I'd like to see them spend a week Livin' life out on the street I don't think they would survive If they could spend a day or two Walkin' in someone else's shoes I think they'd stumble and they'd fall
Putain, c'qu'on peut être con quand on a vingt ans ! Je crois que c'est le bel âge. L'âge où t'es libre, au quel tu fais ce que tu veux, tu profites de tes derniers moments de folie avant de devoir rentrer dans le monde des adultes, qui te paraît si chiant et morne. Moi je l'ai décidé, je veux pas finir comme ça, être un vieux con à trente ans, divorcé avec deux gosses que je verrai qu'un week-end sur deux et la moitié des vacances, et avoir un boulot chiant. De toute manière, je pourrais pas rentrer dans une boîte moldue normale... Vous m'imaginez sérieusement en costard à bosser toute la journée comme un dingue à la city ? Non, certainement pas. Jamais. NO WAY. Non, j'veux profiter de la vie maintenant que j'me suis remis, maintenant que je vais mieux et que j'envisage l'avenir avec sérénité. Travailler comme tatoueur ; avec Luc, ou dans un autre salon. Voir même peut-être chez les sorciers ? Je sais pas. Je verrai bien quand ce sera le moment venu.
Pour l'instant, je regarde Zepp' dormir. Elle est venue pour passer quelques jours à la maison, comme souvent d'ailleurs. Maintenant ici à force, elle fait comme chez elle. Si elle a faim elle va dans le frigo et elle se sert, si elle a envie de se balader en petite culotte elle peut aussi. Toute manière, elle risque pas grand chose ! Enfin... Du moins, c'est pas mes pères qui vont regarder, les femmes ça les intéresse autant que la vie des bactéries de l'écosystème de la forêt amazonienne. Moi, c'est une autre affaire. J'aime les deux, aussi bien les hommes que les femmes, j'aime le genre humain pour faire simple, peut importe ce que c'est. Mais Zepp' elle sait que je lui ferai jamais rien si on est pas un couple, si on est pas ensembles. C'est pas mon genre, et je la respecte trop pour profiter d'elle quand elle est bourrée ou défoncée. Là, on va décuver encore, toute la journée. Faut que je descende à la pharmacie chercher de l'aspirine, et du coca à la supérette pour décuver tranquillement devant la télé, ou quoi. A force, on a finit le tube et le pack de six bouteilles, avec toutes les cuites qu'on se prend. Peut-être qu'on va sortir prendre l'air remarque, il fait beau aujourd'hui, en ce mercredi de Juillet. Manger une glace ou un truc comme ça et se poser sur la pelouse verte dans un des nombreux parc de Londres, profiter du soleil et discuter de tout et de rien, se foutre de la gueule des gens qui passent et qui nous regardent bizarrement, nous les deux jeunes de vingt ans trop bizarres. La petite rousse et le grand brun maigre plein de tatouages.
J'attrape un jean qui traîne, et un tee shirt au hasard. J'm'en fout un peu de quoi j'ai l'air pour aller faire deux courses, c'est pas comme si on allait voir des potes. Dans ces cas-là, ouais, j'fait attention. J'ai beau dire que je m'en fout de mon apparence, c'est pas vrai. C'est vrai pour personne ! On a tous envie de plaire, de se sentir bien dans ses fringues. Aller, vite, bouges ton cul Absolem, avant qu'elle se réveille. Elle va être grognon si tu lui apporte pas d'Aspirine pour lui faire passer sa gueule de bois !
Un quart d'heure plus tard, après un passage à la pharmacie pour l'aspirine, à la supérette pour le coca, au bureau de tabac pour mes clopes et à la boulangerie pour prendre de quoi grignoter au petit dej', je remonte. Elle dort toujours. Sérieux, j'hésite à comment la réveiller aujourd'hui. Est-ce que je fait mon salaud en ouvrant en grand les volets pour qu'elle gueule comme les vampires avec le soleil ? Est-ce que je lui saute dessus ? Est-ce que je met du métal à fond ? Je peux aussi lui balancer Molosse le Chihuahua qui viendra lui gueuler dessus avec ses aboiements stridents en lui léchant la face ou pire... Cheshire cat mon boursouflet qui viendra gazouiller comme une hystérique dans son oreille en lui bouffant les cheveux. Ou est-ce que je suis gentil, et je la réveille doucement ? Hum. Les femmes sont des petites natures, elles aiment bien être chouchoutées et pas brusquées le matin, elles veulent qu'on les traites comme des princesses ! Souriant en coin, je monte doucement sur le lit, et passe doucement une main dans ses cheveux roux, qui à vrai dire sont plutôt oranges. Mais ça me plaît bien, ça met de la couleur dans le décors au moins, et avec elle tu passe pas inaperçu dans la rue, tu la vois de loin. Tu NOUS vois de loin, parce que niveau discrétion on a vu mieux que moi. « Aller debout la belle au bois dormant ! Il est treize heure, et on a dormi... dix heures! Faut te lever maintenant, et affronter avec courage cette cuite mémorable qu'on s'est prise hier soir au pub. J'suis descendu te chercher de l'aspirine en plus. Toute fraîche, cueillie dans le jardin de la pharmacie en bas de la rue ! » Oui, j'ai toujours la pêche moi, j'suis comme ça. C'est chiant parfois pour les gens qui décuvent, mais Zepp' elle est habituée maintenant. Même si, faut dire, on a pris cher hier soir... Moi, je crois que ça va. J'ai gerbé un coup dans une poubelle de Camden, ça allait mieux. « On ira même manger au macdo si tu veux aujourd'hui, je sait que t'aimes bien bouffer là-bas pour éponger l'alcool avec un Big mac. » Aaah le sacrifice ultime pour moi, qui devrais me contenter d'une salade et d'un coca au fast food. Ils devraient faire un menu végétarien !
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Mar 3 Juil - 21:29
Gueule de bois.
La tête enfoncée dans l’oreiller, cherchant la force de se débattre, Zeppelin sentant le mal de crâne arriver alors qu’elle n’avait pas encore ouvert les yeux. Elle ne boirait plus jamais, c’était terminé, promis, juré. Elle ne toucherait plus à l’alcool, elle ne se laisserait plus entraîner dans des soirées comme ça, cela avait été la dernière des dernières… jusqu’à la prochaine en tout cas. De qui se moquait-elle, au final ? Elle avait beau faire des millions de promesses lorsqu’elle souffrait, comme ça, en lendemain de soirée, elle se retrouvait toujours dans un quelconque bar quelques jours plus tard, quand ce n’était pas le soir même. On avait fait plus raisonnable que la petite rousse, clairement, mais elle ne s’en souciait pas trop. You Only Live Once. Et sa vie, c’était ça, surtout durant l’été. Un enchainement incessant de soirée et de ‘matins’ difficiles. Visiblement, le matin était bien loin, certes, mais ce n’était pas vraiment la question. Ils vivaient en décalé, toujours, parce que la nuit était plus cool que la journée, de loin même. Elle remua, un peu, beaucoup, mais pas assez pour se réveiller. Absy venait de mentionner de l'Aspirine et Merlin, elle allait en avoir besoin.
Il continuait à parler, doucement, gentiment, passant sa main dans ses cheveux roux et la réveillant sans violence. C’était cool de sa part, elle le savait capable de pire. Selon l’humeur, il arrivait qu’il la bouscule dès le petit déjeuner et même si elle ne le lui aurait jamais reproché, ce n’était pas une bonne idée, du tout. Zep’ n’était pas du matin, quand bien même elle était souvent très active durant le reste de la journée. Lorsqu’elle se réveillait, elle ne valait pas mieux qu’un loir, elle baillait, passait sa main devant son visage, se trainait comme une gamine endormie à qui il ne manquait qu’un doudou à la main… Ouais, si on la brusquait, c’était mauvais, alors elle appréciait qu’il y aille doucement… mais il était quand même trop tôt pour elle, voilà tout. Absolem, pourtant, semblait décidé. Foutu mec avec ses idées, pesta-t-elle gentiment, en silence. Elle avait beau dire, elle l’aimait à en crever et elle avait besoin de lui. To the moon and back, ouais. Alors elle lui passait tout, s’armait d’un sourire et au final, était bien contente de se bouger. « On ira même manger au macdo si tu veux aujourd'hui, je sais que t'aimes bien bouffer là-bas pour éponger l'alcool avec un Big mac. » sauf quand il parlait de junk food si tôt, parce que là, hormis un café, la petite rousse ne pouvait rien avaler. Elle se retourna finalement, ses jambes s’emmêlant dans les draps et d’un air renfrogné, elle regarda le garçon assit à côté d’elle. Elle était en petite culotte et portait un de ses t-shirt à lui, pyjama habituel lorsqu’elle squattait ici et même s’ils avaient dormi dans le même lit, il n’y avait rien d’ambigu, de gênant. Amitié parfaite, fusionnelle, sans engueulade, amitié incongrue. Ils prenaient soin l’un de l’autre, se poussaient aux vices et rattrapaient les dégâts, se comprenaient… Et personne n’avait quoi que ce soit à redire car ils ne faisaient pas chier, ils vivaient juste leur vie, tranquillement, ou pas, un peu trop vite parfois.
Elle voulait râler, cependant, parce que ça faisait partie du manège. Alors la plainte arriva. « Maiiiiiiiis » souffla-t-elle, attrapant laborieusement le coussin derrière sa tête et le tirant pour s’en servir comme d’une arme. Un coup plus tard, elle s’était cognée contre le mur mais avait atteint Absy. « J’veux paaaaaas, j’ai mal partout. » et c’était vrai. Certes, elle avait vu pire, mais quand même… « Portes moi » lança-t-elle alors. Ce n’était ni un ordre, ni un caprice, juste une idée à la con, comme ça, alors qu’elle prenait encore cinq minutes pour se remettre de la soirée. Elle avait trop bu, son foie protestait et elle tournerait doucement tant qu’elle n’aurait pas eu une café et une clope pour se motiver. Un sourire narquois releva ses lèvres alors qu’elle imaginait ses grands-parents, surement assit à table, guindés et parfaits dans leur petit salon bien sorcier, bien anglais, bien propret. Très peu pour elle. Elle était mieux dans cette baraque, là où se trouvait le grand brun couvert de tatouage.
Forçant grandement, elle se redressa, l’espace d’une seconde, regardant la pièce. Ses fringues trainaient partout, elle avait eu la flemme de ranger, trop bourrée pour ça. C’était déjà un miracle, à vrai dire, qu’elle ait réussi à se changer, alors plier… Elle était organisée, pourtant, à Poudlard du moins, mais là… Whatever. Elle passa une main devant son visage et réalisa qu’elle avait surement du noir jusqu’au milieu des joues. Great. Elle avait aussi eu la flemme de se démaquiller, petit panda roux sauvage ce matin, donc. Elle souffla, longuement, blasée, lâchant d’un air déterminé « Je refuse » et se laissa retomber dans les draps, la tête dans l’oreiller restant, grimaçant parce qu’elle était percluse de douleur.
La machine était lente à mettre en marche et ça, Absolem le savait.
Elle se tourna un peu, venant s’appuyer contre lui de son mieux et murmurant finalement « J’arrive avant 2022, promis… » . Si seulement elle avait pu inventer une potion anti-gueule de bois, histoire de mettre son cerveau de Serdaigle à contribution dans quelque chose d’utile…
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Mar 3 Juil - 22:49
LONDON, Baby!
