Nom : La famille des Cavendish n’a vraiment rien d’exceptionnelle si ce n’est une fortune plus conséquente que celle des autres. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle est connue dans le monde sorcier. On murmure qu’elle aurait servi à financer certains projets du Lord pendant les guerres des Sorciers mais rien n’est sûr et rien n’a pu être prouvé jusque-là. Prénom(s) : Rose pour sa mère qui ne voit en elle que la beauté et non les épines ; Jules pour son père, qui désirait un autre garçon. Durant toute son enfance, elle a du faire avec ses deux prénoms, selon la personne qui parlait avec elle. Elle n’a encore développé ni troubles de la personnalité, ni bipolarité, ni schizophrénie, mais personne n’est à l’abri. Surnom : Rien d’officiel en tout cas. Et on ne peut sans doute pas dénombrer tous ceux qui sont chuchotés dans son dos. Âge : Vingt-et-une longues années, chargées de souvenirs. Date et Lieu de Naissance : Le vingt-trois octobre de l’an deux mil sous la pluie à Londres. Nationalité : Anglaise. Là encore, certaines rumeurs attribuent à sa grand-mère maternelle une liaison avec un fonctionnaire français, d’où le nom donné à sa fille, ce qui lui donnerait aussi une ascendance française, mais si l’on commence à écouter les rumeurs … Pureté du sang : Pur. Sauf si quelqu’un arrive à prouver l’infidélité de sa grand-mère et la naissance qui s’en est suivie. Ce qui ferait d’elle une sang-mêlée. Mais aucun généalogiste n’a été pour le moment autorisé à se pencher sur la question. Année d'étude & Maison : Septième année. A Poufsouffle sûrement. Mais même Rose n’en est pas sûre, refusant par principe le corporatisme ambiant (*). Orientation sexuelle : Rose déteste les étiquettes, les cases. Elle se définit plus comme une libertine, une jouisseuse de la vie. Sans pour autant cacher la bisexualité qui est sienne. État civil : Mariée pendant cinq ans à son chat, Paul. Le divorce a été douloureux, mais il l’a trompait sans vergogne avec la voisine. Elle a noyé son chagrin en se fiançant à contrecœur à Dolly, sa poupée de cire et de son. Mais sinon, elle n’a aucune attache sentimentale.

Baguette : 18 centimètres. Elle s’est toujours sentie mystérieusement attirée par cette taille d’une manière ou d’une autre. En bois d’érable, fort signe d’indépendance de l’esprit, de port de tête altier et de refus de voir sa liberté enfermée. Avec en son cœur, un poil blanc de loup-garou arraché pendant une nuit pluvieuse. Patronus : Rose pense irrémédiablement à ces périodes de l’enfance qu’elle pouvait passer dans le jardin, à courir nue parmi les flaques d’eau et autres joyeusetés enfantines. Sa magie n’est cependant pas encore assez performante, ou alors son souvenir pas assez heureux parce qu’elle n’arrive pas à former un véritable Patronus complet. Mais le jour où elle y arrivera, on pourra voir un scarabée doré. Épouvantard : Rose a peur du noir, ce sentiment d’enfermement l’oppresse plus que tout. Son Epouvantard prend donc la forme d’une grande couverture qui se referme peu à peu sur elle. Particularité : Métamorphomage débutante. Elle ne cherche pas à développer son don, préférant nettement l’utiliser pour changer la couleur de ses cheveux ou de ses ongles. En cas d’émotions fortes – bonnes ou mauvaises – elle commence à avoir des pustules lui apparaître sur tout le corps, en particulier autour du visage. Options choisies & métier envisagé : A l’inverse de bons nombres d’étudiants qui ont soit choisis leurs options par véritable choix éducatif ou d’autres qui ont laissé faire le hasard, Rose a mené une véritable enquête de fond pour se rendre à la fois inemployable au maximum et pouvoir se rincer l’œil plusieurs heures par semaine. Cela l’a donc naturellement amené à étudier l’étude des Runes et l’Arithmancie, dont elle sait pertinemment que cela ne lui servira à rien dans la vie. Elle désire acquérir une indépendance financière, morale et physique au prix du moindre effort. Elle cherche encore un métier, donc si vous en connaissez un, faites-vous connaître, l’année est presque finie ! Avez-vous déjà fait usage de la magie noire ? Elle en a déjà vu l’usage au cœur de la maison familiale, et ce, à plusieurs reprises – je soupçonne même que ce soit à cause de cela qu’existent de tels dysfonctionnements dans la fratrie – mais elle a toujours refusé d’en faire usage. Quelle est votre opinion sur les rumeurs de rébellion au sein de l'école ? Les rumeurs restent des rumeurs. Si l’on écoutait tout ce qui traînait dans les couloirs, on ne serait pas rendu. Donc tant qu’elles restent en l’état, il n’y a rien à attendre d’elles.

