La récréation se terminait.

Tu t'étais occupé toute l'après-midi à rassembler un tas de feuilles mortes d'un arbre. Alors que certains élèves passaient à tes côtés, te fixant d'un regard apeuré et stupéfait, les plus mauvais continuaient toujours de t’appeler Taré. Crazy Charly. Freaky Charly. Ça rimait à ton prénom et les plus malins adoraient l'user. Parce qu'ils se montraient puissants et forts, ils savaient pertinemment que Charly n'allait pas les attaquer. Charly, il s'en foutait. Son objectif de l'après-midi était de regrouper les feuilles mortes, feutrés d'ambre et d'autres couleurs automnales. Cela lui avait pris deux bonnes heures pour tout rassembler. Et lorsqu'il avait fini son tas de feuilles accumulés sous l'effet de sa baguette magique, un sourire fier trônait sur son visage. Il avait décidé de se dévêtir, laissant son tee-shirt moldu ainsi que ses chaussures.

1. 2. 3.

Et il sauta dans le tas de feuilles, riant comme un grand gamin. Oh, certes, il était seul et il aurait adoré partager ce moment dans les feuilles avec Absolem. Il était sûrement en cours. Les cinquièmes années avaient le champ libre cet après-midi. Doux emploi du temps. Heureusement que l'après-midi se terminait. Se relevant de parmi les feuilles, il regarda au loin la Forêt Interdite. Dense, s'éparpillant à des kilomètres. Qu'est ce qu'il adorerait voir les Sombrals. Sa mère lui en avait parlé depuis qu'il était tout petit. C'étaient des créatures qui ne pouvaient être vues que par des personnes qui avaient observé la mort. Il adorerait voir la mort. Juste pour après être en compagnie des Sombrals. Le temps s'assombrit.

La récréation était terminée.

Il remit son tee-shirt, laissé à côté de lui. Cependant, ses chaussures demeuraient introuvables. Il les avait pourtant laissés là. Soupir. Quelqu'un les lui avait prises. Le lapin blanc ? Peut-être. Ou alors un méchant élève. Tant pis. Le Serdaigle hausse les épaules et décide de rentrer au château, dans la tour des Serdaigle pour en mettre d'autres. Il en avait toujours deux, ou trois paires de rechanges. Alors que l'herbe rafraîchissait ses pieds, le marbre avait un effet différent sur le cinquième année. Dur, froid, glacial même. Il se mordilla la lèvre. Avant de se mettre à accélérer fortement le pas. Le grand Escalier demeurait un parcours du combattant à lui seul. Et en quelques minutes, il arriva finalement au septième étage. Évidemment, la plupart des élèves avaient remarqués qu'il était pieds nus. Certaines gloussaient, d'autres se moquaient. Il arriva dans le couloir avant de croiser du regard un jeune homme, d'une classe supérieur, mais résidant à Serdaigle. Il le regardait de loin, s'avançant lentement. Il n'avait jamais vraiment essayé de parler à cet élève qu'on prénommait "Angel". Cependant, peut-être qu'il savait où se trouvaient ses chaussures ?

Ce RP contient des scènes osées ; si vous avez une âme sensible, merci de passer votre chemin.

Angel. C'est ainsi qu'on le surnommait. Il était blond, mystérieux, dégageant une aura angélique. Il ressemblait à un dieu. Ou non, à un ange plutôt. Son vrai nom, maintenant, il s'en souvenait. C'était Gabriel. Avec un nom italien, qu'il n'avait visiblement pas retenu. Cependant, on le surnommait Angel. Il en avait de la chance, lui. Un beau surnom comme ça ; Charly avait de quoi l'envier. Ce n'était pas lui qu'on traitait de taré, de freaky ou encore de crazy, chaque jour, tout ça parce qu'on exécutait des actions, dites étranges ou ambiguës par les autres. Alors que c'était seulement normal. Et sain d'esprit pour le Serdaigle. Ramasser des feuilles mortes et se jeter drôle n'était pas au goût de tout le monde, comme se baigner tout habillé. Les personnes dans ce château pouvaient êtres vraiment fermés d'esprit. Qu'est-ce qu'était la normalité d'après eux ? Pas grand chose en tout cas.

