait dès lors Loki, affaibli par ses aveux quoique ragaillardi par la fraîcheur de la Gryffondor encore hésitante dans sa réponse. Il était vrai que sa question n'était pas des plus évidentes et ne s'était échappée de ses lèvres que pour faire diversion ; Joy cependant se prêta à l'exercice avec brio, étonnant même le Serpentard dans son désir de fonder une famille. Lui qui la voyait si insaisissable et indépendante, s'étonnait de la voir se prêter à l'envie d'une famille et d'un foyer, à l'instar sans doute de l'étonnement qu'il eut provoqué chez la belle en lui parlant de son mariage. Ah par ailleurs voilà que le laïus de Joy arpenta ce même sujet évité par Loki plus tôt, lequel dut bien accepter de revenir sur ses pas : après tout il était stupide de ne pas s'avancer plus en avant dans la conversation à présent qu'elle était ouverte. « Est-ce que les félicitations sont de mise ? » Le regard du jeune loup darda de nouveau les tracés sommaires fendant la neige de son bâton, répondant par la négative de son simple mutisme. Visiblement et même avec tous les efforts du monde, le jeune Greyback peinait à évoquer le sujet pourtant apporté sur le tapis par ses soins. Une première, venant d'un jeune homme aussi tranchant et honnête que lui.

Le mutisme lui prit à la gorge par désappointement, inexpérience de l'exercice, mais aussi et surtout parce qu'il ne sut y poser une réponse claire. Son mariage avec Iona était une opportunité pour étendre le territoire des Greyback, un honneur pour sa meute et une mutilation pour sa liberté. Lui, le jeune homme fidèle et ayant foi à l'institution du mariage, savait pertinemment qu'il honorerait sa femme sans jamais la tromper que l'amour les enlace ou non. Ainsi donc était-il condamné à être fidèle à une compagne qui ne l'aimerait jamais, pas plus qu'il ne pourrait lui offrir ce noble sentiments en retour. Une hyménée d'intérêt, voilà ce qui attendait les deux jeunes gens ; au final les sorciers comme les loups sont régis par des lois desservant le bien d'une communauté au détriment de l'individu parfois. « T'en as envie ? » Relevant ses yeux d'ambre sur Joy, Loki ne sut quoi répondre même si la belle vint renchérir aussitôt : « Là, tout de suite, est-ce que tu veux te marier ? » Un frisson glacé lui mordit la nuque et vint mourir le long de son échine. Si l'échéance du mariage lui avait toujours parue loin, aujourd'hui elle demeurait plus près que jamais. Un tumulte paniqué s'éprit de son myocarde malgré son visage marqué seulement par la froideur de l'abattement, tandis que son estomac se resserrait sous l'effet du stress. Sans doute que la Gryffondor l'avait-elle senti, car voilà qu'elle se leva afin de rejoindre le Serpentard tout en se drapant d'une douceur ayant le don d'apaiser d'avantage l'âme du garçon. « Parce que, si tu veux te marier...  Eh bien, il faudra penser à enterrer ta vie de garçon. » Un bref rire, léger comme un soupir, s'échappa de ses lèvres comme amusé il reposa brièvement ses yeux sur les mains de la demoiselle posées sur ses cuisses.

L'instant se faisait intime et complice, néanmoins ce poids plombant son estomac octroyèrent à Loki toute lucidité du moment. Alors, le brun ténébreux commença à secouer légèrement la tête d'un signe négatif, réfléchissant à sa réponse qui peinait tant à sortir : « Nan, je... » Diable que c'était difficile ! Oui, non, peut-être... Son devoir de chef de meute passant avant sa liberté propre vint le bousculer : « Enfin si mais j'ai pas vraiment le choix... Quoique si, maintenant je l'ai. Et entre nous, j'ai foi en l'institution du mariage. » Comme il avait conscience de sa confusion face à Joy, celle-là même qui ne devait pas le rendre très compréhensible à ses yeux. Comment lui expliquer cependant que l'intention de mariage fut prononcée avant son accès au pouvoir lupin, et qu'à présent chef il pouvait tout à fait rompre la promesse... au détriment des siens et de la promesse de l'engagement ? Loki ne désirait guère s'étendre sur ses nouvelles fonctions auprès des garous, et en cela ne pouvait s'expliquer clairement. « C'est une fille bien. Mais je ne peux pas me résoudre à l'emprisonner dans ce mariage quand c'est un autre qu'elle a choisi, et que mon propre cœur ne bat plus pour personne. »

Ses yeux s'ancrèrent dans ceux de Joy, denses et profonds ils hurlèrent toutes les blessures infligées à son palpitant. Par ailleurs, jamais on n'eut entendu de la bouche du loup sanguinaire paroles si soutenues et savamment brodées dans le registre sentimental. Alors comme porté par la force de ses mots et suite à une longue réflexion l'assaillant depuis plusieurs nuits depuis sa dernière entrevue avec Iona, Loki opina du chef avant de lâcher un déterminé : « J'vais annuler le mariage. Personne ne veut d'une cheftaine déprimée... » La bévue fila si rapidement sur ses lèvres griottes qu'il ne put la rattraper à temps : « Femme déprimée. » Oui, c'était mieux. En espérant que Joy était dupe, quoique cela relevait d'avantage du miracle.

