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 Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane

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MessageSujet: Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane   Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane EmptyDim 20 Mai - 10:37


McFarlane & Grenderwolf

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Honey I'm on fire I feel it everywhere
Nothing scares me anymore.


    La nuit était déjà tombée depuis quelques heures, la lune, à moitié pleine, éclairait le chemin qui menait jusqu'à Pré-au-Lard, normalement désert à cette heure avancée de la nuit. Pourtant, on pouvait apercevoir une fine silhouette marcher avec grâce malgré le pas rapide qu'elle s'imposait. Elle approchait de plus en plus du petit village qui surplombait le lac endormi. Dénérys Grenderwolf retira alors le capuchon de sa longue cape d'un noir aussi profond que ses longs cheveux frisés, se doutant qu'à présent, elle n'avait plus le besoin de se cacher. Continuant sa marche vers son objectif, gardant une attention particulière sur les environs, sa baguette à la main, la jeune femme repensa alors à ce qui l'avait conduite jusqu'ici. Bryon McFarlane. Il n'y avait que lui qui arrivait à la motiver pour sortir de son lit en pleine nuit. Il était fort, Byron, pour ça. Et il fallait bien le lui reconnaitre, il avait un don pour toujours intéresser la demoiselle. En précisant bien sûr que leur relation était particulièrement osée et basée sur un besoin qu'ils ressentaient tous les deux. Le sexe. D'ailleurs, on aurait presque pu penser que des liens se seraient alors créés, ils auraient été amis, se faisant des confidences sur l'oreiller juste après l'acte pour se transformer petit à petit en une relation ambigüe, avec des sentiments et tout ce qui s'en suit. C'était d'ailleurs ça le cycle de vie des personnes qui couchaient ensemble très souvent, non ? Un jour ou l'autre, l'attachement finissait par arriver ainsi que ce que Dénérys a toujours fuit : l'amour. Et bien, avec son collègue, c'était tout sauf le cas. Ils ne se parlaient jamais. Ni avant, ni pendant, ni après. Jamais. Les seuls moments où ils échangeaient un mot, c'était vague ou justement très direct. Par conséquent, il n'y avait jamais d'attaches.

    C'était ça Byron à ses yeux. Un homme sexy qui était là quand elle avait besoin de s'envoyer en l'air. Ou quand elle avait de le faire avec ses élèves. Parce que ça aussi, c'était problématique pour l'enseignante qu'elle était. Depuis qu'elle avait couché avec Amadeus Goyle et Baesyl-Cédric Krum, la jolie brunette ressentait le besoin de continuer sur cette voie pour agrandir son tableau de chasse. Ceci dit, la culpabilité était telle que ça avait eu pour effet de calmer quelque peu ses ardeurs. Mais là, ça revenait, encore. Dans la journée, elle avait croisé son petit Poufsouffle favori et rien qu'en voyant le regard qu'il lui avait lancé, son envie de se jeter sur lui fut fulgurante. Elle l'aurait sûrement fait s'il n'y avait pas eu autant d'élèves dans les couloirs. Une chance pour elle, donc. Et, une chance surtout que Bryon lui ait envoyé un hiboux, surtout. Même si elle aurait fini par le faire, sa fierté en prend toujours un coup quand c'est elle qui vient le voir en rampant. Son humeur s'était donc amélioré quand elle s'était préparée pour rejoindre le jeune homme au Trois Balais.
    Enfin, elle arriva dans le village et lâcha un soupir de soulagement. C'était la première fois que le garde chasse lui donnait rendez-vous ici. En temps normal, c'était soit chez lui, soit chez elle. Dénérys fronça les sourcils, se demandant brutalement s'il y avait des chambres au pub. Prise par un doute, elle se jura intérieurement de passer un savon à Byron si ce n'était pas le cas. Après tout, elle n'avait pas parcourut tout ce chemin pour ensuite revenir sur ses pas avec le brun. Quand elle aperçut le bar, à l'autre bout de la longue ruelle principale, elle resserra l'étreinte de sa cape sur elle, sentant une brise s'emmitoufler et caresser sa peau, froidement.

    C'est dans un brouhaha désagréable qu'elle pénétra au Trois Balais. La chaleur de l'endroit lui picota les joues, se rendant brutalement compte qu'il faisait frisquet dehors. De ses iris bleutés, elle chercha son amant du soir, évaluant la salle de tous les angles. Ça faisait très longtemps qu'elle n'était pas venue ici. La dernière fois, c'était sûrement quand elle était en septième année, en compagnie de Hunter. Son cœur se serra à cette pensée et elle avança lentement, recherchant toujours celui avec qui elle allait passer un bout de la nuit. Quand elle remarqua que l'odeur était des plus désagréable d'un côté de la salle plus que de l'autre, elle se rapprocha du bar, le nez plissé, une mine renfrognée sur le minois. Ce fut alors là qu'elle l'aperçut. Assit à une table tout au fond de la pièce, loin des lumières chaleureuses et des autres individus. Visiblement, ça faisait un petit moment qu'il l'avait vu puisqu'il la regardait, le visage impassible. Soupirant devant ce manque de réaction, elle se dirigea vers lui et, chose faite, elle s'installa à ses côtés, sur la même banquette que lui. « Bonsoir Bryon. Moi aussi, je suis ravie de te voir » lâcha-t-elle blasée devant son manque de réactivité. Dénérys se fit alors une queue de cheval, ayant de plus en plus chaud. Puis, avant qu'il n'ait le temps de dire autre chose, elle rajouta ; « Quand tu auras fini de rêvasser, on pourra peut-être y aller ? J'ai pas toute la nuit. » Pour accompagner sa phrase, elle fit un léger sourire forcer et haussa les sourcils, en attente d'une réponse.
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MessageSujet: Re: Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane   Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane EmptyLun 28 Mai - 10:53



► And if bridges gotta fall, then you'll fall, too...