L'ambre se noya dans l'océan. Gabriel avait tourné la tête vers lui, le reluquant attentivement. Il grimaça. Sans doute allait-il se faire encore insulter de taré par le beau blond mystérieux ? Il appréhendait déjà ses premières paroles. « Alors Freaky Charly on ose passer à côté de moi ? » De toutes les rumeurs, bruits de toilettes ou commérages, le cinquième année n'avait pu définir son aîné comme quelqu'un de direct. Seulement, Charly semblait comme paralysé. Il n'arrivait pas à bouger. Pourquoi les sourcils de cet ange étaient-ils froncés ? Pourquoi le regardait-il comme ça avec ce fin sourire se dessinant sur son visage ? Peut-être avait il attrapé un trop plein de Joncheruines. Le Serdaigle voulait se cogner la tête contre sa tête ; pourquoi n'avait-il pas pensé à prendre les Lorgnospectres. Sa mère lui avait répété une multitude de fois qu'elles pouvaient servir à tout moment. Et là, c'était le cas. Pourquoi le jeune homme s'approchait de lui ? Ils ne s'étaient jamais parlés, se connaissant uniquement de vue et encore.

Quoique. La tête de Charly s'illumina. Et si c'était pour les chaussures ? Peut-être qu'il les avait retrouvés. Cependant, il ne vit aucune chaussure à sa main. Il les avait sans doute ramené à la salle commune et il venait le prévenir ? Mais Charly recula au fur et à mesure que Gabriel s'avançait vers lui. Ce garçon agissait vraiment bizarrement. Reculant une nouvelle fois sans quitter les yeux de son adversaire, il sentit le mur bloquer son dos. Et il ne quitta ce regard. Cet océan dans lequel il se baignait ; c'était en quelque sorte magique. Il était près, trop près de lui. Et une main vint se poser sur son entrejambe. Sursautant légèrement face au contact anodin, Charly se surprit à rester dans les filets de la paralysie. On ne lui avait jamais fait ce contact auparavant. C'était osé. Une caresse. Charly tentait de penser à autre chose. Une autre caresse tendre et envoûtante acheva alors le Serdaigle. Son membre devenait dur, voulant s'extirper de ce trop peu d'espace. Les jeans pouvaient parfois avoir des inconvénients. Il voulait se retenir. Vraiment. Mais il était excité et son membre était maintenant gorgé de plaisir.

« Est-ce que tu connais un endroit où nous pourrions être tranquille ? » Les sourcils de Charly se froncèrent. Un endroit où ils pourraient être tranquille ? Le placard à balais était inconfortable. Charly y avait dormi une fois dedans à cause d'une énigme qu'il 'avait pas su résoudre en voulant monter dans la Tour des Serdaigle. Septième étage. Ils y étaient. Ils n'avaient que quelques pas à faire et ils seraient dans la salle commune des Serdaigle et après, dans le dortoir des garçons. Son lit était confortable. Cependant, le terme tranquille ne pouvait s'y appliquer. Essayant de garder une certaine distance entre lui et son compagnons aux gestes osés, il lui répondit normalement, d'un ton assez enjoué : « Euhm ... Il y a la Salle Sur Demande. J'sais pas si tu connais. » Sa maman lui avait conté certains secrets du château, dont la fameuse Salle Sur Demande, qui avait servi pour l'armée de Dumbledore. Alors elle pourrait servir pour qu'ils soient tranquilles. Une soudaine chaleur commençait à bouillonner dans le corps du cinquième année. « Viens, suis-moi, c'est par là. Hormis si tu connais un autre lieu. »

C'était de la torture.

Délicieuse, douce, tendre. Infernale, empoisonnée mais agréable, idyllique, paradisiaque. Tous ces effets qui composaient une synesthésie des sens le tuaient à petit peu. Charly gémissait face à ces caresses langoureuses orchestrées par Gabriel. Quel déchirement de voir ce contact rompu. Néanmoins, ils étaient dans un couloir. Et Charly, pudique comme il était, refusait de se déshabiller dans un lieu où il pourrait être vu de tout le monde. Seul Absolem avait eu l'honneur de le voir en caleçon pour ses ballades en forêt, mais il était rare, voire impossible de voir le Serdaigle le torse nu. Voilà pourquoi il se baignait habillé aux abords du Lac Noir : car il demeurait extrêmement pudique. Il avait honte de son corps. Il ne s'aimait pas, il manquait certainement de confiance en lui. Lorsqu'il voyait tous ces couples à Poudlard qui défilaient devant lui, il se demandait pourquoi il n'avait jamais eu de petit-ami. Alors il en avait conclu qu'il ne devait plaire à personne; et qu'il n'avait pas gagné la beauté de sa mère, ni celle de son père. Et là, il avait tapé dans l’œil de quelqu'un. Visiblement. Certes c'était légèrement différent que dans les films à l'eau de rose où tout commençait par un baiser du véritable amour -là, tout avait commencé par une caresse sur son pénis-. Mais, le film n'était qu'une interprétation de la réalité. De cette réalité. Alors si ça devait commencer comme cela, ainsi soit-il.