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Mara Weasley
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptySam 8 Juin - 15:09

Bien que bref, le rire qui s'échappa d'entre les lèvres de son camarade eut le don de la faire sourire, quelque peu fière d'elle, d'avoir momentanément détourné l'attention de la partie la plus épineuse du problème. Un soulagement court, et une complicité timide qui se tissait entre eux tandis que, plus expansif qu'à son habitude, Loki se prêtait à quelques confessions qu'elle devina inédites pour connaître son côté quelque peu taciturne et sa manie de garder tout pour lui, la plupart du temps. Voire même de se refermer sur lui-même lorsqu'on insistait trop pour découvrir quelques sombres secrets terrés dans son passé. « Nan, je... » Elle eut un sourire amusé et dut se mordre la lèvre pour ne pas rire devant l'air, tout à coup hésitant, de son ami. Lui qu'elle connaissait pourtant si sûr de lui, plein de charisme, le prédateur n'était pas au mieux de sa forme, aujourd'hui. Pourtant, elle n'en mentionna pas un mot, ne désirant pas vraiment froisser l'orgueil du mâle et se contenta d'accueillir le moindre mot franchissant ses lèvres d'une oreille attentive. « Enfin si mais j'ai pas vraiment le choix... Quoique si, maintenant je l'ai. Et entre nous, j'ai foi en l'institution du mariage. » Elle le darda de ses prunelles, un brin narquoises, devant son éternelle indécision, à osciller constamment, à ne pas savoir choisir entre le oui et le non. Elle s'abstint de faire remarquer que c'était bien beau, de croire au mariage, encore fallait-il choisir la bonne personne car sa foi n'en serait que bafouée s'il ne faisait qu'atrophier un bonheur auquel il s'était prédestiné pour ne pas avoir attendu d'épouser une jeune femme qu'il aimait sincèrement. Au lieu de quoi, elle hocha lentement la tête : « C'est un peu confus, mais je crois comprendre. Grossièrement. », commenta-t-elle, doucement. Elle savait que beaucoup de choses devaient encore lui échapper ; qu'il y avait tant d'informations qu'elle ignorait et, qu'à ce stade, elle ne saurait saisir qu'une infime partie du problème. Les circonstances lui demeuraient inconnues, l'identité de la demoiselle également. Serait-elle étudiante à Poudlard ? Et si oui, dans quelle maison, en quelle année ? Tant de questions condamnées à demeurer sans réponse si Loki n'était pas prêt à les amener sur le tapis de lui-même car elle n'irait pas à l'interroger sur quelques détails qu'il désirait peut-être garder pour lui ; elle respectait son jardin secret et se sentait déjà bien flattée qu'il se confie ainsi à elle. Un peu rassurée, aussi, car elle-même s'était laissée aller à la confidence quelques instants plus tôt, au propos de son frère bien aimé. Galadriel eut donc le sentiment qu'il tut quelques informations supplémentaires, de même qu'elle n'avait avoué, dans son problème concernant son frère, que la partie visible de l'iceberg. Au propos de Tristam, elle pourrait s'épancher des heures entières ; en parlant de son enfance, encore idyllique, où aucune tâche au tableau ne venait tout gâcher jusqu'à leur entrée à Poudlard où tout s'était relativement compliqué puis, suite à l'agression, où son cœur avait emprunté un rythme d'autant plus rapide et colérique que lorsqu'il se contentait de battre allègrement, léger et joyeux.

« C'est une fille bien. Mais je ne peux pas me résoudre à l'emprisonner dans ce mariage quand c'est un autre qu'elle a choisi, et que mon propre cœur ne bat plus pour personne. » Lorsque son regard croisa celui de Loki, troublant de par les sentiments qui s'y heurtaient avec violence, elle crut chanceler une seconde, touchée en plein cœur par la détresse dont il était victime et qu'il lui laissait entrevoir pour la première fois. Elle porta sa main jusqu'à la sienne, et vint serrer les doigts de son ami entre les siens, voulant lui transmettre un quelconque soutient qu'elle désirait lui apporter. Elle poussa un bref soupir, qu'elle voulut las mais trop rauque et étranglé par l'émotion pour que sa petite comédie ne puisse passer inaperçue à l'oreille de Greyback ; elle continua néanmoins, gentiment railleuse : « Que veux-tu ? Les blondes ne te réussissent pas, visiblement... », et d'accompagner son commentaire d'un sourire amène en serrant davantage les doigts de son camarade entre les siens, puis de lui sourire doucement, toujours auréolée d'une douceur qu'on ne lui connaissait guère, trop vive, et à vrai dire, qu'elle ne se connaissait pas mieux, trop fougueuse. Elle n'ignora ni son idylle foudroyante d'avec Ange, ni la romance avortée d'avec Aprilynne pour considérer les jeunes femmes comme deux amies précieuses et Joy se douta que les tourments qui avaient pu habiter leurs cœurs avaient également agité le Serpentard. Et, contrairement aux apparences, elle ne prit pas cet aveu à la légère comme elle accueillait toujours les déclarations de ce genre d'un cœur compatissant et ne désirant que redonner le sourire à ses proches qui s'étaient prêtés à d'aussi délicates confessions à cœur ouvert. Et, de même que l'accablement d'Ange l'avait affectée pour s'être considérablement attachée à la bleue et bronze, comme elle s'était beaucoup enquise au sujet d'Aprylinne pour l'avoir toujours considérée comme une énième cousine et s'être, de cette façon, souvent montrée excessivement protectrice à son égard ; à cet instant, le ressentiment du Serpentard à ce sujet la toucha tout autant. Foutue compassion exacerbée.

