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Sujet: Black Hearts' Parade [ GABRIEL&ALESYA ] Ven 21 Déc - 19:52
Black Hearts' Parade
we're each others worst flaw.
Sombre. C’était une période sombre.
Sombre comme la nuit, comme les jupons de sa robe, comme le noir délicat qui entourait ses yeux et comme les longues boucles souples qui cascadaient sur son épaule. Sombre comme les perles et cristaux qui couvraient le corset enserrant sa taille fine, comme les talons qu’elle venait d’enfiler et comme les gants si fins qui couraient sur ses mains, ses poignets et ses avant-bras. Plantée devant son miroir, la jeune femme souffla longuement et passa ses mains sur sa robe pour en chasser le moindre faux pli. Cette histoire de bal était stressante, elle ne pouvait le nier et quand bien même elle cherchait absolument à se tenir à distance, pour une fois, de tout scandale, elle sentait la tension grandir petit à petit dans sa nuque et son dos.
Elle était prête, elle pouvait le voir, son reflet semblait parfait. Aussi parfait qu’elle puisse produire, du moins. Chaque détail était pensé pour créer une harmonie, ses cheveux couvraient la vilaine cicatrice sur sa clavicule, son maquillage s’accordait à son visage, aidant ses traits autrement trop durs, surtout lorsqu’elle était tendue, ses gants cachaient son alliance… et à cette idée, son ventre se noua si fort qu’elle manqua de hoqueter. Se retenant à la dernière minute et n’alarmant personne, non pas que quiconque dans ce dortoir aurait eu l’audace de la dévisager et de demander si tout allait bien tant les élèves de cette maison considérait la brune comme dépourvue d’humanité et de sentiments. Elle était seule. Seule, seule, seule et Ezechiel irait au bal sans elle, car ils ne pouvaient se montrer ensemble sans éveiller quelques soupçons... Au fond, cela arrangeait Alesya. Ils étaient en froid et elle ne voulait pas le voir, de peur de faire quelque chose d’idiot. Elle aurait très bien pu se rendre à la soirée avec quelqu’un de plus attendu, Vladislav par exemple, mais elle ne voyait pas l’intérêt de telle manœuvre, d’autant que la jeune femme tenait à sa tête et que le Karkaroff commençait sérieusement à lui faire peur. Autre avantage des gants, ils cachaient les bleus qu’elle portait, à cause de son fiancé, sur le poignet gauche. A vouloir la retenir trop fort, il avait marqué sa peau. Dans le genre rédhibitoire, on ne faisait pas mieux pour chasser quelqu’un de la liste des potentiels cavaliers. Au fond, elle n’était pas mal tombée. Y aller avec Gabriel était un défi à relever, un moyen de se changer les idées, aussi. Démon sur son épaule, il la complétait, agrémentait ses tares et ses défauts, la poussait à s’afficher comme encore plus vicieuse et manipulatrice. Elle repensa à son envie de fuir les scandales et se demanda qui elle avait cherché à tromper. Si elle allait au bal avec Gabriel, ce n’était pas pour ses talents à la valse viennoise, non… Un sourire brossa les lèvres de la brune alors qu’un sursaut d’excitation presque enfantine la secouait. La soirée serait animée, qu’ils le veuillent ou non et son cadeau serait de provoquer des dégâts. Elle était parfaitement consciente de la perversion qui se liait automatiquement à tout ça, elle savait que ce n’était pas une rédemption mais belle et bien une chute plus profonde que de foncer ainsi vers les bêtises et les coups tordus, mais c’était tellement plus simple et familier… Ce soir, elle n’avait pas envie de réfléchir.
Plongeant ses mains dans le tissu de sa robe, elle attrapa une large poignée de tulle qu’elle souleva afin de pouvoir marcher sans souci. Gabriel, grand blond qui, maintenant qu’elle y pensait, présentait surement bien dans un costume, l’attendait dans le hall, au milieu des premières années intenables et des désespérées grappillant méthodiquement tous les restes d’attention disponibles. Il lui fallut presque cinq bonnes minutes, quand une seule lui était d’ordinaire nécessaire, pour remonter à la surface du château et quitter ces boyaux, sombres entrailles, où elle reviendrait automatiquement pour la soirée organisée par l’Ombre. Gracieuse malgré tout, elle arpenta le couloir, provoquant plusieurs écartements spontanés. Bien, ils confondaient encore peur et respect et se poussaient lorsqu’elle voulait passer, même si elle se retrouvait un peu pantelante sous l’effort que présentait plusieurs volées de marches avec pareil accoutrement.
