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 Préférons la fuite à une mort certaine.

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MessageSujet: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptyMar 28 Aoû - 12:48

Vela & Ambroise

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Que vous soyez un élément désastreux pour votre famille, ça ne vous rend pas forcement mauvais, mais seulement difficilement acceptable. Vous ne devenez rien d’autre qu’un détail sur lequel on se focalise, une petite tache qu’on essaye d’effacer, et quand on ne tente pas de vous blanchir, vous vous y mettez vous-même. Tout seul, sans l’aide de quiconque. Une façade, c’est tout ce dont vous avez besoin pour cacher ce que vous êtes vraiment, et c’est donc derrière un sourire factice que vous accueillez la vie. On sait ce que vous êtes mais on préfère se fier à cette apparente joie de vivre que vous jetez à la face du monde, on se fie aux apparences qu’importent qu’elles soient trompeuses parce que c’est facile. Oui, c’est tellement plus facile de se fier à ses yeux plutôt qu’à ses pressentiments.
Alors, que pourriez-vous faire d’autre que contenter ceux qui vous entourent ? Pas étonnant qu’il ne se laisse pas tomber dans ces vilains travers. Il ne se bat pas, c’est tout simplement devenu habituel, un mensonge de plus dans sa vie, un nouveau mur battit sur sa muraille spirituel, ça n’a jamais fait de mal à qui que ce soit, et certainement pas à lui. Mais combien en faudra t’il encore pour plus qu’aucun de ces travers ne ressurgissent ? Pour qu’au-delà de son sourire il puisse croire en ce qu’il tente de montrer aux autres ?! Gageons que ça n’arrivera jamais, à moins de lui retourner le cerveau. Mais qui voudrait s’aventurer dans les méandres de cet esprit malade ? Personne.
On ne s’étonne plus tellement de voir un Londubat cher les serpents, on s’étonne bien plus de son comportement. De cette solitude qui semble l’habiter, et de son tempérament changeant. Parfois aussi froid qu’un glaçon et à d’autre, semblant, s’échiner à vous démontrer qu’il ne lui faut pas grand-chose pour exploser. Il se débat avec la vie d’une façon que l’on ne comprend pas toujours, d’une façon que vous n’imagineriez même pas. Ce garçon est étrange. Tout le monde le sait, mais personne ne se l’avoue, personne ne se méfie vraiment, puisqu’après tout, c’est un Londubat. Le fils d’un « héros de guerre » qui fut autrefois balourd et maladroit en toutes circonstances. Mais qu’importe son étrangeté, vous vous contenterez surement de ne pas croiser son chemin, de ne pas même le regarder. Vous n’aurez aucun intérêt pour lui, il n’en aura pas plus pour vous et dans le fond cela vous arrange tout autant que lui.

Silencieux, il se dirige vers la bibliothèque et c’est dans ce même silence religieux qu’il dépose ses affaires sur une des grandes tables qui meuble ces lieux d’études. Il n’y jette qu’un regard bref avant de s’en éloigner pour mieux chercher quelque recueil de botaniques qui lui permettront de terminer son devoir. Il se perd dans les étagères, ne cherche pas vraiment laissant courir son regard sur les livres retenant certain nom en se disant qu’il faudrait qu’un jour il prenne la peine de lire la moitié de ce qui se trouve ici. Mais ça n’arrivera pas, il préfère de loin la pratique à la lecture, et la seule chose pour laquelle il se donne encore la peine de lire c’est bien la botanique ou l’art de la fabrication de potions. Au-delà de ça, son esprit ne se fixe jamais sur grand-chose, c’est un rêveur il faut au moins ça pour réussir à trouver la force de mentir, comme il faut une grande mémoire pour ne pas finir démasqué.
Tout est bien compartimenter. Etiqueté. Et s’il lui faut parfois broder quelques instants ce n’est que pour mieux s’y retrouver. Pourtant son univers n’est que chaos, aussi chaotique que l’ordre où sont rangés les livres. Rien n’est à sa place, et lui ne s’y trouve pas non plus. Il passe son doigt sur les couvertures poussiéreuses des vieux manuscrits que personne n’a jamais voulu lire. Il penche parfois la tête comme pour mieux prendre en considération quelque titre d’ouvrages. Déloge et reloge les couvertures qui se coincent en glissant. Pour finalement trouver ce qu’il cherche. « Principes majeurs de la botanique. ». Il se rappelle de l’avoir déjà vu chez lui, c’est au dire de son père une véritable bible traitant des plantes magiques et de leurs effets divers.
Tout cela serait bien plus simple s’il se trouvait chez lui. Il n’aurait qu’à frapper à la porte du bureau de Londubat père pour lui poser cette question qui le taraude… Ou tout du moins qui devrait lui occuper l’esprit durant un certain temps. Sa bible à lui réside en son père, il serait si simple s’il pouvait par un simple coup de baguette le faire apparaitre et lui demander en quoi l’armoise est une plante magique. Et pourtant c’est impossible et quand bien même il le ferait, ça ne lui apporterait qu’un regard réprobateur. De ces regards qui vous font mal même quand vous êtes un grand enfant de dix-neuf ans.

Il n’est donc plus la peine d’y penser, et il passe sa main sur la couverture de vieux cuirs grimaçant en sentant la poussière se coller à ses doigts. Il jure silencieusement et ensuit ses mains sur sa robe de sorciers désormais couvertes de stries blanchâtres. Le chemin inverse se fait plus rapide que celui qui l’a conduit jusqu’aux étagères contenant le livre qui l’intéressait. Plus un regard n’est échangé avec les rangées bien trop nombreuses de ces ouvrages vieillis. Il se contente de marcher droit, se disant qu’il devrait avoir terminé sa corvée d’ici une bonne demi-heure. Pas plus, juste le temps de trouver la bonne page, de lire ce dont on parle et finalement de répondre à cette question sans intérêt. Oui, juste l’histoire d’une trentaine de minutes et il pourra vaquer à ces occupations. Les vraies. Celles qui ne lui demandent pas trop d’effort…
Mais rappelez-vous, que quoi que vous fassiez, il y a toujours quelque chose pour vous entravez, ce n’est parfois qu’un détail sur lequel on se focalise, une tache qu’on tente de faire disparaitre… Cette chose qui vous suit partout et s’infiltre insidieusement dans votre quotidien. Ce n’est peut-être que du hasard, ou un véritable fait du destin… Il n’en sait rien, personne n’en sait rien. Mais il finit par tourner le dos à cet ennui qu’il sent pointer chez lui. Il ne veut pas s’énerver, pas tout de suite, pas maintenant dans ces lieux qui ne réclament que le silence et la réflexion. A ce moment-là, tout ce qu’il espère c’est ne pas avoir attiré son attention…



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MessageSujet: Re: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptyMer 29 Aoû - 11:01


[septembre 2020]
Elle avançait sans un bruit dans un couloir qu’elle ne connaissait pas. Tout était sombre et froid. De temps en temps, elle pouvait apercevoir des personnes complètement inconnues passer non loin d’elle, mais eux ne la voyaient pas. Ils portaient un uniforme qu’elle ne connaissait pas non plus ; ils n’étaient en tout cas pas de Durmstrang et il était clair qu’ils n’étaient pas moldus. Elle n’eut pourtant pas vraiment le temps de s’attarder plus longtemps sur cette question ; elle continuait à avancer. Quand enfin elle s’arrêta, elle se trouvait dans une pièce qui était très probablement une salle de cours. Elle n’était pas seule, non, il y avait deux autres personnes avec elle. L’une d’entre elle était au sol et elle ne pouvait pas voir son visage, elle put toutefois apercevoir que c’était une jeune femme aux longs cheveux bruns. L’autre personne elle, elle n’avait absolument aucun mal à la voir. Elle était entourée d’un halo de fumée. C’était un jeune homme, les traits déformés par la rage et la haine. Il fixait fermement la personne au seul. Lentement, il leva sa baguette et prononça un sort qui la fit se tordre de douleur. Alors qu’il levait le pied pour lui envoyer un coup au creux de l’estomac, tout se volatilisa.

Lorsque Vela avait eut cette vision quelques mois au part avant, elle n’y avait absolument rien compris. Elle n’avait reconnu ni les lieux, ni les personnes présentent. Autant dire qu’elle avait nagée dans le flou et s’était creusée la cervelle pendant plusieurs semaines sans pour autant réussir à s’expliquer cette vision. Maintenant qu’elle était la, derrière la porte a attendre que son nom soit prononcé pour qu’elle puisse enfin entrer dans la Grande Salle pour découvrir dans quelle maison elle serait envoyée ; elle réalisa enfin que cette vision n’avait pas été la pour rien. Nerveusement, elle remis en place une de ses boucles roses qui s’était échappée de sa coiffure. L’uniforme et le couloir qu’elle avait vu ; tout ca venait de Poudlard. Son don avait de temps en temps la tendance de la terrifier, et encore une fois c’était le cas.

