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 You're my perfect little punching bag and I need you. I'm sorry. ♠ (BRYNDEN)

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MessageSujet: You're my perfect little punching bag and I need you. I'm sorry. ♠ (BRYNDEN)   You're my perfect little punching bag and I need you. I'm sorry. ♠ (BRYNDEN) EmptyMer 5 Déc - 14:44

My evil is you
Brynden & Calliope

« Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. - Et je l'ai trouvée amère. »



Dans la froideur des journées de Novembre, je me laissais aller à ce brin d’automne qui faisait frémir de clarté le moindre épis de mes cheveux. Ce vent, qui court, par dessus les branches et les collines caressait ma peau d’opaline avec une douceur telle que je ne pouvais que la trouver exquise. Je respirais à plein poumon comme si, l’espace d’un instant, je m’offrais à elle, à cette tendre brise, comme si, par un grand bol d’air frais, je m’offrais une deuxième chance, une nouvelle vie. Malgré la température qui se faisait douceâtre ces derniers jours, très peu de mes camarades s’étaient aventurés dans le parc qui, devant moi semblait si vide et si vaste que l’espace d’un instant, j’eus l'impression d’être le dernier vestige de toute l’espèce humaine. Il se faisait tard, légèrement, quand d’un geste suave, je portai ma main à mon cou et remarquai alors que quelque chose manquait à ce tableau idyllique. Mon palpitant s'accéléra d’un vif accord avec toute l’adrénaline qui se trouvait en moi. La chaine reçue lors de notre naissance à Thalie et à moi avait disparu. Je ne pouvais tout de même pas avoir perdu ce bijou symbolique à mes yeux et à ceux de ma famille. la chainette en or était ornée d’un pendentif représentant deux enfants, Rémus et Romulus qui était censés nous rappeler toujours à quel point la vie serait périlleuse si, par un excès de folie, ma soeur et moi venions à nous brouiller. Nous avions toutes deux pris tous les soins pour n’avoir jamais à se dissocier l’une de l’autre et la perte de ce simple collier me donnait l’impression d’être faible, de m’éloigner par une faute d’inattention de Thalie qui elle, possédait toujours le sien. Je pris quelques précieuses minutes à réaliser la chose et à ôter ma main cristalline de mon cou meurtri par cette perte. N’ayant pas besoin de me prier afin de tout faire pour retrouver mon bijou, je me précipitai en chemin adverse et pris la décision de remonter jusqu’à mon dortoir, après tout, si tombé il était, il ne pouvait pas l’être bien loin et je ne pouvais me résoudre à l’idée que quelqu’un avait pu me le voler.

Je pénétrai alors dans le château laissant transparaitre sur mon visage ce soupçon d’inquiétude. Faisant bien attention é chaque pas que je faisais, je scrutais le sol dans l’espoir de retrouver ce précieux objet égaré. Je m’étais égarée dans ces recherches vaines quand je me heurtai à un bras qui semblait vouloir m’empêcher le passage. Je levai alors les yeux, irritée, et remarquai-sans vraiment croire que j’avais parcouru autant de chemin et que mes chances se réduisaient d’étage en étages-que l’ascension des escaliers capricieux m’avait déjà menée au 4ème étage. Ma vision f^t alors bien loin de m’amener ce que j’avais véritablement envie de voir. Brynden Avery, le seul descendant masculin du terrible mangemort. Nous nous connaissions plutôt bien et, à de nombreuses reprises, la complicité avait toqué à notre porte et nous avait permis de passer d’excellents moments mais en cette heure tardive, je n’avais aucune envie de me retrouver confrontée à ce visage sournois et à ce rictus prétentieux. J’essayais de passer, en vain. Sûrement avait-il décidé de me mettre hors de moi, après tout, les moments qu’il préférait n’était autre que ceux durant lesquels j’étais une furie. La complicité n’avait pas été le seul objet de notre partage; des insultes hypocrites s’étaient encrées dans les murs ternes du château, des claques méritées s’étaient trop souvent perdues dans l’action de l’instant, de la haine parfois, du mépris souvent, un désir toujours. Je ne savais comment expliquer mon dégout face à cet individu lorsqu’il ne se retrouvait pas à mes côtés, sous une couette, où à cet endroit même j’oubliais tous ses défauts et toute ma haine pour le vénérer, secrètement, du plus profond de mes entrailles. Le rouge et or faisait naître en moi des sentiments jusque lors inconnus, des sensations étranges qui me nouaient la gorge et me rendaient bien trop souvent muette. Il faisait croître le désir, ravivant par un souffle les braises d’ébats langoureux. Mais, malgré toutes ces idées qui se brouillaient à cet instant dans ma tête, je n’avais à cet instant précis, pas la moindre envie de me retrouver en sa compagnie. Il me faisait perdre mes moyens, toujours, dans le bon sens du terme comme dans le mauvais et il fallait que mon esprit reste clair si je voulais être apte à retrouver mon bijou. Je me souvins alors sa sournoiserie, et, d’une vision austère, je l’imaginais déjà balancer le pendentif de gauche à droite pour me narguer et me montrer qu’une fois de plus, il avait su prendre le dessus. Il en était capable et, assoupie peut-être, m’en étais-je sûrement pas rendu compte. Je levai les yeux au ciel pour chasser ces vils images et par la même occasion son profil sculptural et, en posant à nouveaux mes iris clairs sur sa peau d’opaline, j’avais à présent du mal à douter de lui malgré tous les mots que laissaient transparaitre son sourire malicieux. Je tentais à nouveau, par impuissance, de forcer le passage afin de continuer mes recherches en voyant l’espoir que Brynden soit en possession du collier s’étouffer petit à petit, au fur et à mesure que les précieuses minutes s’écoulaient. Irritée, je posais ma poigne sur son avant bras qui se trouvait posé au mur et qui, d’une nonchalance sans nom, m’empêchait de passer et ajoutai:
Merde Brynden laisse moi passer!»

