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| Intrigue ◣ But I wish I was dead. (terminé) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Intrigue ◣ But I wish I was dead. (terminé) Mar 3 Juil - 16:39 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Everytime I close my eyes It's like a dark paradise L'après-midi était déjà bien avancée quand Aprilynne décida de quitter ses amies pour se rendre à la poste de hiboux, situé à l'opposé de l'endroit où elle venait de saluer de la main ses camarades, quelque part soulagée d'avoir une minute à elle pour pouvoir envoyer une lettre à son cousin. Ça faisait quelques semaines qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de Finley et plutôt inquiète, la blondinette se décida à lui passer un savon. Merlin seul savait à quel point elle détestait s'inquiéter, particulièrement quand il s'agissait de son étourdi de cousin. Les mains dans les poches, sa lettre serrée entre ses doigts frigorifiés, la jeune fille peinait à avancer à travers Pré-Au-Lard, obligée de se battre contre les intempéries de mère de nature en cette saison pluvieuse. Bien que son nez était plongé dans le col de son blouson, la Poufsouffle, émerveillée par les décors du village, ne cessait de regarder à droite et à gauche, s'amusant de voir parfois quelques élèves de l'école tenter de reproduire le même sort qui avait été façonné pour les citrouilles enchantées. Celles qui, chantaient à pleins poumons divers poésies et contes d'Halloween. Déjà deux mois s'étaient écoulés depuis la rentrée scolaire. Bon sang que le temps filait vite. Elle détestait cette sensation d'impuissance face à cet ennemi qu'elle avait longtemps redouté. A chaque fois qu'elle pensait à la fin de l'année, une boule se forma au creux de sa gorge et elle se força à penser à autre chose. Bien évidemment, elle savait qui lui restait encore trois ans et quelques dans l'école mais Poudlard avait toujours représenté sa maison, l'endroit où elle se sentait le plus à l'aise malgré l'agitation de certaines personnes. A cette pensée, plusieurs noms et visages apparurent dans son esprit rongé par le vent qui fouettait ses oreilles. Elle ne savait, d'ailleurs, pas qui était le pire. Était-ce ce Serpentard qui avait tenté de lui faire du rentre-dedans à la bibliothèques ou cette fille de troisième année dans sa maison qui lui avait reproché de faire de l’œil à son petit-ami. Au final, tous étaient obnubilés par leurs hormones de pré-pubères, ne pensant qu'à se délecter de la saveur des lèvres d'une telle ou telle personne, poussé par ce besoin primitif que les Hommes avaient d'être attirés l'un par l'autre. Stupide phénomène que des adolescents en rûtes. Oh, bien sûr, il y en avait d'autre qui lui glaçait le sang sans que ce soit une question de relations charnelles ou de stupides liaisons amoureuses. Loki Greyback.
Son sang ne fit qu'un tour à la pensée de son ennemi de toujours. Elle l'avait toujours craint tout en le détestant pour ce qu'il osait parfois lui faire. Violent et imprévisible, cet espèce de sale fils de loup-garou s'amusait à la malmener, comptant visiblement sur la haine mutuelle de leurs deux familles pour qu'elle réagisse. Mal ou bien. Mais qu'elle réagisse. Ce qu'elle ne faisait jamais. Du moins, jusqu'à l'année dernière où à son plus grand étonnement, elle l'avait remit à sa place pour la première fois de sa vie, décidant alors de ne plus se laisser faire. Le sentiment de puissance qu'elle avait ressenti en voyant les iris du vert et argent la dévisager avec intérêt n'arrivait, d'ailleurs, toujours pas à sortir de sa tête. Elle avait aimé cette sensation de pouvoir absolu. Comme si jamais plus il n'allait lui arriver quelque chose de mal. Comme si une voix en son fort intérieur avait parlé à sa place, la défendant jusqu'à son dernier souffle. Elle frissonna derechef. C'était triste à dire, mais elle s'était tellement délectée de cet instant qui n'appartenait qu'à elle, que durant les deux mois qui ont suivis après la rentrée, elle avait passé une partie de son temps à rechercher son adversaire. Juste pour, qu'encore une fois, elle se sente dominer la situation et non pas la laisser couler au travers de ses prunelles craintives. Bien sûr, plusieurs fois, elle l'avait croisé mais il n'était jamais seul. Il n'avait même pas daigné lui accorder un regard - ce qu'elle avait trouvé plutôt déplacé, sans qu'elle ne comprenne pourquoi. D'un autre côté, à présent, Loki Greyback s'était peut-être décidé à la laisser tranquille jusqu'à la fin de l'année - puisque, par la merveille de magies, c'était sa dernière année à Poudlard - et dans ce cas-ci, elle aurait dû se réjouir. C'était la fin de son calvaire, elle pouvait d'ores et déjà redresser la tête et marcher fièrement dans l'établissement. Mais voilà, ça ne l’intéressait plus. La blonde voulait sentir à nouveau l'adrénaline parcourir ses veines jusqu'à ce qu'elle sente en elle, le courage nécessaire pour frapper à son tour. Du moins, c'est ce qu'intimement, elle se disait. Mais comme toujours, Aprilynne se trompait.
Quand elle arriva enfin à la poste des hiboux, elle remit sa lettre à un grand hiboux duc au pelage grisé, ondulant vers le noirâtre sur le bout de son corps. Distraitement, elle lui remit une pièce d'or tout en lui indiquant l'adresse de son cousin. Puis, avec une once d'angoisse dans ses prunelles bleutés, elle observa l'oiseau prendre son envol vers le couché du soleil, jusqu'à ce qu'il ne devienne plus qu'un tout petit point vers l'horizon. Les mains toujours dans les poches de son blouson beige, elle serra sa baguette et pensa à rentrer vers le château afin de finir le devoir de potions qu'elle devait rendre pour la semaine prochaine. Avec un peu de chance, elle arriverait à rentrer avant le diner. Haussant doucement les épaules, elle se remit en marche vers la sortie du petit village, la moitié du visage toujours caché dans son manteau, ne supportant pas ce froid glacial. Elle redressa les yeux pour mieux voir son chemin, balayant d'un geste ses longs cheveux blonds qui lui masquaient la vie. Et là, son cœur rata un battement. Peut-être même deux. Face à elle, Loki Greyback, tout aussi seul qu'elle ne l'était. Visiblement, il l'avait vu et, au sourire perfide qui commençait à prendre forme sur son visage, la sorcière comprit instantanément qu'elle allait passer un sale moment. Sentant son courage la perdre, Aprilynne fit demi-tour et marcha un peu plus vite vers les Trois Balais où un attroupement d'élèves s'était fait autour du pub. Avec un peu de chance, elle le sèmerait.