Hugh Cavendish avait acheté une maison au cours de sa vingt-cinquième année. Pour le commun des mortels, cela peut sembler anecdotique et impossible. Et c’était bien là deux mots qui pouvaient allègrement le qualifier. Héritier d’une grande fortune familiale acquise dans d’obscures conditions, il avait réussi à la faire fructifier. Ou plutôt, on avait réussi à lui faire fructifier sa fortune, lui se contentant de signer au bas des chèques et des contrats, regardant l’argent s’accumuler dans son coffre et ne sachant pas vraiment comment le dépenser. Quand Prude – ne riez pas, c’est un prénom comme un autre après tout – lui annonça qu’elle était enceinte, il a d’abord envisagé de la quitter, de la laisser en plan, peut-être avec quelques pièces pour prendre le bus jusqu’au foyer pour jeunes mères le plus proche. Il ne voulait pas de cet enfant et cela s’en ressentirait sur toute son enfance. Mais sa conscience lui joua un mauvais tour, l’obligeant à prendre ses responsabilités parentales un peu plus au sérieux et à subvenir aux besoins de sa famille. C’est pourquoi il abandonna à contrecœur sa garçonnière au centre de la capitale pour une grande maison – avec un jardin, elle avait toujours insisté sur le fait d’avoir un jardin où elle pourrait apprendre à ses enfants à jardiner, à faire pousser des tomates et à prendre racine avec la nature – dans la banlieue, comme ces milliers de couples, plus âgés pour la plupart, qui font un aller-retour incessant entre leur vie familiale et leur travail. Bien sûr, pour Hugh, il n’y avait pas de travail. Il se contentait de s’installer dans un fauteuil, celui en cuir rouge, dans le coin, près de la fenêtre au deuxième étage. Il pouvait y passer des heures. Personne ne savait réellement ce à quoi il pensait, s’il refaisait sa vie sans les enfants criant autour de lui ou s’il espionnait le jardin de sa voisine qui prenait un malin plaisir, lorsque le temps le permettait, de dévoiler sa poitrine aux rayons du soleil et aux coups d’œil plus que pervers des personnes assises près des fenêtres. Hugh et Prude n’étaient pas heureux, cela va s’en dire. Ils avaient fait un mariage à la va-vite, pour que leur premier enfant – donnons-lui tout de suite un nom pour éviter ce genre de circonvolutions à l’avenir, Narcisse ; son père détestait ce prénom, non pas qu’il y voyait une quelconque prédestination du destin mais plutôt parce qu’il détestait les prénoms impairs, entendez par là le nombre de syllabes ; il prenait du coup un malin plaisir à l’appeler Serge, prénom qu’il trouvait lui convenir mieux ; je vous laisse donc imaginer ce pauvre petit garçon, appelé Narcisse par sa mère et Serge par son père, cela n’est guère étonnant qu’il ait pu s’y mal tourner – ne naisse en dehors du mariage. Le mariage avait été fait par-dessus la jambe, ne prenant même pas la peine de réunir leurs familles respectives. Pour Prude non plus, il n’y avait pas de travail, seulement une vie esseulée, ou rien n’était à faire. Elle avait tenté de se lancer à corps perdu dans des associations caritatives, d’aller travailler bénévolement à l’hôpital, mais rien n’y faisait. Ses mains, si douces et si pures, n’étaient pas faites pour travailler mais seulement faites pour le plaisir de son mari. Cependant, après la naissance de leur troisième enfant, ils avaient fait chambre à part, n’ayant des rapports qu’en de rares occasions. Il ne faut pas se méprendre là-dessus, mais déjà avant la naissance du troisième – ou devrais-je dire, de la troisième, Anémone, rebaptisée immédiatement par son père en un Farah – enfant, les rapports s’étaient espacés jusqu’à devenir bimensuels et c’était une vraie surprise pour eux deux de découvrir qu’elle était – encore – enceinte. Hugh l’avait d’ailleurs soupçonné un temps d’avoir un amant avant de se rendre compte que de toute évidence, sa femme ne quittait pas leur maison et même si elle avait le temps pour avoir un amant, n’avait pas la capacité matérielle pour en fréquenter un. Rose était donc la seconde. La place bâtarde. Malgré son nom assez court, son père, par pur esprit de contradiction, avait décidé de lui donner comme nom Jules.

