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 Burning man, ft Maden

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MessageSujet: Burning man, ft Maden   Burning man, ft Maden EmptySam 2 Fév - 21:30

La colère est une émotion puissante. Elle s’insinue dans les veines et nous fait parfois perdre le contrôle de nos mots et de nos gestes. Certains la comparent avec une coupe qui se remplie petit à petit jusqu’à déborder, et lorsqu’elle déborde, c’est l’explosion. Qu’importe si cette explosion est tournée vers la mauvaise personne, tant que ça fait mal et qu’on se vide. La colère, Cléo la ressentait très bien ce jour là. Ça faisait des jours qu’il n’avait pas été envahi par une telle frénésie. Une telle envie de frapper là où ça fait mal, de s’en prendre à quelqu’un qui n’avait rien demandé, qui avait juste été là au mauvais endroit au mauvais moment. La raison d’une telle fureur ? Il n’y en avait pas vraiment. Juste le besoin d’expulser une violence qu’il passait son temps à intériorisé. Alors forcément au bout d’un moment, fallait que ça sorte.
Et comme si son entourage sentait qu’il valait mieux ne pas trop se frotter à lui aujourd’hui, il avait passé toute la journée seul à ruminer dans son coin. Il repensait à sa dernière excursion dans la forêt, lorsqu’il avait tenté de se transformer en animagus. Un moment qu’il aurait préféré oublié mais qui ne cessait de le hanter. Bordel. Comment avait-il put faire une telle connerie bon sang ? Il aurait dut se douter qu’il y aurait quelqu’un pour le voir. Il avait juste envie de détruire tout ce qui se trouvait à sa portée, lui d’ordinaire si calme rêvait à présent de foutre le feu à quelqu’un. Il donna un coup de poing à la pile de livres qui étaient juchés sur son bureau. Ces derniers s’effondrèrent au sol sans que personne ne prenne la peine de les ramasser.
Il enfouit son visage dans ses mains, essayant de calmer sa respiration. Inspirer, expirer. Laisser l'air frais s'infiltrer dans ses poumons, tout doucement...
Il se releva, bien décidé à ne rien laisser échapper de ce qui se tramait dans ses pensées. Il avait un devoir à rendre le lendemain et il ne l’avait pas fini. Même si ce n’était pas l’éclate ça aurait au moins le mérite de lui faire oublier l’espace d’une heure ou deux la violence qui pulsait dans son sang. En réalité il aurait adoré y céder, mais il ne pouvait pas, au risque de foutre en l’air tout ce qu’il avait construit durant des années. Alors il devait supporter ça une journée et demain, tout irait mieux. Peut-être.
Avançant lentement dans les couloirs, il évita les endroits bondés par peur d’éclater au premier qui oserait lui adresser la parole, préférant passer par les zones peu fréquentées du château quitte à allonger le trajet. Il ne put pourtant pas éviter l’épaule du Poufsouffle qui le percuta douloureusement. Un peu plus et il lui arrachait l’épaule cet abruti. Cléo se retourna immédiatement, les traits déformés par le mépris, lâchant d’une voix froide quoique imperceptiblement tremblante de colère :
-On vous apprend pas à vous excusez dans votre maison de débiles mentaux ? Y’avait que moi dans le couloir et t’as encore été capable de me foncer dedans, c’est que t’es encore plus con que t’en as l’air.

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MessageSujet: Re: Burning man, ft Maden   Burning man, ft Maden EmptyLun 4 Fév - 9:37


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La douleur lui fit serrer les dents et l’impact le fit pivoter. Il ne l’avait pas vu venir, perdu dans ses pensées, à réfléchir, à se détruire le peu de méninges qu’il lui restait. Maden dormait mal, ne parlait plus beaucoup et avait de plus en plus l’impression de devenir fou. La pression, surement. Le stress, l’appréhension, les responsabilités qui lui tombait sur le coin du nez. Il était sur le point de craquer, parce que c’était ainsi que fonctionnait les hommes dans sa famille… pacifistes, ils restaient silencieux face aux emmerdes, jusqu’à se créer des ulcères et partir en vrille pour rien avant que les choses n’aillent mieux. Paumé dans la phase ulcère, il n’avait rien vu venir, imbécile. Et pourtant, pourtant la douleur était là, apportée par une vague forme dont il discernait à peine les couleurs. Du bleu, du bronze et dans ses yeux, du rouge. Un serdaigle qui cherchait la merde ? Non, il devait y avoir erreur. Prêt à maugréer quelques excuses pour aller s’enterrer dans une pièce déserte, filant sans demander son reste, le Finnigan se fit pourtant arrêter net par les paroles de celui qui, quelques secondes plus tôt, lui était rentré dedans. « On vous apprend pas à vous excusez dans votre maison de débiles mentaux ? Y’avait que moi dans le couloir et t’as encore été capable de me foncer dedans, c’est que t’es encore plus con que t’en as l’air. » lança l’autre, mauvais, agressif.