[…]
    SERPENTARD


Vela poussa un soupire de satisfaction avant de se lever du tabouret. La salle était entièrement silencieuse et elle la parcouru de son regard le plus glacial possible. Lentement, elle se dirigea vers la table de sa nouvelle maison et observa très attentivement les nouvelles têtes. Elle avançait d’un pas lent et triomphale, un peu comme si ces lieux lui appartenaient et qu’elle souhaitait que tout le monde ici le sache. Et pourtant, quand elle croisa un regard, elle failli s’arrêter en plein milieu de sa marche. Il lui fallut beaucoup de sang froid et de concentration pour ne pas le faire et continuer sur son chemin. Elle venait de le voir, lui qui avait hanté ses pensées pendant si longtemps. Il avait levé les yeux sur elle pendant quelques secondes, et même s’il n’avait surement pas du s’en rendre compte ; elle elle l’avait fait. L’homme de sa vision était à la table des Serpentard. La jeune femme repéra une place non loin de lui et alla s’installer, elle n’avait que faire des présentations de ses voisins ; non, elle n’avait d’yeux que pour lui. Elle l’aurait reconnu n’importe ou, même si son visage n’arborait pas la même haine que la dernière fois qu’elle l’avait vu. Elle était comme hypnotisée. Elle aurait par contre été incapable de dire pourquoi. Peut-être était-ce parce qu’elle comprenait enfin le sens de sa vision ; ou peut-être était-ce tout simplement que ces yeux, son visage, ses cheveux, tout en lui l’attirait.

[présent]

Des livres… Vela voyait des livres de partout. Il y en avait devant elle, a sa droite, a sa gauche, derrière elle ; bref partout ! C’était presque le paradis, il suffisait d’y ajouter deux ou trois autres choses et ca aurait vraiment été parfait. Ce sentiment de bonheur intense, elle l’avait à chaque fois qu’elle pénétrait dans une bibliothèque ; les livres c’était son truc. Elle avait toujours aimé s’enfermer dans une pièce, une pile de bouquin a coté d’elle et assez de crackers pour survivre a une attaque de fou furieux. Bien souvent son oncle lui avait dit de sortir et d’éviter d’être ainsi quand elle serait a l’école. Même si l’idée l’avait répugnée au début ; elle avait très vite compris qu’il avait raison et elle l’avait écouté. Ce qui ne l’empêchait pas pour autant d’aller dans une bibliothèque a chaque fois qu’elle avait le moindre devoir à faire. Aller à Poudlard n’avait absolument pas changer cette habitude. Bien au contraire même ; cette école possédait surement une des bibliothèques les plus riches et les mieux organisées. Bref, elle adorait cet endroit, surement plus que n’importe quelle autre pièce du château. Elle s’y sentait toujours la bienvenue, à l’aise et surtout, elle s’y sentait normale. C’était complètement idiot et elle le savait, mais c’était comme ca.
Vela était la, son sac négligemment posé sur son épaule et les yeux légèrement dans le vide ; parce qu’elle avait un devoir de divination a rédiger. Si elle se débrouillait bien, ca ne devrait pas lui prendre plus de deux heures, et elle pourrait retourner vaquer a ses occupations. Apres tout, elle savait parfaitement ou chercher et quels livres elle devait consulter pour pouvoir répondre au sujet. Elle n’était dans cette école que depuis un an, et pourtant elle était persuadée de mieux connaître la bibliothèque et ses livres que la plupart des élèves. Ses pieds la guidèrent automatiquement au bon rayon. La jeune femme grimpa sur la pointe de ses pieds pour essayer d’attraper un des livres qu’il lui fallait. Quand elle réalisa qu’elle n’y arriverait pas, elle poussa un juron et sorti sa baguette. Etre petite ne l’agaçait jamais autant que dans des moments comme celui-là. D’un mouvement rapide du poignet, le livre se mit a flotter hors de l’étagère pour atterrie en délicatesse entre ses bras. Après deux autres sorts informulés, la jeune femme avait tout se dont elle avait besoin pour travailler. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à trouver un endroit ou s’installer.
Elle aperçu une table libre pas très loin, elle se dirigea donc vers elle. Vela posa les livres et son sac avant de s’asseoir et de lever la tête pour observer ce qui l’entourait. Elle avait toujours aimé être au courant de ce qu’il se passait autours d’elle, surement son coté curieuse. Elle allait rabaisser le regard et commencer a travailler quand elle vit, du coin de l’œil, quelqu’un bouger. Il semblait que cette personne avait très vite détournée la tête quand il l’avait vu. Un sourire amusé apparu sur les lèvres de la demoiselle qui concentra toute son attention sur l’autre personne présente. O elle aurait reconnu ces cheveux et cette carrure n’importe ou. Son sourire s’agrandit lorsqu’elle remarqua que c’était lui. Elle était sur qu’il l’avait vue, et elle avait comme le pressentiment qu’il espérait très fortement qu’elle ne viendrait pas le voir. Il se trompait. Vela attendit quelques longues secondes avant de se lever et de se diriger vers lui.
Lorsqu’elle fut derrière lui, elle passa sa main dans les cheveux d’Ambroise et le força a pencher la tête en arrière. Lentement elle porta sa bouche à l’oreille du jeune homme.

    Si je ne te connaissais pas… Je pourrais penser que tu me suis….

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MessageSujet: Re: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptyMer 29 Aoû - 17:43

Vela & Ambroise

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La fuite. Certains disent qu’il vaut mieux privilégier la fuite à une mort certaine, cela fait-il d’eux des êtres avisés, ou des couards qui se cachent sous de belles paroles ?! Ne vaut-il pas mieux battre en retraite, se consolider pour, finalement, mieux résister ?! Tout ce que l’on peut en penser n’est alors que suggestif, certain penseront que c’est une bonne tactique où d’autres hurleront leur déception. Quant à lui, il se contente d’éviter le problème, il n’est pas en position de discuter, il n’est pas même en position de faire quoi que ce soit. Trop de monde. Un silence requis. Il se contente de tourner le dos au problème, espérant presque naïvement que le problème s’éloignera de lui-même sans même remarquer sa présence.
Pourtant il devrait le savoir. Savoir que les prédateurs, mêmes les plus sots ont cet instinct. Celui de sentir leur proie sans avoir besoin de lever les yeux, et finalement de les suivre à l’instinct. Mais aujourd’hui, en sa compagnie, il sait qu’il n’est pas le traqueur, et que c’est bien la tenue de la proie qu’il porte. Pour quelle raison ? A vous de le lui dire, il n’en a pas la moindre idée, non pas parce qu’il ne s’y intéresse pas juste parce que ça n’a clairement aucune importance. Tant qu’elle reste loin de lui, qu’elle ne lui adresse pas la parole, qu’elle ne le touche pas, alors il peut se persuader qu’elle n’existe pas. Ce n’est pas chose aisée que d’agir ainsi, et vous trouvez ça surement étrange. Vous, vous auriez déjà succombé au complexe de persécution,
Dès lors, tourner le dos avec calme, sans presser le pas, juste contourner le problème, lui semble une bonne idée. Les choses continueront à se passer comme il le veut, sans se poser de question. Rien ne doit lui échapper, pas en ces lieux qui ne réclament de lui qu’un peu de contrôle. Mais comment maitriser le monstre qui gronde en vous ? Celui qui ne fait que vous réclamer du sang et de la violence quand l’inattendu tend à se produire. Comment ne pas se laisse désarçonner quand l’improbable devient réalité ?! Nul n’est infaillible, et lui ne l’es pas plus qu’un autre.

Il peut sentir son sang bouillir dans ses veines, ses tempes vriller sous la pression sanguine, et son cœur battre à tout rompre. Mais il fait ce qu’il peut pour maitriser sa respiration alors que tout son corps lui hurle de se débattre et de se battre. Mais au lieu de sa il se contente de penser à autre chose, calmer ses nerfs sans laisser la chose monstrueuse qu’il cache en lui s’échapper. Et les doigts s’entremêlent à ses cheveux, retenant sa tête en arrière, alors que les mots arrivent à son oreille. Des mots qui lui font l’effet d’une gifle, et qui ne lui donnent qu’un peu plus l’envie de laisser s’abattre toute la colère qu’il a emmagasiné en lui durant toute cette année. N’y a-t-il pas pire moyen de se révéler que dans les allées désertes d’une bibliothèque ?!
« J’aurais pourtant juré que c’était le contraire. ». Les mots sifflent entre ses dents, alors qu’il pèse encore le pour et le contre de chacune des façons de réagir qui lui passe par la tête. Mais en attendant, il se contente de ne pas bouger, comme un de ces lapins de magiciens que l’on tient par les oreilles et qui n’osent pas bouger terrifier… Lui n’est pourtant pas terrifier pour un sous, juste surpris. « Je me disais bien que ce moment finirait par arriver mais je dois avouer que je suis plutôt surpris. Pourquoi aujourd’hui ?! ». Sa voix trahit un léger tremblement que sa position peu enviable comme peu confortable ne lui permet pas de contrôler.
C’est assurément cet instant, cette toute petite faiblesse à peine perceptible qui finit par le faire craquer. Qu’importe la douleur qui éprouvera en se défaisant de son emprise, tout ce qui compte à ce moment-là c’est de reprendre le dessus. Pas de mettre les choses au clair, juste lui faire comprendre, qu’il n’est pas encore venu le moment où il se laissera faire par qui que ce soit. Il ne lui pas longtemps pour saisir cette main qui le tient jusqu’ici, pas plus pour l’arracher sans ménagement que ce soit pour lui ou pour elle de ces cheveux. Il n’est pas décidé à la lâché, et il maintient alors cette main avec une poigne de fer. Il n’a pas la moindre envie de la voir fuir, comme il n’a pas non plus envie de lui exposer sa fureur latente.
« Qu’est-ce que tu me veux ?! ». Il se bat avec lui-même pour ne pas montrer sa colère, et c’est avec un sourire qu’il la retient. Pas vraiment forcé, pas tellement voulu, juste irréfléchi. Mais ce sourire trahit sa soif de violence, son envie de la frapper, de lui rendre coup pour coup, pourtant il n’en fait rien, se contentant juste de garder entre sa main ce poignet qu’il a arraché. Il ne desserre pas son étreinte, bien au contraire, il ne peut s’empêcher de serrer un peu plus fort à chaque instant qui passe.