Zepsolem
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C'est bien, quand elle finit par lever son petit cul. Ouais, je vais pas dire gros cul, vu que c'est pas vrai. « J’veux paaaaaas, j’ai mal partout. Portes moi » Quoi ? Elle est sérieuse là ?... On a rien fait de spécial pourtant hier soir pour qu'elle ai mal partout. Si encore on était llé à un concert et qu'on avait fait des pogos j'veux bien... mais là? « Tu sais bien que ma masse musculaire est égale à zero. » Forcément, vu que je mange pas viande. Bon, j'abuse, elle est loin d'être lourde et je l'aie déjà portée. Mais bon, on viens juste de se lever là faut pas abuser, j'suis déjà descendu vaillamment faire quelques courses pour qu'on survivre à notre gueule de bois.« Aller, courage ! » Oui, montres toi courageuse jeune serdaigle ! « Je refuse » De bouger ? J'vais devoir t'extirper du lit de force alors, tu le sais bien. Je vais balancer Molosse sur toi, on va rire cinq minutes quand tu te feras attaquer par la bête sauvage et sanguinaire ! Ouais, les gens sous estiment les chihuahua. J'vous jure que ce sont de vrais monstres ! « J’arrive avant 2022, promis… » Soupirant, j'abandonne. Je pourrai rien y faire ce matin. Elle va traîner encore un peu, et je vais devoir lui apporter le petit dej au lit, comme à chaque fois. Faut que je bouges encore mon cul, que j'aille à la cuisine prendre deux verres pour l'aspirine, faire deux cafés, prendre un plateau et amener tout ça au lit avec les croissants. Ouais moi la cuite, ça me file la dalle a mort le matin ! Du coup, je bouffe comme un gros, et gras souvent. « Motivation, Absolem ! »
C'est loin la cuisine putain... J'vais ouvrir les volets tiens. Attrapant ma baguette sur la table de nuit, je la pointe vers ces derniers pour qu'ils s'ouvrent, laissant ainsi entrer le soleil dans ma chambre jusqu'à présent totalement noire. C'est tellement utile la magie parfois ! Et c'est encore plus cool quand t'es majeur et que tu as le droit de l'utiliser hors Poudlard. « Putain mais c'est l'bordel ici en fait ! » Les fringues traînent par terre, y'a encore des cadavres de bouteilles sur mon bureau, souvenirs d'il y a quatre jours quand on a bu à l'appartement. Faut dire que vu que mes papas sont pas là en ce moment... Comme tous les étés, ils ont pris quelques jours pour partir au Japon, le pays d'origine de Daisuke. Et cette année, j'ai eu la flemme de les accompagner. Surtout qu'on y va en avion, à la moldue, et franchement, 12h de vol le cul sur un siège c'est long. Très long ! Au moins on est tranquilles, on vit notre vie comme on l'entend. On rentre a pas d'heure sans déranger personne, on bouffe ce qu'on veux quand on a envie de bouffer, on peu boire ici sans sortir, on peut squatter la télé jusqu'à pas d'heure et la regarder comme deux zombies, épuisés par les soirées à répétition. Et surtout, mettre la musique a fond pour faire chier mes connards de voisins bourgeois et aigris qui nous aiment pas, sans qu'un de mes deux pères me gueule de baisser le son. Me frayant un chemin a travers le bordel sur le sol, j’atteins enfin la cuisine. Cheshire Cat est sur la table, en train de bouffer un gâteau qui traîne, me voit et gazouille joyeusement. La posant sur mon épaule, je commence à préparer notre petit déjeuner. Ouais, Zepp' et moi, on vit en décalé. Mais la nuit, c'est tellement plus cool.
Une fois les cafés chauds et l'aspirine dissoute, je ramène le tout, et pose le plateau sur le lit avant d'avaler cul sec le meilleur remède qu'on ait trouver jusqu'à lors. Dégeu, mais efficace contre le gueule de bois. « Bon, on fait quoi alors aujourd'hui ? Ce soir y'a un concert. Mais si t'as la flemme, j'appelle et on annule, même si Tom va faire la gueule deux ou trois jours. On s'en fout après tout ! Puis moi aussi j'ai la pas la motivation pour y aller. » Le temps qu'elle intègre toutes les informations, je fais mentalement une check list de ce qu'il me reste à faire : sortir le chien, c'est fait. Il a fait son tour quand je suis allé aux courses. Prendre de l'aspirine c'est fait. Le coca aussi. Le petit dej, on est entrain de le prendre. Il faut encore que je range un peu, que je prenne une douche parce que je pue encore l'alcool et la weed, que je me rase parce que je pique, que je téléphone à Tom pour dire qu'on viendra pas, et que je m'habille si jamais elle veut bien sortir. Putain, y'a beaucoup de choses que je dois faire finalement. Sinon c'est décidé, je vais traîner à moitié nu. J'ai vraiment trop chaud, je déteste l'été. Puis voyons les choses en face, avec tout mes tatouages j'ai pas tant besoin que ça d'un tee shirt pour paraître habillé. « J'aimerais bien aller au Hyde Park aujourd'hui, traîner sur les pelouses. L'air frais ça fait du bien quand t'as la gueule de bois, tu respire. J'vais voir si je peux aller au salon pour les retouches de mon dernier tatouage. Quoi que, ça peut attendre, » dis-je en regardant mes doigts attentivement. « Ouais, la flemme, on fera ça une autre fois les retouches. J'attendrai le retour de papa dans trois jours. » La flemme. Ça revient souvent quand même, quand on zone chez moi ! On a toujours la flemme de tout. C'est la que je réalise. Ça fait déjà dix jours qu'elle est là. Ses grand-parents s’inquiètent peut-être. Mais bon... Je sais qu'elle aime pas en parler, alors je la regarde un instant, simplement pour lui faire comprendre qu'elle devrait peut-être envoyer un hiboux pour dire qu'elle est en vie. D'ailleurs, je suis pas allé voir si on avait du courrier. Ni si on avait du courrier du monde magique, ni si on avait du courrier bien moldu dans la boite aux lettres en bas. Me levant de nouveau, tasse de café à la main je baille bruyamment sans prendre la peine de mettre ma main devant la bouche et me dirige au salon. Zepp' a l'habitude, et sait parfaitement que le matin, je suis un homme des cavernes. Sur la table, il y'a deux lettres. Les saisissant en fronçant les sourcils, je reste surpris. La magie m'étonnera toujours... Deux lettres, avec une écriture émeraude que tout sorcier de Grande-Bretagne connaît bien. Deux lettres de Poudlard, dont une pour Zepplin et l'autre pour moi. Également des pubs, et la gazette. Rien de bien étonnant finalement, sauf cette lettre pour la rouquine, qui est arrivée chez moi. Saisissant le tout d'une main, je lui balance sa lettre et me vautre à nouveau à côté d'elle dans le lit. « La magie, ça me surprendra toujours, pauvre né-moldu que je suis. Ils savent que t'es chez moi, j'te jure on se croirait dans Big Brother ! » J'ouvre la lettre de Poudlard. Elle a certainement la même. Et comme on va rentrer tous les deux en septième année, finalement on s'en fout de ce qu'il y a dans la sienne, puisque le contenu sera le même malgré nos maisons différentes. Buvant une gorgée de café, je soupire en voyant que c'est déjà les fournitures. « Faut trouver la motivation d'aller chercher nos livres et le reste maintenant. » La rentrée. Elle approche, plus qu'un mois et quelques jours avant le premier septembre. Plus que quelques semaines avant de remettre son cul dans la locomotive rouge, direction Poudlard pour la dernière fois. Notre dernière rentrée, à tous les deux. « Faut voir le positif, l'an prochain on aura pas besoin de faire la queue chez Fleury et Bott, et chez l’apothicaire, et tout le reste. En fait, on aura pas besoin d'y retourner avant qu'on ai des gosses. Putain... On est vieux Zepp, bientôt on aura des marmots, tu t'rends compte ? Des mini Absolem, et des mini Zepp. Ils vont foutre le bordel à l'école, comme nous. » Oula. Mets toi une claque TOUT DE SUITE Absolem. Voilà. T'as les idées bien en place maintenant ? « Faut que j'me calme, on a que vingt ans... Enfin, quasiment 22 moi. On a encore le temps avant d'avoir des enfants, et de devoir les traîner au chemin de traverse et à la voie 9 ¾ quand ils auront 14 ans. » Mais n'empêche, l'idée de voir nos progénitures à chacun prendre la relève un jour au château et mettre le bordel comme on l'as fait, j'avoue que ça me plaît bien. Souriant je donne un bout de croisant à mon petit boursouflet. « Le pire quand même, c'est si on avait des gosses ensembles. Là ce serai vraiment la guerre à Poudlard! » Rire nerveux. J'ai dis une connerie. Une nouvelle claque, ça m'fait du bien. Certes, elle sait très bien que je dis que des conneries, surtout le matin, mais on sait jamais, elle pourrait penser que j'suis sérieux.
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Ven 13 Juil - 16:39
Il parle, il parle, il parle. Absolem parle. Il enchaine, il bouge, change de sujet, il n’arrête pas et elle, larve sur le lit, elle attend que sa tête cesse de tourner. La pire sensation du monde, probablement. A moins que ce soit cette envie de vomir à peine là qui empêche de dormir correctement… Peu importe, de toute façon, elle était en train d’encaisser les deux à cet instant précis et à vrai dire, elle avait l’habitude, sacrément même. Ils faisaient ça depuis des années et si elle aurait pu tuer le premier à la déranger le matin, le jeune homme avait quelques passe-droits. Déjà, il n’était en rien une des gourdes gloussantes qu’elle devait esquiver, le matin, à Poudlard. Il n’était pas lourd, pas chiant, un peu trop dynamique peut-être mais il en fallait bien un. D’autant qu’elle le rattraperait rapidement, probablement. Non, les discours d’Absolem ne la dérangeaient pas, même lorsqu’il partait dans ses délires. Au pire, elle fronçait les sourcils, elle l’observait et attendait la suite, au mieux elle en riait avec lui. Là il parlait d’enfants et si l’idée aurait surement horrifiée bon nombre de personne, cela lui arracha un sourire. Surement parce que, pour elle, il ne pouvait pas être sérieux. Il l’avait vu vomir, il l’avait vu en bad, il connaissait ses tares, ses démons, il ne pouvait être qu’en train de plaisanter, ils étaient trop amis pour envisager quoi que soit d’autre, pas vrai ? Elle aimait Absolem, de tout son cœur même, ils se complétaient, se comprenaient sans avoir besoin de parler mais elle s’était toujours imaginée à ses côtés comme une amie, simplement, parce que c’était plus facile, plus sain, parce qu’elle n’était pas douée avec les gens, maladroite pour tout ce qui sortait du cadre plan-plan des relations platoniques. Absolem et elle, ils se connaissaient depuis toujours, du moins c’était l’impression qui ressortait de leur amitié, c’était évident et sans prise de tête, alors elle ne cherchait pas, elle ne creusait pas. Les gens jasaient surement, ça parlait probablement dans leur dos, parce qu’elle était proche et affectueuse, parce qu’elle squattait ses genoux et son lit sans arrière-pensées, parce qu’ils s’emmerdaient et se chamaillaient comme un couple dysfonctionnel, mais ça, elle s’en moquait bien. Elle était bien, avec lui, chez lui, elle pouvait trainer, être celle qu’elle voulait, on ne lui demandait pas de se tenir plus droite, d’être une sorcière bien comme il faut. Elle aimait l’ambiance un peu folle de cette maison, elle aimait avoir l’odeur d’Absolem sur les oreillers. Comme sa voix, c’était un repère, c’était savoir qu’il était là, en vie, qu’il n’allait nulle part, qu’elle n’aurait pas à vivre sans lui… C’était surement pour ça qu’elle le laissait parler sans jamais s’en lasser, surement pour ça qu’elle lui piquait ses t-shirts, qu’elle ne rechignait jamais à trainer avec lui. L’idée du parc lui plaisait et s’il avait la flemme d’aller au concert, soit, elle suivrait, ils trouveraient autre chose à faire. Ils trouvaient toujours.