Mais comme toujours, Aprilynne se trompait.
Dernière édition par N. Aprilynne Lupin le Lun 30 Juil - 15:58, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Intrigue ◣ But I wish I was dead. (terminé) Mar 3 Juil - 18:44 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Lupin Ҩ Greyback « They say the cure is about happiness, but I understand now that it isn't, and it never was. It's about fear. » En cette journée qui aurait du être clémente, bercée par la brise fraîche et portant en son sein clair les rayons rassérénés du soleil, les élèves de Poudlard s'en étaient allés rejoindre le village avec insouciance. Mes yeux bruns s'étaient enorgueillis de savoir que quelque chose se tramait, ainsi chaque individu devenait à mes prunelles de loup une proie potentielle à traquer. Leur sortie scolaire se transformerait pour moi en une traque délicieuse ; mon palpitant sauvage gorgé de sang n'en pouvait plus d'attendre, quand me pourléchant les babines je ne désirais plus que ces effluves ferreuses d'hémoglobine à mon palais. Moins garou que sorcier, je ne pouvais nier néanmoins ma nature de sauvage quand mes instincts primaires se fiaient bien plus à la nature que nul autre être humain. Ainsi prédateur, je ne pouvais m'empêcher de voir en mes victimes des gibiers frémissants... Marchant donc vers Pré-au-lard, j'observais les environs non sans noter les moindres détails, relever les moindres visages et expressions et mon âme fiancée à mon regard, épinglait puis torturait le monde au moins autant que lui m'avait torturé. Et j'en tirais une nette satisfaction de sentir cette vengeance bouillir en mes veines et devenir bientôt concrète... Ainsi donc solitaire comme toujours, je passais seul l'entrée du village lorsqu'une silhouette frêle au long manteau chrysocale pour cheveux apparut face à moi : la descendance de Lupin, ou celle qui n'était pas née sous le bon patronyme. Car je me souvenais des grognements furtifs de ma meute (de ma mère, surtout), lorsque l'on évoquait ce nom maudit. Lupin. L'un des leurs avait, disait-on, osé offensé mon père qui dans sa fierté avait contaminé son enfant Rémus comme châtiment... Depuis lors, les Greyback et les Lupin se vouaient une haine réciproque, coulant de génération en génération. C'était de mon devoir de la haïr, de la traquer, de la tourmenter jusqu'à ce que mes aînés ne doutent plus de mon mépris ultime pour la famille rivale. Le devoir haineux dans le sang tel un Montaigu face à un Capulet, je ne pouvais décemment pas ignorer son patronyme et laisser piètre répit à la demoiselle... Quand bien même cela faisait quelque temps déjà que je ne la tourmentais plus. Ce n'était ni histoire de fierté ni d'arrogance, sinon de lassitude. Même si la demoiselle avait enfin daigné montrer les crocs lors d'une de nos dernières altercations, cessant de subir en silence pour mieux rugir sa colère : bien loin d'en paraître décontenancé, je trouvais néanmoins l'exercice bien plus amusant avec un adversaire moins amorphe... Cependant ces derniers temps étaient prétexte pour moi de penser à bien d'autres choses, reléguant mon ennemie jurée au second plan. Jusqu'à aujourd'hui, où son regard eut le malheur de s'abaisser face au mien et où ses pas la menèrent loin de moi. Fuis-moi je te suis...
J'amorçais à mon tour une marche plus rapide alors que la silhouette blonde tentait de me semer aux abords des Trois Balais. Peine perdue cependant car ma rapidité s'alliait à merveille avec mes sens aiguisés : l'ouïe affûtée, le regard d'aigle, l'odorat bien plus développé que mes comparses, il aurait fallu que la Lupin ne change de parfum dans sa course pour me désorienter... Autant dire bien sûr que ce n'était pas faisable. Je repérais ainsi de loin sa frêle silhouette dont la ruse m'avait mené près d'un troupeau d'étudiants insouciants, riant aux éclats et dégustant leurs friandises fraîchement achetées sans même se soucier de la petite blonde tremblotante qui était passée non loin d'eux. L'avantage de mes connaissances de ces ruelles sinueuses et de ma rapidité légendaire m'amena rapidement à retrouver ma victime, celle que je n'avais pas tourmenté depuis si longtemps... Et ma main, agile et vivace, attrapa soudain le poignet fin de la demoiselle qui se retourna en un sursaut, haletant de peur et d'inquiétude. Son regard furtif s'évadait sur l'horizon, peinée de voir que c'était bien dans l'antre d'un cul-de-sac que j'étais parvenu à la coincer. « On ne dit plus bonjour, Lupin ? » Un murmure menaçant sous le joug d'un rictus moqueur, et je relâchais avec brutalité ma poigne ayant laissé quelques plaques rouges sur sa peau diaphane. Mes yeux fauves plantés dans les siens, je me nourrissais de chacun de ses tremblements et me délectais de sa peur. Le prédateur affamé, n'espérait plus que de se repaître de l'angoisse de sa victime.