Il se fait violence pour contrôler sa propre force, et finalement relâche un peu la pression alors qu’un autre élève fait son entré dans le rayon. Ca n’est pas un de ces petits sorciers que l’on peut impressionner d’un simple mauvais regard, il s’impose quelques instants, juste assez pour qu’Ambroise ne se décide à jouer la comédie. Poussant cette compagne peu désirée contre les larges étagères qui se trouvent juste derrière eux. Il n’a pas la moindre envie que cet autre élève n’aille se plaindre de ce qui se trame dans les rayons, alors il se contente d’échanger un regard qui se veut entendu avec lui avant de revenir vers la jeune fille qui se trouve en face de lui.
« Alors ?! ». Ajoute-t-il dans un grognement. Maintenant qu’il la tient presque sous sa coupe il attend sa réponse, pourtant, il ne s’attend pas pour autant que les choses soient aussi facile. Il est même prêt à parier qu’elle est presque aussi indocile que lui. Tout aussi teigneuse. Après tout, s’ils sont tous les deux chez les Serpentards ce n’est certainement pas pour leur bonté ou leur gentillesse.




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MessageSujet: Re: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptyJeu 30 Aoû - 12:52


. Ah peine avait-elle prononcé ces quelques mots qu’elle avait eut envie de rire. Elle ne l’avait pas fait bien évidemment, mais ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Elle savait qu’elle méritait une baffe pour avoir dit une phrase comme ca. Ce n’était rien d’autre que de l’hypocrisie et du foutage de gueule, mais elle s’en fichait complètement. Elle n’avait jamais été un symbole d’honnêteté, et elle n’avait absolument pas murmuré ses quelques mots a l’oreille d’Ambroise pour lui faire plaisir. Bien au contraire ; elle cherchait uniquement à le faire réagir. Depuis qu’elle avait posé les yeux sur lui il y a un an, elle avait tout fait pour le voir agir comme dans sa vision. S’en était devenu une obsession ; il fallait qu’il s’énerve, il fallait que la haine déforme les traits de son visage, quitte a ce qu’elle soit la personne contre qui il s’énerve. Elle avait tellement rêvé de lui pendant les mois qui avaient suivi sa vision qu’elle ne pensait plus qu’a ca quand elle le voyait. Jusqu'à présent, elle n’avait toujours rien aperçu de ce qu’il pouvait cacher au fond de lui ; elle avait donc décidé de passer à une autre tactique. Avec un peu de chance, elle serait efficace. La jeune femme avait vaguement pensé, a une époque, qu’il serait peut-être efficace de lui parler clairement, mais elle s’était vite arrêtée sur sa lancée. Après tout, il n’était pas forcément facile d’expliquer à un homme, qu’on ne connaissait pas vraiment, que l’on avait des rêves un peu particulier a son sujet bien avant même de l’avoir rencontré officiellement. Vela s’était donc contenter de jouer avec lui.
Elle avait fermé les yeux en disant cette phrase, profitant sans aucun doute de la proximité qu’elle avait, pour la première fois, avec Ambroise. Depuis le temps qu’elle le suivait, pratiquement depuis son première jour a Poudlard, elle n’avait jamais vraiment eut l’occasion de se retrouver seule et intime avec lui’ a son plus grand déplaisir il fallait l’avouer. Elle avait toujours eut envie de le toucher, de faire passer son jeu à un autre niveau. Aujourd’hui, elle n’avait pas pu résister. Elle avait glissé ses doigts dans la chevelure du jeune homme et profitait de chaque seconde qu’elle avait. Elle devait passer pour une folle mais… Elle était folle. Si elle s’était écoutée, elle aurait même profiter de sa position pour poser ses lèvres sur le coup du Serpentard, mais elle ne voulait pas le brusquer ; pas trop en tout cas. Elle l’avait senti se crisper sous ses doigts. Elle ne s’était donc pas trompée, il l’avait vu, et il n’avait absolument aucun doute sur son identité.

    J’aurais pourtant juré que c’était le contraire.
    Il avait sifflé ces mots entre ses dents. Vela ne put retenir un sourire amuse d’apparaitre sur ces lèvres. Comme quoi… Tout le monde peut se tromper…
    Je me disais bien que ce moment finirait par arriver mais je dois avouer que je suis plutôt surpris. Pourquoi aujourd’hui ?!


La jeune femme leva un de ses sourcils, légèrement étonnée. Elle ne s’était pas attendue à ce genre de réponse, surtout pas énoncer de cette façon. Il lui semblait… faible. Sa vision avait elle été trompeuse ? A cet instant très précis, Vela doutait très fortement qu’Ambroise puisse montrer un infime signe de la personne violente qu’elle avait pu voir. Il fallait certes reconnaître que leur position actuelle ne lui donnait pas vraiment l’avantage ; mais elle ne s’était tout de même pas attendue a ces paroles. De quoi voulait-il d’ailleurs parler au juste ? Elle aurait pu réfléchir à cette question pendant encore très longtemps si le jeune homme ne s’était pas enfin décidé à réagir. Elle n’eut même pas le temps de le voir venir. Rapidement, il lui attrapa fermement le poignet et le tira hors de sa chevelure. Vela grimaça de douleurs pendant une rapide seconde avant d’afficher un léger sourire sur visage. Ce qu’il venait de faire devait lui avoir fait autant mal a lui qu’il ne l’avait blessé elle. La jeune femme décrispa ses doigts et regarda quelques mèches brunes d’Ambroise tomber sur le sol. Voilà que ca commençait enfin a devenir intéressant. Lentement, elle fit quelques pas afin de pouvoir mieux le voir ; son poignet toujours maintenu fermement.

    Qu’est-ce que tu me veux ?!


Plus il serrait son étreinte, plus le sourire de Vela s’agrandit. Elle avait planté ses yeux dans ceux du Serpentard et elle ne le lâchait pas… Il lui souriait aussi, mais contrairement au sien, ce sourire n’avait absolument rien de sincère. Si ca n’avait pas été lui, Vela aurait adoré le lui arraché, a coup d’ongles, de dents ou de baguette, du visage. Chez lui, ca ne lui faisait pas du tout le même effet. Elle voyait dans ce sourire, une tentative ; une dernière tentative, pour rester calme. Et pourtant, elle pouvait aussi lire tant d’autres choses qui, avouons le, lui plaisaient énormément. De la rage, beaucoup de rage ; comme un besoin inexplicable de frapper encore et encore sans jamais s’arrêter. Il ne se rendait juste pas compte que c’était justement cela qu’elle recherchait…
Elle n’avait pas toujours été comme ca, sans cesse à la recherche de violence et de douleur. A une époque, elle avait même été une jeune fille aimable, gentille et souriante. Quand elle y repensait a présent, elle avait envie de vomir. Son don avait tout changé ; elle était toujours aussi souriante, mais sa vision de la vie avait changé ; et la vision qu’avait son oncle d’elle avait changé aussi. Quand elle avait frappé une autre fille pour la première fois, que son poing s’était abattu sur le nez de l’autre et que le sang lui avait giclé sur le visage, elle avait compris ; son oncle aussi. C’est a partir de ce moment la qu’elle s’était plongée, corps et âme dans le coté obscure de la force ; cherchant pouvoir, célébrité et domination.

    Ce que je veux… Je pensais que tu aurais deviné depuis tout ce temps… Je suis déçue…


Des bruits de pas la coupèrent dans son élan. Un autre élève approchait dans leur direction. Pourquoi fallait-il toujours que quelqu’un prenne la liberté de l’interrompre dans des moments qui l’amusaient profondément ? Elle fut vaguement tentée de l’envoyer bouler, mais elle remarqua que ce n’était peut-être pas la meilleure des idées. Si elle le faisait, l’autre risquait d’aller se plaindre et Ambroise en profiterait très certainement pour s’enfuir sans rien dire. Ca, elle ne le souhaitait vraiment pas. Maintenant qu’elle avait réussi a l’attraper –même si au moment présent c’était plutôt lui qui la tenait- elle n’était pas prête a le lâcher.
Elle sentit la pression sur son poignet se relâcher un peu. Ambroise avait lui aussi du comprendre que ca ne servait a rien de provoquer une émeute avec le nouvel arrivé. Il semblerait que lui aussi ne voulait pas que ce moment ce termine.. Il devait vraiment y tenir à ses réponses…
Sans lui demander quoi que ce soit, il la poussa sans cérémonie, un peu plus loin ; s’éloignant de l’autre élève ; un gryffondor a tous les coups… Il ne s’arrêta que lorsque le dos de Vela s’écrasa contre une des bibliothèques. Encore une fois, elle grimaça de douleur tout en poussant un léger gémissement, qui pouvait tout aussi bien exprimer sa souffrance que son plaisir.

    Alors ?!


La jeune femme le regarda fixement dans les yeux alors qu’elle se mordait la lèvre inférieure. Elle ne pouvait pas vraiment bouger ; il le tenait fermement contre les étagères et il avait toujours dans sa main son poignet qui commençait à être sensible. Vela analysa un instant quels étaient les choix qui se dressaient devant elle. Elle fini par hausser un de ses sourcils. Rapidement, elle leva une de ses jambes et vint l’enrouler autours de la taille du jeune homme pour l’attirer a elle.