Être seul, c’était avoir le temps et l’occasion de réfléchir, c’était une opportunité pour se détruire un peu plus, Byron évitait donc, pur instinct de survie. Il était du genre marginal et solitaire, il se complaisait dans son petit univers où personne ne le dérangeait mais malheureusement il avait également peur de ses propres songes, des choses qui pouvaient se tapir dans les recoins poisseux de sa conscience, de sa mémoire. S’il ne craignait pas les créatures de la forêt, celles qu’il portait en lui étaient autrement plus redoutables. Des monstres en tout genre, reliquats de souvenirs à présent cassés et bribes de bonheur broyées par le temps, par les saisons s’enchainant sans compter. Phélyx, Holly, sa lâcheté et l’alcool, son errance, sa violence… tout ça, il ne voulait pas y penser, pas ce soir du moins, alors il avait cherché refuge dans un endroit où le bruit l’empêcherait de penser correctement, alors il avait appelé la seule personne capable de lui changer les idées dans ce genre de moment.

Ne vous y méprenez pas, il n’avait pas appelé un ami pour boire avec lui, pour lui faire penser à autre chose, non. Il ne pouvait pas vraiment qualifier la jeune enseignante d’amie, pour la simple et bonne raison que plus il y pensait, moins il savait qui elle était. Tout ce qu’il connaissait d’elle, c’était le gout de sa peau et la courbure de ses formes, le son de ses soupirs et la façon dont elle pouvait s’abandonner pour quelques minutes, quelques heures. Le soleil les rappelait toujours à l’ordre et les faisait détaler mais même s’ils avaient eu le temps de rester, ils ne l’auraient surement pas fait. C’était une histoire physique. Elle avait besoin des bras de Byron, il avait besoin de sa chaleur, c’était un arrangement dont personne ne devait jamais rien savoir mais qui fonctionnait plutôt bien. Quelque part, il avait pourtant quelques scrupules. La jeune femme aurait surement mérité mieux qu’un lycanthrope alcoolisé ne se souciant pas plus que ça de son bien-être mais elle semblait se satisfaire de la situation et une sorte d’instinct lui laissait à penser que s’il cherchait à changer son comportement, elle lui filerait entre les doigts. Non pas qu’il ait eu envie de se forcer à la cajoler, il avait beau l’apprécier, elle n’était pas vraiment son genre, trop… audacieuse, trop sauvage à sa manière, le genre de femme qui le conduirait droit dans le mur et ferait ressortir ses vices, mais par principe, parce qu’il avait quand même quelques vagues notions de galanterie, il bloquait parfois… Il ne fallait pas. L’équilibre entre eux étaient fragiles, un semblant d’attachement auraient tout foutu en l’air alors il faisait attention, gardait ses distances, quand bien même il commençait à connaître son épiderme mieux que le sien.

C’était sans surprise qu’il se retrouva à attendre, ce soir-là, assit au fond des Trois Balais, une pinte de bière devant lui. Elle ne lui devait rien, certes, mais il n’aimait pas spécialement les gens en retard, aussi commençait-il à s’agacer légèrement en joint avec son dessous de verre. Elle n’avait pas besoin de jouer à ça, pas besoin de le faire attendre, ce n’était pas un jeu de séduction parce qu’ils savaient très bien ce qui allait se passer, il n’y avait aucune surprise réelle. Ils finiraient dans une chambre à l’étage afin de ne pas se faire surprendre dans les appartements de la jeune femme où dans sa cabane à lui… Certes, il l’avait contacté, il avait lancé la machine cette fois-ci, mais elle n’avait vraiment pas besoin de ça… Elle dû l’entendre râler à voix basse car elle passa bientôt la porte, regardant autours d’elle, toisant les quelques clients, scannant les lieux… Et puis finalement, elle le répéra alors qu’il n’avait pas bougé et elle se rapprocha. Lui ne s’était pas levé parce qu’il ne voulait pas attirer l’attention. Trop grand, trop massif, trop connu de tous, il savait que la rumeur se propagerait rapidement s’il remuait trop et que bientôt on entendrait dans tout le petit village sorcier que le garde-chasse et l’enseignante étaient ensemble. Ce qui n’était aucunement le cas. « Bonsoir Bryon. Moi aussi, je suis ravie de te voir » Il arqua un sourcil, la regardant faire alors qu’elle attachait ses cheveux. De plus en plus, il se demandait ce qu’elle foutait là, avec un type comme lui. Elle était imprévisible, oui, mais elle semblait aussi délicate, comme si quelque chose était cassé en elle, comme si quelque part, elle avait besoin d’une attention qu’il ne pouvait et ne voulait pas lui donner, trop mauvais à ce jeu-là. Le tirant de ses réflexions inutiles, elle lança alors « Quand tu auras fini de rêvasser, on pourra peut-être y aller ? J'ai pas toute la nuit. » et il afficha un maigre sourire, finissant sa bière dans la foulée, d’une traite. Reposant le verre, il leva le regard vers la jeune femme et lança d’une voix amusée, quoi qu’un peu blasée « Toujours aussi douée pour la subtilité, à ce que je vois… »