Narcisse avait hérité de sa mère ses yeux verts clairs et de son père ses cheveux bouclés bruns. De sa grand-mère maternelle, on disait aussi qu’il avait le sourire. Il ne voyait rien de tout cela quand il se regardait dans le miroir, mais peu lui importait. Il passait d’ailleurs beaucoup de temps devant celui-ci, à admirer l’évolution de ses muscles au fur et à mesure des jours, des semaines, des mois, des années. Il tentait tant bien que mal de montrer à son père qu’il pouvait réussir, qu’il était digne de porter son nom. Mais rien n’y faisait. Son père ne lui adressait que rarement la parole, comme s’il ne faisait pas vraiment parti de la famille. Il avait toujours refusé de lui accorder le moindre signe d’affection. Déjà à sa naissance, il n’était pas présent dans la chambre de Prude. Et quand on avait par la suite voulu le mettre dans ses bras, il s’était dérobé. Hugh prenait aussi soin d’éviter de le présenter à ses grands-parents paternels. Il ne l’aimait pas. C’était aussi simple que ça. Quand il appelait ses filles par leur « second » prénom, il le faisait avec amour, il n’entendait pas forcément être méchant. Mais quand il prononçait – ce qui lui arrivait rarement – le prénom de Serge, on s’entendait bien tout le dégoût dans sa voix, cette volonté de vomir, de l’ôter le plus rapidement de sa bouche. Il avait toujours refusé de lui prêter de l’argent, de financer le moindre de ses désirs ou de ses caprices. Il déclinait même toutes ses demandes de lettres de recommandation. Il devait toujours passer subtilement par sa mère pour pouvoir obtenir de quoi subvenir à ses besoins. Narcisse n’avait pas eu ni une enfance ni une adolescence facile. Victime des brimades de son père et de ses petits camarades, il se réfugiait dans le sport et excellait même dans le Quidditch. Malheureusement, cela ne semblait pas suffire à son père, peu lui importait combien de trophées il pouvait bien remporter. Dire que c’était un père absent et brusque qui l’avait conduit vers l’homosexualité serait sans doute trop facile et digne d’un sociologue de bas étage. Dernièrement, Narcisse avait fait la une des journaux en devenant le premier joueur de l’équipe nationale d’Angleterre à révéler son homosexualité. Bien entendu, ce tapage médiatique autour de sa famille n’avait guère plus à Hugh, qui se contentait de ne pas faire de commentaires et de cracher à la figure des journalistes. Néanmoins, mais il ne l’avouera jamais, il aime son fils. Il conserve précieusement dans une boîte à chaussures sous son lit chacun des articles qui sont parus au sujet de son fils. Mais si vous le questionnez à ce sujet, il niera tout en bloc.

Anémone, en revanche, avait tout de la petite fille parfaite. Les cheveux bien coiffés sous un serre-tête jaune, dégageant bien ses oreilles n’arborant aucun signe de la rébellion adolescente habituelle, le visage clair sans aucun artifice ni maquillage, les ongles parfaitement propres et bien taillés, les dents blanches dévoilant un sourire carnassier. C’était la préférée d’Hugh même s’il ne s’attendait pas à l’avoir. Elle n’était pas requise, ils avaient déjà un enfant qui pourrait hériter de la fortune familiale. Elle était superficielle mais pas pour autant invisible aux yeux de son paternel. Elle adorait aller s’asseoir sur ses genoux quand il rêvassait, seul, à la fenêtre du deuxième étage. Très tôt, il lui lisait ces biographies de personnes célèbres, développant en elle et un goût pour la célébrité et un goût pour l’écriture. Il lui arrivait de s’enfermer des heures entières dans sa chambre, où l’on n’entendait rien si ce n’était le bruit des bougies se consumant et de la plume grattant sur le papier. Elle noircissait des pages et des pages, mais jamais rien ne sortait de sa chambre. Elle aussi n’était pas très manuelle, il lui arrivait souvent de regarder ses mains, de suivre les lignes qui se dessinaient dans sa paume avec ses ongles, rêvassant, toute seule, assise dans le fauteuil en cuir bleu du premier étage. Parfois, son chat était assis sur ses genoux et elle passait ses mains le long de son dos blanc, attendant que le soleil se couche. La vie d’Anémone n’est guère excitante et il lui reste encore tellement à apprendre. A commencer par entrer dans une école de magie.