    Alors quoi ?

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MessageSujet: Re: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptyJeu 30 Aoû - 18:49

Vela & Ambroise

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Avez-vous déjà eut cette impression désagréable ?! Cette impression que l’on se moque de vous, et de tout ce que vous pourrez bien dire. Quand on vous expose le genre de sourire qui en dit long sur la façon dont on peut penser, ce petit sourire en coin qui vous donne cette envie presque incontrôlable d’hurler votre rage et votre colère. Vous n’en faites rien parce que vous avez toujours cette petite dose de savoir vivre pour vous en empêcher, mais vous savez au fond de vous qu’il suffirait d’une simple petite étincelle pour mettre le feu aux poudres. Mais les poudres d’Ambroise sur le coup ne s’embrasent pas, il est surprit c’est un fait. Prit par surprise par l’attitude de cette fille, il se serait assurément attendu à retrouver ce sourire méprisant sur son visage, ou tout du moins quelque chose qui se serait rapproché à l’expression qu’il s’évertue à arborer. Pourtant il n’en est rien.
Rien d’autre qu’une sorte d’amusement. A la limite de la démence. Les menaces ne fonctionnent pas, et pas même la douleur ne semble avoir l’effet escompté. Bien au contraire son sourire s’accentue, tout autant que la colère d’Ambroise croie. Rien n’a de sens, pas plus que les questions qu’elle lui retourne en guise de réponse. Il pourrait très bien s’avouer vaincu, mais si dans sa fuite il fut tenu en échec, il n’a désormais plus l’intention de la relâcher. Il est bien décidé à avoir ces réponses qu’elle a à cœur de garder pour elle. Jouant avec ces nerfs comme un chaton jouerait avec sa pelote de laine.
Un profond soupir le traverse alors qu’il la sent se coller un peu plus à lui, et il se mord la lèvre pour ne pas la repousser sur le champ alors que tout son être lui ordonne de la rejeter immédiatement. Il se laisse enchainer, ne pouvant nier que celle qu’il pensait jusqu’alors prisonnière ne l’est que par son bon vouloir, elle se joue de lui avec un plaisir certain. Et seul réside un doute. La suivra-t’il dans ce jeu perfide ou préférera t’il jeter ses cartes sur le tapis pour se coucher.

Seulement la fuite c’est déjà révélée absolument inutile, et il n’est pas encore près à abattre sa reine pour le bien de qui que ce soit. Certains se diraient que quitte à perdre face à cette plantureuse créature mieux vaudrait en profiter le plus possible, alors pourquoi, lui, serait-il différent de ces autres ?! Qui viendrait l’en empêcher ?! Alors il lâche le poignet qu’il tenait jusque-là pour venir passer cette main au niveau de ses reins, se collant un peu plus à lui. Leurs visages ne sont désormais plus qu’à quelques centimètres, de minuscules centimètres. Les respirations se mêlent, les parfums aussi, et il peut noter que celui de son ainée est plutôt agréable pour une personne aussi désagréable.
Il n’y a pas de magie dans ce moment, pas plus de passion, juste une violente colère qui le pousse à rentrer dans cet étrange jeu d’instincts. Pas de séduction. Pas non plus d’envie particulière. Juste un moyen comme un autre de ce jaugé, de savoir ce que l’un peut obtenir de l’autres, et combien de temps l’autre peut résister à l’un. Il ne la quitte pas des yeux, il ne quitte pas même ce sourire qui est devenu au fur et à mesure des minutes bien plus naturel. Et c’est avec ce sourire qu’il approche encore un peu plus son visage du sien, allant jusqu’à frôler son nez avec le sien. « Aucun intérêt. ». Le couperet tombe, la voix claque dans cette réalité qu’il fait sienne.
Mais ce n’est pas pour autant qu’il la relâche, bien au contraire. Il laisse glisser sa main le long de son dos, emmêlant ses doigts dans les longs cheveux bruns de la jeune fille, jusqu’à en attraper une grosse poignée et les tirer. Non pas comme elle l’a fait, non pas parce qu’il souhaite se venger mais juste par plaisir. Malsain. Il use et abuse es manières de la jeune fille, y mêlant bien plus qu’il ne le voudrait de cette violente rage qui l’habite. Il frôle sa joue avec la sienne, et dans un souffle presque jouissif il reprend la parole. « Tu es réellement… Insipide. ».. Le ton se veut charmant, et pourtant nulle ne peut être dupe quant à leur sens. « Je me serais attendu à mieux de la part d’une fille qui s’évertue à me suivre. ».

D’un point de vu extérieur, on pourrait penser qu’entre ses deux-là se déroulent une lente, très lente scène amoureuse. Une idylle parfaite. Personne ne viendrait à deviner qu’il n’y qu’antipathie pour l’un des partis, et on ne sait trop quoi de l’autre côté. Lui en tout cas n’y comprend pas grand-chose, il se laisse emporter par la vague de son océan, et ne recule plus face à confrontation même si cela doit le perdre. Mais le venin a désormais été craché, il pourrait s’en aller, la relâcher, mais il n’en fait rien, il attendrait presque quelque chose d’elle. Une simple réaction, comme pour avoir la preuve que toute cette suite de filatures n’a pas été vaine. « Je doute que ça soit juste pour mes beaux yeux que tu ais fait tout ça. » Il murmure tout contre sa tempe, cherchant vainement une réponse. Voulant absolument qu’elle lui donne raison qui lui semble valable de lui avoir fait subir tout ça durant toute une année. « Donnes moi une raison de te trouver plus intéressante. ».



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MessageSujet: Re: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptyJeu 30 Aoû - 22:25


O elle savait parfaitement de quoi il parlait ; elle n’était pas si stupide et sa mémoire avait assez de fonctionnalité pour se souvenir de quelque chose qui venait a peine de lui être dit. Elle n’avait juste pas envie de lui répondre aussi rapidement et aussi facilement. Si jamais elle se décidait à lui répondre un jour d’ailleurs. Elle ne savait pas vraiment expliquer pourquoi elle le suivait sans évoquer, ne serait-ce qu’une fois, son don de voyance, et ca elle ne le voulait pas. Elle allait surement finir par lui dire un bon gros mensonge bien gras ; ou elle finirait tout simplement par partir sans rien lui dire, du moment qu’il lui donnait ce qu’elle voulait, tout lui allait.
Ce qu’elle voulait, c’était le voir se briser ; elle voulait le voir exploser en mille morceaux. Cette carapace de gentillesse avait beau l’amuser, elle voulait tout de même la voire être réduit a néant. Elle avait vu ce qu’il était au plus profond de lui ; après tout, quelqu’un ne pouvait pas témoigner d’une telle violence sur un coup de tête. Non, une violence comme celle-ci était forcément enracinée quelque part au plus profond de son âme. Et c’est ca qu’elle voulait voir ; c’est pour ca qu’elle le suivait dès qu’elle le pouvait depuis un peu plus d’un an. C’est pour ca qu’aujourd’hui elle avait décidé de pousser la barre un peu plus haut. Ce choix l’avait entrainée dans cette situation, et très honnêtement, elle ne s’en plaignait absolument pas. Le dos fermement plaqué contre les étagères au point limite que ca ne devienne désagréable, le regard planté dans celui du jeune homme et ce sourire, mi amusé mi séducteur, elle était bien. Elle pouvait deviner la surprise en lui. Il ne s’était certainement pas attendu à ce que la violence ait cet effet sur elle ; mais encore une fois, peu de personne savait réellement qui elle était et ce qu’elle aimait.
Elle ne l’avait pas quitté des yeux lorsqu’elle l’avait attiré a elle. Elle avait été très légèrement distraite quand il s’était mordu la lèvre, elle aussi elle voulait la mordre, surement plus que lui d’ailleurs. Si elle continuait à fixer a sa bouche, elle finirait par faire des choses qu’elle regretterait plus tard. C’est uniquement avec cette pensée en tête qu’elle remonta ses yeux. Si quelqu’un s’était amusé à les regarder, il n’y avait aucun doute qu’il penserait être en train d’observer un couple s’adonnant à des activités pas très réglementaires dans une bibliothèque. Rien n’était aussi éloigné de la vérité. C’était un jeu, un jeu de domination qu’il était absolument nécessaire de gagner. Si ils avaient été un couple, Vela saurait a quoi s’attendre ; la, elle était dans le noir le plus complet, elle ne savait pas ce qu’il allait faire, et une sorte d’impatience mêlée a de l’angoisse montait lentement en elle. Elle ne voulait pas le voir lui glisser, encore une fois, entre les doigts.
Cette tension monta un peu plus lorsqu’elle sentit son poignet être relâchée. Inconsciemment elle le remua dans tous les sens pour retrouver toutes ses sensations. Sa peur disparue très rapidement lorsque la main d’Ambroise se fit présente entre ses reins. Il la rapprocha lui aussi un peu plus, réduisant l’infime écart qui les séparait a néant. La respiration de la jeune femme se fit légèrement plus rapide. Il avait donc décidé de jouer. Maintenant qu’il avait commencé, il n’allait plus pouvoir s’en sortir intacte. L’un des deux finirait forcément avec les ailes brulés. Vela s’y était préparé depuis longtemps, mais elle n’était pas sur que le jeune homme savait vraiment a quoi il devait s’attendre. Tant pis, il était trop tard pour faire marche arrière.
Vela avait beau immensément apprécier leur position actuelle- après tout, Ambroise était vraiment très séduisant et être aussi proche de lui lui donnait envie de faire courir ses mains sur ton son corps et bien d’autres choses encore- elle savait parfaitement qu’ils n’étaient pas la pour un quelconque plaisir. Ils étaient en train de se tester, essayer de découvrir jusqu’où il faudrait pousser pour passer par dessus une limite. Elle souhaitait beaucoup de courage à Ambroise ; elle n’avait absolument aucune limite. Il souriait, pour de vrai cette fois-ci, quand il approcha son visage du sien.