Irritée et irritable, je laissais à mon «meilleur ennemi» la possibilité de me faire mal, très mal. Je m’étais jusqu’à ce jour toujours montrée très forte devant le Gryffondor, et jamais, ô grand jamais, je n’avais laissé passer le moindre signe de faiblesse. Je m’étais également donné la mission d’éviter le contact lorsque mon humeur laissait à désirer... Je savais ressentir quelque chose pour le jeune homme et je ne voulais lui laisser aucune possibilité de le découvrir et encore moins d’en jouer pour un jour peut-être, briser les murs et réussir à me faire mal, très mal. La présence du jeune homme et son odeur de tabac froid me fit presque oublier un instant mon collier afin de me lancer dans des rêveries délicieuses, où, rires en accompagnement, nous étions assis au bord du lac, sur un ponton, cigarette à la bouche et dans une intimité parfaite. Certes, j’avais passé d’excellent moment avec le bel Avery, mais au fond, n’avions nous pas toujours eu une image à tenir? Celle d’ennemi juré se portant une haine sans nom. Réputés pour être des rivaux acerbes, nous avions pris l’habitude de nous aimer en secret, parfois, le temps d’une nuit, le temps d’un instant. Instants bien souvent trop courts à mon gout d’ailleurs. Brynden pouvait être si doux et si tendre mais si glacial et hargneux à d’autres, parfois, je me surprenais à rêvasser de lui en me posant un tas de questions inutiles; était-il atteint de bipolarité? m’appréciait-il seulement sincèrement? toutes des questions vides, sans réel intérêt au fond, mais des questions que je me posais, parfois. Au final, j’en déduisais simplement que mon comportement avait engendré le sien et qu’ainsi, il ne faisait que de répondre à mes attaques J’avais lancé les hostilités et notre rivalité n’avait découlée que de ma trop grande fierté et de mon incapacité à faire le tri dans ma tête afin de savoir ce que je ressentais réellement. Aujourd’hui pourtant, il affichait un air joueur, taquin, comme si ce qui allait en découler aller être plutôt prenant. J’étais déjà hors de moi, il valait mieux pour lui ne pas me mettre en colère en plus de mon anxiété. Mais Brynden n’en avait que faire des convenances et qu’importe les circonstances, il suivrait le fil de ses idées de comportements arrêtées et certainement ne me laisserait-il pas continuer ma procession avant une légère altercation. Non, il ne valait mieux pas. Il ne valait mieux pas pour lui.... ou pour moi peut-être.
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MessageSujet: Re: You're my perfect little punching bag and I need you. I'm sorry. ♠ (BRYNDEN)   You're my perfect little punching bag and I need you. I'm sorry. ♠ (BRYNDEN) EmptyMer 26 Déc - 21:38