Il n’en fallut pas plus à Maden pour perdre le peu de volonté et de raison qu’il lui restait. Au lieu de filer, simplement, d’ignorer ce type qu’il ne connaissait pas vraiment et d’oublier l’incident, il eut envie de le pousser, de le provoquer. Ce garçon cherchait la merde sans raison, pensant pouvoir malmener le jaune juste parce que, justement, il était à Poufsouffle ? Mauvais timing, mauvaise victime. Cette maison souffrait d’une réputation qui allait bientôt voler en miette. Patauds, idiots, gentils, les Poufsouffles passaient pour des niais consanguins auprès de tous les autres et dans l’instant, l’idée révulsa le jeune irlandais. Un regard sombre plus tard, il avait tendu un bras pour chopper le col de son adversaire imprévu, le fixant, mâchoire serrée. Il avait encore mal au bras opposé à cause de la violence du choc mais il ne s’en souciait plus vraiment. Au pire, cela lui donnait envie de cogner plus fort. Il n’avait jamais été violent, impulsif, de ce genre là… Il n’avait jamais laissé la testostérone diriger ses actions, trouvant ça idiot, mais sur le coup, ça semblait si libérateur. « Tu vas moins faire le malin, foutu piaf, quand le débile mental t’aura jeté de ta précieuse tour de petits cons prétentieux » et allez, stéréotypes des maisons. Si Maden n’était pas spécialement fort, il avait le bénéfice de la force et le fait qu’il soit svelte le rendait dynamique… et puis au pire, la colère décuplerait ses capacités. Il ne savait rien de ce mec mais il s’en foutait bien. C’était un connard de Serdaigle qui prendrait pour toutes les galères que le Finnigan cherchait à gérer sans devenir complètement fou.

Trop tard.
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MessageSujet: Re: Burning man, ft Maden   Burning man, ft Maden EmptyMar 5 Fév - 8:02

La réaction ne se fit pas attendre. En bon Poufsouffle en mal d’amour propre, le jaune l’attrapa par le col pour l’amener brusquement vers lui, le fixant d’un air déterminé et mauvais qui aurait put faire froid dans le dos… si Cléo n’avait pas été dans le même état. « Tu feras moins le malin, foutu piaf, quand le débile mental t’aura jeté de ta précieuse tour de petits cons prétentieux. » Ah oui ? Tient, le hasard avait voulu qu’il tombe sur une petite brute ? Grand bien leur fasse à tous les deux… Il allait pouvoir s’amuser.
Au fond Cléo savait que c’était stupide. Il ne servait à rien de chercher la bagarre, mais ça le démangeait tellement que même s’il avait voulu, il aurait été incapable de s’arrêter. A la place, un sourire mauvais se glissa sur ses lèvres et ses yeux pétillèrent de défis. « Oh ! Mais le débile mental a de la répartie on dirait, ça change c’est bien ! » Susurra-t-il d’une voix moqueuse. Attraper son adversaire par le col ? Mauvaise idée. Enfin le Serdaigle ne pouvait pas blâmer ce dernier pour sa stupidité… A la place, il banda ses muscles et envoya dans les côtes de Sean un violent coup de poing. Le choc lui fit mal aux articulations des doigts, mais sans doute un peu moins mal qu’à son ennemi improvisé qui se plia en deux. La surprise servit à lui faire lâcher prise et Cléo se recula d’un pas tandis que le jaune semblait essayer de reprendre son souffle. Il fallait qu’il réagisse vite ou sinon il aurait frappé pour rien. Reprenant lui aussi sa respiration qui avait été à moitié bloquée par la poigne de fer du Poufsouffle, il réduisit à nouveau la distance qui le séparait de lui et appuya ses mains sur ses épaules pour le forcer à se baisser davantage, lui envoyant son genoux en pleine tronche. BAM. « C’est moi où ça a sonné creux ?... » S’exclama t’il alors qu’un rire de mauvaise augure se répercutait dans le couloir. Dieu, que c’était bon la violence. Frapper et se faire frapper, c’était bien la meilleure des choses qui puissent exister. Un vrai combat de petits coqs immatures, certes, mais même en sachant ça il voulait continuer à détruire. Le temps que le jaune se remette de ses émotions, Cléo remit un certain espace vital de sécurité entre eux et braqua sur lui un regard qui en disait long sur ses pensées. « Oh excuse moi, j’ai peur que le petit con prétentieux que je suis t’ait blessé sans faire exprès. Mais on reste ami, cela va de soit. » Il disait n’importe quoi. En général c’était mauvais signe, ça voulait dire que la rupture était passée, et qu’il allait bientôt se mettre en mode : je défonce tout ce que je vois sans me soucier du résultat. Bah… tant pis. Il risquait quoi au juste, à part un petit séjour à l’infirmerie ? Et maybe chez le directeur. Il s’en foutait tellement qu’il n’avait qu’une envie, que le Poufsouffle se relève et pour pouvoir continuer…
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MessageSujet: Re: Burning man, ft Maden   Burning man, ft Maden EmptyMar 19 Fév - 16:51