    Aucun intérêt.


A son tour Vela sourit, clairement amusée pas ce qu’il venait de dire d’un ton sec et cassant. Il voulait vraiment la tester s’il acceptait de renoncer à sa réponse. Elle aimait ca. Beaucoup. Elle sentit sa main glisser le long de son dos. Il passa ses doigts dans ses cheveux avant de les attraper a pleine main, l’obligeant a légèrement pencher la tête en arrière en crispant fermement sa mâchoire. Lorsqu’elle aperçue son regard, elle se détendit entièrement. Il prenait beaucoup plus de plaisir a ca qu’il ne voulait bien se l’avouer. Tout n’était donc pas perdu pour lui. Si elle se débrouillait bien, elle arriverait peut-être à l’amener la où elle voulait qu’il soit. Le jeune homme se pencha une nouvelle fois et frôla sa joue de la sienne.

    Tu es réellement… Insipide. Il disait clairement ca parce qu’il ne la connaissait pas. On pouvait reprocher tout un tas de choses a Vela, mais certainement pas le fait qu’elle soit insipide. Je me serais attendu à mieux de la part d’une fille qui s’évertue à me suivre. Je doute que ça soit juste pour mes beaux yeux que tu ais fait tout ça. Il n’avait pas tord a ce sujet. Donnes moi une raison de te trouver plus intéressante.


Vela sourit légèrement mais ne dit rien, ni ne fit rien pendant de longues, très longues secondes. Elle se contentait de respirer, copiant son rythme sur celui du jeune homme. Elle profitait de lui comme elle le pouvait ; en silence. Au bout d’un certain temps, elle se mit a pencher sa tête en avant, ignorant la sensation de tirement causée par ses cheveux. Elle porta sa bouche à l’oreille d’Ambroise et lui mordilla le lobe.

    Je me serais attendu à mieux de la part d’un Serpentard qui se fait suivre jour et nuit depuis un an… Beaucoup mieux… Elle porta une de ses mains au cou du jeune homme et entrelaça ses doigts, très légèrement, dans ses cheveux avant de commencer à lui caresser le cou. Et je ne fais pas ca pour tes yeux… Je le fais pour quelque chose d’infiniment plus beau, d’infiniment plus puissant…


Elle resserra un peu plus son emprise sur la taille du jeune homme, l’écrasant contre elle et supprimant ainsi toutes ses chances de s’échapper sans se battre.
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MessageSujet: Re: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptyVen 31 Aoû - 19:52

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Dans d’autres circonstances il aurait aimé cette situation, non plus parce qu’il s’agissait de laisser s’échapper un peu de lui-même, mais tout simplement parce que celle qu’il tenait tout contre lui avait tout de la perfection. Joli minois, folie certaine, et elle était certainement tout aussi pourri que lui… Si ce n’était plus. Mais ca n’a pas d’importance. Absolument aucune importance. Tout ce qui compte, au fond, c’est ce qui découlera de cette étrange relation qu’ils sont en train de tisser. Plus proche que jamais, plus proche qu’ils ne devraient l’être, goutant certainement dans ce plaisir un peu de la force de l’autre. Partageant plus que ce qu’ils pourraient partager avec un quelconque autre étranger. Et pourtant il en éprouve beaucoup de plaisir, il se plait à vouloir la faire souffrir, et elle lui plait parce qu’elle lui résiste.
Vous êtes vous déjà retrouvé dans ce genre situation ? Celle où vous pouvez sentir en vous deux sentiments en tout point antinomique, absolument divergeant. Quand vous croisez quelqu’un qui fait naitre en vous toutes sortes de désirs les meilleurs comme les pires. Passion fulgurante et dévastatrice ? Haine constante et destructrice ? Oh bien sûr vous connaissez ça, l’Homme est un animal social construit à base de contradictions. Et Ambroise fait les frais de ces contradictions. Il ne peut nier qu’il rêverait de lui retirer son petit sourire, mais il ne serait pas non plus contre le fait de la pousser un peu plus de se mêler à elle.
Pourtant il n’en fera rien. Ambroise n’est pas le genre de garçon à pouvoir pardonner pour deux trois œillades et un sourire, ou même pour ne serait-ce qu’un peu plus. Plutôt buté, il attend surtout une réponse, quelque chose qui ne lui renverrait pas ces propres erreurs à la figure. Juste un petit truc lui suffirait puisqu’à l’évidence, avec elle, il faudra qu’il se contente de peu.

Il lâche le livre qu’il tenait encore dans son autre main qui atterri juste à côté dans un bruit sourd, soulevant un peu de cette poussière qu’il y a toujours dans les grandes bibliothèques. Il ne s’inquiète pas de l’attention que cela pourrait attirer sur eux, pour la bonne et simple raison que ce n’est certainement pas la première fois qu’un livre tombe… Et assurément pas la dernière fois. Les mains désormais libre, il se sent prêt à la repousser alors qu’elle l’étreint un peu plus. Plus près. Plus fort. A se demander lequel est vraiment prisonnier de l’autre. Juste assez pour qu’il laisse échapper un grognement de mécontentement, pour qu’il rompe le contact. Laissant trainer sa joue râpeuse contre sa peau douce et veloutée afin de venir planter son regard dans les yeux bleus de la jeune fille.
« Quelque chose de plus beau ?! ». Ca ne le laisse pas vraiment reveux mais bien plus de marbre. Il ne s’y attarde pas, se contente de venir poser ses deux mains sur les épaules de sa compagne du moment et de la plaquer une nouvelle fois violemment contre l’étagère qui tremble sous le choc. « Ce n’est pas chez moi que tu trouveras ça. ». Les choses lui semblent de plus en plus inexpliqué et inexplicables, il ne la comprend pas, et se demande encore s’il lui fallait vraiment une raison pour le suivre, où s’il avait tout simplement été le sujet d’un jeu dont il aurait tout ignorer.
Non pas qu’il se sente lésé par cette histoire, non pas qu’il n’y trouve pas une certaine jouissance… Mais il ne sait pas quoi faire pour elle, et il n’a pas la moindre envie de faire quoi que ce soit pour elle. Alors un long soupir se fait entendre, et il cesse de la regarder pour contempler la couverture verte d’un livre placé un peu au-dessus d’eux. « Tu m’ennuie. Alors dis-moi ce que tu me veux, où je m’évertuerais à rendre la situation aussi ennuyeuse pour toi qu’elle ne l’est pour moi. ». La menace est sans fondement, et sans véritables intentions.

Mais qu’importe les menaces ou l’ennui, il n’est toujours pas décidé à la laisser partir, et de par sa façon de le tenir, il semble en être de même pour elle. Ses mains glissent de ses épaules par lesquelles il la tenait, vient encadrer sa tête de ces bras qu’il pose contre la bibliothèque. « Tu finiras bien par tout me dire. Un jour ou l’autre. ». Rajoute-t-il en venant poser son front contre le sien.





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MessageSujet: Re: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptyVen 31 Aoû - 22:09