C'était un des spectacles qu'il préférait le plus : la vision de Calliope en train de somneler. Elle ne faisait pas semblant et ce qu'elle faisait était compréhensible. Le cours d'histoire de la magie était tellement ennuyeux qu'il se demandait pourquoi il ne l'imitait pas. Certainement parce que c'était un hyperactif qui se refusait au repos quand il en avait l'occasion. Esquissant un sourire mesquin, il tendit son bras et arracha délicatement la babiole que la Serdaigle portait autour de son cou. Il était si habile que personne n'avait vu ce qu'il venait de faire. Les gens pensaient que Brynden et Calliope se détestaient. De ce fait, si on le voyait faire ce qu'il venait d'accomplir, on croirait que c'était un voleur et une fois qu'elle se serait rendue compte qu'elle avait perdu son collier, on le pointerait directement du doigt et la situation ne serait plus amusante du tout. Elle lui paraissait stupide à dormir ainsi, même si c'était attendrissant. Quand on dormait, on était déconnecté de la réalité et on ne pouvait voir ce qu'autrui se risquait à faire derrière son dos. C'était ce qui arrivait à Calliope.

Lorsque la sonnerie marqua la fin du cours, Brynden se leva immédiatement en jetant un coup d'oeil furtif à la Dubois, qui peinait à quitter son siège et la position confortable dans laquelle elle s'était mise durant une heure. Se précipitant vers la direction de la sortie, il emprunta le passage secret de la Sorcière Borgne, qui allait le mener à Pré-au-Lard. Une fois dans le village, il se mit à observer ce qu'il avait dérobé à Calliope. Le pendentif qui ornait la chose représentait deux enfants que Brynden peina à identifier. Il trouvait le collier laid et ne convenant absolument pas au physique de son amante, amie et fausse ennemie. Il fallait dire qu'il trouvait Calliope très jolie, même si elle n'était pas vraiment de son style. D'ailleurs, si il ne l'avait pas trouvé à son goût, Brynden aurait refusé de coucher avec elle et n'aurait même pas témoigné d'un quelconque intérêt pour la rouquine. Calli était dans la catégorie des belles et en plus, elle était tout à fait charmante. Elle avait suffisamment de qualités pour être distrayante et il la trouvait adorable quand elle s'énervait. C'était pour ça qu'il adoptait un comportement imbuvable à chaque fois qu'il la croisait en public. Il savait qu'il était insupportable pour la majorité des femelles de Poudlard, mais avec Calliope, c'était pire. Les deux jeunes gens ne se lassaient pas de ce jeu. Une pure masquarade, car lorsqu'ils se retrouvaient seuls dans la même pièce, ils se fusionnaient, appréciant le fait de ne faire qu'un et de s'échanger des étreintes passionnées.

Calliope était son calice à lui. C'était pour cela qu'elle méritait qu'il lui offre un petit cadeau. Il y avait de cela une semaine, il l'avait malmené comme jamais dans un des couloirs de l'école, si bien que la scène resterait sans doute graver dans la mémoire des témoins. La fausse dispute avait été virulente, certains avaient vraiment cru que le Gryffondor allait finir par détacher le visage de Calliope de son cou. Avec son corps de lâche, elle n'avait aucune chance contre lui. En tout cas, c'était ce qu'il se disait et c'était fort probable. Après cette histoire, il fallait bien qu'il se fasse pardonner. Le jeune homme avait la curieuse impression qu'elle semblait être en colère contre lui. Pas beaucoup, mais un peu. En ce moment, elle portait un regard différent sur lui. C'était indéniable, il tenait à elle et il n'avait pas envie de la perdre, alors autant faire un geste. En temps habituel, il ne l'aurait pas fait parce qu'il n'avait pas les moyens. Sauf que cet été, il avait gagné un excellent salaire en jouant plusieurs matchs pour les Faucons de Falmouth en tant que batteur. Des Gallions, il en avait plein les poches. Ce n'était pas une raison pour tout gaspiller et sachant à quel point l'argent était dur à trouver malgré les apparences, il n'avait pas été dépensié. Il pouvait donc se permettre un achat couteux aujourd'hui, juste pour elle. Rien de romantique là-dedans, il ne fallait pas se méprendre. Un présent amical, rien de plus. Brynden pensait sérieusement qu'elle le méritait. Elle méritait même mieux que fréquenter un crétin comme lui. Insolent, méchant et arrogant, il n'avait rien d'un prince charmant. C'était le contraire.
Se rendant dans la bijouterie la plus présentable de Pré-au-Lard, il en sortit au bout d'une quinzaine de minutes, un paquet aux airs prestigieux dans les mains. C'était un bracelet qu'il avait jugé largement plus beau que le collier qu'il avait dérobé et les bonnes copines de Calliope l'envieraient.