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| | | | Sujet: Re: Intrigue ◣ But I wish I was dead. (terminé) Mar 3 Juil - 22:44 | |
| D'un geste svelte, la jeune femme n'eut aucune difficulté à se glisser entre ses camarades qui riaient aux éclats et à gorges déployées devant les attrapes farces qu'ils avaient achetés. Certains s'échangeaient des confiseries d'un air distrait ne faisant même attention à la panique qui envahissait petit à petit les traits de la jeune femme. Bien que tétanisée par la peur qui lui accrochait au ventre, Aprilynne ne cessait d'avancer, bousculant parfois des élèves. Quand elle s'éloigna du groupe de ses acolytes, la jeune femme n'osa même pas un regard derrière elle, ne voulant pas savoir si elle avait éveillé son attention et son envie de la traquer en le fuyant ainsi. Peut-être n'aurait-elle dû pas réagir de cette façon, c'était probablement une mauvaise idée. La meilleure attitude à avoir avec ce genre de malotru avait toujours été l'indifférence. Elle le savait bien, son cousin ne cessait de lui dire encore et encore. Elle aurait dû passer à ses côtés, la tête haute et la mine indifférente. Juste pour lui montrer qu'elle ne le craignait pas. Pure divagation. Elle avait peur de lui et tremblait rien qu'en pensant à lui. Il était réellement le seul à la mettre dans un pareil état. Pourtant, plus d'une personne avait tenté de l'intimider, mais jamais n'avait autant eu de succès que Greyback. Il était plus que plausible que par conséquent, c'était sa peur des loups-garous qui réagissait plus que sa peur de Loki en lui même. Ce n'était qu'un simple garçon, après tout. Si on lui enlevait son nom de famille, il n'avait plus rien d'intimidant. Et pourtant... Pourtant, elle continuait de marcher, de s'enfuir comme une lâche qu'elle était, prise par une panique qu'elle n'arrivait à comprendre mais qui la poussait à se préserver d'un prédateur comme ce cinglé de Greyback. Tournant et retournant encore et encore dans les petites ruelles, la jeune femme arriva bientôt dans un cul-de-sac.
C'est ce moment précis qu'arriva son ennemi, l'attrapant fermement par le poignet. Elle sursauta et se retourna instantanément, à la fois surprise et terrifiée. Sa respiration s’accéléra, se saccadant en fonction de son thorax qui semblait être sur le point d'imploser. Son cœur tambourinait tellement vite qu'elle se sentit un instant patraque. Comme si elle était à deux doigts de vomir pour extérioriser le chaos qui tempêtait dans son organisme. La chaleur de sa main semblait ressembler à un étau qui était prêt à la condamner, enflammant les parcelles de sa peau que son antagoniste touchait sans retenu. Elle étouffait. La proximité qu'ils avaient depuis seulement quelques secondes suffisaient pour la faire trembler de tout son corps, rapprochant la vision qu'elle avait du piège qui s'était refermé sur elle. Il n'y avait plus aucune issue, plus d'endroits où s'enfuir. Il la tenait cette fois-ci et Merlin savait à quel point elle était sûre de souffrir. Retenant son souffle quand elle l'aperçut ouvrir la bouche. Son venin allait tenter d'empoisonner son cœur trop fragile pour des confrontations aussi difficiles. « On ne dit plus bonjour, Lupin ? » Si tôt dit, il relâcha la poigne qu'il avait sur son poignet, laissant juste une trace rouge sur sa peau si blanche d'habitude. Jamais elle ne marquait en temps normal, jamais. Tout comme elle ne bronzait jamais et n'avait jamais eu le malheur d'avoir des bleus. Mais là, en voyant cette empreinte qu'il lui avait laissé, elle ne put s'empêcher de se sentir salit. Délicatement, elle passa son autre main sur son poignet endolori, se le massant du mieux qu'elle pouvait pour faire partir la douleur. Il l'avait brulé de l'intérieur. Décidément, Loki Greyback tentait de la détruire entièrement et y mettait les moyens nécessaires. Pourtant, malgré sa hargne, Aprilynne ne le regarda pas une seule fois dans les yeux, tentant d'éviter ce regard noir qui hantait plus souvent qu'elle ne voulait l'admettre ses cauchemars. D'un geste qui se voulait discret, elle mit ses mains dans les poches de son blouson et attrapa fermement sa baguette qui se trouvait cachée des yeux de son agresseur. Tout du moins, elle le savait assez intelligent pour comprendre ce qu'elle allait faire. Aussi, décida-t-elle de s'éloigner de lui, reculant à tâtons jusqu'à toucher du bout des doigts le mur d'une maison qui la retenait prisonnière. Évitant toujours de rentrer en contact avec lui – visuel, tactile, ou autre – elle prit néanmoins son courage à deux mains et lui répondit en essayant de paraître le moins ridicule possible. Bon sang, mais où était cette force qui l'avait protégé l'année dernière, juste avant les vacances ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à mettre un terme à cette relation malsaine qu'il entretenait par la haine et la rancœur qu'il ressentait pour sa famille. Au final, elle aussi était rentrée dans ce jeu, à son plus grand regret. « Je... commença-t-elle d'une voix presque inaudible voire hésitante, je n'ai rien à te dire Greyback. »
Maintenant qu'elle lui avait donné sa réponse, peut-être concèderait-il à la laisser passer. Réflexion idiote. Naïve. Naïve. Naïve. Il ne l'avait pas prise entre deux murs pour lui demander de ses nouvelles ni lui reprocher son impolitesse, c'était pourtant évident. Malgré tout, la Poufsouffle se lança, la mâchoire serré et la main renfermée sur sa baguette, la tenant avec force. Elle essaya d'avancer sur le côté, voyant un chemin de la liberté lui tendre les bras. Un pas suffit pour qu'il se mette en travers de son chemin, son torse bombé juste devant ses prunelles bleutés l'empêchant de faire un seul geste. Son cœur s'accéléra encore. Non, non, non. Elle ne voulait pas rester ici avec lui, pas aujourd'hui, pas quand elle avait aussi peur et qu'elle se sentait si vulnérable. Une nouvelle fois, elle tenta un autre pas vers la gauche mais fut encore un fois interceptée par le corps musclé de son ennemi. N'allait-il donc jamais la laisser tranquille ou prenait-il un malin plaisir à la voir perdre ses moyens ? Qu'il devait se sentir supérieur, qu'il devait se délecter de son angoisse, de sa lâcheté pure et simple. Vengeance, je t'aurai un jour, se promit-elle intérieurement. C'est alors que, toujours en ne pas le regardant – comme s'il n'était pas assez important pour qu'elle daigne lever les yeux vers lui – elle cracha, un peu plus sûre d'elle : « Laisse-moi passer Greyback. »