Semblant retrouver sa superbe, il ajouta finalement : « J'vais annuler le mariage. Personne ne veut d'une cheftaine déprimée... » Et elle de se ré-installer correctement en s'appuyant davantage sur les jambes du jeune homme, d'approuver aussitôt dans un lent hochement de tête, de haut en bas, le visage très sérieux : « Sage décision. » avant de se taire brutalement et d'écarquiller considérablement les yeux de surprise jusqu'à tenter de les hisser dans le regard de Loki tandis que ce-dernier chercha à se reprendre : « Femme déprimée. », corrigea-t-il, se refusant à ciller en apparence, bien qu'il lui avoua à demi-mots, et bien involontairement, quelque information cruciale. « Nom d'un Cognard ! », lâcha-t-elle, portant sa main à sa bouche et, d'avoir lâché aussi bien celle de Loki que les jambes sur lesquelles elle prenait encore appui, elle se laissa tomber à terre, juste en face de lui, devant lever ostensiblement la tête pour croiser de nouveau son regard. L'expression n'aurait pu être mieux choisie, songea-t-elle et, pour s'y connaître, elle en connaissait tout un rayon sur les Cognards. Notamment que ces balles, assez belliqueuses, et parfois fourbes, faisaient un mal de chien lorsqu'elles percutaient brutalement l'estomac d'une batteuse à cheval sur son balai ; et lui coupaient net la respiration, également. Exactement comme ce que Greyback venait de lui apprendre involontairement. Ou, plutôt, Monsieur le chef de meute. Par Merlin. « Tu m'étonnes qu'ils aient l'air aussi docile avec toi. », souffla-t-elle en indiquant d'un bref signe de tête les loups qui, bien que demeurant à l'écart, semblaient tendre l'oreille depuis que Galadriel, toute surprise qu'elle était, avait imperceptiblement levé la voix. Sans doute que la meute n'y voyait pas qu'un simple congénère mais un jeune homme qui avait l'envergure d'un chef ; qui en était un, en réalité. Semblant reprendre contenance, elle ajouta : « Enfin, je dois peut-être vous vouvoyer maintenant, votre majesté ? » Après tout, qu'est-ce qu'elle en savait, de comment on devait s'adresser à un chef de meute. Un chef de meute, bordel. Mais... alors... était-il aussi devenu lycanthrope ? Non pas que la nouvelle l'effraierait mais ce serait toujours bon à savoir si une pleine lune approchait ; histoire d'éviter les balades nocturnes ce soir-là – enfin, elle n'imaginait pas Loki se montrer aussi irresponsable à ce propos ; à moins qu'elle ne soit à son goût pour un casse-croûte nocturne –. Ce fut à son tour de se montrer hésitante, plus déconcertée que mal à l'aise, néanmoins : « Et alors, t'as été... enfin, t'sais... », fit-elle tout en mimant une morsure dans son cou en recourbant ses doigts et venant érafler la peau de son cou. « Non, parce que, autant ne pas t'arrêter en aussi bon chemin, hein. » Elle souffla lentement, maudissant son hyperactivité et son foutu emportement. Fermant lentement les yeux, elle inspira une large bouffée d'air qu'elle souffla lentement et répéta l'opération plusieurs fois avant de sentir son cœur ralentir quelque peu la cadence. Okay, elle avait appris qu'il était fiancé – mais plus pour longtemps à ce qu'il lui avait dit – et chef de meute, quoi d'autre ? Elle se sentit parée à affronter la moindre nouvelle – mais s'il lui annonçait attendre un gosse, elle ne donnerait pas cher de son calme d'apparat –. « Désolée. », souffla-t-elle, doucement, les yeux encore résolument baissés. Galadriel ne savait plus vraiment comment s'y prendre, avec lui, désormais ; est-ce que ces nouvelles, assez conséquentes, devaient changer quoique ce soit dans son attitude, ou bien pouvait-elle se montrer aussi naturelle qu'à son habitude ? Elle se mordit doucement la lèvre avant de relever lentement – très lentement – ses yeux vairons et perdus vers le Serpentard, attendant sagement qu'il lui donne quelques directives quant à l'attitude à adopter maintenant. Et, surtout, espérant avant tout qu'il ne prenne pas mal son moment d'égarement ; qu'il n'interprète pas sa surprise en effroi ou quoique ce soit d'autre. Elle n'avait pas peur de lui. Après tout, ce serait idiot de craindre un ami.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyLun 10 Juin - 10:20