Cela ne sonnait pas comme un reproche car à vrai dire, il appréciait, appréciait qu’elle ne fasse pas d’histoire, qu’elle soit directe et qu’elle assume. Ce n’était pas une gosse éperdue qui jouait les catins pour attirer son attention, partant de là, les choses pourraient durer un peu. Tant qu’il n’y avait que ça, une attirance physique, des sarcasmes et ensuite un silence incroyable qu’ils ne s’amusaient pas à déranger, tout irait bien… ou du moins, tout irait, à défaut.

Quelques instants plus tard, il s’était levé, imposant, la dépassant bien d’une tête et donnant à la pièce un aspect étriqué. Le pub n’était pas très haut de plafond, comme si les sorciers qui le fréquentaient, qui l’avaient construit même, n’avaient pas jugé utile de gaspiller du bois à faire en sorte que personne ne se cogne la tête. Heureusement, Byron n’avait pas besoin de courber l’échine et ne se ridiculisa donc pas, pas cette fois. Plantant une main dans sa poche, il tira la petite clé à l’ancienne qu’on lui avait donné, cherchant du regard la tenancière pour s’assurer qu’elle ne voit pas avec qui il filait dans la chambre qu’il avait prise et dans la foulée, il passa son bras le long de la taille de Dénérys pour la pousser vers les escaliers. La voie était libre, autant en profiter. Il n’avait pas honte, ils savaient juste tous les deux que les choses étaient plus simples si tout cela n’était pas dévoilé, s’ils gardaient un semblant de secret. Après tout, cela ne regardait personne, hormis eux. La guidant dans la pénombre des escaliers, il profita d’un instant d’inattention pour la plaquer doucement, contre le mur derrière eux. Alors qu’il glissait ses mains sur sa taille, remontant jusqu’à son buste, passant par-dessus sa veste et allant perdre ses doigts dans son cou comme s’il observait l’emplacement de sa carotide pour savoir où la blesser copieusement, il afficha un sourire qui n’était ni tendre ni amical. Dénérys était belle, c’était pour cela qu’il continuait, parce qu’elle était attirante et comprenait, parce qu’elle ne faisait pas d’histoire, jamais. Par souci d’égalité, peut-être, c’était à son tour de faire comprendre qu’il ne lui avait pas demandé de venir pour rien mais que le cadre légèrement différent ne signifiait pas qu’il allait changer ses habitudes Ce n’était pas un hôtel, à peine une auberge, ça ne serait pas un rendez-vous galant, juste une étreinte.

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane   Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane EmptyDim 1 Juil - 19:09

    Pendant un instant - le temps qu'il fallut pour que Byron réagisse donc -, Dénérys s'était demandée s'il ne l'avait pas fait venir au Trois Balais pour stopper leurs étreintes qui s'allongeaient dans le temps. Elle aurait pu le comprendre, après tout. Si les sentiments apparaissaient, c'était la rupture qui suivait. Ils n'en avaient jamais parlé mais il lui semblait que ça faisait parti d'un contrat qu'ils avaient passé sous silence. Mais, en soit, il n'y avais pas de risque que les sentiments - quels qu'ils soient - naissent à partir de leur liaison. Ils ne se connaissaient pas, tout du moins au point de vue des caractères ou dans la vie de tous les jours. Ce qui les reliaient c'était simplement un instant de soupirs égarés dans la nuit, aussi éphémère qu'une vie de criquet. Certes, elle connaissait par cœur son corps ou encore les battement de son organe vital quand il était assoupi, mais rien d'assez solide pour envisager un plus. Et puis, au final, il était comme elle. L'enseignante pouvait le sentir, il gardait en lui un passé assez tourmenté assez tout du moins pour éviter de s'ouvrir à quelqu'un, il regardait le monde sans même voir qu'il continuait de tourner, trop désabusé pour faire attention au bonheur d'une vie.
    Non, vraiment, c'était stupide. Il ne l'avait pas fait venir pour cesser leur relation sinon il l'aurait déjà fait au lieu de boire d'une traite son verre d'alcool - quoi que... Elle soupira et se gifla mentalement. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle se torde l'esprit avec des bêtises ? Le son claquant du verre contre la table en bois la ramena à la réalité et elle constata que Byron la scrutait, sans perdre pour autant son masque d’impassibilité ; « Toujours aussi douée pour la subtilité, à ce que je vois… » Elle failli lui lâcher une réplique cinglante mais se retint à la dernière seconde et préféra passer outre. C'était déjà un miracle qu'il réagisse, autant en profiter pour avancer. Et puis, il n'était pas du genre à la taquiner sans réellement que ce soit méchant.