Un fin sourire retroussa ses lèvres et elle passa ses mains devant son visage avant de se redresser. Une légère plainte plus tard, elle avait forcé sur son ventre, à défaut de dire sur ses abdominaux, pour s’assoir dans les draps. Elle poussa gentiment Absolem, comme elle le pouvait, histoire de lui dire d’arrêter ses bêtises. Au fond, ce n’en était peut-être pas. Elle ne voyait personne d’autre d’assez taré pour les supporter, mais c’était étrange, presque dérangeant. Elle secoua la tête, se concentrant sur l’idée de carnage. Des gamins tenants d’eux deux, lâchés dans Poudlard… La pauvre école, si vieille, si austère, ne tiendrait jamais, déjà que les deux jeunes gens y balançaient de la couleur. Elle soupira, attrapant son bras et le passant autours de ses épaules, dans un air de camaraderie franche. « Je ne pense pas, vois-tu, faire une super mère. Manque d’exemple, on va dire, et j’tiens pas à reproduire le Granny-Style que j’ai subi, if you know what I mean… » Elle se redressa un peu, définitivement plus petite que lui, même assise. Elle suivait dans le délire, parce que c’était plus simple, parce qu’ils rigolaient tous les deux et qu’ainsi, elle n’avait pas à se poser de question. « Alors tant que j’ai pas retrouvé ma madre, dans les rues de la Capitale, baaaaah… » elle ne termina pas sa phrase, pas la peine. Il savait ce qu’elle pensait de tout ça, de la rencontre avec sa mère, cette mère dont elle n’avait aucun souvenir, cette mère qui avait été chassé par une famille de sorcier. Une moldue, une musicienne, une fille des rues dont son père était tombé fou amoureux mais pas assez pour la protéger, pour fuir, pour rester avec elle… Ou bien s’était-elle laissée chasser, ne voulant pas d’une famille ? C’était ce que Zeppelin redoutait, apprendre qu’elle n’était pas plus aimée, pas plus manquée que ça. Et c’était ça, qui la terrifiait, c’était sa peur la plus viscérale. Sa mère s’éloignait, la plantant là après toutes ces années. C’était pour ça qu’Absolem venait avec elle lorsqu’elle cherchait, pour la ramasser, pour la tenir debout, pour ne pas la laisser seule face à ses angoisses. Elle souffla, détournant un instant la tête, un peu sombre et décida de se bouger. Il le fallait. Absolem voulait profiter de l’été et il avait o combien raison. D’une voix fluette, mutine, un peu peste sur les bords, elle lança alors « Prems à la douche » avant de se relever de son mieux, manquant de se vautrer au milieu de la chambre car son pied gauche s’était coincée dans les draps tous froissés, pliés. Elle se rattrapa de son mieux et réalisa qu’avec un peu de motivation, elle n’aurait pas à forcer. La boule d’énergie était là, sous la gueule de bois. Elle rassembla ses affaires et alla dans la salle d’eau, immédiatement, faisant cependant un aller-retour express, jean et t-shirt dans les bras, en boule, petits pas pressés, petits pas de souris. Elle se planta devant le jeune homme et déposa un baiser sur son front, légère. « Prems quand même » souffla-t-elle avant de repartir aussi vite, fermant la porte sans la verrouillée et sautant sous une douche salvatrice.
Spoiler:
C'pas génial, mais je voulais répondre
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Sam 14 Juil - 14:34
LONDON, Baby!
Zepsolem
I'd like to see them spend a week Livin' life out on the street I don't think they would survive If they could spend a day or two Walkin' in someone else's shoes I think they'd stumble and they'd fall
Heureusement, Zepplin me connaît bien. Elle sait que je déconne tout le temps, que je suis jamais vraiment sérieux. « Je ne pense pas, vois-tu, faire une super mère. Manque d’exemple, on va dire, et j’tiens pas à reproduire le Granny-Style que j’ai subi, if you know what I mean… » J'hoche la tête. En même temps je sait pas vraiment ce que c'est d'avoir un père. Enfin techniquement j'en ai deux... Mais aucun d'entre eux n'est mon vrai père: Luc est mon oncle, et Daisuke son mari. Ils s'occupent de moi comme si j'étais leur fils... Mais c'pas pareil. En même temps, mon père biologique je l'ai pas connu, et c'était un dealer de crystal meth. Alors, bonjour l'exemple pour plus tard. « Alors tant que j’ai pas retrouvé ma madre, dans les rues de la Capitale, baaaaah… » Je soupire longuement. ça fait longtemps en plus qu'on a pas fait une expédition pour la chercher, sa mère. « Yeah, I know what you mean. » J'ai vraiment un accent épouvantable. Encore heureux que le panda roux est originaire de la banlieue de Londres, et qu'elle comprend mon accent et mon argot. Faut dire que pour demander deux bières au pub du coin, je vais avoir tendance à dire Gimme two Britneys au lieu de Gimme two beers. J'suis difficile à comprendre parfois.. Mais j'y peux rien, c'est mon patois cockney à moi.« Prems à la douche » Je grogne mécontent, et me cache avec un oreiller. Elle va encore mettre trois heures. Remarque j'dis ça mais... J'suis pas mieux qu'elle parfois, niveau temps passé dans la salle de bain. Encore heureux, on manque jamais d'eau chaude ici, le ballon d'eau est assez gros. Voilà qu'elle manque de se casser la gueule en se prenant le pied dans les draps. Je l'aide comme je peux en tirant dessus pour qu'elle se dégage. Elle attrape quelques affaires propres qui traînent, dont l'un de mes tee shirts. Elle me pique tout le temps mes fringues. Toutes les filles me piquent mes tee shirt en fait ou des vetes, je comprend pas vraiment cette manie typiquement féminine. Est-ce qu'on leur pique leurs soutien gorges nous? Non. C'est chiant, mais j'dis rien parce qu'elle sait que ça s’appelle reviens. Zepp me fait un bisou sur le front. Je grogne un peu, comme un homme des cavernes histoire de la faire un peu chier. Mais j'finit par lui sourire, quand elle me dit: « Prems quand même » J'hoche doucement la tête. Bon, j'vais profiter qu'elle soit à la douche pour ranger un peu.
Retirant mon tee shirt qui me tiens chaud, je saisit mon portable, bien moldu. Putain ce que c'est portique n'empêche! La magie fait pas tout. Alors je téléphone, pour dire qu'on viendra pas. J'trouve une excuse bidon, j'dis qu'on est punit parce que mes papas sont rentrés plus tôt et ont trouvé l'appart en bordel. Ouais ok, on est grands elle et moi, on a 20 ans... Mais tant que j'habite chez eux, j'dois respecter leurs règles à eux. C'est comme ça, et ça me parait logique. Je tends l'oreille, et j’entends l'eau couler. Elle est encore sous la douche visiblement. Me relevant du lit, je saisit ma baguette, pour ranger sans trop d'efforts. Finalement le mode de vie moldu combiné à la magie c'est bien plus partique que tout le reste. Zepp sort enfin, et je lui sourit. Les fringues propres sont rangés, les bouteilles vides jetées, les fringues sale à la machine, qui tourne toute seule comme une grande. Je baille, et j'y vais. Musique à fond, je prend le temps de bien me doucher pour ne plus sentir le lendemain de soirée, pour me sentir propre et frais parer à affronter une nouvelle journée. Les cheveux encore humide et habillé d'un débardeur bien trop grand pour moi et d'un jean troué je la regarde, posant mon cul sur mon lit en séchant mes cheveux à l'aide d'une serviette. « So, little ginger. On fait quoi alors?... On va trainer sur les pelouses tranquillement et on glande? » ça m'parait bien pour le moment. On est encore qu'en Juillet... Pour les fournitures, on a le temps. J'ai bien envie d'un sojashake à la fraise en plus, ou d'un smoothie. « On peut s'emporter un picnic aussi pour manger tranquille à l'ombre sur une nappe. » Les picnic... C'est ancré dans la culture Britannique. On a tous grandit avec ça, et on a tous en souvenir un picnic avec la famille un beau dimanche après midi. On est en semaine certes... Mais on est en vacances. Alors, c'est pareil! J'me lève et j'vais voir dans le frigo. Y'a plus grand chose, faudra qu'on aille faire des courses ce soir... Depuis la cuisine, je gueule: « On achètera un sandwich ou une salade là-bas si on a faim, le frigo est vide!... Mais j'ai une nappe à carreaux bien ringarde! » Puis j'reviens en trainant les pieds, Molosse le chihuahua bipolaire dans les bras. « Tu vas rester sage à la maison Molosse? Hein? » Comme s'il allait me répondre, tiens...
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Mar 17 Juil - 12:43
Zeppelin savait qu’en général, la douche de lendemain de soirée était jouissive. C’était comme laver l’alcool et les conneries, attendre que ça s’efface tout seul et repartir sur de bonnes bases. Certes, elle avait encore le foie en vrac et ça, ça n’allait pas en s’arrangeant, mais sa migraine passait petit à petit et elle avait le sourire, sous cette putain de douche glacée. Quitte à sortir bleue, elle se lavait toujours à l’eau froide, autrement elle avait l’impression d’être shootée et détestait ça. C’était surement débile, surement incompréhensible mais comme elle ne vidait pas le ballon d’eau chaude, personne ne disait rien… d’autant que l’eau froide, mine de rien, ça empêchait ses cheveux rouges et oranges de déteindre n’importe comment, alors elle serrait les dents et encaissait la morsure de l’eau sur sa peau. Au moins, ça lui remettait les idées en place. Et puis, elle ne trainait pas trop, quoi que la fraicheur était agréable quand dehors il faisait si chaud. Certes, c’était l’Angleterre, pas le Sahara mais bon, en ayant vécu que dans ce pays, elle trouvait les étés déjà bien assez caniculaires, pauvre enfant.
Elle ne se plaignait pas, pourtant, elle ne se plaignait jamais, pas son genre, plutôt prompt à faire bouger les choses quand elles ne lui plaisaient pas. C’était plus sain, surement le seul bon point qu’elle avait, en fait… Ca et son amitié avec Absolem, mais ça coulait de source, il était inutile de le dire. Elle ne traina pas trop sous l’eau, sortant de la salle de bain déjà habillée, ses cheveux en pétard. Elle remarqua presque aussitôt qu’il avait rangé et s’en voulu un peu de ne pas avoir aidé, même si clairement, il avait utilisé un sort. Le temps qu’il s’enfonce dans la salle de bain à son tour, elle alla se planter devant un miroir pour se maquiller un minimum, histoire de pas avoir l’air d’un zombie maintenant que son visage n’était plus couvert des trainées d’eyeliner de la veille. Elle avait du mal, à sortir sans artifices, même si c’était souvent minimal. Quelques insécurités à la con qu’elle cachait bien, dont elle se gardait bien de parler. Elle ne se trouvait pas jolie, elle avait arrêté de faire des efforts et cachait seulement la misère, au final. Puis elle se bougea un peu, elle fit le lit rapidement, parce que les draps entortillés ne s’étaient pas posés correctement après le sortilège de nettoyage du grand brun et rapidement, elle réalisa qu’il avait déjà terminé et partait à nouveau dans ses plans sur la comète, lui arrachant un sourire amusé : « So, little ginger. On fait quoi alors?... On va trainer sur les pelouses tranquillement et on glande? On peut s'emporter un picnic aussi pour manger tranquille à l'ombre sur une nappe. » Il s’éloigna, surement vers le frigo et elle le suivit du regard, la mémoire un peu moins courte que lui. Elle savait déjà que le frigo était vide, parce que hier soir en rentrant, ils avaient dévalisé ce qu’ils restaient, normal en même temps, vu l’ivresse. De loin, elle entendit « On achètera un sandwich ou une salade là-bas si on a faim, le frigo est vide!... Mais j'ai une nappe à carreaux bien ringarde! » Et elle enfila ses pompes pendant ces temps là, alors qu’il remontait, semblant un peu démotivé. Ah non, pas maintenant que c’était elle qui avait la pêche. Elle allait le booster, s’il le fallait, à grands coups d’hyperactivité !