Rien à faire, il était le chat qui voulait jouer avec la souris avant de l'achever cruellement. |
| | | | Sujet: Re: Intrigue ◣ But I wish I was dead. (terminé) Mer 4 Juil - 22:05 | |
| La tension forcée de sa main droite qui plongea dans la poche de son blouson ne put qu'attirer mon regard perçant, quand tiquant sous la vue d'un avant bras qui semblait se crisper, j'en déduisis que la jeune sorcière en appelait à son unique alliée. Baguette en main, qu'elle sentait cachée à mes yeux mais dont le geste n'avait pas été suffisamment discret pour que mon sens aiguisé du détail ne passe à côté, la pauvre candide pensait sans doute ériger sa défense... Entrant dans le jeu de la jolie blonde, je me fis passer pour candide et ignorant quant à son geste désespéré ; plantant mes yeux dans les siens, fuyants, j'esquissai un sourire goguenard avant d'avancer d'un pas, puis d'un autre. Et à chaque enjambée je dévorais son espace vital jusqu'à ce que la pauvre petite chose ne soit acculée contre le mur, nuque raidie et membres tremblants. Je n'eus pas pour idée d'attraper ma baguette à mon tour cependant, chose que d'aucuns sorciers normalement constitués se seraient empressés de faire. Me délectant de cette traque, je souhaitais d'avantage montrer les crocs, sortir les griffes, jouer de ma subtilité sadique plutôt que de faire preuve de la lourdeur et de la paresse d'une attaque magique. Surtout lorsque la magie noire m'était prohibée lorsque j'étais à visage découvert... « Je... » Un pas de nouveau, mes lèvres sanguines s'étirant un peu plus tel un loup affamé, mon regard dévorant les traits de l'agneau avec insistance voire obscénité. Chacun de mes souffles n'était plus que parfum dangereux, effluves teintées de sensualité mordante et de fer souillé rappelant à l'hémoglobine. Car je n'ignorais pas non plus que la belle ingénue craignait plus que tout la gent masculine, et ainsi sordide je décidais de me draper tout entier dans la terreur de la belle : à savoir la proximité des corps. « ...je n'ai rien à te dire Greyback. » « Et c'est moi que l'on traite de malpoli... » soufflais-je d'un timbre qui se voulait innocente et blasée, alors que je me jouais en vérité du petit moineau piaillant vainement contre le mur. L'oiseau y perdrait des plumes, car à chaque avancée c'était un regard obscène qui se perdait sur elle et la déshabillait. Non pas que j'étais de ces prédateurs sexuels détraqués, au contraire j'avais une vision bien particulière des jeux de séduction qui chez moi demeuraient trop érotiques pour s'offrir à n'importe quelle demoiselle. Traduction faite ; je ne m'employais jamais à séduire ouvertement, n'importe quand et avec n'importe qui. Une sorte d'éthique absurde dans laquelle je me complaisais... Mais entendons-nous bien sur le fait que la frêle et fragile Lupin, hormis l'erreur commise de n'être que mon ennemie naturelle, demeurait une proie relativement distrayante. Plus je la faisais frémir, plus je jubilais. Et quels frissons d'horreur pouvais-je bien lui arracher ici dans ce cul-de-sac, si elle venait à s'imaginer mille et un scenarii infâmes entre elle et moi : la petite demoiselle en détresse face au loup prétendu affamé. Purement jouissif.
« Laisse-moi passer Greyback. » Un rire léger passa la barrière de mes lèvres sanguins comme mon corps se cala contre le sien après cette longue et lente avancée aux saveurs d'une marche funèbre. Conscient de la peur qui s'immisçait dans les entrailles de la belle puisque je pouvais sentir chacun de ses battements de coeur affolé à la commissure de sa bouche, je me plaisais à caler mon bassin contre le sien pour le plaisir sadique de l'entendre se perdre en terreur. Sa respiration déjà hâtive s'accéléra, ses tremblements s'intensifièrent, sa peau blêmit à en prendre les reflets d'un cadavre. Tortionnaire, je posais l'une de mes mains conquérantes sur sa hanche quand j'approchais mes lèvres de son oreille, me contentant d'un souffle ardent sans prononcer un mot. La proie frémissante entre mes griffes vint se figer de peur pour mon plus grand plaisir, et continuant sa descente en enfer ce furent mes lèvres, que je descendis à son cou. Dans cette lente chevauchée macabrement sensuelle, j'y perdais quelques baisers sur sa peau blanche : retenus, placides, mais sales et scabreux. Mon autre main profita de la diversion qui terrorisait l'oiseau pour glisser dans sa poche, quand d'un coup sec elle attrapa le poing serré de la demoiselle qui tenait fermement sa baguette. Je l'entendis retenir son souffle, me délectant de sa panique taciturne et plongeant mes yeux dans les siens sans jamais alléger la pression de mon bassin contre le sien. « Tu voulais m'attaquer Lupin ? Ce n'est pas très gentil. » Plus que le sourire en coin, c'était ce regard qui parlait d'avantage. Malsain, pernicieux, dangereux... Puis me penchant de nouveau à son oreille comme ma poigne se resserra violemment sur la sienne jusqu'à ce qu'elle ne daigne relâcher son emprise, je murmurais d'une voix mordante : « Donne la moi, si tu ne veux pas y passer. » Menace que je savais fausse, puisque jamais je ne m'abaisserais à telle attaque que je trouvais basse et déplorable. Mais Lupin, elle, douce proie encore candide, n'était pas censée le savoir. |
| | | | Sujet: Re: Intrigue ◣ But I wish I was dead. (terminé) Jeu 5 Juil - 17:51 | |