Un gout de sang explosa dans sa bouche et une douleur intense lui vrilla le crâne. L’espace d’un instant, sa vision se flouta et Maden cru qu’il allait s’effondrer. Il n’avait fallu qu’un coup de poing dans les côtes et un coup de genou dans le nez pour le foutre à terre. Il n’avait fallu que deux attaques pour qu’il se retrouve, planté au milieu du couloir, à pisser le sang. Son nez était cassé, il en était presque certain, n’osant même pas porter une main à son visage pour toucher, vérifier. Il sentait le sang couler, goutter, s’écraser sur la pierre lisse sous lui. Même leurs respirations hachées ne pouvaient couvrir le bruit du fluide vital se faisant la malle. Great. C’était surement pour ça, au final, qu’il était dans une situation pareille avec Noralie. Parce qu’il était faible et con, un putain de Poufsouffle sans talent, fils d’un héros de guerre pas foutu d’avoir les couilles de se faire comprendre quand une fille lui brisait le cœur. Abruti. Peut-être était-ce pour ça que la rouquine ne l’avait jamais regardé. Parce qu’il n’était pas un homme, pas même un jeune homme, parce qu’il n’était qu’un gosse sans courage et sans détermination et qu’elle ne voulait pas s’afficher avec pareil débile. Peut-être était-ce pour ça qu’elle était enceinte à présent : parce qu’il avait fallu qu’ils soient ivres morts pour finir ensemble, autrement ça ne se serait jamais produit. Un gémissement rauque passa les lèvres de l’irlandais alors que cette rage et cette hargne nationale prenait le pas. La petite voix dans sa tête n’arrêtait pas, le rabaissant un peu plus de seconde en seconde, lui faisant péter un câble, assez que pour la fierté de sa terre balance de l’adrénaline. Le connard de Serdaigle parlait encore, lâche, merdeux qui frappait n’importe comment et lorsque Maden releva la tête, il sentit sa prudence se faire définitivement la malle.

Il se redressa. Brusquement, se fichant de la douleur, titubant sur quelques pas avant de foncer, droit dans le mur ou presque. Tout ce qui comptait, c’était d’emporter avec lui le jeune homme. Manquant de hurler lorsque la violence de l’impact se propagea jusqu’à son nez brisé, Maden insista pourtant, son épaule calée contre le torse du Bleu et Bronze dont les omoplates claquèrent brutalement contre le mur de pierre. Et puis merde. Sa chemise était couverte de sang, ce même sang qui coulait dans sa bouche, lui donnant la nausée, ça le rendait fou. Il avait besoin de frapper, de faire mal, de se venger. Ce type l’avait agressé sans raison et à présent, le Poufsouffle était persuadé que la petite voix qui insistait, le traitant de loser pathétique ne méritant pas Noralie, balançant à bout portant des insultes qu’il était le seul à entendre, venait du Serdaigle. Forçant sur son adversaire, il se redressa et l’instant d’après, il colla un coup de boule au type, revanche bien nécessaire.

Œil pour œil… nez pour nez ?

A son tour, il se recula et réalisa à quel point il avait envie de tirer sa baguette. Non. Il devait faire ça comme un homme. Un homme très con et couvert de sang, mais c’était l’idée, c’était ce qui faisait trembler les foules depuis des siècles, apparemment. Welcome to Douchebag land, dear.
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