Alors qu’il débarquait à nouveau dans la chambre, elle remarqua qu’il n’était pas seul et qu’il ramenait… le chien. Elle souffla, un instant, alors que le petit machin se débattait dans les bras d’Absolem. Elle n’avait rien contre lui, il était tout petit et un peu dérangé, mais la bestiole ne l’aimait pas et ça, tout le monde le savait. Il fallait dire, la démonstration avait été plutôt claire, le chien avait essayé de la bouffer deux fois, dont une pendant son sommeil, aussi se tenait-elle à distance, un peu, sans pour autant lui filer des coups de pieds. « Tu vas rester sage à la maison Molosse? Hein? » Elle afficha un sourire un peu narquois avant de regarder l’animal et de lancer, victorieuse, amusée « Ouaip, aujourd’hui, Absy il est tout à moi, je partage pas ! »
Elle se retourna pour aller attraper deux élastiques et elle se fit rapidement deux tresses, à l’arrache, se donnant des airs de gamine mais s’en foutant bien. Elle voulait juste éviter d’avoir les cheveux devant le visage, il y avait surement du vent dehors, comme souvent. Et puis, s’ils trainaient au parc, elle pourrait faire l’idiote et se foutre des fleurs dans les chouchous avant de parler avec l’accent douteux d’une Heidy un peu déchirée. « Faut que j’achète des clopes et j’suis prête, moi ! » souffla-t-elle en traversant la pièce, déjà à fond, déjà prête à chantonner, à sautiller, petit lutin sous ex’.
Les gens la prenaient surement pour une barge, une junkie, en dehors de Poudlard. C’était peut-être parce qu’inconsciemment, elle essayait de ressembler à sa mère, à ce qu’elle savait d’elle, ou bien parce qu’elle avait ça dans le cœur. Au final, elle s’en foutait, elle était aussi intenable à l’école de Sorcellerie… forcément, là-bas, les gens avaient l’habitude et l’uniforme calmait un peu le jeu, ou presque… voir Absolem dans ce genre de tenue était toujours drôle, d’ailleurs, même si ça lui allait bien. Ca faisait ressortir encore plus fort le fait qu’il ne rentrait pas dans le moule parfait qu’on cherchait à imposer et il en était surement de même pour elle, lorsqu’on la regardait descendre les couloirs avec ses cheveux couleurs flamme. Choppant son sac au passage, elle s’élança vers la porte, contre laquelle elle s’adossa, attendant qu’il arrive. Elle semblait loin la gueule de bois, alors que la petite rouquine fredonnait déjà ce qu’elle avait dans la tête. « Living like kings with broken strings and the beat so synthesized ! I’m saying, he, he, we’ll be young forever... » Elle ne chantait pas vraiment faux, mais elle n’aurait surement pas tenu longtemps au X-factor. Quoi qu’ils aimaient les originaux, alors…
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Mar 17 Juil - 18:13
LONDON, Baby!
Zepsolem
I'd like to see them spend a week Livin' life out on the street I don't think they would survive If they could spend a day or two Walkin' in someone else's shoes I think they'd stumble and they'd fall
Vivre avec Zepplin, c'est un peu comme vivre avec une belette sous LSD. Elle a toujours la patate, une fois qu'elle est partie, et il semblerait qu'elle soit de nouveau active après une bonne douche. « Faut que j’achète des clopes et j’suis prête, moi ! » Je lui balance les miennes, en portant Molosse un peu plus loin pour fermer la chambre, histoire qu'il mette pas le bordel, et que Cheshire cat y soit tranquille, pour faire sa sieste sur le lit. « Prends dans mon paquet en attendant » Une fois Molosse sagement couché dans son panier en moumoute Léopard rouge, j'attrape des sous, on sait jamais si je dépense plus que les 5£ et quelques qui trainent dans mon porte monnaie. Probable remarque, si on picnic. Et en plus faudra faire des courses en rentrant sinon la rouquine mangera Molosse. Vengeance méritée d'un côté, vu qu'il essaye de la bouffer constamment, même de manière fourbe quand elle dort. Je vérifie que j'ai tout bien éteins les lumières, et le gaz. Je fourre ma baguette dans mon sac, j'attrape mon baladeur et les écouteurs. On s'occupe comme on peut, dans les transports en commun, et c'est plus pratique que le casque pour écouter la musique à deux. Je baille un coup, et sort enfin, suivit par une Zepplin qui chantonne une chanson que je ne connait pas: « Living like kings with broken strings and the beat so synthesized ! I’m saying, he, he, we’ll be young forever... »
Il ne nous faut pas longtemps pour descendre les escalier jusqu'en bas. Avec mon plus beau sourire faux cul, je dis bonjour a une voisine qu'on croise, et qui nous regarde de travers. Tant pis pour elle, si elle est mal baisée. « Normalement, on devrai avoir un bus dans dix minutes. » Ce qui nous laisse largement le temps d'aller au tabac juste en face avant. J'attends devant, j'allume une clope. Et je regarde le ciel. Il fait beau aujourd'hui... Mais ça me fait mal aux yeux. Je les ai pas bleus pourtant, mais vert. Et c'est chiant aussi. Alors, je sort mes lunettes de soleil. J'aime pas, je trouve que j'ai l'air con avec, mais j'ai pas vraiment le choix si je veux éviter de me mettre des gouttes dans les yeux ce soir. La rouquine sort enfin du tabac, avec ses clopes. Alors j'la traîne à l'arrêt de bus, et on attend en clopant. « Je vais surement prendre des frites moi... Ou... J'sais pas. Peut-être une salade avec un peu de fromage ou quoi, histoire d'avoir un peu de force. J'ai pas pris mes compléments en plus je crois qu'ils sont restés à la maison... » Absolem et sa force de phasme légendaire. Je fouille dans mon sac, et sort ma pharmacie de poche. Ouais, on est hypocondriaque, ou on l'est pas! La cigarette coincée entre les lèvres, je vérifie. J'ai des anti migraineux, du désinfectant pour les plaies, du désinfectant pour les mains, la pommade pour les coups de soleil, la pommade pour les piqûres d'insecte, des pansements, de la vaseline au cas où j'ai un tatouage en cours de cicatrisation, des trucs pour la nausée, pour la gastro, des mouchoirs, du sirop pour la toux, des pastilles pour la gorge... de la beuh? C'est pas sa place ici pourtant. Je la range où il faut, sortant le pochon devant les moldus qui attendent à l'arrêt de bus et qui nous regardent déjà étrangement. Qu'est-ce que j'en ai à foutre putain? Si je veux fumer de l'herbe c'est mon problème. Et si je veux un sac bien rangé, c'est le mien aussi. Alors, la beuh ça va dans la petite poche à l'intérieur, avec les feuilles slim. « Ouais putain... Je les ai pas. J'ai pas mes antidépresseurs aussi, ni l'arnica. T'évites de tomber alors, hein Zepp? Sinon je pourrai pas te soigner. » Je suis trop anxieux. ça se voit que je prends plus mes cachets depuis qu'on est ensembles chez moi... Parce que j'ai envie de me sentir mieux, et que quand je suis avec elle, j'ai pas besoin de me shooter pour pas avoir des idées noires... Le bus arrive enfin. J'écrase mon mégot, j'la prend par la main et on double tout les moldus qui veulent monter aussi. Une fois nos billets achetés, je fonce sur l'unique place assise restante, et je la prend sur les genoux. Encore heureux, elle est pas lourde. Je lui tend un écouteur. Et je met quelque chose qui va nous plaire à tous les deux: « Don't break, don't break my heart And I don't break your heart-shapped glasses Little girl, little girl you should close your eyes That blue is getting me HIGH » Après tout ça lui rappellera sans notre notre rencontre. Ces Heart-shapped glasses qu'elle voulait que je lui tatoue, dans la cuisine crade de ce squatt a la limite de l'allée des embrumes. C'était y'a déjà... Quatre ans je crois bien. Je caresse doucement son avant bras, là où je les lui avait dessinées au marqueur en lui souriant tendrement. Les souvenirs... On en a tous. « ça te dis que je te les dessine définitivement, ce soir? » Je lui parle de la tatouer, enfin. Elle qui me tanne depuis un moment... Je crois que je suis motivé à lui faire. Et pourquoi pas ce soir? Après tout j'ai mon matériel de tatouage à la maison, et mon encre sorcière, qui ne nécessite aucune cicatrisation. « Tu voudra l'encre spéciale ou la normale? Si tu veux le faire normalement, comme j'ai fait les miens faudra qu'on passe en chercher. » Encre moldue, ou encore sorcière donc. Je les ai tous faits comme ça moi, à la moldue... La cicatrisation est chiante, c'est sur, mais pour moi ça fait partie du procédé du tatouage, une étape obligatoire. A Poudlard, j'utilise uniquement de l'encre magique, pour que les élèves sorciers soient pas emmerdés. Maintenant, c'est à Zepplin de choisir. Elle a déjà vu ce que ça fait sur moi quand j'ai des croutes que je peux pas gratter, et sait comment on fait quand elle venait me voir travailler avec Luc pendant mon année de congés forcée. Elle sait aussi que je sait y faire et qu'elle peut me faire confiance; que j'ai les diplômes pour, et le talent aussi.« Je te ferai pas payer, toi. »
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Ven 20 Juil - 22:33
« Ouais putain... Je les ai pas. J'ai pas mes antidépresseurs aussi, ni l'arnica. T'évites de tomber alors, hein Zepp? Sinon je pourrai pas te soigner. » Assise à l’arrêt de bus, elle le regardait et elle serra les dents, l’air de rien. Elle n’aimait pas, les antidépresseurs, les médicaments qu’il prenait depuis des mois et des mois, là pour le shooter, pour le garder en vie, quelque part. Elle n’aimait pas parce que, contrairement à tout ce qu’ils pouvaient prendre, ça rappelait les moments sans lui, la peur, l’inquiétude. Elle ne le montrait pas, cependant, se contentant d’apprécier le fait qu’en sa présence, il les jugeaient inutiles. Ouais, quand elle était là, il ne prenait plus ses cachets et ça, c’était quelque chose que Zeppelin trouvait cool. Elle était là, de toute façon, s’il allait mal et il le savait. Elle était là, même au milieu de la nuit, pour le tenir, le faire sourire, pour lui rappeler qu’il n’avait pas le droit de l’abandonner, parce qu’elle tenait à lui. Son repère, son meilleur ami, celui qu’elle aimait sans condition, sans demi-mesure, sans préjugés. Elle détourna le regard lorsque le bus arriva et rapidement, ils se retrouvèrent dedans. Ils avaient payés, bons petits soldats ne brisant pas la loi mais s'ils descendaient dans le metro, ils sauteraient les tourniquets, juste pour le fun. C’était juste plus compliqué de courir loin d’un chauffeur dans un bus de 13 mètres de long. Elle réalisa bien vite qu’en dépit de tous les moldus qu’ils avaient grugé en montant dans le véhicule, les places manquaient. Clairement, ce n’était pas un problème car elle se retrouva sur ses genoux, comme une gosse. C’était presque habituel, elle était petite, légère avec son absence de muscle et de formes, elle aimait bien être entre les bras d’Absolem, alors ça coulait de source, d’autant que comme ça, il pouvait lui passer un écouteur et lui faire partager sa musique. En l’occurrence, il s’agissait d’une bonne idée et automatiquement, elle se mit à sourire alors que les paroles arrivaient à son cerveau encore un peu embrumé : « Don't break, don't break my heart And I don't break your heart-shapped glasses Little girl, little girl you should close your eyes That blue is getting me HIGH »
Elle se revit quelques années plus tôt, complètement torcher, à déambuler dans cette baraque à moitié abandonnée, pas loin de l’Allée des Embrumes. Cela avait été la première fois qu’elle faisait le mur pour se rendre en ville pendant la nuit, voulant faire la fête comme à Poudlard, voulant se changer les idées après des jours entiers passés en compagnie de sa grand-mère trop stricte. Elle avait abusé, clairement, mais elle avait passé une des meilleures soirées de sa vie, surement parce qu’elle avait rencontré Absolem, le suppliant pour qu’il lui fasse un tatouage. Il avait refusé, dessinant la requête, des lunettes rétro, avec des montures en forme de corps, au marker pour la faire patienter. Clairement, il s’en souvenait car il passait son doigt sur l’endroit exact où elle avait voulu se faire marquer la peau. Il la chatouillait un peu mais elle ne bougeait pas, concentrée sur la musique et les paysages urbains défilant derrière la vitre. Soudain, il souffla : « ça te dis que je te les dessine définitivement, ce soir? » et un putain de sourire remonta ses lèvres alors qu’elle revenait à la réalité, tournant la tête pour le regarder. Il semblait sérieux, alors qu’elle fixait, yeux dans les yeux. Et pour elle, ça voulait dire beaucoup de chose, qu’il se décide enfin à la tatouer. Parce qu’immédiatement, oui, elle avait compris ce dont il parlait. Se doutant surement de la réponse de la petite rousse, il enchaina : « Tu voudra l'encre spéciale ou la normale? Si tu veux le faire normalement, comme j'ai fait les miens faudra qu'on passe en chercher. » et elle réfléchit rapidement. L’encre magique avait des putains d’avantages, certes, mais ce n’était pas… vrai. Ce n’était pas le procédé véritable et ça, elle le savait très bien. Elle allait douiller, avec les cicatrices, mais la zone n’était pas grande. Si Absolem avait tenu avec tous les tatouages qu’il possédait, elle pouvait bien encaisser… La décision n’était pas difficile à prendre, au final. Il enchaina presque immédiatement, d’ailleurs : « Je te ferai pas payer, toi. » et ça lui arracha un nouveau sourire.