Content de son coup, il retourna au château en sifflotant, arpentant les couloirs pour remonter à sa salle commune. Il n'en avait pas très envie, à vrai dire, mais il ne croisait personne d'intéressant là où il posait les pieds. Autant se détendre seul dans la tour des fauves. Peut-être qu'il y croiserait Joy, avec qui on s'amusait bien.
C'est alors qu'il tomba sur elle. Calliope était là, en train de marcher à vive allure au quatrième étage. Excellente occasion pour l'emmerder un peu et ensuite, lui donner son cadeau. Esquissant un sourire machiavélique, il lui barra le passage. Le couloir dans lequel ils se trouvaient était étroit et ils étaient seuls. Il posa son bras contre un des deux murs qui les entourait, la regardant de haut, goguenard. Brynden pensait tellement à lui rendre la vie difficile tout en voulant qu'elle soit heureuse, qu'il n'avait même pas remarqué l'air sombre qui habitait ses traits. « Merde Brynden, laisses-moi passer ! » s'exclama-t-elle. Elle lui semblait si fragile si on la comparait à lui qu'il éclata de rire à la voir se fâcher ainsi. Les demoiselles qui se permettaient de s'énerver contre lui paraissaient absolument idiotes à ses yeux. « Hé calmes-toi petite biche, t'as tes règles ou quoi ? » lança-t-il de sa voix provocatrice et moqueuse, ne cédant pas aux assauts de la rousse qui tentait de décrocher son avant-bras du mur de pierres. Il ne comprenait pas pourquoi elle montait sur ses grands chevaux aussi vite alors qu'il n'avait même pas encore prononcer un mot. D'habitude, c'était parce qu'il commençait à l'ouvrir qu'elle s'enflammait, ce qui était justifié. Les allusions dégoûtantes de Brynden n'allaient pas arranger les choses mais tant pis pour elle. La saisissant par les cheveux, il la plaqua contre le mur, se fichant complètement de lui faire mal. Sa main était à présent resserrée autour du cou de Calliope. « Il me semble que t'as plus ton trésor sur toi... tu sais, ton stupide collier ? Tu devrais moins faire la fière. »
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MessageSujet: Re: You're my perfect little punching bag and I need you. I'm sorry. ♠ (BRYNDEN)   You're my perfect little punching bag and I need you. I'm sorry. ♠ (BRYNDEN) EmptyMar 22 Jan - 13:34

My evil is you
Brynden & Calliope

« Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. - Et je l'ai trouvée amère. »



Brynden faisait partie de ces garçons paradoxaux que l’on peinait à véritablement catégoriser. Il était charmant, romantique et sensible quand l’atmosphère s’y prêtait et était le pire des arrogants imbus d’eux-mêmes, d’impitoyables et blessants spécimens qui se plaisaient à faire du mal aux autres. Après toutes ces années, il m’était toujours impossible de le cerner donc je m’étais perdue dans cette spirale périlleuse de bipolarité dans laquelle nous prenions tout deux un malin plaisir de se trouver. Nous étions un comme nous étions mille, milles insultes à l’heure, milles mesquineries par semaine, milles coups bas et pourtant ce jeu m’excitais, profondément. Mais comme tous jeu, il avait ses désavantages et m’étais-je enfoncée trop loin au cœur de cette spirale meurtrière qu’il me serait aujourd’hui impossible de me défaire de sa présence ? Je luttais des heures durant parfois pour me convaincre qu’il n’étais qu’un « objet », que sans lui la vie ne serait pas moins plaisante et que les goûts ne seraient pas moins prononcés et pourtant, chaque fois que je pensais m’en défaire, il revenait en force, telle une tare, il était ma tare. C’était étrange tout de même… d’haïr quelqu’un si fort de l’aimer autant. Et malgré tous les bruits de couloirs, malgré toutes les mises en gardes de Thalie, je me méprenais à toujours expliquer ses actes par la logique, de toujours lui trouver des excuses là ou il n’y en avait pas, de toujours lui accorder des qualités que les autres ne possédaient pas. Personne ne comprenait, personne ne pouvait comprendre, n’avait-il pas vu le même visage que moi ? Cette fragilité ensevelie au fond de ses traits parfois trop durs, ce besoin d’affection si fort mais si indiscernable. Le gryffon était une énigme pour tout le monde et intérieurement souvent je me vantais d’en avoir trouvé des indices.