Il ne l’aidait pas, absolument pas, et même si ca agaçait très légèrement la jeune femme ; c’était en même temps tout ce qu’elle recherchait, c’est pour ca qu’elle ne réagissait pas. Si Ambroise n’aurait pas été cet homme qu’elle avait vu en vision, beau comme un Dieu lorsque la fureur avait déformé, un a un, les traits de son visage ; et s’il avait été quelqu’un d’autre, Vela l’aurait sans aucun doute brusqué beaucoup plus, et beaucoup plus fort. Pour elle, le poids des gestes avaient, quand il le fallait, beaucoup plus d’importance que le poids des mots. Les mots n’étaient que des coquilles creuses sans vérité aucune. Vela pouvait refaire le monde entier avec des mots, elle pouvait s’inventer une nouvelle vie, un nouveau passé, une nouvelle passion, de nouvelle vision et de nouveaux rêves. Les mots appartenaient au domaine de l’imagination et a rien d’autre. On disait bien souvent qu’une image valait mille mots ; on pouvait étendre ce proverbe un peu plus en précisant qu’un geste valait mille images. Tout le monde pouvait parler, mais tout le monde ne pouvait pas agir.
C’était surement pourquoi elle était dans cette position actuelle, enlaçée plus que de nature avec un homme qu’elle ne connaissait pas vraiment, au milieu de la bibliothèque en pleine journée avec d’autres élèves autours d’eux. Elle aurait pu tout simplement attendre qu’il prenne place a une table pour le rejoindre et lui parler ; lui expliquer tout de A a Z, le fait qu’elle avait le troisième œil et que Merlin lui avait permis d’avoir une vision a son sujet ; vision qui avait changé sa vie et qui lui avait donné envie de le voir comme il était vraiment. Elle aurait pu essayer de le persuader de ne plus se cacher et de lui faire accepter ce qu’il avait au fond de lui ; mais elle ne l’avait pas fait. A la place, elle l’avait suivi pendant un an et elle venait de lui sauter, plus ou moins, dessus. Elle ne voulait pas lui dire ce qu’elle attendait de lui avec des mots ; elle voulait lui dire avec des actions.
Elle le retenait intensément. Elle refusait de le lâcher aussi bien physiquement que mentalement. Elle ne voulait pas qu’il parte ; et il ne réalisait certainement pas qu’elle avait besoin qu’il reste ; elle avait besoin qu’il s’accroche lui aussi, tout en la repoussant. L’esprit de la jeune femme était très embué et très divisé ; mais elle savait qu’il fallait qu’il reste. Il devait perdre sa façade gentillesse et de calme. Vela pouvait le voir très très lentement se décomposer sous yeux, beaucoup trop lentement. Elle commençait à comprendre qu’il la faisait douter sur ses compétences à voir et lire le futur. Il fallait qu’il la rassure ; et pour faire ca, il devait s’énerver. Pourquoi ne voulait-il pas lui accorder ce dont elle avait envie ? Elle ne lui avait certes pas demandé de le faire ; mais elle avait absolument tout mis en œuvre pour qu’il craque, mais ca ne marchait toujours pas.
Un bruit sourd la fit sortir de ses pensées. Ambroise venait de lâcher le livre qu’il avait encore en main. Le son était familier pour une bibliothèque, il n’y avait donc que très peu de risque que quelqu’un se ramène dans ce rayon pour découvrir l’origine du bruit. Si jamais un élève venait à les surprendre, Vela ne savait absolument pas comment son compagnon réagirait. Elle, elle s’en fichait, elle se contenterait de lui jeter un regard glaçant de méchanceté avant de reporter toute son attention sur Ambroise, mais elle se doutait qu’il ne réagirait pas comme elle. Il poussa alors un grognement avant de reculer sa tête, frottant au passage sa joue contre celle de la jeune femme. Elle aurait voulu le retenir, mais ses yeux capturèrent les siens. Encore une fois, elle ne voulait pas que leurs regards se lâchent. S’il regardait suffisamment longtemps, peut-être verrait-il au fond d’elle ce qu’elle attendait vraiment de lui.

    Quelque chose de plus beau ?!


La jeune femme sourit, clairement amusée. Sans qu’elle n’ait eut le temps de lui répondre quoi que ce soit, il vint placer ses deux mains sur ses épaules et la repoussa violemment contre l’étagère, à tel point que le meuble trembla. Lorsque son dos claqua, Vela laissa s’échapper un léger cri de plaisir sans pour autant lâcher le Serpentard du regard. S’il essayait de la faire partir, ce n’était pas comme ca qu’il fallait s’y prendre.

    Ce n’est pas chez moi que tu trouveras ça. La jeune femme ricana un instant. Si seulement il savait a quel point il se trompait… Il ne voyait décidément pas vraiment plus loin que le bout de son nez; ou sinon, il ne savait vraiment pas ce qu’elle recherchait. C’était d’ailleurs le cas, il n’avait aucune idée de ce qu’elle avait voulu dire par cette phrase qui n’avait d’ailleurs pas beaucoup de sens. Tu m’ennuies. Alors dis-moi ce que tu me veux, où je m’évertuerais à rendre la situation aussi ennuyeuse pour toi qu’elle ne l’est pour moi.
    Et... tu comptes t'y prendre comment pour ca? Pour qu’il rende la situation ennuyeuse, il allait devoir y mettre beaucoup de soi, et elle doutait très fortement qu’il soit d’humeur à y arriver à l’instant présent. Les mains du jeune homme quittèrent ses épaules pour venir se placer à coté d’elle, encadrant son visage. Tu finiras bien par tout me dire. Un jour ou l’autre.


Il venait de poser son front sur le sien. Un léger sourire s’installa une nouvelle fois sur le visage de Vela. Elle s’accrocha au cou du jeune homme pour avoir assez de soutient pour lever sa deuxième jambe et l’enrouler elle aussi autours de la taille du jeune homme. Il n’irait plus nul part sans elle a présent.

    Je sais déjà que tu l’as en toi… Crois moi, je l’ai vu à l’instant. Et… Un jour peut-être oui que je te dirais ce que j’attends de toi… Mais pas aujourd’hui.


Elle avait dit ces mots dans un murmure, comme si elle ne voulait pas qu’il l’entende. Et puis, sans prévenir, elle appuya sur la tête du jeune homme pour venir l’embrasser très rapidement avant qu’elle ne capture sa lèvre inférieure entre ses dents et se mette à le mordre. Elle ne le lâcherait que lorsqu’elle sentirait le gout du sang dans sa bouche.
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MessageSujet: Re: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptySam 1 Sep - 9:48

Vela & Ambroise

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La situation vire à la stupidité. A l’absurdité même. Et il ne lui est désormais plus vraiment possible de croire que ce qu’elle cherche au fond ce n’est rien d’autre qu’un moyen de lui faire perdre la face, de le faire tomber dans un gouffre abyssal dont il ne saurait remonter que d’une seule et unique façon. Il pourrait hurler, grogner, et frapper, mais il n’en fait rien. Il ne veut pas se jeter à corps et à cœur perdu dans cette fosse, et il s’enchaine tant bien que mal à la réalité. Ne pas se laisser entrainer dans la colère et la violence, ne pas se laisser aveugler par cette sensation qui traverse son corps, ne pas se laisser aller à la facilité parce que rien ne va dans son sens. Ce n’est rien d’autre qu’une histoire de contrôle de soi, et il n’est aujourd’hui pas décidé à se laisser emporter dans cette spirale infernale. Pas aujourd’hui, et certainement pas avec elle. Qu’importe la douleur, qu’importe ce que l’on peut penser de lui, personne ne le forcera à faire ce qu’il n’a pas souhaité. Elle et son sourire n’y feront rien, comme ces parents n’ont rien pu y faire, et comme ses professeurs s’arrachent les cheveux à le vouloir. Ce n’est rien d’autre qu’une volonté inné de contrôler sa vie, de ne pas la laisser reposer entre les mains de qui que ce soit.
Elle. Celle que la douleur et l’emportement semble réjouir au vu de son sourire dépeint par la folie comme par un plaisir incommensurable. Elle rit. Et lui soupire une nouvelle fois. Elle le perd. L’égarant dans des sentiers qu’il ne souhaite pas prendre, mais combien de temps pourra t’il maintenir le rythme ? Regarder la vérité en face tout en gardant enfermer la bête qu’il garde en lui depuis son enfance. Il s’accroche à sa lucidité, respirant lentement alors que son cœur s’emballe au rythme de la fureur qui le prend aux tripes. Il ne doit désormais plus lutter contre elle, mais contre lui-même. Contre sa propre nature, et elle n’est rien d’autre qu’un élément de plus à maitriser. Cependant, est-il véritablement possible de maitriser ce qui vous échappe complètement ?!

Et s’il la tient réellement entre ses bras, si elle s’accroche à lui, il ne la comprend pas pour autant. Il ne comprend pas non plus ce besoin qu’elle semble avoir de se rapprocher de lui, de plus en plus. Toujours plus. Elle se pend à son cou, passe ses jambes autour de sa taille. Mêle sa chaleur à la sienne dans une étreinte qu’il n’a pas souhaitée, mais qu’il ne repousse pas pour autant, sentant la moindre courbe de son corps se mouvoir contre le sien à chacun de ses propres mouvements, à chacune de leur respiration. S’il n’y avait pas de la rage il pourrait bien y avoir de la passion. Mais, il n’y a pas la moindre réaction de son côté quand elle vient s’emparer furtivement de ses lèvres, quand elle s’y accroche, il n’y a que cette pointe de douleur qui le traverse pour le faire revenir à la réalité.
Il ne sera certainement pas le vainqueur de cette confrontation, s’il est assurément très fort, cette proximité et cette retenu qu’il s’impose ne lui font que perdre pions après pions. Sa marge de manœuvre est réduite, et il peut se rendre compte qu’il n’a jamais été celui qui menait la danse. Elle le parasite dans chacun de ces mouvements, et maintenant l’entrave dans la douleur ainsi qu’une envie certaine. Sa surprise n’est pas vraiment exceptionnelle. Non, juste assez pour qu’il cesse de se tenir à la bibliothèque pour passer ses bras autour de sa taille, pas vraiment pour la retenir mais bien plus pour se soutenir lui-même alors qu’il recule de quelques pas se retrouvant ainsi au milieu de l’allée avec son fardeau accroché à son cou.
Très rapidement, il prend cette décision stupide de vouloir s’extirper corps et âmes de ces griffes, alors son étreinte se fait plus violente. Passant ses mains froides sous ses vêtements pour venir plaquer ses mains froides contre sa peau satinée, enfonçant chacun de ses doigts dans sa chair, griffant sa peau… Se laissant entrainer par la mélasse de ces sentiments dans le gouffre de sa noirceur profonde, il la laisse remonter un peu. Juste assez pour se caler contre un pilier de la bibliothèque.

La peut sentir sa lèvre s’engourdir sous la morsure, alors qu’un léger goût ferreux se faire sentir dans sa bouche. Il ne peut empêcher un grognement se former au fond de sa gorge alors qu’il sent la douleur se fait ressentir un peu plus fortement à chaque instant. Puis c’est un soupir qui s’échappe de sa bouche, alors qu’il se cale un peu plus contre le mur, gardant ses mains là où elles sont, relâchant pourtant la pression. Il ferme les yeux un instant, juste assez pour reprendre un peu ses esprits. Pour cesser de s’énerver tout seul. Pour reprendre un peu pied.