Il avait intérêt à apprécier, l’Italien. Il avait intérêt à être à la hauteur, aussi, des dernières rencontres. Peut-être l’avait-elle fuit, depuis le mariage estival, mais c’était uniquement pour préserver Ezechiel car elle savait qu’il ne fallait pas donner cher de sa peau lorsqu’elle se lançait dans un combat éhonté avec l’autre Serdaigle. C’était assez impressionnant de réaliser à quel point ils étaient diamétralement opposés, pour des garçons de la même maison, du même âge… L’un la calmait, stable, durable, l’autre était un feu de paille, complice de tous les crimes, petit con la poussant à s’avérer plus venimeuse et détestable. A croire qu’il était le seul à encore considérer tout ça comme des qualités. « Vincentelli !» lança-t-elle d’une voix forte, pour attirer son attention, avant de s’adoucir un peu, se fendant d’un sourire qu’il verrait en se retournant. Elle avait émergée dans le Grand Hall, décoré pour l’occasion, reposant l’ourlet de sa robe et l’ajustant et traversait à présent les immenses dalles lisses qui la séparaient du blond. Alesya n’était que très rarement douce ou avenante, il le savait surement et ne s’attendait probablement pas à un traitement différent de celui qu’il avait pu connaître en d’autres situations. Elle avait pourtant décidé de mettre ses préoccupations de côté, pour la soirée du moins et se tenant droite comme la princesse à laquelle elle devait ressembler en cet instant, elle accrocha de ses iris pétillantes d’une malice tordue le regard de son cavalier.
Par Merlin, ce qu’ils allaient faire jaser ! Et les dégâts qu’ils allaient provoquer… Elle n’était pas ivre que déjà, l’impression de ne rien peser l’envahissait et c’était comme si sa robe était l’unique raison pour qu’elle garde les pieds sur terre et ne se laisse pas envahir par l’impunité et l’adrénaline. Une vraie gosse à Noël. Une gosse avec des jeux de garce en chef.
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Sujet: Re: Black Hearts' Parade [ GABRIEL&ALESYA ] Dim 23 Déc - 22:12
Gabriel, debout devant son miroir en pied, rajustait les derniers détails de son costume italien fait sur mesure. Le vêtement était léger et parfaitement adapté à sa silhouette finement musclée, moulant ses épaules juste assez pour l'étoffer un peu et suivant la courbe de ses cuisses de manière à le rendre un soupçon plus en forme qu'il ne l'était déjà. D'un noir parfait et mat, sans reflet aucun, le costume lui allait à la perfection. Machinalement, il boutonna le dernier bouton de sa chemise, noire aussi, avant de rajuster sa veste et de la fermer sur le devant. Mais il changea d'avis et la rouvrit pour la retirer, la déposant sur son lit avant d'attraper sa cravate et de commencer à la nouer. Force de l'habitude, il fit un noeud double Winsdor et observa le résultat d'un air satisfait. Machinalement, il rabattit le col de sa chemise noire avant de remettre de sa veste et de la fermer définitivement. Bon, il était presque prêt. Il ajusta la ceinture noire dans les passants de son pantalon avant d'achever le laçage de ses souliers en cuir noirs, cirés pour l'occasion. Il sortait tout droit d'un magazine de mode pour adolescentes en chaleurs, avec ses cheveux blonds soigneusement coiffés, sa silhouette gracieusement habillée et son aura d'élégance plastique. Tellement lisse, tellement angélique qu'il était difficile de croire qu'il portait le titre de serial fucker.
Fin prêt, il osa une dernière touche de Black XS avant d'attraper une rose blanche et de lui jeter un sort pour la rendre d'un noir aussi éclatant que son costume. Alesya Lestrange n'aurait jamais accepté la moindre touche de blanc, ce n'était pas dans ses symboliques ni dans son tempérament. Il la garda à la main durant la descente jusqu'au grand hall, saluant les quelques connaissances qui prenaient le même chemin que lui. Cette histoire de bal le laissait un peu perplexe mais il n'y voyait qu'une occasion de plus de briser des coeurs. Il n'avait vraiment recherché les feux des projecteurs mais y aller avec Alesya serait un sujet de conversation majeur de la soirée. L'ange blond avec la diablesse brune. Comme une mauvaise blague, une farce de Noël d'un goût plus que douteux. Comme un cauchemar d'Halloween, pour beaucoup. Les amourachés d'Alesya souffriraient autant que les hystériques accrochées aux basques du Serdaigle. Un ragot qui n'en finirait pas. Un sourire aux lèvres, il descendit les escaliers menant au grand hall sans tenir compte des regards frustrés ou envieux, jaloux, qu'on lui lançait. Alesya était sa complice, son amante, sa mauvaise conscience, son défi, son âme soeur, sa criminelle favorite. Elle décapitait les coeurs comme lui démembrait les sensibilités. Ils détruisaient l'amour et le bonheur, leurs forces unies dans le combat contre la romance et les sentiments.