« Que veux-tu ? Les blondes ne te réussissent pas, visiblement... » Le jeune homme ne répondit pas, quoique interdit par la spontanéité de ces propos qui ne demeuraient pas tant mensongers. Il n'existait pas, pourtant, une malédiction surplombant sa tête lui interdisant de vivre quelques idylles – même éclair – avec des demoiselles à la chevelure couleur des blés, et affirmer que ce type de jeune fille était fatalement à l'origine de ses déceptions serait se voiler la face. Qu'y pouvait-il si les premières à attirer son attention, moins physique que mentale, et qui en retour lui affirmaient une attirance plus ou moins transcendante étaient celles qui avaient pour peau le plus pur des albâtre et portaient leurs longs cheveux comme un manteau chrysocale. Ange et Aprilynne, à présent Astoria avec laquelle il eut passé une nuit dans les ténèbres mortifères de la cabane hurlante, enfin Iona qui elle demeurait bien sa future épouse mais qui tissa avec lui un lien pour le moins ambiguë. Loki soupira alors sous le poids des doutes, blasé par tant d'histoires qu'il aurait souhaité gommer par pur égoïsme. A l'heure qu'il est, le jeune Greyback ne serait guère en train de s'épancher sur ses plaies du cœur et sans doute serait-il actuellement au près des siens, insouciant et optimiste. Pour autant ses déceptions firent germer en lui les graines de la haine et de l'intolérance, nourrissant en son sein une vendetta des plus cruelles envers le peuple sorcier : plus le temps passait, plus Loki se sentait marginalisé, et plus il était envieux de passer à l'attaque. Quel affreux éboulement qu'enclenchèrent ainsi ses peines du cœur, lui ouvrant d'avantage les yeux sur le monde et sa condition de Greyback : s'ils ne voulaient pas de lui, eux les soi disant civilisés plaidant contre les garous qu'ils accablaient d'être des créatures barbares, alors le chef de meute les sortirait à son tour de son univers. D'un amour déçu vint naître une lucidité mise à mal par sa haine, activant les rouages de sa vengeance : Cupidon avait décoché la flèche de la guerre. Car Loki nourrissait l'espoir de soulever bien vite les garous contre les sorciers, quitte à revenir attaquer l'école qui un jour l'abrita et à en décimer ses habitants. Bien sûr, le brun ténébreux garda ses sombres desseins pour lui, un sentiment d'impatience et de satisfaction malsaine lui titillant pourtant les entrailles. Joy, si elle venait à être touchée dans l'attaque vengeresse des garous, serait bien sûr une perte ; néanmoins le cœur du Greyback se durcissait peu à peu jusqu'à devenir roc, et rien ne semblait pouvoir éveiller son empathie.

Là n'était pas la question cependant, et fort heureusement. De ses lèvres un peu trop bavardes s'échappèrent un aveu qu'il aurait souhaité dissimuler, non par pudeur mais parce qu'il estima que ce monde sorcier lui étant étranger n'avait pas à savoir. Oh du moins, pas encore, pas lorsque les garous préparaient dans l'ombre leur soulèvement. Une moue blasée lissa son visage lorsqu'il entendit la Gryffondor saisir les précieuses informations qui lui furent livrées involontairement ; Loki plissa le nez comme il s'en voulait déjà considérablement. Soit, le mal était fait. Bien que ce n'était guère très grave si Joy savait tenir un secret – ce dont il ne doutait pas.  « Tu m'étonnes qu'ils aient l'air aussi docile avec toi. » Un regard vers les loups sereins, et Loki ne put qu'être à moitié d'accord avec les propos de son amie. S'ils reconnaissaient en lui un comparse, c'était aussi parce que le Serpentard se plaisait depuis quelques semaines à les nourrir des victimes désignées par l'Ombre.  « Enfin, je dois peut-être vous vouvoyer maintenant, votre majesté ? » C'est un bref rire qui accompagna la question de la demoiselle, quand amusé par ses propos Loki se sentit revivifié. L'égo de mâle, sans doute, bien que cela ne fut qu'une boutade il en retira une certaine fierté à en lâcher le bâton tenu dans sa main et à prendre ses aises sur la souche. « Oui, tu le dois à présent, manante. » renchérit-il avec taquinerie, mimant le port royal d'un aristocrate en pleine affirmation de son pouvoir. Un pouvoir qui n'était qu'officieux et qui n'avait rien à voir avec les stupides protocoles d'un chef d'Etat, d'où le comique de situation pour le jeune Loki. Pourtant son règne avait bien commencé dans le soulèvement, entraînant les jeunes garous comme les plus vieux à s'ériger contre une cheftaine de substitut un peu trop flasque : le jeune homme n'avait pas hésité à se retourner contre sa propre mère pour asseoir sa suprématie, et bien que la coutume eut voulu un combat à mort entre les protagonistes, Loki n'en fit rien car conscient qu'il l'aurait déchiquetée d'un coup de croc. Oh vraiment, notre cher cannibale était d'une miséricorde sans égale.  « Et alors, t'as été... enfin, t'sais... Non, parce que, autant ne pas t'arrêter en aussi bon chemin, hein. » La question se devait de tomber, quoiqu'elle ne déstabilisa pas Loki, lequel tenait à son statut d'animagus. Grâce à ce don, il avait la faculté de rester lucide lorsque le reste de sa meute sombrait dans la démence de la pleine lune : c'était finalement un avantage considérable sur lequel il désirait jouer, et qui par ailleurs lui valait le surnom du « Sanguinaire » auprès de son peuple. Parce que malgré sa lucidité, Loki s'évertuait à éventrer ses victimes et à s'en repaître. « Peut-être. » souffla-t-il non sans hausser les épaules, un sourire taquin au coin des lèvres. Le brun ténébreux ayant déjà livré bien trop d'informations n'était décemment pas prêt à en relâcher d'autres. « Désolée. » « C'est rien. Et puis ça n'a rien d'extraordinaire. » Ne vous méprenez pas, Loki exposait ce point de vue non par modestie mais parce qu'il souhaitait sous-entendre par sûreté qu'un chef de meute n'était qu'une formalité. « Ce n'est qu'un statut, pour ne pas qu'il y ait d'anarchie entre nous. Mais ça n'a rien d'excitant. » Mis à part planifier un soulèvement vengeur et sanguinaire, accompagner les chasses aux moldus, mettre des bâtons dans les roues du Ministère, et autres babioles du genre... « On n'est pas vraiment nombreux. » Ils couvraient simplement l'étendue de l'Angleterre, ou presque. Le monceau de terre vierge des Greyback appartenant justement au peuple de sa potentielle future épouse. « D'ailleurs si tu pouvais garder ça pour toi, ça m'arrangerait. » acheva-t-il d'une voix plus dure et tranchante, retrouvant malgré lui l'intonation des menaces qui prédominait lorsqu'il s'agissait de veiller sur les siens.
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Mara Weasley
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyLun 10 Juin - 17:02