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MessageSujet: Re: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptySam 1 Sep - 21:26


Certains auraient pu ne pas comprendre pourquoi elle faisait ca. Etait-ce par méchanceté ? Tenait-elle vraiment à lui faire mal ? Elle était complètement malade dans ce cas alors. Il fallait l’enfermer ; les gens normaux ne pouvaient pas faire ca, c’était contre nature. Le pauvre Ambroise ne lui avait rien fait, et elle, elle se mettait a le mordre, comme ca, sans aucune raison ; et fort en plus ! Et si elle ne faisait pas ca par méchanceté mais plutôt parce qu’elle aimait ca… Est-ce que ca changeait les choses ? Parce que… Elle ne faisait pas ca par méchanceté. Quand elle voulait être méchante, elle ne prenait absolument pas la peine de s’enrouler consciencieusement autours de sa victime. Non, quand elle voulait être méchante l’autre n’avait absolument aucun doute sur ses intentions ; tout était écrit en lettres capitales sur son visage. Elle ne mordait pas Ambroise par méchanceté. Elle le faisait plutôt par affection. C’était certes une affection très particulièrement, mais on ne pouvait pas demander autres choses à une fille aussi brisée et reconstruite que Vela. Son idée d’affection et d’amour était un tant soit peu différent de la conception qu’avait habituellement le monde. Elle savait parfaitement que ce qu’elle pensait et ce qu’elle éprouvait n’était pas forcément normal selon les critères actuels, mais qu’y pouvait-elle ? Elle avait bien essayé de faire des efforts, de se montrer plus gentille, plus « normale », mais elle n’avait pas réussi. Elle aimait avoir mal ; c’était comme ca et pas autrement ; et même si cette réalisation avait eut du mal à passer quand elle avait dix-sept ans ; maintenant, quatre ans plus tard, elle n’avait plus rien a redire contre ca. C’était qui elle était ; pour l’instant tout du moins. Elle considérait d’ailleurs ca comme une force que les autres n’avaient pas. Tout du moins… La moitié d’elle même considérait ca comme une force. L’autre moitié considérait ca comme de la stupidité finie. L’autre moitié était parfaite elle. L’autre moitié était même romantique, douce et attentionnée. Elle…. Vela bénissait Merlin nuit et jour de lui avoir accordé la faveur de n’avoir à faire à cette moitié que très peu de temps.
Elle ne le mordait donc pas pour lui faire mal… Enfin, si, la douleur était le but ; mais ce n’était pas lui infliger de la douleur pour lui infliger de la douleur. Elle voulait juste qu’il réagisse, qu’il prenne conscience de qui il était, et qu’il comprenne ce qu’elle était. S’il réfléchissait, un jour, a tout ce qu’elle faisait ; il comprendrait très certainement qu’elle essayait de le pousser a bout pour qu’il craque, enfin, libérant sa haine au fond de lui. Il ne comprendrait peut-être pas pourquoi elle voulait le faire, mais ca, c’était des raisons bien personnelles. Il n’avait pas besoin de savoir, ou comprendre pourquoi, il avait juste à ressentir. S’il ne le faisait pas maintenant, elle allait être a court d’idée et elle sentait qu’elle allait devoir se montrer méchante avec lui, pour qu’a son tours il le soit. Mais, en étant honnête, ce n’était absolument pas l’option qu’elle préférait.
Alors que Vela mordait dans la chair tendre de ses lèvres, avec un plaisir assez mal dissimulé, elle s’accrochait désespérément au cou du jeune homme. Et lui, il ne réagissait pas. Elle ne savait pas si elle devait admirer le contrôle qu’il avait sur son corps et sa douleur, si elle devait avoir peur ou au contraire si ca devait l’énerver. Elle devait certainement le rendre perplexe ; mais il ne savait pas à quel point la réciproque était vraie aussi. Elle avait peut-être joué ces cartes a la perfection – ils étaient après tout exactement la ou elle souhaitait les voir- elle n’était pas persuadée de gagner, pas cette fois en tout cas. Il luttait, il lui résistait avec une force qu’elle ne pensait pas croyable. Elle n’avait vraiment jamais imaginé qu’il tiendrait plus d’un an. Il la faisait douter, douter sur tout, et c’était surement pour ca qu’elle s’accrochait autant a lui.
Il retira son appuie sur la bibliothèque et vint enrouler ses bras autours de sa taille. Tant mieux, c’était plus simple pour elle. Sans qu’elle s’y attende vraiment, il recula, la privant du support du meuble sur son dos. Il recula de quelques pas, se retrouvant au milieu de l’allée. Elle ne le lâchait pas, et assez étrangement, il ne la lâchait pas non plus. Lorsque les mains glacées du jeune homme se posèrent sur la peau bouillante de son dos, le corps de Vela tenta vaguement d’échapper à ce contraste de chaleur. Il n’alla bien évidemment pas très loin vu leur proximité ; mais ce geste colla chaque parcelle de son corps, contre celui d’Ambroise. Ces ongles se mirent à la griffer et à s’enfoncer dans sa chair. Un gémissement de plaisir s’échappa des lèvres de la jeune femme. Se rendait-il compte de ce qu’il faisait ? Se rendait-il vraiment compte qu’en faisant ca, en la marquant, il était en train de la déclarer sienne ? Vela failli lâcher sa lèvre tellement ce geste provoquait en elle des réactions o combien plaisantes. Elle se décida donc à mordre un peu plus fort. Enfin, le gout du sang remplis sa bouche alors qu’ils étaient de nouveau contre quelque chose, elle ne savait quoi, qui les maintenait.
Elle le sentit soupirer. Lentement, Vela suça un peu cette lèvre qu’elle tenait toujours entre les siennes. Elle lâcha ensuite son cou pour venir placer ses mains sur le visage du jeune homme, l’attrapa en coupe. Elle le regarda un instant, un sourire attendri sur le visage. Une nouvelle fois, elle se pencha pour venir l’embrasser, cette fois-ci avec plus de passion qu’avant. Avant de se reculer, elle lécha le sang qui avait coulé sur le menton d’Ambroise. A son tour, elle soupira et vint poser son front contre celui du jeune homme.

    Ne résiste plus... C’est inutile. Laisses toi porter par le flot de ta colère… Tu ne me feras pas croire que ce n’est pas ce que tu veux… Tu savais ce que je faisais ; et tu es encore la… Tu ne m’as même pas lâché…

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MessageSujet: Re: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptyMar 4 Sep - 19:51

Vela & Ambroise

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Se laisser emporter dans les tourbillons de ses sentiments. Se jeter sur quelqu’un pour lui coller son poing dans la figure, pour lui donner une franche accolade, ou un turbulent baiser. Tout ça, ce sont des choses qui nous sont ordonnées par nos sentiments, on ne peut rien faire contre, et les réprimer ne fait qu’engendrer de grands regrets. Le genre de regrets qui vous suivront jusqu’à votre lit de mort et qui vous feront douter sur ce qu’aurait pu être votre vie si vous vous étiez laissé emporter…. Si seulement vous aviez fait un autre choix ; le choix de vivre pleinement sans vous posez de questions. Ce n’est pas un drame, mais cela a le don de vous faire réfléchir quelques instants, de prendre un peu de recul, de fermer les yeux un instant.

Une inspiration suivit d’une longue expiration, juste assez pour calmer son esprit ; juste à temps pour que ses nerfs ne craquent pas sous la pression. Il peut la sentir tout contre lui commencer à lâcher prise sans pour autant se défaire de son étreinte, elle le tient sans vouloir le relâcher. Lui non plus ne la lâche pas, gardant ses mains tout contre elle, les laissant gouter à la chaleur de son corps. De sa peau. Il n’y prête pourtant pas vraiment une grande attention, il se contente de la garder tout contre lui comme pour s’assurer qu’elle ne disparaitra pas. Qu’au moment où il ouvrira les yeux, elle sera toujours, sans qu’il en ait le moindre doute, au même endroit. Pourtant c’est presque avec un peu trop de douceur qu’elle se rapproche une nouvelle fois de lui, et c’est le moment qu’il choisit pour rouvrir les yeux. Il pourrait ne pas participer à la chose, ne pas se laisser emporter par la fièvre du moment, mais il s’élance, échangeant un peu de fureur contre une passion violente.
Elle est la cause de cette douleur, de toutes ses douleurs, jusqu’à celle qui lui étreint le cœur. Elle est la cause de ce nœud qui lui sert la poitrine l’empêchant de respirer correctement, de reprendre son calme et de voir par-delà ce tumulte intérieur. Son propre désordre le submerge, alors que l’échange aussi passionné qu’irréfléchi prend fin. Il serait bon de la lâcher, de la repousser pour ne plus jamais la croiser, mais elle continue à s’accrocher à lui, abattant une à une ses défenses. S’amusant à chaque instant à pénétrer un peu plus dans son espace personnel, se laissant aller à venir recueillir à l’aide de sa langue le sang qui coule le long de son menton. Se nourrissant, presque trop goulument, de cette essence vitale qu’est la sienne.

