Sujet: Guerre et paix (PV Alessya) Jeu 9 Aoû - 17:56
Tobias était fou de colère. A vrai dire, ce n’était même plus de la colère, c’était de la rage. D’un pas décidé et fougueux, il se dirigeait vers les cachots, prêt à tuer ceux qui se mettraient en travers de son chemin. Alors comme ça sa chère cousine était de nouveau en bons termes avec ce crétin de Goyle ? Après tout ce qu’elle avait subi, elle reparlait à cet abruti notoire ?! Ca allait très mal se passer, Merlin en avait sa parole ! Pourquoi retombait-elle dans le panneau ? Comment ne pouvait-elle pas s’apercevoir qu’il ne la méritait pas ?! Bon sang, cette fille le rendrait fou ! Elle était unique, alliant parfaitement beauté, charme et intelligence et à chaque fois, elle se trouvait des garçons plus bêtes et méchants les uns que les autres. Ce qu’il lui aurait fallu, c’était quelqu’un comme Tobias : bien élevé, respectueux, réfléchi… bref, pas un petit serpent tout juste bon à se pavaner et briser les cœurs.
Il parvint près de l’entrée de la salle commune des vipères, lieu où il était certain de trouver Alesya. Cependant, un obstacle de taille subsistait : le mot de passe. Ayant perdu son calme légendaire, il attrapa un jeune élève par l’épaule et le menaça de sa baguette jusqu’à ce qu’il lui ouvre le passage vert et argent. Aly était bien la seule capable de le mettre dans un était pareil. Lui qui avait un tel sang froid d’ordinaire ! Il pénétra dans l’antre reptilien et se faufila entre les étudiants qui lui lançaient des regards surpris. C’est qu’on ne voyait pas tous les jours un bleu et bronze au milieu des Serpentards ! Après quelques minutes de recherche, il tomba enfin sur la belle Lestrange et, bien malgré lui, les paroles fusèrent : « Tu te fous vraiment de ma gueule pas vrai ? Non mais sérieusement, tu te rends compte que tu passes pour une serpillière en reparlant à Goyle ?! Cet enfoiré, ce petit con ! Je vais le tuer, je te jure que je vais le tuer Aly ! », cria-t-il avec rage.
Cette fois, il ne se contenait plus. Il détestait qu’on la touche, qu’on la regarde, qu’on passe du temps avec elle… c’était sa cousine à lui et lui seul, la femme parfaite, celle qu’il ne pourrait jamais avoir… celle qu’il avait aimé alors qu’il n’était qu’un garçonnet. Et la voir dans les bras d’un crétin comme Goyle le rendait complètement fou ! Pourrait-il accepter un jour que l’adolescente devenait une jeune femme avec des besoins à combler ? Qu’elle devait confier son cœur à quelqu’un d’autre que lui ? Sans doute serait-ce possible quand l’homme qui demanderait sa main serait quelqu’un de bien et non un goujat infidèle.
« Alesya, tu te souviens comment ça s’est terminé la dernière fois… ne refais pas la même erreur, tu vaux mieux que ça… tu vaux mieux que tous ces imbéciles heureux qui te tournent autour ! Tu pourrais ravir le cœur de n’importe qui, pourquoi te focaliser sur ce connard ?! », reprit-il, un peu plus calme. Il s’approcha de sa cousine et la prit dans ses bras. Il l’avait tellement peu fait ces derniers temps. A cause de Zane, les deux Lestrange ne s’étaient plus parlé pendant plus d’un an. Ca avait brisé l’âme du beau brun, très attaché à Aly. Mais, dès que celle-ci s’était retrouvée dans la tourmente, seule, délaissée, il avait couru à son secours, prêt à tout pardonner.
« Promets-moi que tu ne retourneras pas avec Goyle, je t’en prie… », murmura Toby à l’oreille de la jolie Serpentard. « Je ne pourrais pas te le pardonner cette fois... », renchérit-il, d’une voix brisée. Il déposa un baiser délicat sur sa joue pâle et se recula afin de plonger ses pupilles dans celles de son opposante. De tout son cœur, il espérait qu’elle allait lui promettre mais, quelque chose lui disait qu’Alesya avait une idée bien pire derrière la tête. Il inspira profondément, comme le condamné avant de se rendre à la potence, prêt à se prendre une vérité douloureuse dans le visage.