    Quand il se leva, elle l'imita et le suivit alors qu'il se dirigeait vers des marches en vieux bois un peu plus loin. Elle n'avait jamais remarqué qu'il y en avait d'ailleurs, ni même qu'un étage s'élevait juste au-dessus d'eux. L'endroit était pourtant si confiné, si petit. Byron était l'exemple type. Trop grand pour rester à sa hauteur, il se devait de légèrement plier le cou pour marcher sans se cogner au plafond. Le jeune homme passa alors un bras dans le bas de son dos, voulant visiblement la guider vers l'étage. Et bien qu'il n'avait pas besoin de faire ça - car elle n'était pas aveugle - Dénérys ne réagit pas, comme si c'était une habitude qu'ils avaient de se retrouver ici pour se rejoindre dans les chambre du dessus. Une fois arrivée dans la pénombre des escaliers, elle n'eut pas le temps d'en gravir la moitié que Byron l'attrapa et la colla sans violence contre le mur derrière elle. Un instant, la sorcière s'humidifia les lèvres avec sa langue, pensant qu'il allait l'embrasser. Pourtant, il n'en fit rien et se contenta de laisser ses mains vagabonder sur son corps. De ses reins, il remonta doucement vers sa poitrine, puis enfin vers sa nuque qui semblait l'attirer plus qu'autre chose. Il caressa un petit moment le long de son cou, s'arrêtant de temps à autre tout en examinant avec soin ce qu'il faisait, lâchant alors un sourire vif qui passa comme une ombre dans les ténèbres. Illusion pourtant réelle. S'impatientant, la brunette décida de reprendre la tournure des choses et prit ses mains dans les siennes, l'obligeant à croiser ses iris noires. Elle haussa un sourcil et lâcha dans un murmure à peine audible ; « Toujours aussi doué pour la rapidité, à ce que je vois… » Elle venait de reprendre mots pour mots sa réflexion, changeant juste ce qu'elle lui reprochait à cet instant même. Un léger sourire en coin se forma sur ses lèvres et une once de maline traversa ses prunelles enchantées.

    D'un geste prompt, elle lâcha ses mains pour enlacer son cou et le rapprocher à elle. Finalement, elle n'hésita pas une seconde, sachant pourquoi elle était ici et l'embrassa avec dévotion. Comme à chaque fois que la jeune femme l'embrassait après une longue période d'absence, elle ne put s'empêcher de frisonner, son corps comprenant visiblement ce qui allait se passer tandis que son bas du ventre était mordu par l'excitation de ce qui allait se produire. Pas une fois elle n'avait regretté de l'avoir comme compagnon d'une nuit, Byron était un excellent amant. A chaque fois qu'elle sortait de son lit, elle avait la fâcheuse tendance à rayonner toute la journée, plus que jamais détendue et ravie. Il ne mit pas très longtemps à répondre au baiser, donnant un appui et une certaine pointe de sauvagerie dans le baiser. Sans qu'elle ne comprenne pourquoi, c'était ce qui l'attirait dans l'attitude de Byron, son côté indomptable et dangereux alors qu'elle se sentait en confiance à chaque fois qu'elle s'endormait dans ses bras ou se laissait aller dans leur union.
    Dénérys ne se rendit pas tout de suite compte qu'elle venait de lui sauter dessus, enlaçant ses jambes autour de son bassin. Bien que surprit, il n'eut cependant pas tellement de mal à la maintenir dans ses bras - elle devait peser bien léger comparé aux sacs qu'ils portait tous les jours. Un petit plus au dessus de lui, une de ses mains sur sa joue, l'autre dans ses cheveux, elle était déjà prête à aller plus loin mais fut brutalement calmée en entendant des rires provenir d'en bas des marches, à quelques mètres d'eux. Au même instant, leur baiser prit fin et ils tournèrent tous les deux la tête vers le bas des marches. Puis, ils s'échangèrent un long regard.

    Il ne valait mieux pas trainer dans le coin.
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MessageSujet: Re: Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane   Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane EmptySam 14 Juil - 21:27