Il laissa Gabriel prendre les rennes. Il savait ce qu'était la Salle Sur Demande. Le suivant dans le couloir, Charly fixa son regard sur sa chevelure blonde. Elle semblait dorée, longue -comme la Raiponce, mais en version masculin avec une mèche beaucoup plus courte-. Et si c'était lui son prince charmant ? Il pouvait être Cendrillon Et il lui rendrait pas sa pantoufle de verre, mais plutôt ses chaussures. Il s'enlève de ses esprits, Angel vient d'ouvrir la Salle sur Demande et le Scamander y pénètre à son tour avant de refermer la porte derrière lui. La Salle sur Demande s'était métamorphosée en chambre avec une salle de bain sur le côté. Déposant son sac par la suite, il s'avança, laissant après son partenaire s'approcher.

Cette délicate torture reprenait. Alors que son membre s'était reposé quelques instants, la caresse eut pour effet de donner à nouveau un coup de fouet à l'entrejambe. Un simple gémissement encore. Qu'est ce qu'il pouvait dire ? « Je ... je pourrais t'embrasser ? » Tant de questions à poser. Un brin bavard. Et pourquoi ne pas profiter des festivités. Et il se confessa ... « C-C'est la première fois qu'un mec ... enfin, pourquoi moi ? »

« Parce que tu es mignon. J'aime ton sourire, ton regard, la couleur de ta peau. Ta façon de marcher, pieds nus sur la pierre des couloirs. Parce que tu étais là et que j'avais envie de sexe. » Aucune déception ne se présentait sur la visage de Charly. Il était même plutôt content qu'on le choisisse lui pour entretenir des besoins sexuels. Et il avait senti l'honnêteté sortir de la bouche de son partenaire. Il le trouvait mignon. Il aimait son sourire, son regard, sa façon de marcher pieds nus. Ne voulant nullement l'ennuyer avec d'autres questions futiles, l se tut. Mais ce que le Serdaigle espérait secrètement, c'est qu'il prenne soin de lui. C'était sa première fois. Et il voulait que ce soit bien. Bien comme il faut. Pas trop violant ; aucun pleurs ne devait se montrer. Cependant, nerveux, le jeune Scamander déblatéra encore une parole : « Moi aussi ... je te trouve magnifique. » Il ne savait pas du tout comment s'y prendre dans ces situations alors il préférait complimenter ce qui allait être sa première fois.

Le jean déboutonné, il descendit le long des jambes du Serdaigle. Et soudainement, il sursauta légèrement, laissant échapper un autre gémissement. Son membre tendu était maintenant dans les mains du Serdaigle. Il le contrôlait, le possédait d'une certaine manière. Tout son corps entier était sous la main ferme de son aîné. Pis vint le baiser, ce baiser tant attendu et qui avait été demandé par Charly. Il avait apprécié le contact de sa bouche à celle du blond. Oh, qu'il aimait ça ! Il adorait ça Il avait envie de crier là tout de suite, il avait envie de se lâcher mais il se contenait. Ils n'étaient que dans le début d'une nuit pleinement érotique. Et la magnifique torture reprit encore. Et cette fois-ci pleinement, les mains de l'ange s'étant plongés finalement dans le caleçon, le baissant aussi par la même occasion. Soupir de soulagement. Son sexe gorgé de plaisir qui n'avait fait que hurler depuis tout à l'heure de sortir de cette étroite prison. C'était raide, dur.
Charly commençait à devenir fou. Plongé dans une transe hypnotique, dirigé par la Déesse Jouissance.
Et les contacts s'estompèrent.

Les mains d'Angel retirèrent le tee-shirt du brun, laissant place au torse finement musclé. Un gloussement d'anxiété. Charly ne voulait pas faire honte. Il voulait être bien, être parfait. Et il espérait que Gabriel ne soit pas dégouté à la vue de ce torse. « Ça .. ça te plait, j'espère ? » Il se tut, se laissant baiser les tétons par une langue tentatrice. Les deux. Il ferma les yeux. Il se sentait tellement bien, tellement vivant, au bord du plaisir suprême. Et sa langue vint retrouver celle de Gabriel. Encore un baiser fort, fougueux. Et Charly décida d'imiter son partenaire. Il lui extirpa sa cravate avant de déboutonner avec habileté et précision sa chemise. Il lui déposa quelques baisers dans le cou, avant de descendre, lui léchant le torse. Et il descendit au bas ventre où il détacha avec de maigres difficultés sa ceinture avant de déboutonner le pantalon de costume et de tomber face à face à un caleçon blanc, déformé par une forme raide et dur que Charlie empara de ses mains. Lui, il voulait faire plaisir à Gabriel aussi.