Mais le couperet tombe alors que de sa voix doucereuse elle lui avoue ses intentions qui ne sont que pures folies. Et comme il pouvait le penser, la réponse à cette année de traque est d’une absurdité sans borne. Il hausse les sourcils, se montrant tout d’abord assez sceptique à l’entente du verdict. Puis comme prenant fait et cause de tout ce qui s’est jusqu’alors passé, il ne peut refreiner ce rire qui s’échappe de sa bouche. Accompagné d’un signe de dénégation, il finit par mordre sa lèvre encore douloureuse comme pour se rappeler que tout cela fait bien parti d’une folie réelle. « Alors c’est donc ça que tu cherchais ? Ma fureur ?! ». Il cherche son regard affichant un sourire en coin. « Es-tu bien sûr que cette colère que tu cherches existe ? Après une année à me suivre tu aurais pu au moins en percevoir la trace… Mais rien. Non rien du tout. ». Il murmure tout cela tout contre elle, il murmure et se rapproche jusqu’à ce que leurs lèvres se frôlent une énième fois, juste assez pour se toucher mais pas assez pour un baiser.
« Tu as une bien étrange façon de vouloir me faire sortir de mes gonds, tu me dégouterais presque si tu n’avais pas un si joli visage, et… Que tu n’avais pas l’air aussi intéressé. ». Son sourire s’agrandit alors qu’il la retient encore un instant tout contre lui. « Mais je ne suis pas assez fou pour te faire ce plaisir, ni pour t’offrir ma colère. Il faudra trouver mieux… Beaucoup mieux. ». Il laisse alors glisser ses mains le long de ses courbes, continuant à fixer ses yeux sans ciller. Il finit par cesser de la toucher, les retirant de sous ses vêtements pour venir chercher ses poignets qui enserrent son cou. Il tire, et décroche les doigts de la demoiselle avec force. « Si j’étais toi, je poserais pied à terre avant qu’il ne me passe par la tête l’idée folle de te lâcher. ».




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MessageSujet: Re: Préférons la fuite à une mort certaine.    Préférons la fuite à une mort certaine.  EmptyJeu 6 Sep - 8:40


Vela souriait tendrement. Il venait enfin de lui démontrer, très légèrement malheureusement, qu’il n’était pas si doux et neutre. Il pouvait aussi s’énerver ; il lui fallait beaucoup de temps, mais il y arrivait quand même. Son dos allait pouvoir en témoigner pendant quelques semaines ; et ca ne la dérangeait absolument pas. Bien au contraire même ; elle était du genre à aimer être marquée. Généralement elle ne portait les traces que de ces partenaires ; mais pour lui, elle était prête a faire une exception ; en faite, beaucoup d’exceptions. Elle ne savait pas vraiment pourquoi, après tout, il n’avait jamais exprimé aucun intérêt pour elle, il était plus jeune qu’elle- pas tant que ca mais plus jeune quand même, et elle avait toujours préféré les hommes plus âgés- il portait le nom de Londubat et soyons honnêtes, il n’avait jusqu'à présent présenté aucun coté sauvage ou violent… A l’exception peut-être de ces cheveux, mais c’était tout. Non, elle devait surement lui courir après parce que nuit et jour, pendant de très long mois, elle avait pensé et repensé a lui. Constamment. Elle le voulait impulsif, elle le voulait hargneux et en colère, mais il ne semblait pas vouloir lui donner tout ce qu’elle voulait. Il lui montrait des débuts, mais jamais de fins. Pour l’instant ca lui allait, mais elle s’avait parfaitement qu’elle ne le supporterait pas très longtemps. Elle attendait déjà depuis plus d’un an, et même sa patience avait des limites. Si il ne se mettait pas à s’énerver d’ici peu, c’était surement elle qui finirait par le faire. Et ca ne serait pas aussi drôle vu que ce n’est absolument pas ce qu’elle recherchait.
Jusqu'à présent, elle avait été parfaitement incapable de donner le moindre sens à sa vision. Ambroise, même s’il s’agaçait, ne s’énervait pas suffisamment ; elle n’avait toujours pas trouvé la pièce dans laquelle tout cela était sensé se dérouler même si elle avait passé des heures et des heures a chercher ; et surtout, elle était incapable de retrouver, même si ca vie en dépendait, la personne qu’il allait attaquer. Elle n’était pas fichue de trouver le moindre indice, et au fond d’elle, ca l’agaçait. Elle s’était donc calmée et avait léché, presque avec amour, la plaie qu’elle venait de faire à Ambroise, pas pour essayer de se faire pardonnes, elle savait que ca n’arriverait pas, mais tout simplement parce qu’elle en avait eut envie. C’était sa façon a elle, bien particulière encore une fois, de lui faire comprendre qu’elle ne lui ferait plus mal ; pas aujourd’hui tout du moins. Elle pouvait aussi se montrer… Gentillle. Elle n’avait pas forcément besoin d’avoir un changement de personnalité pour faire preuve d’un trait de caractère similaire. Il fallait avouer que la chose était rare, mais elle était tout de même possible. D’une certaine façon, elle était fière de lui, il avait fait un immense pas- peut-être pas si immense que ca, mais comparé à tout ce qu’il lui avait montré jusqu'à présent, c’était une révolution- et il l’avait fait, presque, de son plein gré. Comme elle le lui avait fait remarqué, il ne l’avait pas lâché ; il n’avait même pas essayer de la lâcher alors qu’il était clair que sans son appuie, elle n’aurait pas pu tenir. En plus, vu sa carrure et le lieu dans lequel ils se trouvaient, il ne lui aurait absolument pas été difficile de la repousser. Mais il ne l’avait pas fait, et Vela savait parfaitement qu’il ne se l’avouerait pas, même si on lui mettait le nez dedans. Ca n’allait pourtant pas l’empêcher d’essayer. Pire encore, la jeune femme était quasiment certainement qu’il faisait tout pour ne pas qu’elle parte. Ca ne la dérangeait pas, bien au contraire Ambroise était un garçon très très très appétissant, et elle n’avait caché a personne qu’elle en ferait très volontiers son petit-déjeuner, son déjeuner ET son diner ; et ca pendant des semaines. Mais elle n’était pas si sure que la réciproque soit égale.
Et puis… Il haussa les sourcils, la faisant reculer, leurs têtes ne se touchaient plus a présent. Qu’il ne comprenne pas vraiment pourquoi elle avait dit ca était une chose ; qu’il se mette à rire en était une autre. Vela pencha quelque peu la tête sur la gauche et se mit à observer Ambroise les yeux très légèrement plissés. Etait-il en train de se moquer d’elle ?

    Alors c’est donc ça que tu cherchais ? Ma fureur ?!


Peut-être bien oui…. Mais pas seulement. Il souriait en coin. O comme elle pouvait avoir envie de le lui arracher du visage…Et il se rapprocha, collant Presque ses lèvres aux siennes. S’il ne faisait pas attention, elle risquait de le mordre, une fois encore, et cette fois-ci, elle ferait en sorte qu’un passage à l’infirmerie soit obligatoire. Ses mots piquaient et attaquaient la où il croyait pouvoir faire mal. Mais tout ca, Vela l’avait déjà entendu encore et encore. On lui avait rabattu les oreilles pendant des heures, des jours, des mois et des années avec ce genre de paroles. Maintenant, elle n’en avait que faire. Elle se contentait des les écouter, souriant histoire de souligner leurs mots. Il la croyait intéressée… A quel point il se trompait… Et qu’il le veuille ou non, un jour, il lui « offrirait » cette colère tant convoitée. Elle l’avait vu ; c’était écrit dans l’avenir. Ses mains glissèrent ensuite le long de son dos avant de les retirer. Elles vinrent ensuite a ses poignets, l’obligeant a lâcher prise. Elle ne tenait plus qu’a la force de ses jambes et a celle des bras d’Ambroise.

    Si j’étais toi, je poserais pied à terre avant qu’il ne me passe par la tête l’idée folle de te lâcher.


Pendant un court instant, elle hésita à faire ce qu’il lui disait. Après tout... Il n'était pas elle, et elle; elle était tentée de s’accrocher encore lui, pourrissant un peu plus, pour un peu plus longtemps, son espace vitale. Elle était bien la elle, elle ne voulait pas partir. Et puis elle réalisa qu’elle aurait d’autres moments pour le faire, d’autres moments plus pratiques et plus privés sur tout. Elle se désenroula donc très lentement de ce corps qui la réchauffait pour enfin poser ses pieds par terre. D’un geste sec, elle arracha ses deux poignets des mains d’Ambroise. Elle était a présent obliger de très clairement lever la tête si elle voulait le fixer dans les yeux.

    Continue de te dire ca Londubat.. Le plaisir que j’éprouverai quand le jour sera venu pour toi de réaliser a quel point tu avais tord n’en sera que plus grand… Beaucoup beaucoup… Beaucoup plus grand. Elle se rapprocha de lui et grimpa sur la pointe des pieds. Une dernière fois, elle colla ses lèvres aux siennes et l’embrassa très furtivement avant d’attraper entre ses dents la lèvre qu’elle avait précédemment capturée. Une nouvelle fois, elle le mordit, avec douceur mais suffisamment pour que de la douleur se fasse sentir. En attendant… Tu penseras a moi a chaque fois que tu te regarderas dans un miroir…


Sur ces mots, elle se décala, se libérant de la prison formée par le pilier et le corps du Serpentard. Sans un dernier mot, ou regard, elle s’éloigna, retournant d’un pas tranquille a sa table, n’ayant que faire de ses cheveux complètement décoiffés, de ses vêtements froissés et des quelques taches rouges qui ornaient a présent le dent de sa blouse blanche.
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