Un regard, rien de plus. Dénérys le savait surement, à force, mais il y avait un univers entier dans ses yeux, de quoi convaincre un homme, de quoi le faire tomber à genoux, ramper comme un fou, de quoi réduire à néant son âme. Elle était belle, il y avait quelque chose de vénéneux, de sauvage en elle et même s’il faisait tous les efforts du monde pour rester insensibles à ses charmes, pour rester la tête hors de l’eau, il n’était ni assez fou pour la sous-estimer ni assez doué pour parvenir à l’ignorer, à se mentir… Il y avait chez elle toute la puissance d’une féminité bafouée cherchant viscéralement de l’attention. Un regard, rien de plus, assez pour lui faire comprendre qu’il allait à la fois trop doucement et trop vite, qu’elle ne menait pas et que donc, elle allait se vexer, se rebeller, lui faire payer. « Toujours aussi doué pour la rapidité, à ce que je vois… » souffla-t-elle, sibylline, son souffle à peine heurté. L’instant d’après, alors qu’il essuyait l’attaque, la jeune femme s’était approchée, trop pour qu’il puisse répondre, l’envoyer paître. Elle avait glissé ses mains sur lui, douce vengeance, le cherchant, le tentant, venant trouver ses lèvres et ne lui laissant pas le choix quant à la suite. Elle exigeait une réponse qu’il donna sans se faire prier, prit dans l’instant. Au creux de son torse, puis dans ses tripes, une chaleur incroyable se répandait doucement, brasier sans heurt, une passion contrôlée, circonstancielle. Ils ne s’aimaient pas, pas en dehors des draps où ils se retrouvaient mais pourtant, il se serait damné pour elle, à cet instant précis, alors qu’elle se soulevait et passait ses jambes autours de sa taille pour se rapprocher. Le feu s’intensifia, ils ne jouaient pas, ils ne jouaient jamais. Ce n’était pas une chasse, c’était une bataille, c’était le combat de deux amochés de la vie se sautant dessus pour combler un vide, un manque. C’était la solution de facilité, le pansement provisoire, c’était l’histoire de quelques heures mais après tout, ça tenait, pour le moment. Ils se trouvaient le soir, dormaient paisiblement, se retrouvaient au matin et la journée suivante semblait plus supportable, aussi simplement que ça. Ils n’avaient pas besoin de plus, car plus signifiait complications et ni l’un ni l’autre n’était à même de gérer ça.

C’était physique, rien de plus. Quoi qu’il l’aurait défendu, probablement, si cela avait été nécessaire. Sa compagnie n’était pas désagréable, quand bien même elle parlait peu et lui, jamais… Ils ne se connaissaient pas, c’était surement pour ça qu’il n’avait pas de scrupule à la laisser, au matin, à se sauver comme un voleur, à fuir comme la nuit. Tantôt il courait, tantôt c’était elle qui détalait plus vite que son ombre… chacun son tour ou presque.

Elle était en train de consciencieusement bouffer ses lèvres et passer ses doigts sur ses joues, sa nuque, lorsqu’ils entendirent des rires dans le corridor menant à ce recoin de couloir, juste au pied des escaliers. Dénérys, accrochée à lui… la scène devait être intéressante, croustillante même pour quiconque venant du château. Les gens parlaient trop, ils ne pouvaient pas se permettre d’être vus, pas comme ça, pas ici. C’était déjà, à vrai dire, une des raison pour lesquelles le rendez-vous de ce soir se déroulait dans le pub de Pré-au-Lard et non dans les appartements de la demoiselle, ou encore dans la cabane du Garde-chasse. A nouveau, il croisa son regard et ils n’eurent pas besoin de parler. L’instant suivant le dernier éclat de rire, il referma un peu mieux ses bras autours de la silhouette délicate de la brune, la soulevant contre son torse. Il mourrait de chaud et bouger n’était pas forcément son idée préférée mais c’était nécessaire, il le savait bien. Une chance, Dénérys n’était pas lourde, bien au contraire, aussi sans la lâcher il déserta les lieux, abandonnant ce pan de mur contre lequel ils avaient commencé à s’abandonner comme deux amants ne s’étant pas vu depuis longtemps. Décidément, la morsure de la solitude faisait faire bien des folies. Il avala les marches, pas deux à deux mais presque, montant sans la lâcher, fort, solide, profitant de cette force qui venait avec sa condition, en plus de sa génétique. Fils d’un homme ayant passé sa vie dans une acierie, il n’était ni dégingandé ni maigrelet, tout l’opposé. Il afficha un sourire amusé en arrivant en haut des escaliers. Ils étaient suivis. Ou presque. Des gens arrivaient, des gens qui jaseraient surement, des gens qu’ils ne pouvait pas croiser, ne possédant pas le luxe du détachement dans cette situation. On attendrait beaucoup, beaucoup trop d’eux, aussi se dépécha-t-il d’appuyer la jeune femme, toujours dans ses bras, contre la porte de cette chambre qui, pour une poignée d’heure, serait la leur.

Il fut obligé de la lâcher un instant, cherchant la clé qui trainait dans la poche arrière de son jean. L’instant d’après, le crochet de la serrure se souleva et il poussa le battant en bois, s’enfonçant dans la petite pièce alors que déjà, la porte claquait sur eux, les dissimulant. Il souffla, longuement, presque amusé. Ils étaient stupides mais à cet instant, il s’en foutait bien. Elle avait su déclencher en lui des tempêtes qu’elle était seule à pouvoir calmer, il n’allait pas attendre quelconque dégel pour revenir vers elle. S’approchant du lit, il l’y laissa tomber sans défaire l’étau qu’elle maintenant autours de ses hanches saillantes et dans la seconde qui suivit, il revint contre ses lèvres, la serrant plus fort, d’un bras, pour qu’elle se cambre sous lui. D’une main, il se maintenait de façon à ne pas l’écraser, conscient de sa masse. Dans la pénombre qu’ils dérangeaient sans gêne, il se redressa un peu et lui adressa un regard plein de question. S’il y avait la moindre ombre au tableau, ils devraient arrêter. Tant qu’elle était partante pour ses nuits sans conséquences, il était là, mais comme un contrat, il s’assurait tout de suite qu’en se barrant au matin, il n’allait pas, au passage, lui briser le cœur.