Alesya Y. Lestrange
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Sujet: Re: Guerre et paix (PV Alessya) Dim 12 Aoû - 12:43
Alesya faisait partie de ces gens qui n’aimaient pas que les autres cherchent à régenter leur vie. Ils étaient rares, ceux qui pouvaient prétendre garder leur tête après s’être mêlés des affaires de la petite brune car, véritable harpie, elle mettait un point d’honneur à détruire, à réduire en cendre, tout ceux qui voulaient l’abreuver de bons conseils et de consignes avisées. Elle n’aimait pas les critiques et même si c’était assez immature de sa part, elle avait tendance à réagir violemment aux intrus voulant la contrôler. Peut-être était-ce pour cela qu’elle haïssait tant la perspective d’épouser Aleksandar, car la soumettre à ses volontés était exactement ce qu’il avait en tête…
Il fallait vraiment que la Serpentard porte quelqu’un dans son cœur pour tolérer l’avis, constructif ou non, de cette personne. C’était paradoxal, surement, car elle ne se gênait pas pour se mêler allégrement de la vie des autres, mais c’était là toute l’ambiguïté qu’elle pouvait produire résumer en un seul exemple. D’une certaine façon, Alesya Lestrange était la dernière des hypocrites et cela lui allait très bien, d’autant que cela laissait très bas le nombre de personne avec un véto concernant ses actions et ses agissements, ce qui lui convenait encore d’avantage. Il y avait cependant quelques personnes qui avaient un certain droit de parole et Tobias était de ceux-là. Fraichement débarqué, Merlin sait comment, dans la salle commune des Verts et Argents, il se retrouvait à lancer une esclandre sans qu’Alesya n’ai pu le voir venir. Il hurlait, furibond, réellement contrarié, assez pour qu’elle écoute sans parler « Tu te fous vraiment de ma gueule pas vrai ? Non mais sérieusement, tu te rends compte que tu passes pour une serpillière en reparlant à Goyle ?! Cet enfoiré, ce petit con ! Je vais le tuer, je te jure que je vais le tuer Aly ! » Il avait là, en lui, toute la force des Lestrange, toute la rage, toute cette colère à peine contenue qu’il déversait à présent sur sa cousine. Ils avaient toujours été proche, assez pour être honnête et c’était quelque chose qu’Alesya estimait énormément, mais l’agacement était quand même là, alors qu’elle comprenait doucement ce qu’il avançait. Il ne pensait pas à mal, non, mais il ne pouvait pas saisir, il ne connaissait surement pas Zane, il n’avait pas le moindre idée de la relation que… « Alesya, tu te souviens comment ça s’est terminé la dernière fois… ne refais pas la même erreur, tu vaux mieux que ça… tu vaux mieux que tous ces imbéciles heureux qui te tournent autour ! Tu pourrais ravir le cœur de n’importe qui, pourquoi te focaliser sur ce connard ?! » Si, il savait, il savait exactement ce qu’il s’était passé, ce qu’Alesya pouvait penser et à quel point se rattacher au jeune Goyle était potentiellement une erreur. Elle avait besoin de lui dans sa vie, oui, mais elle savait très bien comment la présence de Zane pouvait la bouleverser. Parce que leur lien était trop fort, parce qu’ils avaient été trop proches, parce que c’était encore trop vif, comme blessure, et que les peurs d’Alesya pouvaient refaire surface, en dépit des progrès… Plantée à côté de la cheminée, elle regarda son cousin d’un air mauvais, se retrouvant entre ses bras l’instant d’après, alors qu’il l’étreignait, soudain moins véhément. Il s’inquiétait. Et elle sentit sa culpabilité monter en flèche sans pouvoir gérer. « Promets-moi que tu ne retourneras pas avec Goyle, je t’en prie… » demanda-t-il alors. Elle aurait pu lui rire au visage, mais alors qu’elle se retrouvait avec le nez enfouit dans le col de sa chemise, un peu bloquée, elle n’en eut pas la force. Ils étaient si… semblables, si proches, si protecteurs l’un envers l’autre, comment pouvait-elle blesser Tobias ? Prise au piège, elle ne dit rien, le laissant faire encore un peu. Ils avaient toujours eut une relation étrange, un peu trop fusionnelle, peut-être, mais ça, personne ne pourrait le briser, même pas eux, même pas des années à s’en vouloir pour des broutilles… « Je ne pourrais pas te le pardonner cette fois... » ajouta-t-il enfin, changeant un peu la donne.
C’était là quelque chose d’effrayant. Alesya dont la plus grande peur était l’abandon se retrouvait à devoir faire des choix et ça, elle n’aimait pas. Vraiment pas. Pas même quand cela venait de Tobias. Elle avala sa salive, soudain agacée et alors qu’il reculait après avoir déposé un baiser sur sa joue, elle put lire dans son regard qu’il attendait, en effet, une promesse. Elle sera les poings, parce qu’il ne lui en fallait pas pour partir en vrille et l’instant d’après, elle poussa le jeune homme dans un recoin, jusqu’au couloir principal, celui menant vers les dortoirs, immense réseau de cachots glacials sur lesquels elle se targuait de régner. « Sérieusement ? » lança-t-elle, dans un murmure rauque. Elle aurait dû hurler mais trop de personnes cherchaient à savoir ce qu’il se passait, cherchaient à écouter, alors elle se retrouvait plantée juste devant lui, à quelques centimètres, à parler très vite et très bas. « Non, je ne vais pas retourner avec Zane, mais ça ne regarde que moi, merde ! » reprit-elle, véhémente. Son doigt alla se planter dans le torse de son cousin et même si elle devait lever le nez pour le regarder, elle savait qu’elle était menaçante, à cet instant. « Tu es mon sang, tu ne peux pas me faire ce genre de chantage, bordel, c’est injuste ! D’autant que tu sais très bien ce que ça me donne envie de faire… » elle fronça les sourcils, n’ayant pas besoin de s’expliquer d’avantage. L’empêcher de faire quelque chose était la meilleure façon pour la voir filer bille en tête, défiante. Elle laissa couler plusieurs instants avant d’enfoncer une dernière fois son doigt dans la chair du Serdaigle. Elle ne lui demandait pas comment il avait su, ou bien ce qu’il foutait là et comment il était entré, mais elle revint mentalement sur ce qu’il venait de dire. Baissant son bras, résignée soudain calmée, ou presque, elle termina simplement « Et c’est faux, je ne vaux pas mieux que lui et tu le sais… j’suis la pire de toute, même… »
Le murmure s’évapora dans le couloir mais elle ne s’éloigna pas, contrairement au petit public qu’ils avaient amassé. Les élèves de la maison de Salazar s’éloignèrent, retournant dans la salle commune à proprement parler alors qu’ils squattaient le couloir, en chiens de faïence.