Nom : Londubat. Prénom(s) : Ambroise, comme la plante. Franck, comme mon grand-père. Tout cela a certainement dû être choisi par mon père. Surnom : Je ne crois pas en avoir, Ambroise est un prénom qu'il est difficile de raccourcir. Mais il se peut que l'on m'appelle par des noms d'oiseaux une fois que j'ai le dos tourné. Âge : J'ai dix-neuf ans.Date et Lieu de Naissance : Je suis né un 24 octobre, et si je ne me trompe pas, je suis née à Londres. Nationalité : Anglaise... Ni plus ni moins. Pureté du sang : Sang-Pur. Année d'étude & Maison : Je suis actuellement en sixième année, et je fais parti, au grand désespoir de ma famille, de la maison des Serpentards. Orientation sexuelle : Hétérosexuel. État civil : Célibataire.

Baguette : Ma baguette? Et bien elle mesure trente-six centimetres, elle a été taillée dans du bois de rose et elle contient un poil de licorne. Je ne saurais pas vous dire pourquoi elle m'a choisie, ni ce qui en fait la baguette parfaite pour moi.Patronus : Mon patronus est une chauve-sourie, énorme et pas vraiment joli à regarder. Je n'ai pas vraiment d'affinité avec cet animal... Mais ce sont là les joies de la magie. Néanmoins le souvenir me permettant d'y faire appel se trouve être la libération de mon esprit quand mon plus grand secret fut révélé.Épouvantard : Il s'agit de mes parents. C'est étrange n'est ce pas?! Mais il s'agit en fait de leur regard, ce regard qu'ils me lanceraient s'ils apprenaient que je ne partage pas leur avis au sujet des moldus ou de ceux qui n'ont pas un sang pur. Particularité : Je n'ai pas de don. Options choisies & métier envisagé : Je crois que la carrière d'Auror est a proscrire dans mon cas, mais je crois que la médecine me tente assez... Néanmoins j'ai toujours eut une passion pour la botanique, c'est au moins quelque chose que je partage avec mon père... Et l’élaboration de potion, chose que je partagerais en revanche jamais avec lui. Avez-vous déjà fait usage de la magie noire ? Que je sois un fils indigne suffit déjà à ma peine, n’alourdissons pas mon cas.Quelle est votre opinion sur les rumeurs de rébellion au sein de l'école ? Je ne sais pas, comme je ne sais pas si je me laisserais embarqué par tout ça si les rumeurs se révélaient être fondées.

« Quand on est tout gosse on se forge des souvenirs, des trucs qui vont nous suivre toute notre vie comme la première fois où on s’est fait gronder parce qu’on a dessiné sur les murs, les gâteaux au chocolat de notre mère, les premiers tours de magie de notre père… Mais moi, je me souviens surtout de ce sentiment de culpabilité. Celui que j’ai ressenti quand mon père me racontait ses histoires à moi et à mon frère.»

C’est un fait, une fatalité même. Quelque chose que l’on ne choisit pas, mais que toutes les familles ont. Vous savez ce membre de la famille que l’on n’invite jamais aux grandes fêtes, aux mariages, et aux baptêmes. Celle dont on parle à voix basse ou dont on ne parle pas du tout. Cette personne c’est la brebis galeuse, le mouton noir… La personne qui ne correspond en rien aux attentes que l’on aurait des membres qui composent cette même famille, mais dont on ne peut décemment pas se débarrasser. C’est une tache indélébile dans l’histoire, mais cette tache on se doit de la supporter parce qu’à l’évidence elle n’est pas prête de s’effacer d’elle-même. Ne faites pas l’ignorant, vous connaissez tous ce genre de personne. Mais dans son cas à lui, il ne s’agit pas de connaître le mouton à cinq pattes, mais de tout simplement l’incarner.
Oh bien sûr, il est certain que si on lui avait laissé le choix il aurait préféré ressembler aux enfants prodiges que la famille Londubat s’attendait à avoir. Mais au lieu de ça, il fut contraint par les évidences : il n’était pas comme tous les autres qui s’extasiaient devant les récits qui narraient la chute de Lord Voldemort. Alors qu’il aurait dû prendre en grippe ce sorcier déchu, puis enterré, il se contentait de se demander s’il n’avait pas eu raison. Pensez-vous qu’il soit agréable pour un enfant de ce dire que l’ennemi naturel de la famille n’avait peut-être pas tort, et qu’au final, les moldus… Ne servaient à rien, pas plus que ceux qui pouvaient en découler.
Mais soyons réalistes, les enfants voient le monde au travers des yeux de leurs parents, et a neuf ans, on préfère de loin se dire que papa et maman ont raison. Alors on ravale ses doutes, sa colère, et cette impression d’être différent. On les cache derrière un masque de rires et de sourires enfantins, mais au fond, on reste une pauvre petite chose torturée. Vous savez pourquoi ?! Si vous étiez cette brebis vous le sauriez. Vous sauriez combien il est difficile de vivre dans le mensonge. Mentir à ceux qui vous entoure, qui sont censés être tout pour vous, et surtout vous mentir à vous-même.
Alors sans que vous ne vous en rendiez compte, derrière votre masque de politesse. Derrière toutes vos cachoteries vous commencez à vous forger un caractère qui n’aurait pas dû être celui-là. Le sourire. Le rire. Même les jeux d’enfants. Tout est feint. Tout semble être finement calculé.