A ceci près que ce soir, c'est lui qui se ferait détruire. Il avait en effet une nouvelle assez inédite à annoncer à sa cavalière. Il avait couché avec son frère, le Rohàn Lestrange que tout le monde disait hétérosexuel pur. Ils avaient eu un éclat immense et puissant, qui l'avait laissé un peu essoufflé. Mais Alesya n'en savait rien. Rohàn n'avait jamais avoué sa bisexualité à personne. Il allait se faire un plaisir d'en informer la petite soeur chérie, la brune Alesya au coeur aussi sombre que les ténèbres, aux colères plus effroyables que l'apocalypse. Petite furie nordique ... « Vincentelli ! » Quand on parlait du diable ...
Il se retourna. Parce que personne ne pouvait ignorer une interpellation de la Lestrange. pas même lui, le Valmont tant adulé, tant haï. Oh, qu'elle était belle. Sublime. Déesse nordique enveloppée de tulle noire, de tissu léger et délicat comme un flocon de neige. Plus profond que la nuit, plus intense que l'encre, la tenue allait à la princesse de Serpentard comme les étoiles allaient à la lune. Harmonie parfaite et indéniable. « Ma chère, votre beauté est exempte de tout compliment, tout ce que je pourrais dire ne serait que bien fade au regard de votre éclat. » Avec sa galanterie coutumière, il s'inclina et lui fit un baisemain à la française avant de lui tendre la rose en souriant, mutin mais un peu émerveillé.
Alesya Y. Lestrange
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Sujet: Re: Black Hearts' Parade [ GABRIEL&ALESYA ] Mar 25 Déc - 22:24
Black Hearts' Parade
we're each others worst flaw.
Parce que sa voix portait et parce qu’on se taisait lorsqu’elle parlait, tant elle était crainte, instable et donc dangereuse, le jeune homme se retourna alors qu’Alesya s’approchait de lui et elle put voir, dans un éclat délicat, qu’elle ne le décevait pas, qu’elle était à la hauteur de ses attentes, pour le moment du moins. C’était là le jeu, non ? Elle avait été éduquée avec une poigne de fer, certes, mais savait se fondre dans des mondanités nécessaires, se distinguant sans problème aucun des roturiers vulgaires qui, non loin, se chamaillaient comme des enfants en parlant de leurs plans divers et variés pour introduire de l’alcool pendant la soirée. Idiots, pensa-t-elle, si fort qu’elle fut surprise de ne pas voir le mot passer ses lèvres alors qu’elle traversait les quelques pas la séparant encore du grand blond. Apprêté dans un costume trop bien coupé pour qu’on ne le remarque pas, il l’attendait, escorte idéale pour la petite sorcière belliqueuse mais hautaine, fière à en mourir, vicieuse à en damner un démon… à en couper le sifflet à Vincentelli. Ce n’était pas exactement une relation de pouvoir, quoi que dans ce bas monde, tout était à propos de ça, de sexe et d’influence, de puissance, de pouvoir. Non, ils fonctionnaient d’une façon bien particulière, binôme étrange se partageant la responsabilité dans cette cavalcade effrénée mais sans but apparent. Ils se passaient la main, se renvoyaient des revers, enchaînaient les coups bas pour foutre l’autre dans l’embarras, pour observer les réactions, la débrouillardise, la ressource. C’était un défi quotidien que de tenir la distance, mais elle n’était pas la seule à tout juste garder son honneur et son orgueil intacts.
Elle se retrouva face à lui et par réflexe, elle lissa le bas de son corset, ses doigts se perdant dans les plis délicats qui cernaient sa taille fine alors que le jeune homme se baissait un peu, courbant l’échine face à elle, non pas que le geste ait été habituel, loin de là. « Ma chère, votre beauté est exempte de tout compliment, tout ce que je pourrais dire ne serait que bien fade au regard de votre éclat. » Il attrapa doucement ses doigts, mimant un baisemain suranné mais qui ne choqua pas la jeune femme plus que ça tant l’excès de tout était si souvent associé à leurs ombres. Alors qu’il rajustait sa mise, croisant son regard, elle remarqua la rose qu’il lui tendait et manqua de laisser filer un sursaut de rire. Un éclat passa dans ses iris colériques, à la place, témoignant du plaisir amusé que pouvait procurer la vue de la singulière fleur. Noire, elle était parfaitement noire, comme la nuit qui enveloppait le château, comme le deuil de toute une vie, comme les jardins perdus, fait de mélancolie et de brume, où elle aimait à se perdre, figurativement parlant. Elle ne possédait pas de retraite, ici, pas de labyrinthe végétal où perdre ses songes, pas de bancs de pierre perdu dans les ronces où oublier ses cauchemars… non, cette inconscience, elle était apportée par des présences extrêmes. C’étaient les gens comme Gabriel, comme ce petit con trop assuré et trop beau.