« Oui, tu le dois à présent, manante. » Et, accompagnant l'imitation – quoique celle-ci tomba davantage dans la caricature –, Joy éclata de rire. Bien que légères bien qu'un brin rauques, les douces notes alertèrent les loups qui, jusqu'alors, s'étaient laissés aller à se coucher mollement sur le sol, spectateurs silencieux de la conversation, d'abord sérieuse, qui prenait néanmoins quelques tournures plus complices et frivoles qu'un long débat sur la lycanthropie. La meute sembla un tantinet surprise, tandis que les loups relevaient leurs yeux jusqu'à les hisser sur les visages des deux étudiants, intrigués ; les plus jeunes penchant lentement la tête sur le côté, se prêtant à quelque observation curieuse. Lorsque le rire retomba enfin, la jeune femme se laissa aller à quelques inquisitions plus délicates, car s'inquiétant de savoir s'il avait été mordu ; déjà, lorsqu'ils s'étaient retrouvés après trois ans de séparation tacite, et surtout lorsqu'il l'avait menacée de mort sous le joug de l'alcool, la question lui avait quelque peu taraudé l'esprit malgré les verres de whisky pur feu qui avait consciencieusement embrumé son esprit. Et, quand bien même elle n'avait jamais été réellement effrayée, sale manie de ne jamais rien prendre réellement au sérieux, l'interrogation était demeurée là, certes, reléguée dans un coin reculé de son esprit, mais persistante. Un énorme point d'interrogation. Éternel, visiblement, dût-elle l'avouer lorsque, énigmatique, Loki souffla un « Peut-être. » des plus frustrants pour la Gryffondor dont il avait depuis longtemps piqué autant la curiosité que l'intérêt. Aussitôt, assise en tailleur à même le sol terreux, elle croisa les bras sur sa poitrine et sa bouche esquissa une légère moue boudeuse ; gamine capricieuse à qui on se refusait à céder. Mais, respectant néanmoins ce mutisme implicite de la part de son camarade, elle n'insista pas, songeant simplement qu'il lui faudrait attendre que le Serpentard soit de nouveau dans quelques prédispositions comme ce soir pour se confier de nouveau à elle et enfin lui révéler la clef de certains mystères qui promettaient de hanter sa prochaine nuit. Elle tenta cependant de tempérer sa frustration passagère, s'affirmant intérieurement que, lycan ou non, Greyback demeurait un ami et qu'il n'y avait pas de raison pour que cela change pour si peu.

Galadriel trouva néanmoins la force de s'excuser ; un exploit lorsqu'on savait que la demoiselle haïssait d'être mise face à ses torts ou de devoir concéder qu'elle n'eut pas été des plus irréprochables. Bien qu'elle n'aimât guère davantage cette image de perfection creuse et superficielle que certains pouvaient se faire d'elle, ou du surnom de Sainte-Galaad qui accompagnait généralement cette réputation qu'elle pouvait parfois traîner derrière elle, comme un boulet. Simplement, elle préférait lorsqu'on la laissait tranquille, lorsqu'on lui pardonnait tacitement ses fautes sans avoir le besoin de les relever à voix haute, sans la nécessité de pointer du doigt toutes ces erreurs qu'elle avait pu commettre, malgré ses hautes valeurs qu'elle défendait avec rage. Soit, cette fois-ci, elle se laissa aller à quelque excuse brève mais sincère pour éviter de froisser son camarade. « C'est rien. Et puis ça n'a rien d'extraordinaire. » Elle accompagna la réplique d'un regard suspicieux ainsi qu'un tantinet sarcastique. Bien qu'elle ne connaisse strictement rien à propos de la lycanthropie, Joy devait avouer qu'elle laissait aller son imagination jusqu'à tenter de deviner quel genre de vie pouvait-on mener lorsqu'on faisait partie intégrante de ce monde-là. Et, l'évocation seule d'un chef de meute lui suggérait qu'il existait une certaine force, un certain prestige ; un chef, quand même. Le genre de gars qui commande, lance les directives, écrit les lois mais ne les respecte que selon son bon vouloir. La loi n'était rien d'autre que celle du plus fort ; au même titre que l'histoire fut écrite par les vainqueurs. Société injuste, monde à la dérive. « Ce n'est qu'un statut, pour ne pas qu'il y ait d'anarchie entre nous. Mais ça n'a rien d'excitant. » Elle hocha lentement la tête, excessivement attentive et bien trop concentrée sur les dires du Serpentard pour s'en étonner elle-même, élève plus turbulente que studieuse à son habitude. « Et il n'y a jamais d'insurrection ? », demanda-t-elle, sincèrement curieuse. Elle imagina une révolte grondant autour d'eux, réclamant à Loki un pouvoir qui, d'après ses dires, n'était que fioriture. Pourtant, la nature des hommes les poussait constamment à rechercher ce qui pouvait leur faire du mal, comme ce qui ne saurait jamais les combler totalement. L'argent, le pouvoir, n'étaient-ils pas ce que l'opinion commune classifiait dans la case bonheur. Un bonheur superficiel, matériel, et totalement factice, certes, mais s'ils pouvaient se contenter de ça, eh bien, tant mieux pour eux.