« Il faut se forcer à respirer lentement, à ne pas sursauter à chaque fois qu’une porte claque ou que le parquet grince. Je me suis sentie, toute mon enfance, comme étant sur la brèche. Près à chuter. Prêt à tout avouer à mon père… Le blesser au plus profond de lui-même. »

Quand on est enfant, et que l’on a connu le foyer, l’amour, ou quelque chose qui s’y rapporte, on ne peut que difficilement imaginer une vie sans. C’est peut être ça le moteur du mensonge, ce qui permet aux enfants de mentir sur tout et n’importe quoi. Du plus petit mensonge jusqu’à la plus profonde trahison. On ne veut pas voir dans le regard de nos parents la déception dû à notre état, et même si eux se disent que nous serons toujours leur enfant chéri, la chose est bien là. Elle vous ronge de l’intérieur semant tout d’abord le doute, puis la haine, jusqu’à la discorde. C’est un fait… On ne veut jamais que des enfants qui nous ressemblent. Alors que faire des autres ?! De ceux qui ne répondent pas aux critères ?! Mieux vaut alors les mensonges.
Des mensonges qui dévorèrent toute ses joies enfantines, ne laissant derrière eux que de la violence, de la haine, et surtout un esprit solitaire. Il n’avait besoin de personne, et personne n’était vraiment apte à comprendre ce qu’il pouvait ressentir. Seul restait un sourire froid quand l’ennemi tout désigné rentrait dans la maison. Serrer la main du voisin, jouer avec ces enfants, ne pas trahir ses sentiments… Feindre. Toujours feindre qu’importe la fatigue de l’esprit, qu’importe la colère. Jamais l’image ne devait se briser, jamais l’on ne devait avoir de soupçons.
Mais que l’on se le tienne pour dit, la violence et la colère sont deux choses tellement difficile à garder enfouies en soi. Elles finissent toutes deux par s’allier, et à sortir dans une explosion de noirceurs. Dès lors, il ne suffisait plus qu’à faire apparaitre l’allumette pour allumer le brasier. Un mot de travers. Une insulte. Et il se jetait sur les uns comme sur les autres en hurlant, en grognant, que sais-je encore, mais abattant assurément les coups. Il n’y avait plus que son ainé pour le retenir. Pour lui dire que cela ne servait à rien de s’énerver pour ça… Comme si les choses allaient s’arranger en tentant de lui faire voir la réalité en face. Mais la réalité n’est pas la même pour tous…

« Puis un jour tout éclate au grand jour. J’ai pensé durant quelques instants à tout ce qui allait en découler, mais ce sentiment de libération qui vous prend juste après, c’est un véritable extase. Alors j’ai tout oublié, je me suis juste sentit merveilleusement bien, malgré le regard interloqué de mon frère, malgré ce que pourrait penser mes parents… Ca n’avait pas d’importance. »

Comme pour beaucoup de sorciers, pour ne pas dire tous les petits sorciers de Grande-Bretagne, riches ou désargentés, il y a toujours, un jour, une lettre rouge et cachetée. Quand cette lettre arrive, alors vous savez que c’est l’annonce d’un grand changement, que votre vie va basculer très rapidement… Vos parents courent partout, ils sont euphoriques et dans un sens dans vous partagez aussi cette euphorie. Ce n’est pas tous les jours que vous allez faire votre entrée dans une des plus grandes écoles de magie au monde. Mais bien vite vous étes rattrapé par la réalité… Il n’est alors pas compliqué de mettre en relation votre hypothétique futur avec le choix de votre maison.
Tout ne reposait plus sur ses épaules, il n’était pas question de mentir cela n’aurait servi à rien. Quand à supplier son orgueil ne le lui aurait jamais permis. Il fallait tout simplement laisser les choses se faire, espérer que l’appel du sang serait plus fort que celui qu’il était vraiment, qu’il suffisait juste de faire ses preuves pour qu’on le laisse faire ce qu’il voulait… Ce que l’on peut être fantasque à quatorze ans, n’est-ce pas ?! Ce que l’on peut avoir de l’espoir à revendre. Et le temps s’arrête quand on lui pose le choixpeau sur la tête, il reste muet quelques secondes… Peut-être même le temps d’une longue minute, pesant le pour et le contre de ce qu’il est. De ce qu’il devrait être. S’insinuant insidieusement dans l’esprit, jusqu’à lâcher un tonitruant « serpentard. ».
Ce mot. Ce nom. Rien que cela suffit à lui couper le souffle, mais ne fallait-il pas s’y attendre ?! Ne fallait-il pas se dire que c’était inévitable ?! Qu’il était après tout le mouton noir, et la destinée du mouton noir déroge toujours de la règle. Mais les choses sont dites, et il peut commencer à vivre. A respirer. Devenant lui-même…

« Mais qu’importe la libération, parce que je m’étais déjà forgée… Il ne m’était plus possible de revenir en arrière, j’avais menti toute ma vie, j’étais toujours apparu comme l’être le plus parfait qui soit aux yeux de ma famille malgré quelque turbulences. Pourquoi aurais-je changé ? Il ne s’agissait dès lors plus de mentir pour cacher les évidences, il s’agissait de mentir et de forger un personnage pour acquérir tout ce que je souhaitais. »

Ainsi prennent donc vie les moutons noirs des familles… Allez savoir comment cette histoire se terminera. Gageons que rien n’est encore décidé.

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