Se tournant un peu, elle se rapprocha, le bousculant doucement, à peine, amicalement, soufflant « Bah j’espère bien, depuis le temps » . Elle plaisantait, elle aurait pu le payer, sans problème, mais elle appréciait qu’il passe ça comme un acte d’amitié claire. Elle n’était pas douée, pour faire comprendre aux gens à quel point il pouvait compter, aussi faisait-elle des efforts avec lui, parce qu’il en valait la peine. Se penchant, elle vint poser un nouveau baiser sur sa tempe, toujours souriante, contente, impatiente. Elle allait porter son regard sur la zone qui bientôt porterait les lunettes devenues symboliques de leur rencontre quand elle remarqua qu’on les fixait.
De l’autre côté de l’allée un petit groupe de Chavs se tenaient là et ça commentait visiblement très joyeusement le duo. Elle ne pouvait pas entendre, pas avec le bruit de la circulation mais elle ne mit pas longtemps à froncer les sourcils, comprenant que les petites pestes s’éclataient à les critiquer. Elle était tolérante, elle laissait tout couler, mais ça, non. Non, parce que c’était injuste, c’était juger sans connaître. Assumait-elle, elle, que le gang se tenant-là était entièrement illettré en se fiant juste à leurs tenues ? Oui, bon, un peu, certes, mais quand même. « On a des fans! » souffla-t-elle en tournant la tête vers Absolem, légèrement, l’air de rien. Elle voulait les choquer, ces petites connes, parce qu’au fond, elle savait que ce genre d’attitude avait été partiellement responsable du mal être du jeune homme l’accompagnant. Se redressant, perdant l’écouteur au passage, elle attrapa la barre en métal traversant le bus de ville et se pencha en avant, arrivant au-dessus des filles, pratiquement. Ses pieds étaient toujours au niveau d’Absolem, tendus parce qu’elle était petit, mais quand même. Prenant son air le plus fou, elle les regarda un long moment avant de lancer, d’un coup, un « BOUH » complètement dérangé. Trois des filles sursautèrent, se tassant vers la vitre. Le Gryffondor faisait plus ‘peur’ qu’elle, mais le combo était efficace, elle le savait. Un rire presque enfantin passa les lèvres de la petite rousse et se balançant, elle revint sur les genoux de son meilleur ami, lui adressant un regard amusé. « Quoi ? Je m’occupe comme je peux ! En plus, elles étaient surement en train de dire que j’avais pas d’âme, j’allais pas les laisser filer sans leur prouver qu’elles avaient raisons… » et en effet, elles filèrent à l’arrêt suivant, elles se pressèrent dehors, désertant les places.
Zeppelin ne bougea pas, pourtant, parce qu’elle était très bien, installée sur les genoux de son alter-égo. Ils se complétaient, inséparables… Absolem et Zeppelin, de A à Z, quoi.
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Sam 21 Juil - 0:48
LONDON, Baby!
Zepsolem
I'd like to see them spend a week Livin' life out on the street I don't think they would survive If they could spend a day or two Walkin' in someone else's shoes I think they'd stumble and they'd fall
« On a des fans! » Nos chers amis les Chavs. Une bande de petites connasses se targuant d'avoir « trop le swag ». Il y a quelques années, leurs réflexions m'auraient sans doute fait chialer comme une petite fille. Mais plus maintenant. Je sais très bien ce qu'elles peuvent dire « putain mais regarde les! T'as vu le mec avec tout ses tatouages? Tu crois que sa bite est tatouée aussi? » quand on me demande ça pour me faire chier, généralement je réponds toujours la même chose: « J'vais te la mettre dans le cul et t’enculer jusqu’à ce que t’en crèves, tu verras bien si elle est tatouée elle aussi. » D’ailleurs je crois bien que c’est le seul endroit que je n’encrerai jamais !... Je trouve ça bizarre, de se tatouer la queue.
Zep se lève a demi, se penche vers elles en se tenant à la barre. Et elle prend son air de malade mentale échappée de l’asile du coin avant de leur dire « BOUH » ça me fait rire. L’air de rien, elle reprend sa place sur mes genoux, et je regarde cette bande de raclures descendre à l’arrêt suivant. De la place se libère… Mais non, Zepp ne bougera pas. Et je lui demanderai pas de bouger non plus… D’ordinaire quand on a des problèmes avec les chavs c’est moi qui vais me battre, qui cogne. Souvent, je me fait péter le nez par un gars plus fort que moi et ma force de phasme légendaire et du coup, le petit panda roux me le remet en place d’un coup de baguette en me traitant d’idiot. Puis on finit dans un pub, et t’as des conasses qui viennent me voir parce que j’ai un œil au beurre noir, et que je fait « guerrier ». Elles jouent les niaiseuses avec moi, je reste gentil et correcte avec elles, je flirt un peu. Ça me fait peur quand j’en vois certaines qui doivent avoir 14 ou 15 ans qui essayent de me draguer, tout ça parce que je suis un mec tatoué et aux airs de rebelles, chanteur dans un groupe local. Je ne suis pas pédophile quand même… Du coup après on se casse parce que ça me gave, et souvent on finit dans un squatt, un vrai pour les grands là où y’a des trucs plus forts que la bière. Là où y’a de la drogue et des gens qui se battent avec des couteaux parfois quand ils sont trop défoncés. Avec des vrais punks, pas des petites conasses pseudo punk en plastique avec deux ou trois piercings qu’elles ont fait contre l’avis de papa et maman, histoire de bien faire leur petite crise d’adolescence, et de renier cette période de leur vie quand elles seront des bimbo de vingt ans, qu’elles sortiront avec un garçon bien comme il faut et qu’elles nieront farouchement avoir flirté avec un type comme moi. Ça me fait rire dans le fond. Je regarde Zep, qui me sort en souriant : « Quoi ? Je m’occupe comme je peux ! En plus, elles étaient surement en train de dire que j’avais pas d’âme, j’allais pas les laisser filer sans leur prouver qu’elles avaient raisons… » Elle me fait rire cette conne. Zepplin, elle est aussi niquée que moi dans sa tête « T’as vendu ton âme au diable, bitch. »
La chanson de Manson se finit. Il nous reste encore quelques minutes de trajet, avant d’arriver près du célèbre Hyde park juste en face de Buckingham palace. L’un des nombreux parcs de la capitale, mais j’aime particulièrement celui-ci. On s’installe près de la fontaine, pas loin de la baraque où on peut acheter un sandwich, on se vautre dans l’herbe et on glande toute l’après midi. Je souris en attendant le début de la chanson suivante. Ouais un I-pod en aléatoire ça peut être bizarre parfois… Alors j’me lève. Je m’accroche à la barre avec la quelle s’est penchée Zepp quelques minutes au par avant et je commence à remuer mon cul comme une strip teaseuse en chaleur, chantant avec une voix anormalement aigüe, comme dans un dessin animé japonais : « Eh Fatty Boom Boom hit me with the Ching-ching ! Not fokken thinking, dolla eye twinkling! Just a bit of junkie, let's not get too funky ! » On écoute des trucs étranges avec Zepplin parfois, et ce groupe sud africain en fait partie. Une petite vieille assise en face commence à rouspéter, parce que je fais n’importe quoi. Parce que je suis un jeune plein de tatouage qui fait l’intéressant devant sa copine, que mon jean tombe et qu’on voit mon caleçon aux motifs plutôt… comment dire ? Un caleçon noir, avec des feuilles de cannabis roses. Disons que c’est original, que moi je le trouve marrant et que je l’aime bien ce caleçon. Mais à mon avis ce n’est pas à son gout. Elle se plaint surement, en crachant sur les jeunes d’aujourd’hui. Alors je fait un clin d’œil à Zepp. Et je regarde la vieille en me mordant la lèvre, comme si j’allais la draguer, et puis, je remue ma langue de manière assez évocatrice, avant de reprendre ma petite danse. Elle est outrée, commence à gueuler. Mais on s’en fout, on descend au prochain.
Encore mort de rire, je descends avec la rouqine en la tenant par la taille. Putain ce qu’on peut être cons parfois elle et moi ! Mais c’est ça qu’est bon. Avec elle, je sais que je ne suis pas jugé. Qu’elle me regardera jamais bizarrement, même quand je pars dans les délires. Qu’elle sera toujours là pour moi, et… ouais non, si elle me laissait tomber je me laisserai mourir de chagrin. Je l’attrape par la main, un peu comme si on était un couple. On fait souvent ça. A vrai dire, tout le temps, depuis notre rencontre. Nous marchons calmement en chantant –ou plutôt en gueulant- les paroles de fatty boom boom. « In the overseas they like to say you're stuck in a trance, we drop the type of beats that make you fuckin' cum in your pants! » La cabane, et donc un bon repas, se rapproche. « Caféééééé! » ma voix part encore en couille, à cause de toute l’herbe que j’ai fumé hier soir. Mais ça, on s’en fout. J’retire mes lunettes de soleil, que je fourre dans mon sac. J’ai des airs de zombie, et je m’avachis à moitié sur le comptoir. Je regarde la pauvre vendeuse, un peu choqué : « Bonjour! Alors... Pour moi, un café noir, sans sucres ni rien s’il vous plaît » Et oui, le grand gars tatoué il est comme tout le monde, il boit du café. Je me retourne vers la petite rousse. « Je me remplirai la pense plus tard, quand j'aurais plus envie de gerber. Et toi, espèce de belette dégénérée ? Tu prends quoi? Te fait pas un petit dej' alcoolique à la 1664 je te tiendrai pas les cheveux quand tu te vomiras dessus. »
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Ven 3 Aoû - 17:54
Quelque part, c’était surement mieux que ce soit elle qui s’occupe d’envoyer paitre les espèces de connes qui trainaient là, dans le bus, dans Londres, dans le monde. Il y en avait des dizaines, des centaines, des milliers, elle était partout, de toute les tailles, de tous les âges. Seul un point les ralliaient, au final : l’absence de cerveau. Foutus chavs. Absolem avait tendance à être peut-être un peu trop radical quand il s’amusait à les effrayer, alors ouais, définitivement, il valait mieux que ce soit la rouquine qui s’en charge. Ca évitait surement quelques conneries, non pas qu’elle ait eu un quelconque problème avec les délires et les pétage de câble du jeune homme, non, c’était plus qu’un jour, ils finiraient vraiment dans la merde à cause de tout ça, se retrouveraient dans un commissariat et sa grand-mère comprendrait qu’Alice, tout ça, c’était une invention, un mensonge, une excuse. Elle n’aurait plus le droit de voir Absy, elle le savait, si on découvrait qui il était en réalité. C’était très con mais c’était comme ça, car tout fils du ministre de la coopération magique internationale qu’il était, il restait, quand même, un éternel ado en train de danser devant une petite vieille, caleçon à l’air. Et ça, chez les Crane, ça ne passerait surement jamais. Elle souffla, puis pouffa, amusée. Non, même avec des sujets sérieux en tête, elle avait du mal à rester tranquille lorsqu’il était dans les parages.