| Il la tenait. Dans tous les sens possibles du terme. La jeune femme était si collée à lui qu'elle pouvait sentir son souffle caresser sa peau laiteuse. Le fuyant toujours du regard, détestant cette sensation de claustrophobie qui la possédait petit à petit, Aprilynne ne put malgré tout, s'empêcher de rougir quand le bassin du brun et le sien se collèrent jusqu'à que leurs os s'entrechoquent. Il la tenait et elle n'aimait pas ça du tout, se sentant comme prisonnière des griffes de son bourreau, incapable d'esquisser un seul mouvement sans que son ennemi ne l'anticipe. Elle avait peur, se sentant nauséeuse à chaque seconde qui s'effritait dans le souffle de son ennemi. Et lui... Lui, riait, gorge déployée, amusé par cette situation dont il se délectait. Il aimait la voir dans cet état. Si peureuse, si craintive, refusant de faire quoi que ce soit par peur de le mettre en colère. Pourquoi lui était-il impossible de sortir sa baguette et de lui lancer un bon vieux sortilège ? Juste pour qu'il comprenne, juste pour qu'il cesse de la considérer comme un jeu. Elle haleta, perdant tous ses moyens, quand dans un geste osé, il se rapprocha encore plus d'elle, ondulant si possible plus son bassin dans le sien. A cet instant, elle se sentait sale, souillée par un homme qu'elle détestait et détesterait toute sa vie. Si seulement, elle avait le courage de lui donner une bonne leçon et d'éviter que tout autres incidents de la sorte ne reviennent hanter ses nuits. Pourtant, elle était là, tremblant davantage qu'avant, le cœur battant à vif allure mais de façon désagréable comme si à chaque pulsation, elle allait s'écrouler dans ce vide qui la mortifiait tant. Elle ne voulait pas, elle ne voulait pas, elle ne voulait. Ultime humiliation quand d'un geste, il se décida à rapprocher son visage du sien, collant sa joue contre la sienne et respirant allégrement contre son oreille rougit par cette proximité qui la mettait dans tous ses états. La Poufsouffle ne tremblait plus, à présent, non... Au fil des mouvements qu'il entreprenait sur elle, comme pour tester ses limites, elle se figea, sentant ses muscles se contracter devant autant de stress et d'appréhension. Jamais encore il n'étais allé aussi loin. De manière générale, leurs conflits avaient toujours eu le même goût ; échanges anodins teintés par une pointe d'amertume qui se finissaient toujours pas une fuite de la blondinette. Rien d'extraordinaire. Mais là, c'était entièrement différent. Et c'était déplaisant. Elle n'avais jamais été à l'aise en présence de la gent masculine mais là, c'était pire que tout. Son pire ennemi s'amusait à jouer avec ses nerfs, la provocant jusqu'à l'ultime degré d'impolitesse.
Se donnant du courage pour se reculer et le remettre à sa place, Aprilynne fut arrêtée dans son élan de bravoure en sentant les lèvres humides du Serpentard embrasser l'épiderme de son cou, descendant lentement. Sa main se referma sur sa baguette, si bien qu'elle sentait une douleur naitre petit à petit au bout de ses doigts, manquant probablement de l'hémoglobine qui aurait normalement dû s'écouler sans la contraction de son geste. Il allait trop loin, il allait beaucoup trop loin. Elle se sentait presque violée d'être ainsi traitée par son ennemi. Comment pouvait-il la toucher de la sorte alors qu'elle même était dégoutée de le voir si proche ? Elle cru s'étouffer, se noyant dans son angoisse, palpable. Aprilynne avait malgré tout l'impression de répandre autour d'elle des ondes de haines si puissantes qu'il semblait incroyable que Loki n'en ressente pas la brûlure. Il continua son petit jeu jusqu'à, ce qu'enfin, il passe la main dans sa poche, attrapant avec fermeté son poing qui était plus que jamais collé à sa baguette. Non, pensa-t-elle en sentant son sang ne faire qu'un tour. C'était son seul moyen de se protéger de lui et voilà qu'il avait vu juste dans son jeu, voulant à tout prix la priver de sa baguette. « Tu voulais m'attaquer Lupin ? Ce n'est pas très gentil. » Elle sentit alors sa colère faire surface, appuyant davantage sur son corps meurtri par l'impudence de son ennemi qui tentait de la faire craquer en serrant de plus en plus fort sa main, voulant la faire lâcher. Quel qu'en soit le prix. Mais elle ne lâcherait pas, elle ne céderait pas malgré le regard fielleux et piquant qu'il lui lançait. La quatrième année frissonna, sentant ses jambes flancher et sa main se desserrer mollement. « Donne la moi, si tu ne veux pas y passer. » murmura-t-il à son oreille, d'une voix acerbe. Il était prêt à tout pour la voir s'incliner, allant jusqu'aux tréfonds des abominations sans un regret. C'était un monstre, incapable de pitié ou de ressentir des sentiments. Serait-il vraiment capable d'aller plus loin ? Bien sûr que oui. Déjà craintive par ce qu'il pouvait lui faire, elle n'osait imaginer ce qu'il serait capable de faire si elle refusait d'abdiquer à une de ses menaces. D'un geste qui se voulait désespéré, elle osa un regard derrière l'épaule du jeune garçon, tentant de voir si quelqu'un pouvait les apercevoir dans cette ruelle déserte et où son bourreau avait décidé d'appliquer ses plans tortueux contre elle. Mais, bien sûr, personne ne leur prêtait attention, comme s'ils étaient invisibles au reste du monde. Simplement eux, dans cette impasse de l'enfer. Un moment, la jeune femme se demanda si c'était idée ingénieuse que d'appeler quelqu'un à l'aide. Mais, au regard assassin de son adversaire, elle évita de mettre en œuvre cette solution qui mettrait en péril sa vie. Au lieu de ça, elle tenta de reculer, ne supportant plus de le sentir collé contre elle, vomissant sur l'effluve de son parfum entêtant. Geste éperdu pour retrouver une liberté envolée depuis son arrivée. Malheureusement, il la tenait trop fermement pour qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit. « Par pitié, par pitié... » sanglota-t-elle en éspèrant le faire cesser son petit jeu macabre.