« Oooooooooh ooouuuui ! » C'était sorti comme ça, des profondeurs de la gorge de Charly lorsque son partenaire avait décidé de passer à la vitesse supérieure : le sucer. Le contact avait été bref. Et son membre en érection se trouvait maintenant dans la bouche de ce beau blond. C'était un supplice qu'il vivait là. Il devenait fou. Complètement fou. Absorbé définitivement dans la spirale érotique, sans aucune défense. Il regrettait. Totalement. Combien de fois avait-il croisé ledit "Angel" dans les couloirs ? Combien de fois l'avait-il regardé ? Son orientation sexuelle ; il l'avait découverte depuis ses premiers jours à Poudlard. Et depuis, il avait rêvé sans relâche de découvrir son prince charmant, celui qui viendra lui ôter les draps de la virginité. Et là, étrangement, il l'avait découvert. Son Ange à lui. Son Gabriel. Il mettait maintenant un "son", parce qu'il pensait à l'avenir. Gabriel se trouvait maintenant à l'échelle d'un dieu. Parfait. Il savait s'y prendre à la perfection ; quels mouvements à la précision effectuer pour lui faire plaisir. On faisait plaisir à Charly pour la première fois. Et d'une manière complètement inédite et exceptionnelle.

Fou. Il le demeurait. Au bord du lit, il était assis, caressant les cheveux de son étalon blond, lui tirant parfois lorsque cela devenait trop intense. C'était lent. C'était intense. C'était magique. Ou complètement fou. Fou ! Fou ! C'est le mot, fou ! Quelques coupures, la bouche, les doigts. C'est une danse au même rythme, au même refrain. Un tempo se prononçant tous les deux temps. Et encore des baisers. Enivrants. Torture. Supplice. Torture ou Supplice ? La respiration se saccada, devenant plus forte. Intense. « J-j-e vais plus tenir ... Je ... je vais ... bientôt ... lâch ... C'est tellement bon. » C'était sa première fois, tout ce rythme, cette cadence, tout inhabituel aux yeux du brun.

Aaaaaaah. Charly venait d’atteindre le point de non-retour. Il ne pouvait plus résister, c'était trop tard. L'excitation devenait considérablement incontrôlable. Fini. Ses forces semblaient beaucoup trop faible pour se contenir. Et en râlement de plaisir, il avait expulsé le produit de son excitation créée puis augmentée par le blond au fur et à mesure des vas-et-viens de son membre dans sa bouche. Le Serdaigle s'allongea alors sur le lit comme si c'était fini. Comme si c'était terminé. Cependant, ce n'était point le cas. Le Scamander avait eu sa part du plaisir et maintenant, c'était à Gabriel d'avoir la sienne. Il observait attentivement son camarade enlever son boxer avant d'enduire son membre de lubrifiant naturel ; son propre sperme ainsi que de la salive. Il le vit s'approcher, comprenant alors la suite se ferait sur ce lit artificiel, crée par la Salle sur Demande, aux attentes du sixième année.

« Tourne toi, Charly. » Et le brin obéit, se retournant, se mettant sur le ventre, en posture, prêt. Il sentit ses fesses s'écarter sous la force des mains et petit à petit, il sentit sans doute ce qui était la verge de son partenaire, gonflé, gorgé de sang, prouvant l'excitation d'Angel. « Aaaaiiiïe. » cria Charly, essayant de ne pas hausser la voix et surtout de se laisser faire. Il ne voulait en aucun cas gâcher le moment de son partenaire, même s'il avait mal, qu'il souffrait. Toutefois, il comprenait que c'était le début. On le déflorait. Et il fallait quelque peu de la douleur pour ça. Ajouté à ça que le phallus de son partenaire demeurait assez conséquent. Ainsi la danse pouvait enfin commencer, les corps s'ondulaient. Et le va-et-viens reprenait à un rythme stable, pour l'instant. « Continue à me prendre. J'aime. » Parfois, le brun essayait de se retourner, voulant échanger des baisers langoureux à son amant. Et le va-et-viens s’accéléra ensuite, provoquant des gémissements sortant naturellement de la gorge du cinquième année. Il se suréleva à la demande gestuelle de son amant, qui recommença à le masturber encore. Signe qu'un deuxième tour du supplice magique débutait.