Au final, ils descendirent du bus, presque bras-dessus, bras-dessous. Habitude, sécurité, quelque chose comme ça. Il la tenait toujours par la taille ou par la main, comme s’il avait peur qu’elle se perde, ou qu’elle le lâche, peur qu’elle se vautre. Certes, elle n’avait pas l’équilibre le plus fiable du monde, mais quand même… au fond, c’était plus symbolique que ça. Ils ne voulaient pas se lâcher. Les gens les regardaient comme s’ils étaient un couple de tarés… Normal, après tout. Deux adolescents ou presque déambulant main dans la main en chantant n’importe quoi, il y avait de quoi se poser des questions. Et changer de trottoir, accessoirement, et ce rapidement, dès fois qu’ils soient contagieux. Elle avait appris, cependant, que seule la bêtise humaine se transmettait… une chance qu’elle ait été immunisée à force de contact avec ses grands-parents réfractaires à tout, vraiment.
Il ne fallut pas longtemps pour qu’ils se retrouvent devant un stand de bouffe et elle réalisa, alors qu’il commandait, qu’elle n’avait pas si faim que ça. Lendemain de cuite oblige, elle avait le ventre en vrac. Alors, pendant qu’Absolem couinait : « Caféééééé! » en se trainant jusqu’au comptoir, se laissant ensuite tomber sur le plan de travail sous l’œil paniqué de la petite serveuse, la rouquine se contenta de suivre. Elle prendrait comme lui, probablement, et ne finirait pas. « Bonjour! Alors... Pour moi, un café noir, sans sucres ni rien s’il vous plaît » Quoi que non, pas de café, elle était assez retournée comme ça. Il se retourna vers elle, en parlant de ça, demandant soudain : « Je me remplirai la pense plus tard, quand j'aurais plus envie de gerber. Et toi, espèce de belette dégénérée ? Tu prends quoi? Te fait pas un petit dej' alcoolique à la 1664 je te tiendrai pas les cheveux quand tu te vomiras dessus. »
Elle afficha un sourire et secoua la tête. Non, elle n’irait pas se saouler dès le matin, dès le petit déjeuner du moins. Trop tôt, trop abusé la veille. Elle comptait au moins vivre jusqu’à trente ans, il fallait donc prendre un minimum de précaution. Bougeant un peu, elle foutu un coup de hanche à Absolem, pour le reprendre. « T’oserais pas, m’abandonner, ami indigne » souffla-t-elle. Elle ne semblait pas certaine de ce qu’elle avançait mais pourtant, elle le savait. Il avait beau dire, si elle allait mal, il serait là. Et inversement, s’il fallait lui tenir la tête pendant qu’il se vidait les tripes et se brulait la gorge avec de la bile et de l’alcool mélangés, Zeppelin serait là, toujours. Inséparables, meilleurs amis. Forever and ever. Cependant, elle fut raisonnable et ne testa pas ses limites, pas cette fois « J’vais faire ma tapette… » murmura-t-elle, regardant alors la vendeuse. « un thé, juste, avec deux sucres… » et la fille alla s’exécuter sans plus de question, surement parce que la rouquine ne ressemblait pas à une de ses filles se souciant de ne bouffer que de l’aspartame pour éviter de prendre trois grammes. Elle s’en foutait, hyperactive.
Attendant plus ou moins patiemment, elle s’appuya contre le comptoir, face à Absolem, scrutant son visage avec attention, avant de demander « Mais t’as dormi, toi ? T’as l’air éclaté, encore » et elle semblait concernée. Elle l’était. Jamais trop, ça l’aurait saoulé et il l’aurait envoyé promené, mais quand même. Ils prenaient soin l’un de l’autre, c’était aussi simple que ça. « Au pire, on fera une sieste dans le parc, sauf si t’as peur de te faire attaquer par des écureuils… » elle afficha un sourire alors que derrière elle, la serveuse revenaient avec les boissons chaudes à emporter. Plus rapide que lui, elle tira un billet de la poche de son short et plaqua le morceau de papier valant cinq livres moldues sur le comptoir. Payer en Gallions, ici, aurait fait tâche, pourtant elle en avait aussi sous la main, toujours. C’était ça, de vivre dans les deux mondes. Elle avait parfois l’impression d’avoir une double-vie, c’était étrange et amusant. Elle jeta un regard à Absolem pour voir s’il était contrarié qu’elle ait payé mais comme ils étaient sur un pied d’égalité, il n’avait surement rien à redire. Et quand bien même ils auraient été en couple ou quelque chose du genre, elle ne l’aurait pas laissé payer systématiquement, non. A nouveau, l’idée de couple la fit sourire. Etrange. Pas stupide, pas idiot, comme idée, juste… étrange, ouais. Elle se demanda ce que ça changerait… pas grand-chose surement, mais tellement à la fois… et puis elle secoua la tête, attrapant son gobelet en carton et tendant le bras, l’espace d’un instant, à la Superman. « Allons voir mes copaiiiins les écureuils » lança-t-elle, énergique, presque déjà partie vers le parc.
Sauf qu’il manquait quelque chose. Instinctivement, elle baissa le bras et glissa sa main libre dans celle d’Absolem. Jamais l’un sans l’autre, non mais ho !
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Mer 15 Aoû - 9:34
LONDON, Baby!
Zepsolem
I'd like to see them spend a week Livin' life out on the street I don't think they would survive If they could spend a day or two Walkin' in someone else's shoes I think they'd stumble and they'd fall
Le matin, j’ai toujours l’air d’un zombie. Ça m’étonne qu’elle s’inquiète encore pour moi de ce côté-là. Puis, je dors toujours. Et au pire quand elle prend trop de place ou que je suis vraiment trop bourré pour me traîner jusqu’à la chambre je dors ailleurs. Genre, sur le canapé, dans le lit de mes papas, sur le tapis de la salle de bain… Une fois j’ai même dormi avec Molosse dans son panier. Alors bon, je pionce n’importe où moi ! Mais elle a peut-être besoin d’être rassurée « Oui t’en fait pas j’ai juste un peu de mal à récupérer. » Puis mon amie évoque l’idée d’une sieste au parc. Ah j’aime ses idées ! Mais les écureuils un peu moins. Elle dégaine rapidement un billet de 5£ pour payer nos boissons. Plus rapide que moi. Je souris, et dépose un baiser sur sa joue pour la remercier. Zepp’ ce n’est pas le genre de nana qui va se faire entretenir. Et même si j’étais son mec, je suis certain qu’elle n’hésiterait pas une seconde à me frapper si j’insistais pour tout le temps payer.
« Allons voir mes copaiiiins les écureuils » Ouais, TES copains, pas vraiment les miens. Je lui donne la main et nous commençons à avancer. Il est temps que je lui raconte une expérience traumatisante de mon enfance : « [color=coral]Tu sais Zeppelin, quand j’avais genre quatre ou cinq ans on était venu ici avec maman pour le gouter. Puis à un moment j’ai regardé ailleurs, et un écureuil m’avait volé mon gâteau. Depuis, je les déteste. » Et puis là tout de suite, je repense aussi à cette parodie du teen movie où les vampires brillent au soleil, et où on voit un écureuil vampire. Mais d’après mes souvenirs, y’a pas d’écureuils vampires. Ou alors, j’ai zappé cette information durant les cours de défense contre les forces du mal en quatrième année. De toute manière je n’aime pas vraiment cette matière. J’aime pas l’école en fait, je crois. Ouais, ça doit être ça. D’ailleurs si je continue c’est surtout pour rassurer Daisuke qui veut que j’ai mes ASPIC pour trouver du boulot si je ne m’en sors pas avec le tatouage. Que j’aie une roue de secours. Je le comprends d’un côté… Mais bon. Poudlard c’est cool, surtout pour les potes. Le reste je m’en fiche bien. Et puis il fait jour, les vampires sortent pas la nuit. Non Absolem, tu ne crains rien. Calme-toi, inspire et expire un grand coup. Voilà, comme ça.
On arrive enfin sur une pelouse qui nous convient. Là où y’a pas trop de monde, où on sera tranquilles un moment. Je regarde un peu les gens passer en silence, en buvant mon café. Ils nous regardent aussi. Quoi ? Je devrai cacher mes tatouages ? Putain c’est pas mon problème si je leur plais pas à ces trous du cul. Fouillant dans ma poche, je sors mon paquet de clopes et en allume une. Je vais faire part de l’idée que j’ai eue cette nuit à la rousse. Parce que oui, n’oublions pas qu’elle mène une sorte de quête et que moi je l’accompagne. Et pour retrouver sa mère… Tous les moyens sont bons. Je me demande d’ailleurs comment j’ai fait pour ne pas y penser avant. Elle c’est compréhensible, elle a grandit parmi les sorciers, le monde moldu elle connait certes… Mais moins bien que moi. Je recrache lentement la fumée et je la regarde : « J’ai eu une idée cette nuit. » Parce que oui, je réfléchis en dormant moi. « Tu sais, vu que t’es née chez les moldus et que ta mère était une moldue… Faut chercher comme les moldus. » Oula la. J’ai dis beaucoup le mot « moldu » dans ma phrase là tiens ! « Donc du coup… On devrait aller demander aux archives pour trouver ton extrait de naissance. On aura le nom de ta mère comme ça. Le vrai, pas un dont on n’était pas certains jusqu’à présent avec nos fausses pistes. Et une fois qu’on aura son nom… On cherchera dans le bottin pour trouver son numéro et son adresse. » Ça paraît logique. Simple comme bonjours. Mais il y a toujours un hic : « Sauf si elle a accouché sous X. Là ça va être plus compliqué… Et puis bon, on n’accède pas aux archives comme ça. Mais si on est gentils et polis et qu’on explique que tu cherche ta mère que t’as pas connu, je pense qu’ils nous laisseront jeter un œil. » Et puis j’ai un plan de secours. Toujours ! « Au pire, on dira que c’est parce qu’on est des futurs jeunes mariés, qu’on veut fonder une famille et qu’on veut s’assurer qu’il ya pas un risque de maladie génétique qui viendrait du côté de ta mère. Je prendrais l’accent de Manchester comme ça on dira qu’on n’est pas du coin, si jamais ils veulent vérifier les bancs de mariage ou quoi. » Putain je pense vraiment à tout on dirait. Une chance que je sache parler comme un gars de Manchester parce qu’avec mon accent Cockney habituel on captera tout de suite que je suis d’ici. Et vraiment dans le pire scénario possible, on lance un impero au gars du guichet. Un jour, j’écrirais un roman Policier. Ou d’espionnage, à la James Bond… Parce que là, vraiment, j’ai un scénario dans la tête pour une simple demande d’extrait de naissance ! Mais faut me comprendre, je me fais souvent jeter aux administrations à cause de mon look… Même à ma naissance ils ont eu un bug quand ma mère m’a enregistré à la mairie en disant que oui, mes prénoms c’était bien Absolem comme la chenille bleue, et qu’en second c’était effectivement Opium comme la drogue. « Faudra prendre le bus ou le métro pour aller à Southwark, c’est là l’hôtel de ville. Et donc là où on devrait pouvoir trouver ton extrait de naissance dans la logique des choses. Enfin, si t’es d’accord pour qu’on essaie… On a rien à perdre après tout non ? » Finalement, la sieste semble bien partie pour tomber à l'eau.