Son regard méprisant et dur ne ménageait pas mon moral déjà au plus bas. Il semblait se fondre à ravir dans les ténèbres, trop sombres à mon goût, de ce couloir peuplé d’êtres funestes. Pourquoi était-il toujours si dur, impassible quand le moment était le moins approprié. Je haïssais cette parcelle de lui, ce n’était pas de cet homme là que je m’éprenais lors des nuits de solitude, comme si dans ce simple visage aux traits sévères se cachaient deux faces, l’une que j’affectionnais et l’autre qui me répugnait. Seuls dans ce couloir, j’avais choisi de ne pas l’enchanter en lui montrant une quelconque joie de le voir et pourtant, mon cœur s’accélérait par le simple sifflement qu’émettait son souffle dans l’air. Je me laissai aller à une contemplation de ce minois que je ne connaissais que trop bien en oubliant presque ce précieux objet que plus tôt dans la journée j’avais très certainement du égarer. Cet à cet instant que son rire hautain déchira l’atmosphère et fit monter en moi une colère encore plus profonde. Brynden avait toujours trop apprécié le fait de me voir m’emporter, peut-être faisait-il partie de ces hommes qui trouvent bien plus de charmes à une femme en colère qu’à une femme amoureuse. Quel manque de tact. Mes yeux se noircirent subitement comme si le simple son de sa voix avait figé mon âme dans des méandres que je ne voulais connaître. Sa dureté me faisait mal, mal à mourir. Nous n’avions rien à prouver à personne et le couloir était vide, il n’y avait pas lieu de jouer, pas cette fois. Ne pouvait-il pas pour une fois être tendre et compréhensif ailleurs que dans une chambre ? C’est ce dont j’avais besoin en cet instant.

Fatiguée de ses remarques, je ne pris pas la peine de répondre. Je n’étais pas dans mon assiette et le fait de répliquer ne m’aurait rien apporté de bon. Mon répondant n’était pas là, somnolant certainement encore au fin fond de mon corps. Je tentai à nouveau tant bien que mal de me libérer le passage mais rien à faire ! La carrure plus imposante que la mienne de Brynden m’empêchait de ne faire quoi que ce soir pour décrocher son bras provocateur du mur. Je levai alors les yeux au ciel dépitée. Je n’avais pas besoin de ça, de loin pas. C’est alors que d’une main enflammée, le sorcier s’agrippa à ma tignasse de feu et me plaqua au mur. Un mur dur, froid et dont le contact avec ma tête fit raisonner tout le couloir. Rattrapé par ses gênes, le fils Avery ne fit pas dans la douceur et dut très certainement avoir un pincement au cœur lorsque retentit ce bruit étouffé. Sonnée par le coup, sonnée par la violence de cet acte, j’ouvrais une bouche ébêtée. Certes, nous nous étions très souvent pris le bec, parfois même menacé d’une baguette, mais jamais nous n’en étions venu à être violent l’un avec l’autre. Sa main trouva alors le chemin jusqu’à mon coup blanc et dont l’empreinte resterait sûrement des minutes durant avec la tendance qu’avait ma peau à marquer pour la moindre griffure, le moindre coup, la moindre morsure… Malgré toute la haine que pouvait m’inspirer ce geste, c’est la remarque qui suivit qui me fit vraiment mal. Mon collier…. C’était donc lui, comment avais-je pu me soupçonner de l’avoir perdu, je tenais bien trop à cet objet futile pour risquer de le perdre. La haine se dissipa de mon regard en laissant place à l’espoir.
J’attachai mes mains frêles sur celle de Brynden en tentant doucement de défaire ses doigts qui commençaient à serrer un peu trop fort.

« J’aurais du m’en douter. T’es toujours obligé de faire mal aux gens. Tu sais très bien que j’y tiens. Rends le moi, je t’en prie. »

Pour la première fois, je semblais faible devant lui, presque attachante mais sans ce collier, une partie de moi manquait et cette partie c’était Thalie le concevoir était terrible. Déchirée entre l’envie de lui cracher au visage ou de le serrer dans mes bras, je plongeais simplement mon regard dans le sien, laissant apparaître profondément une immense tendresse nappée d’une crème de mépris.
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