Avec son visage digne des plus glorieuses heures d’un grand maître italien, il était imposant, à sa façon. Gueule d’ange, diable au corps, le bien nommé Gabriel était plus guerrier qu’icone, même si c’était de chair et de luxure qu’il faisait ses batailles, petit insolent trop indolent, démon ne souffrant pas les runes de protection. Saisissant la rose, elle la porta à son visage un instant et se cachant quelque peu derrière les fins pétales, elle afficha un sourire satisfait avant de murmurer : « Vous présentez admirablement bien aussi, omettre de le dire serait pécher, non pas que je sois à ça prêt, surtout pas en votre compagnie… » et son sourire, fugace d’abord, se fit plus malicieux, de ces éclats presque nostalgique où venait se mêler les manigances peu recommandable d’une âme déjà gâtée jusqu’à l’essence.
Bougeant un peu, elle tourna la tête pour observer les larges portes, ouvertes, donnant sur la salle magnifiquement décorée. Les livres d’Histoire disaient que vingt ans plus tôt, Bellatrix Lestrange avait ruiné chaque parcelle de cette magistrale pièce, menant un assaut meurtrier dans l’école, brisant, tuant, pillant les lieux. Seconde du Lord, elle avait mené tant d’hommes, guerrière impitoyable… cette idée forçait Alesya à se tenir droite, garce en chef ne connaissant pas de repos, pas même ce soir… du moins pas tout de suite. Levant son bras, doucement, elle présenta sa main libre et gantée à Gabriel, prête à le suivre jusqu’aux festivités, prête à subir les regards et les messes-basses, puisqu’ils étaient légèrement en retard, assez pour qu’on les remarque, comme si tel stratagème était nécessaire. « Je les entends s’approcher, les monstres de ma conscience salit… » Récita-t-elle à mi- mots, d’une voix que lui seul était à même d’entendre, discours pioché dans quelconque œuvre là pour ne faire sourire qu’eux. Une litanie pour les guider et rythmer ce qu’ils étaient, la plus grande malédiction versée sur le romantisme répugnant qui perdurait dans cette école : « Fuyez, fuyez car dans leurs habits de fête, ils ne font qu’ouvrir la voie vers les plus terribles enfers. Démon magnifiques, goules impitoyables, créatures des ombres et du chaos, je les entends s’approcher… »
Invité
Sujet: Re: Black Hearts' Parade [ GABRIEL&ALESYA ] Ven 4 Jan - 12:55
Il savait qu'elle admirait sans l'avouer les us et les coutumes de ces temps oubliés où le romantisme se mêlait à la galanterie, pudeur extrême aujourd'hui totalement désuète. Ils avaient l'audace inouïe d'utiliser ce langage éculé pour parler de crimes sexuels tous plus osés les uns que les autres. Elle lui désignait une cible et il partait à la chasse, séduisant la victime, s'attirant son attachement, sa confiance, sa loyauté ... pour finir par coucher avec et la briser dès le lendemain en s'affichant avec une autre pauvre victime toute désignée par sa complice. Il ne se gênait pas pour lui donner des noms, des hommes à charmer puis à briser. De loin, il observait, il commentait. Il s'amusait de ces coeurs brisés qu'ils laissaient derrière eux, effluve pleine d'amertume de leurs gloires éphémères qui les entraînaient chaque jour un peu plus vers le fond d'un abyme douloureux. La noirceur suintait de leurs âmes égarées, roses aux épines empoisonnées qui n'auraient jamais du former un seul bouquet. On disait toujours que les roses s'offraient par nombre impair ... Peut-être était-ce là la raison de cette tradition. Deux roses se tuaient, une troisième donnait le change.