« On n'est pas vraiment nombreux. » Elle fronça délicatement les sourcils. Galadriel ne savait trop sous quel œil considérer cet aveu. Tout dépendait de ce qu'il entendait par nombreux, après tout. S'il comparait sa meute au nombre d'étudiants de Poudlard, ou bien à celui de tous les sorciers couvrant le Royaume-Uni ; le nombreux étant tout à fait relatif, en soit. « J'avais pourtant cru comprendre que ton père avait cherché à engrosser les rangs. », lâcha-t-elle, mais le ton ne sous-entendait aucune réprimande, aucune remarque teintée de reproche bien que Fenrir Greyback s'en soit pris à quelques personnes de son entourage, comme son oncle Bill, notamment. Certes, il n'était pas devenu garou pour avoir été mordu lorsque le père de Loki fut sous forme humaine, mais il en gardait depuis une éternelle marque barrant son joli minois. Néanmoins, il serait idiot d'accuser les enfants des erreurs commises par leurs parents, au même titre que Joy ne saurait prétendre au titre d'héroïne sous prétexte que la grande majorité de sa famille avait vaillamment combattu face à Voldemort et ses Mangemorts ; elle n'avait aucun autre mérite que d'avoir le même sang qui coulait dans ses veines. La réplique, trop spontanée pour qu'elle ait eu le temps de la retenir, tomba lentement et la Gryffondor se mordit aussitôt la lèvre inférieure, coupable. « Enfin, tu sais, ce qu'en disent les bouquins d'Histoire de la magie, c'est pas comme si je les lisais tous les soirs... », tenta-t-elle de se rattraper, espérant surtout qu'il ne vienne pas à lui tenir rancune pour s'être montrée, une fois encore, trop impulsive. Elle n'aima pas le regard, soudain plus dur, que le brun posa sur elle tandis que, presque menaçant il lui intima sèchement : « D'ailleurs si tu pouvais garder ça pour toi, ça m'arrangerait. » Pleine de bonne volonté quant à ne pas réitérer une potentielle erreur des plus regrettables, elle se prosterna littéralement aux pieds d'un Loki encore affalé sur sa souche d'arbre. « Vos désirs sont des ordres, votre altesse. », fit-elle, la voix faussement mielleuse, gardant un instant les yeux rivés sur le sol tandis qu'un délicat sourire incurvait lentement ses lèvres. Un jappement retentit à sa droite et, comme un signal, elle releva son regard jusqu'à accrocher celui du Serpentard : « Autre chose, sire ? Demandez, et j'exécuterai », souffla-t-elle, la plus servile et – surtout – ingénue possible. Et, derrière sa mascarade encore enfantine, il y avait sa parole qu'elle lui donnait tacitement. Son secret serait bien gardé. Car elle ne saurait trahir la confiance qu'il donnait placer en elle. Jamais.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyLun 10 Juin - 17:53

Loki ne tiqua qu'à moitié sous les interrogations de Joy : tiraillé entre le devoir de se taire et la satisfaction de la voir aussi intéressée, le jeune homme retrouvait son apparat de jeune loup insouciant, perdant son sérieux, sa froideur, et recouvrant une forme d'euphorie presque frivole si propre aux gens de son âge. Car à aveu unique, réaction impromptue : la belle aurait pu fuir ou se contenter de se taire sous l'étrangeté de la confession, au lieu de quoi la Gryffondor s'apparentait à une élève buvant à la coupe des lèvres du professeur, bien que ce dernier n'était guère des plus conventionnels. Quelle joie, quelle légèreté, d'offrir à un proche camarade son monde et sa culture sans pour autant brider ses dires ; sa marginalisation s'était paradoxalement envolée ce soir, et le brun ténébreux pouvait vaquer à une discussion sans grande retenue pour la première fois de sa vie. Entre regards complices et rires échangés – et ce malgré sa dernière réplique grognée d'une froideur à vous glacer les sangs – il s'installait entre les deux jeunes gens une relation loin d'être taxée d'ambiguë, contrairement à cette fameuse soirée où Loki vint lui promettre d'être sa Faucheuse. Ce soir plus rien n'importait : ni Poudlard, ni les autres, simplement eux, les insouciants relégués au banc de la société et qui s'en satisfaisaient pleinement. Les rires vrais du jeune Greyback entraînèrent les jappements satisfaits des louveteaux qui jamais n'avaient aperçu leur congénère de la sorte : engoncé depuis quelques semaines dans la violence et les ténèbres, Galadriel avait su accomplir un miracle qui sera remercié par Loki tout à l'heure. Pour le moment, le Serpentard était ravi d'écouter ses questions, ne répondant bien sûr qu'à demi-mots voire ne pipant une seule palabre, bien que l'envie lui en brûlait la langue. Si insurrection il y avait ? Bien sûr... Et Loki trépignait d'impatience de lui conter la fois où il s'érigea contre sa propre mère, porté par la foule de garous scandant son nom. Quels beaux souvenirs et quel festin avaient-ils fait ce jour-ci ! Néanmoins, et malgré tout l'emportement lui prenant aux tripes, Loki ne put lui en souffler mot, mu par le désir de sécuriser les siens comme de veiller sur elle. Diable que c'était frustrant, pourtant... Oh quoique pour une histoire, il n'y aurait pas mort lupine. « Hmm. Je te raconterai un jour la dernière rébellion en date si tu es sage. » souffla-t-il taquin face à une Joy intarissable de questions. Sa soif d'en savoir d'avantage glissait sur ses lèvres carmin comme elle illumina ses grands yeux satinés de flammes vindicatives : une véritable Weasley, en somme.