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Mar 4 Sep - 7:35
Il ne fallut que quelques secondes à la jeune femme pour calmer son enthousiasme hystérique. Réaliser qu’Absolem ne la suivait pas dans le délire suffisait, généralement, car si elle se moquait bien de l’avis des gens et était libre d’agir comme elle le désirait, elle n’aimait pas que son meilleur ami ne soit pas en train de rire avec elle. Ils partageaient tout, alors il était normal que ça aussi, ça soit un réflexe. L’explication quant au mutisme du jeune homme arriva rapidement alors que d’une voix presque penaude et quelque part… enfantine, à moins qu’elle ne s’imagine des choses, il souffla : « Tu sais Zeppelin, quand j’avais genre quatre ou cinq ans on était venu ici avec maman pour le gouter. Puis à un moment j’ai regardé ailleurs, et un écureuil m’avait volé mon gâteau. Depuis, je les déteste. » Instinctivement, elle se rapprocha de lui en marchant. C’était presque imperceptible, un quart de pas, trois fois rien… mais c’était aussi plus fort qu’elle. Absolem ne parlait que rarement de sa mère, encore moins souvent que Zeppelin pouvait évoquer la sienne à vraie dire et même si elle refusait de le materner, elle ne pouvait s’empêcher de sentir son cœur se pincer un peu et de se retrouver à lutter contre une envie de le serrer dans ses bras. Elle se retenait, principalement parce qu’elle savait très bien qu’il aurait détesté se faire bichonner de la sorte, mais aussi parce qu’elle était si petite comparée à lui que cela eut semblé étrange… vraiment étrange.
Café et thé à la main, ils avancèrent côte à côte jusqu’à se retrouver dans un parc qui leur sembla acceptable. Comme toujours, les gens les fixaient. Tantôt lui et ses tatouages, tantôt elle et ses cheveux roux flamboyants, comme s’ils dérangeaient. C’était peut-être la simplicité évidente qui se dégageaient d’eux qui gênaient les gens, parce qu’ils étaient jaloux, parce que leur jeunesse commençait à manquer, souvenirs trop lointain pour qu’ils ne se mettent pas à haïr ce duo qui haut et fort avait juré qu’ils seraient forever young… peut-être était-ce leurs fringues, ou bien parlaient-ils trop forts ? Zeppelin ne cherchait même pas, se foutant bien de l’opinion publique. Elle regarda Absolem allumer une cigarette, remarquant son air concentré et attendant une suite qui ne tarda pas : « J’ai eu une idée cette nuit. » Attentive, elle ne chercha pas à envoyer une vanne ou à lui couper la parole. Inutile, elle préférait l’écouter. « Tu sais, vu que t’es née chez les moldus et que ta mère était une moldue… Faut chercher comme les moldus. » Elle arqua un sourcil, instinctivement. De là à savoir si c’était la mention de sa mère ou la syntaxe foireuse qui la poussait à se montrer dubitative, cependant, il y avait un monde. Elle ne répondit rien, regardant les doigts du jeune homme qui bougeaient autours du tube de nicotine et de tabac. Il exposa la suite de son idée, parce qu’il y avait réfléchit, clairement : « Donc du coup… On devrait aller demander aux archives pour trouver ton extrait de naissance. On aura le nom de ta mère comme ça. Le vrai, pas un dont on n’était pas certains jusqu’à présent avec nos fausses pistes. Et une fois qu’on aura son nom… On cherchera dans le bottin pour trouver son numéro et son adresse. » Et ça semblait aussi simple que ça, aussi facile, aussi évident, comme si la réponse qu’elle cherchait depuis des années se trouvait en réalité juste sous son nez. Absolem continua mais elle était déjà loin dans ses considérations. « Sauf si elle a accouché sous X. Là ça va être plus compliqué… Et puis bon, on n’accède pas aux archives comme ça. Mais si on est gentils et polis et qu’on explique que tu cherches ta mère que t’as pas connu, je pense qu’ils nous laisseront jeter un œil. » Avait-elle réellement cherché la réponse ? Son ventre venait de se nouer et l’idée de faire descendre un demi-litre de thé tiède dans sa gorge lui fit presque tourner la tête. Les choses allaient soudain trop vide. Une chance, surement, qu’absorbé par ses plans, le jeune homme n’ai pas été à même de remarquer que les mains de la petite rousse tremblaient à présent « Au pire, on dira que c’est parce qu’on est des futurs jeunes mariés, qu’on veut fonder une famille et qu’on veut s’assurer qu’il ya pas un risque de maladie génétique qui viendrait du côté de ta mère. Je prendrais l’accent de Manchester comme ça on dira qu’on n’est pas du coin, si jamais ils veulent vérifier les bancs de mariage ou quoi. » Elle ne pouvait pas lui en vouloir et à vrai dire, le plan scabreux lui arracha un sourire. Il voulait bien faire, il voulait aider, il se cassait la tête pour qu’elle retrouve sa mère, conscient que c’était important. Mais voilà, elle avait peur, diablement peur, assez pour prendre ses jambes à son cou. Ils ne s’étaient pas connu, à l’époque des cours de DCFM en troisième année, quand elle s’était retrouvée face à un épouvantard, voyant sa mère s’éloigner parce qu’au fond, elle s’en foutait bien… Revenant à la réalité, elle entendit la fin du plan, de tout ce qu’il avait prévu, se sentant déjà tirée vers les archives, la mairie, les papiers déterminants : « Faudra prendre le bus ou le métro pour aller à Southwark, c’est là l’hôtel de ville. Et donc là où on devrait pouvoir trouver ton extrait de naissance dans la logique des choses. Enfin, si t’es d’accord pour qu’on essaie… On a rien à perdre après tout non ? »
La rousse resta étrangement silencieuse pendant presque une minute, tiraillée entre l’envie d’avouer sa terreur soudaine au jeune homme et celle de l’envoyer balader. La deuxième solution n’était pas dans ses capacités, cependant, et être cruelle ou sèche, cassante avec lui, n’était pas non plus dans ses cordes. Se faisant violence pour ne pas trembler, pour se dire que ce n’était qu’une démarche qui ne mènerait surement nulle part, elle chercha à retrouver un certain calme mais au final, c’était plus fort qu’elle. Elle voulait accepter, un « D’accord » un peu fébrile et pas très convaincu passa d’ailleurs ses lèvres, mais bien vite, les commentaires arrivèrent. Ce qu’elle pensait réellement, ses angoisses, ses doutes. Se retournant brusquement en direction du brun, elle demanda simplement, d’une voix heurtée « Et si ma grand-mère avait dit la vérité ? ». Phrase incompréhensible dans une telle situation, surement. Elle le réalisa, d’ailleurs, est expliqua un peu ses propos « Je suis toujours partie du principe que ma grand-mère m’avait menti, qu’elle avait chassé ma mère en disant que c’était elle qui avait foutu les voiles mais… » elle baissa la tête, une seconde, observant ses pompes et délaissant son thé « Mais je fais quoi si jamais elle veut pas que je la retrouve ? » parce qu’au fond, c’était à la fois ce qu’il risquait de se passer, elle en était persuadée, et c’était aussi plus facile de se réfugier là-dedans. Elle avait eu du mal, sans sa mère, mais à présent, elle savait gérer. Merlin seulement savait comment elle réagirait en apprenant que sa génitrice ne voulait pas d’elle, le cas échéant. Pas besoin d’avoir inventé l’eau tiède pour se dire qu’elle le vivrait mal.
Quelque part, savoir qu’Absolem était là, serait là, pour la rattraper si jamais tout merdait était rassurant, mais sauter dans le vide n’était pas non plus évident. Persuadée de bien cacher son angoisse, elle força un sourire, ne réalisant pas forcément que ses mains tremblaient et qu’elle ressemblait, à cet instant, à un petit animal prit dans les feux d’une voiture. Elle aurait besoin du Gryffondor, qui avait raison quant aux recherches. Elle aurait besoin qu’il la pousse, parce que seule, elle n’était pas capable. Sa maison, c’était celle du pragmatisme et des longues heures à réfléchir sur les conséquences de chaque détail, pas celle du courage fonceur et de la détermination bornée. Heureusement qu’elle l’avait, lui, pour ça, parce qu’il arrivait qu’elle ne soit qu’une gamine effrayée. Une tapette, pas digne d'un panda-roux.
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Mer 5 Sep - 19:15
LONDON, Baby!
Zepsolem
I'd like to see them spend a week Livin' life out on the street I don't think they would survive If they could spend a day or two Walkin' in someone else's shoes I think they'd stumble and they'd fall
Pauvre Panda roux. J'sais bien qu'elle a peur, ça me semble normal même. J'pense qu'à sa place... Je flipperai un peu aussi. Quoi que moi c'est différent ma mère je l'aie perdue quand j'étais tout jeune, quand j'étais encore qu'un gamin de huit ans. Mon père biologique je l'ai jamais connu, ni vu. Je sais juste qu'il est mort, j'ai appris ça quand je traînais un soir dans un squat de toxicos quand j'avais 14 ans. Mais bon ça m'as jamais traumatisé de savoir qu'il était mort, puisque j'ai jamais ressentit le besoin de faire sa connaissance. Lui non plus visiblement, avait pas envie de me connaître sinon j'pense qu'il aurait au moins écrit pour savoir comment j'allais et comment je m’appelais. Doucement je me rapproche un peu d'elle pour la prendre dans les petits bras maigres de phasme. Juste comme ça, pour la rassurer un peu, parce qu'elle en a besoin : « On va prendre la bagnole pour y aller comme ça t'attendra dedans pendant que j'irais voir moi, ok ? » Bah ouais, j'ai mon permis moldu. Alors tant qu'à faire autant que ça serve ! Surtout que si ça se trouve elle habite loin maintenant, et peut être qu'on aura de la route. Normalement, j'ai le droit de prendre la voiture que si y a vraiment une grosse urgence... Mais bon, là on va dire que c'est le cas. Si elle habite à l'étranger là par contre... ça va être plus compliqué pour y aller. Bwarf vous me direz : on peut toujours transplaner. Mais non... Enfin moi j'évite au maximum. J'fait ça que si j'ai genre vraiment pas le choix, parce que pendant mon examen un type s'est désartibulé tout seul, y avais genre du sang partout, il hurlait et moi j'ai gerber. Du coup je me déplace comme un moldu, ou alors en balai parfois, même si c'est quand même vachement rare. Les porte au loin aussi j'évite, parce que ça me rend malade... C'pas simple tous les jours d'être moi...
Je tire une longue latte, avant de boire un peu de café : « De toute manière on téléphonera avant je pense. On peut me reprocher beaucoup de choses... Mais au moins je suis bien élevé. Un minimum du moins... » Ouais ça c'est sur que c'est le minimum syndical. Je parle mal, j'hésite pas à lever mon majeur et à faire n'importe quoi... Mais j'ai un minimum d'éducation. Enfin, quand j'en ai envie, sinon je me comporte comme une sauvage. « Et je nous vois mal débarquer à l'improviste. Du coup on passera un coup de fil, je parlerai moi si tu veux, et on mettra le haut parleur pour que t'entendes. Enfin, si tu veux... » Je m'étire longuement. C'est sans doute mon côté gryffondor ça, à foncer comme je fait. Zepp' elle, elle va réfléchir pendant trois heures et finalement elle va se chier dessus. Nan moi je réfléchit, puis j'y vais et j'me chie dessus après. J'fais un peu les choses à l'envers en fait... Pour la rassurer je lui fait un joli sourire avant de lui tirer la langue et de regarder un peu les gens passer dans le parc. « T'sais de toute manière... Je vois pas vraiment pourquoi elle voudrait pas te connaître tu vois. Enfin d'accord c'est une moldue à la base... Elle a peut être flippé que tu sois une sorcière et que tu la rejette quand tu serais grande. Au pire on ment t'as vu, et on dira que j'suis un moldu moi aussi. De toute manière c'est un peu la vérité non ? » Je regarde le ciel bleu un court instant, la rouquine toujours dans mes bras pour la calmer : « Nan c'mal de mentir à sa mère, la mienne me tirait les oreilles et me disait que j'me ferai couper la tête par la reine de cœur si je lui mentais, du coup j'avouais tout le temps. Et maintenant Dai' me hurle dessus en Japonais parce que d'après Luc une engueulade en Anglais ça fait moins peur... » Je soupire et rigole doucement. C'est vrai, mentir c'est mal mais bon parfois je dis « nan c'pas vrai je suis pas ivre ! » alors que j'suis plein comme un coing. Ou je ment pour ce genre de conneries quoi... Rien de bien méchant en soi. « J'espère que tu seras pas malade en voiture, je conduis quand même assez mal. C'est un miracle que j'ai eu mon permis d'ailleurs... Enfin au pire on prendra des cachets dans le sac au cas où. Et si on doit partir plusieurs jours, bah on campera. Mais faudra emmener Molosse le pauvre, il va pas rester tout seul. » Ouais ça, je sent qu'elle kiffe pas trop. Après tout on en sait rien si faut sa mère, bah... Elle habite en Écosse, ou au Pays de Galles ou à l'autre bout du Pays ou peut être même en Irlande. Donc genre... Loin. Et dans ce cas là vaut mieux prendre la bagnole que le train ou l'avion, c'moins chiant je trouve, et puis on pourra mettre la musique a fond et gueuler comme des bœufs sans gêner personne. A part Molosse bien sur, mais il est habitué à la musique de sauvages...