« Vous présentez admirablement bien aussi, omettre de le dire serait pécher, non pas que je sois à ça prêt, surtout pas en votre compagnie… » Gabriel esquissa un sourire mutin avant de pencher la tête sur la droite, semblant jauger sa cavalière d'un air critique. Après les compliments, les remarques. Elle ne le remarqua cependant pas, trop occupée à observer ce qui se passait du côté de la grande salle. Les immenses portes ouvertes permettaient d'avoir une vue en ligne droite sur ce joyaux de l'école, salle immense et au plafond invisible, toujours obscurci par un ciel magique qui reflétait l'époque de l'année. Actuellement, il neigeait doucement mais les flocons fondaient avant d'atteindre la tête des élèves qui s'en allaient danser, pauvres innocents bien inconscients des ravages qu'un couple comme le leur pouvait provoquer. « Je les entends s’approcher, les monstres de ma conscience salie… » Interloqué, Gabriel ramena son regard bleu gris vers la jolie brune. Elle récitait un poème dont la tonalité paraissait familière au jeune Vincentelli mais il ne parvenait pas à remettre le doigt sur le titre ou l'auteur de cette sombre. Le style de Baudelaire avec la noirceur d'un poète britannique dont il ne se rappelait plus du nom. « Fuyez, fuyez car dans leurs habits de fête, ils ne font qu’ouvrir la voie vers les plus terribles enfers. Démons magnifiques, goules impitoyables, créatures des ombres et du chaos, je les entends s’approcher… » Ces quelques vers étaient parfaitement appropriés, dans la bouche de la descendante en ligne droite d'une des plus grandes lignées de sang pur qu'ait connu l'histoire. Noirs et glacés, sombre prophétie présageant des heures ténébreuses ... Gabriel esquissa un sourire étincelant, un rien narquois. D'une voix grave et amusée, il déclara « Ma chère, votre prose n'égale pas votre beauté mais de justesse. Prenez garde, il fut un temps ou les femmes douées de la faculté de penser n'étaient guère aimées. Une femme intelligente était alors une abomination. » Il se pencha subtilement pour aller déposer, au coin des lèvres de Alesya, un baiser d'une douceur trop suave, trop provocatrice. A son oreille, il murmura cependant « Et tu es mon abomination personnelle, Alesya ».
Il recula ensuite pour tendre galamment son bras à sa cavalière. Son regard malicieux se posa sur un couple très amoureux qui se rendait au bal. Potentielles futures victimes que ces deux personnes qui respiraient le bonheur à plein nez. Quel concept surfait, le bonheur. Etincelle éphémère après laquelle tout le monde semblait courir. Que c'était emmerdant, le bonheur des gens. Le briser était son passe temps favori, depuis qu'il fréquentait Alesya. Elle l'avait entraîné sur cette pente quand lui avait juste exacerbé son besoin de sexe, son envie de liberté, son appétit pour les plaisirs de la chair. Il n'était qu'un libertin sans danger, avant de tomber dans son regard et dans ses bras. Désormais, il était un animal capable de détruire une vie, un coeur, un corps. Il y prenait même plaisir quant avant, il ne se contentait que de satisfaire son gargantuesque appétit sexuel. Mais il ne perdait pas de vue son principal objectif pour la soirée. Au cours d'une danse, d'une valse sensuelle, il allait annoncer à la jolie brune qui s'emparait de son bras que son frère, le grand Lestrange, n'aimait pas que les femmes. Qui l'eut cru, de la part d'un sang pur aussi dédaigneux, aussi conventionnel et stéréotypé, Serpentard qui se disait homophobe mais qui ne savait repousser ses pulsions masculines ? Gabriel s'était délecté de cette victoire. Une nuit dans les bras du Lestrange, après avoir si souvent goûté aux cuisses de la soeur ... Il avait été à même d'apprécié l'ironie de cette étrange situation. « Ma chère, que diriez vous d'aller danser ? J'entrevois de pauvres âmes amoureuses qui n'attendent que nous pour être brisées. » Il n'attendit pas vraiment la réponse de sa partenaire, prenant d'office la direction de la grande salle avec la ferme intention d'aller danser. L'ancien professeur de potion avait donné quelques courts d'étiquette avant le bal et il savait désormais danser comme s'il avait fait ça toute sa vie, comme s'il était né dans une de ces grandes familles qui enseignent tout ça aux enfants dès qu'ils savent marcher. Il savait déjà qu'il ne pouvait pas faire défaut à Alesya sur des détails aussi stupides. Il fallait qu'ils soient parfaits, ce soir. Éblouissants. Synchronisés et harmonieux. Son nom n'était rien, en comparaison de celui de sa cavalière. Il devait donc être à la hauteur.
« Quel dommage qu'il n'y ait pas la moindre goûte d'alcool. On se croirait dans un goûter pour enfants trop gâtés ... » L'ironie suintait de sa voix. Il aurait apprécié une touche de vodka avant d'aller danser sur la piste déjà bien remplie. Du coin de l'oeil, il repéra les professeurs, dispersés un peu partout dans la salle, chaperons forcés d'encadrer la bande d'élève hystérique qui venait danser, s'éclater dans un bal trop conventionnel. « Vodka, Sweetheart ? » Il s'arrangea pour sortir de sa poche intérieure gauche une petite flasque cernée de cuir pour mieux tenir en main. Il en bu rapidement une gorgée avant de tendre le flacon précieux à sa cavalière. « Ce n'est pas du whisky mais ce n'est pas non plus de la vodka bon marché ... » Il murmurait doucement, ne voulant pas se faire repérer alors que la fête ne faisait que commencer.