C’eut été particulièrement con. Un comble, même.
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MessageSujet: Re: Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane   Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane EmptyVen 7 Sep - 14:51


L'adrénaline. Douce sensation permettant de faire un tant peu soit vivre le corps meurtri d'une ancienne passionnée d'amour. Tel un impact fracassant, son corps se figea, un instant, une simple seconde qui pourtant lui parut aussi longue qu'une vie. L'instant d'après, elle sentait son cœur battre au quart de tour, emporté dans une frénésie qu'elle ne savait, ni ne pouvait contrôler. Un feu dévorant ses tripes, l'obligeant à se poser d'innombrables questions sans pour autant réagir. Et si... Et si on les trouvait ainsi ? Et si c'était des collègues à eux qui montaient les marches ? Et si leurs rendez-vous d'une nuit prenaient fins ce soir à cause de cette erreur de s'être arrêté en chemin ? Et si... Et si... Les questions s'entrechoquaient mais son esprit semblait inerte, replié sur lui-même dans cet tumulte qui bourdonnait pourtant à ses oreilles. Elle entendait les pas des inconnus monter doucement. Les marches grinçaient à chaque fois que leurs pieds se posaient dessus. La respiration de son amant qui caressait son cou la rappela à l'ordre et c'est à cet instant précis que les battements de son cœur se firent beaucoup plus puissant. Mélodie d'un corps reprenant vie, menée par une tachycardie qui était sans nul doute sous l'influence de l'instant présent. De cette action faite par crainte d'être découvert.
L'adrénaline. Douce sensation permettant de faire un tant soit peu vivre le corps meurtri d'une ancienne passionnée d'amour.

Byron se décida alors à bouger et, serrant un peu plus Dénérys dans ses bras, il monta les marches rapidement, fuyant comme un taulard qui voulait garder une branche de sa liberté, fuyant comme si leurs destins ne tenaient qu'à ce moment même. Leur relation avait la particularité d'être excitante et mordante parce qu'elle était secrète et donnait ce petit goût d'interdit lorsqu'ils s'embrassaient ou se laissait aller dans la fraicheur des draps, autrefois vides de vies. Ses mains, sauvagement accrochées à la tignasse du garde chasse ne voulaient lâcher prises, par peur de le voir prendre la fuite par la pression et le fardeau que pouvait représentait leur lien. Un comble, alors qu'ils ne se voyaient que pour un plaisir et une compagnie qu'ils ne recherchaient que lors des nuits froides ou moroses. Pas d'attaches, pas de sentiments, pas de mots, juste des soupirs, parfois des murmures qui restèrent malgré tout inaudibles pour les amants d'un soir. Laissant son menton se reposer sur l'épaule musclé de Byron, la sorcière scrutait leurs arrières, par peur d'être suivis ou vus malgré les efforts du brun pour éviter tout scandale. Enfin, quand il tourna en haut d'un couloir poussiéreux, la brunette lâcha un soupir. Ils n'étaient pas encore sortis d'affaire, mais au moins, l'obscurité du corridor la rassurait légèrement et elle se sentit mieux respirer. Il la plaqua contre une porte en bois, lui faisant lâcher un léger râle de douleur qu'elle s'empressa d’étouffer en plaçant ses mains devant sa bouche. Parfois, elle détestait la force surhumaine de son collègue. Ce dernier la lâcha des mains, collant juste son estomac contre elle, pour éviter de la faire glisser. Dénérys leva les yeux au ciel en sentant le désir violent qui mordait son bas-ventre. Elle ne pouvait plus attendre, pas quand il s'amusait à être aussi peu délicat et qu'il était autant proche d'elle. La demoiselle se mordit la lèvre inférieure, presque à sang et fut presque heureuse de sentir le bâclant de l'entrée basculer en arrière. Elle cru d'ailleurs qu'elle allait tomber mais c'était sans compter sur Byron qui reprit vite possession de son corps à l'aide de ses mains râblées et robustes.