Ah mais il eut fallu que la question délicate soit posée, celle qui amena le fameux Fenrir Greyback sur le tapis et qui lui laissa une certaine amertume en bouche. Evoquer son paternel rappelait à Loki la férocité de ce dernier, et la cruauté bouchère dont il ferait preuve contre son fils afin de recouvrer son statut de chef une fois sorti d'Azkaban. Paradoxalement – et à croire qu'il était masochiste – le jeune loup attendait également la retour du cruel Greyback, par fierté de sa lignée et par impatience de le voir enfin. Un père qui probablement le toiserait de haut et s'évertuerait à l'appeler Maytook, mais un père tout de même, et non des moindres. Fort heureusement la Gryffondor ayant saisi le trouble léger de son ami n'insista guère sur la question, respectant son mutisme et préférant retourner à leur frivolité complice : elle se prosterna aux pieds de Loki, lequel haussa un peu plus son port de tête dans une caricature ridicule d'un roi hautain, posant son regard ailleurs non sans esquisser un sourire en coin qu'il ne sut effacer, trop amusé pour en découdre avec. « Autre chose, sire ? Demandez, et j'exécuterai » Le 'roi' se leva, et par son élan princier agita l'attention des loups protecteurs, quittant dès lors son trône – et quel magnifique trône en chêne forgé était-ce là – pour finalement s'asseoir à terre et s'y allonger de tout son long. Bientôt rejoint par un vieux loup grognant quelque peu contre Joy à son approche, sagace dans son expérience qu'il ne fallait jamais faire confiance à un humain, il vint s'allonger contre son flanc tel un gardien provoquant la belle insouciante. « Et bien Nous avons faim. Allez donc chasser un cerf dans les parages et le faire cuire en barbecue... Non attends. » Il releva la tête, sa voix ayant perdu de sa caricature princière pour reprendre son timbre normal, comme s'il eut fantasmé réellement sur le mets qu'il lui somma d'apporter. Sur lequel il fantasmait réellement, en réalité, maintenant que l'idée de se nourrir de barbaque était lancée. « Cru. Cru c'est bien. » Et tandis qu'il reposa sa tête contre l'herbe couverte de son manteau de neige, ses yeux toisant les monceaux de ciel piqueté d'étoiles, sa voix s'éleva une dernière fois, soumise à un timbre des plus reconnaissants. « Hey. Tu sais... En fait, ce soir... C'est comme si t'étais venue dans mon monde, et que t'avais allumé la lumière. Ca faisait longtemps que j'étais dans le noir. Merci. » Là avait été le miracle accompli par la Rouge.
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MessageSujet: Re: LOKIDRIEL ♆ dances with wolves   LOKIDRIEL ♆ dances with wolves EmptyLun 10 Juin - 18:58

« Hmm. Je te raconterai un jour la dernière rébellion en date si tu es sage. » Elle retint nouvelle moue boudeuse comme réplique scandant combien elle n'était jamais sage, d'après les dires de ses professeurs, comme de sa famille ; trop vive, bien trop fougueuse et à l'amour bien trop grand pour les facéties pour être considérer comme telle. Néanmoins, la curiosité titillée lui souffla de ne piper mot ; au lieu de quoi, dans un léger éclat de rire, elle applaudit gaiement, euphorie exacerbée, enthousiasme théâtral mais sincèrement envieuse d'en apprendre davantage. Sitôt le nom de Fenrir prononcé et regretté, sitôt Loki eut la miséricorde de n'en rien faire tandis qu'elle s'empressait d'envoyer valser toute question menaçant de faire éclater leur petite bulle frivole, à mille lieux de tout le monde qui pouvait bien les entourer. Faisant le pitre comme à son habitude, s'inclinant, jouant la comédie d'une pauvre civile lambda face à son roi auréolé de force et de prestige, elle combattait farouchement l'envie d'éclater de rire tandis que le Serpentard, loin de l'aider, ne lui faisait que rendre l'envie de rire plus irrépressible encore alors qu'il se moquait allègrement et tacitement d'un souverain quelconque, gargarisé par sa toute grandeur et posté sur un piédestal dont il ne saurait redescendre car la foule, à ses pieds, continuait d'acclamer son nom, inlassablement. Et Joy, d'ores et déjà prise au jeu, ne demandait qu'à satisfaire les désirs d'un roi de pacotille, quoiqu'un ami sincère tandis qu'au fil de leurs rires et de leurs plaisanteries futiles, elle sentait lentement leur complicité se renforcer, espérant avec la naïveté propre à l'enfance candide, qu'aucune ombre au tableau ne viendrait gâcher pareil divertissement auquel ils se livraient aussi volontiers l'un que l'autre. Rien, pas même l'Ombre, ou la promesse de redoubler leur retenue s'ils ne rentraient pas bientôt au château ne vint effleurer son esprit pour la ramener à sa soif de facéties pour assurer la relève de son père, ou de sa colère vindicative.