Ceci étant, tout était pour dire qu'il ne la laisserait pas filer aussi facilement et bien qu'elle était emprise d'une peur qui la faisait paniquer, la colère arriva alors. Il était insensible à ses supplications, ne prenant même pas goût à la victoire qui, pourtant, venait d'être arrachée des lèvres pulpeuses de son ennemie. Elle avait capitulé, baissé les armes mais il ne semblait pas au goût de son opposé, qui ne relâcha pas son étreinte, pas même d'un millimètre. Petit à petit, elle sentit enfin la haine remonter et l'animosité qu'elle ressentait pour lui se fit plus intense. Sauvage arrivait. Mais avant qu'elle ne puisse malgré tout laisser son double colérique prendre le dessus pour la défendre, Aprilynne lâcha sa baguette des mains, volant un sourire victorieux sur le visage de son ennemi. Bien vite, elle ne sentit plus le bois réconfortant de sa baguette et se sentit démunie. Rage. La rage semblait prendre possession de ses corps, bafouant les sentiments de terreur, de honte et d'angoisse. Elle se figea et resta pendant quelques secondes inerte, ses yeux bleutés demeurant sans vie. Le déclic se fit dans son cerveau, comme si c'était évident, comme si la réponse se trouvait juste là mais qu'elle n'avait pas réussi à la saisir. Ses muscles picotèrent ici et là pour bander avec ferveur la seconde d'après. Son visage, dénué d'expression reprit petit à petit à la vie et ses lèvres, jusqu'à présent entrouverte, se refermèrent dans un rictus sardonique. Ses prunelles d'un bleus claires et limpides se redressèrent vers ceux de Loki Greyback. Pour la première fois depuis leur altercation, elle le regardait dans les yeux et n'avait plus peur. Sauvage était là. Et comme toujours, Sauvage était très en colère. Agressivité qu'elle ne contenait jamais, particulièrement en sa présence. Ne ressentant plus rien d'autre, comme si une anesthésie complète lui avait été fait, la blondinette se rapprocha du visage du Serpentard, lui montrant bien que la petite Aprilynne sans défense était partie - du moins pour un temps - et que celle qui avait affronté l'année dernière était de retour. Elle n'était plus qu'à quelques centimètres de son visage ; « Lâche-moi. » pesta-t-elle tout en articulant sur chacune de ces lettres.
L'adrénaline. Son cœur battant à tout rompre. L'assurance qu'elle dégageait. Il n'y avait aucun doute sur l'identité de cette personne. Aprilynne était partie. |
| | | | Sujet: Re: Intrigue ◣ But I wish I was dead. (terminé) Mer 11 Juil - 15:27 | |
| « Par pitié, par pitié... » Les sanglots de la demoiselle en détresse vrillèrent mes tympans avec délice. Nulle autre satisfaction que la peur insufflée en son coeur, nul autre désir que de la détruire puisque à mes yeux c'était là l'ordre naturel des choses. Entendre celle qui, par le nom qu'elle portait, devait être mon ennemie jurée implorer ma pitié avait quelque chose de grisant et de délectable. Je n'étais pas repu cependant car pressant d'avantage mon corps contre le sien je la toisais de mes yeux fourbes, les plantant sur son visage comme un chasseur braque un fusil sur son gibier. Au moindre geste douteux, j'étais prêt à bondir toutes griffes acérées et crocs aiguisés au dehors... Oh certes je n'irais pas jusqu'à abuser physiquement de la petite blonde ; son mental me suffisait. Mais soudain la victime se braqua, voilant ses prunelles angoissées d'une lueur combattive voire agressive. Ce même éclat que j'avais déjà entraperçu lors de notre dernier tête à tête et qui, à défaut de vraiment me faire peur, attisait ma curiosité : et si la proie frémissante était schizophrène ? Diable que cela serait d'avantage intéressant puisqu'apportant un facteur nouveau à mes potentiels desseins de manipulateur aguerri. Néanmoins, son agressivité éveilla la mienne et effaça mon rictus pour mieux lui offrir un visage menaçant. Carnassier dans mon regard, hostile par le grain de ma voix qui s'était durci comme le roc, brutal par mes ongles s'enfonçant sciemment dans sa peau blanche d'avantage... jusqu'à sentir sur l'extrémité de mes doigts quelques perles de sang. Ces effluves minimes d'hémoglobine ferreuse alerta pourtant mon odorat et me gorgea d'une bestialité nouvelle. « Lâche-moi. » « Crève. » Serrant la mâchoire de hargne au même titre que ma poigne virulente sur sa peau douce, je laissais errer mon grain de voix qui loin d'être suave et cynique, était devenu sinistre et terrifiant. « Tu miaules faux, Lupin. Un de ces chats galeux qu'on abandonne dans les gouttières... » Ce tête-à-tête prenait des teintes agressives et virulentes, quand lancés dans une joute moins verbale que physique, nous pouvions sentir tout le dégoût et la haine que nous éprouvions l'un envers l'autre. Le seul plaisir éprouvé de mon corps contre le sien était encore cette peur qui émanait d'elle à me savoir si proche, mais rien d'autre.
La sauvageonne se débattait avec furie, et si je la dévisageais avec mépris, je ne l'envisageais plus. Là où la frêle victime m'apparaissait comme plaisante par son masque de fragilité, cette facette d'Aprilynne révélée que récemment n'insufflait en moi que déconsidération. Car je la haïssais d'autant plus, cette bête sommeillant derrière la belle. Ne souhaitant plus que la matraquer et lui tordre le cou, je n'y voyais plus noble proie mais créature rivale. J'hésitais alors à la relâcher ; non par crainte mais pour mieux se livrer à un réel combat de corps à corps. De loup à loup, sans autre forme de procès. Mes doigts pourtant réfractaires enfoncèrent d'avantage leurs ongles dans la chair de l'ennemie, quand enfin la question me brûlant les lèvres vola à la dérobée d'un timbre fielleux : « Schizophrène, Lupin ? » soufflais-je avec tout le mépris de la Terre. - Spoiler:
Pas terrible. Je savais pas comment tourner ma réponse :3
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| | | | Sujet: Re: Intrigue ◣ But I wish I was dead. (terminé) Sam 28 Juil - 10:06 | |