Ce fut rapidement qu'il l'emmena jusqu'au lit double de la petite chambre. Il l'y laissa tomber, la suivant de près tout en prenant garde à ne pas l'écraser. Les jambes de la demoiselle était étroitement entourées autour de son bassin, tandis que d'un geste coordonné, il passa une main dans son dos, l'obligeant à se relever légèrement pour mieux se rapprocher de ses lèvres. Lèvres qu'elle goûta à nouveau avec un délice qu'elle ne put cacher, bien trop heureuse d'être là, dans les bras de l'ancien Gryffondor. Qu'il était enivrant de passer une nuit de plus au paradis des âmes égarées. Au moins, ils s'étaient bien trouvés. D'un geste doux qui ne lui ressemblait guère, le gardien des clés la regarda dans les yeux, lui demandant - comme à chaque fois - son accord avant d'aller plus loin, de passer le cap tout en s'assurant qu'il n'y avait pas plus et qu'il n'y aurait jamais plus. Elle se souvint alors de cette fois où ses prunelles grisés s'étaient accrochées aux siennes et où, d'un silence perpétuel qui leur ressemblait bien, ils avaient décidés d'aller plus loin sans même se connaître. Ils se plaisaient et c'était le principal. Dénérys aurait très bien pu tomber sur un type violent, frayant de plaisirs malsains et possessif à souhait. Or, il fallait avouer qu'elle était plutôt chanceuse. En Byron, elle avait trouvé un amant hors pair qui fuyait autant l'amour qu'elle et qui avait les mêmes attentes qu'elle. Et, au fond, malgré le peu qu'elle savait de lui, l'enseignante savait que si tous les deux n'étaient pas aussi brisés et blessés par les tourments de la vie, ils auraient probablement pu être bons, ensemble. Comme une équipe, un duo, un couple. Dans une autre vie, peut-être.
Sans plus attendre, elle récupéra les lèvres du garde-chasse, faisant taire sa réponse à l'aide d'un simple baiser. Ardent et violent de plaisir. A l'aide de ses doigts de pianiste, elle commença à retirer le tee-shirt de son amant, n'oubliant pas de caresser son dos en même temps avec ses ongles. Il frissonna et elle en profita pour se nicher au creux de son cou et déposer quelques baisers enflammés. Puis, d'un geste, peut-être trop rapide, elle fit passer son vêtement au-dessus de sa tête, arrêtant ainsi ses bécots. Pour éviter qu'il ne joue les équilibristes et ne l'écrase bêtement, Dénérys, mutine comme jamais, tourna la donne à son avantage et se retrouva sur lui avant qu'il n'ait pu comprendre ce qu'il lui arrivait. Un fin sourire victorieux prit forme sur son visage angélique tandis que son haut vola dans la chambre pour atterrir dans un coin. Aussitôt qu'elle vit son imposante musculature, elle ne résista pas à l'envie de caresser son torse et récupéra ses lèvres dans un soupir étouffé. Malgré les innombrables fois où ils s'étaient retrouvés dans cette situation, la brunette restait fascinée par son corps et l'excitation ne descendait jamais. Tout en l'embrassant, elle caressait son tronc, descendant parfois très bas puis s'arrêtant jusqu'à ceinture, faussement hésitante. Elle quitta alors le plaisir de sa bouche contre la sienne pour descendre lentement, laissant parcourir sa langue sur son épiderme dont elle connaissait déjà la saveur. Doucement, pour laisser le plaisir prendre le dessus, Dénérys passa de sa nuque, à son sternum pour aller jusqu'à son ventre, le tout en regardant son visage pour marquer à jamais ses expressions. Figés dans le temps.

Quand elle arriva en dessous de son nombril, elle s'arrêta et se redressa légèrement, humectant ses lèvres alors qu'un sourire perfide apparaissait petit à petit sur ses lèvres charnues. Qu'importe si elle était encore habillée, qu'importe s'il désirait prendre son temps, qu'importe s'ils avaient toute la nuit. Ainsi, elle déboutonna les boutons de son jean et fit glisser sa ceinture pour l'envoyer rejoindre son dernier vêtement qui jonchait sur le carrelage de leur chambre. Commençant à lui retirer son jean, elle se mordit la lèvre inférieure en voyant le début du boxer du jeune homme ainsi que sa virilité cachée par le tissu mais serrée comme jamais.

Le début des festivités.
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MessageSujet: Re: Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane   Et tu danses, en espérant que les ténèbres viennent t'engloutir. ◣ mcfarlane EmptySam 20 Oct - 13:03

S’il préférait la douceur candide des jeunes femmes timides, si son cœur allait plus facilement à la tendresse délicate d’une demoiselle ayant besoin qu’il joue les protecteur, parce qu’au fond, il avait besoin de se sentir utile, Byron ne pouvait pas se mentir au sujet de Dénérys. Dans sa fougue, dans son audace, dans ses manières un peu trop brusque peut-être, elle était belle, scandaleuse, attirante. Feu follet de féminité exacerbée, elle avait fait en sorte de mener la danse, terrible tentatrice faisant de lui un simple spectateur. Non, pire, une victime. Il était là, allongé dans les draps de cette toute petite chambre, la nuit comme seule excuse pour cette étreinte secrète, à serrer les dents pour résister aux assauts de la brune, pour ne pas perdre pied trop vite. Il se connaissait, plus que ses moyens, c’était le contrôle qu’il craignait de perdre. Il avait compris à ses dépens que les émotions fortes pouvaient provoquer des conséquences bien fâcheuses. Colère, peur, désir… définitivement, les jeux de la jeune enseignante étaient assez puissants pour déclencher une apocalypse. Que ferait-il, s’il se retrouvait victime de sa malédiction, ici, dans cette petite chambre, là où il n’y avait pas d’autre proie qu’elle ? Il sentit son dos s’arquer face à l’image, à moins que se fusse à cause des lèvres de la belle. S’aventurant sur son torse, elle descendait, osée, mutine, cruelle enfant s’amusant sans doute beaucoup trop. Il avait de l’expérience, oui, mais il n’en restait pas moins un marginal vivant dans un cabane recluse et dont la seule compagnie se limitait bien souvent à une bouteille de Whisky pur Feu.