Alesya Y. Lestrange
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Sujet: Re: Black Hearts' Parade [ GABRIEL&ALESYA ] Sam 5 Jan - 13:25
Black Hearts' Parade
we're each others worst flaw.
« Ma chère, votre prose n'égale pas votre beauté mais de justesse. Prenez garde, il fut un temps ou les femmes douées de la faculté de penser n'étaient guère aimées. Une femme intelligente était alors une abomination. » Elle eut à peine de se tirer de ses sombres pensées qu’il l’y replongea sans autre forme de procès, venant déposer un baiser au coin de ses lèvres. Aucun geste n’était anodin, chaque pause, chaque mouvement était calculé, tout était sous contrôle, toujours, ou presque… elle aimait surtout à croire que chaque détail avait son importance et ne pouvait donc pas imaginer que cette subtile caresse, instant volé, s’avère dénuée de sens. « Et tu es mon abomination personnelle, Alesya » souffla-t-il, arrachant un sourire acide à la petite brune. Il était son pire défaut surement, car il l’entrainait dans des guerres dénuées d’issues et dont les conséquences s’avéraient bien souvent lourdes. Il lui donnait de quoi consumer ses vices et elle lui rendait la donne, faisant de lui un monstre pire que ce qu’il avait pu être la première fois qu’elle avait posé le regard sur sa gueule d’ange. Aujourd’hui, ils étaient si embourbés qu’elle se sentait parfois perdre pied dans tout ça, cherchant l’utilité… la conclusion était toujours la même, elle brisait les autres avant qu’ils ne la brisent elle, simplement. Elle inspira profondément, vipère vicieuse se forçant au calme pour tromper l’adversaire. C’était dans ce genre de moment, plus que jamais, qu’on pouvait voir à quel point elle était faible… encore fallait-il le vouloir s’en rendre compte, cependant, car elle se défendait bien, emmitouflée dans son orgueil, droite à s’en faire mal, fière à en faire trembler les morts.
Elle se retrouva rapidement accrochée au bras de Gabriel, seule soumission qu’elle acceptait. Le geste était galant et surtout empreint d’habitudes surannées qui avaient fait son enfance et son éducation. Si elle avait appris à se battre, coincée entre son frère et son père, elle avait pris des coups sur les mains et dans le dos, uniques interventions maternelles, destinées à faire d’elle une demoiselle ‘comme il faut’. Si elle avait su, cette génitrice trop absente, à quoi servirait toute cette belle étiquette. Alesya esquissa un nouveau sourire, se demandant si ce n’était pas là une maigre vengeance, bien ridicule puisque sa mère n’en savait rien. Non, assurément, elle n’avait pas besoin de ça pour haïr les petits couples idylliques et les minauderies de ses camarades. Elle était surement hypocrite, aux vues de la bague qui se cachait sous ses mains mais elle s’en moquait bien. Personne ne pouvait comprendre, personne ne devrait savoir. « Ma chère, que diriez vous d'aller danser ? J'entrevois de pauvres âmes amoureuses qui n'attendent que nous pour être brisées. » demanda-t-il, lui offrant une issue formidable afin qu’elle puisse s’extirper de ses pensées. Sans qu’elle trouve le temps de répondre, il s’empressa de la guider vers la Grande Salle, au milieu des couples, des danseurs. Combien étaient-ils à ne pas savoir porter un costume ? Tant de chose semblait fausses. Elle se concentra sur Gabriel pour ne pas se laisser désorientée par la soudaine foule, par le bruit, par les distractions qu’offraient ses moutons, imbéciles qu’elle écraserait sans scrupule. Ils devaient profiter de la soirée avant que les choses sérieuses ne commencent, avant que la chasse ne soit à nouveau lancée… Elle aimait les défis qu’ils se jetaient comme on se passe une balle mais pour le moment, elle n’était pas d’humeur. Trop sobre surement. Lisant dans ses pensées ou presque, le serdaigle déclara alors « Quel dommage qu'il n'y ait pas la moindre goûte d'alcool. On se croirait dans un goûter pour enfants trop gâtés ... » et son visage s’illumina d’un sourire amusé alors qu’il tirait, narquois et défiant, une flasque de sa poche. « Vodka, Sweetheart ? » demanda-t-il alors qu’il se servait, avalant une longue rasade d’alcool et elle afficha un sourire à nouveau. « Ce n'est pas du whisky mais ce n'est pas non plus de la vodka bon marché ... »
L’instant d’après, elle avait attrapé le petit récipient, le portant discrètement à ses lèvres. Cachée derrière lui, elle était à même de boire sans se faire prendre. A vrai dire, elle était contente du choix de spiritueux, capable d’admettre que l’alcool était une réussite moldue. Elle n’aimait pas le Whisky, trop ambré, trop sirupeux à son gout, préférant le côté tranchant, sec et incisif de la vodka. L’alcool alla lui bruler la gorge et elle sentit une vague de chaleur monter jusqu’à son visage, faisant surement briller ses yeux. Il en fallait plus, bien plus pour la saouler mais déjà, s’ils avaient de quoi améliorer les jus de fruits enfantins proposés...