Charly reprenait contact de plus belle avec le désir, le plaisir, l'envie. Toutes ces tentations, ces vices, ce plaisir qui coulait en lui telle une rivière parcourant son corps. Et voilà que son partenaire, le bel amant blond venait lui susurrer des mots à l'oreille. « Je veux que tu jouisses encore ... encore ... Jouis, Charly, laisse toi faire ... Laisse venir ... Tu deviens un homme ... C'est bien. Jouis, Charly. Laisse toi guider ... » C'était le comble. L'overdose de plaisir. Amant désirable, parfait amant ; celui qui ne se préoccupait pas de trouver un vie-bourses, celui qui plutôt prenait soin, délicatement et divinement, de s'occuper de ses partenaires. Son sexe s'était remis en érection grâce aux caresses de Gabriel. Encore une fois, il le touchait, le caressait, le masturbait, tout en alternant avec les testicules. Le Serdaigle se laissait mener, se baignant dans un imaginaire, dans cet océan bleu, celui appartenant à Angel, celui où le plaisir, en seul roi, régnait.

La cadence s'accéléra et les corps continuaient toujours de s'onduler. Charly en voulait plus, beaucoup plus. Peut-être même trop. « Continue ! Accélère ! » Drogué, complètement dépendant. Oui, il dépendait entièrement de Gabriel. Totalement. Et sans honte. Il demeurait emprisonné de partout. De derrière, puis lié par les mains du sixième année, sur son sexe long et dur. Il se remémorait les paroles soufflées dans l'oreille. Je veux que tu jouisses encore ... encore ... Jouis, Charly, laisse toi faire ... Laisse venir ... Tu deviens un homme ... C'est bien. Jouis, Charly. Laisse toi guider ... Il ferma les yeux sous l'effet du plaisir, respirant lentement et encore une fois il éjacula, cette fois-ci sur les draps. C'était bon. Tellement bon.

Deux heures plus tôt, il était vierge. S'amusant à rapatrier un tas de feuilles, insouciant, il sauta dessus. Juste pour son plaisir personnel, pour qu'il puisse être heureux seul. Une heure plus tôt, il avait perdu ses chaussures -on les lui avait volés-, et il avait décidé de chercher une nouvelle paire dans sa malle afin de continuer à se promener normalement, sans qu'on le traite de fou. Et là, il avait été piégé dans les méandres de la folie, du plaisir, de l'extase, de l'orgasme grâce à un blond qu'il ne connaissait que de vue, et qui voulait une séance de sexe, alors il avait jeté son dévolu sur Charlie. Et il lui avait fait découvrir les plaisirs charnels, comment avoir du plaisir. Il l'avait entretenu à sa manière. Il avait éjaculé une première fois sous tellement de provocation, de tentation, suite à la gâterie que lui avait faite Angel. Et l pris par ce dernier, masturbé par son doigté de fée, il avait finalement craqué une deuxième fois en expulsant sur les draps le produit de son érection.

Maintenant, ça chauffait, ça brulait, c'était divin. Gabriel devait en avoir de l'expérience ; beaucoup d'expérience même. Il savait s'y prendre à la perfection. Il connaissait l'anatomie et il savait quel geste il fallait effectuer pour déclencher le plaisir chez son partenaire. Il avait donné tout son corps entier à Gabriel. Et lorsqu'il entendit un râlement de plaisir sortir des lèvres de son amant, il avait compris qu'il avait lui aussi touché aux cotons de la jouissance, débordé de plaisir pour tout contenir. C'était fini. Cette partie de jambes en l'air. Tous les deux avaient été purement satisfaits. Et tous deux étaient maintenant allongés, revêtu d'une couverture fine, débraillée. « Comment te sens-tu, maintenant ? » Et la bataille des yeux avait de nouveau reprise. L'ambre se noyant à nouveau dans un océan bleu paradisiaque. Il sourit lorsqu'il sentit le contact de son membre maintenant reposé à la main de Gabriel. Comment se sentait-il ? C'était inexplicable. « Je me sens bien, terriblement bien. Étrange aussi, changé. Trop d'émotions à la fois. » Les mains de Charly décidèrent de se balader sur le torse nu, finement musclé de son amant, le caressant vivement, tendrement. Et avec un doigt, il descendit jusqu'au bas-ventre. « Je suis ... un bon coup ... ou pas ? » Oui, franchement, il décida de poser la question. Il voulait savoir. Certes, c'était sa première fois et la peur que Angel se soit ennuyé durant leurs ébats s’agrandissait considérablement, le tuant à petit peu. « On reste là cette nuit, hein ? Je veux être avec toi. »