| « Crève. » C'était sorti sans hésitation des lèvres de son ennemi, alors que la demoiselle lui avait donné un ordre. Elle aurait dû s'en douter, on ne donne pas d'ordre à un loup, bien sûr que non. C'était plus rapide de faire soi-même les choses. Stupide bête. Lui qui se croyait si virulent en temps normal devait bien regretter les temps où la malmener n'était qu'un simple jeu facile. Trop facile. Aprilynne se sentait beaucoup plus confiante, beaucoup plus sûre d'elle. Elle n'était plus ce pauvre petit brebis qui se terrait dans un mutisme superfétatoire et qui n'arrivait juste qu'à attiser la noirceur profondément ancrée de son ennemi. Il était le mal. Et elle ne se gênerait plus jamais pour se défendre et le remettre à sa place. Ce temps là était révolu. A cet instant précis, Aprilynne se sentait puissante. Beaucoup trop pour ressentir une once de crainte envers son geôlier de toujours. Plus jamais étaient les mots d'ordres. Une résolution qu'elle prenait et qu'elle se jura de tenir - ou pas. La blondinette sentit la poigne de Greyback se faire plus imposante, serrant ses poignets de plus en plus fort. Assez pour qu'elle marque certainement mais pas pour qu'elle lui fasse le plaisir de lui montrer sa douleur. « Tu miaules faux, Lupin. Un de ces chats galeux qu'on abandonne dans les gouttières... » Elle, elle miaulait faux ? La Poufsouffle se retint alors de lui rire au visage. A elle seule, elle pouvait aisément le maitriser. Elle n'avait simplement pas la même force que cet espèce de sauvageon de lycan. Mais à part ça, rien ne l'empêchait de lui mettre une bonne raclée. Si simplement elle arrivait à attraper sa baguette, la querelle prendrait alors une toute autre tournure. Motivée par cette simple pensée, Aprilynne se débattit davantage, persuadée qu'elle finirait par avoir le dessus, à un moment ou à un autre. Tant pis si cette simple action lui prendrait toute sa force et son énergie, jamais plus elle ne se laisserait martyriser par son antagoniste de toujours. Brusquement, elle se rendit compte à quel point sa fierté lui était importante. N'étant pourtant pas une personne orgueilleuse, ce simple mots fut pourtant un déclic important dans son changement de comportement - sans compter la colère et la frustration qu'elle ressentait depuis bien trop longtemps envers Loki Greyback. Elle se devait de protéger son image et d'embellir son patronyme au mieux, afin d'honorer ses ancêtres qui jamais n'avait paru si humiliés par une descendante. Tout était de sa faute, de toute manière. S'il n'avait jamais existé, son parcours scolaire à Poudlard aurait été parfait. Et même si, sans qu'elle ne sache pourquoi, sa fuite de la gent masculine aurait toujours persisté à être aussi vivace, au moins Greyback n'aurait jamais eu le plaisir de la découvrir et de la torturer à longueur de journée.
Avec toute la force qui lui était permis d'avoir - donc pas grand chose au vu de son si petit corps frêle - elle tentait en vain de fatiguer son adversaire, mais semblait-il que cela était simplement impossible. Contrairement à elle qui avait rougit par l'effort et qui semblait perdre haleine à chaque petit geste qu'elle effectuait, Greyback se tenait droit, la mine impassible quoi que légèrement fatigué. Non pas pour les mêmes raisons qu'elle mais sûrement pas l'ennui ou la pitié qu'elle lui procurait. Agacée, la jeune fille eut pour projet de lui faire le fameux coup de la feinte mais n'eut pas le temps. En effet, profondément irrité, le Serpentard pressa ses poignets et pendant un instant la douleur fut plus importante que son premier but. Elle se mordit l'intérieur de la joue pour éviter de lui donner la satisfaction de crier et tenta au mieux de retenir ses larmes qui picotaient avec douleur ses iris bleutés. « Schizophrène, Lupin ? » murmura-t-il d'une voix haineuse. Il voulait sa peau, c'était certain. Et pourtant... Malgré la souffrance physique qu'elle ressentait, les mots du brun firent écho en elle. Schizophrène ? Elle ? Pourquoi Diable avait-il eu cette idée farfelue et sans fondement logique ? Aprilynne fronça les sourcils et jeta un bref coup d’œil à son opposé. A peine avait-elle eu le temps de cligner des yeux qu'elle baissa directement le regard, n'arrivant plus à le regarder. Peu à peu, ce sentiment si plaisant de robustesse, de puissance sembla doucement mais sûrement perdre de son importance. La force qui l'avait jusqu'alors soutenu et poussée à défendre sa personne insignifiante venait de disparaitre, laissant un grand vide derrière elle. Elle se sentait creuse, anesthésiée par ce soudain manque d'adrénaline. Sauvage était partie et Aprilynne était seule face à son ténébreux opposant. La peur reprenant rapidement le dessus, les jambes de la gamine flanchèrent légèrement et le feu qu'on pouvait entrapercevoir dans ses prunelles revigorées étaient à présent éteints par un sceau d'eau froide. Elle avait osé défier Loki et, maintenant qu'elle se sentait plus vulnérable que jamais, elle ne donnait pas cher de sa peau. Petit à petit, son tourment reprit vie et la douleur qu'elle avait ressenti quand Greyback lui avait méchamment enfoncer ses ongles dans sa peau lui revint instantanément et un cri d'affliction sortit d'entre ses lèvres sans même qu'elle n'ait pu eu le temps de comprendre quoi que ce soit. Bien vite, Aprilynne comprit l'erreur qu'elle venait de faire. A présent, le vert et argent savait. Il savait qu'elle n'était plus une furie en quête de vengeance mais une simple demoiselle en détresse qui tremblait face à son ennemi et criait facilement la peine qu'elle pouvait ressentir face à ses tortures. Cris qu'il adorait. Elle ferma ses paupières un court instant, il fallait qu'elle rattrape son erreur. Le fameux plus jamais qu'elle s'était promit de respecter passa en vitesse dans son esprit et réussit à lui donner une once de courage. Quand elle rouvrit les yeux, elle sentit une larme couler le long de sa joue laiteuse et la laissa filer vers le creux de ses lèvres. Bien qu'elle ne le regardait pas dans les yeux - elle n'osait pas - elle tenta de lancer d'une voix qui se voulait aussi assurée que celle qu'elle avait précédemment ; « Lâche... Lâche-moi sinon je... Sinon je te lance un sort, Greyback. » Pitoyable. Même les premières années étaient capables de mieux pour se défendre. La supercherie était découverte d'avance, elle abandonna donc l'idée de se faire passer pour une autre.