L’espace d’un instant, elle eut une idée qui rapidement se concrétisa en mots. Alors qu’elle rendait la flasque au jeune homme, elle souffla, pensive « et quel dommage en effet quand on sait que ça libère les mœurs… Quelque uns diraient qu’il s’agit là de tricherie mais pour certaines oies blanches, tous les moyens sont bons… » Elle refusa de penser à Ange, ne voulant pas mêler Gabriel à ça, pas après l’incident dans les toilettes. La blonde était teigneuse, coriace, pire peste que la Lestrange elle-même, aussi Alesya s’en chargerait-elle en personne. Non, elle voulait d’autres victimes, des gamines à transformer en catin pour une nuit, des réputations à ruiner, des rêves de romance à briser. Le bal était idéal car toutes, là, prises dans des robes superbes, toutes attendaient un prince charmant… Elle pouvait faire du dégât à moins de le garder pour elle cette nuit, trompant cette solitude amère. Elle n’était pas décidée, pas tout à fait, mais il était encore tôt. Elle ne voulait pas se coller dans la liste des naïves en manque d’attention, trop indépendante pour ça mais la noirceur prenait doucement le pas et petit à petit, elle avait l’impression de perdre le contrôle. Cette soirée n’était pas pire que la précédente, non, mais elle s’écroulait régulièrement depuis des semaines.
« Il est là avec … elle ? » l’accusation dégoutée parvint aux oreilles de la jeune femme avec un peu de retard et elle tourna la tête vers la source. Une camarade, gryffondor et 6ème année elle aussi, petite idiote dont les parents avaient fait quelconque prouesse pendant la guerre et qui se pensait donc assez bien placée pour s’en prendre à Alesya. En retours, la brune avait simplement tiré ses cartes, la désignant comme la prochaine à briser, le prochain cœur à pocher. Gracieuse et fraiche, avec ses cheveux d’un blond vénitien qu’Alesya aurait presque pu jalouser, elle fixait à présent Gabriel, clairement triste à son égard et dédaigneuse envers la Lestrange. Un sourire mauvais au possible retroussa les lèvres de la Serpentard et alors qu’elle croisait le regard de la dernière victime en date, elle s’approcha pour venir gouter à la vodka directement sur les lèvres du propriétaire de la flasque. Don’t cross the bitch, she bites. Elle payerait en jalousie et en honte l’affront passé et ça, Alesya s’en réjouissait alors qu’elle se retrouvait à mordiller les lèvres du grand blond, oubliant les regards qui auraient pu se poser sur eux.
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Sujet: Re: Black Hearts' Parade [ GABRIEL&ALESYA ] Sam 2 Mar - 11:20
Alesya se cacha derrière lui pour boire un peu de Vodka et lorsqu'il se retourna pour récupérer sa flasque, elle avait les yeux un peu plus brillants qu'auparavant. Les bienfaits que pouvaient procurer quelques gorgées d'alcool n'étaient plus à démontrer mais il se demanda si, dans le cas d'Alesya Lestrange, c'était une bonne idée. Après tout, elle était si impulsive, si caractérielle et si prompt à la violence ... La jeune femme le ramena au présent en déclarant d'une voix narquoise « Et quel dommage en effet quand on sait que ça libère les mœurs… Quelque uns diraient qu’il s’agit là de tricherie mais pour certaines oies blanches, tous les moyens sont bons… » Perplexe, il l'observa en se demandant à qui elle faisait allusion. Les ennemies d'Alesya étaient légions mais il ne connaissait pas le nom des principaux, même s'il pouvait en deviner certains. L'ironie du sort était qu'elle comptait parmi ses alliés des personnages peu fréquentables que Gabriel abhorrait, à commencer par le Greyback. Un sale type, pourri jusqu'à la moelle osseuse, homophobe et doté de manières absolument malpropres, grossières. Une coquille vide avec un gros nom de famille et qui en jouait beaucoup trop au goût du Serdaigle. Du coin de l'oeil, il observa le dénommé Loki, l'objet de ses griefs, en train de danser avec une blonde particulièrement élégante. Intrigué, il attendit que le mouvement de la valse oblige l'inconnue blonde à se retourner afin qu'il puisse voir son visage et une expression de surprise pure traversa fugitivement son regard. Ange. Loki Greyback dansait avec Ange, au bal. Comment diable avait-elle pu s'associer avec un mufle pareil, songea Gabriel. La nouvelle le dépassait. Mais après tout, chacun faisait bien ce qu'il voulait de son cul, lui le premier. Délaissant le couple improbable, il se concentra de nouveau sur sa cavalière.