Angel demeurait un dieu vivant. Charly n'arrêtait pas de reluquer sa tête, son buste si bien formé. il espérait au plus profond de lui que Gabriel accepte. Pour le cinquième année, c'était nouveau, spécial et il ne voulait pas du tout se considérer comme un vide-bourses. Il voulait être avec son aîné toute la nuit, pris dans ses bras, sa tête se reposant contre son buste. C'était spécial, et il voulait que ça le restait. Et c'est en entendant cette réponse qu'il avait satisfaction. « D'accord, mais je veux d'abord aller prendre une douche. » Il lui rendit ce petit sourire joyeux, amusé, empli de joie avant de hocher la tête en signe d'acceptation. Et Charly en profita pour reluquer son corps d'ange, et ses belles fesses bien formées. « Et au fait ... T'es un bon coup, dans ton genre. J'ai bien aimé baiser avec toi. C'était cool. » prononça le blond, se retournant vers le brun, prêt à aller dans la salle de bain. A l'entente de ces paroles, un soupir de soulagement s'échappa de la bouche du jeune Scamander.

Il entendit l'eau couler, signe que son amant semblait bien sous la douche, à se laver. Lui, ne prendrait pas de douche ce soir. Il favorisait plutôt ce moment la matinée, après s'être levé. La douche avait pour effet de lui donner un coup de fouet parfait pour éveiller clairement tous ses sens. Mais là, il était tenté de rejoindre son collègue de Serdaigle. Cependant, il ne lui avait montré aucun signe d'invitation. La douche avec Gabriel ; ce serait une autre partie de plaisir à découvrir. La tentation augmenta au fur et à mesure des minutes. Qu'est ce qu'il avait envie de le rejoindre là tout de suite ! L'embrasser sous cette eau chaude ... Mais il ne voulait nullement le décevoir aussi. L'attente était longue, trop longue. Mais ça faisait partie du respect.

Finalement, la torture d'attendre -cette fois-ci mauvaise et sans plaisir- se termina. Il vit son bel étalon sortir de la salle de bain, enroulé d'une serviette avec une autre plus petite pour ses cheveux. « Comment savais-tu que tu étais gay si tu n'avais jamais essayé ? D'ailleurs. T'es gay ou t'es bisexuel ? T'as déjà connu une fille ? » Question étrange, intéressante. Il était curieux, il cherchait peut-être à le connaître. Bon signe. Et sans honte, ni gêne, Charly répondit d'un ton décontracté : « J'suis gay et j'ai cette certitude depuis mon entrée au château, je commençais déjà regarder les autres sous la douche. Les femmes ne me font pas d'effet. Je trouve les hommes fascinants ; les voir bander, retranscrire ce plaisir présent partout dans le corps, c'est magique. Une fille, c'est frêle, un homme, c'est dur. Et j'aime quand c'est rigide. Mais moi, j'ai une question, comment tu as su que j'étais gay ? » Après tout, ils ne se connaissaient pas du tout, et Angel l'avait abordé d'une manière osée dans le couloir, et tout hétérosexuel qui se respecte l'aurait frappé pour avoir fait ce geste. « Et toi ? Comment tu sais ? » Autant échanger leurs expériences ; ce qu'ils avaient vécus avant de se rencontrer. Se redressant, le cinquième année s'approcha furtivement au bord du lit et enleva sans gêne la serviette enroulée autour de la taille de son compagnon. « Nu, tu es magnifique. » déclara t-il tout en le regardant droit dans ses yeux avant de l'entrainer sur le lit.