Indolent, sa seigneurie laissa là son trône de fortune pour venir se mêler au peuple, aux simples manants qui n'attendaient que cette opportunité bénie pour grappiller quelques secondes l'attention de leur souverain. Il s'allongea à côté d'elle et, à peine eut-elle le temps d'esquisser le moindre geste qu'un loup vint se nicher contre lui, la saluant d'un simple grognement dissuasif pour lui faire comprendre qu'elle était bien loin d'avoir été acceptée, bien qu'elle fut en compagnie de Sa majesté, Loki Greyback. Encore ivre de leur petite joute caricaturale, elle ne s'en froissa pas, et se contenta, faussement arrogante, de défier la bête du regard qui détourna aussitôt les yeux, rembrunie, jugeant que ça n'en valait pas la peine, ou craignant peut-être un quelconque courroux de la part du Serpentard si le petit jeu venait à prendre quelques proportions plus sanglantes. « Et bien Nous avons faim. Allez donc chassez un cerf dans les parages et le faire cuire en barbecue... Non attends. » Elle poussa un soupir de soulagement, s'attendant à ce que, encore dans son rôle de roi, plus clément, il convienne finalement que cette besogne n'était pas de sa trempe et ne la relègue à un autre sujet. « Cru. Cru c'est bien. », lâcha-t-il, abandonnant une seconde son masque de prince hautain avant de laisser de nouveau choir sa tête contre le sol après l'avoir lentement relevée, comme si sous ses yeux affamés se dessinait le met qu'il lui demandait. « Du lapin, c'est bien aussi, tu crois pas ? », hasarda-t-elle, presque sérieuse avant de se reprendre. « Hélas ! Depuis votre dernier festin, tous les cerfs ont précipitamment quitté nos bois, altesse. » Et, sentant tous les regards converger vers elle, hissant à son tour ses yeux pour surprendre quelques bêtes se pourlécher les babines en la détaillant attentivement, Joy se mordit doucement la lèvre avant de lâcher, dans un soupir presque dépité : « Dis-moi qu'ils ne m'imaginent pas dans leur assiette... » Et d'accompagner sa réplique d'un sourire peu amène, espérant avec force qu'ils n'iraient pas s'en prendre à une amie de leur fidèle comparse, ou souverain, elle ne savait plus vraiment, à force de se perdre entre jeu et réalité comme elle se confondait entre deux éclats de rire, plus ou moins silencieux lorsqu'elle parvenait à les réfréner, une fois qu'ils effleuraient la barrière de ses lèvres.

Le ton, plus sérieux que joueur, frappé d'une intonation reconnaissante qu'elle ne lui connaissait point, la surprit quelque peu lorsqu'il lâcha finalement : « Hey. Tu sais... En fait, ce soir... C'est comme si t'étais venue dans mon monde, et que t'avais allumé la lumière. Ca faisait longtemps que j'étais dans le noir. Merci. » Cette fois-ci, son impulsivité attendit une seconde de plus pour se manifester ; le temps que les propos du Serpentard n'atteignent son esprit et s'y imprègnent lentement, avec douceur tandis que, avec lenteur, elle se pencha doucement en avant, tendant son dos et sa nuque, jusqu'à le surplomber de sa toute hauteur et s'immiscer entre les yeux d'ébène et la volute céleste. « Chevalier Galadriel, à votre service, votre majesté. » Son nom ripa sur sa langue et elle plissa lentement le nez sitôt prononcé ; à force d'user de surnoms, parfois, elle en venait à prononcer son véritable prénom comme celui d'une étrangère, c'était à peine si elle le reconnaissait et, souvent, cela lui laissait une étrange impression sur le bout de la langue, malgré les douces sonorités qui pouvaient bien le composer, malgré toute la signification, lourde de sens, qu'on pouvait lui attribuer ou qu'elle fut une éternelle fervente admiratrice du chevalier Galaad. Aussi, son prénom dans sa totalité lui donna l'impression d'avoir quelque peu raté sa réponse mais, de toute manière, le ton fut plus doux et tendre que joueur. La réplique tomba plus comme l'aveu tacite qu'elle fut autant satisfaite qu'émue par la confession impromptue du brun. Elle eut un sourire, très lent, presque timide, qui ne lui ressemblait guère. À vrai dire, elle n'avait pas vraiment l'habitude de ce genre de conversation ; elle avait toujours fait plus dans le tactile que dans les longs discours désuets. Hyperactive, elle avait appris à multiplier les gestes, à laisser libre court à son corps pour faire comprendre ce qu'elle ne parvenait à exprimer de ses lèvres et parfois, inévitablement, les mots avaient un impact d'autant plus fort sur elle. Plus déstabilisant aussi, surtout. Davantage encore lorsqu'il s'agissait de conversations sérieuses ou sentimentales pour n'être réellement à l'aise que dans les pitreries et railleries futiles. Faisant finalement fi du loup qui demeurait fidèlement accolé au flanc de Loki, elle se coucha finalement à côté de lui, se laissant aller contre lui, son oreille contre sa poitrine ; il y eut un brève silence tandis qu'elle semblait apaisée, comme changeant de peau, abandonnant là Joy, la fille tenue sur deux-cents volts à toute les heures de la journée – et de la nuit –, celle qui riait beaucoup, pour tout, et cachait ses secrets derrière ces crises de rire intempestives, pour céder la place à Galadriel, plus calme, plus douce. « Compte sur moi pour qu'on ne vienne plus jamais l'éteindre, ta lumière. », souffla-t-elle finalement tandis que le loup de l'autre côté du corps du Serpentard laissa tomber ses oreilles en avant, moins alerte quant à la présence d'une humaine indésirable ici, aussitôt imité par toute la meute qui se coucha au sol comme un seul homme. Et, ces derniers mots n'étaient rien d'autre qu'une promesse. Ni plus, ni moins. Une promesse qu'elle s'évertuerait à tenir ; dut-elle affronter mille et une meutes de loups affamés.
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