Laquelle semblait fascinée par un groupe d'élève de Gryffondor, qui comptait entre autre deux de ses dernières victoires, deux jeunes femmes séduisantes qu'il s'était fait un plaisir de briser comme des brindilles. En plus, l'une d'elle s'était révélée être un très mauvais coup au lit, il n'y avait prit aucun plaisir. Dédaigneux, il détourna le regard et se resservit un verre de jus de fruit pour y verser rapidement quelques rasades de vodka. Les coeurs brisés qu'il laissait derrière lui comme des sillons de larmes et de sanglots ne l'intéressaient aucunement. Ce qui importait, c'était le jeu la cour qu'il menait pour séduire chacune de ses proies, les artifices et les charmes qu'il utilisait, les efforts qu'il déployait pour mettre chacune de ses proies dans son lit. Personne ne lui avait jamais résisté et il commençait à se lasser un peu du jeu. Mais la nouvelle qu'il s'apprêtait à dévoiler à Alesya risquait de changer la donne. Elle viendrait mettre du piment dans leur relation déjà trop sombre et chaotique. Rohàn Lestrange, gay, qui appréciait les fellations dans les couloirs et qui avait couché avec Gabriel dans une salle de classe vide. Le Serdaigle afficha un sourire amusé. Il avait à son actif un palmarès de conquêtes particulièrement impressionnant et il en était parfaitement fier. Mais les Lestrange étaient probablement sa plus belle réussite. Son plus gros challenge.
Soudain, les lèvres alcoolisées de la cadette Lestrange se posèrent sur les siennes, taquines mais impérieuses. Vaguement étonné, Gabriel mit quelques secondes à répondre au baiser. Il se laissa faire lorsqu'elle lui mordilla la lèvre inférieure, cherchant à suivre le cour des évènements. La manière dont elle s'affichait ainsi ressemblait beaucoup à de la provocation, à une vengeance mesquine. Elle avait du faire face à quelques commentaires et avait du décider que la meilleure manière de rabattre le caquet des commères était de provoquer ce genre de contact. Amusé, il s'abandonna alors un peu plus franchement au geste avant de reculer et de souffler « Tu joues avec le feu, Sweetheart. » Il adressa un vague signe de tête vers le groupe des oies blanches de Gryffondor, qui semblait outré et humilié. Il ne fallait pas trop sous-estimer l’ego féminin, il était capable d'élaborer de très viles revanches. « Shall we dance, Milady ? » Sans attendre la réponse de sa cavalière, il l'entraîna de nouveau sur la piste alors qu'une musique s'achevait, laissant présager autre chose. Au coeur de la foule de danseur, ils seraient à l'abri d'un verre malencontreusement renversé sur la robe d'Alesya ou de toute autre maladresse impliquant la tenue élégante de la Lestrange et, par association, la sienne. Gabriel n'avait pas la moindre envie de se retrouver prit dans un crêpages de chignon tout féminin, pas ce soir. « Au fait, sweetheat ... Sais-tu si ton frère a invité quelqu'un au bal ? » Gabriel n'avait vu Rohàn nulle part et il se demandait si ce dernier n'avait pas profité de la soirée officielle pour entraîner dans son dortoir une quelconque victime, un amant potentiel pour combler sa solitude et ses frustrations. Parce qu'il avait bien vu que l'aîné Lestrange n'avouait pas totalement son orientation sexuelle, ayant du mal à l'admettre mais ne sachant pas lutter contre.
La musique commença et Gabriel guida Alesya dans la danse, avec grâce et élégance, surveillant du coin de l'oeil les oies blanches outragées afin de prévenir un quelconque incident qui auraient des conséquences désastreuses sur le reste de la soirée. « Autre question, allons nous à l'After après la soirée où veux-tu que nous allions réserver la salle sur demande, à la place ? » Il n'avait pas de préférence particulière quant à la suite des évènements. L'After lui allait tout autant que la salle sur demande. Quel que soit le lieu, il pouvait s'adonner à sa passion. En public, c'était plus excitant mais aussi plus dangereux et il n'était pas certain qu'Alesya approuve ce genre de risque. Quoi que ... « Nous pouvons aussi improviser une salle sur demande à l'After ... » murmura-t-il en souriant malicieusement, tout en continuant à danser et à mener sa cavalière.
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