« En réalité, je ne savais pas que tu étais gay. Comme je l'ai dit, tu étais là, j'avais envie de sexe, t'étais mignon, j'ai tenté ma chance. Je suis bien tombé, il faut croire ... » Charly se mit à rire doucement. C'est vrai, il s'en souvenait. C'était amusant, cette manière d'aborder les gens, de les draguer ouvertement avec une gestuelle carrément proportionnée : lui caresser l'entrejambe, protégé dans ce cocon qu'était le jean. Mais au moins, il avait été direct, ayant le cran de le caresser. Et Charly avait finalement bien fait de ne pas réagir brusquement ou de fuir face à cette approche considérée comme trop directe ; non, il s'était laissé faire et il avait fini dans ce lit avec ce beau mâle. Gabriel, s'étant exécuté, débuta ses embrassades sur ses tétons, les mordillant légèrement par la même occasion. « Pour ma part ... Je suis bisexuel. J'aime bien les filles aussi. Je n'ai pas vraiment de préférence, pas encore du moins. J'ai essayé les deux, les deux me plaise ... Je ne me pose pas plus de question, tu sais. » Il comprenait. C'était un autre point de vue, une autre forme de raison et d'amour, celle de Gabriel. Il aimait les deux. Cet amour universel fascinait aussi quelque peu le cinquième année ; l’amour, c'est l'amour et ça s'applique à tout le monde.

Tout s'était maintenant calmé dans la pièce, les amants étaient fatigués de leurs ébats et Charly ne put s'empêcher de sourire en regardant Angel s'aventurait au niveau de son entrejambe. Le sixième année continuai d'être dans ce rôle d'amant fabuleux. Celui qui prenait soin parfaitement de son partenaire. Même après l'ébat. Il se laissait faire pendant quelques minutes, histoire d'avoir un peu de plaisir tout en caressant les cheveux dorées de cet ange, avant de le stopper et de le remonter jusqu'à lui pour l'embrasser langoureusement, de le prendre dans ses bras musclés, à point, et sous l'effet d'une certaine fatigue, de fermer les yeux petit à petit. « Je t'aime ... »

Ses yeux s'ouvrirent embrumés encore par un reste de fatigue. Il avait bien dormi. Très bien même. Et pour cause, il avait vécu la meilleure soirée de sa vie. Dans quelques heures, il reprendrait sa vie d'étudiant insignifiant au collège de sorcellerie de la Grande Bretagne. Mais pour l'instant, il semblait confortablement allongé sur ce lit où il s'était passé un des meilleurs moments de sa courte vie. Son esprit demeurait cependant encore plongé dans cette marre visqueuse et brumeuse. Les Joncheruines avaient l'habitude de venir se profiler la nuit, par milliers. Tournant la tête, il vit son amant, allongé, dormant encore dans un profond sommeil. Il ne savait plus vraiment comment tout cela s'était terminé hier soir, il l'avait enlacé et tout devenait flou. Il avait conservé sa beauté, toujours. Immortelle beauté. Et il en profita pour reluquer tout le corps du blond avant de se redressant, s'asseyant sur le lit. Il voulait que le temps se fige.

Aller en cours ? Non, il en avait pas envie. Pas du tout envie de quitter Gabriel. Il avait envie de reprendre. C'était le matin. Leurs sens étaient endolories, prêt à être réveillés par un fouet, ou un substitut du fouet. Charly s’extirpa du drap afin de rapatrier ses affaires et les mettre dans un coin de la salle, près du lit. Il retrouva son jean vers la porte d'entrée, et son caleçon plus loin, ainsi que son tee-shirt. Il fixait son bel amant avec un petit sourire en coin. Et doucement, il s'approcha de lui, lui enlevant furtivement le peu de draps qui le recouvraient. Il avait remis son boxer, bizarrement. Charly avait une arrière-pensée. Il voulait réveiller son amant comme il faut ; comme il se devait de le faire. Doucement, il glissa deux doigts sous l’élastique et essaya de le retenir. Il s'abstint quelques secondes, voyant que l'ange bougeait lentement dans son sommeil. Il espérait ne pas avoir gâcher la surprise. Et l'abaissant un peu, suffisamment pour qu'il puisse contempler le phallus de son amant. Et d'une main, il commença à l'agripper, voulant le masturber comme il faut. Charly pensait que Gabriel devrait être content d'avoir une érection dès son réveil, provoquée par son coup du soir.