J'me relève légèrement et sourit à Zepp : « Aller ça va être cool on va camper ! » Remarque j'dis ça mais si ça se trouve, elle habite en bas de la rue là. On en sait rien en fait... Mais l'idée de faire du camping avec Zepp ça me plaît bien ! Puis au moins, elle connaîtra les joies du camping.
Code by Anarchy
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Ven 19 Oct - 10:00
L’idée de devoir partager une tente avec Molosse, cette teigne qui n’aimait pas du tout la présence de Zeppelin et le prouvait sans problème semblait être le cadet de ses soucis. Sa gorge était serrée, son cœur battait trop fort et des dizaines de questions se bousculaient dans son crâne. Sous sa chevelure rousse, sous les mèches de feu, la petite Serdaigle paniquait, trop rationnelle et pragmatique pour ne pas imaginer à l’avance la réaction qu’elle aurait face à sa mère. Et si cette dernière était morte ? Et si elle avait trop attendu ? Et si elle ne voulait pas d’elle ? Et si c’était réellement trop tard ? Elle était en train de se braquer sans le réaliser, face à Absolem, son thé à la main. Elle semblait plus petite, plus fragile, plus vulnérable, moins sucrée et colorée que d’ordinaire… c’était comme si l’angoisse la rendait terne, minuscule, fade. Elle cherchait à se frayer un chemin parmi les idées sombres mais cela semblait impossible. Elle était coincée, coincée dans un monde remplit de poupée délaissée et où la voix de sa grand-mère résonnait partout. ‘Tu n’as pas de maman, Zeppelin, tu n’as…’ « Pas de maman, Zep, tu n'as... » souffla-t-elle sans le réaliser.
Sa tasse en polystyrène lui glissa des doigts et dans un fracas qu’elle n’entendit même pas, le liquide chaud alla se déverser sur le bitume, épargnant par Merlin sait quel miracle leurs pieds. Elle, elle s’était penchée en avant, fondant comme une gamine et réclamant avec une détresse et une insistance incroyable les bras de son meilleur ami. Zeppelin n’était pas une trouillarde mais définitivement, elle n’avait pas le courage des lions. Elle aurait voulu être plus solide, surement, parce qu’elle se doutait qu’un tel comportement ne servirait à rien, en plus de mettre Absolem mal à l’aise, mais de la même façon qu’elle pouvait se retrouver à vomir devant lui, elle ne voulait pas devoir cacher ses terreurs. Il pouvait comprendre. Parce que si la situation était différente, si lui avait perdu sa mère de façon définitive, elle avait passé des nuits entières à l’appeler en espérant qu’elle vienne. Au final, ils étaient pareils. La vingtaine et paumés, ayant besoin de l’autre. Elle ne voulait pas pleurer et elle réussit à contrôler ses émotions, mais le lâcher semblait soudain insurmontable. Elle tremblait, ses bras fins passés autours du torse du jeune homme, son visage parsemé de tâche de rousseurs, pressé contre son t-shirt. Elle inspirait profondément, se noyant dans l’odeur familière, luttant contre l’envie de pleurer, voulant tout maîtriser. Derrière la folie, les rires, les bêtises, il y avait une petite idiote qui pouvait se vautrer bien vite.
Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas y aller. Elle voulait savoir. Mais le résultat était juste si… effrayant. Elle se fit violence, redressant un peu la tête et regardant Absolem. Il pouvait voir sa frayeur dans ses yeux, surement, comprendre chaque nuance, chaque dilemme, ce besoin de réponse et cette envie de fuir qui se mélangeait, faisant d’elle, au final, une fille lâche et vivant dans les secrets qu’elle détestait pourtant. Ils en reparleraient, il ne lui en tiendrait pas rigueur si elle changeait de sujet. Pour le moment, elle ne pouvait pas tenir la distance. D’une voix heurtée, forçant sur la candeur pour sembler aussi à l’aise que d’habitude, le lâchant un peu mais sans s’éloigner, elle demanda doucement : « On pourra en reparler ? Je voudrais que tu me fasses mon tatouage, avant… » et le plus simplement du monde, elle lui adressa un sourire.
D’ici, on aurait surement dit un couple. Petite rousse lovée contre le grand brun, elle était trop proche pour que les gens pensent immédiatement à de l’amitié. La vérité, c’est qu’elle était bien, là, mieux qu’ailleurs. Elle dormait mal sans Absolem, vivait mal sans sa présence, aussi cliché que cela puisse être. Ils se complétaient, de A à Z, toujours. Assez pour ne pas en demander plus, de peur de tout faire disparaître, surement…
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Sujet: Re: LONDON, Baby! ~Zepsolem Dim 21 Oct - 19:34
LONDON, Baby!
Zepsolem
I'd like to see them spend a week Livin' life out on the street I don't think they would survive If they could spend a day or two Walkin' in someone else's shoes I think they'd stumble and they'd fall
Zepp ne semble pas motivée. Ou du moins effrayée à l'idée de ne pas y arriver, effrayée à l'idée d'être rejetée certainement. Je la comprends, dans un sens qu'elle ai peur. Nous avons tous les deux du grandir sans maman... Pour des raisons différentes, mais le résultat est là: on est deux gosses de vingt ans et vingt deux ans qui n'ont pas de maman. Elle a une famille où elle n'est pas à ça place, moi j'ai eu la chance d'avoir mon oncle et son mari qui m'ont élevé et son devenus mes papas. J'ai pas connu mon père non plus, qui de ce que je sais mort d'une overdose quand j'avais quatorze ans. Mais puisque je l'ai pas connu... Peut importe. De toute manière je ressemble à ma mère et à mon oncle tout ce que j'ai pris de lui je crois que c'est les cheveux bruns vu que Luc et maman sont blonds.
Doucement je passe une main dans ses cheveux. Je sais qu'elle se retiens de chialer, qu'elle veut rester forte quand même pour pas craquer devant tout le monde, ni devant moi. Elle se dit peut être qu'en étant dépressif et sous valium j'ai pas besoin de ça, que vu qu'en ce moment je vais bien. Mais la savoir mal ça me rend anxieux. Parce que je tiens à elle... Que c'est mon moteur, celle qui me fait avancer malgré les problèmes. Des gens qui passent nous regarde, tous les deux là, blottis et vautrés sur l'herbe avec nos gobelets anti gueule de bois. Ils nous prennent sans doute pour un petit couple amoureux. ça me rend triste, d'y penser, de me rendre compte que j'ai pas les couilles pour lui dire je t'aime. Pour lui dire à quel point j'ai envie d'être plus qu'un ami. Tout ça parce que j'ai peur de la perdre et de me laisser crever comme une sale merde que je suis. J'ai peur de la mort, finalement je crois. Même si j'ai essayé de me foutre en l'air, j'ai peur de laisser les gens que j'aime derrière moi. Doucement elle relève la tête vers moi: « On pourra en reparler ? Je voudrais que tu me fasses mon tatouage, avant… » J'hoche doucement la tête et lui rend son sourire. Lentement je m'étire légèrement, encore engourdi par la gueule de bois et sort mon calepin à dessins et des crayons de couleur pour me mettre au boulot. Changer de sujet, et parler de son tatouage. « Oui, on en reparlera une autre fois t'inquiètes pas va. » Je trace doucement le motif souhaité: les heart-shaped glasses. Je m'applique, regarde un peu son bras pour que ce soit à la bonne dimension: « Je pensait faire une fac d'art après Poudlard, ou une remise à niveau en art pour m'améliorer un peu. ça pourra pas me faire de mal je pense d'apprendre à vraiment dessiner. Enfin... J'veux dire avec des vraies techniques, étudier un peu quoi. J'ai jamais pris un seul cours de dessin... Donc je pourrai sans doute faire mieux. Puis apprendre à utiliser l'ordinateur aussi, pour certaines choses. Enfin je sais pas, j'ai été formé à l'ancienne par Luc vu que quand il a commencé les ordi et tout ça on s'en servait pas. J'ai jamais eu de remarque des clients par rapport à ça, mais on sait jamais si un jour quelqu'un veut voir le motif sur l'écran plutôt que sur le papier. » Je parle. De n'importe quoi, histoire de meubler le silence, de lui changer un peu les idées. Certes Zepp est une sorcière, les ordinateurs et le reste elle a vu ça que chez moi à Londres. Mais... Faudra bien qu'elle s'adapte si on habite ensembles un jour. En couple, ou en collocation, on verra bien à la fin de l'année. « Si ça ce trouve ça va vite me gaver les cours à la fac, et je me rendrai peut être compte que ça m'apporte rien niveau dessin. Faut dire que j'ai l'habitude de faire comme ça alors si du jour au lendemain je dois me mettre à dessiner comme eux le veulent ça va être compliqué. Puis y a pas que le dessin, y a aussi la peinture et la photo. Et ça j'y connait vraiment que dalle. » Et puis ça m'intéresse pas vraiment non plus. Je sort une cigarette et l'allume calmement, reprenant mon dessin. Enfin tracé comme il faut, comme je voulais. Je regarde de nouveau le bras de la rousse, puis mon calepin. ça devrait aller. Je rectifie légèrement la position des branches, rajoute quelques petits détails puis saisit mes crayons de couleur. Je suppose qu'elle les veux rouges. Je bosserai sur quelques effets en me concentrant un peu plus, ça va juste me servir de modèle ça, avant de définitivement dessiner le motif final.
J'observe mon dessin et sourit avant de commencer à colorier, tout en fumant tranquillement. Je fais même plus attention aux gens qui passent, et à certains qui doivent nous regarde un peu de travers à cause de notre dégaine. Du moins de ma dégaine surtout. Avec tout mes tatouages... j’interpelle plus qu'elle et ses cheveux de feu. « Faut surveiller l'heure aussi, qu'on puisse passer au fournisseur pour ton encre avant qu'il ferme. J'ai plus de rouge je crois... » Il ne me manque rien d'autre je crois, niveau matériel et motivation. C'est un tatouage assez simple à faire, rien de très compliqué... J'ai déjà fait plus technique dans ma courte carrière depuis mes quinze ans. Enfin... J'ai commencé à faire quelques retouches à quinze ans, puis à m'entrainer sur de la peau synthétique, et seulement à dix huit ans à vraiment tatouer. Quand à ma peau, j'ai commence à la couvrir à treize ans. J'en ai fait, du chemin depuis. « Tu vas le cacher à ta famille du coup ou t'en a rien à foutre d'ailleurs? » Autant demander. Au pire je pourrai sans doute lui filer deux ou trois conseils pour que son père et la terrible grand-mère ne voient pas.