Elle s’admirait devant le miroir. Contemplant en grande partie ses cheveux. Ils étaient tous là. Rangés par ordre de grandeur. Parfaitement alignés. Elle le savait. Elle pouvait le sentir. Ils étaient tous présent. Le matin même, l’un d’eux s’était fait la malle. Il avait laissé un petit mot, lui signifiant qu’il en avait marre de cette dictature qui lui imposait une couleur politique et lui refusait toute fantaisie. Elle espérait seulement que d’autres ne feraient pas de même. Elle avait besoin de tous les sentir avec elle. C’était important. Elle passa sa main gauche dans ses cheveux – quelques semaines auparavant, ils s’étaient déjà plaint de l’apprêté de la main droite et elle faisait attention à leur laisser une certaine marge de manœuvre – et déplaça délicatement la mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux derrière son oreille. Un sourire émergea sur son visage. Elle ferma les yeux et se concentra un instant. Ses cheveux roux changèrent progressivement de couleurs, de la racine jusqu’à la pointe. Par trois fois, l’opération se répéta. Blonde, brune, bleue. Ses cheveux, quant à eux, ne bougeaient pas d’un pouce, tombant avec grâce sur ses épaules nues. Une dernière transformation lui fit retrouver sa couleur naturelle. Si l’on pouvait qualifier cela de couleur naturelle, mais rien n’était moins certain.

« Sam ? »
« Hum. »
« Tu en penses quoi ? Ne hausse pas ainsi des épaules. »
« Je sais pas moi. Pas bleu, c’est certain. Mais tout te va bien. »
« Je sais que tout me va bien. Mais ta mère, elle préfère quoi ? »
« Ma … mère ? Pourquoi tu parles d’elle ? Rien à voir. »
« Sam, Sam, Sam. Je comprends mieux pourquoi tu aimes les garçons. Tu ne comprendras donc jamais les femmes … Si tu veux faire croire à ta mère que je suis ta petite-amie, autant lui plaire d’emblée avec mes cheveux. C’est important. »
« Grumpf. Blonde. Elle préfère les blondes. »
« Ne boude pas ainsi. Je le fais pour toi. »
« Tu le fais surtout pour les cinq Gallions et le paquet de Dragées-surprises uniquement rouges. »

Elle ne préféra pas répondre. Elle se regarda à nouveau dans le miroir et transforma ses cheveux roux en blondeur suédoise si typique. Elle n’avait nullement l’impression de marchander son corps. Surtout dans le cas présent où tout ce qui était demandé, c’est un repas en famille, beaucoup de sourires, deux ou trois rires, se tenir par la main et peut-être aussi s’embrasser chastement – après tout, il fallait plaire et non choquer. Elle considérait cela plus comme un dédommagement que comme un véritable salaire. Après tout, elle allait devoir passer toute une soirée avec lui. Mais cela lui plaisait aussi. Elle considérait qu’elle pouvait ainsi briller en société. Etaler sa culture si grande et si inutile. Elle pouvait déblatérer pendant des heures sur l’Etude des Runes ainsi. Chose qui ne servait nullement à quelque chose, mais qui lui convenait à ravir. No, très clairement, il ne s’agissait pas là d’une marchandisation de son corps. Elle avait fait bien pire et pour bien moins aussi parfois. Il lui semblait qu’en agissant de la sorte, elle pouvait acquérir aussi bien l’indépendance de son corps comme celle financière. Elle ne voulait plus rien à voir avec son père depuis qu’elle avait entendu les rumeurs à son propos. Elle voulait pouvoir se payer ces petits extras qui rendaient la vie plus jolie. C’était même une mission de service publique qu’elle rendait là. Elle aidait avec grande bonté les garçons qui aimaient les garçons à tromper leur famille, les garçons qui aimaient les filles à passer du bon temps, tout comme pour les filles aimant les filles. Et elle aidait aussi les filles qui aimaient les garçons à sortir du droit chemin. Cette dernière activité était de loin la plus passionnante mais aussi la moins lucrative. Manger à l’œil, passer du bon temps, boire beaucoup et être payée pour. Le rêve pour elle. Elle n’attendait qu’une chose. Finir ses études pour s’atteler à ces activités à plein-temps.

Pseudo : Hypérion. Ou toute autre abréviation selon votre envie. Âge : J'ai arrêté de compter depuis que j'ai dépassé les vingts ans. Avatar : La plus belle, la merveilleuse, la douce Kirsten Dunst. Dans tous ses états. Fréquence de connexion : Véritable ermite sans connexion ou plutôt vieux geek collé à son ordi ? Comment as-tu connu le forum ? Faites un énorme câlin à Charles dans ce cas, le plus merveilleux, le plus gentil qui a su m'attirer ici. Et en fouinant, j'ai découvert que Lunou et Fausty se cachaient aussi dans le coin. Ils ne m'ont pas attiré ici, mais vous pouvez aussi leur faire un câlin ! Code : code validé par la garce en chef Copyright : Tumblr.