Il accéléra le va-et-viens de sa main, provoquant maladroitement l'éveil du blond. Le cinquième année lui présenta un doux sourire, tout en prononçant doucereusement sa proposition : « Je sais que tu as pris ta douche hier. Mais j'ai pensé que pour commencer correctement la journée, on pourrait prendre une douche tous les deux, enfin si ça te dit ... »

« Laisse moi d'abord me réveiller. Continue donc tes caresses ... » Charly avait donc bien présager ça, Gabriel aimait qu'on le masturbe le matin. Sa main empoignant toujours son pénis mou, exécutant de simples va-et-viens classiques. « Bah alors ? J'attends, moi. » En prononçant cette phrase, Gabriel avait activé une sorte d'alerte à l'ennui dans la tête de ce cher Charly. Son plan semblait en train de foirer royalement. Et ça, il détestait. Il voulait faire plaisir à Gabriel. Et d'un hochement de tête pour acquiescer ce que venait de dire le sixième année, le jeune Scamander augmenta la fréquence du va-et-viens de ses mains. Il essayait d'apprendre les bons gestes, après tout. De son autre main, il caressait furtivement le torse de son amant venant juste de se réveiller avant de la descendre vivement sur son entrejambe, titillant alors ses testicules encore endormies. En fait, pour illustrer tout ça, Gabriel n'était que le produit du feu et Charly devant l'alimenter. Il fallait faire chauffer tout ça, l'exciter dignement. Continuant de le masturber vigoureusement, il vit enfin la verge de son compagnon se dresser, devenant raide et dure. Mais ce n'était pas fini, du moins, pas correctement. Il fallait plus, une touche en plus. Et Charly décida d'englober le sexe en érection avec sa bouche, le suçotant du mieux qu'il pouvait. Ce n'était pas fait par la bouche du Dieu du Sexe en lui-même ; mais essayer, faire, c'était un pas de plus vers la maîtrise. Il suçait et léchait, enroulant parfois sa langue autour du membre. Il stoppa net. Juste pour voir le fruit de son travail. Et brandissant un sourire fier, il n'était point mécontent du résultat obtenu : une verge dressée, raide, dure, gorgée de sang.

« Assez éveillé ? Ou monsieur a besoin d'autre chose ? » déclara farouchement le Serdaigle de cinquième année. L'impatience, cependant, venait ternir cette scène. Charly semblait pressé. Sa douche avec Gabriel, il en avait rêvé cette nuit. Et pour une fois, il croyait à la thématique des contes de fées : le rêve qui devient réalité. Et Charly, voulant montrer son impatience, décida d'enlever avec férocité le boxer d'Angel, resté alors sur ses jambes pendant qu'il le masturbait. Se redressant pour se lever finalement du lit, il décida de jouer l'entreprenant, le guide et extirpa son prince charmant en prenant sa main, essayant de le relever. Il voulait qu'il le pénètre à nouveau, lui et lui seul. Oh oui, nu comme un vers, Charly montra son excitation à son tour, ayant aussi une érection.

Charly se trouvait comme l'homme le plus chanceux du monde. Il était tombé sur la perle rare. Ou plutôt la perle rare l'avait accosté dans le couloir du septième étage. « Tu en tiens une belle toi aussi ... Allez viens. » Il sourit de plus belle. Il se laissait faire, et tenu par sa verge dure et gorgé de sang, il suivit le bel éphèbe aux cheveux dorés traversant la salle sur demande pour ensuite arriver dans la salle de bain où trônait une douche spacieuse. Les contacts se rompirent, nécessaires pour que l'étape puisse continuer. Ainsi, Gabriel se détacha de Charly, enlevant sa main de sa verge et alla tourner les robinets d'eau.

Soudainement, les jets d'eau s'activèrent, plongeant la salle dans une brume, une vapeur d'eau qui se propagea dans toute la pièce. En l'espace de quelques secondes, leurs corps devenaient humides, arrosés par cette eau chaude qui coulait à flot sur leurs têtes, leurs corps. Se faisant masturber de nouveau par Gabriel succinctement, Charly ne put s'empêcher de grogner un râle de plaisir. Et il eut satisfaction lorsque ses lèvres percutèrent celles du beau blond langoureusement. Instantanément, ses mains vinrent caresser ses cheveux, sa nuque et son dos. Il ne cessait de se le rappeler. Gabriel était un Dieu Vivant. Et Charly pensait l'avoir pour lui, tout seul. Cependant, si la douche avait une connotation sexuelle, elle servait aussi à se laver et à être propre. Que c'était bon. Se savonner en tout érotisme. Des contacts qui continuaient à faire chavirer le cœur du brun. Lorsque Gabriel le savonna aux fesses, Charlie le retenait, insistant pour qu'il frotte cet endroit. Après tout, la veille, il ne s'était point lavé et le sperme du beau blond se trouvait encore dans son anus.

Pour savourer son tendre plaisir, ses caresses, ce contact que les deux amants effectuaient, Charly ferma les yeux et de son ton subtil, mais gentil, il déclara : « Prends moi, vas y. J'ai encore envie ... de toi. » tout en le masturbant, de ses doigts fins.