Mais pourquoi fallait-il donc qu'elle soit aussi craintive à son égard ? Pourquoi lui donnait-elle autant emprise sur sa personne ? Aprilynne remarqua brusquement que le corps de Loki était très très très collé au sien. Gênée, elle sentit le sang lui monter aux pommettes et recula légèrement. Pas assez pour qu'il ne lâche pas l'étreinte qu'il avait sur elle. Et bien que la douleur était moins vivace, elle sentait son bas-ventre se pincer légèrement sans qu'elle ne comprenne cette cause. C'était à la fois désagréable et curieux. Doucement, elle leva les yeux vers Greyback et ne flancha pas. Alors qu'ils se regardaient un moment, elle sentait son cœur faire des ratés à presque chaque respiration qu'elle prenait. Et malgré la haine qu'elle ressentait pour lui, elle ne pouvait empêcher son corps de parler. Ses joues aussi rouges que des tomates, son cœur qui battait à tout rompre, ses tremblement incessants. « S'il-te-plait... » murmura-t-elle fébrile, tout en le regardant droit dans les yeux. |
| | | | Sujet: Re: Intrigue ◣ But I wish I was dead. (terminé) Lun 30 Juil - 12:25 | |
| La fougue nerveuse laissa place à la fatigue, à moins que la jeune blonde me faisait état une nouvelle fois de sa schizophrénie. Car son corps tendu semblait soudain se rendre à ma personne, plus relâché et moins combattif, ses yeux offensés éteignaient les flammes de la haine, ses lèvres étirées de rires mesquins écrivaient les courbes de la résignation. La belle baissa la tête, essoufflée, fatiguée, abattue... Eveillant ainsi mes soupçons comme je demeurais encore méfiant ; peut-être était-ce là une ruse pour que je ne la relâche. Ma poigne se raffermit alors, marquant sur sa peau les tâches rougeâtres de ma violence tandis que je la toisais de mon regard charbonneux. Implacable tortionnaire qui jaugeait sa victime, se demandant s'il fallait l'achever maintenant ou si l'opportunité de jouer avec elle encore un peu n'était pas plus tentante. L'on m'avait déjà intimé, pourtant, de ne jamais jouer avec la nourriture... Buste contre buste, mon souffle ardent glissa sur son cou recouvert de ses cheveux filandreux, défaits par sa fougue et le combat, tandis que mes mains jamais ne la lâchèrent. Jamais. J'avais Lupin dans la peau comme je l'avais dans les tripes, avec cette haine exacerbée, ce désir mortifère de lui arracher la jugulaire, cette envie malsaine de posséder l'ennemi et de la donner en pâture à mes instincts primitifs. Tout cela à cause d'un nom, d'un honneur de famille, parce qu'un Lupin avant elle avait déjà osé défier un Greyback. Parce que c'était ainsi et que jamais nos deux familles ne retrouveraient la paix. « Je devrais te tuer, un jour ou l'autre. » soufflais-je impunément, quand portant mes lèvres sanguines à son oreille je tressaillis sous le joug d'un frémissement satisfait, dessinant sur le coin de ma bouche un sourire obscène. Mon corps bientôt se glissa d'avantage contre le sien – si toutefois c'était encore possible tant la proximité physique était pressante – et d'une insolence certaine j'enfouis délicatement mon visage dans le creux de son cou blanc, humant son parfum pour ne jamais en perdre la trace. La petite suintait la peur, l'angoisse, le trouble... le tout encensé dans des éclats de jasmin et de pêche. Autant d'indications jouissives qui m'arrachèrent un rire bref, si bref qu'il s'évada de mes lèvres tel un soupir succinct. « Lâche... Lâche-moi sinon je... Sinon je te lance un sort, Greyback. » Un rire de nouveau, plus appuyé ; inutile de renchérir à sa menace, mon rictus railleur et la poigne brutale qui la retenait en étaient assez pour lui faire comprendre que ses menaces étaient dans l'immédiat impossible d'exécution.
Elle recula dans l'espoir de se distancier un peu plus, naïve et perdue, la pauvre poupée pensait m'échapper de la sorte. Bourreau jusqu'au moindre souffle, je vins combler la distance de nouveau, la plaquant sauvagement contre le mur. D'un coup bref, sec, tranchant, brutal... alourdi par le son morbide d'un corps frêle heurtant la rudesse du mur, sous l'emprise de ma main descendue à son cou. « S'il-te-plait... » Je ne l'entendais plus, prédateur en transe qui ne répondait plus de son instinct humain mais bien animal. Mon regard figé dans le sien ne s'illuminait plus que d'une lueur terne et absente, assoiffée de sang et de bestialité. Je devrais te tuer . Ma propre menace se heurtait à ma boite crânienne, ronronnant dans l'âtre de ma vengeance, enflant sous le joug de mon animalité montante. Mon souffle s'accélérait, mes lèvres retroussées laissaient apparaître au fil de mes respirations mes canines aiguisées, ma mâchoire crispée dessinait mon envie de violence. Ma main autour de son cou se resserra... Alarmé par un bruit, je la relâchai aussitôt, détournant légèrement ma tête tandis que mon regard se planta sur le sol afin de privilégier mon ouïe aux aguets. Des bruits de pas presque inaudibles frappèrent néanmoins à mes oreilles : quelqu'un se rapprochait.
Un grognement bref de frustration, et je reposais mon regard sur le visage blême de la Poufsouffle, la fustigeant de mes yeux assassins. Un sourire cependant vint s'esquisser sur mes lèvres guerrières alors que je considérais ces traits déformés par la peur ; ma violence se tut, ma main tortionnaire glissa de son cou à sa hanche sans jamais épargner les monts sacrés de sa poitrine, et d'une langueur infinie je me penchai pour recueillir à ses lèvres un véritable baiser. Rien de bestial, rien d'animal, seulement de la sensualité volée à celle qui, je le savais, avait toujours les lèvres pures de tout contact avec la gente masculine. Puisque je ne pouvais pas broyer l'ennemie alors je lui volerais quelque chose, et s'il fallait pour cela l'intriguer par la douceur sensuelle, par l'inattendue lubricité, par l'acidité sucrée de mes lèvres framboisines, alors soit... D'une langue cherchant la sienne, joueuse et querelleuse, je vins clore le baiser avant de me redresser. Satisfait et victorieux, je la gratifiai d'un sourire mesquin lourd de sous-entendu : ainsi troublée, tu ne pourras pas même m'attaquer lorsque je te tournerais le dos.
Taciturne, j'amorçais trois pas en arrière sans jamais la lâcher du regard, et enfin tournai les talons pour mieux laisser derrière moi la victime solitaire. - RP CLOS - |
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| | | | Intrigue ◣ But I wish I was dead. (terminé) | |
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