Elle n’avait pas lâché son regard, sibylline, l’observant alors qu’elle apposait des caresses sur sa peau, autant d’assaut brulant qui le faisait bouger quand pourtant, il aurait donné tout l’or du monde pour rester tranquille. Face à elle, il n’était pas grand-chose, à peine un homme, ils ne parlaient pas, ne se connaissaient pas, il n’avait que ce genre de moment pour faire bonne impression… Elle revenait, quelque part, c’était sans doute parce qu’entre ses bras, elle trouvait une quelconque paix. Sans parler de sentiments, il en voulait à sa peau fine et pâle, à ses courbes tendres, à ses sourires, ses lèvres qui à présent le désarmaient sans autre forme de procès. Il aurait probablement brisé la nuque du premier qui se serait amusé à lui faire du mal, s’il avait cru une seconde que Dénérys soit du genre à se laisser emmerder… Il y avait quelque chose de triste, en elle, pourtant. De triste et de flamboyant à la fois, une détresse incroyable, un besoin de chaleur que lui, pauvre lycan, pouvait combler car il n’était que trop familier des abysses glaciales qui s’éternisaient, enfer personnel.

Il secoua imperceptiblement la tête pour chasser ses pensées bien trop sérieuses, reportant son attention sur la jeune femme. Mauvaise idée, surement, car elle le tentait encore trop et il sentit à nouveau son dos se tendre complètement. Garce addictive.

Il bougea, se redressant alors qu’elle s’aventurait trop fort sur son corps, menaçant d’une façon douce mais vicieuse sa virilité déjà trop sollicitée. D’une voix rauque, s’arrangeant pour placer une paume contre la mâchoire délicate de la jeune femme, un doigts contre sa carotide, à sentir son sang qui battait trop fort, il vint contre ses lèvres, l’attirant à lui et souffla tout bas « Doucement ». Ce n’était pas un ordre, mais c’était tout comme, une plainte un peu agressive, une supplique, un râle un peu vexé. L’instant d’après, assit dans les draps, il passa son bras libre autours de la taille fine de Dénérys et la souleva comme si elle ne pesait rien, la plaquant sans réelle violence sur le matelas, assez vite pour venir la surplomber sans qu’elle ne puisse se rebeller. L’inactivité ne lui allait pas au teint, même Byron était capable de le voir mais il s’en fichait bien. Un sourire amusé retroussa ses lèvres, l’espace d’une seconde et d’une voix à peine audible, toujours aussi grave cependant, il murmura un « Comme ça... » auquel suivirent des gestes.

Il avait froncé les sourcils dans la foulée, la trouvant bien trop habillée quand lui ne portait plus qu’un boxer qui le gênait. Ses mains, surement trop rudes car habituées aux travaux de force et pas à la peau d’une jeune femme, s’aventurèrent contre les côtes de la brune, doucement, avec une langueur presque insupportable. L’instant d’après, il bougea à nouveau, se débrouillant pour venir poser ses lèvres sur le ventre de sa collègue et amante, passant sa langue sur sa peau douce, glissant, découvrant, remontant son t-shirt, le repoussant pour accéder à sa poitrine, se heurtant doucement au soutien-gorge qu’elle portait et choisissant d’évoluer autours. Le haut qu’elle portait alla rejoindre le reste des affaires, subissant le même sort que sa ceinture, son pauvre jean, son propre t-shirt et cette fois sans presque plus de contrainte, il put accéder à l’épiderme sucré et tiède de sa tortionnaire. Arroseur arrosé, c’était à présent Dénérys qui se retrouvait dans les draps, à subir des assauts, à devoir attendre un peu. Il arrivait à Byron d’être sauvage, brusque et elle le savait… elle savait aussi surement, depuis le temps, qu’il était de ceux à qui il fallait un peu de douceur pour lancer une étreinte. Pas un goujat, pas un coureur, loin de là, sans pour autant être fleur-bleu. Impossible à cerner.

Se redressant un instant, il croisa son regard alors que précautionneusement, il l’attirait avec lui, la redressant un peu, la plaquant contre son torse large. Elle ressemblait à une poupée, entre ses bras, une poupée qu’il vint assoir à califourchon sur ses genoux, lui redonnant presque le loisir de guider l’instant… Assit, Dénérys face à lui, elle le surplombait de par sa position et lui en profita pour défaire l’attache de ce sous-vêtement qui le gênait. Dans la foulée, alors que le morceau de tissu filait s’échouer dans la pièce, il déposa ses doigts contre la poitrine de la jeune femme, avant que ses lèvres ne passent d’un sein à l’autre, doucement, sans brusquerie mais avec un calme bien trompeur. Sous sa propre peau, son cœur s’emballait et l’adrénaline se faisait sentir, mélangée au désir. Elle était belle, désirable jeune femme, scandaleuse silhouette, elle était belle et elle le comprenait sans avoir à parler, sans chercher à le soigner… Il souffla doucement, l’air chaud s’écrasant sur elle, sur sa poitrine alors qu’il se forçait encore un peu au calme. Relevant la tête sans cesser ses manœuvres, il croisa son regard et un large sourire retroussa ses lèvres. Mutin, il continuait sans sembler s’arrêter, voulant la provoquer, la faire trembler, assez pour qu’elle réagisse trop vivement. Game on.
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